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Silly Little Monster || ft Edana & Kyle

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Éris Livingstone
Éris Livingstone

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MessageSujet: Silly Little Monster || ft Edana & Kyle Silly Little Monster || ft Edana & Kyle EmptyJeu 11 Juil - 22:09

     

Everything Comes Down To This



❝This isn't easy, but it's what I believe Something is broken, and twisted, and pushes away No one is listening, what have we done? I feel the empty of "darkness and lonely" again Nothing is easy. No one is calm Love is a stranger that hides in the corner of sane So much unspoken, words left for dead All I can hear is the screaming of someone to blame I don't know how we let this go so far I don't know how we let love turn to pain I don't know how we let things fall apart But everything comes down to this❞



20 Novembre 2016,
Manoir Ashford,
23h53.



- On est tous d'accord sur la marche à suivre?

- Ouais…

- De toute, on a plus vraiment le choix…

- C'est un aller sans retour que nous signons là.


Ainsi s'en va tournant et chantant notre sombre ritournelle, celle d'une soif de pouvoir qui en nos veines se veut sempiternelle, une rage de survivre qui teintera à jamais nos mains de cet implacable rouge vermeil. Et c'est en votre nom que je me fait Judas, traitre parmi les traitres et dont la tête la première sans aucun doute à vos pieds roulera. Je jette un regard étrange vers toi et tes somptueuses opalines faites de givre et de fer : lorsque mon ombre sur cette terre planera et que la vie enfin me quittera, verseras-tu une larme pour celle qui jusqu'en l'antre luciférien sans jamais scier t'accompagna ? Pardonneras-tu ce secret qu'en la tombe j'emporterais avec moi? J'observe un instant les deux lycans, me remémorant notre banale mortalité avant de sourire à l'idée qu'à la roulette russe, nous allons tous enfin jouer.



₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪



17 Novembre 2017,
Locaux du CODECS - City Council;
10h58.



Mes sentinelles d'émeraudes, charbonnées par un fard noir qui vient leur donner plus de profondeur, se déposent sur les chiffres de l'heure qui tourne et demeure placardée sur l'écran de mon cellulaire. Et elle toc encore et toujours en mon esprit, cette grande horloge qui ni ne me délivre, ni ne me condamne, elle ne fait que tourner, inlassablement en les limbes de mon âme qui à chaque seconde en l'obscure un peu plus se noie, broyée par l'absence de toi. Je suis fatiguée d'errer, ici et nulle part à la fois. Une gorgée de chai latte portée à mes lèvres vient tenir mon corps froid éveillé. Engourdie par les bras d'une nuit sans pitié, je m'extirpe de ma voiture avant de pénétrer, mes lunettes noires toujours plaquée impeccablement sur l'arrête de mon nez, en le siège du CODECS. Ce que je les déteste tous ces bureaucrates minables et leur foutus papiers que j'ai envie de profondément leur carrer ailleurs que sous leurs pifs de dindons rendus graciles par une réalité bien trop dorée… Je les entends, à chacun de mes pas, ces foutues chaînes, invisibles mais que je traîne constamment derrière moi. Elles me pèsent et jour après jour, imprime en ma haine, le nom répudié du maudit paria. Je hais ça, mais continue à faire semblant, broyant mon ego et ma fierté au nom d'une promesse donnée. Je passe la sécurité pour me rendre au niveau trois, énième bip qui vient marteler mon crâne embrumé, tandis que d'un hochement de tête cordiale je salut cet espèce de grand benêt qu'au moins une fois toutes les deux semaines, je suis amené à croiser. Bande d'enfoirés, si vous saviez combien j'ai en cet instant même envie d'envoyer chier votre protocole de merde et d'un à un vous éclater afin d'effacer ce misérable sourire, mais voyez vous, ma foutue loyauté s'occupe de me tenir bien muselée. Docile je continue à avancer, m'acquitte de toutes ces futilités de gratte papier, me montre sous mon meilleur jour pour continuer à faire rêver le CODECS qu'un jour, à mes pieds, je verrais tomber tel le dernier des disgraciés. Je me relève, finis approuvée comme toujours, rebrousse chemin, encore, et répète les premières étapes en sens inverse. C'est alors qu'en l'ascenseur je te fait signe :

- Salut Glenn.

- Salut, t'as l'air crevé, longue journée?

- Longue nuit plutôt, on a patrouillé sans succès, un jour on finira bien par les coincer..

- Oh je vois… Tu devrais aussi penser à te ménager tu sais..

- Haha et c'est toi qui me dis ça? Je connais pas plus bosseur comme gars.

- Oh no-non je fais juste mon travail tu sais. Rien de bien extraordinaire tu vois.

- T'es pas sérieux là?

- Ben si.. Vous, vous êtes là, à courir de partout pour faire en sorte que la ville reste sécurisée. Puis moi, je suis ici, avec mes piles de papier. Donc ça reste plutôt cool à comparer.

- Rha aller, arrête, pas la peine de minimiser ce que tu fais, sans ton boulot, on serait complètement paumé. T'es un peu comme la mémoire de Bristol en fait quand on y réfléchit bien…


Je bois quelques gorgées de mon chai latte devenu tiède, fais une légère moue avant de poursuivre face à ton air gêné:

- T'es pas croyable… Sérieusement, ça fait combien de temps que t'as pas pris de congé?

- Trois… Fin uh, ouais, c'est ça, trois ans. Mais, ça me va bien tu sais !


Les portes s'ouvrent en ce tintement si singulier propre aux ascenseurs, je te laisse mon chai latte entre les bras avant de sortir et de te gratifier d'un clin d'œil :

- Tiens Cosette, ça te servira plus qu'à moi, l'est un peu froid mais c'est toujours ça ! Souhaite moi bonne chance !  


Et je disparais, telle une ombre parmi les ombres, je ne suis plus qu'une chimère qui viendra se remémorer à ton souvenir la semaine qui suit, si tout se passe bien…



₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪



27 Décembre 2017,
Harbourside Quarter,
3h23.



Elle est partie… Plus là, il ne reste, que toi.

Pour toi, seulement pour toi, je me renie par trois fois, ferais graver jusqu'en mon sang les plus antiques lois afin de m'assurer que tu survives à cette nuit d'effroi. Pour toi, seulement pour toi, j'ai plié le genoux et ai prêté serment de foi, jusqu'à devenir servile esclave en la cour des rois. Pour toi, seulement pour toi, j'ai renié mon essence et me suis faite sainte afin de porter en ton nom l'odieuse croix. De l'ombre et de l'éther, née sous un ciel sans étoile, la pluie battant contre mon front opalescent, je suis ce petit monstre abreuvé à la fureur des dieux qui rutilent en mes veines, là où se réfugie en ma poitrine, le trouble d'une humanité qui en les bras de la nuit ne trouve plus sommeil. Je suis la tempête, celle qui attend silencieuse que le vent se lève pour souffler le feu destructeur au-dessus de toutes ces misérables têtes. Je suis le fou, pièce maladive qui observe le monde au travers de sa lucarne diagonale, tandis que s'agite et se met en place en le tumulte aux allures de fièvre, les pions qui viendront abreuver le sanglant bain de ma jouissance infernale. Car pour toi, seulement pour toi, j'ai sacrifié mon nom, mon rang et ma voix. Et c'est dépouillée de tout artifice, que lorsque sonnera mon heure, je m'en remettrais à son aveuglante grandeur, elle qui fut le moteur à ma morne existence dépouillée de toute valeur, je serais alors face au seigneur et ses milles couronnes de splendeur afin de lui révéler le cœur de mes plus admirables horreurs. Et je me soulève, au delà des monts éternels, loin de toute concupiscence de ce monde matériel. Je suis fatiguée, oui fatiguée de devoir encore et si lassablement jouer. Mais pour toi, seulement pour toi, je me relèverais et face à l'enfer et toute sa horde me tiendrais debout encore une fois.



₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪



11 Mars 2018,
Planque A728-3B - Catacombs,
21h33.



Je déraille, dérape et m'égare. Tu es toujours là même lorsque tu ne le dois pas, et à cause de tout ça, mon objectif initial m'échappe. Je débloque. À cause de toi, oui à cause de toi, je risque de foutre en l'air des mois et des mois que je ne récupérerais pas. Pourquoi il a fallu que ça nous arrive à nous ? Pourquoi il a fallu que je te rencontre toi. Mon étoile contraire, la parfaite moitié de mon autre enfer. Secret inavoué que je continuerais à garder, je ne peux pas te laisser me couler, je ne peux pas laisser notre lien me faire échouer.

Je relève la tête, recrache la fumée de ma cigarette dont les volutes viennent effleurer les traits fin de ton derme :

- Je sais que je dois limiter les contacts avec toi, mais là, on a pas le choix. Mon don et mon psyché débloquent. Je, débloque. Faut que tu m'aides à me réparer, ou ne serait-ce qu'à me colmater, histoire que votre bon petit soldat ici présent puisse continuer à faire ce qu'il sait faire de mieux, mentir, trahir et espionner.

- Et tuer, t'as oublié tuer.

- Ouais ça va, la ramène pas mister tequila, j'ai déjà la tête comme un baril.

- Oh ça va, je dis ça je dis rien… C'est quoi qui t'as fait péter une durite ?


Ô mon amie d'une éternité damnée, ne me dévisage pas de cet air mi-anxieux, mi-coupable mi-intrigué…

- J'ai été en contact avec le don de quelqu'un d'autre…

J'observe un instant Kyle ingurgiter ses foutus pop corn comme s'il était devant le dernier épisode de son soap opera pour attardé. Je soupire un instant avant de baisser les bras et cracher résignée :

- Carlton. C'est l'agent Carlton qui m'a, je pense, totalement fait bugger, depuis je suis une putain d'éponge à émotion que je peux même pas essorer, je deviens parasitée par tout et n'importe quoi et *me retournant sur Kyle* tu devrais vraiment apprendre à manger tes maudits pop corn en faisant moins de bruit parce que ça à le don de l'exaspérer !!!

Surprise, tu me dévisages à moitié soulagée et à moitié emmerdée, parce que oui, je viens de balayer ton émotion et de te sortir ce que tu taisais depuis 20 minutes déjà.

- Détends-toi, on va… Arranger ça.


Je me désigne alors de la main d'une moue totalement désespérée :

- Jt'avais bien dit qu'on avait un problème. L'empathe de la famille, c'est pas censé être moi !



₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪



30 mai 2018,
Blue Moon - Redcliffe,
10h51.



Me revoilà de nouveau en service, arpentant les rues engorgées de Bristol. La même lassitude ancrée à mes chevilles de servile esclave qui se confonds en la masse de toutes ces pathétiques larves qui compose la population devenus vulgaire pantins dont les fils s'entortillent entre les doigts d'une main jugée encore bien trop habile. Mon esprit se déconnecte du monde qui m'entoure et qui devient alors sourd, fragile, je tempère mon don afin de ne pas percevoir ce que je ne veux entrevoir. Émotions devenues poison à mes lèvres qui répand en moi l'odieux frisson, je déambule avant que mon cœur de nouveau ne s'embrume. Vous m'écœurez. Calculant le temps depuis ton entrée en le coffee shop il y a déjà dix minutes de ça, je fais mine de traverser et pousse la porte du dit café quand, Oh… Surprise :

- Hey salut Éris ! C'est fou de te croiser là ! Alors tu vas mieux?

- Salut Glenn, Mais complètement ! Tu as été mon héro du jour en m'évitant de pousser cette porte haha. Sinon, on fait aller oui, mon épaule et ma main se remettent tout doucement, par contre, faut pas rêver, j'ai encore pas mal de semaines d'arrêt, en même temps avec les nerfs de touchés, c'est déjà bien que je puisse doucement retrouver de ma motricité… M'enfin j'espère quand même pouvoir bientôt reprendre du service! Et toi?

- Moi ça va, toujours pareil tu sais, boulot, boulot, puis bah uh, boulot ! haha… hum ouais.


Je jette un coup d'œil intrigué au travel mug que tu tiens en mains avant de te demander d'un hochement de tête et d'une moue investigatrice mais à la fois mutine :

- Oh ! Uh, chai latte ! Je te voyais souvent en boire puis, ça m'a intrigué et quand tu m'avais fait goutté, j'avais trouvé ça bizarre mais pas désagréable, alors j'ai voulu de nouveau essayer et de puis bah… de temps en temps, il m'arrive d'en commander.

- Hun hun, je vois, je t'ai donc contaminé. J'ai de quoi être fière!

- Haha ouais, tu peux !


Sourire enjôleur et hochement de tête approbateur, je t'adresse un hair flip de queen afin de remettre doucement mes quelques mèches en place et de m'engouffrer à l'intérieur, puis, te saluant d'un petit signe de la main, je te confesse :

- Ça m'a fait plaisir de te croiser, le hasard devrait frapper plus souvent. La prochaine qui sait, c'est peut être moi qui t'offrirais un Chai Latte...

Clin d'œil et léger rire destiné à te damner, je ne suis déjà plus. Et en la masse des vivants je disparais, telle une ombre parmi les ombres, je ne suis plus qu'une chimère qui viendra se remémorer à ton souvenir le mois qui suit, si tout se passe bien…


₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪



21 Octobre 2018,
Voiture de l'agent Carlton - Bedminster,
1h11.




Et je disparais, trop vite pour que tu puisses ne serait-ce que l'imaginer, fou placé en équilibre sur le sanglant échiquier, je m'apprête en la froideur de la nuit à de nouveau frapper. J'attends le bon moment, celui où je sentirais jusqu'en mes veines que je suis pleinement libre d'un revers de main tout balayer. Avançant sur les sombres carreaux, je me détourne des autres cases de l'échiquier, demeurant active afin de ne pas laisser trop d'espace à l'étincelant cavalier pour manœuvrer. Connor, mon bel enfoiré, si tu crois me tenir en laisse grâce à ta gueule d'amour empourprée, sache que mon œil est aussi toujours sur tes frêles épaules vissé. Mais il est vrai que je disparais, parfois trop vite pour que mon cœur ne puisse réagir, disséminée en ces autres que je veux protéger, j'oublie celle que je suis et me mets à m'essouffler. J'observe un instant le ciel étoilé et le froid qui commence à mordre mon corps qui continu à me servir bien qu'il veuille lui aussi m'abandonner. Et tout se mêle en mes pensées et autres émotions qui continuellement se choquent et s'entremêlent. Le siège tiré vers l'arrière et les jambes sur le tableau de bord, je tire une nouvelle fois sur mon bâton de la mort, observant à la volée l'ondulation de tes boucles dorées tandis que ta présence me rappelle à quel point nos deux misérables vies peuvent être liées. Et je repense aussi aux autres. Ma vie ne m'appartient plus désormais. Alors un peu plus je disparais, silencieuse, tandis qu'aucun d'entre vous jamais ne le soupçonnerait.



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31 décembre 2018,
Emporium - Bar Clandestin - Clifton,
23h33.



Voici l'aube d'une nouvelle ère, loin des désillusions et leurs contraires. Il est temps de faire battre pour toi la grande horloge, d'en ralentir ses aiguilles et de t'offrir ce monde et ses merveilles en une oasis de délice en suspend. Tu ne sais pas ce qui te prends, tu as juste envie de profiter de la vie et de savourer cet instant, tandis que moi, à la croisée des chemins voilà que patiemment au loin je t'attends. Et même si tu le voulais, que ta raison à la folie te rappelait, jamais tu ne t'arrêterais, car il y a cette idée fixe que je suis venue te susurrer au creux de l'oreille, celle qui te dit qu'en ces premiers jours de vacances, tu as bien le droit de profiter de ce monde que jour après jour tu n'as eu de cesse de contempler, camouflé à l'abris derrière ta prison de verre et tes colonnes de papier qui seconde après second encore et toujours plus t'enterrent. Et je souffle la vie en tes poumons qui s'essoufflent et crèvent du mortel ennui. Bien à l'abris du regard je te suis quand tu t'engouffres en les pas de tes "deux nouveaux amis" qui t'amènent au Sharp un barbier d'apparence lambda qui abrite en ses murs un bar clandestin : l'Emporium.

Une fois à l'intérieur te voilà plongé en pleine prohibition avec l'alcool qui coule à flot, dont certains nectars que tu n'as même jamais vu ici en Angleterre, tu crois m'apercevoir au loin, mais je m'éclipse une première fois, laissant tes "amis" s'occuper de toi avant de réapparaître ailleurs clairement à ta vue, puis de m'engouffrer un peu plus loin en l'antre du malin que ta candeur foule pour la toute première fois. Jeu du chat et de la souris, tu me vois boire et te dis que tu devrais en faire de même, séparés d'exactement trois tables, tu m'observes faire rouler la roulette de shot qui s'arrête sur le 9, chiffre correspondant au nombre de verre que je dois ingurgiter. Je te salue et lève le premier en ton honneur, quand sans te faire attendre, tu me rejoins et écarquille les yeux, étonné de ce que mon estomac peut encaisser. Verre pernicieux moulé à mes doigts de nymphe, tentatrice je te défis :

- Alors mon petit Glenn, tu penses pouvoir faire mieux?

Tu ne me réponds pas et te contente de faire tourner la roue, un sourire empli de défi ancré à tes lèvres. Le verdict tombe : 12. Je te tire un tabouret, hausse mon sourcil gauche de surprise tout en riant, agréablement étonnée de ta témérité. Si tu savais combien ta soirée va être longue mon doux agneaux…



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31 Décembre 2018,
Emporium - Bar Clandestin - Clifton,
3h15.



Assez éméché pour que tu sois malléable mais suffisamment sobre pour que tu comprennes ce qui se passe et ce que l'on te raconte, je t'entraîne à ma suite et tel Alice suivant le blanc lapin, tu t'engouffres avec moi au pays de mes merveilles. Je passe mes colosses, nous plonge plus profondément en le long corridor tout en te tirant par le bas de ta chemise, pousse une lourde porte au métal quelque peu rouillé d'apparence avant de te traîner avec moi en cette pièce sombre. Une fois la porte refermée, un néon s'allume, présentant un simple fauteuil médical. Je t'arrache un baiser avant de te murmurer à l'oreille :

- Tu meurs d'envie de t'installer sur cette chaise n'est-ce pas?

Idée que mon don laisse fleurir en ton esprit que je scrute davantage tant tu es à ma merci. Ironique, je lance alors plus à moi-même :

- Wow, j'ose même pas imaginer tout ce que t'as envie de me faire tiens…

Et sans même le savoir te voilà déjà a moi. Prisonnier d'un psyché que tu ne peux me dissimuler, je te condamne à l'infâme du stupre que ton âme profane en ces murs qu'à ma lumière tu glanes. Telle Circé te guidant en un silence de morts, je te fait prendre place sur le siège de tes fantasmes que depuis trop longtemps ta raison fane puis endort. Chut, ne dis rien, car ici le silence est d'or. Golem d'argile placé entre mes mains trop habiles, assise sur tes jambes je te fais simple pantin que je veux docile. Mais là vérité est que je suis fatiguée, si fatiguée, si tu savais comme je peux être lassée, même toi ne parvient plus ni à me distraire, ni même à m'amuser. Tout n'est qu'absurdité. Alors en les ruines de mon âme devenu venin, mon esprit s'égare en ce monde froid qui est le miens, je ne peux remonter le temps ni rebrousser chemin, là où ma conscience disparaît encore et toujours un peu plus au loin. En fait, de nous deux, c'est moi le pantin. Sourire mesquin, j'agrippe tes cheveux afin de murmurer au creux de ton oreille l'énième de mes larcins, tandis que lentement glissent le long de tes bras mes sanglantes mains qui viennent faire choir sur les accoudoirs leurs jumelles qui, l'instant d'après se retrouvent prisonnières du système qu'à distance, elle vient d'enclencher.

- Désolée pour le contre temps, l'Emporium à un peu trop enchanté notre ami ici présent.

Délaissant ta carcasse en l'instant si frêle, je me déleste de mon masque mortel et retourne en mes sphères immortelles, celles du chaos et du mal qui en les méandres de ton cœur répandent insidieusement leurs fiel. Observant un instant l'humaine, je souris en hochant des épaules, tandis qu'au moment où je prends place sur le bord d'une table qu'une nouvelle lumière subitement révèle, d'autres néons viennent éclairer la pièce qui de l'obscurité jaillit et devient ébauche d'un cauchemar surréel.

- Il est tout à toi.

Et en mon dos se dresse alors doucement son ombre, Kyle ou le sombre cavalier dont la rage aveugle depuis l'enfer gronde, tandis que des limbes, la tour enfin émerge, scrutant de son regard sibyllin la cible qu'en notre nom j'ai su faire mien. Obscure Edana, la voilà qu'elle tonne pour toi, la grande horloge qui reine de la nuit à travers le sang te sacrera. Mais rouage à nos songes luciférien, je ne suis que le fou qui finira englouti par le grand rien, car je disparais Edana, oui petit à petit je le sens et le comprends, je disparais et de mon nom ne subsistera que les ruines d'un rêve qui brusquement entre ses mains s'éteint, car je ne suis déjà guère plus qu'une lumière sur le déclin.






Dernière édition par Éris Livingstone le Mar 30 Juil - 20:18, édité 1 fois
Edana J. May
Edana J. May

But still I Rise
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MessageSujet: Re: Silly Little Monster || ft Edana & Kyle Silly Little Monster || ft Edana & Kyle EmptyJeu 25 Juil - 10:48




Silly Little Monster
ft Kyle & Eris & Edana

Silly Little Monster || ft Edana & Kyle Tumblr_ortkprOOjZ1vvi431o8_250La fumée qui s'échappe de ta cigarette miroite quelques instants dans l'air avant de s'évaporer totalement et ton regard se pose sur la silhouette à tes côtés. Vous avez toujours été étonnamment fusionnels, très dépendants l'un de l'autre, mais tu n'aurais jamais pensé à la tournure que les choses prendraient entre vous. Un fin sourire s'étire sur ton visage de poupée de porcelaine tandis que tu recraches à nouveau une volute crasse. Tu n'es pas apaisée de vos fuites, de toutes ces machinations, mais ce soir, tu sais que tout va tourner en votre faveur. Oh, tu es bien loin de te douter que d'ici quelques jours ta chance va se retourner contre toi à cause de cette arrogance qui peut si bien te caractériser. Tu passes une main fatiguée dans ta crinière lâche avant de poser ta main contre ton menton et de continuer à observer la moitié de ton être. Sans doute sent-il ton regard insistant mais cela ne te retiens pas de le fixer encore et toujours. Mue par une impulsion, tu te lèves alors et vient poser tes lèvres contre sa joue, avant de t'éloigner de quelques pas et d'aller servir deux verres de rhum.

Cela fait plus d'un an que vous êtes en cavale, tels Bonnie et Clyde, Calamity Jane et Billy The Kid. Tu en as souffert, tu ne t'en es jamais cachée. Tu n'es pas faite pour l'enfermement, toi l'aristocrate un peu trop rebelle. Non, tu as besoin de pouvoir t'échapper, fuir lorsque la situation te devient insupportable. Et présentement, tu n'as pas eu le choix que de faire face à tout ce qui se présentait à toi, en bon comme en mauvais. Une vingtaine de jours auparavant, ton enfant fêtait ses six ans et tu n'étais même pas là, pire, tu n'avais même pas pu le lui souhaiter, lui montrer que chaque jour qui passait était une torture lorsqu'elle n'était pas à tes côtés. Des heures durant, tu t'es molestée, te répétant en boucle quelle mère indigne tu étais. Mais lorsque tes yeux se posent sur Kyle, tu sais qu'un autre choix t'était impossible et que la décision que tu avais prise de l'éloigner de toi était l'unique envisageable. Cela n'enlève rien à la douleur, mais au moins, tu parviens encore à te regarder dans un miroir sans avoir envie de vomir.

Tu reviens vers ton opposé, lui glissant l'un des deux verres entre les mains et te positionne près de la fenêtre. Tu ne vois rien de l'extérieur, tant il fait sombre dehors. Les vitres teintées empêchent d'ailleurs quiconque de vous voir, à l'instant, et tu en es soulagée. Tu ne vois peut-être pas, mais tu peux imaginer les hautes herbes qui entourent la propriété, les fleurs qui parsèment l'été le jardin, l'étang, au fond. Tu sais que tes pensées ne sont que temporaires, parce que d'ici quelques minutes, vous serez obligés de reprendre ce masque de froideur et de pouvoir. Et à nouveau, malgré tes idéaux, tu songes que tu aurais aimé pouvoir le perdre définitivement. Et encore, tu regrettes de ne pas avoir écouté l'homme à tes côtés. Tu enfiles d'une traite le verre que tu t'étais servi, ne grimaçant même pas contre l’âpreté de l'alcool. Un frisson te parcourt mais tu n'y prêtes aucunement attention.

Un soupir s'échappe de tes lèvres tandis que tu retournes et relèves les yeux vers le Californien.

« C'est l'heure »

Tu te détestes en cet instant, et sans doute le ressent-il. Tu sais ce que tu t'apprêtes à faire, pour espérer un jour regagner la liberté. Tu sais aussi que c'est dans ces moments, où la puissance, la froideur et l'horreur te gagnent, qu'il t'aime le plus. Lorsque le bourreau s'exile de tes tripes, remonte à la surface et te fait devenir une toute autre personne. Que diraient-ils, tous ceux qui n'ont connu que le visage d'ange que tu leur présentais ? Que verraient-ils lorsque l'Altération entre en action et que chacun de tes gestes, minutieux et calculés, pourraient provoquer des catastrophes d'une ampleur incroyable. Tes pas claquent au sol, tandis que tu attrapes ta veste et que tes cheveux cascadent dans ton dos. Tu ne prends pas de sac, te contentant de ton paquet de cigarettes et du téléphone temporaire qui te permettra de joindre Eris en cas de problème. Et soudainement, toutes les pensées négatives qui t'agitaient s'envolent tandis que tu passes la porte de l'appartement que vous occupiez ces derniers jours. Tes doigts glissent dans ceux de Kyle les clés de la voiture mise à votre disposition et tu finis par t'installer côté passager.

Vous arrivez rapidement sur les quais d'Harbourside et tu profites de quelques instants pour te délecter de la fraîcheur de la nuit sur ta peau, de la gelée qui craque sur le bois de l'endroit. Tes yeux se promènent sur l'étendue d'eau, sur les bateaux et en cet instant, tu te sens heureuse. Tout ceci, cette simplicité, te suffirait. Mais tu sais que pour l'obtenir, tu devras te battre. Alors tu le feras. Salement, parce que c'est ce que tous t'imposent. Et que tu n'auras aucun scrupule à le faire si tu n'as pas le choix.

Tu fermes les yeux quelques secondes, laisse l'air te pénétrer pleinement, hausse les épaules et te détournes pour entrer dans l'entrepôt froid et presque vide. Tu adresses un signe de tête à Eris, déjà concentrée, et t'arrêtes pour fixer des yeux l'homme sur une chaise. Ta main se glisse dans ta poche d'où tu extrais ton paquet de cigarettes, en extrais une et l'allume, toujours en gardant un silence de plomb. Avant de commencer quoique ce soit, il te faut t'imprégner de tout ce qui t'entoure, instaurer un climat où le respect sera primordial. Tu portes le bâton de nicotine à tes lèvres avant de tendre négligemment le paquet à Kyle, pour lui en proposer une, avant de faire de même quelques secondes plus tard à Eris. Et enfin, ta voix s'élève, réalisant un écho doucereux dans le bâtiment métallique.

« Est-ce que tu fumes Glenn ? »

Tu t'approches en douceur, le laissant apercevoir les courbes fines de ton corps, tes yeux d'un bleu saphir poudrés de noir, tes lèvres rosées, tes longs cheveux noirs. Rien en toi ne crie au danger tant ton apparence semble inoffensive. Et pourtant, s'il savait. Tu t'arrêtes à quelques centimètres de lui, glissant ta propre cigarette entre ses lèvres, étirant un sourire amusé.

« Tout ceci n'a pas besoin d'être difficile pour toi, Glenn. Crois-moi quand je te dis que je n'aimerai pas avoir à te faire de mal. Ça ne m'enchante pas forcément tu sais, cette situation. Mais elle est nécessaire. Vois-tu, tu fais partie du mauvais côté. Tu me diras, pour toi, je fais partie également de ce mauvais côté. Doublement. Fugitive, Altération. Certains diront même que je fais partie de ceux qui a créé toute cette merde dans un premier temps. Est-ce que tu veux savoir quelle a été ma première erreur, Glenn ? »

Ton sourire s'agrandit et tu te penches vers lui.

« Croire que je maîtrisais la situation. »

Un rire léger, cristallin, t'agites, alors que tu te redresses et poursuis.

« Voilà comment les choses vont se passer, trésor. Je te laisse le choix. La manière douce, tu restes assis gentiment sur ta chaise pendant que nous t'expliquons réellement ce qui se trame à Bristol, loin des bureaux du CODECS, et à quel point tu as été endoctriné. Cela pourra être douloureux par moment, parce que vois-tu, je vais trifouiller un peu dans tes pensées. C'est désagréable, mais si tu es calme, si tu te laisses faire, tout se passera bien. »

Nouvelle pause, le temps de lui laisser ingérer les informations que tu débites d'une voix presque maternelle. Voix qui se durcit subitement.

« Ou alors, tu choisis la manière forte. Tu te rebelles. Tu pourrais, à l'instant, te lever et tenter de partir. Ce serait stupide, nous sommes trois, deux Altérations et une Aberration, et tu es seul. Dès lors, tu ne pourras pas rester calme, parce que l'adrénaline prendra le dessus, tu te sentiras en panique et en plus, tu vas nous agacer, donc nous prendrons beaucoup moins de gants. Tout sera désagréable et ton libre arbitre s'en trouvera fortement compromis. Qu'en dis-tu ? »

Silly Little Monster || ft Edana & Kyle 190725105006866264Et lorsqu'il te regarde dans les yeux pour la première fois, tu sais qu'il va partir pour la solution la plus idiote de toutes. Un dernier soupir t'échappe et tu n'as pas besoin de lire dans ses pensées pour avoir à prendre des décisions douloureuses. Glenn se relève, comme réveillé, apeuré, cherchant une autre sortie que celle qui se trouve devant lui, grande ouverte. Et dans un élan stupide, court vers la porte ouverte.

« Fais-toi plaisir Kyle. »

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MessageSujet: Re: Silly Little Monster || ft Edana & Kyle Silly Little Monster || ft Edana & Kyle EmptyDim 28 Juil - 15:31

     

Everything Comes Down To This



❝This isn't easy, but it's what I believe Something is broken, and twisted, and pushes away No one is listening, what have we done? I feel the empty of "darkness and lonely" again Nothing is easy. No one is calm Love is a stranger that hides in the corner of sane So much unspoken, words left for dead All I can hear is the screaming of someone to blame I don't know how we let this go so far I don't know how we let love turn to pain I don't know how we let things fall apart But everything comes down to this❞



Typique.

Tu luttes et t'agites. Tu penses être en ton droit, et par la force des choses et de ta pauvre petite volonté qui s'éteint entre mes doigts, te sortir de cet étrange endroit. Tu espères. Te dis que tu n'es pas de ceux qui de leur vivant croiseront la route de l'enfer. C'est bien connu, ça n'arrive qu'aux autres ce genre de truc, pas à soi. Pas à toi.

Typique.

Tu ne comprends même pas ce que tu fais là, ni pourquoi tu t'es fais trahir comme ça. Tu te dis que c'est qu'un cauchemars, né d'un badtrip qui finira bien par te faire redescendre lorsqu'assez d'adrénaline t'auras extirpé de tes monts embrumés. Tu dresses tous les scénarios possibles, ébauches tangibles à une fresque impossible, pensant qu'au fond, c'est qu'une mauvaise blague. Après tout, t'as rien de spécial. Non, toi t'es qu'un gars normal. Alors c'est forcément une erreur, un leurre qui une fois dissipé, mettra un terme à tous tes instants de malheur.

Typique.

Tu respires un coup, réalises que tu peux pas continuer, que cet instinct primaire qui t'avais poussé à t'échapper avait bien fait de te pousser à enfin bouger. Parce que c'est vrai, tout ce que tu vois. C'est bien réel. Bordel. Qu'est-ce que tu vas faire? La panique monte graduellement en toi, je le sens à l'odeur de ta peau qui transpire la peur et dégage ces notes olfactives si singulière pour les maux d'une âme maladive. T'es piégé. Tu le sais, mais tu ne peux te contenter d'abandonner. Il doit y avoir un moyen, une sortie à explorer. Tu peux pas t'arrêter là. Tu peux pas rester sans rien essayer. T'as encore trop de trucs à faire au-delà de cette porte. Un sursaut de vie vient t'ébranler. Tu ne veux pas crever.

Typique.

Tu te remets alors à voir des visages. Des tonnes de visages, des visages connus et d'autres qui te sont moins familier. Mais étrangement, tu te rappelles des traits des inconnus croisés lors de cette foutue journée. Y avait cette fleuriste que t'avais vu et à qui t'iras jamais reparler. Tout comme ce connard au chien tout aussi con qui a pissé sur la bouche incendie juste à côté de toi et qui a failli asperger tes pompes préférés. Tu repenses à ce que t'as laissé dans ton frigo. À la liste de course pas faite, à la facture de téléphone toujours pas réglée, et à la pile de dossier qui t'aurait attendu si seulement t'avais pu rentrer. Alors tu te mets à regretter. Oui, tu regrettes d'avoir voulu aller contre ta nature. D'être sorti. De l'avoir suivie elle. De t'être aventuré jusqu'ici pour l'impressionner et brûler ne serait-ce que pour quelques secondes encore en son regard de Jézabel. Parce que putain, c'est vrai qu'elle était belle cette sale chienne. Et maintenant, comme un con dont elle se rappellera même pas le nom, tu vas crever pour elle.

Typique.

Colère qui hurle en ton monde fait de ruine et de poussière. Tu jures que si tu t'en sors, tu lui feras vivre au quintuple ce qui commence à être ton indicible enfer. Pauvre con, si tu savais que tu n'es qu'aux prémices de ton ère de misère, tu savourerais davantage la quiétude qui se mue en cet instant aussi fragile que volatile à travers l'air. Car tu ne sais rien. Ni des saints que tu pries ni du véritable visage de Lucifer. Tu penses souffrir mais as-tu lu en leur yeux la nature de leur âme solitaire, enlaidis par tout ce mal qui les rends plus mégère dans l'unique but d'enfin tous vous plaire? Non bien sûr que non, ces deux femmes ne sont que pour toi que l'infect reflet de ton innommable supplice là où tu n'auras été que l'innocente âme martyr du sincère. Seulement, tu ne sais rien. Rien de notre long et interminable calvaire.

Typique.

Trop con pour abandonner, alors que mes pas viennent mourir en ton ombre, tu te retournes et tente de me faire face. Te dis qu'il vaut mieux tenter quelque chose plutôt que de rester planter là. Stupide. Tu te mets à brailler. Comme si ça allait véritablement m'empêcher d'avancer. Calme, je me contente d'un pas après l'autre, aussi lourd que mesuré de me rapprocher. Tu le vois en mes iris autrefois d'or et de feu que plus rien en cet instant ne peut m'arrêter. Car je suis mort. Car je suis vivant. Ni en dehors ni en dedans. Je suis ce vide en lequel tu te sens happé subitement. Pas un seul mot ne sort de ma bouche qui se tord en un rictus étrange que tu ne saisis pas. Un revers de mon poing s'encastrant simplement en ta mâchoire et qui te fait dévaler sur un mètre soixante le sol contre lequel tu te retrouves face contre terre.

Typique.

Je suis le méchant de l'histoire. Ton histoire. Alors tu jures, m'insulte. Prie pour me faire mal en retour. Te relève et tente un coup de bélier pour me faire flancher, me faire chuter. Tu t'encastres en ma ceinture abdominale. Non tu ne rêves pas, à comparer de la tienne qui fait pitié, tu te retrouves le nez collé à un titan d'acier. T'es qu'un pauvre humain, à peine bon à me servir un café lorsque je l'aurais aboyé, mais tu t'obstines à essayer. Jappant comme un chien que la mort vient chercher et qui refuse de s'en aller, aboyant plus fort dans un vain espoir de l'effrayer. Là où tout ce que tu fais, c'est m'agacer et me pousser à te cogner plus fort qu'au coup dernier. Empoignant tes cheveux, là où je rêve de venir éclater ton museau déjà bien empourpré et gonflé par ton sang que je me suis déjà amusé à faire giclé, je me contente de te redresser et te cogner aux côtes. La 6e et la 7e côtes sternales sautent. T'as mal. Tu m'insultes. Tu brailles. Normal, maintenant, à tes yeux, c'est moi le visage du mal.

Typique.

Je dois pas t’abîmer le visage, ni trop te casser. Mais je peux te faire morfler. Et à un moment donné tu le comprendras, comparé à mes deux autres acolytes qui demeurent derrière moi, que je prends un plaisir sincère à te briser. Parce que tu n'es rien. À peine plus qu'un bout de viande qu'on balancerait à un chien pour l'occuper le temps de lui rapporter plus gros gibier qui attiserait davantage sa faim. Je me moque de qui tu es et de qui tu laisses derrière toi. Parce que vois-tu, moi aussi, avant j'étais quelqu'un. Tout comme je sens l'essence du malin agiter son cœur morcelé, elle sent en les tréfonds de son âme le mien réclamer justice pour toutes nos années oubliées, pour nos vies dévasté au nom d'une poignée de fou pour qui on aura jamais compté. Pas besoin de la regarder, je sais déjà les questions et réponses qui peuvent la troubler. Et c'est en toute cette noirceur, en toute cette laideur, qu'elle devient à mes yeux pure splendeur que le monde effrayé répudie en les confins de mon cœur émerveillé par les charmes de sa pureté enfin à elle-même révélé. Et pour tout ce qu'elle est et que vous n'avez jamais su ni comprendre ni accepter, nuit et jour en le sanctuaire de mon âme, je continue et continuerais tour à tour à la prier et l'adorer.

Typique.

Coup de genoux dans l'estomac, je te fais cracher tes tripes. Inutile de prier, aucun Dieux miséreux ne viendra t'arracher d'entre mes mains. D'une poigne de fer, mes doigts se saisissent de ton cou qu'ils enserrent afin de mieux légèrement te surélever et venir, après t'avoir traîné, te faire asseoir sur ce putain de fauteuil sur lequel tu resteras assis tellement longtemps que ton cul viendra y graver son message d'agonie pour la postérité. Je te fixe un instant tout en t'immobilisant pendant qu'Éris vient m'aider à t'attacher. Et alors tu comprends, tu comprends que les jeux sont fait et qu'il vaut mieux survivre enchaîné que s'éteindre en l'oubli du condamné. Alors continue à nous maudire et à croire qu'on l'aura bien mérité lorsque des agents viendront nous plomber. Continue à croire qu'on est les cibles à abattre parce que tout porte à penser que c'est contre nous qu'il faut se retourner. Oui, continue à croire qu'on est les méchants de ton histoire et en toute les merdes qui t'aideront à endurer les centaines d'heures, minutes et autre milliers de secondes qu'on passera à te faire agoniser. Parce que c'est tellement plus simple de s'abreuver de mensonge que de contempler cette vérité qui a passé une vie à nous aveugler. Tu vas crever, non pas parce qu'on t'a kidnapper, seulement parce que, voilà où t'a mené la résultante de toutes tes actions et choix passés.

Typique. Tout est si… Typique.  



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MessageSujet: Re: Silly Little Monster || ft Edana & Kyle Silly Little Monster || ft Edana & Kyle EmptyMar 1 Oct - 16:48

     

Everything Comes Down To This



❝This isn't easy, but it's what I believe Something is broken, and twisted, and pushes away No one is listening, what have we done? I feel the empty of "darkness and lonely" again Nothing is easy. No one is calm Love is a stranger that hides in the corner of sane So much unspoken, words left for dead All I can hear is the screaming of someone to blame I don't know how we let this go so far I don't know how we let love turn to pain I don't know how we let things fall apart But everything comes down to this❞




Ciel d'agrile et mer de feu, chimères dociles et démons aux sourires graciles. Tu n'es plus que statue de sel face à mon regard pers devenu infernal vigile. Mains liées en le mal qu'ils ont déjà créé et que nous devons enfanter, nous te sanglons avec l'obscure cavalier et c'est, loin d'être enchantée de te faire payer, que je me rapproche, telle la louve que tu penses affamée, afin d'exalter mon âme des relents de tes blessures qui ne pourront plus jamais se refermer. Pas feutrés après pas feutrés, je m'avance sans un mot en le silence qui te rend plus rance, emmitouflée en le manteau du péché, je finis par m'arrêter, enfermant avec la tendresse d'une mère ta joue en ma paume, à l'image de mon cœur, froide comme l'acier, enclenchant à ton insu ce don qui en cette nuit et en cette heure, fait à la fois ta malédiction et les prémices de nos malheurs. Mes pupilles se dilatent, les barrières de ton psyché éclatent, tu ne peux lutter face à cette haine que j'ai bien avant toi fait mienne et que malgré toutes tes incohérences, désespéré tu convoites. Le temps se suspend alors pour toi, une seconde devenant égale à un jour, une minute à une semaine, et une heure à une année. Tu n'as plus aucun sens ni repère auquel te fier. Tu es juste à moi, telle une misérable poupée que les dieux m'ont sacrifié et qu'il m'est possible de tordre, froisser ou même déchiqueter si la simple envie me prenait de te faire sinistrement payer cette dette que d'autres épaules devraient avoir à porter. Ta mémoire est confuse et noyée par le regret, perdu entre la vie que tu as reçu et celle que tu espérais. Brillant mais pas assez. Beau mais trop niais. Tu t'es fais baiser mon ami, pas par la mort ou même la vie, mais bel et bien par ta lâcheté et tout tes non dits. Tu souffres de ce mal du nouveau siècle, cette solitude qui tous nous balafre et à sa façon nous affecte, ni tendresse ni liesse en ton âme que je souille et mets doucement en pièce, seulement le froid de ton impénétrable forteresse qui te garde du reste du monde et toutes ses diablesses. Malchanceux en amour et trop fidèle en affaire, tu es celui sur qui les trois quart du monde à ton insu prospère. C'est grâce aux gens comme toi que les gens autrefois comme moi se faisait des couilles en or sans même avoir à lever ne serait-ce que le petit doigt. Sur la hiérarchie de l'ancestrale échelle, tu te balance en la 3e strate de l'endoctriné model.

Puis s'en vient la porte de tes pleures, celle qui renferme l'intégralité de tes plus cinglantes noirceurs. J'y pénètre tel l'antique destructeur, ne te laissant ni choix ni véritable instant de candeur, tu ne te rends pas compte que je suis là, perchée en le mont de tes laideurs, avide de tout ce qu'il pourrait y souffler de terrible et vils petit secret à tout ce qui fait de moi aujourd'hui ton perfide profanateur. La mort de ta mère t'as marqué au point d'être effrayé de te retrouver nez à nez face à ce père qui n'a jamais su te pardonner de ne pas avoir su suffisamment freiner lorsque tu les as ramené de ce week end de trois jours qui était censé les combler. Tout comme tu as pu demeurer tétanisé face à ce reflet de médiocrité qu'il n'a jamais cessé de brandir lorsque ton frère aîné est parti aux cieux le premier après s'être engagé et avoir servit ce pays que tu n'étais même pas foutu, d'à l'image de ta famille, dignement protéger. C'est vrai quoi, au fond tu n'étais rien. Rien d'autre qu'un pantin. Tes mains se crispent en le fauteuil que tu agrippes, tandis qu'en toi se tords la moindre de tes cellules qui vrombissent jusqu'en tes tripes que tu aimerais vomir plutôt que de me laisser davantage lire ce que tu t'es juré de ne plus dire. Ce je t'aime, à cette femme qui t'a abandonné toi et cette fille qu'elle t'a collé sur les bras par crainte de ne pouvoir assumer, ou tout simple par pur égoïsme et lâcheté parfaitement assumé. Tes yeux se révulsent, ta gorge se serre, ton sang afflue en tes veines qui deviennent plus apparente sous l'effort de ton visage contrit face à ma volonté de mort. Tu la revois pourtant, cette autre femme à qui tu murmures au travers de l'obscure nuit et à chaque instant tes je t'aime, sa chevelure châtain se dessine devant toi et lentement tu commences à entrapercevoir son petit gabarit qui est le seul à te réconforter lorsque la nuit à tes yeux et en ton cœur se fait bien trop froide et noire. Tu entends sa voix chaleureuse et cristalline qui te murmure que tu es le plus fort et tu la sens, la chaleur de son corps qui enserre le tien en cette étreinte qui t'apaise, te bouleverse et même au travers des pires tempête sait te rendre plus serein. Elle est ton tout, ton univers, ton calme et ton havre de paix en ce monde qui se veut de plus en plus malsain. Et si aujourd'hui tu prends les armes contre moi, ce n'est pas pour toi mais pour elle et cet amour que coup après coup tu te relèves désespérément à chaque fois. J'ouvre les yeux, ton regard perdu en le mien et alors que tu comprends, je dépose un doigt contre tes lèvres :

- Ne t'en fais pas, je m'écœure déjà pour ça.

Et à nouveau le noir pour toi. Je me redresse alors, tandis que tu demeures seul à trembler, le regard aseptisé de cette perte que ton propre cœur t'a fait miroiter, et l'air totalement froide je m'avance auprès d'Edana, me tenant à sa gauche tandis qu'elle tourne le visage en ma direction, le corps toujours droit devant moi, me contentant de pencher légèrement la tête afin de lui souffler à l'oreille un :

- Shelly Abigail Parker, 3 ans, scolarisée à l'École française de Bristol qu'il a du mal à payer. Ancienne prématurée. Cardiomyopathie en traitement. Abandonnée par la mère.

Mon visage se tourne alors vers Kyle que je finis par rejoindre. Extirpant, toujours aussi silencieuse, une cigarette que le cousin à je ne sais plus quel degré vient allumer, j'inspire la bouffée de nicotine qui, je l'espère finira un jour par me faire crever. Le paquet toujours en main, de l'index je lui fais glisser une cigarette. Aucun de nous ne voulait ça, aucun de nous n'aurait voulu aller jusque là, seulement, il fallait bien faire ce que l'on doit… J'observe l'aristocrate déchue un instant, et nous devinons toutes les deux la nausée qui vient de l'intérieur nous broyer. Seulement je demeure stoïque et d'un battement de cil, lui confirme que je resterais pour continuer et jusqu'en les enfers marcher à ses côtés. On ne peut plus reculer, on ne peut qu'avancer, même si pour cela, c'est notre âme tout entière qu'il nous faudra sacrifier.

Je m'écœure déjà moi-même, ouais... Je m’écœure. Tout simplement…






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