Devery Kaulen ~ Quoi de mieux qu'un monstre pour en traquer d'autres ?

D’un naturel souriant si ce n’est plaisantin, Devery pourrait être assimilé à bien des égards à un jeune chien. Plein d’entrain et d’énergie à revendre, joyeux, on pourrait aussi le trouver insouciant si ce n’est imprudent. Pourtant… c’est loin d’être le cas.
Bien que le garçon soit du genre positif, on l’a élevé de manière à ce qu’il agisse sans poser de question et ce pour exécuter des Nocturnes. Néanmoins ses mentors n’étaient pas dénués de cœur (ou plutôt de sens de la psychologie) et plutôt que lui apprendre à obéir comme le ferait un animal, on a préféré altérer son cœur et sa vision du monde, ainsi le rendait-on plus prompt à réaliser ce qu’on lui demandait sans finalement craindre le bâton.
De ce fait, on peut affirmer que Devery est quelqu’un de malléable et manipulable sous une certaine mesure, car ce qu’on lui a inculqué est profondément ancré en lui. Cependant il n’a pas le fond mauvais, loin de là, aussi en le prenant par les sentiments il est possible de le faire changer d’opinion à force d’arguments. Si autrefois il vouait une haine et un dégoût profond envers les Nocturnes, à présent la haine s’est atténuée et muée partiellement en pitié.
Finalement, on pourrait dire que son libre-arbitre est assez limité pour le moment.

Pour le peu qu’il y ai goûté, Devery aime la vie et s’accommode de bien peu. Un chant d’un oiseau le fait rêver et un rayon de soleil lui apporte le sourire. Il a l’habitude de vivre avec le minimum qu’on lui apporte et a appris à s’en satisfaire.
Parallèlement, il s’avère être assez peu doué en relation inter-humains (ou humanoïdes). Le regard qu’on peut porter sur lui est source d’anxiété : il a conscience que sa nature gène et peut même être effrayante. Il sait être dépendant de la menace qu’il peut représenter au regard des autres et qu’un faux pas pourrait le mener au Ribcage ou à la tombe. En outre, puisqu’il est d’un naturel souriant et blagueur, il a tendance à se faire accepter par ceux qui ne sont pas rebutés par sa nature ou sa maladresse relationnelle. En effet, il se retrouve assez vite désarmé face à une personne en larmes ou en colère.

Enfin, entraîné pour initialement tuer mais à présent chasser les Nocturnes, il sait faire preuve -sous ses airs détachés- de beaucoup de rigueur. Il n’utilise son pouvoir qu’en cas de réel besoin car les conséquences pour son organisme peuvent être pénibles, mais aussi car il sait que son comportement peut s'en trouver également altéré. Même avant la Révélation ses patrons lui avaient fait comprendre qu’en cas de faux-pas et mise en danger de sa part, il se trouverait abattu d’une balle dans la tête comme la bête qu’il était avant de causer trop de dommages. C’est avec cette épée de Damoclès constante que le jeune homme évolue : être sans cesse apte à répondre aux attentes des humains et les servir sans que le monstre ne prenne le cas sur l’humain qu’il était… car après tout, qu’y a-t-il de plus dangereux qu’un orage dans un monde dépendant de l'électricité ?

Devery ne garde que peu de souvenirs de sa petite enfance, mais considère qu’elle a été relativement paisible. Bien entendu, le garçon n’a pas réellement de point de comparaison sur ce qu’est une enfance normale. Aussi loin qu’il se souvienne, il a toujours connu Davis et Margaret Kaulen, ses parents d’adoption. Ces derniers se montrèrent plutôt gentils et réconfortants avec cet enfant bien différent de ce qu’on pouvait espérer d’un humain normal, ils l’élevèrent en sécurité dans une maison en banlieue de Réversa tout en lui inculquant doucement leurs propres idées, ô combien impactantes pour un bambin : les vampires et lycans étaient des créatures dangereuses, des monstres assoiffées de sang, et dévorant quiconque pouvait s’aventurer dans l’obscurité de la nuit.
Quant à ses géniteurs, Devery n’en connait pas même le nom, il sait juste ce qu’on lui a raconté : il détient des capacités similaires à sa mère, et ses parents ont été tués par des lycanthropes qui s’étaient introduits dans l’appartement délabré. Rien de tel pour faire naître chez un enfant des sentiments de colère et de révolte envers les créatures qui lui avaient ravis ses parents. Il était cependant loin de se douter (et encore à ce jour) que les réels assassins de ses parents étaient les membres d’un groupe d’extrémistes en relation avec les Kaulen, dont le but fut de réduire une menace potentielle pour s’attribuer une arme à l’esprit aussi jeune que malléable.

En effet, à l’aube de ses 8 ans, un vieil ami de la famille vint le chercher. Ce dernier était connu pour ses qualités de chasseur de Nocturnes, et nul doute qu’il venait prendre l’enfant pour lui apporter une formation. Devery, bien que nerveux de quitter le cocon familial, était ravi à l’idée de pouvoir s’entrainer pour un jour affronter des Nocturnes. L’insouciance de l’enfance, l’endoctrinement des Kaulen et l’envie de venger ses vrais parents jouaient un rôle phare dans sa détermination. Aussi, durant de longues années, le dénommé Pitt lui enseigna à maîtriser ses pouvoirs, le poussant toujours plus loin, testant ses limites tant physiques que psychiques. Les larmes et protestations de l’enfant ne freinaient en rien les desseins de Pitt et son groupe, et sans cesse on lui répondait qu’il devait se renforcer pour ne jamais laisser place au monstre qui sommeillait en lui.

Monstre. Un mot cruel pour un enfant évoluant dans un monde incertain, et qui fit naître en lui une crainte qui s’immisça lentement dans son esprit : il n’était pas comme les humains qui l’élevaient, mais à mi-chemin entre ce qu’on l’entrainait à combattre et l’humanité qu’on lui demandait de défendre. Cette même peur lui fit peu à peu emmurer son cœur d’enfant pour répondre aux exigences de ceux qui l’entrainaient à devenir une machine à tuer, grandissant plus vite qu’il ne l’aurait voulu. Il a fini par laisser tomber ses espérances infantiles pour ne plus vivre que pour le but qu’on lui donnait. Sa capacité d’adaptation fit qu’il y trouva peu à peu son compte, et malgré la politique angélique et ses envies de vengeance, il n’éprouva aucun plaisir à tuer des Nocturnes. Il ne rechignait pas à la tâche pour autant : c’était un mal nécessaire. Et au final, user de son pouvoir à ces fins évitait qu’il ne se pose de questions sur l’humanité potentielle de ses cibles. Cibles qu’il n’allait jamais affronter seul ; après tout il était lui-même dangereux du fait de sa nature, et on lui avait assigné un binôme, Bradd, qui agissait comme garde-fou. Devery avait fini par développer une certaine amitié envers ce dernier, bien que la menace d’une balle dans le crâne persistait à chacune des missions qu’ils exécutaient. Bradd avait ce côté terriblement pragmatique : un gaillard aux allures sympathique, bon vivant, mais également qui n’hésiterait en aucun cas à l’exécuter froidement… ça se voyait dans son regard de glace malgré son sourire à toute épreuve.

Lorsque le secret fut révélé, quelque chose se fissura dans l’esprit de Devery. La sécurité relative dans laquelle il évoluait venait de s’écrouler, sa présence était tolérée du fait de son utilité contre les Nocturnes et il bénéficiait de la protection (elle aussi relative) de son groupe, mais qu’en serait-il au sein du monde extérieur ?  A Réversa tout un chacun avait l’habitude du surnaturel, en bien ou en mal, mais ce n’était pas le cas ailleurs. Il représentait une erreur, et un danger. Il gardait encore un souvenir distinct des militaires et de leurs camions, procédant à l’évacuation de la ville. De cette envie instinctive et irrépressible de prendre ses jambes à son cou… et de la poigne ferme de Bradd qui s’était abattue sur son épaule pour le pousser à avancer. Ni lui ni Pitt ne le quittèrent plus de quelques secondes dans les semaines qui suivirent leur arrivée à Bristol, et leur présence en était alors devenue plus angoissante que rassurante pour Devery qui avait du mal à dormir, de peur de se faire abattre durant son sommeil.

Les semaines passaient, et deux organismes de répression furent créés. Lorsque ses comparses le poussèrent à faire son possible pour intégrer le CAA, Devery ne se fit pas prier : il avait besoin de retrouver un but, et surtout de se montrer utile aux yeux des humains afin d’alléger un peu la menace qui pesait sur sa tête.
Avec le soutien de ses comparses qui, visiblement, avaient des contacts hauts placés, il fut toléré au sein de la CAA après avoir prouvé ses capacités et surtout sa fiabilité. Autant dire que le garçon se plia en quatre pour se faire accepter. On lui assigna alors un nouveau binôme, Paul Anderson, dont le travail n’était pas vraiment différent du premier : bien que cette fois-ci ils étaient censés travailler d’égal à égal, Devery s’écrasait naturellement face à son comparse. Paul, quant à lui, ne se priait pas pour lui rappeler régulièrement qu’au moindre pas de travers il le ferait envoyer à Ribcage, voire le tuerait s’il s’avérait trop dangereux à cause de son don. Des menaces devenues habituelles pour le jeune homme qui avait l’habitude de leur poids. Il était à présent totalement capable de travailler avec ce risque qui planait au-dessus de lui et le rappelait constamment à l’ordre.

L’entente entre les deux coéquipiers n’était pas ce qu’il y avait de plus solide, mais Devery était obéissant et fiable. Leur efficacité n’était pas à prouver même s’ils ne travaillaient absolument pas dans la finesse pour déloger et attraper leurs cibles. Leur duo fut mis à rude épreuve au début de l’année 2019 avec la fuite de bon nombre d’Aberrations, et ils ne comptèrent plus les heures supplémentaires. Accumulant la fatigue tant physique que mentale, tout bascula quelques jours plus tard.

C’était la nuit entre le 12 et 13 janvier, ils étaient en train de traquer deux lycans fugitifs qu’on leur avait signalé dans le périmètre d’une supérette en périphérie de la ville qui avait été désertée. Ca faisait deux jours qu’ils travaillaient sans relâche, arrêtant tout Nocturne échappé du Ribcage. La tension entre les deux chasseurs était devenue électrique, chacun tiquant au moindre mot de travers de l’autre. Cependant, la mission était prioritaire sur leurs états d’âme… et ils finirent par trouver leurs proies. Vu la situation, ces deux membres du CAA se permettaient d’abîmer plus que de raison les Aberrations, ils n’avaient pas le temps de faire dans la dentelle. Anderson jouait du fusil alors que Devery utilisait ses capacités pour affaiblir ou distraire les cibles. En soi… il servait de bouclier. La seule chose que les deux acolytes n’avaient pas envisagé pour leur mission, c’était la présence d’une civile prise en otage. Les deux hommes durent jouer de ruse et de patience, se séparant. Devery resta à la vue des lycans tandis que Paul les contournait pour trouver un angle correct : dès que l’otage ne sera plus dans sa ligne de mire il pourra faire feu. Mais les choses ne se déroulèrent évidemment pas comme prévu…
Maîtrisant la vitesse de conduction de ses propres influx nerveux, Devery harcelait les loups en esquivant leurs frappes. L’un des deux se rua alors vers Anderson, alors que l’autre s’apprêtait à frapper de ses griffes le pauvre otage. Si la raison l’aurait poussé à sauver en premier lieu son coéquipier, la colère et la rancœur lui firent prendre un autre choix : sacrifier potentiellement celui qui chaque jour menaçait sa tête s’il n’arrivait pas lui-même à s’en tirer face au lycan, et protéger la victime des loups. La vitesse procurée par ses réflexes lui permit de se ruer sur l’humaine, l’encerclant de ses bras et la protégeant de son dos. Au loin il perçut le coup de feu alors qu’une douleur vive lui cingla le dos au passage de la patte griffue. Des hurlements retentissaient au loin, de rage et de douleur. Sous l’adrénaline, le jeune homme ne chercha pas loin pour trouver de quoi éliminer rapidement la menace dans son dos, le néon au dessus d'eux se mit à étinceler avant d'exploser, l'électricité frappant alors le lycan en dessous sous les cris d’horreur de l’humaine qui assistait à toute cette violence. Assuré de la mort du lupin (celui-ci carbonisé et sentant le cochon grillé), Devery s’élança vers l'extérieur pour voir l’autre loup fuir. Plus loin se trouvait le corps mutilé de Paul qui respirait à peine. Bien que son instinct le poussait à poursuivre la cible blessée par balle, la douleur et la situation le poussait à abandonner. C’est d’une main tremblante qu’il appela le CAA pour demander un rapatriement d’urgence. Au fond de lui, il craignait ce qui allait se passer. Allait-on lui reprocher la mort prochaine de Paul ?  Le fait d’avoir laissé fuir un lycan ?  Et si on l’accusait d’avoir regardé son coéquipier se faire tuer ?  Autant de questions qui le tourmentaient en l’attente des secours.

Les jours qui suivirent furent particulièrement éprouvants pour son esprit déjà épuisé. On le menait d’interrogatoire en interrogatoires et il n’avait de cesse de répéter ce qu’il s’était passé. Il savait très bien qu’on cherchait à déterminer s’il était encore fiable. Fort heureusement, le témoignage de l’otage (encore sous le choc) fut déterminant dans ce qui s’apparentait presque à un procès, et on retira les charges qui pesaient sur lui. Le temps qu’il se remette de ses blessures, on lui trouva un nouveau coéquipier pour remplacer Paul. C’est avec nervosité qu’il attendait de rencontrer celle qui allait au jour le jour déterminer s’il était fiable ou non et dont il ne connaissait que le nom : Alenna Lockhart.

Pseudo et âge: Souris, 27 ans (et toutes mes dents)

Comment as-tu connu le forum? Via un partenariat sur un autre forum où je suis

Qu'est-ce qui t'a convaincu de t'inscrire? Je cherchais un forum où je pouvais réadapter Devery, celui-ci m'a semblé approprié et surtout le contexte m'a beaucoup plu !

Depuis combien de temps fais-tu du RP? Depuis que je suis toute petite avec mon frère, et depuis mes 16 ans sur forum. J'ai également beaucoup pratiqué le RP sur des MMO, en GN, sur des jeux survival, et à moindre mesure en JdR papier.

Fréquence de connexion: Variable selon mon travail (infirmière) et mon emploi du temps, j'essaie de répondre dans la semaine ou dans les deux semaines tout au plus !

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