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Mésaventure d'un soir - Donovan

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Charlie Grant
Charlie Grant

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MessageSujet: Mésaventure d'un soir - Donovan Mésaventure d'un soir - Donovan  EmptyMar 20 Oct - 14:31

Mésaventure d'un soir

Donovan & Charlie

Elle dansait ce soir-là pour eux en y mettant corps et âme. Une danse lascive, subjective sans trop en dévoiler. Tout n’était que jeu de séduction. Tout se lisait dans ses yeux de biche alors qu’elle ondulait des hanches. Un déhanchement qui laissait rêveur et qui offrait surtout une vue parfaite sur ses courbes féminines mises en valeur par un ensemble de latex. Une robe courte qui galbait ses jambes fuselées de bas de satin. Des escarpins à hauts talons qui lui donnaient dix centimètres de plus. Sa robe noire échancrée au niveau de la poitrine avec une certaine indécence, mais pas plus qu’il n’en fallait pour faire briller dans les yeux lubriques des clients des flammes de désir. Charlie était pareille à la lune. Inaccessible danseuse qui n’était payée que pour séduire, envoûter la clientèle. Lumière intimiste alors que l’humaine se dévêtit à peine. Il est vrai qu’on attendrait d’une stripteaseuse qu’elle se désape complètement, certains établissements proposaient ce genre de services pour en mettre plein la vue et pourtant, la demoiselle avait insisté pour ne pas faire de nu intégral. Une règle d’or importante à ses yeux. Pour elle, la danse se devait être une invitation à la débauche, mais nullement une invitation à satisfaire la libido de ces crevards qui la reluquaient sans vergogne l’écume aux babines. Oui, elle aimait lire l’animalité dans leurs yeux, sentir les prémices d’une envie passagère. Cette envie qu’elle ressentait également quand elle s’accordait quelques extra. Mais les extra étaient rares et pour la voir danser les seins à l’air, il fallait mettre le paquet. Des alcôves avaient été aménagées pour garantir à la clientèle et aux danseuses une certaine discrétion. Charlie n’avait nullement honte du métier qu’elle faisait, mais elle avait plus honte pour ces hommes mariés qui se satisfaisaient des charmes exotiques. Elle ne les jugeait pas, mais elle ressentait de la peine pour ces épouses qui attendaient le retour de l’homme, alors que celui-ci prenait son pied en matant les midinettes se vautrer dans la luxure. Coucher pour du fric ? Ce n’était pas dans ses projets et bien que l’idée était parfois tentante, la blondinette savait parfaitement comment mettre un frein aux ardeurs de ses clients.

Ce soir, elle était seule sur la scène. Elle maîtrisait son sujet sur le bout des doigts. Roulant des mécaniques comme une professionnelle pour que tous les regards s’accrochent à son p’tit cul qu’elle faisait dandiner au rythme envoûtant de la musique. Bougeant, se penchant avec une certaine coquetterie et malice alors que ses lèvres s’ourlaient en un délicieux péché. Elle était belle, provocante, mais jamais dans la vulgarité. Elle n’était pas une pute et même si certains avaient tendance à la pointer du doigt parce qu’elle ne savait rien faire d’autre que de bouger son corps, elle était fière de ce qu’elle était devenue. Elle profitait simplement du système et puis, elle faisait profiter aux plus envieux de cette plastique affolante. Son visage semblait à peine sorti de l’adolescence et pourtant, même si elle devait être apprêtée de la tête aux pieds, elle n’était jamais maquillée comme une prostituée des bas-quartiers. Un peu de mascara pour accentuer la bordure soyeuse de ses cils et un rouge flamboyant pour rehausser la pulpe de ses lèvres. Des lèvres annonciatrices de bien des choses. Fine comédienne qui envoûtait l’assemblée et au moment où on pensait pouvoir en voir davantage encore, la belle disparaissait dans une espèce de pirouette sauvage. Ce soir, se presseraient-ils pour réclamer une danse spéciale à l’abri des regards indiscrets ? Alors qu’elle était attablée au bar, se préparant à se délecter de son cocktail, un type l’accoste. Le genre de gars un peu trop enjoué à l’idée de lui parler. Elle, elle le snobe volontairement. Trop habituée à attirer les gros lourdingues, les gros crevards qui jubilent juste à l’idée de lui parler. Charlie ne dit rien, se contentant simplement de jauger de haut en bas ce type peut-être un peu trop alcoolisé et d’un signe de tête, faire appel aux gorilles. Gentiment, on l’escorte même jusqu’à la porte avant qu’il ne pète un câble. Ici, ce n’est pas toujours tout beau, tout rose. Ici, les danseuses sont souvent confrontées à la connerie humaine. Charlie avale cul-sec son verre alors qu’on vient de nouveau l’accoster.

-Tous les connards du quartier se sont donnés le mot ou quoi ?!

Un peu trop excédée, un peu trop fatiguée aussi parce qu’elle dort peu ces derniers temps. Trop occupée à travailler ses chorégraphies. Elle sait qu’elle devrait mieux parler aux clients, mais parfois, à force de trop prendre sur soi, il y a un moment où ça explose. Elle est un peu sur les nerfs, une bombe humaine qui pourrait éclater à la gueule du premier clopin qui la ferait chier. Charlie le regarde avec un peu d’intensité dans les yeux, un brin intéressée également, car il est pas mal vu de près. Mais elle ne se fait pas de plan sur la comète non plus. Si ça se trouve, c’est un homme marié qui veut juste vivre de sensations fortes avec rien d’autre à la clé ! Elle veut bien danser pour lui, elle veut bien, mais pour ça, il a intérêt à avoir la bourse pleine. Non pas que le temps c’est de l’argent, mais presque. Elle n’a pas le temps pour faire la causette, car elle risquerait de passer à côté du pactole et puis, l’argent ne fait pas le bonheur, mais pour Charlie, c’est un peu son gagne-pain et si elle reste plantée à le regarder trop longtemps dans le blanc, elle risquerait de n’avoir aucun pourboire ce soir.




Donovan A. Langston
Donovan A. Langston

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MessageSujet: Re: Mésaventure d'un soir - Donovan Mésaventure d'un soir - Donovan  EmptySam 24 Oct - 16:05


Début octobre 2020, le lendemain de l’arrivée de Donovan à Bristol


« Tout cela me dépasse, oncle. C’est… C’est trop. C’est un cauchemar interminable. C’est plus que je ne peux supporter. »

Les yeux humides de l’aristocrate se posèrent sur le nom de son jumeau inscrit sur la pierre tombale, alors que la main de Kieran caressait l’épaule de son neveu pour tenter de le réconforter. Au-dessus d’eux, le ciel pleurait les larmes que le trentenaire refusait de laisser s’échapper, mais que sa voix trahissait tout de même. Dépassé, c’était le moins que l’on puisse dire, oui. Mais brisé et dévasté étaient probablement les mots les plus adéquats. Donovan s’approcha de quelques pas, regardant douloureusement la tombe de Joshua Peterson. Ce nom ne lui disait rien. Un inconnu. Un type qu’il n’avait jamais vu, avec qui il n’avait jamais parlé. Et pourtant, son âme était complètement déchirée, maintenant qu’il était à quelques mètres à peine de son frère, décédé lors de la Terreur qui avait précédé le putsch de la part du Conseil du Renouveau. Ils n’avaient jamais été aussi proches l’un de l’autre qu’en cet instant – sauf peut-être le jour où ils étaient nés. Ensemble à la naissance, et ensemble à la mort de Josh. L’ironie de la chose était cruelle. L’héritier Langston déglutit difficilement, la gorge nouée et le cœur lourd. Il avait tellement de questions… Il aurait tellement voulu lui parler, ne serait-ce qu’une seule fois. A la place, il allait devoir se contenter de regarder cette pierre tombale et de chercher des réponses par lui-même.

« Je te laisse seul. Si tu as besoin de moi, tu m’appelles. »

Donovan acquiesça de la tête, sans dévier le regard vers son oncle, étrangement sérieux pour une fois. Mais oui, même si sa présence et son soutien lui étaient précieux, l’aristocrate avait effectivement besoin d’être seul avec son frère. Il ne saurait dire exactement pourquoi, mais c’était le cas. Il avait besoin de lui parler, de lui dire ce qu’il avait sur le cœur. Bordel… Ne serait-ce que de se présenter, déjà ! Car en fait, ils ne se connaissaient même pas, ils ignoraient l’existence-même l’un de l’autre. Le jeune homme s’accroupit devant la tombe de son jumeau pour y déposer les fleurs que ses mains tenaient depuis tout à l’heure. Quelques secondes s’écoulèrent, tandis que la pluie redoublait d’intensité.

« Salut Josh. Paraît que pendant tout ce temps t’avais un jumeau… Incroyable, hein ? » Un sourire triste se dessina sur la bouche de l’aristocrate, avant qu’il ne marque une courte pause. « Désolé de ne pas être venu plus tôt… J’aurais vraiment aimé avoir l’opportunité de te rencontrer. De te parler. D’entendre ta voix… » Les yeux du trentenaire se refermèrent, alors qu’il se laissa choir à même le sol, abattu. Une grimace de douleur défigura le visage jusque-là inexpressif du Conseiller.

« Je ne savais pas. Je ne savais pas… J’aurais dû, mais je ne savais pas ! »

Sa voix s’éleva, teintée de sanglots, teintée de colère, de détresse et de désespoir. En ce moment, plus qu’à sa mère adoptive ou à sa mère biologique, il s’en voulait à lui-même pour n’avoir jamais compris que quelque chose clochait pendant tout ce temps. Les jumeaux n’étaient-ils d’habitude pas liés par quelque chose d’inexplicablement fort ? Alors pourquoi, pourquoi n’avait-il jamais rien ressenti ? Pourquoi s’était-il contenté de vivre sa petite vie comme si de rien n’était ? Donovan ne comprenait pas, et cela le démolissait de l’intérieur à chaque fois qu’il y pensait. Alors voilà, il allait le faire. Lui dire tout ce qu’il lui aurait dit s’ils s’étaient rencontrés de leur vivant, en personne, pour la toute première fois. Il en avait désespérément besoin.


***


Quelques heures plus tard

La douleur le consumait de l’intérieur, minute après minute, seconde après seconde. La rage l’enivrait, la révolte d’un enfant qui avait été littéralement vendu par sa mère, contrairement à son jumeau. Pourquoi cette femme l’avait-elle abandonnée ? Combien d’argent Melita lui avait-elle offert pour la convaincre de la laisser l’emmener avec elle à Malte et l’élever comme si elle était le sien ? Combien valait-il ? L’avait-elle payée du tout ? Les questions se multipliaient dans son esprit, inarrêtables, toxiques. Les mains tremblantes, Donovan enchaînait les verres, laissant l’alcool l’engourdir. Il était enfin à Bristol, venait d’être choisi en tant que nouveau membre du Conseil du Renouveau… Mais il devait avouer que tout cela lui semblait bien dérisoire à chaque fois qu’il pensait au sordide mensonge dans lequel il avait vécu toute sa vie. Il ne savait plus qui il était. Il ne savait plus à quoi s’attendre, à qui faire confiance. Pourquoi lui avait-on envoyé ces photos de Joshua et de son neveu Kenneth ? Pourquoi lui avait-on écrit ce mot, lui disant de demander la vérité à Melita ? Tant qu’à faire, il aurait préféré continuait dans l’ignorance. Son jumeau était mort il y a quelques mois, il ne savait rien de ses parents biologiques… Il était juste brisé maintenant. Venir à Bristol lui avait semblé le bon choix, le choix qui s’imposait… Mais clairement, il allait avoir besoin de temps pour digérer le choc et se concentrer enfin sur sa nouvelle mission. Ce ne serait pas ce soir, non.

Le trentenaire ne savait plus vraiment comment il était arrivé ici ce soir. Il avait laissé ses pas le porter, sans réfléchir, sans rien ressentir du tout. Un fantôme. Une coquille vide. Il n’était qu’une pâle copie de lui-même. Mais il s’en foutait royalement. Il avait toujours été du genre à faire ce qu’on attendait de lui, le parfait héritier, le bon petit aristocrate qui devait rendre fiers ses parents, qui devait faire un effort pour la famille. Tout ça pour un mensonge plus grand que la Méditerranée. Tout ça pour découvrir qu’il n’était même pas leur fils. Putain, il s’était même découvert le même don que son père adoptif, Harvey ! Est-ce que c’était son cerveau qui s’était inventé ces conneries pour qu’il y croie vraiment ou bien… ? Un léger rire le secoua, avant qu’il ne le noie aussitôt en vidant son verre d’une traite. La boisson ambrée lui brûlait la gorge, tandis que ses prunelles azurées se posaient à nouveau sur le corps féminin qui ondulait sur la scène, sensuellement. La blonde était effectivement très belle et séduisante. Ses mouvements, son attitude, son regard étaient provocants, mais le Maltais n’y décelait aucune trace de vulgarité, au contraire. Le temps de quelques minutes, la divine créature réussit à absorber toute son attention, lui permettant d’oublier non pas la douleur, mais la raison derrière. Les yeux décidément figés sur la jeune femme, sur le moindre mouvement qu’elle esquissait, Donovan serra la mâchoire, le souffle court. Dire qu’elle réveillait ses instincts les plus basiques était un euphémisme. Et dire qu’il était frustré qu’elle l’ait laissé ainsi sur sa faim, encore plus. Il voulait la regarder, la voir danser encore, oui, juste devant ses yeux, de plus près. Il n’était pas le seul à le vouloir, d’ailleurs, et cela ne l’étonnait même pas. Un abruti encore plus bourré que lui se fit virer assez rapidement, mais cela ne le découragea pas. Non, lui, il était bien trop sobre à son goût, pour être franc. Bien que son rire et son regard dénonçaient bien son alcoolémie plutôt élevée en cet instant, forcément.

« Oh non, je ne viens certainement pas du quartier, moi. »

Eméché, effectivement, mais toujours ce port aristocratique, cette assurance qu’il démontrait désormais sans aucun effort. A force de le faire pendant des années, cela lui avait sûrement collé à la peau, tel un masque. La question était : est-ce qu’il restera quelque chose d’aristocratique en lui si on lui enlève le foutu masque ? Ce soir, il n’en avait pas la moindre idée. Peut-être que c’était pour ça qu’il imitait les autres ivrognes, que la performance de la blonde avait réchauffés, s’aventurant dans un comportement qui ne lui ressemblait point. Son regard se posa sur la strip-teaseuse, perçant, brûlant de désir – ou peut-être autre chose, à vrai dire. Non, c’était plus complexe que cela.

« Tu veux combien pour un extra ? »  

Sans la quitter des yeux, le Conseiller s’approcha de quelques pas, la défiant du regard, tandis que sa main attrapait son portefeuille pour sortir une liasse de billets, puis une autre, et puis une autre, qu’il déposa sur le comptoir. Et ce n’était pas fini.

« Quel est ton prix ? Combien tu veux ? Car au final, c’est tout ce qui compte, non ? L’argent. Toujours le putain d’argent ! » Sa voix tremblait, ses yeux rougis se gorgeaient d’eau. « Alors vas-y, prends mon putain d’argent, si c’est tout ce qui t’intéresse ! »

Donovan s’approcha brusquement de l’humaine pour lui mettre tout cet argent entre ses mains. La rage, le désespoir le ravageaient, les larmes sillonnaient son visage.

« Prends tout ce que tu veux ! Hein, ça te suffit ou pas, tu veux combien ? Dis-moi, combien tu vaux, combien vaut la dignité de quelqu'un ? Combien vaut la vie d’un enfant ? Combien vaut ma putain de vie ? Réponds-moi, dis quelque chose, bordel de merde ! »

Les questions étaient les bonnes, mais pas la destinataire. Et ça, il mit quelques instants à s’en rendre compte. Comme s’il venait de se réveiller violemment, Donovan se recula de quelques pas, les mains levées, avant de se laisser choir sur une chaise qui traînait par là, sanglotant comme un misérable idiot, la tête entre les mains. Qu’est-ce qu’il faisait là, bon sang ? Elle ne lui avait rien fait.

« Non…. Bordel... J’suis tellement désolé !  Je ne suis pas comme ça… Navré, vraiment. C’est pas ta faute, je… »
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