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Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor

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MessageSujet: Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor EmptyVen 1 Nov - 0:59

Family is not an important thing. It’s everything.


La peur possédait cette force qui empêchait de nombreux êtres à relativiser et à faire les choix nécessaires à leur survie. Quand le cœur s’emballait, l’estomac se nouait et la vue basculant dans un flou indescriptible, il était compliqué de se reprendre et de relativisé face à la situation. La peur était une chose tellement horrible que peu d’individus étaient capables de la contrôler. Sans être rationnel, elle se pouvait être destructrice. Elle a aujourd’hui envahie le monde dans lequel nous vivons et s’est éprise pour ses hommes et femmes qui ont appris l’existence de Reversa, ainsi que de son peuple dissimulé. Que les bras t’en tombent si tu n’étais pas prêt à combattre cette peur au détriment, peut-être, d’être vu comme un contestataire et d’attirer les foudres de ceux plus puissants que toi. Cependant, il fallait que tu résistes à ne pas sombrer dans cet effroi qui te rendrait faible. Tu te devais d’affronter ce monde qui ne cherchait qu’à t’enchaîner et à t’imposer ses lois misérables.

Cette douce brise caressait ton visage, tandis que l’homme au long blouson marron s’éloignait peu à peu à l’horizon. Tu retirais cette clope coincée entre tes lippes pour l’écraser sous ta savate. L’entrevue fut brève et douteuse. Une nouvelle lettre t’était parvenue et l’inconnu s’était déplacé exprès pour te la rendre en main propre. L’animal dans l’enclos te regardait comme s’il voulait t’obliger à déployer la paperasse se trouvant entre tes paluches. Un sourire nerveux et un froncement de sourcils pour exprimer une inquiétude profonde. Cette calligraphie et sa poésie t’empêchaient de détourner le regard de ces écrits. La tristesse, la gaieté et l’appréhension rendaient le parchemin plus authentique sans que rien ne soit dicté. La poitrine se serrant et l’émotion envahissant tout ton corps, il allait de soit que tu étais touché par ce long récit rédigé par Eleanor.

C’était la même chose pendant des heures, puis des jours. Tu lisais ce papier encore et encore, t’endormant même parfois avec. Chaque soir, tu t’accordais le temps pour l’apprécier et envahir ton esprit de pensées positives. Pendant de nombreuses années, tu avais redouté le fait que quelque chose lui était arrivé et qu’elle n’ait pu survivre au monde fou allié d’aujourd’hui. Mensonges, Eleanor allait parfaitement bien. Tu ne redoutais plus ce jour où tu allais découvrir sa disparition. Maintenant qu’elle avait réussie à établir le contact, tu ferais en sorte que vous ne soyez plus jamais séparés. Qu’importe les autres, elle resterait ta raison d’exister. Malheureusement, cette opposée qui désirait te protéger des forces malsaines, t’empêchait de partir pour rejoindre ta famille. On t’expliquait des heures durant, les embuscades possibles de pacificateurs. Des théories toutes aussi farfelues que plausible, mais ça n’allait pas t’arrêter. Tout cela renforçait ton désir de partir et de découvrir si c’était bien ta sœur ou non. Tu le sentais bien au fond de toi, ça ne pouvait pas être quelqu’un d’autre.

Cependant, tu avais échafaudé ce plan facile et logique qui permettrait de savoir si l'expéditeur était bel et bien Eleanor. Tout était expliqué en détail dans cette missive distribué au détective engagé par ta soi-disant sœur. Dans un premier temps, tu avais donné l’heure et l’endroit, au pied des marches de votre vieil orphelinat. Deuxièmement, tout de blanc vêtue, il serait plus aisé pour toi de la reconnaître et de l’apercevoir de loin. Rien ne prouverait que ce serait elle sauf au moment où tu serais tenu devant elle. La regardant avec insistance, son regard te révèlerait son identité. Puis, en ultime gage de certitude, elle prononcerait cette promesse que vous vous étiez faite le jour de votre séparation. Elle ne pouvait pas avoir oubliée, c’était impossible puisqu’elle l’avait fait. Eleanor avait tenue la promesse de ne pas t’avoir oublier.

Vint le jour où il fallut que tu partes. Heure tardive et cette opposée qui ne cessait de te surveiller. Elle n’allait pas pouvoir t’arrêter et même si elle avait interdit que tu la touches à cause de ton don, tu ne te faisais pas prié pour être tendre ce soir-là. Des mots manipulés avec fougue et compassion, un doit se posant sur son épaule et elle était devenue tienne. Son esprit se plongeait dans une peur si terrible, qu’elle était incapable de bouger de son fauteuil dans lequel elle était toute recroquevillée. Tu savais qu’elle t’en voudrait, mais cela ne t’importait guère. Ton sac sur le dos et la voiture de la jeune femme récupérée, tu faisais route vers Bristol avec pour seul objectif de ne pas t’arrêter.

Les souvenirs défilaient et tu n’aspirais qu’à revoir cette sœur jumelle tristement perdue. Arrachée alors que vous étiez plus soudés que jamais. L’écho du passé refaisait surface si souvent que ça en était devenu habituel. Mais désormais, plus tu te rapprochait de ta destination, plus les émotions t’envahissaient encore et encore, t’obligeant à faire halte pour reprendre tes esprits. Tu roulais toute la nuit pour arriver le plus tôt possible, te reposer et réfléchir à comment la situation pourrait s’enclencher. C’était fou à quel point tu te sentais seul cette nuit là. La sensation de mal être sur la banquette arrière te faisait replonger le jour pendant lequel ce couple était venu dérobé Eleanor sous tes yeux. Comme un paquet de bonbons empoigné par un enfant, il était impossible autrefois pour toi de la récupérer. Coincé entre les immenses bras de ces individus avides de bonheur. Tout cela pour qu’un ouragan de tristesse emporte le cœur de ta chère sœur. Ils avaient laissé cette peur de l'autre l’emporter sur l’amour qu’il ressentait pour leur fille adoptive. Vous séparez pour finalement la faire souffrir… Réveil brutal. Tu donnais soudainement des coups de pied dans la porte arrière gauche pour évacuer ce mal être. Puis, tu te redressais et regardait l’heure. Le rendez-vous approchait, alors tu claquais la porte de l’auto derrière-toi après en être sorti.

La peur. Les yeux qui furent pris d’un flou soudain, la respiration saccadée, le ventre noué et le cœur battant plus rapidement que jamais. Au bord du trottoir d’une intersection, tu avais une vision parfaite sur les marches de l’orphelinat. Ton regard insistant sur l’heure affichée par la montre, le retard était lui aussi au rendez-vous. Toi étant ponctuel, l’incompréhension et l’inquiétude furent totales quand Eleanor n’avait pas encore pointé le bout de son nez. Harcelant les aiguilles à ton poignet, tu restais plongé dedans durant quelques minutes. Puis, tu relevais soudain les yeux et une tâche blanche apparue. Seule et cherchant quelqu’un du regard, tu sentais que la jeune femme était aussi paniquée que tu ne l’étais. Les mains dans les poches de ton grand manteau bleu nuit, tu commençais ta marche vers elle en la regardant du coin de l’œil. Un poil paranoïaque, tu passais sur le trottoir d’en face pour voir si elle serait interpelé par ton visage. Vous aviez tellement changés, il était impossible que ta propre sœur ne te reconnaisse sans te regarder dans le blanc des yeux. Finalement, tu tourna rapidement les talons pour la rejoindre et te tenir debout derrière elle. « Tu es en retard. » C’est la seule chose que tu trouvais à dire, laissant la demoiselle enclencher une véritable conversation.


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MessageSujet: Re: Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor EmptyVen 1 Nov - 20:05

Époussetant pour la énième fois la robe blanche qu'elle avait enfilé suite aux instructions laissées par son frère, Eleanor se figea devant le miroir, la contraction de ses muscles dévoilant sans mal l'anxiété qui pulsait dans ses veines. Après une enfance ternie et des années passées à courir après une quelconque information qui pouvait la faire retrouver son frère jumeau, la petiote y était parvenue, un sentiment de fierté et d'appréhension prenant place sans attendre dans son cœur. Le temps avait transformé l'un et l'autre, forgeant leur cœur, métamorphosant leur corps, façonnant leur esprit. Leurs chemins s'étaient dispersés, sans jamais se recroiser jusqu'à présent. Aujourd'hui, ils allaient se retrouver et la danseuse se demanda comment le face à face allait se passer.

Profond soupire poussé par la demoiselle sur ces pensées anxiogènes, et elle finit par se décider à sortir de la salle de bain, passant à ses pieds des baskets blanche, cherchant désormais son perfecto blanc comme neige à travers le salon. Pas sur le dossier d'une chaise. Ni sur le porte-manteau. Finalement, ses mirettes se posèrent sur l'ancien policier qui, de son dos, écrasait la veste qu'elle avait soigneusement repasser. Fronçant les sourcils, Eleanor s'approcha de lui, agrippant l'épaule de la brute, surprise par sa venue, pour l'obliger à courber un peu l'échine afin de lui permettre de récupérer sa veste, non sans que celui-ci ne pousse un grognement. « T'aurais pu te mettre ailleurs, Corvus. » lui fit-elle remarquer d'un ton agacé en enfilant sa veste à toute vitesse, ses prunelles observant l'heure affiché par l'horloge. Il était temps de partir, et avant même que son opposé ne puisse dire quoique ce soit, Eleanor fila, trottinant presque jusqu'à enfin sentir l'air extérieur lui caresser le visage.

Son cœur se mit à battre plus vite dans sa poitrine au fur et à mesure que le temps avançait, la rapprochant de ce moment fatidique qu'elle avait espéré avoir lieu pendant bien trop longtemps. Le détective qu'elle avait engagé avait fait un travail merveilleux et la jeune femme l'avait remercié à plusieurs reprises pour les trouvailles qu'il avait fait et qui lui avaient permis de mettre la main sur Jesse. Jesse. Cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas prononcé son nom à voix haute, ni même entendu sa phonation. Elle était toujours resté avec le souvenir d'une voix d'enfant, n'avait pas eu la chance de grandir davantage à ses côtés. Maintenant, Eleanor était prête à tout pour rattraper le temps perdu et sans attendre une seconde de plus, elle parcourut les rues en direction de cet orphelinat. Lieu où elle avait connu plus de misère que de bonheur, affrontant la violence dont les sales gamins pouvaient faire preuves. Son frère avait été la seule source de lumière, le seul qui avait été son point de repère.

Son cœur se serra alors que les réminiscences se bousculaient dans son encéphale. Ses yeux s'embuèrent, et au même instant, une voix retentit derrière elle, la figeant pendant quelques secondes avant qu'elle ne se retourne, le myocarde ratant un battement. Sa bouche entrouverte, la surprise se glissa dans ses mirettes et elle le reconnut d'un instant à l'autre. Elle n'eut qu'à plonger ses yeux dans les siens pour mettre un nom sur ce visage. C'était lui. Jesse était de retour, à un mètre d'elle. Sa famille. Sa seule famille, après tout ce temps. Elle sentit ses jambes trembler, comme si elles avaient du mal à retenir son corps de tomber, et comme un enfant retrouvant les siens après un long voyage, elle se mit à pleurer à chaudes larmes, son visage désormais déformé par le chagrin, bonheur indescriptible s'immisçant chez la danseuse. « De deux minutes seulement. » dit-elle entre deux sanglots et un rire à moitié étouffé, avant de se jeter dans ses bras et de le serrer avec force contre elle.  Elle s'imprégnait de l'odeur de son frère, retrouvait cette présence fraternelle qui lui avait tant manqué. Désormais, il était temps de l'écouter, de lui parler, et la jeune femme s'écarta, ses prunelles rougies par les pleurs se relevant sur le visage barbu de Jesse. « Qu'est ce que tu as changé ! Quand est-ce que tu as été adopté ? Qui t'a pris avec soi ? Est-ce que tu étais bien, là-bas ? » demanda t-elle sans presque pouvoir se retenir de poser toutes les questions qui défilaient dans sa tête. Ils avaient tant à se dire, mais la petiote remarqua sans mal le regard assombri de son frère. Que s'était-il passé ?
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MessageSujet: Re: Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor EmptySam 2 Nov - 1:45

Family is not an important thing. It’s everything.


Les forts souvenirs désastreux de cette demeure se vidant de ses dernières babioles. Une mère et un père qui pleurent sans retenue. Des vies déchirés parce-qu’un bougre désireux de récupérer un pactole avait finalement perdu toutes ses livres sterling. Les dominos tombaient un à un, tandis que les enfants étaient les victimes de ce pêché d’avarice. Au fil du temps, ces mémoires avaient remplacés le visage de tes parents par ces hommes dérobant vos biens. Les photographies sur les murs retirées et qui ne rassemblaient que vos derniers moments de bonheur. Quelque chose fut brisé en toi ce jour-là, bien avant qu’on ne te dépossède de ta sœur ce jour, à l'orphelinat. L’éclat fut si fort que ton âme ne n’en s’était jamais remise. Tu avais rapidement compris que tu ne verrais plus jamais tes géniteurs. C’était sans doute les actes de ton paternel qui avaient fait de toi l’homme que tu étais aujourd’hui… Brisé.

Lorsqu’on fait une promesse et que l’on prend un engagement, on y reste fidèle. La jeune femme aux yeux rougeâtre en était l’exemple. Le temps fut court avant que tu ne comprennes qui elle était. Droit et raide comme un pique, tu tenais sur tes guiboles, mais tes paluches ne s’extirpaient pas de ton manteau. Le choc était intense et sans aucune explication, tu te sentais revivre. Une flamme éteinte depuis si longtemps avait refait son apparition. L’émotion fut si forte que l’ensemble de ton être s’était figé. La gorge nouée et sèche, ces paupières claquantes pour tenter d’apercevoir au mieux ce visage. Tu n’en revenais pas, comme était-ce possible ? Incapable de retenir ce crystal de larme parcourant ta pommette. Tu avais beau être devenu quelqu’un de plus froid et de renfermé, tu ne savais contrôler ce surplus de bonheur. L’embrassade fut brève, mais tu avais ce sourire d’autrefois qui lui aussi avait disparu.

Puis, ses questions défilèrent à une telle allure que ce sentiment de panique appuya ton cœur. Difficile de ne pas vouloir lui mentir. Si elle savait toutes ces mauvaises choses que tu avais confectionné de par ta colère et ton irrésistible envie de cogner, Eleanor te fuirais sur-le-champ. Une courte absence pour marquer cette hésitation avant de t’exprimer. Les mots ne sortaient pas… Tu ne voulais pas. Tu ne savais pas comment agir et si cette vérité était bonne à dire. Brusquement et sans t’y attendre, tu avais été laissé seule et jeté en pâture aux ténèbres alors que tu n’étais encore qu’en enfant. Personne ne pouvait réellement comprendre ce que ta carcasse avait pu encaisser. L’enfant devenu si vite adulte pour tenter de survivre et épris d’une haine sauvage pour la société. La prison t’avait sauvé. La mort t’aurait trouvé sans elle.

Ce vent frais et agréable, défilait entre vos trognes. Les regards croisés et ton cœur s’emballait comme si tu faisais face à un énième juge de la cour. Une grande inspiration prise, un sourire partagé et tu déposais tes mains sur les douces joues de ta chère jumelle. Une larme de plus et une voix enrouée laissait s’échapper tes secondes paroles. « C'est bien toi... » Déglutissant sans retenue, tu laissais ton cœur s’exprimer. Il était important que tu lui dises tout cela avant de parler de ces stupidités d’adoption. « Regarde ce que tu es devenue. T'es plus cette mioche courte sur pattes. » Un rire mêlé aux sanglots, il était évident qu’Eleanor n’était plus cette petite fille. Tu ôtais tes mains glacées de ses pommettes et tu prenais une nouvelle grande inspiration. Le regard pointant vers les nuages durant un court laps de temps, tu reprenais tes esprits au fil des secondes. « Personne. L'orphelinat est resté ma maison jusqu'à ma majorité. » Le regard fuyant, tu poursuivais sur cette enfance déchirante tout en lui épargnant une vérité. « Seul. Ils finissaient par me laisser seul et à convaincre les familles de ne pas me rencontrer. J’ai su comment me faire quelques amis, mais j’ai fini par abandonné quand ils finissaient par partir eux aussi. » C’était dur et poignant, les cicatrices étaient encore ouvertes et même si elle était devant toi à ce moment-là, tu n’arrivais toujours pas à y croire.

Tu hochais la caboche quelques secondes et tu fermais les yeux alors que ton regard s'était tourné vers l'asphalte. Peu de mystères étaient laissés dans sa lettre et tu ne savais pas vraiment quoi dire à part une chose. « A vrai dire, il y a bien longtemps que je n'ai pas été aussi heureux. » Un sourire et tu la serrais de ton étreinte pour lui déclarer tout ce que tu ne savais pas faire avec les mots. Si Eleanor avait trouvé un chemin, une chose ou bien quelqu'un qui pouvait lui faire exprimer un sentiment de bonheur, peut-être bien qu'elle pouvait te guider vers la lumière. Si elle n'en était pas capable, personne ne le serait.


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MessageSujet: Re: Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor EmptyDim 10 Nov - 20:26

Le palpitant tremblait de bonheur. Eleanor restait collée au corps de son frère, resserrant davantage son emprise dans le dos de cet homme dont coulait le même sang dans ses veines. Bien trop longtemps la vie les avait séparé, empêchant la danseuse de grandir avec le seul repère qui lui avait été donné après le départ de ses parents, empêchant la demoiselle de grandir en compagnie de ce qui l'aurait rendu véritablement heureuse au sein de cette famille d'accueil. La vie n'était pas rose, et il avait fallu à Eleanor beaucoup de détermination et de force pour continuer à avancer, à mener ses recherches, à engager un détective privé capable de lui apporter les réponses qu'elle avait poursuivi sans relâche. C'était cependant l'espoir qui avait été plus fort que toute autre chose. L'espoir d'un jour retrouver cette présence fraternelle et rassurante, de pouvoir le serrer dans ses bras comme elle le faisait finalement aujourd'hui. Il était là, près d'elle, et ô grand jamais ne le laisserait-elle s'éloigner encore une fois pour partir là où elle ne pourrait le retrouver tout de suite.

Les larmes continuaient de perler sur ses joues, finissant leur course sur l'habit de Jesse. L'oreille collée à son torse, Eleanor parvenait à entendre les battements fous de son myocarde, avant de s'écarter et d'attraper les poignets de son frère lorsque celui-ci déposa ses mains froides sur ses joues couvertes de larmes. Elle ne pouvait plus s'arrêter de pleurer, les années passées loin de lui à affronter les doutes et l'incertitude laissant désormais place à un soulagement immense, à un bonheur qu'elle avait quelques fois vu comme un mirage, une illusion. Mais elle avait tenu bon, et acquiesça en réponse au murmure de Jesse, dont elle voyait le même enchantement dans les mirettes malgré une impression de noirceur, avant de pouffer de rire en entendant sa remarque, lui donnant une petite tape sur l'avant-bras comme elle en avait toujours eu l'habitude avant qu'ils ne soient tirés hors de la vue de l'autre. « Tu n'étais pas plus grand que moi ! » protesta t-elle, laissant ensuite sa curiosité s'exprimer, plongeant ses mains dans ses poches à la recherche d'un mouchoir qu'elle utilisa pour sécher ses larmes puis se moucher.

Le cœur encore battant d'allégresse, la danseuse plongea l'une de ses mains dans ses poches et son regard suivant d'abord la même direction que celui de Jesse se reporta sur le visage de son frère, une ombre s'y étant glissé dès qu'elle avait posé ses nombreuses questions. A cet instant, le cœur de la jeune femme se serra, davantage en entendant le court récit de cet homme qu'elle avait laissé derrière elle sans pouvoir faire quoique ce soit pour l'emmener avec elle. Personne ne l'avait pris. Personne ne l'avait adopté, et une certaine colère pulsa dans les veines de Eleanor. Jesse n'avait jamais mérité un tel devenir, et lorsqu'il l'étreignit, la demoiselle répondit à son geste, le serrant une fois de plus contre elle, le regard désolé. Elle aurait voulu être là, à chaque mauvaise passe de son existence. « Moi aussi, Jesse. J'aurais voulu que ma famille d'accueil te prenne avec elle... Ce que tu as subi est injuste ! » dit-elle en exprimant ces derniers mots d'une voix tremblante mais plus forte, indignée. Comment pouvait-on empêcher à un enfant de trouver se rattacher à une famille ?

Profitant quelques instants de plus de cette étreinte, retrouvant pleinement son frère jumeau, elle avait cependant encore soif de découvrir l'histoire de son frère, et de comprendre cette nuance ténébreuse qu'elle avait perçu dans ses mirettes. « Que t'est-il arrivé après ? » dit-elle en s'écartant légèrement, son visage se redressant pour que ses prunelles contemple ce faciès. Elle voulait rattraper le temps perdu, et s'assurer de donner à son frère et à elle-même le bonheur qu'ils n'avaient pu avoir en étant éloignés l'un de l'autre.


Dernière édition par Eleanor Shelby le Dim 17 Nov - 21:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor EmptyVen 15 Nov - 0:06

Family is not an important thing. It’s everything.


Laissant les mots déferler sans réel contrôle, tu t’arrêtais et tu n’en disais pas plus. Il était inimaginable de lui dire tout ce que tu avais vécu depuis qu’Eleanor et toi aviez été séparés. C’était pour la protéger avant de te sauvegarder toi-même. Tu ne pensais plus qu’à prendre soin d’elle. Maintenant que tu avais retrouvé cette demoiselle, qui n’était qu’un souvenir encore hier, tu ne laisserais personne te la reprendre. Tu prenais tout ton temps pour la regarder et profiter de ce doux visage qui t’avait tant manqué. La route que tu avais empruntée avait été rude et sans pitié. Mais le passé devait rester derrière toi et il était temps que tu te tournes vers le futur… Une vie plus heureuse, aussi paisible pouvait-elle être.

Il était courant depuis quelques années que des visions du passé surgissent lorsque tes paupières se fermaient. C’était parfois désagréable et ça te remplissait de tristesse. La nostalgie d’une enfance heureuse et saine. Vivant sans penser aux lendemains qui pourtant arrivaient toujours un peu trop vite. Puis, ce souvenir de ta mère qui ne tentait pas de retenir ses enfants et qui laissaient le sort s’abattre sur elle. Ne pas se battre… C’était désormais une chose qui t’était inconnue. Tu avais trouvé ta raison de survivre à cet orphelinat et à cette prison. Survivre à ces personnes qui ne voulaient que ton malheur. Tu avais été brave alors que le malheur était ton quotidien. C’était sans compter la détermination de cette gamine, qui pourtant avait le même âge que toi, et sa volonté de te retrouver. Le bonheur actuel était présent seulement grâce à Eleanor. Si fier de ce qu’elle semblait être devenue, tu ne retenais pas l’euphorie de l’instant.

Envers et contre tout, tu n’avais pas abandonner le fait de la revoir un jour. Vos destins étaient liés à jamais et pas seulement parce-que vous étiez frère et sœur, mais bien parce-que vous étiez des jumeaux. Ce lien indescriptible qui liait deux êtres dès la naissance. Tu ne savais pas si c’était réciproque, mais le sentiment de pouvoir ressentir était plus fort que jamais aujourd’hui, alors que tu te tenais devant elle. Ses blanches pommettes étaient encore envahies par des larmes de joie. Ton cœur continuait de battre. Tu ne disais plus rien et tu écoutais. Elle avait tellement tout raconté dans cette lettre que tu ne savais pas changer de sujet quand la demoiselle demandait ce qui t’étais arrivé après l’orphelinat… La prison, les Potentiels et tous les dangers auxquels tu t’exposais  sans peur. T’aimerais pouvoir changer ce passé qui pouvait lui faire peur, montrant ta capacité à devenir incontrôlable à cause de la colère. Tu l’aimais si fort que la décision était trop difficile. « Jamais. Jamais ils ne m’auraient pris. » Elle était peut-être trop jeune pour comprendre et pour se rendre compte de l’enfant que tu étais devenu à l’époque. « Allons ailleurs si tu le veux bien. Cet endroit me file la chair de poule. » Tu relevais le regard vers cet orphelinat et tu tournais les talons avant de marcher auprès d’Eleanor.

Le regard pointé vers le ciel, tu expirais sous cette brise délicate. T’avais esquivé sa question avec finesse. Puis, ton doigt pointait un café non loin de votre position. « On serait mieux à l’intérieur. J’ai beaucoup de choses à te raconter. » Bien plus qu’elle, c’était évident. Il fallait maintenant faire un choix… Lui mentir pour te protéger de tes peurs ou bien lui dire la vérité pour sauvegarder votre lien infaillible. Le revers de la médaille peut souvent être fatal.


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MessageSujet: Re: Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor EmptyDim 24 Nov - 15:08

Le passé était parfois difficile à raconter, difficile à expliquer. Les plaies qui ornaient le cœur étaient bien plus longues à cicatriser, à panser, que les blessures physiques. Des années ou toute une vie pouvaient guérir, mais qu'en était-il de Jesse ? Par combien de malheurs était-il passé avant que Eleanor ne le retrouve ? Combien d'obstacle avait-il dû affronter pour parvenir jusqu'ici, devant elle ? La danseuse professionnelle craignait d'entendre toute la souffrance de son frère jumeau qu'elle aurait souhaité protéger de tout, côtoyer chaque jour comme elle l'avait fait pendant son enfance qui avait été trop courte à son goût. Mais elle voulait savoir. Elle voulait savoir ces choses-là, pour mieux l'aider par la suite, mieux comprendre cette ombre qu'elle percevait dans le regard de son frère. Les doigts de sa main se recroquevillèrent sur sa paume en entendant les mots de Jesse. Jamais ils ne l'auraient pris, et Eleanor s'en souvenait comme si c'était hier. Ses parents d'adoption l'avaient arrachée à son frère comme si cela ne blesserait ni l'un ni l'autre, comme si cela n'aurait aucun impact sur leur fille adoptive et sur son jumeau qu'elle laissait derrière elle.

La petiote en avait beaucoup voulu au couple, mais elle avait vécu avec, avait reçu un amour considérable de leur part. Sans pour autant leur pardonner, elle avait tout de même passé de bons moments avec, mais si elle avait pu faire le vœu de retrouver son frère et de le ramener près d'elle, elle l'aurait fait sans attendre. Hochant doucement la tête en essuyant les larmes de ses yeux clairs, Eleanor afficha une mine presque désolée, regrettant énormément toutes ces années où elle n'avait pu partager aucun moment avec Jesse, mais désormais, elle était bien décidée à rattraper ce temps perdu et crocheta son bras à celui de son frère, jetant un dernier regard à cet orphelinat qu'elle avait détesté et que les deux répugnaient comme la peste. « Oui, allons-y. » dit-elle d'une voix encore un peu tremblante par les sanglots de bonheur qui l'avaient secouée, avant de suivre du regard la direction que pointait Jesse du doigt.

La devanture d'un petit café se dessinait devant elle, avec sa façade bien plus accueillante que celle de l'orphelinat dans lequel son frère et elle avaient passé une partie de leur vie. Elle hocha la tête, déjà curieuse d'en savoir plus. « J'espère que tu es prêt à te souvenir du moindre détail. » souffla t-elle d'un ton qui se voulait plaisantin, ses prunelles s'égarant quelques secondes sur le visage de Jesse avant de se poser sur la route. Elle voulait tout savoir dans les moindres détails, et laissa un instant le silence retomber jusqu'à ce qu'ils arrivent au café. A l'intérieur, la chaleur et les voix des quelques personnes assises çà et là les accueillirent. C'était une journée ordinaire pour la plupart, mais un jour tout à fait particulier pour Eleanor qui voulait désormais savourer chaque instant près de son frère jumeau, avec qui elle avait toujours entretenu un lien fusionnel. Saluant le serveur qui les emmena à une table pour deux, la jeune femme commanda un cappuccino avant de laisser son frère prendre commande à son tour. Puis, lorsque le serveur partit en direction du comptoir, Eleanor se débarrassa de sa veste et joignit ses mains sur la table, ses mirettes figées dans celles de Jesse. « Je suis toute ouïe. » dit-elle, le visage soudainement plus sérieux, plus inquiet. Elle sentit son cœur se serrer d'appréhension.
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MessageSujet: Re: Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor EmptyVen 6 Déc - 1:46

Family is not an important thing. It’s everything.


Les années ne t’avaient pas épargnées et tu en gardais des séquelles importantes aux souvenirs indéfectibles. Un passé douloureux dont les secrets que tu avais enfoui n’aidaient pas à améliorer ta situation. Tu t’étais combattu pour ne pas sombrer durant des années, mais en vain. Il était certainement impossible de te rappeler d’un seul moment durant lequel tu étais seul et heureux. Les familles tentant l’adoption à ton encontre n’étaient pas à la hauteur de l’amour que tu pouvais porter à ta sœur jumelle. Personne n’avait pu la remplacer et personne ne le ferait jamais. C’était pourtant récurrent que des parents à l’apparence aimable et protectrice souhaitaient t’intégrer dans leur famille. La carapace aussi épaisse et résistante qu’un diamant donnait le résultat escompté. Mais il était clair que si tes pieds s’étaient déposés dans le cœur d’un doux foyer, la probabilité que tu sombres par la suite était quasiment nulle. Ces choix avaient donné vie à un homme au cœur déjà conquit qui n’avait que le souhait de retrouver sa véritable famille.

Ce que tu voulais désormais était de pouvoir rester aux côtés d’Eleanor et de bâtir un futur qui pouvait vous ressembler. Restez ensemble n’était plus une option, mais tu savais pertinemment que Faith et le reste du groupe n’allaient pas tarder à rappliquer, coupant cours à ces retrouvailles magiques et déjà inoubliables. L’idée que tu puisses être encore séparé de ta sœur jumelle était inimaginable et tu te promettais de ne pas être absent trop longtemps, parce-qu’il était impossible que cette détestable opposée te laisse vagabonder comme tu le souhaite. Cependant, il fallait bien que tu prennes soin d’Eleanor avant de rebrousser chemin vers le ranch en fin de journée. Il vous restait du temps et des choses à partager, alors tu n’allais pas cracher sur cela. Les sentiments étaient nombreux et tu ne savais pas les gérer comme il le fallait. Qu’Eleanor puisse comprendre se dont tu souffrais était crucial, voire vital par la même occasion.

Ta paluche gauche heurtait la poignée du café, invitant la seule et unique famille qui te restait à entrer dans l’établissement. Le monde affalé sur les tables et le comptoir était si important que cela t’angoissait déjà. Pour t’exprimer, tu préférais le calme et la tranquillité et ce lieu te semblait parfait à première vue. Tant pis, tu allais devoir faire avec ce qu'il en était. L’importance était de passer ce moment avec ta sœur et de pouvoir lui expliquer une part de ton passé. Hésitant encore sur comment tu allais entamer le schmilblick, tu prenais place sur le fauteuil placé face à Eleanor. Dans ce cas là, allais-tu oser mentir en la regardant dans les yeux ? Tu te rassurais simplement en te disant qu’oublier d’omettre des faits était différent que de laisser place aux mensonges.

Ton teint écarlate avait disparu dès lors que tu avais pénétré dans ce café. La chaleur humaine et celle que ton manteau te procurait étaient irrespirables. Tu ôtais donc ton vêtement pour le déposer sur ton siège, commandant ensuite un café long de façon nonchalante. Le stress était évident. Après des années passées presque seul, tu te retrouvais face à cette sœur jumelle dont tu connaissais que des potentielles vérités inscrites dans une lettre. Mais qu’en était-il du reste et de la suite de l’histoire ? Peut-être bien qu’Eleanor te cachait des choses elle aussi. « Pas facile de choisir par où commencer. » Haussant les sourcils brusquement avant de te servir un verre d’eau dans le but d’apaiser cette gorge follement sèche. « Après l’orphelinat, j’ai cherché un travail parce-que j’avais pas un sous pour me payer des études et finalement, j’ai aimé l’endroit dans lequel je bossais. » C’était une première vérité, mais tu soupirais en sachant que la suite était bien moins glorieuse. Tes mirettes se relevaient vers ta sœur jumelle et ton visage devenait rougeâtre l’espace d’un instant. « C’que j’ai oublié de te dire tout à l’heure, c’est que j’me suis servi de mon don pour éloigner certaines personnes de moi. » Tu n’arrivais pas à lui mentir ouvertement, la vérité n’était pas toujours bonne à dire, mais les mensonges ne seraient que les fondations d’une trahison. « C’était mon seul moyen pour survivre et pour ne pas retomber une fois de plus en enfer. » La commande se déposait sur la table et tu hochais simplement la tête en compagnie d’un fin rictus pour remercié le serveur. Se bouillant café réchauffait tes mains  tremblantes. « J’ai pas cherché à faire confiance à qui que ce soit. Quand t’es enfant et que la vie te retire ta famille entière, tu préfères t’isoler et attendre. C’est ce que j’ai fais. Je t’ai attendu. » Malheureusement, Eleanor n’avait jamais redéposé un seul pied devant l’orphelinat avant aujourd’hui et s’était quelque chose que tu n’arrivait pas à comprendre. « Enfin bon, aussi j’ai pas voulu comprendre ce qui s’était réellement passé à Reversa. Puis, mon patron a fini par me virer sans aucune explication et j’me suis retrouvé sans rien. Deux événements surement liés... Peut-être qu'il savait pour moi. » Seul, une fois de plus. Le destin avait été dur et la vérité la plus compliquée à raconter se rapprochait à petit pas. Ta poitrine se contractait et ton cœur se serrait lui aussi. Une grande inspiration de prise avant de regarder Eleanor dans le blanc des yeux. « Cette colère incontrôlable qui a aussi était un facteur de ma non-adoption a fini par avoir raison de moi à l’époque. J’ai… Un soir… Croisé un homme dans une ruelle. Un SDF paumé et alcoolique si j’me souviens bien. Il était au mauvais endroit au mauvais moment. J’espère juste qu’il est encore en vie aujourd’hui. » Les mots choisis ne donnaient pas de situation concrète, mais tu laissais planer le doute en supposant que ta brillante sœur ait compris. La honte et la peur venaient tout d’un coup de s’emparer de toi.


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MessageSujet: Re: Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor EmptySam 21 Déc - 22:49

Peu à peu, le bruit environnant s'estompait. Le claquement des tasses qui s'entassaient les unes dans les autres se dissipait tandis que la voix de Jesse résonnait face à Eleanor. Un petit sourire s'esquissa quelques secondes sur ses lèvres, comme pour encourager son frère à débuter ce récit qu'elle savait déjà poignant d'avance. Après tout, n'avait-il pas été abandonné ? N'avait-il pas été laissé derrière, et refusé à quiconque avait souhaité l'emmener pour bâtir une nouvelle vie ? Sentant ses membres se crisper dès lors où Jesse mentionna le fait qu'il avait utiliser son don pour s'éloigner de certaines personnes, Eleanor fut frappée par une curiosité naissante. Elle voulait savoir de qui il s'agissait, et pourquoi s'était-il tenu à l'écart, mais elle se murait dans un silence, dissipé par la voix de Jesse qui ne tremblait à aucun moment malgré les mots forts qu'il prononçait. Survivre. Enfer. Eleanor se rendait peu à peu davantage compte du fait qu'elle avait toujours été bien mieux entourée que ne l'avait été son frère après que chacun ait été séparé de l'autre. Son cœur se serra de nouveau dans sa poitrine, avec une intensité plus forte.

Le cappuccino lui était servi, et remerciant le serveur d'un signe de la tête, elle enroula ses doigts autour de la tasse, détachant ses yeux de ceux de Jesse alors que celui-ci la regardait, pour observer les nuances du café qui se dessinaient. Il l'avait attendu, sans pouvoir faire confiance à quiconque, sans personne pour le soutenir jour après jour. Il l'avait attendu en vain, et la danseuse se mordit l'intérieur de la lèvre inférieure pour retenir les sanglots qui s'emparaient soudain d'elle. Elle se concentra davantage sur le contenu de sa tasse alors qu'un court silence tomba entre Jesse et elle, et y décela une forme qui ressemblait à celle d'un canard mandarin. Cela lui rappela un souvenir d'enfance, qu'elle n'avait jamais pu oublié. Eleanor avait toujours eu une certaine affection pour cette espèce de canard, aux plumes nuancées de couleurs diverses et variées, passant de l'émeraude au caramel, du blanc au noir. Au bassin qui avait été construit dans une maison voisine, il n'y avait pas une fois où Eleanor ne s'était pas arrêté pour observer ces oiseaux gracieux, calmes et élégants. Ils étaient beaux, apaisants à regarder et nombreuses avaient été les fois où son frère était venu la tirer de sa contemplation.

Ses réminiscences furent cependant vite dissipées par la voix de Jesse, qui reprit, lui rappelant avec violence à quel point elle avait souhaité s'excuser avant de plonger dans ses pensées. Elle releva ses prunelles vers celles de son frère, scrutant ses réactions, scrutant ses mains crispées autour de sa tasse de café. La tension semblait s'emparer de lui, à chaque fois qu'un mot de plus dépassait la barrière de ses lèvres, puis il lui parla ouvertement de cette colère qui le rongeait, qui guidait ses actions. Un frisson lui parcourut l'échine en pensant à ce sans-domicile-fixe, et son regard frémit en affrontant celui de Jesse. Que lui avait-il fait ? Et comment pouvait-elle parvenir à apaiser cette fureur qui grondait au plus profond de cet homme dont le même sang coulait dans les veines de la danseuse. « Jesse.. Je.. » souffla t-elle en premier temps, cherchant à grande vitesse des mots pour structurer une phrase convenable. Elle voulait le rassurer, malgré la peur qui l'avait parcourut en apprenant ce qu'il avait fait à ce pauvre homme à la rue. Les années passées loin des siens avaient brisé Jesse, le noyant sous la rancune, la haine et la peur.

Pendant qu'elle avait été auprès d'une famille aux petits soins avec elle, lui avait ramé, encore et encore, se faisant comme amie une solitude qui ne l'avait pas quitté. « Jesse, je ne voulais pas t'abandonner. Je ne voulais pas te laisser derrière moi. J'ai cherché à te retrouver, moi aussi. » dit-elle d'une voix qui tentait d'être assurée, mais qui tremblait face à l'émotion qui la submergeait. « Je n'ose pas imaginer ce que tu as enduré, mais je suis là, maintenant, et je ne te laisserai plus. » assura t-elle, avant de reprendre, sa curiosité la piquant un peu plus. « Ne t'en veux pas pour ce que tu as fais.. J'espère qu'il va bien aujourd'hui, mais parfois, on succombe face à nos pulsions et... Je sais que tu n'es pas quelqu'un de méchant. Tu ne le seras jamais. » dit-elle sur un ton plus doux. Elle espérait, au fond, qu'elle ne se trompait pas. « Qu'as-tu fais ensuite, Jesse ? Qu'est-ce qui s'est passé ? » demanda t-elle sans faillir face à ce regard qui était plongé dans le sien. Elle voulait connaître la suite.
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MessageSujet: Re: Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor EmptyJeu 2 Jan - 15:56

Family is not an important thing. It’s everything.


Le visage fermé, un front plissant qui entrainait les sourcils à se contracter. Ce regard qui s’évapore dans un abysse noir et cruel. Des pensées obscures et une volonté de raconter une vérité prenaient place en ce lieu. C’était sans comprendre la raison que parfois, nous parvenons à dire des vérités qui peuvent blesser ou parfois pouvant être pire. Ce sens de la compassion n’est pas toujours présent et pourtant, même si nos actions ne sont pas partagées, il fait toujours bon de déballer ce dont on a sur le cœur. Nos véritables proches et amis feront en sorte de nous conseiller et de nous pousser à comprendre ce pourquoi nous avons fait ces choses, ce comment en est-il advenu de nous et de nos valeurs. Il y a dans certaines histoires, un mal qui se veut envahissant et prêt à détruire tout ce qui a de bon en nous. Heureusement, il s’avère parfois que quelqu’un ou quelque chose soit notre lumière, ce sauveur qui réconcilierait notre âme avec sa bonté. Dans certains cas, il arrive que cela soit trop tard et la noirceur ait prit une place importante au sein d’un corps. A ce moment, Eleanor venait d’apparaître.

Alors, est-il trop tard pour que ton sort puisse changé ? Que tu retrouves cette joie d’antan comme quand tu te sentais content comme un ananas ? L’heureuse enfance qui avait finie par abandonnée cet enfant que tu étais devenue. Drôle de destin pour une famille dont tout semblait aller pour le mieux. Ces souvenirs partagés avec ton père, ta mère et ta sœur… Ils avaient disparus. La poussière s’était déposée sur ces moments trop lointains. Leurs visages étaient encore là dans une part de ton esprit. Tu ne pouvais pas tout oublier, pas comme ça. C’est en voyant cette sœur jumelle dont le visage avait si peu changé que la lumière est apparue à nouveau dans ton cœur. La moitié enlevée, arrachée avait eu raison de toi et c’est à la suite de ces évènements que tout s’est assombri, à tes dépends. Tu n’en étais pas responsable, Jesse. Oh que non. Une victime parmi tant d’autres des jeux d’argents et des parents irresponsables. Malgré tout, il était à la suite évident pour toi que tu n’étais pas le seul à avoir tant souffert. Eleanor n’a pas été si heureuse que tu le pensais et tu te réconfortait parfois en sachant le fait qu’elle est une famille pour atténuer ses peines. Tu ne lui en voulais pas de t’avoir laissé sans nouvelle parce-que son bonheur compterait toujours plus que le tiens à tes yeux. Cette façon égoïste de te comporter n’était qu’un attelage dans le sens où, il était plus destiné à la protéger elle que toi… De toi. De ses colères au don divin que tu ne savais maîtrisés, de ce passé si difficile que tu ne te savais plus capable de paraître comme quelqu’un d’équilibré. De cette secte sordide aux actes sournois et parfois dérangeants. Tout était bien loin d’être rose, mais tu avais enfin retrouvé cette épaule sur laquelle t’appuyer.

Les prunelles d’Eleanor ne savaient que trop comment te faire partager sa tristesse. Tu avais la force de dire ces choses avec une légèreté indescriptible. Oui, tu restais de marbre alors que rien ne semblait aller dans ta misérable existence. Les mots sortaient avec une facilité déconcertante et rien ne semblait t’émouvoir. Une habitude que tu avais acquise assez tôt dans ta vie. Se protéger de tout, ne donner aucune émotion dans la voix pour que rien ne ce retourne contre soi. C’était comme une leçon a récité par cœur, comme si tu avais eu l’habitude de déballer se charabia à n’importe qui. Pourtant, ta jumelle était la seule à le savoir désormais. A comprendre et pouvoir assimiler ce passé que tu te trainais avec difficultés et souffrances. Ta vie Jesse, elle était en train de bouleverser cette petite pour qui tu avais tant d’amour. Sa voix innocente et sa douceur étaient réconfortantes à l’écoute de ses mots. Eleanor semblait percevoir le bon en toi, alors que tu te doutais du fait d’être complètement pourri de l’intérieur. Une lumière étincelante qui te ramènerait sans doute du bon côté. « La prison Eley, la prison. Pour lui, je l’avais bien mérité. » Ce regard vide que tu avais plutôt s’était abaissé avec émotion. Tu n’étais pas fier, mais qui pouvait l’être ? « Ces mains… Merde. Elles sont maudites ! » Disais-tu en retenant cette tristesse qui s’emparait de tout ton être. Une larme coulait et tu ne semblais pas vouloir exclamer tes peines en plein milieu d’un café bondé de monde. Alors, tu te ressaisissais en prenant ce visage si fermé et inexpressif dont tu avais l’habitude d’emprunté la plupart du temps. Retirant ta main qui s’approchait de la sienne par peur d’un évènement incontrôlable. « J’suis désolé… J’veux pas te faire de mal. » Te levant d’une traite pour rejoindre la porte du café, tu tournais le dos à ta seule famille, les mirettes humides.


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MessageSujet: Re: Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor EmptyVen 10 Jan - 17:14

Les réminiscences de son frère encore innocent, le sourire aux lèvres et jouant avec elle au sein de la demeure familiale que leur avaient offert un temps leurs géniteurs se mêlaient à ses pensées concernant les actes sinistres dont avait fait preuve ce même frère se tenant devant elle. Pas besoin de plus de paroles de sa part pour savoir que les ténèbres l'avaient gagné et avaient dévoré une partie de lui, enterrant une innocence enfantine pour de bon. Cependant, Eleanor se refusait à croire qu'il pourrait de nouveau faire du mal à quelqu'un comme il l'avait fait à ce pauvre homme sans abri, sans quoique ce soit pour se protéger. Ce n'était pas possible. Jesse était son frère, après tout. Son frère jumeau. Elle savait qu'il n'était pas méchant, ou du moins l'espérait-elle avec force en son for intérieur, et son cœur se fit de plus en plus douloureux en entendant ce que son frère avait traversé. La prison l'avait accueilli pendant un temps, participant à sa descente en Enfer. C'était terrible. Terrible, et Eleanor avait été totalement impuissante, incapable de lui tendre la main.

La culpabilité la rongeait, avec les remords la tiraillant de toute part. Ses prunelles rivés sur le faciès de son jumeau suivirent le mouvement de ses yeux jusqu'à ses mains. L'émotion le submergeait, et sa sœur le ressentait, partageant sa peine, sans pour autant comprendre totalement la souffrance qu'il avait enduré. Et dès lors qu'une larme coula le long de la joue de Jesse, Eleanor élança sa main pour espérer faire mourir le liquide salé sur son index. « Jesse, ne dis pas... » dit-elle, sans avoir le temps de terminer sa phrase que ses mirettes scrutèrent l'expression ferme et inexpressive qui s'était dessiné sur les traits du faciès de Jesse en un claquement de doigt. Pourquoi s'empêchait-il de laisser libre cours à ses émotions ? Pourquoi ne partageait-il pas tout avec elle ? N'était-elle pas celle qui jamais ne lui tournerait le dos ? Celle qui le soutiendrait pour tout ? Sa mâchoire se serra, et elle se mordit la lèvre inférieure, tremblante face aux sanglots qui commençaient à monter tandis que son frère lui tournait désormais le dos, se dirigeant vers la sortie.

Qu'est-ce qu'il était en train de lui faire ? Voulait-il réellement l'éloigner de lui pour ne pas lui faire du mal ? « Hors de question ! » dit-elle en tapant la paume de sa main sur la table, se contrefichant bien du peu de personnes qui buvaient tranquillement autour d'eux. Non, elle ne le laisserait pas faire. Quoi qu'il advienne, quoi qu'il fasse, la danseuse voulait être là. Aussi bien pour partager son bonheur que ses peines, aussi bien pour l'encourager que le dissuader dans chacune de ses décisions, Eleanor voulait être là, à ses côtés. Avait-il réellement penser qu'elle laisserait sa seule famille disparaître ? Avait-il vraiment cru qu'il pourrait se débarrasser d'elle sur ces mots insupportables à entendre ? Elle empoigna son manteau, avant de se relever vivement, laissant son cappuccino refroidir alors que ses pas la précipitaient vers Jesse. Elle élança ses doigts vers sa manche et la serra avec force, les sourcils froncés, la colère pulsant tout autant que la peine dans ses veines. « Tu comptais partir et ne plus donner de nouvelles ? Me laisser derrière toi alors qu'on a tous les deux voulu se retrouver ? Je t'interdis de franchir cette porte, Jesse. Je reste avec toi. Je sais que tu ne me feras rien, parce que je te fais confiance. » dit-elle d'une voix ferme et tremblante en même temps, les émotions se bousculant en elle avec force. Rien ne les sépareraient.
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MessageSujet: Re: Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor EmptyJeu 23 Jan - 22:39

Family is not an important thing. It’s everything.


Le corps tremblant et le regard fuyant, tu te résignais à l’idée de lutter seul. Son ton accusateur perçait l’âme noire en ton être. Tu étais jeune et pourtant tu ne semblais plus avoir de goût pour la vie. Cet orphelinat était un peu comme un cachot dans lequel tu errais sans but depuis de nombreuses années. La volonté de ne rien faire était plus fort que tout le reste et c’était sans doute à cause du fait de te retrouver seul du jour au lendemain, abandonnant l’espoir de voir un jour tes rêves s’accomplir. L’étendue des dégâts sur ton visage d’enfant était ahurissante et personne n’avait l’air de véritablement sans soucier. Ton cœur meurtri par la perte de ta sœur jumelle était un facteur de plus dans cette existence qui t’accompagnait et qui portait une odeur blasphématoire. Durant toutes ces années, tu n’étais que l’ombre de toi-même et jamais tu n’avais réussi à retrouver un sentiment de joie jusqu’au jour où tu revis Eleanor.

Alors, on pouvait logiquement se demander pourquoi voulais-tu vraiment fuir. Si c’était pour la protéger d’une menace qui n’existait que dans ta tête ou bien parce-que tu avais l’horreur de penser qu’on te l’enlève une fois de plus. Il était impossible pour toi d’imaginer tout le mal que tu pouvais lui faire en posant simplement une main sur son épaule. Si tu ne savais pas la toucher, personne ne devait pouvoir le faire, en tout cas pas sous tes propres yeux. Penser que quelqu’un puisse la serrer dans ses bras, mais pas toi était une chose inimaginable. Pourtant, vous aviez échangez quelques étreintes à vos retrouvailles quelques minutes auparavant, mais tu te souvenais que tes mains n’avaient pas osées caresser son échine. C’était ta sœur, celle que tu aimais plus que tout au monde aujourd’hui et tu étais désireux de la protéger de tout ainsi que de n'importe qui. Cela devait commencer par toi. Aussi, c’était le bon moyen de t’empêcher de souffrir en la voyant échanger quelques contacts avec des personnes qui te seraient inconnues. Ne pas pouvoir véritablement serrer cette ultime famille contre toi après toutes ces années était bien trop difficile à encaisser. Elle qui semble si intelligente et futée pourrait tout à fait comprendre et envisager d’accroitre ses affections envers son frère qui lui avait tant manqué, mais tu ne voulais pas trop en demander de peur de paraître ridicule. Plus que des moments chaleureux et seulement tactiles, ils étaient ces quelques gestes qui parvenaient aisément à réparer ton cœur détruit à cause du passé.

Ces mêmes sensations que tu avais face aux nonnes strictes de l’orphelinat refaisaient surfaces. Ce même regard inquisiteur qui faisait fuir le tiens, ton corps tremblant laissait de toi un être entièrement chamboulé par une situation que tu venais toi-même de déclencher. Eleanor déliait la langue en employant un ton propre à la colère mélangé à de la mélancolie. Les mots prononcés dépassaient tes espérances. Tu savais bien qu’elle n’allait pas te laisser filer à la première occasion et il était tout à fait logique qu’elle réagisse ainsi. Son visage triste et alarmé te donnait l’impression qu’elle était sincère et bien plus triste que tu ne le pensais. Evidemment, ça n’était pas contre elle et le passé ne t’avait pas aidé à penser aux autres avant toute chose. « Je... Je suis désolé. » Disais-tu d’une voix pataude. Ne savant plus ou te mettre, tu regardais en l’air comme un ahuri avant d’enchainer. «  C’est toujours plus fort que ce qu’on peut imaginer. » La porte battait vers l’intérieur et s’entrouvrait. Tu mettais les pieds dehors pour t’éloigner de cette foule d’humain pour qui tu n’avais aucune compassion. « J’ai surréagi. Peut-être par habitude. » Un comportement qui pouvait logiquement laisser quelqu’un perplexe et se demander si tu n’avais pas développé une forme de bipolarité. N’était-il pas juste de se dire que tu étais à fleur de peau ? Revoir quelqu’un de si cher ne pouvait nullement laisser indifférent. « C’est pas facile quand tu n'as plus d'attaches depuis longtemps. » Tu avais vécu reclu sur toi-même et ne laissant personne pénétrer ton petit monde. Seule Faith avait réussi à s’introduire dans ta vie et tu ne savais pas comment, mais elle l’avait fait.


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MessageSujet: Re: Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor Family is not an important thing. It’s everything. — ft. Eleanor EmptyLun 10 Fév - 22:09

S'il l'abandonnait une fois encore, Eleanor verrait le monde s'écrouler autour d'elle une fois de plus. Comment pouvait-il prononcer ces mots, alors qu'ils venaient tout juste de se retrouver après des années à se chercher sans jamais réussir à raccorder les liens ? La danseuse ne pouvait l'accepter. Elle ne pouvait le laisser s'en aller sans rien dire, comme cette fois où on l'avait embarqué sans qu'elle ne parvienne à emmener son frère avec elle. La demoiselle ne voulait pas revivre ça. Alors, dès qu'il s'était levé pour partir, pour lui tourner le dos et ne plus jamais revenir, la colère avait pulsé dans ses veines, et Eleanor s'était levée, attrapant vivement la manche de Jesse pour l'obliger à ralentir sa marche, encore et encore, jusqu'à s'arrêter. Ils se faisaient face désormais, et son jumeau avait le regard fuyant, comme s'il se rendait peu à peu compte de ce qu'il venait de faire, de ce qu'il avait failli engendrer.

Les yeux embués, luisant de colère et de tout autre sentiment qui la traversait, la danseuse fixait son frère, sans relâcher sa prise sur son manteau. Elle ne le laisserait pas partir tant qu'il ne lui dirait pas clairement qu'il ne redirait plus jamais ça, et qu'il ne ferait rien de tout cela. Malgré la crainte qui pouvait ronger le palpitant de Jesse, Eleanor ne voulait pas qu'il s'éloigne d'elle. Elle voulait vivre chaque instant, de bon ou de mauvais, à ses côtés et rattraper ce temps perdu, et les battements de son cœur se firent déjà moins douloureux lorsqu'il lui présenta ses excuses. Il n'osait pas encore la regarder droit dans les yeux, mais Eleanor n'avait pas besoin de ça pour savoir qu'il était sincère. Elle le connaissait par cœur, ou du moins avait gardé en elle chaque parcelle de souvenir de la personnalité de son frère jumeau pour savoir qu'il ne lui mentait pas. Elle hocha doucement la tête, ne pouvant ainsi s'empêcher de sourire légèrement, rassurée par ces trois mots qui signifiaient beaucoup. Il revenait sur ses paroles, ne disparaîtrait pas comme elle l'avait craint.

Le suivant jusqu'à l'extérieur, l'air frais s'engouffrant à travers ses vêtements, la demoiselle enfila son manteau, passant ses mains dans ses cheveux pour les empêcher d'être retenu prisonniers par le col de sa veste, et reporta son attention sur son frère. Eleanor ne pouvait imaginer tout ce qu'il avait vécu, mais elle espérait pouvoir panser chacune de ses plaies et s'approcha, crochetant son bras au sien. « Je suis contente que tu sois revenus sur tes paroles. Ne t'avise plus jamais de me dire une telle chose. » dit-elle d'une voix encore tremblante face aux émotions qui mettaient du temps à se dissiper. Elle avait eu peur. Véritablement peur. « Maintenant, c'est différent. Pourquoi ne t'installes-tu pas avec moi ? Tu pourras rester tant que tu veux, et ça nous permettrait de rattraper un peu le temps perdu. » souffla t-elle, le regard plein d'espoir. Elle ne se doutait pas que quelques temps plus tard, au manoir, elle le perdrait à nouveau.

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