Eleanor - all that she wants

Citation :

craintive - ambitieuse - têtue - colérique - agressive - sensible - émotive - protectrice - vigilante - vagabonde - affectueuse - perfectionniste

Craintive ⸸ Damoiselle apeurée, peu rassurée par l'environnement qui l'entoure. Elle a toujours été assez peureuse, mais ce sentiment a pris davantage de place dans ses tripes, obligeant madame à se montrer assez méfiante et observatrice envers les autres. Ambitieuse ⸸ Rêves par milliers, projets défilant dans son encéphale aussi bien le jour que la nuit, Eleanor fait tout pour avoir ce qu'elle veut, pour bâtir ce qu'elle souhaite obtenir. Elle est débrouillarde, ingénieuse, mais jamais pour de sombres desseins. Têtue ⸸ Obstinée, lorsqu'elle a une idée en tête, la danseuse ne s'égare pas si facilement du chemin qu'elle a décidé de prendre et défend bec et ongles ses idées. Difficile pour celui ou celle qui voudrait la raisonner et pourtant, Eleanor est à l'écoute et reste attentive à ce qu'il lui est dit.

Colérique ⸸ Sentiment dévorant, prenant si vite place en son sein. Eleanor n'a pas un tempérament si calme que son apparence le laisse penser, et lorsque quelque chose porte atteinte à elle-même ou à ceux auxquels elle tient, la petiote mord, babines retroussées. Agressive ⸸ La colère s'accorde alors avec l'agressivité, Eleanor ayant vu son cœur se noircir un peu au fur et à mesure des injustices défilant sous ses mirettes. Lorsque les mots ne suffisent plus, l'agressivité physique peut alors se manifester mais cela reste encore peu commun. Sensible & émotive ⸸ Eleanor a beau paraître forte à certains moments, elle reste une petiote qui a beaucoup souffert et qui est très réceptive aux émotions qu'elle peut lire sur les faciès ou dans les prunelles des uns et des autres, tout comme ses propres émotions. Sensible au mal-être des autres, elle est toujours prête à aider. Une demoiselle bienveillante pour tous, et dont le creux des yeux peut si vite être prit d'assaut par les larmes. Expressive, elle ne peut rester impassible. Son regard, son faciès retranscrivent sans mal ses sentiments. Protectrice ⸸, gare à celui ou celle qui s'en prendrait à ceux qu'elle aime, car Eleanor est prête à beaucoup pour eux, notamment à tenter de s'imposer face à ceux qui pourraient chercher à nuire à son entourage. Parfois, elle se rend compte qu'elle est peut-être un peu trop téméraire et qu'elle pourrait le regretter un jour ou l'autre.

Vigilante ⸸ Prudence est mère de sûreté, dit-on. Pour Eleanor, ce n'est pas toujours le mode de fonctionnement qu'elle emploie, mais elle fait de son mieux pour s'y tenir le plus possible et faire attention à qui elle rencontre et où elle met les pieds. Vagabonde ⸸, la danseuse n'aime pas rester trop longtemps sur place. Elle aime changer d'air, voyager, et c'est aussi pour ça qu'elle a souhaité continuer la danse. Les comédies musicales, les spectacles ou encore les clips dans lesquels elle tourne lui permettent de voir de nouveaux horizons, de découvrir mille et une merveilles de planète bleue. Affectueuse ⸸, elle ne s'éloigne jamais trop longtemps de ses proches cependant, parce qu'elle a ce besoin de donner de soi-même aux autres, besoin de donner cet amour qu'elle n'a pas pu donné suffisamment aux êtres aimés disparus. Loyale et dévouée aux siens, elle a toujours peur que la mort n'en guette un et ne finisse par les envelopper de son voile noir. Perfectionniste ⸸, son envie de toujours bien faire n'a fait que croître avec son âge. Eleanor aime lorsque les choses sont bien faites, et accorde beaucoup d'importance aux détails qui pourraient paraître anodins aux autres. Elle supporte mal les échecs aussi bien de façon personnelle que professionnelle, et cherche toujours à s'améliorer.

Mon cher frère,

Aujourd'hui est un jour morne pour moi. Moi qui cherche à te retrouver depuis si longtemps, je ne sais désormais plus où je pourrais t'apercevoir. Les souvenirs sont trop peu nombreux. Notre vie ensembles a été si vite interrompue. Je me souviens encore de nos après-midi écoulés à nous dépenser dans le jardin de notre modeste maison. Papa était toujours en train de nous crier de faire attention lorsqu'on était un peu trop brute l'un envers l'autre, et maman n'arrêtait pas de lui dire de nous laisser respirer à chaque fois qu'il était un peu trop sur nous. C'est par la lignée de maman que nous sommes ce que nous sommes. Elle a du sang provenant de Reversa, alors on a vite été plongé dans les histoires sur les Aberrations et sur les Altérations, comme nous. Tu te souviens de toutes les histoires qu'elle nous a raconté ? J'étais toujours attentive, mais au fond j'avais quand même peur, parce que c'était un monde inconnu, quelque chose de tabou pour la majorité de la population, et ainsi maman nous disait toujours de ne pas révéler notre nature, parce que c'était dangereux. Tout le monde n'était pas comme nous. Tout le monde n'était pas au courant de l'existence du surnaturel. Puis quand papa est devenu addict aux jeux d'argent et qu'ils n'ont plus été en mesure de nous garder, plus aucune histoire ne nous a été raconté.

Je me rappelle de ce jour où on a tous les deux été emmené dans un orphelinat. Je ne comprenais pas tout à fait ce qu'il se passait, on avait que huit ans. Bien trop petits pour comprendre réellement l'ampleur de la situation. Bien trop petits pour savoir que cette séparation serait définitive. Je revois encore la tristesse paraissant insurmontable de papa et maman, l'un croulant sous la culpabilité, l'autre se bataillant contre elle-même pour se dire qu'elle ne pouvait pas faire autrement, que c'était le meilleur choix à faire pour nous permettre d'avoir une vie meilleure que celle qu'ils pourraient nous offrir avec leur condition de vie désormais dégradée. Alors, une dernière étreinte a été faite, un dernier baiser déposé sur le front, un dernier je t'aime, et voilà qu'ils s'en étaient allés, nous tournant le dos, nous laissant derrière eux. Je me rappelle avoir pleuré toutes les larmes de mon corps jusqu'à n'en plus pouvoir. Les yeux rougis par les pleurs, la fatigue pesant sur mes épaules, je m'étais réfugié dans tes bras. Tu étais mon point de repère, mon frère, et la seule famille qu'il me restait à présent.

Deux ans. Deux ans, c'est le temps que j'ai passé à tes côtés au sein de l'orphelinat. Tu prenais toujours ma défense quand je me faisais embêter par d'autres enfants. Je n'ai jamais eu la force brute, ni la volonté à me dresser devant tous les gamins qui venaient me chercher des noises. C'était toi qui montrais les crocs, et lorsque j'ai atteint mes dix ans, un couple est arrivé, discutant d'abord avec l'une des femmes du personnel avant de m'approcher. J'étais si timide et peu assurée que je me cachais derrière toi, mais leurs innombrables sourires et leur voix calme et si douce m'ont peu à peu mis à l'aise. Ils voulaient m'adopter, mais ils ne voulaient pas avoir deux enfants à charge et pas de garçon. J'avais protesté en voyant leurs intentions, tentant de me raccrocher à toi aussi fort que je le pouvais. Mais Maria et Bane ne lâchaient pas l'affaire, et je fus emmené loin de toi. J'entends encore mon cri, je me revois me débattre de leurs bras pour rester avec mon frère jumeau. Rien à faire, j'étais désormais membre de la famille Richardson, et je n'avais plus mon mot à dire.

J'ai pourtant grandi dans une famille aimante au sein de Bristol, qui m'a fait redécouvrir la danse que j'avais laissé tombé après être arrivée à l'orphelinat. Ils m'ont tout donné, ont tenté de me rendre heureuse, mais je ne pouvais être totalement moi-même. Je ne pouvais leur dire que j'étais une humaine un peu particulière, que le surnaturel faisait partie de moi. Alors pour un temps, j'ai gardé cela pour moi, me concentrant sur mon parcours scolaire, me faisant des amis tout à fait ordinaires. Je cherchais pourtant à te retrouver, tout comme je souhaitais revoir papa et maman. J'étais têtue, obstinée, et si Maria et Bane étaient vexés que je leur porte parfois moins d'attention, ils finirent par comprendre que j'avais besoin de ma famille de sang. Ils firent les démarches avec moi, et nous apprîmes le suicide de papa et maman quelques mois après notre placement à l'orphelinat. Mon cœur se brisa. Il ne me restait définitivement plus que toi, et le désespoir me guettait au fur et à mesure des années qui s'écoulaient sans aucune piste pour me guider. Je mis davantage d'énergie dans ma pratique artistique. La danse me permettait de m'exprimer, de me libérer, de penser à autre chose. Alors j'ai continué. J'ai donné le meilleur de moi-même, mais la Révélation de 2016 m'a perturbé pendant un long moment. Maintenant que les surnaturels étaient dévoilés, devais-je annoncer à mes parents adoptifs ce que j'étais ? Lorsqu'il y eut la Révélation, je lus sans mal la crainte et l'incompréhension dans les yeux de Maria et Bane. Qui étaient ces monstres ? Ils en avaient peur, et je commençais ainsi à avoir peur de moi-même. Peur de les atteindre d'une quelconque manière par ce don que je ne maîtrisais aucunement.

A la télévision, je vis le fossé se créer au fil du temps entre les Aberrations et le gouvernement, avec  tous ceux qui le soutenaient. Maria et Bane ne se sentaient plus vraiment en sécurité et étaient d'accord avec les mesures mises en œuvre par les personnages politiques, et moi, je ne parvenais pas à le cautionner. Malgré la crainte que je ressentais vis-à-vis de moi-même et des autres créatures, je n'aimais pas la façon dont les choses étaient faites. Alors, je défendis la cause de mes semblables face à mes parents adoptifs, et face aux citoyens fermés d'esprit. Le ton grimpa sans mal, les tensions aussi. Je pris en assurance, en agressivité aussi, la colère devenant difficile à gérer.  Maria et Bane finirent par me renier, et me mirent à la porte. La rage pulsa dans mes veines ce soir-là. Je n'avais qu'une envie : faire de leurs rêves des cauchemars, mais je ne pouvais risquer de leur faire du mal. S'ils portaient plainte, c'était ma carrière, mes ambitions qui tombaient à l'eau. Alors je pris la fuite, la peur au ventre, les yeux embués. Je ne savais toujours pas où tu étais, et je pris place dans un petit appartement à Bristol.

La situation devenait plus délicate pour les Aberrations, autant que pour nous autres les Altérations. Heureusement, je n'ai parlé à personne de ce don qui est le mien et j'ai ainsi pu échapper pour le moment au puçage. Mais toi, qu'en était-il ? Que faisais-tu ? Qu'étais-tu devenu ? Par la petite notoriété que j'ai pu obtenir, j'ai toujours eu espoir que tu finisses par me reconnaître et que tu reviennes là où nous nous sommes perdus. Cependant, si je ne t'ai pas trouvé toi, j'ai fait la rencontre d'une personne particulière. Le soir, je rentrai d'une représentation lorsqu'une bande d'alcooliques m'a sauté dessus, tentant de m'arracher le manteau que je portais sur mes épaules pour me dépouiller du liquide que j'avais dans les poches. Heureusement, j'étais bien plus apte à me détacher de leur emprise qu'ils ne l'étaient à me courir après. Ou du moins était-ce ce que je pensais, car leur force n'était pas moindre que la mienne et l'on s'empara de mes bras, m'empêchant de leur tenir tête. Il me restait mes jambes, et je tentais en vain de leur donner des coups de pieds. Puis, une ombre se glissa et les fit reculer à coup de poings, insultes à tout-va et menaces. L'insigne abîmé de ce qui appartenait à un shérif tomba sur le sol. L'homme se retourna vers moi, me disant qu'il avait inexplicablement ressenti le besoin de venir ici. J'avais entendu parler des opposés, de ce lien puissant qui liait deux âmes, mais je ne parvenais pas encore à me rendre compte que c'était lui. Nous étions tous deux d'une génération éloignée, lui atteignant un âge où l'expérience avait sans doute été une force pour les années d'après, moi jeune artiste à la peau encore lisse. Il était cependant en plus mauvais état que moi. Il avait perdu son travail, et s'il refusa en premier temps de me laisser l'accueillir dans ma petite demeure, je l'y forçai, reconnaissante de ce qu'il avait fait. Ainsi a commencé ma vie en collocation, auprès d'un homme dont je ne connais encore que peu de chose dessus, et dont le caractère peut être difficile à supporter. Pourtant, je pense qu'il a beaucoup à m'apprendre sur le fonctionnement des choses, et je suis certaine que nous pourrons bien nous entendre au fur et à mesure.

Cependant, j'ai toujours eu besoin de toi. Alors, mon cher frère, après tant d'années à courir après la moindre trace, je t'ai enfin aperçu. Je t'ai enfin retrouvé, reconnaissant ton visage malgré l'âge qui nous avait rendu plus homme, plus femme. Le désespoir s'était finalement dissipé, et le bonheur fut grand. Pourtant, je l'ai vu dans tes yeux, Jesse. Tu as changé. Des choses se sont passées. Des choses que tu ne m'as pas encore racontées. Je suis prête à t'aider. Je ferai tout pour te protéger. Serrons-nous les coudes. Après tout, ne sommes-nous pas du même sang ?

Pseudo et âge: Mana, majeure depuis quelques années déjà.  

Comment as-tu connu le forum? J'avais déjà jeté un oeil il y a quelques temps en recherchant un forum fantastique, et me voilà aujourd'hui  

Qu'est-ce qui t'a convaincu de t'inscrire? Le contexte, la diversité des races et des groupes, et ce système d'opposés que je trouve hyper intéressant ** (et Jesse qui a jeté son dévolu dessus).

Depuis combien de temps fais-tu du RP? Ça va faire sept ans, et je suis sur ma huitième année  

Fréquence de connexion: tous les jours à peu près, sauf si j'ai un emploi du temps/des événements prenants, mais j'essaye de me connecter tous les jours.

Un commentaire? J'ai hâte d'écrire parmi vous