Loann C. Gray | A world without May

Le cas Loann Gray:
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en recevant Loann, un Spectre non approuvé doublé d'un meurtrier, une première. Ce qui saute aux yeux, c'est son cruel besoin d'attention, sa façon de monopoliser la conversation, de tout ramener à lui, c'est assez difficile de sortir du sujet "Loann". Inutile de préciser que sa prétention n'a d'égale que sa confiance en lui. Il semble avoir du mal à se faire une opinion fixe, selon ce qu'il peut apprendre, comprendre, cette dernière peut changer du tout au tout. Il est d'ailleurs très paradoxal, dans ce qu'il fait, ce qu'il dit, on ne sait plus vraiment quoi en penser. Loann est un personnage qui peut vite nous déranger, abordant parfois des sujets sensibles sans le moindre tact, enfin c'est ce qu'on pourrait croire, car au fond, tout est l'objet de calcul, rien n'est dit sans être réfléchis. Il cherche à voir les réactions des gens, savoir ce qui les dérange, il semble apprécier ça. Loann sait mettre les gens mal à l'aise, il sait tout aussi bien les mettre à l'aise, il s'adapte très facilement. C'est assez fascinant de voir la façon avec laquelle il peut nous manipuler, j'ai failli à plusieurs reprises rentrer dans son jeu et me faire avoir. C'est à ce moment là que j'ai changé d'approche, je voulais entrer plus en profondeur dans son esprit, découvrir les rouages de cette machine complexe. Je ne voulais plus subir, mais passer à l'action. Je ne lui laissais plus la parole, j'abordais les sujets que je voulais, je voulais le pousser dans ces retranchements. Sociopathe. C'est le constat qui s'imposa à moi après ces quelques entrevues avec Loann. J'avais des doutes depuis le début, les voila confirmés. Il m'avait suffit d'aborder le sujet de son père, du reste de sa famille et des meurtres de ces derniers pour le voir sourire, presque heureux de ce qu'il avait fait, aucune trace de remord dans ce qu'il me disait, il fallut même que je l'interrompe pour ne pas avoir trop de détails. Prendre une vie ne semblait pas le déranger, c'était légitime selon lui, si ces personnes avaient fait du mal, alors pourquoi ne pas les punir ? Voila son raisonnement. Je comprenais le fait qu'il soit retenu au Ribcage. Je recommanderais donc qu'ils ne soit pas relâché avant un examen plus approfondis.

L'histoire de ma vie débute réellement le jour de la mort de Jonas May. L'histoire de ma vie débute par un mensonge. Je m'en souviens encore. "La mort d'un grand aristocrate", sacré titre, accompagné d'un joli portrait. Ce qui m'avait frappé, c'était la ressemblance entre mon père et cette personne, qui faisait la une des journaux. Je me vois encore tendre le journal à ma mère, la larme à l’œil. J'en rigole presque aujourd'hui. Mon père avait "fugué", disons ça comme ça, quelques jours auparavant et là je voyais ça dans le journal. Je veux bien croire aux coïncidences, mais pour moi ça semblait trop douteux. Mon père ne m'avait jamais parlé d'un jumeau, ni d'ailleurs d'autres membres de sa famille, j'étais sans réponses... Et j'allais le rester pendant un long moment.

J'ai intégré les forces de l'ordre de Réversa dès que possible malgré les supplications de ma mère. Mon manque de réponse concernant mon père m'avait poussé à en chercher n'importe où, et la police semblait être un bon endroit pour en trouver. Lors de mon service, j'eus mon compte en matière de toutes ces merdes qu'on voyait à Réversa. Les Nocturnes, ces créatures infâmes...  Mais là n'est pas l'important. Le plus croustillant arrive quelques années plus tard.

J'étais à mon bureau, ardemment plongé dans mon travail d'investigation... Je mangeais un club sandwich, je ne mangeais que ça tellement que c'était bon, ou alors je ne pouvais pas me permettre de manger mieux ? Qui sait. Enfin bref, on venait de me poser un dossier à classifier parce que Carl n'avait pas le temps à ce moment là. Et moi alors, je mangeais et j'y prenais du plaisir, tout du moins j'essayais, difficile de prendre du plaisir quand chaque bouchée reste collé sur les dents. Pour une fois je n'avais rien dis, javais fermé ma gueule, c'est plus simple pour mâcher. Comme je le dis, c'est un coup du destin, d'habitude je lui aurais gentiment dis d'aller se faire mettre. C'est le nom May sur le dossier qui attira ma curiosité, ce nom qui m'avait hanté de nombreuses années et il se retrouvait là sous mon nez sans que je n'ai rien demandé. Autant dire que j'ai torché le dossier de long en large, passant pas loin de trois heures à éplucher les moindres détails. Le destin venait de me mettre un gros crochet du droit. Après toutes ces années j'avais enfin les réponses que je cherchais. Je ne lisais pas le rapport sur le meurtre de Jonas May, non sinon ma vie aurait été triste et banale, qui veut d'une vie triste et banale hein ? Non je lisais le rapport du meurtre de mon père, la conclusion d'une vie, le début d'une autre. Jonas May lui était bien en vie, il rentrait fraîchement d'entre les morts. Pourquoi avoir fait passer sa mort sur le compte de mon père ? Les réponses allaient devoir attendre encore.

Les May m'avaient ainsi donc privé de mon père. Mon imagination débordait d'idées pour les faire payer, tous autant qu'ils sont. Je ne m'arrêterais pas avant qu'ils soient tous six pieds sous terre. Je haïssais cet homme et par alliance, sa famille. Je ne m'excusais pas pour ça d'ailleurs. Je haïssais tout ce qu'ils représentaient lui et sa famille. Mais je devais prendre mon mal en patience, encore une fois... Enfin c'est ce que je me disais: "Attends Loann, attends ça viendra." Et c'est finalement arrivé.

Home sweet home ! Ça faisait un bien fou de rentrer, les idées bien en places, je pouvais mettre en marche les engrenages de ma vengeance. Je représentais secrètement le gouvernement dans la lutte Anti-Nocturnes en leur proposant le Rituel, une alternative plus que respectable, même si selon moi le vice résidait encore après l'exécution du processus. Les chasser me paraissait encore être la meilleure idée. Et c'est ce que je fis, je débarrassais la ville de sa vermine, comme j'en avais fait le serment en Écosse. Cette escale chez nos voisins écossais m'avait ,en plus de devenir un Spectre, permis d'apprendre la vérité quant à la disparition de mon père, merci Adrian Maitan pour ces si précieuses informations. Le caprice d'un homme avait coûté la vie de mon père.

Le premier à mourir ne fut nul autre que Jonas May. Ces supplications résonnent encore dans mes oreilles, les siennes et celles des autres membres de sa famille qui vinrent rapidement à mourir eux aussi. Mon don me permettait de m'en sortir à chaque fois, couplé à mon rôle dans la société, je ne risquais rien. Bientôt ils ne furent plus que deux Edana, ma cousine et son frère Jude. Seulement deux. À y penser j'avais presque de la peine pour ces deux-là. Presque. Je n'allais pas m'arrêter en si bon chemin pour un brin de remord, il en fallait pour m'arrêter. Comme le fait de révéler toute cette joyeuse connerie au monde entier. La Révélation... Hormis le fait qu'elle vienne contrecarrer tous mes plans, ma vengeance, ma vie, je n'avais rien contre...

Après tout ce temps, il ne me fallut qu'un simple entretien pour me faire choper. Une simple conversation, quelques questions. Je n'étais pas apte à me trouver dehors. Moi Loann, je n'étais pas apte ? Vraiment ? La décision fut intransigeante, j'allais rester ici, emprisonner dans cet endroit le Ribcage. Je me retrouvais donc dans ma ville natale, parmi les créatures que j'avais juré de combattre, enfermé. Ironie du sort ? Ça serait peu dire.  

Pseudo et âge: Kick, 21 ans

Comment as-tu connu le forum?Je le connaissais déjaaaaaaaaaa  

Qu'est-ce qui t'a convaincu de t'inscrire? Plus de fun ?^^

Depuis combien de temps fais-tu du RP? Un petit moment maintenant.

Fréquence de connexion: Assez souvent

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