Un écran géant a été placé vendredi au Ribcage afin que ses détenus puissent profiter de l'Upfest à leur manière, un pour les Aberrations, un autre pour les Altérations. En dehors de leur prison grillagée, ceux-ci ne peuvent pas l'atteindre. A partir du samedi, des artistes graffeurs en œuvre et des concerts ont été retransmis, offrant quelques divertissements aux prisonniers. Puis, durant la soirée, tout s'est arrêté soudainement. L'écran est redevenu vide sans explications. Plus tard dans la nuit, plusieurs Aberrations, principalement lycanes, ont été emmenées. D'autres expériences sur leurs méprisés cobayes ?
Durant la nuit, un communiqué a été diffusé, révélant le drame qui a mis fin aux festivités. Mais aussi, de nouveau, ce que le Conseil pensait des Aberrations. Comme si vous ne le saviez pas. Aujourd'hui, en début d'après-midi, l'écran se rallume. Des images de caméras de surveillance défilent, crachent leur sauvagerie. Dans le quartier de Bedminster, où se déroule le festival, deux Lycans attaquent et dévorent une famille, une mère et ses deux enfants. Les forces de l'ordre interviennent finalement et un affrontement débute avec les bêtes enragées. Enfin, les Lycans sont neutralisés : l'un en mourant, l'autre arrêté. Celui-ci est évacué tandis que l'on s'occupe des victimes. La vidéo coupe quand un agent récupère une jambe.
Quelques minutes plus tard, une nouvelle image se dessine. On y retrouve le cadre du quartier et, cette fois, de la scène principale pour les concerts. La retransmission en direct a repris et elle commence avec un discours du représentant du Conseil.
« Mes chers concitoyens, c'est avec une douleur sans nom que je vous parle. La tragédie qui a eu lieu hier est bouleversante. Elle nous rappelle à quel point le travail de la CAA est capital et le Rituel la solution pour apaiser les tourments de la ville. Notre vie est en jeu, notre lutte encore nécessaire. Nous refusons de vivre dans la peur et l'insécurité la plus totale. Nous refusons de nous soumettre ! C'est la raison pour laquelle le festival se poursuit, pour que la peur ne nous consume pas. Nous rendons hommage aux victimes et nous battons pour nos espoirs. Avant d'ouvrir cette journée, faisons une minute de silence. »
La minute s'exécute religieusement en ville, avant qu'un groupe n'ouvre la journée du festival, dédiant sa première chanson aux victimes.
Le message est clair : Les Aberrations, on veut les voir redevenir humaines ou mortes. Dans leur district, les voix s'élèvent, les militaires sont interpellés, les humeurs s'échauffent...
Note aux joueurs :
► Tour de jeu : Cassandre - Lucy - Ellis ► Les Vampires peuvent voir l'écran depuis leurs fenêtres et des bâtiments ouverts mais protégés. Pour l'occasion, une place face à l'écran a également été pourvue d'un toit temporaire pour permettre aux Vampires de ne pas perdre une goutte du spectacle. Cependant, il est quand même important de bien se couvrir et de faire attention à ne pas en sortir... ► Pour l'event, 10 lignes (200 mots) minimum sont demandées. ► Vous avez 3 jours pour répondre. Si vous devez passer un tour, prévenez le posteur suivant Pensez également à prévenir le suivant quand c'est à son tour, qu'il sache que c'est à lui de répondre. ► Tata Crown interviendra ponctuellement, préparez-vous ! ► Pour rappel, l'intrigue met en place cette situation. L'event se déroulant en ville se trouve ici. ► L'event sera clôturé le 15 septembre. ► Bon jeu !
Le temps commençait à être long enfermé dans cette prison. Pourtant cela n'allait faire que deux mois ou déjà 60 jours cloitrée au Ribcage. La privation de liberté déteignait sur l'humeur de la louve, elle était beaucoup plus morose. Surtout qu'elle n'avait guère de visite pour agrémenter ces journées, hormis celle d'Edana. C'était long et surtout terriblement injuste. Elle ne méritait pas d'être parquer là comme une vulgaire bestiole. En plus, les tests subis au labo n'aidaient en rien pour arranger son humeur. Mais ça avait au moins le mérite de pimenter ses journées.
La retransmission de l'Upfest lui donnait une distraction intéressante. Pourvoir voir des concerts était une bouffée d'air frais pour l'ancienne musicienne. Son ancienne vie lui manquait terriblement. D'ailleurs, la soirée d'hier avait fini brutalement. Concert interrompus brutalement. Puis l'explication avait été donné. Une attaque. Le communiqué qui s'en suivi n'était pas rassurant du tout. Ça sentait mauvais pour les aberrations.
Après une nuit, avec peu de sommeil à réfléchir aux dernières événements, Cassandre avait décidé de suivre les festivités de l'après midi. Quelle réjouissance de pouvoir entendre les caméras de surveillance de l'attaque, suivant la speech du zigoto de la mairie, tout ceci faisait soupirer la Louve. Elle maugréa contre les autorités, mais respecta la minute de silence. Après tout cette famille n'avait rien demandé. Cassandre était un peu à l'écart de la plupart des autres. L'enfermement ne l'avait pas vraiment rendu plus sociable.
« Qu'est ce qu'ils vont nous pondre... » murmura t'elle pour elle même. Alors que le concert s'écoula.
L'obscurité était mon lot quotidien. Et depuis que j'étais enfermée ici, j'avais encore davantage la sensation de me sentir étouffée. Peut-être était-ce les tests? Peut-être était-ce autre chose? Je ne me sentais pourtant pas si seule que ça... Et puis... Il allait y avoir les concerts!
Je ne pouvais m'empêcher de me sentir heureuse de ce qui allait se passer. Même si j'allais devoir en profiter depuis une salle spéciale, le soleil tapant à cette heure de la journée, je pourrais profiter de la musique, de l'ambiance... Me sentir un peu humaine. Ce mot avait toujours tendance à rouler bizarrement sur ma langue... Humaine. Oui, je ne pouvais nier que je me sentais humaine malgré mes dents longues, malgré ma soif de sang.
Cependant, lorsque le concert se trouva coupé net... Je pu sentir au fond de moi cette sensation étrange et terrible que quelque chose ne tournait pas rond. Pas le coeur qui sursaute, non, impossible... Mais cette impression profonde qui ne vous quitte pas que vous soyez encore ou non de ce monde.
Le lendemain, mes craintes furent démontrées et je ne pu m'empêcher de sentir la peur me gagner. Je n'avais pas dormi de la nuit, cela n'était pas étrange... Mais le jour ne m'avait pas non plus poussé dans les bras de Morphée. Il se passait quelque chose que j'avais ressenti ou pressenti, je ne sais... Une crainte muée en terreur puis en rage...
Étonnement, je n'en voulais pas au lycan qui avait attaqué cette famille. J'en connaissais plein, savais qu'il était pour eux difficile de se retenir d'attaquer parfois. Non... J'en voulais à quelque chose de plus grand, c'était difficile à déterminer. Le destin? Ou alors... Cela venait-il de cette impression que tout cela n'était qu'une mise en scène... Que moi comme tous ceux présents étions manipulé de bout en bout...
Depuis mon toit, emmitouflée pour me protéger du soleil, je tremble. Les cris montent, la hargne gagne les Miens - oui, c'est ainsi que j'appelle les Aberrations. Attachée à ma famille vampire, je le suis aussi de plus en plus vis à vis de ceux que j'essaye de protéger... Et finalement, bien que muette de stupeur autant que de rage, je boue intérieurement... Quelque chose n'est pas normal, je le sens!
« Des emmerdes, toujours plus pour nous pourrir la vie. » La voix masculine était proche d'elle, un tantinet rageuse. Cassandre reconnut la voix de Shaun, son congénère légèrement acariâtre et révolutionnaire. Râler était son activité favorite, tout comme explorer toutes les solutions pour sortir de cette prison. Cassandre tourna la tête vers le lycan qui s'était laissé tombé sur la chaise à coté d'elle. Elle commençait à croire que le lycan aimait bien sa compagnie, et c'était réciproque, elle ne pouvait le nier. La foule commençait à s'agiter. « Regarde moi ces planqués sur le toit. Trop couards ou fragiles pour se joindre à nous. » « Qui ? » demandait elle, bien qu'elle ait une petite idée derrière la tête. Shaun semblait n'apprécier que ces congénères, il tolérait les vampires mais parce qu'il n'avait pas le choix. « Ces p'tins de sangsues, toujours à se planquer. » rajoutait il, toujours en râlant. « On est un peu en plein jour aussi. » laissa échapper la lycane, se faisant l'avocat du diable. Elle avait beau tourné la tête vers les bâtiments. Elle n'arrivait pas à les sentir, il y avait trop de monde autour d'elle et sa cécité faisait le reste. « Et alors ? Tu crois qu'ils ont foutu ce chapiteau pour garder notre poil brillant? T'façon, ils me font tous chier.» vociféra t-il contenant difficilement sa colère. « Puis cette affaire, qu'est ce qui nous prouve que c'est pas un coup monté ? Hin leurs images à la con, j' y crois pas une seule seconde. J'vais m'en faire un.»
«Fais pas le con, Shaun. Ils n'attendent que ça pour nous allumer. » essaya -t-elle de calmer son comparse bien énervé. Bien qu'elle comprenait son envie de frapper. Elle avait aussi du mal à ne pas faire éclater sa colère.
Les heures se sont écoulées avec cet écran d'un autre monde diffusant ses images de nargue sans interruption. Les gardiens du Ribcage se sont montrés plus encore en alerte qu'à l'accoutumée si c'est possible, pour contrer tout problème potentiel.
Voilà que le festival s'achève enfin, alors que vingt-deux heures approche... Sauf que les images s'arrêtent sur une place et continuent de la filmer. Au milieu de celle-ci, une cage a été amenée en son centre. A l'intérieur, un loup. Sacrément imposant, ce loup. Enragé, il ne cesse de grogner et de foncer sur les barreaux qui l'emprisonnent. Ses babines retroussées révèlent des canines impressionnantes. Et sur celles-ci comme sur son pelage, du sang a séché. Les touches foncées se remarquent facilement sur son poil gris. Toute cette scène le rend menaçant, intimidant, terrorisant. Du moins, c'est ce qu'un Humain penserait.
"Voici le Lycan qui a sauvagement massacré une jeune femme et ses deux enfants la veille. Depuis que nous l'avons arrêté, il est dans cet état de rage. Il n'a jamais retrouvé forme humaine, et il a tenté de sauter à la gorge de chaque agent qui l'a approché. Regardez à quoi sont vouées les Aberrations refusant de retrouver leur humanité."
Un responsable de la CAA se tenait à un mètre de la cage. Dedans, la créature chargeait de plus belle vers la silhouette humaine. Policiers et agents de la CAA assuraient un périmètre de sécurité entre la bête et les habitants. Il reprit ensuite principalement à l'adresse d'une caméra qui assurait la retransmission au Ribcage. S'adressait directement aux créatures enfermées.
"Aberrations, nous ne voulons que la paix. Nous souhaitons vivre sans une nouvelle menace, plus grande, plus effrayante et plus imprévisible qu'aucune autre. Pour cela, nous vous offrons l'opportunité de passer le Rituel. Nous sommes prêts à vous aider à franchir cette étape. Mais ceci..." Il désigna d'une main le prisonnier. Soupira, faisant quelques secondes de silence. "Nous ne pouvons nous laisser dévorer. Nous ne pouvons pas rester sans réagir. Nous ne sommes pas vos proies. Ainsi quand vous décidez de nous attaquer, nous nous défendons."
Impassible, l'homme prit son arme à feu de sa ceinture et tira sur le Lycan. Qui s'écroula.
Note aux joueurs :
► Le tour de jeu reprend où il en était. ► Pour l'event, 10 lignes (200 mots) minimum sont demandées. ► Vous avez 3 jours pour répondre. Si vous devez passer un tour, prévenez le posteur suivant Pensez également à prévenir le suivant quand c'est à son tour, qu'il sache que c'est à lui de répondre. ► Nous clôturerons dans une semaine pour vous laisser réagir dans un dernier tour. ► Bon jeu !
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Dim 30 Juil - 13:38
Pensez également à prévenir le suivant quand c'est à son tour, qu'il sache que c'est à lui de répondre.
