Le quartier de Bedminster accueille depuis plusieurs années l'Upfest, festival de street art par excellence. Des milliers de personnes ont fait des éditions précédentes un véritable succès. L'annuler n'aurait pas été bon pour le Conseil. En plus de représenter un divertissement nécessaire, il prouve que les autorités ont les choses en main. Voici un magnifique cadeau de vos protecteurs.
Ainsi, dans tout le quartier des artistes peignent des graffitis sur les murs des bâtiments, dévoilant un art mal connu et reconnu, au son d'artistes musicaux. Des concerts ont lieu à chaque coin de rue : reggae, funk, soul, hip-hop... Pour un week-end, la ville se transforme. La ville oublie ses malheurs.
Pourtant, l'affluence n'est pas importante et les artistes moins nombreux. La proximité des Aberrations a fait fuir les touristes. Malgré tous les efforts du monde, leur menace pèse dans l'air comme un orage en approche. Un éclair a d'ailleurs frappé la veille. Une famille sauvagement massacrée par des Lycans. Une mère et ses enfants.
Le festival se poursuit aujourd'hui avec une sécurité renforcée. Policiers et agents de la CAA se prêtent mains fortes, certains en uniformes, certains en civils. Le plus gros des effectifs se retrouve cet après-midi à la scène principale, à laquelle la population a été conviée avant que les manifestations ne reprennent. Le porte-parole du Conseil se tient sur l'estrade.
« Mes chers concitoyens, c'est avec une douleur sans nom que je vous parle. La tragédie qui a eu lieu hier est bouleversante. Elle nous rappelle à quel point le travail de la CAA est capital et le Rituel la solution pour apaiser les tourments de la ville. Notre vie est en jeu, notre lutte encore nécessaire. Nous refusons de vivre dans la peur et l'insécurité la plus totale. Nous refusons de nous soumettre ! C'est la raison pour laquelle le festival se poursuit, pour que la peur ne nous consume pas. Nous rendons hommage aux victimes et nous battons pour nos espoirs. Avant d'ouvrir cette journée, faisons une minute de silence. »
Aucune parole, aucun son ne s'échappe. Le porte-parole a croisé les mains devant lui, a baissé la tête et fermé les yeux.
Quand la minute se termine, le représentant du Conseil remercie la population et quitte la scène. Lui succède un groupe de musique. La chanteuse prend la parole à son tour pour soutenir le discours précédent et dédier leur première chanson aux victimes.
Le festival devient un combat à part entière contre les Aberrations.
Note aux joueurs :
► Tour de jeu : Edana - Chris - Perséphone - Joren - Ivy ► Pour l'event, 10 lignes (200 mots) minimum sont demandées. ► Vous avez 3 jours pour répondre. Si vous devez passer un tour, prévenez le posteur suivant Pensez également à prévenir le suivant quand c'est à son tour, qu'il sache que c'est à lui de répondre. ► Tata Crown interviendra ponctuellement, préparez-vous ! Pour rappel, l'intrigue met en place cette situation. ► L'event sera clôturé le 15 septembre. ► Bon jeu !
Edana J. May
Avatar : Anna Speckhart Autres Comptes : Rhea A. Bishop / Gaïa O'Callahan Missives : 3121 Livres en banque : 4643
Feuille de personnage Citoyenneté: (4/20) Don: Songs of the Day: Paint it black ~ Rolling Stones ♦ In Chains ~ Shaman's Harvest ♦ Evil Ways ~ Blues Saraceno ♦ Sick Like Me ~ In this Moment ♦ Who we are ~ Imagine Dragons ♦ Raise Hell ~ Dorothy ♦ Who did that to you? ~ John Legend ♦ Knocking on Heavens door ~ Raign ♦ The Conflagration ~ Stone Sour ♦ Whore ~ In this Moment
Upfest tragedy Edana, Chris, Perséphone, Joren & Ivy
Jude lui avait proposé une petite sortie improvisée au festival de graffitis qui se déroulait en ce moment même dans les rues de la ville. « Ce sera bon pour ton image, et la mienne » qu'il avait dit. En attendant la jeune femme chaussait ses ballerines et suivait de mauvaise grâce son frère pour arriver à destination. Bon okay, ce n'était pas si mal que ça, quand on voyait les décorations alentours et la bonne ambiance qui se dégageait dans les rues du quartier. Un verre de soft à la main, elle observait les murs et les toiles dessinés tandis que la foule semblait se rassembler devant l'estrade. La brune leva alors les yeux dans la direction alors que le calme semble se propager dans la foule. Pour avoir donné suffisamment de discours dans sa vie, l'aristocrate décelait déjà l'ombre de la perfidie et de l'envie de rassembler les troupes dans le regard du porte-parole de la ville. Faux-semblants et compagnies filtraient dans le moindre de ses mots et l'humaine plissa le regard devant les paroles prononcées.
« Abruti. »
Une incitation à la haine pure et dure, voila ce qu'il faisait. Une marginalisation complète des créatures qui ne se fondaient pas dans l'évolution naturelle des choses. Et bien entendu la plupart des concitoyens de cette ville pensaient à l'identique. La télépathe jeta un regard à son frère, l'air de lui demander pourquoi il la grondait autant des yeux avant de lever les épaules et de se retourner... pour percuter quelqu'un de plein fouet.
« Oh. Désolée. Vraiment. Je ne vous ai ni vu ni entendu... »
J'avais du mal à y croire, depuis près de vingt-quatre heures je ne cessais de me demander pourquoi ces lycans avaient agi ainsi. N'avions-nous pas déjà une si mauvaise réputation avant cet événement ? Je veux dire, les gens percevaient les Nocturnes et les loups-garous, en particulier, comme des créatures sanguinaires, sans compassion. Après l'attaques de ces loups, ça allait devenir pire. Et moi qui essayais d'échapper à ce stéréotype.
Réfléchissant, je marchais dans Bristol, me dirigeant vers le sud et je tombai, j'ignorais où j'étais, sur un festival. Plusieurs œuvres étaient en exposition, et certaines directement sur les murs. Et puis, une foule, massée devant une scène où un homme menait un discourt de politicien : sans véritable émotion et encourageant la peur de l'ignorance. Mais j'avais quand même respecté la minute de silence qu'il avait demander, pour rendre hommage à la petite famille, décédée la veille, suite au geste de ces deux lycans.
Je poursuivis mon chemin, suite à cette minute, j'ignorais où me conduirais mes pas. Mes oreilles captaient les différents genres de musique qui venaient de reprendre. Certain, j'appréciais, d'autres moins. Et c'était probablement parce que je prêtais plus attentions aux instruments qu'à la population que je percutai un autre festoyant.
- Oh. Désolée. Vraiment. Je ne vous ai ni vu ni entendu...
- Ce n'est rien, ce serait plutôt à moi de m'excuser, j'étais distrait...
L'Upfest, elle connaissait pour y avoir été à plusieurs éditions avec Anthea, sa petite sœur. Une chouette sortie, agréable pour les yeux et les oreilles - la plupart du temps. Si Perséphone ne trouvait pas spécialement les bâtiments urbains beaux, les œuvres peintes sur leurs murs les rendaient au moins plus chaleureux. Elle ne comprenait pas que ce soit interdit dans la majorité des villes. En tout cas, elles avaient passé un bon moment, avec Anthea. Elle se demandait si elle faisait partie des curieux de cette édition. Il était clair que si elles se croisaient, la cadette passerait à côté d'elle en l'ignorant royalement.
Ce qui était également évident, c'était que la nouvelle situation de Bristol nuisait à ses activités. La foule se trouvait bien moins dense que précédemment. Pour cause. Le discours du porte-parole du Conseil rappelait comment la ville était piégée, et la raison de sa présence à elle. Agent de la CAA, elle s'était fondue dans la masse avec Ivy, toutes deux en civils. Son accréditation et son arme étaient cela dit bien calées sous sa veste. Aux aguets, elle entendit un "Abruti" s'échapper de lèvres à proximité. Discrètement, Perséphone tenta de les repérer visuellement. Oh cette tête lui disait quelque chose... Et cette moue pourrait confirmer que l'insulte venait d'elle. Pourrait seulement. Néanmoins, maintenant qu'elle l'avait vue, Perséphone fut tentée de la rejoindre après la minute de silence. Avant ça, elle donna un - gentil - coup de coude à sa partenaire.
"C'est pas toi qui m'a parlé d'une Edana ? Je pense que je la connais, je vais lui dire bonjour."
Si elle ne se trompait pas, il s'agissait de l'opposée d'un certain Lycan qu'elle suivait au Ribcage. Un ami, tout semblait l'indiquer, qu'elle tentait de convaincre de passer le Rituel. Lendemain d'un drame, les gens avaient beau sortir pour manifester leur soutien, ils restaient méfiants. Ça rendait au moins difficile de les repérer, agents du Conseil, comme ils étaient loin d'être les seuls à guetter tout et rien. Encore une fois, ça lui permit d'entendre une mini-altercation. Quelqu'un se plaignait qu'une personne la suivait de trop près... Après avoir lancé un regard à Coleson, Perséphone s'aventura de ce côté.
"Je peux vous aider ?"
La femme répondit aussitôt :
"Cet homme* me suit ! Il me colle, j'ai même eu l'impression qu'il essayait de m'attraper par le bras !"
Quand la blonde regarda à nouveau le ciblé, elle se rappela l'avoir déjà rencontré. La Révélation se déroulait et, il semblait vraiment largué. Comment s'appelait-il encore ? Elle ne retrouvait pas son prénom pour l'instant, mais sa tête lui disait clairement quelque chose.
Bon il était grand temps pour Joren de sortir de son trou. Il n'aimait pas spécialement la foule, et encore moins élargir sa culture artistique. L'art l'ennuyait. Pire que tout, devoir contempler des graffitis sur des murs ne l'émoustillait pas le moins du monde. Mais depuis un certain temps, Marissa avait eu la brillante idée d'embarquer Joren un peu partout. En boite, au musée, dans des concerts, des autres bars que le sien ... Elle voulait lui faire voir de nouveaux horizons et peut-être aussi, lui donner la chance de tomber sur l'élue de son coeur. Mais au fond, Joren s'en fichait. Pourquoi voulait-elle absolument le voir en couple ? Ca en devenait presque navrant.
A bout de contre argument, le jeune homme céda. Ils furent rejoint par Dean et Doreen. Comme il s'y attendait, le spectacle ne lui plaisait pas et les musiques n'approchaient en rien de ses goûts. D'un air blasé, il parcourait des yeux les différentes fresques murales. Mais ça ne lui évoquait absolument rien. Sa seule envie pour le moment, c'était de retrouver Prim.
Puis, un discours qu'il entendit à peine, suivit d'une minute de silence. Il mima la foule, baissa les yeux et remarqua qu'un porte feuille venait de tomber au sol. Une femme qui se précipitait parmi les spectateurs semblait bien pressée. Joren lui attrapa le bras, pour lui rendre son porte feuille.
- Hé m'dame !
Une femme blonde s'interposa aussitôt devant eux. Joren se raidit. Cette femme lui disait quelque chose. Une cliente probablement ... son nom, il avait du mal à s'en souvenir.
- "Cet homme me suit ! Il me colle, j'ai même eu l'impression qu'il essayait de m'attraper par le bras !" - Mais pas du tout ! Vous avez fait tomber votre porte feuilles ... je voulais simplement vous le rendre. Tenez ...
Elle paraissait furieuse. Elle arracha le portefeuilles des mains de Joren et s'éclipsa sans un remerciement, pour se fondre rapidement dans la foule. Joren resta planté devant l'agent du CAA, légèrement désabusé.
I try to understand. How we're here again. In the middle of the storm. In the middle of the storm. There's no way to go, no way to go. But straight through the smoke, straight through the smoke. And the fight is all we know. The fight is all we know. Walk through the fire- Zayde Wolf feat Ruelle
Mitigée. Ce mot correspond très bien à mon ressentiment du moment. J'affirme volontiers que les aberrations sont des bombes à retardement. Toutefois, le crime commis demeure inhumain. Une inhumanité étrangement bien humaine. Un homme atteint de lycanthropie ne se transformera peut-être en meurtrier sanguinaire, poussé par ses pulsions. Mais en aucun il ne deviendra un véritable psychopathe. La psychopathie est une maladie purement humaine. Le discours du Conseil ne comporte aucune nuance. Noir ou blanc. Humain ou Aberration. Pour autant, je suis d'accord. Il est hors de question que nous vivions dans la peur. C'est la raison pour laquelle nous sommes présentes en ces lieux, Perséphone et moi-même, pour assurer la sécurité de la population. Un coup de coude de Perséphone attire soudainement mon attention et mes prunelles se rivent aussitôt sur son visage angélique.
— C'est pas toi qui m'a parlé d'une Edana ? Je pense que je la connais, je vais lui dire bonjour.
— Edana?
Mode suricate activée. Sourire estampillé au coin de ma lèvre toujours fendue par une altercation récente, je regarde parmi la foule et effectivement, elle se trouve bien là. Je m'apprête à l'interpeller d'un geste de la main, afin d'être vue par elle, mais elle percute de plein fouet un homme. Pas juste un homme... mais Dylan*. Cette aberration qui m'a sauvé la vie. Soudainement mal à l'aise, j'aimerais me terrer dans un petit trou et disparaître. Je ne peux aller à sa rencontre en prétendant ne rien savoir de sa nature véritable. Pas avec Perséphone à mes côtés. Si jamais un jour elle découvre qu'il est une aberration, elle ne mettra guère longtemps avant de comprendre que je le savais depuis fort longtemps. Mon devoir est de le dénoncer, de l'enfermer avec les autres de son espèce... mais mon devoir va à l'encontre de mon instinct. Alors que faire?
Par chance, une altercation retient l'attention de Perséphone qui décide d'intervenir. En parfaite partenaire que je suis, je l'accompagne. Quel ne fut pas ma surprise en constatant que Joren est la raison de ce trouble. Un demi sourire amusé en coin des lèvres, je laisse ma collègue prend en main les choses. Bien que la solution se règle d'elle-même au final, avec un Joren désabusé.
— Ton charme magnétique n'agit pas sur tout le monde, visiblement.
Blague à part, il s'agit là d'une réaction "normale". La population est tendue, inquiète et paranoïaque. On nous demande de sécuriser les civils des possibles attaques d'Aberrations... mais au final, on va surtout devoir protéger la population de sa propre folie. Posant mes mains sur les épaules de Perséphone, en un geste amical et bienveillant, je lui glisse quelques mots à l'oreille.
— Je reviens, je vais voir Edana.
Me mouvant parmi la foule, j'affronte les quelques petits mètres m'éloignant de mon amie. Depuis notre départ forcé de Réversa, on a pas encore eu le temps de se retrouver, pour parler ou même évacuer le stress de ces derniers mois.
— Le festival te plait? que je questionne une fois à sa hauteur.
Me plaçant à ses côtés, je garde un oeil discret sur la foule, toujours à l'affût d'un comportement suspect.
*Ivy pense que Chris s'appelle Dylan. Donc Dylan, en fait, c'est Chris. xD
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Edana J. May
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Upfest tragedy Edana, Chris, Perséphone, Joren & Ivy
Ses yeux détaillèrent rapidement la personne qu'elle venait de percuter avant de lui adresser un sourire contrit. C'était fou tout de même comme les gens étaient plus agréables à Bristol que dans sa ville natale.
« Tout de même, j'étais tout aussi distraite. J'espère ne pas vous avoir trop arrangé avec ça ? »
Elle montra son gobelet de soda à moitié vide désormais et probablement plus éparpillé au sol qu'ailleurs. Au loin des éclats de voix se font entendre et la brune ne peut retenir un léger rire avant de diriger son regard dans la direction supposée et de tendre une main en direction de l'inconnu.
« On dirait que les catastrophes s’enchaînent aujourd'hui. Edana. Pour que vous puissiez placer un nom sur cette sauvage qui vous a agressé sans aucune raison. »
La brune reprit alors sa main, son sourire se fanant légèrement. Elle haussa les épaules, jetant des regards discrets vers la scène de la précédente altercation avant de voir ce visage qu'elle désirait tellement voir disparaître. Bien sûr, il fallait que cette peste soit là. Et il ne fallait pas être devin pour savoir que la spectre avait conscience de sa présence également. D'ailleurs, le regard qu'Ivy lança dans sa direction par la suite lui confirma bien que Perséphone devait lui avoir signalé sa position. Et il ne fallut pas très longtemps pour que la brunette ne la rejoigne également. Un sourire en direction de son amie, et Edana finit par souffler.
« Ça va. Je m'attendais à moins de monde, mais au final c'est encore sympa. Ça manque juste de vin et de glace à mon sens. Et toi ? Tu es de service ? »
- Tout de même, j'étais tout aussi distraite. J'espère ne pas vous avoir trop arrangé avec ça ?
La jeune femme désigna au même moment son verre. Je ne parvins pas à voir ce qu'il contenant - en plus, la moitié était maintenant par terre - mais son odeur me rappela immédiatement le soda.
-Non, ça va. J'en ai à peine reçu sur le pied.
Puis, une des querelles habituellement liées à se genre d'événement se fit entendre et la brunette, imitée par moi, regarda dans la direction qui semblait être celle où tout ce passait. Comment celle-là, qui avait été victime de ma distraction, avait-elle deviné ce que je pensais.
- On dirait que les catastrophes s’enchaînent aujourd'hui. Edana. Pour que vous puissiez placer un nom sur cette sauvage qui vous a agressé sans aucune raison
Je regardais toujours dans la même direction, et la foule y était dense, mais je réussi quand même à voir Joren, à qui j'avais éviter de terminer en repas pour Lycan... et tout près, Ivy.
Merde ! Et si elle m'avait vu, qu'est-ce que j'allais faire ? Dans cette situation, où il me fallait quand même être poli avec cette Edana et où je devais quand même lui dire mon nom, je lui dit mon deuxième prénom :
- Et je m'appelle Dylan. Ce n'est pas que je n'aimerais pas continuer de discuter, mais quelques personnes présentent dans la foule ne sont pas vraiment de bonne fréquentation et j'aimerais bien les éviter, si tu ne m'en veux pas trop.
Je la laissai, ne voulant absolument pas me retrouver sur le chemin d'Ivy à nouveau. Ce n'était pas que je détestais les Spectres, mais - comment dire ? - ce n'était pas Leigh, mon opposée.
Rien de grave à l'horizon, mais il n'était pas inutile qu'elle les ait rejoint pour jouer les médiatrices. L'homme semblait de bonne foi et rendit tout de suite le porte-feuille à la bonne femme qui s'éclipsa aussitôt. Un quiproquo qui, malheureusement, se répéterait. Au moins, cette fois, celui-ci avait pris rapidement court sans de réelle altercation ni mouvement de panique intempestif. Quand l'angoissée disparut, la tête du type accompagnée de ses paroles firent sourire Perséphone. En plus, Ivy le connaissait apparemment. Celle-ci les abandonna et la blonde vira son regard de la Spectre vers l'inconnu-déjà-rencontré, amusée.
"Il n'y a rien à comprendre. Les gens sont tendus... Je sais que vous n'avez fait qu'une bonne action, mais je vous conseille de garder vos mains dans vos poches. Ça vous évitera que ça se retourne contre vous."
Son expression et son haussement d'épaule disait à voix basse "j'ai conscience que c'est triste". La peur aliénait la raison. Il était presque impossible de prendre du recul quand elle nous rongeait, même dans une situation aussi absurde. Ainsi, Bristol ne s'apaiserait pas tant que les Aberrations ne prendraient pas conscience des angoisses que générait leur nature. L'utopie d'une coexistence sereine ne fonctionnait qu'en omettant sentiments et émotions de l'équation.
"Profitez quand même de votre journée.", ajouta-t-elle poliment.
La foule environnante était tendue, certes, mais ce n’était pas une raison pour traiter un honnête homme de voleur. Il ne prêta pas plus d’attention que ça à la femme qui venait de disparaître dans la masse de spectateurs. Tandis que la musique reprenait son souffle, les Bristoliens se déplaçaient à nouveau d’un pas lent et contemplatif. Certains regards exprimaient clairement de l’inquiétude, d’autres hagards, se concentraient exclusivement sur les œuvres murales. Joren ne savait pas quelle attitude opter. Devait-il se montrer méfiant, ou simplement profiter comme il l’avait toujours fait jusqu’ici ? Mais depuis qu’il était au courant de l’existence des Aberrations, depuis que ses amis avaient révélé leur véritable nature, comment passer une telle chose à la trappe ?
Lorsque Ivy apparut dans le dos de Perséphone, il ne put s’empêcher d’étirer un large sourire niais. C’était plus fort que lui, cette fille lui faisait sourire quoiqu’elle fasse. L’avait-elle charmé ? Probablement. Il se contenta d’un petit regard et elle disparut à son tour pour rejoindre une personne au loin. Il lui fit un signe timide de la main, tandis le cou pour discerner au mieux chaque mouvement de ses courbes parfaites. Puis, rapidement, il fut rappelé sur terre quand il comprit que Perséphone s’adressait à lui. Il secoua furtivement la tête pour atterrir et effacer la douce image d’Ivy de ses pensées.
« Heu … oui ok. Merci du conseil. »
Il passa une main gênée dans ses cheveux en bataille, puis la replongea aussitôt dans la poche de sa veste, comme recommandée. Puis, il arqua un sourcil circonspect. Un conseil bien avisé, mais néanmoins bizarre. Pourquoi le prendrait-on pour un voler, les mains à l’air libre ? Qu’importe.
« Oh bah, je ne risque rien. Ca doit grouiller d’agents du CAA dans un endroit pareil. La ville est tendue, mais nous sommes protégés. Et puis tous les Nocturnes ne sont pas méchants vous savez ? Y’en a qui tuent, mais y’en a d’autres qui sauvent des vies. » dit-il d’un ton qui se voulait complice.
Joren ne se doutait absolument pas qu’il faisait face à une agent du CAA. Grave erreur qu’il venait de commettre …
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Je ne peux rester en compagnie de Perséphone et Joren. La raison en est toute simple... cet humain me déconcentre. Sa présence à elle seule est une véritable source de distraction et je lutte pour ne pas afficher un sourire béat de satisfaction. En cette période trouble, je ne peux me permettre d'avoir la tête ailleurs. Alors forcément, je cours me réfugier dans les jupons d'Edana... même si je ne peux m'empêcher de regarder à mes arrières pour ne serais-ce que l'entrapercevoir.
— Ça va. Je m'attendais à moins de monde, mais au final c'est encore sympa. Ça manque juste de vin et de glace à mon sens. Et toi ? Tu es de service ?
Vin. Glace. Ah. Reportant mes claires prunelles sur ma petite Edanounette, un large sourire étire mes lèvres. Oui. Décidément, il me suffit de peu pour être heureuse.
— Je suis effectivement de service mais je ne suis pas contre une soirée vin et glace après... enfin si la soirée ne part pas en sucette, bien évidemment.
Petite moue incertaine sur la face... ça tiendrait du miracle si rien de fâcheux ne se produit. Oh d'ailleurs, en parlant de truc fâcheux, l'illumination se fait soudainement dans mon esprit.
— Au fait, c'était qui le brun avec toi, avant que je n'arrive? Il est parti bien rapidement.
Je faisais allusion à Dylan. Il est parti bien vite, le filou. Ce qui au final arrange mes affaires mais je suis curieuse.
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Edana J. May
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Upfest tragedy Edana, Chris, Perséphone, Joren & Ivy
Au moins il était direct. La brune étira un sourire en hochant la tête, le laissant partir par la même occasion. Son regard erra quelques instants sur le jeune homme avant qu'elle ne hausse les épaules et se tourne vers Ivy qui se trouvait désormais juste à ses côtés. La télépathe eut un léger rire à la remarque de son amie et leva les yeux au ciel.
« J'imagine que ça peut se faire alors. Même si tu seras ici plus longtemps que prévu, je préparerais tout ça en me languissant de ton arrivée. »
Léger battement de cils en direction de la Spectre avant qu'elle n'étire un sourire complice. La journaliste poussa un léger soupir lorsqu'Ivy fit allusion au fameux Dylan.
« En vérité ? Aucune idée. Miss catastrophe a juste encore fait des siennes. »
Elle leva son verre en direction d'Ivy pour lui montrer l'étendue des dégâts et continua.
« Je l'ai bousculé et arrosé. Du Edana quoi. Mais sinon je ne le connais ni d'Eve ni d'Adam. Pourquoi tu es intéressée ? »
Le ton s'était fait amusé et curieux avant que son regard ne tombe sur la blonde qui l'accompagnait précédemment et qui discutait maintenant avec le type qui s'était attiré les foudres de la femme.
« Et toi ? Ta pote spectre n'est pas trop chiante ? La patrouille est pas trop longue ? »
Je m'éloignai d'Edana, mais je ne savais pas vraiment où aller. Ce genre de festival, ça faisait plus de quinze ans que je n'y avais pas assisté. Ça me rappelait de bon souvenir, au moins. Mais tout ce que je voulais, pour le moment, était de m'éloigner le plus possible des spectres, je ne tenais pas vraiment à mourir et je me refusais, même si ça pouvait me sauver la vie, de mentionner ce qui me liait à Leigh, je ne supportais pas d'être enfermé.
Alors j'étais sorti de la foule et je m'assis sur un banc, près d'un saxophoniste me remémorant le festival de jazz de Montréal. Ce n'était pas le style musical que je préférais, mais une fois de temps à autres, c'était tout de même agréable à entendre. Bien que je ne portais pas attention à la musique.
À vrai dire, je n'avais rien d'autre en tête que le manque que me laissait l'absence de Leigh. Presque une semaine sans la voir et voilà l'effet qu'elle me laissait, un effet de vide. Ça aurait pu être pire, j'aurais été incapable de me retenir si elle avait été là, je serais allé la voir, juste pour sentir le soulagement que sa présence me laissait. J'en avait besoin...
Voyant que la blonde ne pipait pas un mot, Joren préféra la laisser tranquille et la quitta en lui adressant un sourire poli. Il ne la connaissait pas vraiment, mais c’était la deuxième fois qu’il la croisait. Elle était vraiment bizarre. Mais en même temps, elle sortait tout droit de cette ville au nom étrange, qui avait caché aux yeux du monde les fameuses Aberrations. Joren se demandait si Adain s’était caché dans cette ville ces trois dernières années. Après tout, il était sûrement parti rejoindre ses congénères les vampires. En tout cas, c’est ce qu’aurait fait Joren s’il avait été mordu.
Il tendit le cou pour essayer de percevoir Ivy dans la foule. Là, il la voyait en train de discuter avec une autre brune. Son cœur commença à battre la chamade. Il appréciait Ivy, bien trop pour que son sentiment reste de l’ordre du raisonnable. Il n’arrêtait pas de penser à elle, de rêver d’elle et dès qu’il croisait son regard, il ne pouvait pas s’empêcher de lui adresser un sourire idiot. C’était plus fort que lui. A croire qu’elle l’avait envouté. Parfois il se demandait si elle n’était pas une humaine à don ou quelque chose du genre. Qu’importe. L’important était de la saluer.
Il se fraya un chemin parmi les spectateurs et arriva au niveau des deux jeunes femmes, en pleine discussion visiblement.
« Excusez moi de vous importuner par ma présence chères demoiselles. Ivy, comment vas-tu ? »
Le jeune homme lui adressa un large sourire, les yeux pétillants d’un charme certain. Puis soudain, son attention fut prise par une agitation à quelques mètres d’eux seulement. Deux hommes assez costauds se chamaillaient, se bousculant dans la foule, de façon presque féroce. Tous les regards étaient braqués sur eux.
« Hé bien, les gens sont tendus aujourd’hui … qu’est-ce qui se passe là bas ? »
Dans un rayon de soleil, Joren cru bien y voir les yeux d’un lycan chez l’homme au t-shirt rouge. Il aurait reconnu ces yeux entre mille … lui qui s’était fait attaqué au port l’autre soir. Son sang ne fit qu’un tour dans ses veines et il se figea.
Plusieurs heures se sont écoulées et le festival touche à sa fin. La nuit tombe, vingt-deux heures sont en approche. L'après-midi et la soirée se sont déroulées sans incident notable. Quelques énervements, quelques malentendus, quelques peurs, mais tous ont été rapidement pris en main par les forces de l'ordre. Aucun débordement n'est à déplorer. Le Conseil a su prendre ses dispositions.
Le festival s'achève sur une nouvelle démonstration de force. Sur une place de Bedminster, une cage a été amenée en son centre. A l'intérieur, un loup. Sacrément imposant, ce loup. Enragé, il ne cesse de grogner et de foncer sur les barreaux qui l'emprisonnent. Ses babines retroussées révèlent des canines impressionnantes. Et sur celles-ci comme sur son pelage, du sang a séché. Les touches foncées se remarquent facilement sur son poil gris. Toute cette scène le rend menaçant, intimidant, terrorisant.
"Voici le Lycan qui a sauvagement massacré une jeune femme et ses deux enfants la veille. Depuis que nous l'avons arrêté, il est dans cet état de rage. Il n'a jamais retrouvé forme humaine, et il a tenté de sauter à la gorge de chaque agent qui l'a approché. Regardez à quoi sont vouées les Aberrations refusant de retrouver leur humanité."
Un responsable de la CAA se tenait à un mètre de la cage. Dedans, la créature chargeait de plus belle vers la silhouette humaine. Policiers et agents de la CAA assuraient un périmètre de sécurité entre la bête et les habitants. Il reprit ensuite principalement à l'adresse d'une caméra qui assurait la retransmission au Ribcage.
"Aberrations, nous ne voulons que la paix. Nous souhaitons vivre sans une nouvelle menace, plus grande, plus effrayante et plus imprévisible qu'aucune autre. Pour cela, nous vous offrons l'opportunité de passer le Rituel. Nous sommes prêts à vous aider à franchir cette étape. Mais ceci..." Il désigna d'une main le prisonnier. Soupira, faisant quelques secondes de silence. "Nous ne pouvons nous laisser dévorer. Nous ne pouvons pas rester sans réagir. Nous ne sommes pas vos proies. Ainsi quand vous décidez de nous attaquer, nous nous défendons."
Impassible, l'homme prit son arme à feu de sa ceinture et tira sur le Lycan. Qui s'écroula.
Note aux joueurs :
► Le tour de jeu reprend où il en était, avec Ivy. ► Pour l'event, 10 lignes (200 mots) minimum sont demandées. ► Vous avez 3 jours pour répondre. Si vous devez passer un tour, prévenez le posteur suivant Pensez également à prévenir le suivant quand c'est à son tour, qu'il sache que c'est à lui de répondre. ► Nous clôturerons dans une semaine pour vous laisser réagir dans un dernier tour. ► Bon jeu !