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Les idéologies nous séparent, rêves et angoisses nous rapprochent.

Baxter

Ethel

Après plusieurs semaines à se parler et se voir, ce soir nous sortons tous les deux, Perséphone n’étant pas à la maison à cause d’une mission, je n’avais pas envie de faire à manger pour moi-même et j’ai eu envie de sortir. Alors pourquoi pas inviter ce petit frère ? Nous avons appris à nous connaître un peu mieux ; je suis allée le voir quelquefois au Blue Moon, plus pour parler un peu avant d’aller au boulot que pour réellement avoir un thé gratuit ! Au final, après le stade de la surprise d’apprendre avoir un frère, c’est plutôt agréable de passer du temps en sa compagnie; il est presque sans filtre et c’est assez amusant. Sauf lorsque vient le sujet des Aberrations ou du gouvernement. Là, forcément, il y a des choses où nous ne sommes pas d’accord. C’était une évidence dès le début mais chacun fait des efforts pour entendre les arguments de l’autre en essayant de ne pas tourner les talons trop tôt. De toute façon, c’est comme pour Anthea, je n’ai pas la moindre envie que les Aberrations me séparent de ma famille, directement ou indirectement. J’ai perdu ma mère à cause d’eux, c’est bien assez suffisant. Et Perséphone risque sa vie avec son travail, même si j’ai confiance en elle pour ne rien faire de trop dangereux. Il reste qu’il y a toujours un risque. Je secoue la tête pour ne pas gâcher la soirée avec ce genre de pensées.

Ce soir, nous nous retrouvons au Port, dans un petit restaurant qui sert des fish and chip délicieux. Ca change de la ville et c’est assez agréable de voir les quelques lumières se refléter sur l’eau un peu plus loin. Dommage, je n’ai pas pu prendre Nasty, l’établissement n’acceptant pas les animaux. Le repas se passe bien, nous parlons et rions sur des sujets parfois un peu bêtes mais qui renforce nos liens. C’est ça être frère et soeur, se permettre d’être moins sérieux qu’avec les autres uniquement pour passer un bon moment. Histoire de l’accompagner, ce soir, j’ai opté pour une bière. Et puis, un thé en mangeant, il ne faut pas abuser !

Nous sortons du restaurant une bonne demi-heure avant le couvre-feu, de quoi nous laisser le temps de rentrer chez nous tous les deux sans nous attirer d’ennuis.

« La prochaine fois, on invitera Thea et Persé. Ou alors on fera ça à l’appartement… ? » Dans un sens ou dans l’autre, ce serait bien de passer une soirée tous les quatre. Oui quatre, je n’ai pas encore envie de compter notre père dans le lot. Qu’il nous laisse profiter de ce lien fraternel avant de s’y immiscer. Rancunière ? Moi ? Pas le moins du monde !

Nous sommes en train de marcher sur les bords de l’eau lorsqu’un bruit sourd se fait entendre derrière nous. Dans un petit renfoncement mal éclairé. Ca sonne comme un mauvais film à suspens. Nous continuons notre route, jusqu’à ce qu’on entende de nouveau du bruit. Nous échangeons un regard silencieux, sûrement pour se demander si nous allons voir ou non. Je pense que nous avons la même pensée, jusqu’à ce qu’un appel à l’aide se fasse entendre. Je me mords la lèvre. Je n’ai pas envie d’y aller mais si j’étais à la place de cette personne, j’aimerai qu’on vienne m’aider. Alors comme deux gens courageux, on se dirige vers la zone assombrie, des bruits de poubelle se font entendre un peu plus loin. J’ai une petite pensée pour ma jumelle, je suis sûre que dans ce genre de situation, elle saurait quoi faire. Sauf qu’avant que nous ayons réellement décider à nous enfoncer plus loin, nous sommes tous les deux brutalement bousculés et traînés au fond de la ruelle.

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Ethel & Baxter

Dire que je craignais qu’elle me rejette, qu’elle me voie comme un intrus dans sa petite famille, juste comme un bâtard indigne de son attention. J’avais tort. Ethel et moi nous sommes très bien entendus, dès le premier jour. Nous sommes différents tous les deux, nous menons des vies très différentes et nous avons des avis divergents. Et pourtant, cela ne nous empêche pas de rester en contact depuis des semaines, de nous voir de temps en temps et de passer de bons moments ensemble, comme si nous nous connaissions depuis un bail. Enfin, quelque part, j’en ai l’impression, vu qu’elle est la jumelle de Perséphone. Mais bon, évidemment qu’elle n’est pas Perséphone juste parce qu’elle lui ressemble énormément. Alors j’apprends à la connaître, petit à petit, je m’intéresse à sa vie, à ce qu’elle fait et ce qu’elle aime.

Ce soir, nous avons dîné ensemble, dans un petit restaurant tout près du Port. L’ambiance était agréable, le fish and chips était délicieux et je me sens bien, détendu, léger. Ça change un peu de l’ambiance pesante qui plane sur Bristol tel un nuage gris. Le foutu couvre-feu n’a rien arrangé non plus, j’avoue. La tension est dans les rues, marquée sur le visage des gens, jour et nuit. Maintenant, il n’y a pas que les créatures qu’il faut craindre, mais aussi le Conseil, qui promet d’arrêter quiconque reste dehors la nuit après le couvre-feu imposé sans même avoir demandé l’avis des gens. Sérieux, ça ne vous rappelle pas le gouvernement des Anges ? Moi si, hein. Ah tiens : n’y a-t-il pas des Anges au sein du Conseil ? Eh oui. Quelle coïncidence. Enfin... ‘’Coïncidence’’. Putain, sérieux, ça me donne envie de rire, mais d’un rire jaune. Est-ce que les gens sont aveugles ? Est-ce qu’ils ne voient pas – ne seraient-ce que les Réversiens qui ont connu cette époque – qu’avec l’excuse du danger Nocturnes ils veulent juste contrôler et asservir une nouvelle ville, cette fois-ci bien plus grande ? Ça me retourne l’estomac à chaque fois que j’y pense. Mais bon, ce soir, j’essaie de ne pas le faire. Pour Ethel.

Le couvre-feu approche, il faut qu’on y aille. Ça me contrarie, mais je m’exécute. Vous me connaissez, je ne suis pas du genre à suivre les ordres de tout le monde, et encore moins du gouvernement de merde qui ne fait rien d’autre qu’enfoncer cette ville de plus en plus... dans la merde. Genre, je bosse toute la journée au Blue Moon pour avoir de quoi survivre et on veut en plus m’enlever l’un des seuls vrais plaisirs que j’ai dans la vie, c’est-à-dire, graffer ? Non, désolé hein, mais je ne suis pas près d’y renoncer. Le graffiti, c’est ce qui m’a sauvé, et je ne compte pas abandonner ma passion. C’est risqué de rester dehors la nuit ? Ah oui, vraiment ? Qui l’aurait cru ! Sérieux, quoi. J’suis un grand garçon, moi, et je sais me défendre. Chacun devrait être libre de faire ce qu’il veut, non ? A moins qu’on ne vive dans une foutue dictature. Eh oui, les amis. M’enfin. Ethel est là à mes côtés, autant mettre mes envies de rébellion de côté et faire ce que je suis censé faire, en mode citoyen modèle. J’étire un sourire narquois lorsqu’Ethel évoque un éventuel dîner chez elle, avec moi et les sisters au complet cette fois.

« Sérieux, t’as pas peur qu’on mette le feu à ton appart’ ? »

Dis-je, amusé, rien que d’imaginer les discussions tendues à propos de nos chers dirigeants et la situation merdique de Bristol. Je rigole, certes, mais à moitié, hein. Surtout que moi-même je ne promets rien. Me connaissant, j’suis tout à fait capable de me mettre dans une colère monstre et de renverser une table en mode Hulk. Enfin, même sans renverser la table, ça risque d’être joyeux. J’ai peut-être fait des progrès, mais bon, avec Thea du même avis que moi... Nope, je ne promets rien. Mais oh, soyons fous ! Je pousse un soupir silencieux, alors que nous marchons près de l’eau. C’est une belle nuit ce soir, la lune illuminant l’Avon et – pensent sans doute certains – réveillant la folie des loups-garous assoiffés de sang. Bah non, mesdames et messieurs, c’est pas comme ça que ça marche ici, oubliez les légendes à la con. Mais ayez peur quand même, et terrez-vous chez vous comme vous l’ordonne le sacrosaint Conseil de Bristol !

Parlant de tout et de rien, comme si de rien n’était, nous entendons alors un bruit sourd derrière nous. Je regarde tout autour de moi, méfiant. Merde, vous n’allez pas m’obliger à utiliser cette arme que j’ai cachée dans ma veste quand même ? Je n’ai pas vraiment envie de montrer mon côté sauvageon à Ethel, hein ? Déjà qu’elle sait que je ne soutiens pas vraiment les politiques actuelles, il ne manquerait pas qu’elle me voie comme un criminel... Nous continuons finalement de marcher, en espérant sérieusement que ce n’était rien. Sauf qu’il faudrait croire que non, puisque le bruit se répète. Ça sent le roussi, et ça me plaît pas. J’échange un regard avec la blonde, sans trop savoir quoi faire, jusqu’à ce qu’un appel à l’aide ne se fasse entendre. Bordel, ça me rappelle les films d’horreur au budget ridicule... Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Vraiment pas. Mais Ethel semble décidée à y aller. « Ethel, attends ! » dis-je dans un murmure, mais c’est déjà trop tard. Je ne peux pas la laisser y aller toute seule, donc je l’accompagne à contre-cœur, me dirigeant avec elle vers la zone assombrie, suivant les bruits de poubelle plus loin. Mon cœur s’accélère, j’suis nerveux. J’ai sorti mon arme et mes sens sont aux aguets, mais je ne sais pas si ce sera assez. Autant je connais bien les endroits où je graffe avec mes potes, autant je ne connais pas bien le Port.

« Rah ! Putain, lâche-moi ! »

Des mains puissantes nous agrippent et nous traînent vers le fond de la ruelle. Je tente de pointer mon arme vers le ou les agresseurs, dont je n’arrive pas à voir le visage, mais un coup lourd et douloureux sur mon poignet m’oblige à la lâcher. Merde, merde, merde. A quoi ça rime tout ça ? Ça ne sent pas bon, et je ne parle pas que des poubelles, hein.

« Bordel, qu’est-ce que vous nous voulez ?! Lâche-moi, connard ! Et lâche-la aussi, sinon j’te jure, j’te jure que tu passeras un sale quart d’heure ! »

Je me débats férocement, mais je n’arrive pas à me libérer de son emprise. Je n’ai rien d’un colosse, après tout... Et Ethel dans tout ça ? Mes yeux ne la voient pas, l’obscurité n’aidant pas.

« Ethel ! » Nerveux, angoissé, je reprends, d’une voix plus tremblante que je ne l’aurais voulu. « Qu’est-ce que vous nous voulez ! Nous sommes des elfes, bordel ! Si vous voulez nous mordre et boire notre sang, vous allez avoir la chiasse ensuite, ou pire ! Et si vous voulez des sous, putain, on est fauchés ! On vient juste de manger un fish and chips pourri, pas du caviar, merde ! »

Mais qui est-ce, bon sang, qui nous a entraînés dans cette ruelle ? J’ai la sensation qu’on le saura très bientôt.

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Baxter

Ethel

Qu’est-ce qui m’a prit de faire ça ? Je ne suis pas Persé, je ne suis pas entraînée à aller sur le terrain, Jacob me donne des cours de défense depuis un moment oui, mais ça n’a rien à voir avec ce qui peut se passer dans la rue. Et forcément, c’est lorsque ça tourne mal que ces pensées me viennent. Oui, j’aurais pu y penser plus tôt, alors qu’on a entendu cet appel à l’aide -très probablement faux- et rester dans la lumière des lampadaires, au lieu de nous faire plonger dans l’obscurité. Collée contre un mur, maintenue par la poigne de cet inconnu, j’essaye de chercher Baxter du regard. Mon pouls bat la chamade, l’adrénaline parcourt mes veines et même s’il paraît que des personnes peuvent soulever des voitures sous le feu de l’action, je ne suis même pas foutu de repousser mon assaillant. J’entends de l’autre côté de la benne à ordure mon frère qui se débat, du moins, c’est ce que renvois sa voix et son intonation. Il est vivant. Même sans être tirée d’affaire, loin de là, je me sens presque mieux. Mais je n’ai pas davantage le loisir de penser à mon petit frère que la main chaude de l’inconnu m’agrippe au cou. Il a l’air de savoir ce qu’il fait, du moins, il n’est pas apeuré par le fait que Baxter cris alors que l’on n’est pas si loin que ça du restaurant. Il n’a pas peur qu’on appelle la police et de se faire arrêter ?

J’arrête de réfléchir, de me demander ce qu’ils nous veulent lorsqu’une lueur dans le regard de mon vis-à-vis passe dans ses yeux. Je l’ai déjà vu, au Ribcage, avec ceux qui acceptent parfaitement leur nature, pire, qui l’apprécie et qui pensent qu’elle font d’eux des gens supérieurs. Ce sont des Aberrations. Et cette information me fait réagir plus violemment que je ne le pensais. Alors que j’étais déjà en train de le débattre pour me défaire de sa prise, mon genoux monte rapidement et vient se loger dans l’entrejambe de l’homme. Un coup bas bien nécessaire dans ce genre de situation. Il me lâche momentanément et je retrouve la totalement liberté de respirer comme je l’entends, vite et fort à cause de la peur qui m’habite.

« J’suis l… ! » La douleur à la racine de mes cheveux me faire taire sur le coup et je perds l’équilibre sous la force exercée pour me retenir. Je tangue avant de me retrouver dos contre le torse de l’homme, ses bras puissants enveloppés autour de son torse.

J’essaye de nouveau de me débattre, de donner des coups de tête vers l’arrière, mais ça ne donne rien, l’homme est plus grand que moi et je ne fais que taper dans son torse, ce qui n’a pas l’air de servir à grand chose. J’essaye de le griffer, sans y aller par quatre chemins et de lui marcher sur les pieds. Alors oui, c’est parfaitement ridicule comme façon de se débattre mais c’est mieux que rien, non ? J’essaye de me rappeler des techniques que Jacob m’a parlé mais mon corps n’a pas l’air de vouloir les mettre en pratique. C’est plus simple de se débattre comme une forcenée plutôt qu’avec un entraînement. A croire que je n’ai pas passé assez de temps avec l’ex-policier.

L’homme me lâche d’un bras et alors que j’essaye de profiter de cette ouverture, dans la même seconde, une vive douleur se fait sentir sur mon visage. Le coup est venu du côté, de cette main qu’il a libéré.

« Reste tranquille putain. »

Sonnée, je me passe la langue sur ma lèvre, je me suis mordue sous l’effet du coup. Il me traîne pour pouvoir observer Baxter aux prises avec un autre homme. Et il se met à rire en entendant que l’on est des Elfes. Un rire qui ne donne pas envie de se joindre à lui.

« Merde alors. Paraît qu’on peut pas vous transformer vous autres. » Le sourire qui s’orne sur le visage de celui que je vois me donne des frissons dans le dos. Il n’a pas l’air convaincu par cette histoire. A moins qu’il s’en fiche ?

Je sens le souffle de l’homme contre mon cou, ce qui fait passer ma douleur à la tête au second plan. Il est proche de moi, alors j’essaye de nouveau de lui donner un coup. Et cette fois, un petit son m’indique que j’ai peut-être atteint quelque chose : le nez. Je suis violemment repoussée en avant et sous l’effet de la surprise, je m'emmêle les pieds et tombe non loin de Baxter.

« Mon nez, espèce de conne ! Rien à foutre si vous survivez pas ! Vous allez devenir comme nous ou crever ! »

Et à ces mots, l’homme commence à perdre ses cheveux, ses dents… A se transformer.

HRP : Désolée pour le temps de réponse :c

The truth

Ethel & Baxter

Evidemment, hein. Passer une soirée tranquille, sans emmerdes, avec ma sœur, c’était trop demander. Genre, on aurait pu, mais ça n’aurait pas été marrant. Du coup, il fallait vraiment que ces abrutis viennent nous emmerder, histoire de pimenter notre soirée, Dieu soit loué ! Bande de connards, va ! Okay maintenant, la soirée a déjà été suffisamment mouvementée comme ça, alors il serait temps qu’ils nous lâchent et qu’ils nous foutent la putain de paix, hein. Parce que, sérieux, je commence à perdre patience. Je me débats comme un elfe sauvage, je sors les arguments les plus convaincants dont je pourrais me souvenir dans un moment comme ça, et j’espère qu’Ethel saura s’en sortir tout seule. J’aurais voulu l’aider, mais je ne sais même pas où elle est en ce moment. Pas très loin, mais... où exactement ? On voit rien, bordel !

Finalement, j’entends sa voix et ça me donne une idée d’où elle est. Le souci, là, c’est que cet enfoiré ne veut vraiment pas me lâcher ! Pire qu’une moule accrochée à son foutu rocher, ma parole ! Mais le truc, c’est qu’il ignore à quel point j’suis un rocher hargneux. La peur qui coule dans mes veines commence déjà à se transformer en adrénaline et en colère pure, et j’suis vraiment prêt à lui foutre une bonne raclée à l’ancienne, oh que oui !

« Ethel ! »

Je ne peux m’empêcher de crier son nom lorsque je l’entends se débattre de son côté et se faire frapper par son agresseur. Nerveux et révolté tel un Furby possédé, je me débats de toutes mes forces, alors que ma mâchoire se serre et que je grogne en gigotant dans tous les sens. Sans grand succès, hélas, je dois bien l’avouer. Je tente alors de le raisonner, de lui rappeler que nous sommes des foutus mangeurs de salades et que s’ils décident de nous bouffer, ils risquent d’avoir mal au ventre. Là encore, le résultat n’est pas celui que j’aurais espéré : ils se mettent à rire, comme s’il y avait quelque chose de bizarre dans tout ça. Sérieux, c’est pas marrant, pas même l’idée qu’ils aient la chiasse à cause de nous.

MERDE ALORS, PARAIT QUE VOUS ETES DES PUTAINS D’ENFOIRES, VOUS AUTRES ! »

Rah, j’ai une envie folle de leur refaire le portrait, je vous jure ! Le type qui resserre alors sa prise sur moi, tout en ricanant. Pendant ce temps-là, Ethel tombe pas très loin de moi, tel un pantin. Bordel, saleté de lycans, sacs à puces ! Mais, voyez-vous, la soirée n’était pas encore parfaite : il manquait encore la partie fun. Genre, vraiment fun. Eh oui, l’un d’entre eux commence déjà à se transformer. Et l’autre ne devrait pas tarder à l’imiter. J’enfonce alors mon coude dans son cou, le prenant par surprise, bien décidé à choisir le plan C – c’est-à-dire, dégager d’ici en vitesse avec Ethel. Parce que, il faut dire que ça ne me tente vraiment pas de crever ce soir. Profitant du fait que le lycan a desserré momentanément son emprise sur moi, je m’éloigne de lui et cours vers ma sœur, lui tendant la main pour l’aider à se relever.

« Faut qu’on dégage d’ici, nom d’un chien ! COURS ! »

Sans lâcher sa main, je l’entraîne derrière moi en courant à toute vitesse. La peur et la colère continuent de se disputer dans ma tête, et je crains bien que la première ne l’emporte en ce moment. Quoi qu’il en soit, on n’a pas de temps à perdre. Il faut qu’on coure, qu’on arrive à semer les deux sacs à puces tant qu’on le peut. Bordel, où sont les flics quand on a vraiment besoin d’eux, hein ?!

« Ethel, ça va ? T’es pas blessée ? »

J’espère que non, sinon ça va être compliqué... En tout cas, j’ai réussi à récupérer l’arme que j’avais laissé tomber tout à l’heure, c’est déjà ça. Heurtant volontairement une benne à ordures infecte, je renverse cette dernière. Un obstacle pas du tout insurmontable pour des créatures pareilles, certes, mais au moins ça rendra notre odeur moins reconnaissable. Ou du moins, je l’espère vraiment. En fait, on devrait carrément se cacher dans une benne à ordures, s’imprégner de l’odeur. Ça, ça pourrait vraiment marcher. Sauf que... Rah. Plus facile à dire qu’à faire, effectivement. Nan, vaut mieux courir. Et crier à l’aide. Bon sang, où est mon téléphone ?

Pile = Courant comme des petits fous qui sentent bon la benne à ordures, ils arrivent à semer les lycans... Du moins pour l’instant.

Face = les lycans sont plus rapides qu’eux et arrivent rapidement à leur hauteur. L’un d’entre eux saute sur Baxter et le griffe sérieusement dans une jambe. L’elfe s’écroule par terre...

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'The Crown' :
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Baxter

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Avec la vision de ce lycan en train de se transformer, mêlé à ce qui vient tout juste de se passer, je sens une crise de panique arriver. Mon coeur bat réellement trop vite, je suis très certainement en tachycardie, ma respiration commence à être irrégulière alors que je n’ai pas fait énormément d’effort, du moins, pas autant que nécessite mon souffle. Mais je sais que ce n’est pas le moment, il faut que nous partions d’ici avant qu’il ne soit trop tard; les bruits d’os qui se cassent face à moi me le rappelle avec un leitmotiv qu’il est impossible d’oublier. Mais mon corps refuse de bouger. Je ne suis pourtant plus maintenue captive, j’ai la liberté de mouvement que je souhaite et pourtant, rien n’y fait. Je me maudis mentalement, surtout lorsque je vois Baxter aux mains de cet homme. Ne suis-je pas la grande soeur ? Celle qui doit protéger les plus jeunes ? Et pourtant, à cet instant, je suis bien lamentable. La vision légèrement floue, je vois une main arriver dans mon champ de vision, rapidement suivit de la voix de mon frère. Sans me poser plus de question, je l’attrape et grâce à son aide, mon corps suit le mouvement. Je manque de tomber mais sa poigne ferme me permet de rester debout et de m’élancer à sa suite. Sans lui, j’aurais perdu l’équilibre, ça ne fait aucun doute. Je sers fortement sa main, comme si ma vie en dépendait -ce qui est un peu le cas, je vous l’accorde-. Je lui souffle un rapide « Non. » car je suis incapable d’en dire plus et que l’agresseur n’a rien fait qui puisse être soigné -physiquement parlant-.

Je n’ose pas jeter un regard par dessus mon épaule, pensant -à juste titre- que cela serait juste une perte de temps et que nous ne pouvons pas nous le permettre. Il faut courir aussi vite et loin que possible, il n’y a rien d’autre à faire. Quoi que quelques « A l’aide ! » s’échappent laborieusement de mes lèvres. Il doit bien y avoir quelqu’un qui va nous entendre et prévenir les autorités ? Je me tais lorsque nous atteignons la benne , faisant une légère grimace sous l’odeur désagréable qu’elle dégage. Mais Baxter a raison, si elle nous dérange -nous-, elle ce sera encore pire pour eux. Alors quand il s’agit de survivre, au diable la fierté.

Une fois imprégnés d’un parfum immonde, nous repartons, toujours main dans la main et cette fois, je ne cherche pas à crier : ce serait indiquer notre chemin à nos poursuivants et même si je ne suis pas très utile, je ne vais pas non plus signer notre arrêt de mort.

Sauf que les lycans n’ont pas besoin de moi pour nous trouver. Rapides, agiles et sans pitié, ils nous rattrapent bien vite. Baxter est le premier touché et la force mit dans l’attaque m’oblige à lui lâcher la main. L’autre lycan me charge, simplement pour m’envoyer voler contre un mur humide un peu plus loin. Sonnée, je commence à hyperventiler, me maudissant de nouveau contre ma faiblesse et je me surprends à supplier Perséphone de venir à notre aide. Malheureusement, je ne suis pas télépathe.

Malgré la pénombre, je remarque que la couleur du pantalon de Baxter devient plus foncée et comme il n’a pas plus, ça ne peut pas être une flaque d’eau. C’est du sang. Et tout le monde sait que le sang est le meilleur stimulant pour une bête enragée. La peur aux tripes, je tente laborieusement de me redresser et en faisant cela, ma main touche quelque chose de dur. Je pose mon regard dessus pour apercevoir une barre de fer mêlée à d’autres outils plus ou moins en état. Je ne me pose pas plus de question, je doute même que ce soit mon instinct de survie qui parle -sinon j’aurai continué ma route pour fuir-; j’attrape la barre et un marteau. Puis je m’élance vers Baxter. Je laisse tomber le marteau non loin de lui, le faisant glisser vers lui le plus précisément possible -ce qui est tout à fait relatif vu notre situation.

Chance : Le marteau atterri non loin de la main de Baxter et Ethel parvient à frapper le loup qui s'occupe de son frère, avec sa barre de fer. Ce qui énerve davantage la bête, qui change de cible. Le temps pour Baxter d'utiliser son arme ?

Mal-chance : Le marteau est à mi-chemin entre Baxter et Ethel, il devra trouver un moyen de l’atteindre s’il le veut. Et la blonde est arrêtée dans son élan par l’autre loup, qui lui griffe le dos en guise d’attaque.

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'Honorables (11 à 15)' :
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The truth

Ethel & Baxter

Elle n'est pas blessée, c'est déjà ça. Moi non plus, du moins pour l'instant. Ceci dit, si on arrive pas à semer ces foutus lycans, on risque bien de finir salement amochés, c'est sûr. Ces bestioles sont furieuses, assoiffées de sang, bref, vous voyez le truc. Autant dire qu'on a intérêt à dégager d'ici en vitesse. Entraînant ma sœur derrière moi, je cours de toutes mes forces, osant à peine regarder derrière moi, de peur de flipper au point de bloquer complètement. Il faut pas, surtout pas, qu'on s'arrête. Pendant ce temps-là, Ethel crie à l'aide, cherchant à attirer l'attention de quelqu'un. Franchement, je ne compte pas vraiment sur ça, hein. Enfin, ce serait bien si les flics pouvaient intervenir, mais bon, tout le monde sait qu'ils ne sont jamais là quand on a réellement besoin d'eux. A vrai dire, ces bennes à ordures, là, risquent de nous être plus utiles, en leur barrant le chemin et en masquant un peu notre odeur. Enfin, sérieux, si cette puanteur ne perturbe l'odorat des canidés, je ne vois pas quoi d'autre pourrait le faire.

Cherchant à calmer ma respiration, je me penche en avant pendant quelques secondes, avant de me remettre à courir comme un petit lapin effrayé. Faut qu'on accélère et on le sait. En espérant que les sacs à puces ne sauront pas nous retrouver… Allez, on peut le faire, cette odeur dégueulasse a dû les confondre, j'en suis sûr ! Allez, merde ! Alors que je cours à fond, ma main toujours dans celle d’Ethel, j'y crois vraiment… Jusqu'à ce qu'un coup venu de derrière ne me fasse trébucher. Mes doigts lâchent ceux de ma sœur aînée, tandis que je m’effondre par terre en hurlant de douleur. J'ai du mal à bouger ma jambe, je ne sais pas trop ce qui m'est arrivé. Est-ce… Oh non, c'est pas vrai ! Putain, je saigne ! Je saigne abondamment même ! Je vais crever ! Mon cœur bat à tout rompre, alors que j'ai la tête qui tourne et que la panique m'envahit complètement. Pendant ce temps-là, l'autre lycan s'en prend à Ethel, sans que je ne puisse rien y faire.

“Ethel ! A L’AIDE !”

J'ai juste envie de hurler, voire de pleurer compulsivement. J'ai du mal à bouger, je suis en état de choc. Il faut que je me sauve d'ici, il faut que j'aille aider ma sœur. Bordel, on vient tout juste de se rencontrer après toutes ces années sans savoir que nous étions frère et sœur, ça n'a aucun sens qu'on meure ce soir à cause de ces foutus Lycans de merde ! Non, je refuse ! Grinçant les dents, faisant presque écho aux babines retroussées du puissant lupin devant moi, je tente vainement de réagir, de me redresser. Si je dois crever, au moins que ce soit en me débattant et non pas comme une limace apathique. Soudain, quand je m'attends au pire, quand je vois les dents de la mort s'approcher de moi, j'entends un bruit métallique tout près de moi, un bruit qui freine le loup dans son mouvement d'attaque. Je me rends alors compte que c'est Ethel qui m'a balancé ce marteau, et que ça fait une arme avec laquelle je peux me défendre. J'suis toujours en position de faiblesse, mais un peu moins qu'avant quand même. Faisant un gros effort, qui me fait un mal de chien/lycan, je serre les dents en hurlant et je balance le lourd marteau sur le foutu loup enragé, en espérant que cela le blessera. Je ne suis pas tout à fait sûr, mais en tout cas, cela l'a fait gémir et reculer, c'est bon signe. Dans ta gueule, sale clébard ! Enfin, dans ta gueule ou ailleurs, du moment que ça te calme.

Sous le coup de l'adrénaline, je parviens à me relever tant bien que mal. Ethel, bon sang, où est-elle? Je la cherche du regard, angoissé et souffrant. J'ai la tête qui tourne, je me sens de plus en plus faible. Faible, mais pas encore totalement KO. J'arrive même à me rappeler que j'ai… Oui, j'ai encore mon arme sur moi, je l'ai récupérée par terre tout à l'heure. Je l'attrape et la pointe alors sur le loup, qui dirige cette fois-ci sa colère vers ma sœur.

“Ethel, fais attention !”

Mon doigt se glisse sur la détente. J'ai peur.

Chance: Apparemment, les appels à l'aide ont fonctionné : les flics débarquent sur place et abattent les deux loups, avant-même que Baxter n'ait tiré. L'elfe s'effondre par terre, l'hémorragie est conséquente.

Malchance : Baxter tire, mais rate sa cible, la faute à sa main tremblante et à sa vue trouble. Pire, il a manqué de tirer sur Ethel, c'était juste une question de quelques centimètres sisi

Trois hommes se pointent alors… Trois junkies. Seraient-ils capables de les aider ou même pas ?

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'Compromis (6 à 10)' :
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Baxter

Ethel

J’ai terriblement envie d’aller m’enfermer dans un placard et de ne plus en ressortir avant la levée de jour. Juste être cachée pour que ces bestioles immondes ne me trouve pas. Ne nous trouve pas. Car je ne suis pas seule et je crois que c’est ce qui me terrifie encore plus. L’idée qu’il arrive malheur à mon frère, quand bien même je ne le connais que depuis peu, me tord l’estomac. Mais c’est aussi, peut-être, grâce à cette peur que je cherche par tous les moyens à attirer l’attention des loups sur moi. Mauvaise idée, je le sais bien, du moins, je le comprends très vite quand celui qui a blessé Baxter s’avance vers moi, les babines retroussées et les crocs fièrement sorties. La barre de fer fermement maintenue dans ma main, j’ose des coups devant moi, tout en reculant. Avec un peu de chance, un bon coup sur le museau de cette bête devrait lui être assez désagréable. Parce que oui, je ne pense pas pouvoir faire mieux, pas avec les moyens du bord. Comment on affronte une Aberration déjà ? Pas comme ça en tout cas.

La détonation me fait sursauter et j’espère de tout coeur voir la bête tomber, grogner ou manifester la moindre parcelle de douleur. Au lieu de ça, je sens plutôt la balle me frôler, en témoigne ma veste tirée. L’autre Lycan ne va-t-il pas s’orienter vers Baxter après ça ? Ma main tremble fortement à cette idée. Je ne veux pas qu’il meure. C’est un souhait comme une supplique qui se formule dans mon esprit et si j’étais croyante, je crois bien que je ferais une petite prière. Malheureusement, je n’ai jamais cru en une puissance divine quelle qu'elle soit. Alors on va croire en nous et s’en sortir…

L’espoir revient un peu plus lorsque trois silhouettes arrivent vers nous, malheureusement, leur façon de marcher indique qu’ils ne sont pas dans un état normal. Forcément. Il me semble en reconnaître un, du temps où je donnais un coup de main dans un centre de désintoxe; les gens ont toujours besoin d’un psy, ou d’une oreille qui les écoute.
Je crois qu’il me reconnaît également, du moins, ses yeux s'écarquillent grandement et je le vois sortir un couteau -ridicule face à des lycans-. Ses amis semblent hésiter et qui pourraient les en blâmer ?

« Les flics ! » Je leur lance, histoire qu’ils essayent de faire quelque chose.

Andy. Je crois que ce jeune -qui ne l’est plus vraiment- s’appelle Andy. Et comme s’il avait reçu une dose d’adrénaline, le voilà qui charge vers un loup. Il va se faire tuer ! Mais ça permet au Lycan de se focaliser sur lui l’espace de quelques secondes. Je crois même qu’il m’oublie momentanément. Alors je profite de cette ouverture pour frapper. Je vise le coin de la tête, un oeil ou la mâchoire. Quelque chose qui pourrait l’handicaper. J’y mets toute ma force et je me dis pendant un instant que je devrais faire plus de sport. On n’en voit jamais l’intérêt jusqu’au moment où on en a besoin…

Chance : Le coup d’Ethel touche sa cible, son oeil est crevé, ou du moins, maculé de sang qui gène la vision du loup. Pendant ce temps, l’un des junkies sort son portable pour appeler les flics. Une patrouille n’est pas loin.

Malchance : Le loup a réagi trop vite et bloque la barre avec sa grande gueule. Ethel doit lâcher l’objet de peur d’être déséquilibrée et reçoit un coup de griffe à l'épaule. Andy touche malgré tout le flanc du loup, ce qui lui vaut d'être attaqué par le second lycan.

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Les idéologies nous séparent, rêves et angoisses nous rapprochent

Ethel & Baxter

Bordel, qu’est-ce que je fais ?! J’ai failli tuer ma sœur, merde ! Le souffle court, la tête qui tourne, je me sens de plus en plus faible. Je saigne, ce foutu lycan m’a blessé à la jambe. Si quelqu’un ne nous vient pas en aide, je crains qu’on n’y puisse grand-chose face à ces saletés de clébards enragés. Heureusement, un petit groupe vient de débarquer dans la ruelle, peut-être qu’ils daigneront appeler les flics au plus vite ? Paniqué, je leur lance un regard désespéré. Mais bon sang, ce ne sont que des junkies, putain... Ces regards absents, je les connais bien, trop même. Ça se voit, ils sont là, mais pas complètement là... Autant dire qu’ils risquent de ne pas être d’une grande aide. A moins que je ne me trompe – ce que j’espère très fort.

L’un des pauvres camés charge alors vers l’un des loups, en mode viking suicidaire. Oui, parce que celui-là n’a aucune arme pour se défendre face à une bête pareille. Je grince les dents, essayant de résister à la douleur et de ne pas sombrer face à la panique qui tente de s’emparer de ma cervelle. Il faut que je reste bien réveillé et que je trouve une façon d’éloigner ces foutus lycans et de dégager d’ici en vitesse... Cela dit, tout ce que j’ai réussi à faire tout au long de ces dernières minutes, c’est... Rien du tout. Juste observer la scène, comme si je n’étais même pas là. Un peu comme si j’étais toujours un junkie comme les deux autres, là. Heureusement, Ethel a pris son courage à deux mains et a profité de la distraction que le camé vient de créer pour essayer de blesser l’un des loups avec une barre de fer ! Mais, bien entendu, il bloque son coup avec sa grande gueule de connard lupin et il la griffe. Et s’il ne fait pas pire, c’est parce que le junkie téméraire a réussi à toucher le loup, qui grogne dangereusement.

Allez, c’est le moment ou jamais, il faut que je l’abatte, ce sale con ! Clignant les yeux, serrant la mâchoire de toutes mes forces, je vise encore une fois et je tire. Cette fois-ci, je ne le rate pas, je le sais, je le sais dès que la créature lâche un petit cri strident. Ah, ça te plaît pas, hein, c’est pas agréable ?! Bah, se faire attaquer par un lycan non plus, bordel de merde !

« Ça t’apprendra, sale clébard ! Dégagez, putain ! Loin de ma vue ! »

Je vise l’autre lycan et je tire encore une fois. Celui-là, je le rate de peu, mais la balle l’a frôlé et ça semble l’avoir effrayé. Avec l’autre, il décide alors battre en retraite, parce que, voyez-vous, avec Babax ça ne rigole pas ! A mon tour, je hurle à la lune, avant de rigoler comme un petit taré. Les camés se mettent à hurler à la lune aussi, m’imitant comme si j’étais l’alpha de leur meute. Je m’approche alors d’Ethel en boîtant et je vérifie si elle est toujours en vie. C’est bien le cas. N’empêche qu’on devrait aller à l’hosto, car on est tous les deux mal en point. Le dénommé Andy appelle enfin les flics, tandis que je m’assois par terre, prenant la blonde dans mes bras.

« Tiens bon, Ethel... Ça va aller. Ce cauchemar est fini. »

Pour aujourd’hui, du moins. Mais l’avenir de Bristol me semble, sans aucun doute, de plus en plus sombre.

[HJ: Navré du retard >.<]

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Baxter

Ethel

L’adrénaline et la peur m’empêche d’avoir réellement mal à l’épaule, même si je sens quelque chose de chaud couler le long de mon bras. Je sais de quoi il s’agit mais ça n’a pas vraiment beaucoup d’importance pour le moment : il faut faire face à un danger beaucoup plus mortel. Et qu’on se le dise, si je commence à m’occuper de ce que ressent mon corps, je ne suis pas certaine de pouvoir marcher, c’est d’ailleurs le mur qui me soutient après avoir été griffée et repoussée.

Je regarde la scène qui se déroule devant mes yeux sans réellement savoir quoi faire. Peut-être aurais-je dû davantage demander conseil à Perséphone ? J’espérais que l’on pourrait vraiment séparer nos deux métiers mais je dois bien reconnaître qu’à cet instant, un peu d’expérience de terrain n’aurait pas fait de mal.

C’est à ce moment que Baxter décide d’utiliser de nouveau son arme. J’essaye de croire en lui, comme si ma volonté pouvait l’aider à viser juste… Mais on est bien d’accord que c’est une pensée totalement stupide et qui montre simplement à quel point je suis désespérée.

Le coup part, très vite suivit par un couinement significatif : la bête souffre. C’est bien. Je félicite mentalement Baxter pour cette réussite, me trouvant bien inutile à ne rien pouvoir faire. Ne suis-je pas censée être la grande soeur ? Je secoue la tête, ce n’est pas vraiment le moment de penser à ce genre de chose, ça ne mènera à rien. En tout cas, rien qui puisse nous aider dans cette situation. La voix de mon frère est agréable à entendre, même si elle renferme beaucoup de chose que je n’aime pas, mais au moins, il est toujours capable de s’exprimer et dans notre situation, c’est le principal !

Je le regarde s’avancer vers moi, restant stoïquement sur place, comme si ma paralysie ne voulait pas s’en aller en même temps que la fuite des lycans. Peut-être est-ce la crainte de les voir revenir à la charge ? Je laisse de côté cette pensée qui me fait peur et me concentre sur mon petit frère. Il boite. Il saigne. Je glisse avec lui sur le sol, retirant tant bien que mal ma veste pour la lui coller sur la jambe. Il faut lui faire une pression pour qu’il ne se vide pas de son sang et je prends sur moi pour ne pas me mettre à trembler en voyant mes mains assombries à cause de ce liquide. Je ne devrais pas mais je me laisse aller contre mon frère, dans ses bras. J’aimerai croire qu’il a raison, juste pour cette fois. J’hoche la tête et lutte pour maintenir ma pression.

« Ca va aller… » Je répète, un peu comme un leitmotiv, peut-être pour me rassurer. Pour nous rassurer. Tout en sachant que les monstres ne sont jamais très loin.

Mais ce ne sont pas eux qui arrivent à notre niveau, il s’agit des forces de l’ordre, on les reconnaît aux ordres qu’ils se lancent. Je relève alors la tête, me rendant compte que j’ai complètement oublié Andy et qu’il n’est plus sur place. Est-ce ses amis qui l’ont ramené ? Après tout, ils ne voulaient sans doute pas avoir affaire à la loi.

J’entends vaguement ce que nous dit un agent. Et je lui réponds tout aussi vaguement, mettant surtout l’accent sur la blessure de Baxter. Elle est bien plus importante que la mienne. Il doit être pris en charge avant moi. Je crois que c’est ce qu’il se passe. Nous sommes séparés par des individus compétents, qui nous expliquent ce que nous devons faire : rester le plus calme possible et ne pas bouger. Je crois que lui comme moi, n’avons pas besoin de ce conseil pour ne pas faire de geste quelconque. Je n’ai qu’une envie, fermer les yeux et dormir… Mais avant de réellement sombrer, j’entends que nous sommes emmenés à l’hôpital. C’est bien.

[hrp : Pas de soucis ! Merci pour le rp ~ ]

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