Un tête à tête pour toi et moi. (Pv Joshua)

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Le brun de son regard étudiait patiemment le jardin qui avait pris des allures féeriques. Voilà plusieurs jours déjà, voir semaine que tout bougeait à la maison. Alors que dehors, le monde semblait se déchaîner contre tout le monde, ce petit coin ressemblait à un paradis tout juste sortie de terre. Elle s'était donné du mal pour tout nettoyer, pour égayer le jardin. Il n'était pas gigantesque, mais assez grand pour accueillir le petit chemin que la jeune femme avait construite et qui menait à une petite arche, entourée de nombreux conifères, formant un cercle. Au centre de ce petit recoin, on pouvait discerner une table, ronde qui avant son ravalement de façade avait connu des jours meilleurs. L'idée lui était venu alors qu'elle cherchait un moyen de passer du temps avec son opposé. Après les récentes révélations et le gouffre dans lequel elle avait plongé, Risa s'était dit qu'elle devait agir. Stop aux pensées négatives, stop à l'auto-apitoiement. Hors de question de laisser qui que ce soit en dehors de ses pensées, et même si la criminologue ne mentionnait pas toujours tout ce qui passait dans sa tête, elle avait cessé de ne se reposer que sur elle-même et faisait désormais appel à sa meilleure amie et à Joshua. La vie avait rapidement reprit son cours, coincé toujours entre deux enquêtes, toujours à la poursuite d'un tueur ou d'une aberration, la brune n'avait pas eu beaucoup de temps pour elle et les semaines avaient passé sans qu'elle ne s'en rende compte.

Noël pointait le bout de son nez avec son inexorable décors. Les rues de Bristol s'étaient parés des décorations en tout genre et malgré les tensions palpable dans la ville, chacun faisait ses courses de noël. La jeune femme n'avait jamais réellement fêté noël. Pour elle, il ne s'était toujours agit que d'un dîner entouré d'une famille qui ne souhaitait pas réellement le partager avec elle. Elle finissait toujours par s'en aller et les laisser dîner entre eux pour ne pas "déranger". Pourquoi s'encombrer de quelqu'un qui n'est pas "normal". Pourtant cette année, elle avait décidé d'autre chose. L'idée avait germé en voyant toutes ces familles faire leurs courses. Et si pour une fois, elle organisait un dîner avec quelqu'un qui voulait réellement la voir -ou presque- et qui pourrait se libérer un peu pour elle -enfin elle l'espérait-. La brune avait vite senti les idées se développer dans sa tête et le soir même, après les courses avaient commencé avec un petit carton d'invitation noir, écrit de sa main d'une écriture argenté. Dessus, elle avait noté une adresse, une heure et un jour et l'avait posté l'air de rien pour l'ange. Elle espérait réellement que cela lui plairait. Une fois la carte envoyé, elle était passé acheté tout ce qu'il fallait pour arrangé le jardin de la maison et s'était mis au travail. Deux jours plus tôt, elle avait fait les courses nécessaire pour le dîner.

Le jour J, la jeune était donc passé en cuisine et avait tout préparé. Une entrée, un plat de résistance, un dessert et surtout une décoration pour la table. On y trouvait sur la gauche un photophore en forme de saladier plat dans laquelle flottait sur l'eau de magnifique petites bougies de différentes couleurs. Une nappe blanche, presque mousseuse drapé d'un chemin de table doré courait d'un coin à l'autre de la table. Un bouquet de plante d'hiver se tenait sur la droite et bien entendu, il y avait toute une batterie de couvert tous différents les uns des autres, ainsi que des verres à l'apparence de cristal permettant de boire, de l'eau, du vin blanc ou du vin rouge. Dans le fond de l'alcôve se tenait un petit sapin de noël, sous lequel la criminologue avait déposé ses cadeaux, pour Joshua et pour Kenneth. Même si le petite n'était pas réellement invité parce qu'elle voulait avoir enfin un petit tête à tête avec son opposé, la brune avait pensé au cadeau du petit garçon. Rangé dans son armoire, on y trouvait aussi un cadeau pour Cassandra et son bébé, ainsi qu'un cadeau pour son frère, comme tous les ans. Elle avait beau avoir appris qu'il n'était pas son frère, la jeune femme n'avait pas eu l'envie de tirer un trait complet sur lui, et dans l'espoir de le revoir, elle avait alors, comme tous les ans, acheté un cadeau de noël pour lui.

Alors que le soleil déclinait, elle regardait son œuvre se dessiner sous les yeux. C'était une jeune paysagiste qui l'avait aidé avec l'alcôve et le jardin et honnêtement, Risa n'était pas peu fière du résultat. Ne restait plus qu'à lancé le four pour faire cuire les amuses-bouches, prendre une douche et s'habiller. Le criminologue se dirigea donc vers la cuisine, mis le four en marche et partit directement sous la douche. Une petite demi-heure plus tard, elle sortit et commença alors à s'habiller. Elle était prête quand la sonnette de la maison s'enclencha. Vêtu d'une robe vaporeuse blanche plutôt décolleté -une idée osée pour une fois-, coiffé correctement et légèrement maquillée, elle descendit sur ses chaussures à talons pour aller ouvrir la porte à l'homme qui, malgré son caractère, avait réussi à faire fondre petit à petit la glace autour de son cœur. La brune ne savait pas s'il s'agissait de l'effet que le lien produisait sur elle, ou alors l'effet directement de l'ange, mais elle mentirait si elle disait qu'elle n'était pas attiré vers lui avant la naissance du lien. Un peu nerveuse, Risa finit de descendre les escaliers et se dirigea directement vers le porte pour l'ouvrir, un léger sourire sur les lèvres qu'elle ne montrait à personne, mais qu'elle se permettait facilement avec la personne qui attendait sur son véritable palier. « Bonjour Joshua, entre je t'en prie. » Sa voix douce portait juste assez pour que l'ange l'entende mais pas pour que les commérages se fasse. Lorsqu'elle ferma la porte, il pu alors voir la jeune femme avec son véritable visage. Quelqu'un de plus doux qu'elle n'était d'origine.

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Un tête à tête pour toi et moi

Risa & Joshua

Joshua n'aimait pas particulièrement Noël. En réalité, l’ange ne comprenait pas vraiment pourquoi certains adoraient tellement cette période de l’année où tout – et tous – semblait plus lumineux, plein d’espoir et de bonté. Que les enfants adorent Noël, et les cadeaux qui venaient avec, il pouvait comprendre un peu, mais les adultes... Sérieux, ces gens qui étaient de véritables connards pendant les premiers onze mois de l’année et qui devenaient soudainement des bons samaritains quand Noël approchait, ça lui donnait presque envie de rire. D’un rire jaune, évidemment. Oh, il y avait peut-être quelques rares familles réellement soudées et heureuses, qui appréciaient vraiment le fait de partager de bons moments ensemble, de renforcer les liens, mais le Britannique avait de plus en plus impression que Noël n’était devenu qu’une période où les gens avaient une bonne excuse pour donner libre cours à leurs pulsions consuméristes et pour faire semblant que la vie était plus belle qu’elle ne l’était réellement.

Il n’avait jamais cru au Père Noël. Ou peut-être que si, quand il était vraiment petit, mais le journaliste ne s’en souvenait pas, en tout cas. Tout comme il ne se souvenait pas d’avoir un jour été fasciné par cette période de l’année et toutes ces lumières. Ce dont il se souvenait encore aujourd’hui, c’était d’avoir été délaissé par sa mère maintes et maintes fois. Tous ses amis lui parlaient de leurs vacances, des moments passés avec leurs familles à Noël... Alors que lui était souvent seul à Noël. Enfin, pas seul physiquement, mais ce n’était pas mieux. Etre renvoyé chez sa tante Martha pour qu’elle s’occupe de lui alors que sa mère était trop occupée à l’hôpital pour passer ne serait-ce que le jour de Noël avec son fils unique, c’était encore plus douloureux. Mais à croire que sa lycane de mère s’en foutait. Que pouvait-il faire alors ? S’adapter. N’accorder aucune importance à ces festivités à la con. Ne rien fêter du tout. Faire comme si Noël était juste une mini-saison de l’année où les rues s’illuminaient et où les gens étaient en transe, hypnotisés ; c’était le fruit de la mini-saison, un peu comme les allergies du printemps.

Cependant, pas mal de choses avaient changé depuis qu’il avait Kenneth. Cette année, ce Noël n’était pas comme les autres : c’était le premier qu’il allait passer avec son fils. Pauvre petit innocent qui ne se doutait pas une seule seconde de la laideur du monde – ou des gens, surtout – qui l’entourait. Devait-il lui permettre de rêver encore un peu, de croire à un monde pas si mauvais ? Devait-il l’épargner, lui donner du temps ? Josh ne savait pas trop, et cela le déchirait plus qu’il ne l’aurait voulu. Sa vision des choses avait changé, sa façon de planifier son avenir aussi. Depuis qu’il avait appris que son ex et mère de Kenneth était morte et qu’elle ne reviendrait donc jamais le récupérer, ce qui était au départ une situation passagère pour lui devint définitif. Kenneth était son fils, et il ne pouvait pas l’abandonner. Pas quand il connaissait si bien la douleur de l’abandon. Et pas quand il était le seul parent qu’il lui restait. Un léger soupir s’échappa de la bouche du trentenaire alors qu’il l’observait jouer, dans son monde à part. Puis les yeux azurés du Conseiller se posèrent à nouveau sur ce carton d’invitation que Risa lui avait envoyé et qui l’avait bien surpris au passage. Il pensa à l’appeler, en parler... mais cela gâcherait un peu l’effet surprise. Et puis, il comptait y aller de toute manière, surtout qu’il était disponible ce jour-là. En réalité, il s’en réjouissait à l’idée de passer une soirée avec elle, rien qu’à deux. Ces dernières semaines, ils étaient tous les deux si occupés chacun de son côté qu’ils ne s’étaient pas vus aussi souvent qu’il ne l’aurait désiré, donc oui, c’était une très bonne occasion d’être ensemble, de recharger les batteries à travers leur lien, et de parler. Parler, parler d’eux. Voilà une chose qu’il appréhendait un peu. Il savait que, tôt ou tard, il devrait parler de ses sentiments. Ce qui s’était passé chez Cassandra, lors de l’anniversaire de Kenny, ils ne pourraient pas faire éternellement semblant que cela ne s’était jamais passé.

Quelques heures plus tard, Joshua était enfin devant chez Risa – son vrai chez elle – pile à l’heure. Dans ses mains, cachées derrière son dos, l’Anglais tenait une rose rouge. Il s’était posé pas mal de questions avant de venir. Devrait-il lui apporter un cadeau de Noël ? Ou un simple bouquet de fleurs ? Mais quel genre de fleurs déjà ? Des roses ? Ça marchait toujours, non ? Mais trop de roses, ne serait-ce... un peu trop ? Surtout quand leurs sentiments étaient un sujet tabou... Ainsi, l’ange avait donc décidé de lui offrir une rose seulement, la plus belle que la fleuriste lui avait trouvée. Et en plus de la rose, une boîte de chocolats, enveloppée dans le plus beau papier cadeau qu’il avait trouvé aussi, doré et noir. Après avoir sonné à la porte, le trentenaire inspira profondément, tout en passant une main dans ses cheveux. Il était assez élégant avec sa chemise d’un blanc immaculé et son costume bleu nuit. Eh oui, Joshua s’était mis sur son trente-et-un ; il avait la sensation que ce dîner allait être spécial, et il voulait lui faire bonne impression. La porte s’ouvrit finalement, et la beauté de Risa le frappa de plein fouet. Le journaliste la contempla comme si elle venait de descendre tout droit du ciel – comme le Père Noël, tiens.

« Risa. Salut ! »

Un sourire sincère, presque émerveillé, prit place sur les lèvres de l’homme, qui entra dans la demeure de son opposée. Une fois qu’elle eut fermé la porte, il lui tendit la rose qu’il avait jusque-là cachée derrière son dos.

« Tiens, une rose pour une Risa. » Il fronça le nez, avant d’étirer un sourire amusé. « Euh... Je crois que ça sonnait mieux dans ma tête. Ça va, toi ? »

Dit-il tout en s’approchant de la brune pour l’embrasser sur la joue. Ce contact physique, bien qu'il fût bref, le fit vibrer ; parfois il oubliait à quel point leur lien pouvait être enivrant.

« Tu es très belle ce soir. Enfin, encore plus que d'habitude. »

Et surtout, elle avait l'air en forme à nouveau, ou en tout cas, beaucoup mieux que quelques semaines auparavant. Cela le rassurait réellement. Un peu mal à l'aise, Joshua se racla la gorge avant de reprendre la parole.

« Ça sent bon par ici ! T'as carrément embauché un chef ? »

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La criminologue est nerveuse, peut-être bien plus qu'elle ne veut réellement l'admettre. Noël n'a jamais réellement été une fête pour elle. Jamais comme il fallait être, jamais dans les bons petits papiers, il n'y avait pas une seule fois, ou la brune avait fait l'affaire pour sa famille. Son empathie était un fardeau pour eux, elle n'existait plus. Honnêtement, elle comprend maintenant toute leur préoccupation. Ce don n'en était pas tout à fait un et vu ce qu'elle était capable de faire avec, il ne fallait pas être idiot pour comprendre pourquoi ils l'avaient délaissé. La peur.. C'était cette émotion, piquante, froide et pourtant si vivante. Émotion redoutable que je n'avais pas réellement identifié au départ. Être empathe, c'est tout un apprentissage, les émotions ont tellement de nuance qu'il est compliqué de bien les comprendre, surtout lorsqu'on est une enfant. Un vague sourire fleurit sur les lèvres de l'empathe, un sourire qui en dit beaucoup plus qu'elle ne voudrait vraiment. Elle secoue la tête et alors que l'heure approche et que la sonnette retentit, la jeune femme se fige, tend l'oreille, comme si elle pouvait réellement entendre quoi que ce soit. Ouvrir la porte n'a jamais été aussi difficile, car des tas de questions se pressent dans son esprit. Va t-il aimer ? Ou alors trouvera t-il ça trop ? Les cadeaux de noël, est-ce que ça lui plaira ? Est-ce que fêter noël est un bon moyen de se rapprocher ? Est-ce que... Encore et encore. Elles ne cessent de tourner dans sa tête, l'envahissant alors que la panique menace de la submerger. Heureusement que la brune a réussi à prendre le contrôle de ses émotions et les gère mieux qu'on ne pourrait le penser, sinon elle aurait trouver Joshua en panique sur le pas de sa porte.

Cette idée la fait sourire. Quelque chose lui dit que la panique n'est pas tout à fait compatible avec l'ange. D'un autre côté, il est l'un des premiers à montrer ses sentiments, de temps en temps. Secouant une nouvelle fois la porte, elle ouvre et le fait entrer. Il est magnifique dans son costume bleu nuit et la couleur de sa chemise fait encore ressortir le bleu du costume. Impressionnant... Qui aurait cru qu'un jour elle serait attirée par un ange ? Qu'elle en tomberait carrément amoureuse, que le dit ange serait son opposé et qu'elle n'aurait, au fond, même pas peur de l'aimer... Personne n'aurait pu prévoir ce genre de chose, très honnêtement ! Elle-même n'y aurait jamais pensé, pas pour tout l'or du monde. Et pourtant, ce soir, un ange se tient devant elle, un ange blond avec un sourire charmeur qui sort une rose de derrière son dos. Un sourire franc et doux étire les lèvres de la criminologue, se demandant bien ce qu'elle a fait pour mériter cet ange là ! « C'était plutôt amusant. » Un petit rire et la jeune femme le laisse l'embrasser sur la joue. Contact électrisant et ô combien agréable. Depuis que la brune s'est effondrée chez Cassandra et qu'elle a alors appris que Joshua était le patron de cette dernière, qu'elle a déballé tout ce qu'elle avait sur le cœur, elle en veut toujours plus. C'est probablement pour cela que l'empathe a opté pour un dîner en tête à tête seul. Même si elle adore le fils de Joshua, elle ne peut s'empêcher de vouloir s'approprier du temps, rien que tous les deux. Un peu de possessivité ? Oui, même beaucoup. C'est bien la première fois que ce genre de chose lui arrive et honnêtement, ça lui fait peur autant que ça la ravie.

« Merci. » Elle rougit au commentaire de son opposé, sourit doucement et attrape sa main pour l'emmener vers le jardin. « Tu es magnifique aussi dans ce costume tu sais. » Honnêteté quand tu nous tiens ! Elle secoue la tête et rit franchement quand il parle de l'odeur. « Me crois-tu donc incapable de cuisiner ? » La criminologue hausse les yeux au ciel et soupir de manière théâtrale. Bien évidemment, elle n'est aucunement fâché. Depuis qu'ils ont commencé leur "relation", il n'est pas revenu ici et il ne pouvait donc pas savoir que la brune sait cuisiner depuis des années. « Je te rappelle que je vis seule depuis très longtemps. Je sais parfaitement cuisiner. Pas besoin d'un chef pour préparer de bon petits plats. De plus, je me suis levé super tôt ce matin pour tout préparer. Un peu de respect Monsieur l'ange. » Elle tape doucement son épaule alors qu'elle l'emmène doucement vers le jardin. « Et j'ai préparer bien plus qu'un repas ce soir. » Alors qu'ils arrivent enfin à destination, l'empathe ouvre les portes du salon. L'air frais est vif, mais l'endroit qu'elle a construit est fermé et il y règne une douce chaleur grâce aux deux poêles. « J'ai aménagé mon jardin juste pour ce soir. Mais ce coup-ci, je ne l'ai pas fait seule. J'ai eu besoin de conseil. » Un sourire, sincère. Pour ce soir, il s'agit de montrer sa véritable personnalité, de montrer qu'elle peut être normale et qu'elle peut aimer normalement, comme une personne "normale". Peut-être est-ce un peu trop, mais c'est la première fois qu'elle fête réellement noël. Elle emmène donc Joshua jusqu'à la petite alcôve, une fois devant elle laissa entrer le jeune homme et sourit doucement face à sa décoration. On ne pouvait pas s'y tromper, il s'agissait bien d'un repas de fête, festif, mais dans l'intimité la plus parfaite. « C'est la première fois que je fête noël, je me suis peut-être emportée, mais j'espère que ça te plaît quand même. » Un léger sourire et elle attend qu'il lui dise quelque chose.

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Un tête à tête pour toi et moi

Risa & Joshua

L’ange étira un sourire en coin, tandis que tout son être vibrait d’enthousiasme après ce bref contact physique. Cela faisait des mois que la criminologue et lui étaient liés, et pourtant, cette sensation le surprenait à chaque fois. Les yeux du journaliste se glissèrent sur son opposée et il ne put s’empêcher de lui faire un compliment sincère. La brune était absolument magnifique dans cette robe blanche qui attirait décidément son regard. L’empathe lui retourna alors le compliment, ce à quoi il répondit d’un simple sourire charmeur. Il s’était fait beau pour elle ce soir, et elle l’avait remarqué aussi, ce qui était bon signe. Se laissant volontiers entraîner par Risa vers le jardin, Joshua se mordilla la lèvre, pensif. Pendant de longues semaines, ils n’avaient pas parlé de ce qui s’était passé chez Cassandra lors de l’anniversaire de Kenneth. Le Britannique avait craqué ce jour-là, quand il l’avait retrouvée après un long moment sans sa présence et sans la moindre nouvelle de sa part. Une absence qui l’avait affaibli, aussi bien physiquement que mentalement. Etait-ce pour cela qu’il avait craqué de la sorte ? Etait-ce pour cela qu’il avait pleuré pour la première fois depuis des années alors qu’il l’étreignait dans ces bras suite à ses confidences poignantes ? Et était-ce aussi pour cela qu’il l’avait embrassée, sans que ce soit simplement pour le fun ? Le trentenaire ne savait pas, ou plutôt, il avait préféré ne pas chercher la réponse, au cas où. Mais ce soir, il ne se leurrait pas : ils allaient en parler.

Cependant, le sujet n’avait pas encore été abordé, donc autant surfer sur cette vague de bonne humeur. Un sourire amusé se peignit sur les lèvres du jeune père quand Risa soupira de manière théâtrale. En réalité, il ne savait pas vraiment si elle cuisinait ou non, ou si elle était douée dans ce domaine. Mais cela sentait bon, ça, c’était indéniable.

« Roh ! J’ignorais juste que tu avais eu des cours de cuisine avec Gordon Ramsay, c’est tout. »

En tout cas, elle avait raison : pas besoin d’un chef pour préparer de bons petits plats. Enfin, il ne pouvait pas vraiment parler d’expérience, vu qu’il était loin d’être un cordon bleu, mais il y croyait.

« Oh, mais sachez que j’en suis très honoré, cheffe ! Je croise les doigts pour votre prochaine étoile Michelin, d’ailleurs. »

L’ange affichait un sourire espiègle, qui céda sa place à une expression étonnée. Elle avait aménagé son jardin, juste pour ce soir, pour ce dîner à deux...

« Waou. Bravo, c’est super réussi. »

Dit-il en observant la décoration, avant de tourner la tête vers Risa. L’ambiance était classe, accueillante, confortable ; parfaite. Les prunelles bleutées de l’Anglais fixèrent celles de son opposée.

« Ça me plaît. Beaucoup. » Elle avait fait tout ça pour lui... Et plus qu’honoré, il se sentait... Hum... C’était difficile à expliquer, à vrai dire. Pour une fois que quelqu’un faisait de gros efforts pour lui plaire, ce n’était pas parce qu’il avait payé pour ça, ou qu’il était le patron, ou un membre éminent du Conseil... Non, elle avait fait ça de son plein gré, et ce même si, apparemment, elle ne fêtait pas Noël d’habitude. Elle avait fait ça pour lui, elle y avait mis du cœur. Et cela le touchait. « Merci. »

Il aurait voulu être plus éloquent en ce moment, mais les mots ne voulaient pas sortir. Peut-être avait-il encore un peu peur de se lâcher, de s’exprimer librement. Peut-être que, dans le fond, il savait que ce soir, il y avait plus qu’un simple jeu de séduction ici. Ce genre de jeux, il savait y jouer, et il y prenait plaisir ; mais tout ce qui impliquait des sentiments, des vrais, cela l’effrayait. Il ne s’était laissé aller qu’une fois, avec Karen. Ils étaient compatibles, travaillaient ensemble, le courant passait. Ils avaient même fini par déménager ensemble... Néanmoins, cela n’avait pas empêché les choses de mal se terminer quand même. Par sa faute. Il avait trompé Karen, et même s’il n’en était pas fier, il pouvait vivre avec. Mais... Risa n’était pas n’importe qui. C’était la moitié de son âme. Et s’il gâchait leur relation, cela le hanterait. Deux opposés qui se détesteraient, qui ne se feraient pas confiance... Ce serait l’enfer. Ils avaient besoin l’un de l’autre. S’installant à table, Joshua attendit quelques minutes avant de reprendre la parole.

« Je ne fête pas Noël non plus. Ma mère ne le faisait pas vraiment, il y avait juste un cadeau par-ci par-là, histoire d’apaiser sa conscience. Plusieurs fois, j’ai passé Noël tout seul. Je m’en foutais des cadeaux, ça ne compensait pas son absence. J’en suis venu à détester cette période de l’année parfois. » Un soupir s’échappa de la bouche du Peterson. « Avec Kenneth, j’ai un peu envie de changer ça, mais... » Haussement d'épaules suivi d'un regard perdu dans le vague. Puis il releva les yeux vers son opposée, tout en se forçant à sourire. « Bref. Tout ça pour dire que c’est vraiment très réussi. Et que cette odeur délicieuse est en train de m’ouvrir sérieusement l’appétit. Je te jure, si le goût est aussi délicieux que l’odeur, je t’offrirai moi-même une étoile Michelin ! »

Dit-il avec un petit rire amusé. Il décida ensuite de changer de sujet. Pas vraiment envie de parler de lui, de ses sentiments et de ses Noëls passés...

« Alors et toi, comment ça se passe avec la CAA depuis ton retour ? Rassure-moi, ils te laissent respirer un petit peu au moins ? »

Il ne voulait surtout pas qu’ils l’obligent à utiliser son don jusqu’à l’épuisement. Si jamais il apprenait qu’ils la surchargeaient avec de trop nombreuses affaires, Joshua trouverait un moyen de leur faire bien comprendre qu’ils avaient intérêt à ne pas abuser, à moins de vouloir des problèmes.

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Elle attend cette soirée avec tellement d'impatiente depuis qu'elle a envoyé le carton que la criminologue n'arrive pas à tenir en place. C'est la première fois qu'elle prend ce genre d'initiative depuis... depuis très longtemps. Les souvenirs... La brune aimerait tellement les laisser tomber, penser à autre chose, mais tout ne fait que tourner dans sa tête et chaque émotion révèle un souvenir, un secret qu'elle s'est efforcé de faire taire depuis tellement d'année. Honnêtement, elle n'a pas envie d'y penser, certainement pas ce soir, et c'est bien pour cela qu'elle se laisse distraire par Josh. Par son costume dans lequel il a réellement la classe. La jeune femme sourit quand il parle de cours de cuisine et lui donne une légère tape sur l'épaule comme pour le réprimander. Elle ricane quand il parle d'étoile Michelin. « Abuse pas non plus d'accord, je n'ai rien d'un chef. » Secouant la tête, elle l'amène au jardin, son trésor, son secret de la soirée. L'endroit qu'elle a érigé pour lui et elle, l'endroit qu'elle veut unique, d'un moment unique. Pour une fois, noël est une fête, un moyen d'être avec quelqu'un qu'elle apprécie et qui l'apprécie aussi. Peu importe que Bristol s'écroule demain, elle a envie que les choses soient agréables ce soir. N'être juste qu'une femme pour une soirée. Laisser tomber la criminologue, laisser tomber l'empathe, ne laisser que Risa et personne d'autre. Oui, c'est ce qu'elle désire pour cette soirée et c'est pour cela qu'elle a imaginé ce jardin, avec l'aide de la paysagiste que la brune a rencontré il n'y a pas si longtemps que cela.

Un sourire étire ses lèvres alors qu'elle l'entend dire que ça lui plaît beaucoup. Mais ce n'est pas seulement les paroles qui lui font dire cela, c'est aussi le fait qu'elle ressente que cela lui plaît réellement. Il n'y a aucune fourberie derrière ses gestes, l'empathe a juste voulu lui faire plaisir, parce que cela lui faisait plaisir à elle. Étonnant d'ailleurs... La criminologue ne savait pas réellement que faire plaisir à quelqu'un pouvait autant lui faire plaisir à elle. D'un autre côté, il s'agit d'une première. Comme dirait la maxime, il faut une première fois à tout. « Avec plaisir. » Elle incline doucement la tête, un sourire sur les lèvres. C'est bon de pouvoir être soi. C'est bon de savoir que la personne qui vous plaît ne vous juge pas pour ce que vous êtes, qu'elle ne tentera pas de se servir de votre don contre vous. C'est reposant, relaxant, plaisant et elle a hâte de pouvoir commencer la fête. La jeune femme le laisse prendre place sur l'une des chaises et écoute patiemment ses dires. « Mes noëls, je les passais dans la bibliothèque de la maison de mes 'parents' en espérant secrètement qu'ils oublieraient de me convoquer. Je les entendais rire, je sentais les effluves de nourriture. Et puis lorsque mon repas arrivait, j'en pleurais presque de colère. C'est mon frère qui finissait par m'apporter du véritable repas de noël et il m'apportait toujours un cadeau, un truc qu'il avait fabriqué lui-même, je te montrerais tout à l'heure si tu veux. » Elle penche légèrement la tête sur le côté et sourit doucement. Se rappeler de ces noëls ne donne pas réellement envie, mais un regard à Joshua et elle reprend consistance.

« Je répondrais à ta question après, pour l'instant, laisse-moi aller chercher l'apéritif. » Elle retourne tranquillement dans la cuisine, prend plusieurs plats et les amène à la table. Elle emmène ensuite une petite bouteille de champagne qu'elle propose à Josh. « Désolé je n'ai pris qu'une petite bouteille, je ne bois pas d'alcool. » Plus depuis qu'on s'est servi de ça pour la soûler et l'attacher dans une cave. Même si Risa a confiance en Joshua, elle a désormais l'alcool en horreur. Une fois revenu avec du champomy pour elle -histoire d'imiter le champagne et de ne pas se trimballer un verre de coca partout- elle s'assoit. « Trinquons. » Levant son verre, elle le choque doucement contre celui du journaliste et sourit doucement. « Tu as plein de petit canapé, j'en ai fais de toute sorte comme je ne savais pas trop ce que tu aimais ou pas. Je te laisse goûter et te décider. » Et puis elle se souvient, de sa question tout à l'heure. Elle pousse un léger soupire et reprend. « En ce qui concerne le CAA.... Disons qu'avec cette histoire de puce, ils m'ont encore plus à l’œil qu'avant, mais ils ont souvent leur chasseur pour traquer les aberrations. Je ne suis qu'un limier en cas de besoin ! » Elle secoue la tête, de dépits, ou peut-être d'autre chose qui sait. Parfois, elle n'est plus vraiment certaine de savoir gérer ses propres sentiments, à trop se focaliser sur les sentiments des autres.

« C'est plutôt mon boulot à la police qui me pose souci. À croire que les criminels ont décidés de faire exploser la ville. Tous les meurtres ressemblent trait pour trait à ce qu'une aberration pourrait faire, malheureusement, chaque fois que je retrouve le coupable, c'est un humain.... Je me demande parfois si l'humain n'est pas pire que les surnaturels au fond. » Après tout, c'est une théorie qui se tient. Sur dix des crimes que la criminologue gère, un seul est commis par une aberration, le reste, ce sont des humains qui s'ennuient, ou alors des psychopathes en puissance. « Bristol est au bord de l'implosion. » Et si demain cela doit arriver, elle veut que tout se passe bien ce soir. « Mais évitons de parler boulot d'accord. C'est vraiment trop déprimant. » Elle sourit doucement, prend un canapé et le mange. Pas mauvais. « Dis-moi, comment ça va toi, depuis la dernière fois ? » Depuis ce moment où elle l'a oublié, ou le monde s'est ouvert sous ses pieds et qu'elle ne pensait plus à rien d'autre qu'à toutes ces fichues révélations qui font foutus sa vie en l'air. Oui, comment va-t-il depuis la dernière fois ? C'est ce qu'elle désire le plus savoir à l'heure actuelle.

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Un tête à tête pour toi et moi

Risa & Joshua

Les mots s'étaient envolés, les souvenirs d’enfance avaient refait surface. Joshua n’aimait pas en parler et il ne le faisait que rarement, mais ce soir, le sujet lui était venu naturellement. Avec son opposée, dans ce cadre si agréable et accueillant, le trentenaire se sentait suffisamment à l’aise pour partager avec elles ces souvenirs tristes qu’il avait gardés. La jeune femme fit de même, se confiant à propos de ses propres Noëls solitaires, à l’écart de sa famille. En silence, le journaliste l’écouta, compatissant. Il comprenait parfaitement ces sentiments. Oui, car il n’était pas né ange ; il avait été un enfant aussi humain que n’importe quel autre, et les souvenirs des sentiments qu’il éprouvait quand sa mère le délaissait étaient toujours là, au fond de lui. Le Britannique acquiesça de la tête lorsque la brune lui proposa de lui montrer plus tard des cadeaux que son frère lui avait offerts. Des miettes d’amour familial qu’on avait daigné lui offrir. C’était plus précieux que l’on ne pourrait le penser à première vue, ces choses-là.

Tentant de reprendre un air plus joyeux, et d’éloigner par la même occasion les fantômes d’un passé qui n’était plus censé le faire souffrir, le journaliste s’était intéressé à Risa, comment elle allait. L’ange était bien déterminé à s’assurer qu’elle allait bien et qu’elle ne retomberait dans une spirale négative, comme celle d’il y a quelques mois. Mais avant cela, il allait falloir attendre encore un petit peu, puisqu’elle devait encore aller chercher l’apéritif. Le Peterson eut un sourire en coin ; c’était une bonne idée, effectivement. Il avait bien besoin de se détendre un peu. Ses yeux azurés rivés sur ceux de sa moitié d’âme, Josh la remercia pour la petite bouteille. Il se souvenait encore qu’elle ne buvait pas, elle lui avait dit le jour où ils s’étaient rencontrés et qu’il était venu chez elle pour nettoyer sa chemise après qu’il ait renversé du café dessus - le juste retour des choses après avoir utilisé son don sur un lycan non loin de lui, histoire de l’impressionner. C’était il y a pas mal de temps déjà – la preuve, il ne pourrait pas utiliser son dos comme ça en ce moment, merci le sérum – et pourtant, il s’en souvenait si bien, comme si cela s’était passé hier.

« Je sais. » Il sourit, avant de froncer légèrement les sourcils, faussement inquiet, avant de désigner du doigt son verre. « Mais t’es sûre que tu peux tenir ton champomy ? Faut pas trop en abuser, hein, ça tape fort. Pire que la vodka. »

Joshua rit doucement, avant de trinquer. La présence de son opposée lui faisait du bien, et maintenant que le sujet ‘Noëls passés’ avait été balayé, son humeur allait déjà mieux. Le regard du jeune père se glissa alors sur les divers petits canapés que la -criminologue avait préparés. Ils avaient l’air délicieux. « A moi l’honneur alors ! », dit-il, avant d’en porter un à sa bouche. « Pas mal. » Puis un autre, encore plus délicieux. « Vraiment pas mal ! » Puis un autre, qui lui tourner de l’œil. « Okay, à ce rythme-là, je vais tous les manger ! Ils sont délicieux ! »

Dit-il en relevant son regard vers Risa, admiratif. Cours de cuisine ou pas, elle était douée en tout cas. La jeune femme lui répondit ensuite à ses questions sur la CAA. Continuant de dévorer les petits canapés, l’ange l’écouta silencieusement, plutôt ravi de voir qu’on ne la submergeait pas avec de trop nombreuses enquêtes... Et un peu moins ravi lorsqu’elle dit que, ces derniers temps, c’étaient plutôt les humains criminels qui posaient soucis en ville, et non pas les surnaturels. C’était peut-être vrai que certains humains pétaient les plombs et cédaient à leurs pulsions sombres en ce moment, mais de là à dire qu’ils étaient pires que les Aberrations... Ça allait contre ses convictions les plus profondes, même s’il préférait ne pas le laisser transparaître en ce moment. Neutre, parfaitement neutre et angélique, il se contentait de déguster les petits canapés. En tout cas, ils étaient d’accord sur un point : Bristol était au bord de l’implosion. Josh hocha la tête, pensif. Puis l’humaine à don eut la bonne idée de changer de sujet.

« Ouais, t’as bien raison. Changeons de sujet. »

Répondit-il avec un sourire en coin. Il valait mieux faire comme s’ils n’étaient même pas à Bristol ce soir. Ils étaient ailleurs, dans un royaume lointain, où personne ne viendrait les emmerder. Le Conseiller se redressa légèrement sur sa chaise lorsqu’elle lui retourna la question, avant de pousser un petit soupir.

« Ça va. J’suis pas mal occupé en ce moment, entre le Conseil, mes articles, et Kenneth. »

Il marqua alors une pause. Son idée initiale était de faire comme si tout allait bien, mais... Ce n’était pas vraiment le cas. Mentir à son opposée était une perte de temps, non ? Cette situation l’avait pas mal affecté, alors autant se confier à la seule personne à qui il faisait réellement confiance.

« La mère de Kenneth... Je... J’ai embauché une détective privée il y a quelques temps. Et tout porte à croire que Karen est morte en enquêtant sur quelqu’un, une sale affaire de corruption. Donc... Elle ne reviendra pas. Quelque part, une partie de moi s’attendait à ce qu’elle revienne un jour, pour récupérer Kenny. Je le craignais... Et je l’espérais en même temps. Parce que je me disais... Qu’il serait mieux avec sa mère. Même si je me suis attaché à lui. »

Le regard de l’homme se perdit dans le vague pendant quelques secondes, avant de se poser sur Risa.

« Avant, je pouvais me dire que c’était temporaire. Qu’au cas où, il aurait aussi sa mère. Mais plus maintenant. Désormais, il n’a plus que moi. Son père ange qui ne sera jamais vraiment à la hauteur. » Nouvelle pause, plus longue. Puis il haussa les épaules, avec un sourire narquois. « Enfin, à moins que je ne devienne le père angélique de l’année. Vu qu’il me lâche pas d’une semelle quand j’suis à la maison, c’est peut-être parce que j’suis en bonne voie, hein ? Bon sang... Je me ferai jamais vraiment à l’idée d’être père... »

Dit-il en poussant un rire moqueur, avant de boire une nouvelle gorgée de champagne, plus longue.

« Kenneth, toi... Tous ces changements dans ma vie, c’est compliqué pour un homme comme moi. Et pourtant, j’suis content de vous avoir dans ma vie quand même. »

Dit-il en posant sa main sur celle de son opposée.

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HJ : Navré du retaaard beuh

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Décidément, il a un don c'est certains. Par moment, quand elle est avec lui, la criminologue ne sait plus quoi penser. Elle aime se perdre dans ses yeux, elle aime écouter sa voix. Honnêtement, elle n'est pas encore certaine que ce soit elle et non pas uniquement le lien d'opposé, mais elle est prête à essayer. Et rien que cette idée est parfaitement effrayante pour celle qu'elle est. Franchement, essayer avec un ange... Un ange qui fait partie de ce putain de gouvernement qui l'a traité comme du bétail... à quoi est-ce qu'elle pense Risa ? Honnêtement, les pensées sont parties, il ne reste que les sensations et parce qu'il est son opposé, son empathie est en sourdine. C'est différent, brillant, brûlant, indescriptible et tellement vivant. C'est ça... Pour une fois, c'est elle, sa vie, ses sentiments, ses besoins et ses envies. C'est quelque chose d'incroyable de se sentir soi durant quelques instants sans être parasité. Est-ce que ce genre de chose continueront ? Seul l'avenir nous le dira, mais soyons honnête, il n'a rien de bien glorieux et la brune sait qu'elle ne doit pas trop se laisser aller au risque que tout cela recommence comme avant. Un léger sourire tenté d'un peu de tristesse s'installe sur son visage avant de passer rapidement. Laissons de côté ces réflexions plutôt incroyablement défaitiste et passons à autre chose. La discussion sur les noëls passés n'était peut-être pas la plus approprié mais au fond il s'agissait là d'une vérité, propre à deux personnes, pourquoi faire comme si elle n'existait pas ? La criminologue finit par se lever pour aller chercher les petits canapés et les boissons qu'elle ramène et sert.

Un léger sourire s'étire sur ses lèvres alors qu'elle entend sa remarque. Irrécupérable. Pourtant la jeune femme se laisse emporter par le moment. « Tu as raison, je ne suis pas certaine que le champomy ne va pas me tourner la tête. Au pire, tu m'emmèneras dans ma chambre. » Elle lui fait un clin d'oeil et boit une gorgée de bulle au goût de pomme. Ça pétille, ça rend la soirée différente, même si ce n'est pas de l'alcool, elle apprécie, comme si c'était quelque chose d'incroyablement goûteux. La soirée promet d'être encore mieux que ce qu'elle s'était imaginé et rien qu'à regardé Joshua goûter ses plats, elle sent la légèreté prendre place dans son cœur. « Je suis contente que ça te plaise. C'est la bonne de la maison de mes parents qui m'a appris à cuisiné quand personne ne nous regardait. Le dessert aussi c'est elle qui me l'a appris. » L'empathe se souvient de ces moments conviviaux et joyeux, un sourire étire ses lèvres. « Ces moments étaient les plus beaux de mes journées. » Par contre elle sentit un peu comme un froid en parlant des aberrations. La criminologue sait bien que ce sujet est problématique. En tant qu'Ange, il se place du côté du gouvernement, mais elle, elle est traitée comme les aberrations, tout juste bonne à être utile et en dehors de ça... On lui ferait prendre le sérum pour occulté une partie d'elle-même. Sérieusement... Ce serait comme se faire couper un bras, jamais elle ne pourrait le supporter.

Détourner la conversation est la meilleure chose à faire et c'est ce qu'elle fait, lui demandant comment il allait. Elle écoute patiemment sa réponse, mangeant quelques petits fours. Pourtant quelque chose dans le regard de Josh n'a rien à voir avec le "ça va" qu'il vient de dire. La criminologue le sait, elle voit beaucoup ce genre de regard ces derniers temps. Elle attend cependant avant de demander quoi que ce soit et finalement il reprend la parole de lui-même. La brune reste impassible au parole de son opposé. Le regardant avec une tendresse qu'elle n'avait pour personne d'autre à part Cassandra. « Je comprends, ça ne doit pas être évident de se dire qu'on avait un filet de sécurité et que finalement il a disparu. » L'idée qu'elle le reprenne était horrible et en même temps sécurisante. L'empathe comprend parfaitement, les anges sont particuliers, leurs mécanique de fonctionnement étrange. Elle peut concevoir cette dualité, elle-même y est contrainte. Risa se tait alors que Josh reprend la parole. « Tu as tord tu sais. Alors d'accord tu n'es probablement pas un père exemplaire, mais tu es largement assez son père pour qu'il se sente bien avec toi. Il t'aime, plus que tout. Tu es son rock, et tu le seras peu importe la situation. » Peu importe ce qui se passera, la jeune femme est certaine qu'il sera toujours là pour son fils, parce qu'il est comme ça l'ange. « Content, ah ouais ? » Elle retourne sa main et serre doucement celle du journaliste. « Personne ne t'a collé un coup sur la tête au moins ? Parce que ton discours sonne presque joyeux. » Une petite tirade taquine et elle continue. « Il me semblait que les anges n'avaient pas d'émotion. Serais-tu un ange défectueux ? » Elle rit doucement.

« Tu sais, tu as le droit d'être dépassé par les événements. Tu as le droit de douter, de ne plus savoir où tu en es, et de ne pas être certains d'avoir envie de tout ça. C'est ça qui est humain, tu le sais n'est-ce pas ? » Elle se tait un instant, lui rappeler ce genre de chose n'est peut-être pas la bonne idée, mais l'empathe sait qu'elle doit le faire. Si ce n'est pour le bonheur de Kenneth. Il doit se rendre compte qu'être un ange ne l'empêche pas de vivre et d'avoir des émotions et que ce n'est pas en les cachant ou en les niant que tout ira mieux. « En tout cas, je suis désolé pour Karren. Ça n'a pas dû être facile d'apprendre son décès. » Désolé, elle l'est réellement. Malgré le fait qu'il s'agisse d'une ex de Josh, elle n'a aucune rancœur envers la jeune femme, même si elle n'a pas compris pourquoi du jour au lendemain, la mère a déposé son enfant devant la porte d'un ange, sans un mot, sans rien dire de plus qu'il fallait qu'il s'occupe de son fils. La criminologue se souvient clairement d'en avoir voulu à la mère, qui, honnêtement, fait ça à un enfant ? Mais aujourd'hui... ce serait mesquin de dire qu'elle l'a bien cherché, parce que ce n'est pas vrai, personne ne cherche réellement à mourir, on cherche tous quelque part à vivre, certains ne savent juste pas comment faire pour que cela se concrétise. Vivre est plus compliqué que mourir, ça a toujours été le cas. Sortant de ses pensées, elle se lève et sourit. « Bon les canapés t'ont plu, voyons voir ce que tu vas dire de l'entrée. J'apporte ça. » Un sourire plus tard et les plats sont débarrassé et elle retourne à la cuisine, le cœur un peu lourd de la perte de son opposé, mais heureuse qu'il ait réussi à lui en parler.

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Un tête à tête pour toi et moi

Risa & Joshua

Joshua se sentait bien là, avec son opposée. Apaisé. Bristol était une ville volcanique en ce moment, explosive et imprévisible, mais ici, ils étaient à l’abri. C’était leur havre de paix, où il n’y avait qu’eux, leur lien, leurs regards qui se croisaient, complices. Cela lui faisait du bien, de baisser un peu la garde pour une fois, lui qui était toujours sur le qui-vive. Il était ambitieux, il voulait accomplir sa mission et être un ange digne de ce nom, mais le prix à payer était élevé. Il devait se renier lui-même, se forcer à faire ce qu’il y avait à faire plutôt que ce qu’il voulait faire, ou pire, ce dont il avait besoin. Cela avait été comme ça pendant de longues années. La mission avant tout. Dénoncer les Nocturnes, aider le gouvernement. Viser le succès professionnel, gravir les échelons, gagner en influence. Se faire discret s’il le fallait, pendant le temps qu’il le fallait. Ronger son frein, calculer, planifier. Et, tel un prédateur redoutable, sauter sur l’occasion au bon moment.

Il y a presque trois ans, à son arrivée en ville, Joshua pensait pouvoir enfin atteindre son but. Avoir la satisfaction d’être devenu une personne influente, non plus un simple journaliste, mais bien un membre du Conseil. La patience, les sacrifices et le travail avaient payé. Et pourtant, aujourd’hui il ne se sentait pas vraiment satisfait. La situation était toujours aussi tendue à Bristol, le sang continuait de couler, les Aberrations n’avaient toujours pas été contrôlées et encore moins éradiquées. Et lui, de son côté... Il ne voyait plus vraiment les choses de la même façon depuis que Kenneth avait débarqué dans sa vie. Se découvrir une opposée et avoir des sentiments contradictoires qui ébranlaient sérieusement ses certitudes n’avait pas aidé non plus. La réalité était qu’il avait changé. Et il avait du mal à accepter cela. Cependant, ce soir son côté angélique et rationnel, qui lui rappelait tout le temps que ce lien qui le rendait vulnérable et faible, semblait s’être endormi. Il était ravi d’être là, de papoter avec Risa, de s’ouvrir à propos d’une petite partie de son passé même. Il se sentait vivant, comme à chaque fois qu’elle était là, près de lui. Et ce sentiment grisant lui faisait du bien. Sans parler des canapés, qui était délicieux. L’ange étira un sourire attendri lorsqu’elle lui avouait que c’était la bonne de la maison de ses parents qui lui avait appris à cuisiner et que ces souvenirs lui réchauffaient le cœur.

Puis vint le sujet Aberrations, alors qu’elle parlait de son boulot avec la CAA et de ce qui se passait en ville. Un sujet sensible, qui réveillait son côté angélique, que le Britannique réussit tout de même à dompter. Il ne voulait vraiment pas se disputer avec la brune à cause des créatures surnaturelles. Peut-être qu’elle le ressentit à travers leur lien, puisqu’elle changea de sujet. Contre ses propres attentes, le jeune père finit par lui parler de ce qui le tracassait, notamment la découverte de la mort de la mère de Kenneth. La fin de l’incertitude, la confirmation que son fils était venu pour rester. Ses doutes sur ses capacités en tant que père. Risa semblait le comprendre, ce qui était agréable et rassurant. Le trentenaire hocha lentement la tête. C’était exactement ça ; ce filet de sécurité qu’il avait avant était parti pour de bon, et c’était effrayant, dans le fond. Surtout qu’il n’avait jamais prévu d’avoir d’enfant. Il n’avait même pas un vague modèle, une figure paternelle à suivre. C’était comme s’aventurer dans le noir, sans se douter de ce qui l’attendrait. Mais, encore une fois, sa moitié d’âme sut trouver les mots pour le rassurer. Il aurait aimé ne pas en avoir besoin, mais la réalité était ce qu’elle était. Il pouvait être un ange très sûr de lui, mais en tant que père... c’était tout l’inverse.

Finalement, l’Anglais lui avoua qu’il était content d’être là avec elle. Car c’était vrai. A un moment donné, il fallait arrêter de se cacher. La réponse de Risa lui arracha un sourire amusé. Il aimait quand elle se faisait plus taquine.

« Presque, ouais... »

Dit-il, son regard azur plongé dans celui de la jeune femme, joueur. Presque joyeux et presque optimiste. Presque bisounours aussi, parfois. Parfois, cela l'horripilait, mais dans le fond, c'était agréable. Néanmoins, son sourire se rétrécit légèrement lorsqu’elle prononça l’expression ‘ange défectueux’. Une alarme invisible dans sa tête résonna, menaçant, angoissant. Joshua tenta de garder un air toujours aussi amusé et détendu, mais cette partie de lui qui ne voulait pas qu’il se rapproche de son opposée s’était réveillée, méfiante. Un soupir s’extirpa d’entre ses lèvres, avant qu’il ne boive une nouvelle gorgée de champagne pour essayer de noyer ces pensées. Pendant ce temps-là, Risa lui rappelait qu’il avait le droit de douter, de ne plus savoir où il en était... Le journaliste grimaça pendant deux secondes, son regard plus sombre. Regard qui se perdit dans le vague. Ouais, c’était ça qui était humain, comme elle disait. Et c’était ça, justement, qui le dérangeait. Cette faiblesse, cette vulnérabilité malvenue, dont il n’avait pas besoin et qu’il avait appris à haïr. Comment l’accepter volontairement et l’adopter ? C’était particulièrement difficile pour lui. Les yeux du Conseiller se posèrent à nouveau sur l’empathe quand elle évoqua le décès de Karen. Il la remercia d’un hochement de tête, ne voulant pas s’attarder sur le sujet. Ca l’avait bouleversé, plus qu’il ne l’aurait voulu, alors autant tourner la page. Et puis, quelque part, c’était un peu gênant de parler de son ex avec elle.

Une fois les canapés dégustés, il était temps de passer à l’entrée. Joshua adressa un petit sourire en coin à la brune, puis elle retourna à la cuisine pour aller chercher cela. Tout seul dans le jardin, Joshua poussa un long soupir. Ses sentiments contradictoires se menaient la vie dure au fond de lui, dans une bataille intérieure qui le déchirait. Il s’était montré plus froid vis-à-vis de Risa qu’il ne l’aurait voulu. C’était de sa faute en plus, si ces sujets délicats avaient été abordés. Merde, il s’était dit qu’il voulait juste profiter de cette soirée, avec le bon état d’esprit. Le journaliste remplit à nouveau son verre, qu’il vida d’une traite. Puis il se leva, se dirigeant vers la cuisine alors que la jeune femme ne s’y attendait probablement pas. Le cœur battant à tout rompre, Josh s’arrêta à quelques mètres de son opposé, ses prunelles figés sur elle, sur sa beauté. Puis, sans plus attendre, il mit fin à cette courte distance qui les séparait, glissa sa main sur sa joue et colla ses lèvres aux siennes. Il ne voulait pas réfléchir. Il ne voulait pas se poser de questions. Il voulait juste ressentir ce feu qui l’animait à chaque fois qu’il était proche d’elle.

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Cette soirée est plus que ce à quoi la jeune femme s'attendait. Ce bonheur de le savoir avec elle, pour quelques instants certes, mais tout de même. C'est tellement rare ces derniers temps que la criminologue est prête à tout pour le garder avec elle quelques minutes, voir heures de plus. Un peu comme un enfant qui aurait eu son cadeau de noël en avance. Mais Joshua n'est pas un cadeau... Enfin il ne l'était pas au départ. Elle se souvient avec nostalgie de leur première rencontre. L'animosité qu'elle ressentait à son égard, l'envie de lui en coller une à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Oh oui, à ce moment, l'empathe aurait donné n'importe quoi pour lui effacer ce sourire arrogant et surtout pour lui faire payer tous les crimes que les anges avaient commis dans leur passion du pouvoir et leur besoin d'en avoir toujours plus. Elle aurait adoré lui éclater la tête sur la table de l'endroit où ils avaient bu un café. Elle aurait adoré lui arracher le cœur à main nue. Ouais, bon, peut-être que tout ça est un peu extrême, mais à l'époque, sa haine contre les anges étaient encore bien vivaces. Avoir été vendu par ses 'parents'. Avoir passé plusieurs jour au ribcage entouré d'altération et d'aberration qui la regardait comme une monstruosité juste parce qu'elle pouvait entrer dans leur cœur ne lui avait réellement pas plu et la haine avait emporté tout sur son passage. À l'époque, la brune était encore brisé de devoir utiliser son don comme un chien limier, aujourd'hui... elle s'y fait autant qu'elle peut. Heureusement pour elle, s'est sentiments ont bien changé. D'une haine passionnée, elle est en venue à se rendre compte que sous la carapace, il existait autre chose qu'un type froid. Quand on grattait le vernis on retrouvait quelque chose de différent, un peu comme elle.

Sortant de ses pensées, elle se souvient alors de ce qu'il s'est passé quelques secondes auparavant. Elle se souvient de son sourire, de son rire doux et tranquille et de ses épaules tendues à l'extrême. Probablement a t-il oublié qu'elle n'est pas qu'une empathe et qu'on lui a appris a détecter les moindres changements de comportement. Peut-être que l'ange est doué pour cacher ce qu'il ressent, mais elle, elle a été entraîné pour le découvrir. Elle a remarqué, son corps tendu à l'extrême à la mention du terme 'ange défectueux'. Elle a ressenti son soupir comme un signe du retour de l'enfoiré. Risa n'a rien d'une fille stupide, elle sait parfaitement qu'il y a un fossé entre l'ange et Joshua. Elle sait aussi que si l'un ne va pas sans l'autre, alors il faut marcher sur des œufs, pourtant ce soir... La brune a pensé que tout se passerait bien, elle n'aurait jamais dû laisser sa langue dégoiser avec autant de familiarité ces platitudes à pleurer. Secouant la tête tranquillement, elle tente de se remettre dans le bain de la conversation, mais le mal est fait. L'humeur joyeuse de Josh a disparu en un seul mot et elle... honnêtement l'empathe ne sait plus quoi penser. Voilà longtemps qu'elle n'a fréquenté personne, comment faire pour être de nouveau soi même après si longtemps ? Alors au lieu de se poser trois milles questions qui n'auront de toute façon pas de réponse, elle fait ce qu'elle fait de mieux, elle fuit. S'est avec un sourire doux et joyeux qu'elle s'en va à la cuisine. Le cœur lourd pour sa perte, contente qu'il lui en ait parlé, mais totalement perdue quand à la suite des événements. Pourtant, la jeune femme ne se laisse pas démonté et elle prépare tranquillement les entrées.

Le calme de la cuisine lui permet de remettre ses pensées en place, de reprendre les rênes de ses émotions. Ces années de solitudes durant son enfance auront au moins eu une conséquence plutôt utile. Sans pouvoir s'empêcher de ressentir le monde autour d'elle, la criminologue peut parfaitement gérer ses propres sentiments. Un sourire sur le visage mis-triste, mi-contente, elle se demande bien si elle doit se réjouir d'avoir été enlevé, changé si souvent de nom qu'elle ne connaît même pas le véritable, et d'être devenu un être en total contrôle, s'enveloppant de glace pour survivre en quelque sorte. Perdue dans ses pensées, elle ne s'attend pas réellement à sentir son opposé arriver. La brune lève la tête, pose une question muette à laquelle elle n'aura pas de réponse. Il semble tendu, prêt à exploser et elle ne sait pas réellement comment gérer ce petit aparté silencieux, comme si le temps venait de se figer. Elle reste là, quelques secondes, quelques minutes, elle ne saurait le dire. Mais Josh ne met pas longtemps à se rapprocher et lorsque leurs lèvres entrent en contact, la criminologue en oublie jusqu'à son nom. Les sensations explosent, dans son cœur, dans son corps. Elle se laisse porter par la fougue de son compagnon, répond à son baiser sans se poser de question, s'accroche à sa chemise qu'elle froisse mais s'en fiche. Elle en veut plus, pourtant, une alarme vient planer dans son subconscient, la faisant redescendre sur terre, changeant la passion débridée en passion tenue en laisse. Elle se recule un peu, reprend son souffle. « Josh... »

C'est la seule chose qui sort de ses lèvres alors qu'elle ne sait pas vraiment pas pour commencer. Les questions se bousculent dans sa tête, toute sur le thème de la trahison, de l'envie, du désir, de la passion. Son esprit lui signale qu'elle s'est déjà laissé aller avec quelqu'un et que ça n'a pas fonctionné. Et si lui aussi était de la même trempe. Après tout, c'est un ange. Son cœur quand à lui balaye les doutes de la raisons, il l'oblige à voir la réalité en face. Peu importe qu'il puisse la blessé, parfois il faut en prendre le risque. Alors que tout se bouscule dans sa tête, dans son cœur, dans son âme, la jeune femme plonge dans le bleu profond des yeux de son opposé et prend sa décision, peu importe qu'elle finisse en miette, elle se relèvera. Elle l'a déjà fait, elle le refera encore. Aujourd'hui, maintenant, tout de suite, elle a besoin de lui. Elle a besoin de son feu sur sa glace, elle a besoin de le sentir, sa peau sur la sienne, son odeur, sa douceur, sa passion. Elle veut juste tout ce que les autres ont et qu'elle n'a jamais eu. Elle veut Joshua. C'est tout. Alors sans autre parole, elle reprend là où elle les as arrêté. Passant un bras autour de sa taille, elle le rapproche d'elle et se met sur la pointe des pieds pour reprendre possession de ses lèvres et laisser les diverses questions en attentes. Elle veut juste profiter de lui, pour une fois. Même si ce n'est qu'une fois, elle veut pouvoir dire qu'elle ne regrette rien.

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Un tête à tête pour toi et moi

Risa & Joshua

Cela avait été plus fort que lui. Pour une fois, Joshua s’était laissé emporter par sa véritable envie, ignorant son instinct, qui lui hurlait qu’il commettait une grosse erreur. Peut-être que c’était bien le cas, dans le fond. Bah, et alors ? S’il y avait une chose dont il était sûr, c’était qu’en ce moment il avait envie d’elle, de son corps, de son cœur. Il avait envie de se sentir vivant et d’aimer – ou quelque chose y ressemblant. Et si elle le repoussait... eh bien, il s’y ferait pour de bon et chasserait ces idées de son esprit une bonne fois pour toutes, coûte que coûte. Ce qui restait tout de même plus facile à dire qu’à faire, évidemment. La preuve, lorsque le baiser se coupa et que la brune prononça son nom, l’ange déglutit difficilement, ses yeux rivés dans ceux de son opposée. Vulnérable, pour une fois, affichant dans ses prunelles la peur de se faire rejeter. Mais heureusement, cela ne dura pas très longtemps.

Contre toute attente, Risa reprit là où ils s’étaient arrêtés quelques secondes auparavant. Bon Dieu, il avait la sensation que son cœur allait exploser, de satisfaction et de bonheur. Leur lien se déployait totalement, il n’y avait plus aucune barrière, surtout de sa part. Il voulait ressentir. Tout. Sans aucune limite. Le baiser s’approfondit, tandis que sa main se glissait doucement sur le dos de la jeune femme, l’attirant davantage contre lui. C’était comme si un fort courant l’emportait, sans qu’il n’y puisse rien. C’était inutile de se débattre, désormais ; il fallait juste se laisser aller et voir où est-ce que cela les mènerait.

La main de l’ange se faufila doucement sous le haut de son opposée, caressant doucement sa peau. Il sentit sa propre peau être traversée par un frisson inouï, enivrant. Ses orbes croisèrent à nouveau celles de Risa, étudiant sa réaction, alors qu’il voulait s’assurer qu’elle était bel et bien partante. Un petit sourire s’installa sur les lèvres du Peterson alors que sa bouche venait de quitter celle de la brune. Alors qu’il commençait à déboutonner sa chemise, un autre souvenir de la première fois où il était venu chez elle, le jour où ils s’étaient rencontrés, lui revint en tête. Après tout ce temps, il s’en souvenait comme si cela s’était passé hier. Attrapant doucement la main de la criminologue, il la posa contre son torse, plus précisément là où son palpitant battait la chamade.

« Le jour où tu m’as emmené ici pour nettoyer ma chemise... Je me souviens de cette sensation... Quand tu as posé ta main sur ma peau... Quand j’ai senti ton souffle chaud, juste là... »

Dit-il en levant légèrement la tête, touchant sa mâchoire. Joshua se mordilla la lèvre, taquin.

« Au diable la prudence. Soyons fous pour une fois. »

Dit-il d’une voix rauque, chaude. L’attirant contre lui, la soulevant dans un élan d’enthousiasme, l’Anglais l’embrassa encore à nouveau, encore plus passionnément. Il n’y avait plus de retour en arrière possible. Il serait prêt à se jeter d’un précipice pour elle s’il le fallait.

***

Il avait la sensation de planer. Un peu comme s’il s’était shooté avec un truc vraiment puissant. Haletant, l’ange passa une main sur son front humide, puis dans ses cheveux. Il n’en revenait pas. C’était réel, il ne rêvait pas. Il était vraiment là, son corps nu collé contre celui de son opposée. Et il n’avait pas envie de s’en éloigner. Il se sentait tellement bien là, avec elle, leur âme vibrant à l’unisson. Il se sentait léger, apaisé, plus que jamais. Oh, quelque part, la petite voix emmerdeuse dans son esprit lui rappelait qu’il venait probablement de faire une grosse connerie en couchant avec son opposé, mais il refusait de l’écouter en ce moment. Car il se sentait tellement vivant. Complet. Et ça n’avait pas de prix. Le jeune père regarda Risa, alors que sa main caressait la joue de la jeune femme avec douceur.

« Comme quoi, le Champomy t’est vraiment monté à la tête, hein ! Je t’avais prévenue, pourtant. »

Dit-il, avant de pousser un rire amusé, ses yeux bleus rivés dans ceux bruns de Risa. Son regard se fit plus sérieux. Il se sentait bien, il était heureux, mais il n’y était pas habitué. Dans pas très longtemps, il commencerait à se poser des questions, à se demander qu’est-ce qui changerait dans leur relation désormais. Surtout que... Bah, disons qu’il n’avait pas vraiment prévu de franchir le grand pas ce soir. Ou peut-être que si, inconsciemment ? Quoi qu’il en fût, il était probable que cela change quelque chose, non ? Elle aurait peut-être des attentes vis-à-vis de lui ? Serait-il seulement capable de ne pas la blesser, de ne pas la manipuler ? Il restait un ange, après tout... Et il en avait conscience, surtout en ce moment, où son humanité était exacerbée, une fois n’est pas coutume.

« Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Je voudrais tellement être sûr de pouvoir te donner ce dont tu as besoin. De pouvoir te rendre heureuse. D’être toujours là pour toi... Je voudrais être sûr de ne pas te faire de fausses promesses. » Le Conseiller détourna son regard, fixant le plafond pendant quelques secondes. « Mais j’suis un ange. J’suis un ange, et j’ai peur de te briser le cœur, parce que c’est ce que je fais. »

Un soupir franchit les lèvres du Britannique.

« Cela dit... j’suis vraiment heureux d’être là avec toi. Je ne voudrais être nulle part ailleurs en ce moment. Ni avec personne d’autre. Cela faisait longemps que je n’avais pas ressenti... » Nouveau soupir. Il avait du mal à s’exprimer avec des mots. C’était beaucoup trop complexe pour l’expliquer avec de simples mots. « Eh merde, si ça se trouve, j’suis vraiment un ange défectueux, bon sang ! »

Dit-il en rigolant. Eh oui, carrément, il blaguait sur un sujet qui, pourtant, était très sérieux pour lui. C’est grave, docteur ? Peut-être s’était-il réellement jeté d’en haut d’une falaise sans le savoir... Mais il s’en fichait totalement, du moment qu’elle était là à ses côtés, cette femme qui lui donnait des ailes.

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Qu'est-ce qu'ils faisaient ? La brune ne saurait réellement le dire, ou plutôt si. Pour une fois, ils vivaient ! Au lieu de se poser toujours des tonnes de questions, ils laissaient tout tomber et ils vivaient enfin. C'est quelque chose de nouveau que Risa n'a encore jamais expérimenter. Vivre dans l'instant, se laisser porter par la vague, elle ne connaît pas réellement. La criminologue est sans cesse dans le cœur des gens, elle les analyse sans s'en rendre compte, elle les classe dans sa tête, et aujourd'hui ? Aujourd'hui elle cesse de réfléchir, son don ne marche pas réellement sur son opposé alors il n'y a pas de calcul, pas de classement, juste un cœur qui bat la chamade sous un baiser plus qu'intense. Quand il est arrivé dans la cuisine, elle l'a à peine senti arrivé et lorsque son regard s'est posé dans le sien, elle y a vu quelque chose qui lui a fait tourner la tête. Le pire c'est lorsque ses lèvres sont entrées en contact avec les siennes. Le monde a subitement cessé de tourner, il n'y avait plus rien d'autre que ça, cette sensation, ce besoin. Les questions sont rapidement arrivées, toutes plus nombreuses les unes que les autres, martelant son cœur encore fragile des événements du passé dont elle n'arrive pas réellement à se défaire, mais pourtant, même la prudence la plus élémentaire n'aurait pas pu la faire reculer. Depuis combien de temps l'altération a envie de cela ? Trop longtemps. Depuis qu'ils ont établis leur lien très probablement, cette attirance commune, ce besoin d'être ensemble. Avec sa tête de premier de la classe et son côté "moi les sentiments ne me touche pas je suis un ange", la brune a eu envie de faire tomber les masques et aujourd'hui, elle ne se pose plus réellement de question.

Elle se laisse aller dans les sensations. Qui aurait cru qu'elle aimerait tant embrasser un ange sérieusement ? Qu'elle voudrait bien plus que ce baiser aussi brûlant soit-il ? Qu'elle voudrait pour une fois laisser tomber la prudence et se laisser aller dans les bras de cet homme qu'elle aime. Parce que c'est ça le fond du problème, une altération amoureuse d'un ange... alors que le second baiser passionné prend fin, que les fantômes des caresses de Josh sont encore sur sa peau, elle plonge de nouveau son regard dans celui de son opposé et sourit doucement à ses caresses. Sa main sur son torse. « Si tu savais à ce moment-là à quel point j'avais envie de continuer à te toucher, je crois bien qu'on aurait jamais attendu aussi longtemps... » Avant de passer à la suite. Parce que c'est ce qu'elle veut maintenant, c'est ce qu'elle désire plus que tout, oublier la prudence, oublier le passé, ne penser qu'à l'instant, à lui, à la sensation de sa main sur sa peau, de ses lèvres sur les siennes. À s'enivrer de sa présence, de sa chaleur, de sa douceur. Laisser le lien les emporter, laisser tout le reste en suspens et profiter. C'est tout ce que veut l'empathe à ce moment-là, c'est tout ce qu'elle désire au plus profond de son cœur, alors quand Joshua reprend la parole et l'attire vers lui, elle le laisse faire, se presse contre lui, commence à le déshabiller et oublier toute la prudence qui l'avait retenu depuis le départ.

***

La jeune femme regarde droit devant elle, le souffle encore un peu court, le corps alanguit et le cœur bien plus léger que toutes ces journées où elles s'étaient posé toutes ces questions. Elle est heureuse, là, à côté de son opposé et ne pense à rien d'autre qu'à rester proche de lui. Le sentir si proche... c'est une sensation tellement agréable que la brune ne veut pas qu'elle s'arrête. En profiter un maximum, avant que la bulle n'explose, avant qu'il ne faille retourner à une normalité dérangeante. Elle s'enivre de sa main qui caresse sa joue, recherche son contact à chaque instant pour être certaine qu'il ne s'agisse pas d'un rêve. On pourra lui dire tout et n'importe quoi, cette sensation est plus merveilleuse qu'elle ne l'avait imaginé. « Eh c'est pas moi qui ai commencé d'abord ! » Elle sourit cependant l'altération, heureuse. « Je n'aurais peut-être pas dû te laisser cette petite bouteille de champagne, les bulles t'ont totalement éclaté ! » Elle souris doucement, rit aussi et finit par reprendre. « Mais j'aime bien aussi l'idée que tu t'emballes. » La brune lève un sourcil suggestif. Elle finit par se taire et ne faire que regarder l'homme en face d'elle. Être lié à lui était un calvaire au départ, aujourd'hui s'en est presque une bénédiction. La criminologue le laisse reprendre la parole et écoute tranquillement. Elle sait où il veut en venir, elle se pose aussi des questions. Veut-elle d'une promesse ? D'un engagement plus prononcé ? De quelque chose de certains, d'acquis ? Risa est consciente que le statut d'Ange de Joshua ne sera pas quelque chose de simple à gérer.

C'est aussi pour cela qu'elle ne voulait pas lui céder, qu'elle voulait s'éloigner. La brune savait parfaitement que s'attacher à lui était une idée à la con et pourtant... Aujourd'hui elle ne voudrait pas qu'il en soit autrement. Elle aime cette tête de mule, veut passer du temps avec lui, veut pouvoir sentir son corps contre le sien comme ça. La jeune femme le sait. Aussi, elle comprend ses paroles. « Tu sais quoi, je ne te demandes pas de promesse, pas plus qu'un engagement particulier. Évitons pour l'instant ce genre d'idée, ce sera mieux pour l'un comme pour l'autre. » Elle sait parfaitement qu'il la comprend. « Bristol n'est plus tout à fait elle-même ces derniers temps et les choses peuvent rapidement changé. Essayons juste de profiter sans nous poser de question tu ne crois pas ? » Elle sourit doucement et reprend. « Il y aura toujours des moments de doutes, des moments où on se blessera, d'autres où on regrettera c'est ça de vivre. » Elle s'approche et dépose un doux baiser sur ses lèvres. « Et tu n'es pas défectueux. Tu le sais aussi bien que moi. Tu es un nouveau style d'ange, un ange progressiste ! » La brune plonge son regard dans celui de son opposé. « Et j'aime l'ange que tu es. » Un sourire s'installe sur ses lèvres. Ouais, elle aime un ange, et alors ?

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Un tête à tête pour toi et moi

Risa & Joshua

Ce n’était pas un rêve. Il avait encore du mal à y croire, mais il s’agissait bel et bien de la réalité. Il avait la sensation de planer, physiquement et psychologiquement, alors qu’il était couché aux côtés de son opposée, sa peau touchant la sienne dans de suaves caresses. Il avait imaginé ces moments avec Risa, mais la réalité avait été encore plus intense. C’était comme si quelqu’un avait enfoui sa main dans son torse et qu’on avait secoué son cœur dans tous les sens. Il n’en avait pas l’habitude, vraiment pas. Il était un ange, ses sentiments étaient toujours étouffés par de lourdes et épaisses couches de froideur. Alors certes, leur lien avait déjà réussi à briser quelques barrières et à le toucher d’une façon différente de l’habituel, mais là... Là, c’était encore un cran au-dessus. Ou... en-dessous, vu qu’on parle de percer ces couches d’angélisme. Joshua se sentait revivre, en tout cas. Et il ne savait pas vraiment comment réagir. Autant blaguer, respirer, parler un peu. Etudier Risa et ses réactions. Ou les ressentir en écho, plutôt. L’avantage du lien d’opposés. Un sourire se dessina sur les lèvres du journaliste suite à sa réponse. Pas tort, ce n’était pas elle qui avait commencé... Ou peut-être que si, en l’invitant ici, chez elle, loin de tous les regards indiscrets ? Mais bon, en réalité, il s’en foutait un peu. Le fait est qu’il étaient là tous les deux en ce moment. Et qu’il ne regrettait pas d’avoir franchi le pas. Ou pas encore en tout cas.

« C’est toi qui m’as totalement éclaté, Risa Stroke... »

Dit-il en riant, ses yeux azurs rivés dans ceux bruns de la jeune femme. Il sourit encore, lorsqu’elle lui dit aimer l’idée qu’il s’emballe. Bon Dieu, lui aussi, et c’était ça le pire. Il avait l’impression que tout échappait à son contrôle, qu’elle le déboussolait complètement, lui et sa boussole angélique. Risa était entrée dans sa vie et avait bousculé toutes ses certitudes, et c’était aussi fascinant qu’effrayant. Mais c’était intense, indéniable et incroyablement intense. Il se sentait plus vivant que jamais. Plus humain que jamais. Et par conséquent, vulnérable. C’était plus qu’une simple partie de jambes en l’air. Il y avait quelque chose en plus. Quelque chose de plus grand, et ça... Ca le terrorisait, dans le fond. Même s’il se sentait bien et s’il n’avait nullement envie de s’éloigner du corps chaud et de la présence apaisante de Risa, il se posait tellement de questions... Qu’est-ce que tout cela représentait pour lui, pour elle ? Qu’est-ce qu’elle attendait de lui ? Serait-il seulement capable d’être à la hauteur et de ne pas lui briser le cœur. Il savait que ce dernier avait déjà été malmené par le passé, et il ne voulait pas lui imposer une souffrance inutile. Elle était sa moitié d’âme, et il ne fallait pas rigoler avec ça. Il était peut-être froid et manipulateur, mais avec Risa... Tout changeait, absolument tout.

Son regard plongé dans le sien, le trentenaire l’écouta parler à son tour. Ses paroles étaient rassurantes et allaient dans le même sens de ce qu’il préférait faire, ou ne pas faire. Pas de fausses promesses, pas d’engagement particulier. Juste essayer de profiter, sans trop se poser de questions. Vivre le moment présent. Le jeune père hocha la tête, tout à fait d’accord. Sa main se glissa sur l’épaule de la belle brune, alors qu’il se rapprochait d’elle encore un peu plus, sans jamais la quitter du regard. Il aimer l’entendre parler, la criminologue, quand elle parlait avec autant d’assurance. Pour une fois, c’était lui qui avait besoin d’être rassuré, et elle y arrivait à merveille. La vie était effectivement faite de moments de doutes, de moments douloureux, d’erreurs... Tout n’était pas rose. Mais tout n’avait pas à être gris non plus. Et c’était cette idée qui lui plaisait particulièrement en cet instant. Josh ferma un instant les yeux lorsque son opposée l’embrassa et qu’elle lui dit qu’il n’était pas défectueux. Qu’il était plutôt un nouveau style d’ange, un ange... progressiste. Et qu’elle aimait l’ange qu’il était. Son regard plongé dans celui de la jeune femme, l’homme sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Il l’aimait si fort en cet instant qu’il ne pourrait jamais l’exprimer à travers des mots.

« Un ange progressiste, hein ? »

Sa main se glissa dans la nuque de Risa, à la fois douce et puissante. C’était exactement ainsi qu’il se sentait en ce moment ; doux et puissant à la fois. Vulnérable et invincible. Ange et humain.

« J’aime le concept. J’aime beaucoup, en réalité... J’suis ton ange progressiste. »

Dit-il en susurrant, avant de l’embrasser à nouveau, longuement, passionnément.

« Tu vas me rendre fou, Stroke... Un ange fou, oui. »

Un petit rire franchit ses lèvres. Il ne demandait plus rien, elle était le parfait cadeau de Noël, le cadeau qu’il n’aurait jamais osé demander. Alors que ses mains se baladaient doucement sur son corps, le Britannique l’embrassa dans le cou, avant de la regarder à nouveau. Il ne se cachait plus du tout. Il était juste lui-même, vivant, heureux. Il ne se posait plus de questions, du moins pour le moment, et probablement pour le reste de la soirée. Il se sentait bien, complet. Ses doigts s’en allèrent caresser la joue de la brune.

« En ce moment, j’suis un ange affamé aussi... Et si on allait dîner ? On est directement passés... de l’entrée au dessert, bon Dieu ! »

Un rire amusé et détendu s’échappa de la bouche de l’ange, accompagné d’un regard complice. A la base, c’était pour ça qu’il était venu, pas vrai ? Même s’il n’allait pas se plaindre d’avoir passé de tels moments avec Risa. Non, jamais il ne pourrait le faire.

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RP TERMINÉ **

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