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Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua

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MessageSujet: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyDim 28 Oct - 18:32

Le deuil. On m’a dit qu’il était plus facile à aborder la seconde fois… pour moi, ce n’est pas le cas. J’ai vu la moitié de mon clan mourir sous mes yeux dont mes parents mais cette fois, je crois que ma réaction est bien pire que celle que j’ai eu auparavant. Peut-être parce qu’à l’époque j’étais en état de choc et qu’après les évènements se sont enchaînés… Peut-être parce que là je ne m’attendais pas du tout à ça. Peut-être parce que j’ai trop d’espoir en moi pour réaliser à quel point le monde est nécrosé de l’intérieur ? Quelle que soit la raison, je sombre chaque jour un peu plus. Mon cœur est pétri de douleur, mes yeux gonflés par les larmes qui s’échappent toutes seules alors que le sommeil s’envole au cœur de la nuit et mes mains tremblent quoi que je fasse. Mais face à Poppy ou encore Joshua et mes clients, ma tristesse passe pour de la fatigue suite à ma grossesse et cela me convient parfaitement. Au fond, je n’arrive même pas à me résoudre à l’évidence. Je n’ai pas pu voir le corps de Blérim et j’ai toujours ce fol espoir de le voir débarquer, un beau matin, me prendre dans ses bras et me murmurer à nouveau à l’oreille qu’il m’aime. Seuls mes rêves trahissent cet espoir vain.

Je soupire. Me lever ce matin est une épreuve. La grossesse en soi est très fatigante déjà mais gérer un décès sans en parler à personne de mes proches et le travail devient assez compliqué surtout avec le manque de sommeil accumulé. Malgré tout, je pose le pied par terre. Mon regard se pose alors sur une photo de Blérim, Risa et moi. Je retiens des larmes en me disant que cela fait un moment que je n’ai pas vu ma meilleure amie. Je ne l’ai même pas prévenu de la nouvelle. Je n’arrive pas à m’y résoudre, tout simplement. Comme si en parler allait rendre la chose réelle.

Je soupire, me redresse, me dirige vers la salle de bain. Les nausées m’ont enfin laissé tranquilles mais désormais mon ventre s’arrondit doucement. Il faudrait que j’aille acheter des vêtements de grossesse, que je prenne le temps… Je soupire à nouveau. Je me lave, m’habille et commence les préparatifs pour la fête d’anniversaire surprise de Kenneth. Je me suis dit qu’une petite fête à la campagne pourrait changer le petit et de mon côté cela me change également les idées. Il va avoir trois ans ! J’espère d’ailleurs que ce que je lui ai acheté lui plaira vraiment. En attendant, je prépare son repas préféré et j’ai décoré la maison et le jardin. Je dois encore cacher les indices pour la chasse au trésor. Et il pourra également voir les chevaux qui sont dans l’enclos. Au final, tout est très simple mais mettre à l’honneur ce petit que je garde désormais depuis quelques mois me fait chaud au cœur. C’est comme une petite lueur que j’essaye d’entretenir pour ne pas complètement sombrer.

A plusieurs reprises, durant mes préparatifs, mon regard se perd dans le vide, mon esprit visualise un tableau complètement noir, comme si mon existence cessait durant quelques secondes. Je suis épuisée, si je veux être honnête avec moi-même, je n’en peux plus. Je n’ai pas de mot pour exprimer mon état entre le déni et la tristesse inconditionnelle. Je suis las et j’ai envie de tout abandonner. Mais je lui ai promis d’être forte pour notre fille. Notre fille… notre fille qui ne connaîtra jamais son père. Sauf si comme je crois il n’est pas mort…

Je secoue une ultime fois la tête pour me recentrer et me rend compte que j’ai fini les préparatifs pile au moment où la sonnette de la porte retentie dans la maison… Tiens ? Ils sont en avance ! ?
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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyDim 28 Oct - 21:09

Le froid s'insinuait dans mon corps aussi sûrement que le reste de mon existence s'écroulait lentement, comme un château de carte qui après un coup de vent finirait soufflé. Je ne pensais pas que mon existence se résumait à une structure si fragile. Je me suis toujours considéré comme quelqu'un de fort. J'ai grandi dans l'adversité, avec un frère changeant mais aimant et des parents qui ne savaient même pas comment faire un câlin correctement. Je suis passée au dessus, j'ai changé les choses. La petite fille s'est réveillé et a remarqué qu'elle n'aurait jamais l'attention qu'elle aurait dû avoir. Je suis passée outre, j'ai grandi au delà de leur mépris, j'ai grandi au delà de leur secret. Je me suis forgée dans les larmes et la sueur, cherchant toujours non pas à faire plaisir mes parents, mais surtout à rattraper mon frère, à devenir un roc, comme lui l'était. Je ne pensais pas qu'en faisant des recherches sur les miens, tout serait balayé. Je n'étais rien d'autre qu'une ombre au tableau d'un couple qui n'avait rien demandé. Rien d'autre qu'une épine gênante dans leur pied et voilà que maintenant que les papiers sont passés sous mes yeux, je me retrouve prostrée comme une idiote. Cela n'aurait pas dû m'affecter autant au fond, je n'ai jamais réellement cherché l'approbation de qui que ce soit. Le souci dans l'histoire, c'est surtout que je ne sais pas qui je suis ? Suis-je Arisa River ? Ou alors Amélia Coleman ? Ou alors quelqu'un d'autre ? Tellement de nom sur ces papiers, tellement de faux et de sous-entendus, tellement de secret que je me dis que je n'aurais pas dû chercher.

Et pourtant, si je veux retrouver mon frère, je devais bien chercher non ? Attendre qu'il revienne de lui-même n'était plus suffisant. J'avais besoin de savoir où il est, ce qu'il fait et comment le contacter, sauf que ce que j'ai trouvé n'avait strictement rien à avoir avec mon frère et alors que les papiers s'étalent encore devant moi, je n'arrive pas à y croire sincèrement. Comment faire confiance à qui que ce soit dans ce monde ? On vous adule, on vous rejette, on vous vend et ensuite on s'enfuit comme si de rien était. On cherche absolument à vous cacher, on vous offre quelque chose d'incroyable mais qui ne doit pas être révélé et maintenant, maintenant... on veut vous coller une puce, comme un animal pour suivre vos moindres mouvement. Quand est-ce que cela cessera ? Quand pourront-nous retrouver une certaine liberté ? Quand les choses s'arrangeront ? J'en ai assez d'attendre et de me dire que ça ne peut pas être pire chaque jour que dieux fait, bien au contraire, les choses empires à chaque fois qu'un connard décide qu'il serait bien de faire ça où ceci ? Nous ne sommes plus que des bêtes, bonne pour l’abattoir quand ces putains de purificateurs le décideront et ensuite ? Je secoue la tête de mécontentement. Cela fait combien de temps hein ? Une semaine ? Deux ? Le boulot m'a même renvoyé chez moi en me signifiant clairement que j'étais totalement inutile et que j'avais besoin de vacances. Et je suis là, dans cette maison pleine de souvenirs d'un frère qui n'est peut-être pas mon frère, à regarder des papiers qui démontrent clairement que ceux censé être mes parents n'étaient rien d'autre que de étrangers.

Comment une telle chose peut-elle arrivé ? Comment peut-on cacher à quelqu'un pendant tant d'année des choses aussi fondamentales ? Je me pose tellement la question que je n'en dors plus. Les soucis s'accumulent, les uns après les autres. Le monde s'écroule autour de moi, et je me retrouve entre choisir un précipice ou alors une descente aux enfers. Lequel est le mieux ? Je me lève alors que mes forces ne sont pas loin de me lâcher. Je n'ai rien mangé de consistant depuis des jours. Un morceau de pain parfois, quand la faim est venu, mais ces derniers jours, elle s'est fait la malle autant que mon besoin de dormir. À part boire de l'eau pour m'hydrater, je ne fais rien d'autre. Mes tempes sont saturés par un mal de crâne constant, un besoin lancinant de les soulager par le sommeil. Sauf que le sommeil se refuse. Je reste allongé jour et nuit dans un lit froid. J'aurais aimé me tourner vers Josh, mais même ça, ce n'est pas possible. Je sais parfaitement qu'il n'y a que ce lien entre nous, rien de plus. Il nous oblige à nous voir, mais je doute fortement qu'il s'intéresse réellement à ma détresse émotionnelle. Au fond, je ne peux même pas lui en vouloir. Qui se soucierait de quelqu'un qu'il n'apprécie même pas ? J'ai oublié le monde, j'ai tenté de me faire oublier. Mon patron m'a signifié plusieurs fois que même si j'étais en congé, je devais quand même prendre ses appels. La belle affaire et c'est là, que je me suis souvenue.

Alors que mon monde s'écroule, je sais qu'elle m'écoutera. Si ça se trouve, elle m'aidera. Alors je me suis servie de mes dernières forces pour me traîner jusqu'à chez ma meilleure amie, la seule, l'unique. Mes cheveux attaché en une queue de cheval serré sont terne et sans éclat. Mon visage blafard et mes yeux rouges ne doivent pas aider en ma faveur. À peine arrivé, je gémis de douleur alors que la chape de tristesse de la maison se love dans mon cœur, ajoutant un peu plus à ma détresse. Que s'est-il passé ? Qu'est-il arrivé à mon amie ? Pourtant, quand elle ouvre la porte, je n'arrive même pas à lui demandé. Je me contente d'abaisser la capuche de mon sweat et je la regarde. L'éclat rieur de mes yeux a disparu, il n'y a plus rien dont mon âme voudrait se réjouir. J'ai juste besoin de repos. « S'il te plaît. J'ai besoin de dormir. Je t'en prie, tu peux m'aider ? » Un cri du cœur pour une âme esseulé aux portes d'un monde étrange qui ne lui laisse aucun répit. Une larme solitaire coule le long de ma joue, dernière rescapé de ma pauvre hydratation. Une larme solitaire qui contient toute la détresse de cet instant. Mon monde explosé et le sien. Je rentre dans la maison, m'écroule sur le canapé, je n'y arrive plus. J'ai besoin qu'on me dise que tout ira bien, même s'il s'agit d'un mensonge, après tout, ces derniers temps, je ne vis que de mensonge, alors pourquoi ne pas continuer un peu plus longtemps ?


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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyMar 30 Oct - 8:41

Reprenons les choses une à une : guirlandes et bougies c’est fait, table c’est fait, chasse au trésor prête, boissons au réfrigérateur, gâteau dans la cuisine en attente de dégustation et cadeaux prêts. Tout ce qui devait être fait ce matin est désormais fini, et en avance. C’est avec un grand soulagement que je me dirige donc vers le canapé pour une petite pause avant le brouhaha surement incessant d’un enfant tout excité par sa surprise d’anniversaire. Et à l’instant même où le bout de mes fesses effleure le canapé, c’est la sonnette qui retentie. Je regarde instinctivement l’heure, mais ils devraient arriver d’ici quarante-cinq minutes. C’est donc avec méfiance que je me dirige vers la porte quand tout à coup e reconnais l’odeur de Risa. QUOI ? Je reconnais les odeurs maintenant ? Foutue grossesse ! D’ailleurs je ne peux plus la cacher désormais, surtout que je porte un haut moulant.  J’entends déjà le petit Kenneth surpris me dire « Mais Cassy t’as grossi du bidon ? » Je souris à cette image. Tiens cela fait un très long moment que je n’ai pas souri et cela me tire sur les joues.

Bref, je tourne la poignée et j’ouvre la porte sur une pure vision d’horreur… Ma meilleure amie, sur le pas de la porte et aussi maigre et blanche qu’un fantôme. Des cernes de trois kilomètres de long souligne son regard clairement rougit parles larmes.

« Oh mon Dieu ! Risa ! Que t’est-il arrivé ? » Pour le coup je crois que son état est pire que le mien, que mon deuil… Que lui est-il arrivé ? Je la prends par les épaules et l’accompagne jusqu’au canapé. Elle en a beaucoup plus besoin que moi.  Elle s’écroule d’ailleurs littéralement dessus au moment où je percute que mon état ne va pas arranger le sien ! Comment faire ? Je ferme les yeux et visualise Blérim, la dernière fois que nous nous sommes vus, la joie qui a emplit mon cœur. Je pense fort à notre fille également. J’essaye d’illuminer un peu mes émotions qu’elles se répercutent en Risa. La méditation m’a appris à contrôler ce que je ressens et en cet instant, cela m’est plus qu’utile.

Je passe un coussin sous la tête de ma meilleure amie et je récupère le plaid que j’utilise tout le temps pour la recouvrir. «  Je vais aller te faire une tisane puissante, mais en attendant il faut que tu boives un peu d’eau Risa… »  sa peau est complètement sèche et déshydratée. Je me fais un sang d’encre pour elle mais j’essaye de le camoufler du mieux que je peux pour la soulager. Heureusement dans peu de temps l’innocence de Kenneth inondera la pièce et pourra la soulager mieux que ma présence.  Pour lors, je vais faire du mieux que je peux. Pour cela, je m’active dans la cuisine, fais chauffer de l’eau et ajoute des plantes pour la détendre et la réhydrater et l’aider à dormir d’un sommeil sans rêves. J’en bois quelques fois en ce moment, lorsque mes rêves me ramènent dans une réalité que je réfute depuis le début.

« Tiens mon amie. Bois ça… » Je pose le mug sur la petite table basse et lui soulève la tête pour me glisser sous elle et reposer sa tête sur mes genoux. Je récupère la tasse et l’aide à boire. Quand c’est fait, je la laisse se détendre tout en lui caressant les cheveux. « Je suis là, ne t’inquiète pas.  Essaye de te reposer, nous discuterons après d’accord ? »

Puis je crois que sans dormir e me suis évadée dans mes pensée pendant un long moment. Nos vies sont brisées depuis un long moment et j’ai comme l’impression qu’une puissance céleste continue de nous enfoncer au point tel qu’on se jette dans un précipice dont on ne voit aucune issue. Où tout cela va-t-il nous mener ?
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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyMer 31 Oct - 21:42

Je suis engourdit, mon corps, mon cœur, mon âme. Le monde n'est qu'une sombre fumée dans laquelle je cherche encore la sortie. Je ne m'étais jamais autant perdue de ma vie. Même le fait de découvrir mon opposé ne m'avait pas fait flanché à ce point-là, pourtant aujourd'hui, j'ai beau chercher le chemin vers la lumière, il ne fait que se dérober devant mes yeux, apportant jour après jour plus d'ombre aux tableaux. Si encore je pouvais avoir des réponses à mes questions, mais même ça, je ne l'ai pas. Ils sont partis, emportant avec eux la vérité et les faux semblant. Emportant avec eux un salut qui m'aurait été salutaire. Emportant avec eux une partie de l'histoire qui est mienne et que je ne retrouverais jamais à ce rythme là. Pourquoi ? Pourquoi m'avoir mentit toutes ces années ? Pourquoi avoir choisi cette voix plutôt qu'une autre ? Je n'y comprends rien, honnêtement et je me perds tellement dans les abysses de l'oublie que j'en oublie de vivre. Pourtant, j'arrive tout de même à me traîner jusque chez Cassy. Comment ? Honnêtement, je n'en sais strictement rien. Je sais juste que ces derniers temps, je l'ai tellement négligé alors qu'elle ne doit pas être dans un état favorable. Après tout, elle est enceinte d'un loup enfermé au Ribcage... Pourquoi nos vies sont aussi pourries ? On ne pourrait pas avoir un minimum de chance pour une fois ? Bien évidemment que non, ce ne serait pas très drôle au fond.

Le destin est une sous-merde qui prend son pied à nous en mettre plein la gueule ma parole. Je finis par traîner ma carcasse jusque chez ma meilleure amie. La chape de plomb de sa tristesse me pèse d'un seul coup sur le cœur, s'agrippant à mon incompréhension, ma colère et ma détresse. Je déteste être empathe en ce moment. Je déteste le monde. Je hais tout particulièrement les anges et leur besoin d'être au pouvoir. Je hais ce foutue gouvernement qui nous prend pour des clébards juste bon à suivre ses ordres. J'aimerais tellement foutre le feu à Bristol... Pourtant quand elle ouvre la porte, c'est la détresse qui s'échappe de mes lèvres. La détresse d'une personne qui a souvent encaissé et qui n'y arrive plus. Je dois avoir une tête pire que ce que je pensais, parce que Cassy est totalement horrifié à ma vue. Je sais bien que je fais peur, je suis bien loin de la jeune femme rayonnante de froideur que je suis d'habitude. Aujourd'hui, je ne suis qu'une loque sur le point de s'écrouler. Je n'ai même pas la force de lui répondre quand elle me demande ce qui m'est arrivée. Je lui dirais bien que j'ai l'impression qu'une montagne s'est écroulé dans ma vie, qu'elle dévasté tout ce qui se trouvait sur son passage et n'a laissé que des ruines sur lesquelles je ne peux même pas me reconstruire. Je pourrais lui dire que j'ai un opposé qui ne veut pas réellement de ma présence dans sa vie parce que je représente une faiblesse. Je pourrais lui dire que je crois bien avoir de forts sentiments pour ce foutue ange.

Mais je ne dis rien, et je me contente de m'écrouler sur le canapé qui a l'air de me tendre les bras. La douceur de cet endroit apaise mon cœur courbaturé par trop peu de nourriture et d'eau. Je me sens presque flotter sur un petit nuage alors que je la laisse s'occuper de moi. Je devrais avoir honte de ce que je fais actuellement. Elle est enceinte et si triste. Je devrais lui demander ce qui lui arrive, pourtant quand j'ouvre les lèvres, c'est uniquement pour faire passer de l'eau dans ma gorge. Je bois doucement, comme une assoiffée. Je n'ai pas bu depuis plusieurs heures, je ne me souviens même pas avoir eu le courage de lever un verre aujourd'hui. Pathétique... C'est ce que je suis. Ridicule... pourquoi est-ce que je me fais chier avec cette famille de merde. Juste parce que j'aimerais savoir qui je suis réellement. Je reste prostrée sur le canapé. Coucher, presque rouler en boule. Je la vois revenir avec une tasse de thé. Ça sent bon et pour la première fois depuis des jours, mon regard regagne un peu du brillant qu'il a d'origine. Je bois tranquillement la tasse qu'elle me tend, savourant la douceur des effluves. Je sens mon corps glacé se réchauffer au contact de la tisane qui coule doucement dans ma gorge. Je la laisse me cajoler, je ne devrais pas. C'est moi qui doit prendre soin d'elle. C'est moi qui devrait être au petit soin pour elle. Je frissonne doucement alors qu'un courant glacé glisse le long de mon dos.

Je laisse le frisson s'écouler et me roule en boule. Je soupire en sentant sa main sur mes cheveux. J'ai l'impression de sentir mon frère, quand il était encore là. Je me souviens de la douceur de ses caresses quand je n'arrivais pas à dormir, coincé dans la bibliothèque parce que j'avais trop peur d'affronter mes parents... Enfin parents, quand j'y pense aujourd'hui, je me dis que je pourrais exploser leurs petites têtes de sales dégénérés. Pourtant des larmes se forment dans mes yeux, parce que ce qu'il s'est passé ici me toucher alors que je n'ai plus de moyen de l'empêcher. La tristesse est répandu dans toute la maison et alors que mon corps s'engourdit, cherchant le sommeil tant recherché, les mots sortent de ma bouche. « Pardon.... Je suis désolée. » Et les larmes coulent sur mes joues alors que la tisane fait rapidement son effet, m'enveloppant de douceur et me plongeant doucement mais sûrement dans un sommeil de plomb réparateur.


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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyVen 9 Nov - 15:01

Une lueur dans les ténèbres de la vie

Cassandra, Risa & Joshua


6 octobre 2018
Sérieusement, il ne savait pas à quoi elle jouait. La frustration augmentait jour après jour, la fatigue devenait insupportable. Cela faisait des semaines que quelque chose n’allait clairement pas chez Risa, l’ange en était de plus en plus sûr. La preuve, il ne se sentait plus vraiment lui-même, comme si un poids invisible s’était abattu sur son âme. L’Anglais avait pris cela pour de la fatigue, mais c’était plus profond que cela. Et puis, son opposée était complètement disparue des radars. Alors qu’ils étaient d’accord pour se voir régulièrement et qu’ils l’avaient effectivement fait pendant des semaines, la criminologue avait fini par s’éloigner. Ne voulant pas être trop envahissant, ou ne voulant pas lui montrer qu’il tenait un peu trop à elle, le journaliste avait respecté cette distance, ne pas lui imposant sa présence angélique, qui ne devait pas la ravir tant que ça finalement. Mais il y avait des limites. Cela ne pouvait plus continuer ainsi. Joshua était épuisé, il n’en pouvait plus. Il allait falloir qu’ils parlent, qu’elle lui dise ce qui se passait, qu’ils mettent les foutus points sur les i. Parce que la situation était réellement en train de devenir insoutenable. En ville, les choses empiraient de plus en plus, et depuis que cet employé de la mairie avait été tué, par des Altérations apparemment, de nouvelles mesures allaient sûrement être mises en place. Les rumeurs dans les couloirs du City Council étaient déjà loin de lui déplaire au plus haut point. Des puces toutes les Altérations, y compris les Anges, y compris celles qui travaillaient pour le gouvernement, pour mieux les surveiller et contrôler ? Y compris lui ? Non, l’idée ne lui plaisait pas du tout. Et pourtant, il semblerait que pas mal de Conseillers y soient favorables et que la mesure pourrait être bientôt validée...

Bref, vous l’aurez compris, la situation de l’ange était en train de se compliquer et il s’en passerait bien des foutus symptômes que l’absence de son opposée lui provoquait. Le journaliste se sentait en train de plonger dans un abîme infini, sans même comprendre pourquoi. Tout, absolument tout autour de lui, semblait le tirer vers les profondeurs du désespoir, le noyer doucement mais sûrement. Cependant, le Britannique savait qu’il ne pouvait pas se permettre de tomber dans une léthargie qui ne lui ressemblerait pas. Surtout pas maintenant, dans une situation pareille. Surtout pas quand il avait une mission primordiale en tant que journaliste. Et surtout pas quand il avait un gosse qui avait besoin de lui. L’ange regarda Kenneth, sans rien dire. Son fils allait fêter ses 3 ans aujourd’hui et semblait bien plus joyeux que son père. Tant mieux, parce que s’il devait compter sur lui pour avoir le sourire, ça risquerait d’être compliqué. C’était en partie pour cela que le trentenaire se dirigeait à présent vers chez Cassandra, s’éloignant un peu de la ville pour s’approcher davantage de la forêt, de la Nature. Passer la journée dans un endroit tranquille, loin des murs de son appartement, cela ferait du bien à Kenneth... Et peut-être que cela lui ferait du bien à lui aussi, que cela lui enlèverait un peu de ce poids qui l’écrasait depuis des semaines et qui l’empêchait de dormir la nuit, de mieux se sentir. Jamais il n’avait eu des cernes pareils. Et bordel, il avait soif tout le temps aussi... A se demander s’il n’était pas malade, hein ? Joshua commençait inévitablement à se poser des questions, beaucoup de questions. En tout cas, il était ravi que Cassandra ait proposé cette idée, même si cela se voyait qu’elle ne pétait pas la forme non plus. Probablement était-ce dû à sa grossesse, une grossesse qui l’avait bien surpris, mais qui ne l’avait pas poussé à la virer. Après tout, la brune était une nounou compétente et son fils l’aimait bien. C’était le plus important, pas vrai ?

Garant sa voiture, avant d’éteindre la radio, coupant brusquement la chanson que Kenneth chantonnait joyeusement, une sensation étrange parcourut le corps du journaliste. Comme si ce malaise qui l’habitait depuis bien trop longtemps maintenant était soudain devenu encore plus intense. Sa migraine était en train de s’aggraver et le petit semblant de patience qu’il lui restait commençait à fondre comme neige au soleil. « Kenneth... » Une première fois, Joshua demanda gentiment au blondinet d’être moins bruyant. Il ne voulait pas lui crier dessus, c’était son anniversaire, mais... bon sang ! Il avait la sensation que sa tête allait exploser ! « Allez viens, Kenny. On est arrivés chez Cassandra. » Fermant la portière de la voiture derrière lui, Joshua posa doucement une main sur la tête du petit, avant de ralentir le pas alors que son fils se dirigea en courant vers la porte de la maison. C’était étrange... Il se sentait épuisé, mais en même temps... Il avait l’impression de pouvoir à nouveau respirer. Prenant une profonde inspiration, l’ange fit un gros effort pour se reprendre un peu, avant d’aller rejoindre Kenneth et de toquer à la porte. Quelques secondes plus tard, l’elfe ouvrit la porte. Le Réversien lui adressa son meilleur sourire, ou quelque chose y ressemblant.

« Bonjour Cassandra ! Comment ça va ? Merci d’avoir organisé cette petite fête, c’est vraiment très gentil de votre part. »

Kenneth alla aussitôt se jeter dans les bras de la jeune femme, tout en émettant un sonore ‘Cassyyyy’ qui lui fendit invisiblement le crâne en deux, faisant grimacer l’ange. Cette sensation étrange le dominait désormais complètement et il pouvait à peine le cacher. Est-ce que... Non, ce n’était pas possible, si ? Sans plus attendre, Joshua se laissa emporter par le lien qui l’appelait silencieusement et se dirigea d’un pas décidé vers le salon. Puis il vit, dormant paisiblement sur le canapé de Cassandra.

« Risa ! »

L’ange se mit à genoux à côté du canapé, à quelques centimètres de la brunette. Sa respiration s’était accélérée malgré lui, son cœur battait la chamade. Autant il pouvait encore ressentir l’épuisement émanant de la criminologue, autant il se sentait revivre. Il avait une envie viscérale de la toucher, de la prendre dans ses bras. Mais il n’en fit rien, se tournant plutôt vers l’elfe, confus.

« Qu’est-ce que mon opposée fait chez vous ? Vous connaissez Risa ? »

Quelque part, cela lui semblait un peu étrange de la retrouver enfin ici, justement pendant la fête d’anniversaire de Kenneth... Méfiant comme il était, il avait besoin de réponses. Mais bon sang, qu’est-ce qui s’était passé pour que la jeune femme se retrouve dans un état pareil ? Pourquoi l’avait-elle mis de côté comme ça ? L’Anglais posa son regard clair sur son opposée, les larmes au bord des yeux. Il se détestait en ce moment pour cette faiblesse. Et pourtant, il n’essayait même pas de la cacher. Risa mettait son âme à nu, exposait toutes ces fragilités insoupçonnées chez l’ange froid qu’il était censé être. C’était pour ça qu’il ne comprenait pas. Il avait songé à s’ouvrir réellement pour une fois, à lui faire confiance. Certes, ils avaient établi une certaine distance entre eux depuis ce premier soir où les choses auraient pu déraper dangereusement. Mais quand même, jamais il n’avait songé à couper tout contact. Jamais.

« Tu m’avais promis que tu ne me repousserais pas... Tu m’avais promis. »

Murmura-t-il, vexé, blessé, et... confus surtout. Il avait besoin de comprendre, plus que jamais. Qu’est-ce qui l’avait annihilée à ce point ?

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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyLun 12 Nov - 22:43

Le destin se joue parfois de moi, de nous, j’en suis certaine. Quand je vois les mois passés la situation n’a fait que s’envenimer pour tout le monde et ce malgré les moments de joies. Comme si ces derniers se présentaient à des moments clef pour faire oublier à chacun d’entre nous que nous ne sommes que des fourmis dans un monde de géants qui s’amusent de nos vies. Bref, quelqu’un s’amuse à jouer avec nos vies et les briser … une force supérieure qui nous prend surement pour les pièces d’un échiquier … et lorsque je vois Risa, devant moi, tel un zombie, je ne peux que me dire qu’une nouvelle victime tombe sous ses coups.

Bref, tout ça pour dire que ma meilleure amie et dans une détresse que je n’ai jamais vu ni ressentie venant d’elle et que je m’inquiète. Mon empathie naturelle ressent même jusqu’à sa douleur mais je ne la questionne pas vraiment. Je décide d’abord de prendre soin d’elle et de la faire dormir un peu, ce besoin primordial et essentiel qu’elle semble avoir contré des jours durant. Alors je l’amène sur le canapé, lui offre de l’eau et lui prépare une tisane pour qu’elle s’apaise, qu’elle dorme, qu’elle récupère. On gère toujours un peu mieux ses émotions lorsque l’on est reposé. Je sais de quoi je parle, même si au fond, personnellement, j’ai toujours eu du mal à gérer les miennes. Aujourd’hui, j’ai mis un masque, demain, il sera surement six pieds sous terre, mais certaines petites victoires nous aident à avancer ans un monde si cruel avec nous.

Installées sur le canapé, Risa la tisane à la main, je reste silencieuse. Je me demande vraiment ce qu’il a bien pu se passer et me rend compte petit à petit que cela fait bien longtemps que nous ne nous sommes pas vues et encore moins parlées concrètement. Ce sera l’occasion de se mettre à jour l’une et l’autre. Mais pour lors, je m’occupe de mon amie comme elle s’occuperait de moi. Je l’enveloppe d’une couverture chaude que j’avais préalablement posée sur le chauffage et lui caresse les cheveux. Je vois et sens ses larmes couler et rouler le long de ses joues alors qu’elle s’excuse. « Chuttt » je lui murmure alors en redoublant d’effort sur les câlins. Nul besoin d’excuses. Les amies sont là pour s’entre-aider, pour le meilleur et pour le pire. Et parfois, les gestes valent mieux que mille et une paroles.

Puis, alors que Risa dormait, je me suis laissée coulée dans le flot incessant de mes pensées. Aucune émotion ne m’a spécialement envahie à par l’amour que je ressens pour mon amie et tous les doutes que je ressens depuis longtemps désormais. Je me rends alors compte de l’heure quand j’entends une voiture se garer à l’extérieur. Joshua ! J’en avais presqu’oublié la fête pour Kenny. Doucement et avec toutes les précautions nécessaires, je me redresse tout en prenant soin de reposer la tête de Risa sur un coussin. Je me dirige alors vers la porte au moment même où j’entends toquer. Lorsque j’ouvre la porte un petit bonhomme me saute dessus. Je me baisse alors pour le prendre dans mes bras. « Ouh tu as grandi toi dis donc ! Je ne pourrai bientôt plus te soulever ! » je lui lance avec un grand sourire en déposant un baiser sur sa joue.

Je reporte alors mon attention sur Joshua qui m’offre un sourire qui me paraît forcé ou « cassé ». Enfin je ne sais pas l’expliquer mais il ne semble pas comme d’habitude. « On n’avait pas dit que vous pouviez me tutoyer Joshua ? Mais de rien, c’est avec plaisir. J’adore Kenneth, vous le savez… Et… » Mais Joshua semble transporté ailleurs et Kenneth attire mon attention.

Soudain j’entends mon patron entonner le nom de ma meilleure amie. Mes yeux s’arrondissent de surprise. Ils se connaissent ? Je secoue la tête et repose le petit qui ne comprend rien à la scène, comme moi d’ailleurs. Je m’apprête d’ailleurs à lui dire d’aller se servir un part de gâteau dans la cuisine quand Joshua ouvre à nouveau la bouche pour limite m’engueuler parce que ma meilleure amie est sur mon canapé. Mes yeux s’arrondissent de plus belle et malgré moi un grognement sort de ma bouche… Un son guttural caractéristique de ma colère envers quelqu’un.

« Premièrement oui je la connais, Risa est ma meilleure amie. Deuxièmement, je vous prie de bien vouloir faire attention à la manière dont vous me parlez car vous êtes ici chez moi. Enfin, je vous prie de bien vouloir la laisser dormir car elle ne va pas bien… et si je mets toutes les pièces du puzzle en place, il me semble que vous fassiez partie de la mauvaise équation. J’en suis quelque part désolée mais d’un autre il va falloir qu’on parle. »

Car oui, Risa m’avait parlé d’un ange qui était son opposé et autant dire que la scène qui venait de se jouer devant mes yeux avait sonné une cloche dans mon esprit remettant chaque bout en place. Je me permets alors de le prendre par le bras et de le tirer vers la cuisine pour qu’il laisse mon amie se reposer et récupérer un peu.

« Vous êtes donc LE fameux ange ? L’opposé de Risa… j’y crois pas… » Je dois bien avouer que je suis sous le choc de la révélation. Mon patron l’opposé de Risa… pourquoi j’ai l’impression que cette journée va être étrange ?

Mais pour éviter de faire tourner mon cerveau à cent kilomètres heure, je m’occupe du petit lui servant son goûter et plaçant ses cadeaux à côté de lui. Honnêtement, je ne sais pas quoi penser de tout cela mais Risa étant comme une soeur pour moi je la protégerai quoi qu'il arrive et je ferai tout pour elle, même si cela signifie faire face à mon patron d'une manière différente.
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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyMer 14 Nov - 14:22

Une lueur dans les ténèbres de la vie

Cassandra, Risa & Joshua



Il n’avait pas fait attention à ses mots ou au ton dont il les avait prononcés. Joshua n’affichait plus cette assurance, ce contrôle à tout épreuve propre aux Anges, et encore, c’était encore plus turbulent à l’intérieur. La situation le dépassait, il ne comprenait pas trop ce qui se passait ici et cela le perturbait au plus haut point. Il savait juste qu’il ne se sentait plus lui-même depuis des semaines, qu’il était sur le point de craquer, et que là, s’il devait faire face à une trahison de la part de Cassandra, les choses ne feraient qu’empirer encore plus et il finirait par perdre la tête. Il se sentait tellement perdu. L’ange avait besoin de réponses, tout simplement. Il avait besoin que son opposée se réveille et qu’elle daigne lui parler enfin, qu’elle lui explique pourquoi elle avait disparu comme ça, pourquoi elle s’était éloignée ainsi ! Elle l’avait ignoré pendant tout ce temps, lui avait tourné le dos comme s’il ne représentait rien d’autre pour elle qu’un petit détail désagréable qu’il valait mieux éloigner de sa vue. Oui, Joshua se sentait blessé, quelque part. Car il avait cru qu’elle ne le voyait pas comme un ennemi, comme un ange méprisable, mais comme...  Enfin. Il avait été stupide de croire qu’elle pourrait réellement tenir à lui, probablement. Il n’aurait jamais dû s’ouvrir, lui faire confiance. Ce lien était une faiblesse comme nulle autre... et il avait pourtant arrêté d’être sur ses gardes.

Heureusement, Cassandra ne lui laissa pas le temps de se perdre dans ses pensées, de se noyer dans ses questions. Alors comme ça, Risa était sa meilleure amie. Un sourire dépassé se peignit sur les lèvres du Britannique tandis qu’il levait les yeux au ciel. Son opposée et la nounou de son fils, hein ? Génial, vraiment ! Quelle belle coïncidence, hein ! A moins que ce n’en fût pas une. Faisant un effort surnaturel pour garder un semblant de calme et de retenue, Josh ne pipa mot. Voilà que l’elfe sortait un peu les griffes, lui rappelant qu’ici, c’était son territoire. Le territoire où elle l’avait attiré pour fêter l’anniversaire de son fils... Paranoïaque, le trentenaire posa ses yeux azurés sur Kenneth, avant de regarder Cassandra avec une froideur glaciale. Il se sentait menacé, et quand c’était le cas, ses plus mauvais instincts refaisaient surface à une vitesse impressionnante. Puis le journaliste regarda Risa, endormie, pâle, fragile. Qu’est-ce qui s’était passé ? Pourquoi elle n’était pas venue vers lui ? Il ne l’aurait pas repoussée, lui. Parce qu’il avait besoin d’elle, son âme avait besoin de sa moitié. Bon Dieu, il se sentait tellement épuisé... Il n’avait même pas la force de garder son air angélique, à vrai dire. Il voulait juste imiter Risa, maintenant qu’il pourrait enfin dormir paisiblement. Hélas, ce n’était pas pour tout de suite, puisque la nounou le prit par le bras et le tira vers la cuisine. Il allait falloir qu’ils parlent, apparemment. En arrivant dans la cuisine, Joshua passa une main sur ses yeux fatigués.

« Le fameux ange, dont ni toi ni elle n’avez jamais prononcé le nom, faisant en sorte que le mystère dure pendant des mois... » Dit-il avec un sourire en coin, sarcastique. « Désolé hein, c’est tellement improbable que ça me donne presque envie de rire. »

Une partie de lui était toujours en colère, mais la fatigue avait tout de même adouci légèrement le ton de sa voix. Il sonnait juste... sceptique, et totalement dépassé. Il détestait quand les choses échappaient ainsi à son contrôle. Il avait l’impression que quelqu’un – même si ce n’était pas Cassandra ou Risa, en fin de comptes – se foutait royalement de sa gueule en le manipulant lui et sa vie sans la moindre gêne, et c’était tout bonnement horrible. Joshua resta quelques secondes en silence, essayant de vaincre la migraine et de reprendre un tant soit peu le contrôle de ses émotions et de ses paroles.

« Cette situation me dépasse. Ce lien me dépasse... Je n’ai jamais voulu avoir d’opposé, c’est un fardeau dont je me serais bien passé. » Un soupir las franchit les lèvres du jeune papa. « Je ne voulais pas te gueuler dessus tout à l’heure, je suis désolé. Je suis juste... à bout de nerfs. »

Epuisé, tout simplement, même si, tout au fond de lui, il commençait déjà à ressentir l’effet de la présence de Risa à seulement quelques mètres de lui. C’était comme si une bouffée d’oxygène traversait tout son être, lui permettant de respirer alors qu’il était en train d’étouffer jusque-là.

« Est-ce que tu sais ce qui s’est passé ? Risa s’est éloignée de moi du jour au lendemain... On était d’accord pour se voir plutôt régulièrement, on passait du temps ensemble. En réalité, on s’entendait assez bien, même si je suis un ange et qu’elle a beaucoup perdu à cause de nous. Je pensais que... Je ne sais pas, je me faisais peut-être des illusions, qu’on pourrait être... amis. J’y comprends rien. »

Kenneth choisit alors ce moment pour s’incruster dans la conversation. Bah tiens, et lui qui pensait que le petit était dans un monde à part et qu’il ne les écoutait même pas.

« Papa, t’es triste ? »

Lentement, l’ange s’approcha du blondinet, lui caressant doucement ses cheveux.

« Juste fatigué. Et tu n’y es pour rien, d’accord ? T’es bien le seul et unique innocent dans toute cette histoire... »


Ses mots étaient trempés de culpabilité. Peut-être que c’était ça le pire. En se sentant accepté et pardonné par son opposée, c’était comme si un poids s’était envolé au fond de son âme, bien au fond, là où se cachait le reste d’humanité qu’il avait en lui. Mais là, il avait juste le sentiment que même Risa, malgré leur lien, lui en voulait, et qu’elle avait bien raison de le faire.

« Il est bon le gâteau ! »


Voilà comment changer l’ambiance avec quelques mots à peine, comme si de rien n’était. Joshua regarda son fils, un léger sourire aux lèvres, avant de s’aller s’asseoir.

« Alors s’il est bon, je veux bien le goûter moi aussi ! »

Dit-il en lui faisant un clin d’œil, avant de regarder Cassandra. Elle avait l’air fatiguée aussi, voire triste. On dirait que tous les adultes dans cette maison allaient mal en ce moment...

« Alors cette grossesse ? Comment tu te sens ? Le bébé va bien ? Si t’as besoin de plus de temps libre ou quoi que ce soit, tu n’as qu’à me dire. Si possible à l’avance, histoire que je n’aie pas à embaucher la première nounou que je croiserai dans la rue... »

Un sourire amusé se dessina sur la bouche du Réversien. Il avait eu de la chance avec Cassandra, mais désormais qu’il s’était attaché à Kenneth, il se rendait compte qu’il aurait dû être plus prudent. C’était fou comme en l’espace de quelques mois à peine la vie pouvait changer, et vous changer.

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Dernière édition par Joshua C. Peterson le Sam 17 Nov - 1:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyMer 14 Nov - 21:51

Je vogue dans un océan de calme, un endroit noir, sans lumière où seul le repos est de mise. Pas de rêve, pas de cauchemar, juste moi et le vide. Qui aurait cru que l'absence de tout serait aussi reposant. Ici, je n'ai pas à penser, mon esprit semble d'ailleurs verrouillé et rien ne peut m'attendre, je me sens bien et reposée. Pourtant, il me manque encore quelque chose. Cette sensation familière de soulagement, ce besoin irrépressible de le retrouver. Je n'ai même pas eu à lutter durant ma descente aux enfers, tout simplement parce que j'étais tellement au fond du gouffre que tous mes sentiments étaient regroupés dans un inextricable méli-mélo de fil, enroulés les uns autour des autres sans que je ne puisse tirer sur un fil sans en tirer toute une masse. Je me suis laissée emporter, sans réellement réagir, sans me poser de question sur mon entourage. Les révélations étaient trop dures, trop violentes alors que rien ne va dans ce monde. Je pourrais presque secouer la tête alors que finalement le noir éteint ma conscience, me faisant sombrer dans ce sommeil réparateur que j'ai appelé de mes vœux depuis des jours. Je refais doucement surface en me demandant bien ce qui se passe. Mon cœur se sent plus léger, plus en phase. Je me sens mieux, pas tout à fait reposé, mais mieux quand même. Moins effrité, moins sur le point de me briser. Par contre je crois que mon esprit me joue des tours, j'ai tellement envie de voir Joshua, de me blottir dans ses bras comme une barrière contre le monde que je l'entends, même dans ma semi-conscience. Je soupire de bonheur en me rendant compte de cette pensée. Quand suis-je arrivée à penser ainsi ? Depuis quand est-ce que les choses ont changés comme ça ? Je n'en sais rien, mais j'aime assez l'idée qui se déroule dans ma tête.

J'essaie d'émerger quand je sens une tension dans l'air, quand la tristesse vient se nicher dans mon cœur, quand l'incompréhension me saisi. Qu'est-ce qui se passe ? Je ne sais pas, je suis encore dans les brumes de mon inconscient, tentant de trouver la lumière pour en sortir. Je ne comprends pas les mots que j'entends, mais il y a une voix d'homme et une de femme. Où suis-je ? Mes pensées vagabondent, tentant de rassembler un peu de conscience pour me sortir de là. Je ne sais pas pourquoi, mais les deux voix me semblent familières, comme si je les avais déjà entendu. Le brouillard se lève doucement et la première réponse arrive enfin. Chez Cassy ! Bien évidemment. Pourquoi n'y ai-je pas pensé au départ ? Je vais toujours chez elle quand quelque chose ne va pas. Je souris presque dans mon sommeil, pourtant, je sens la tristesse du lieu, la solitude aussi et autre chose... Cette présence qui m'apaise et m'attire en même temps. Oh mon dieu ! Josh est là. Je cherche désespérément à me réveiller, mais j'ai réellement de mal à émerger. Je crois que je n'étais pas censé le faire maintenant. Mais tant pis, je dois me lever, m'excuser... Je me rends compte que j'ai négligé nos rendez-vous, que j'ai tout laissé tombé comme si rien d'autre au monde n'existait. Pourquoi ? Je cherche dans mon esprit, rassemblant enfin les débris de ma conscience éparpillés, et quand les informations font de nouveau surface, je gronde presque. Je n'ai pas envie de me rappeler, mais je n'ai pas le choix. Je finis par ouvrir un œil, même deux alors que j'entends Cassy discuter avec Josh. Oh bon sang, qu'est-ce que Josh fait là. Il faut que je me lève.

Ce que je fais avec un certains temps. J'ai un peu la nausée, pas vraiment en forme, mais j'ai retrouvé un petit peu de tonus. Cette boisson est vraiment efficace, il va falloir que je lui demande ce qu'elle met dedans. J'en veux ! Je finis par me lever et me diriger vers la cuisine d'un pas légèrement chancelant au départ, mais qui finit par se stabiliser au fur et à mesure que je marche. Je me pose au montant de la porte, cachée au regard de tout le monde. Le mot fardeau flotte devant moi, me narguant alors... Je sais que je ne suis qu'un poids pour lui, pourtant moi je... Je claque la porte à cette pensée tellement fort que j'ai l'impression de me vriller les neurones. Je soupire doucement. La situation est compliquée et même si je ne comprends pas encore pourquoi Josh est ici. Je me laisse dériver doucement alors que finalement j'entends la voix de Kenneth. Oh bon sang, la nounou... C'est ma meilleure amie... Le destin se joue de nous ma parole ! Je finis par sortir de ma cachette, un peu tremblante sur mes jambes. Kenneth me voit la première et m'offre un fabuleux Risa sonore tout en venant vers moi. Je m’agenouille au sol pour lui faire un câlin, je ne pourrais pas le prendre dans mes bras aujourd'hui. Il me sourit et part faire je ne sais quoi. Je lève le regard vers les deux adultes présent dans la pièce, mon empathie ne m'aide pas à gérer et sans que je ne puisse rien faire, plusieurs larmes coulent le long de mes joues. La tristesse est envahissant et je n'arrive pas à faire face cette fois-ci. Je suis épuisée de tout. « Je n'ai pas dit ton nom à Cassandra parce que tu voulais que ça reste secret. Même si c'est ma meilleure amie, j'ai respecté ton souhait. » Après tout, c'est ce qu'il voulait.

Je m'adosse contre le mur, n'ayant pas réellement la force de me relever. « Je suis désolé, d'être un fardeau, de ne pas être ce que tu imaginais, ou ce que tu voulais ou non, peu importe de toute façon. » La situation m'échappe totalement, je n'ai plus aucune défense, je me contente juste de dire ce qui passe dans ma tête. « Je n'ai jamais voulu m'éloigner, ni même te donner le sentiment que je ne voulais pas te voir parce que tu étais un ange, parce que pour moi, ça n'a réellement pas d'importance. » Je déglutis doucement. Amis... Ouais... C'est pas à ça que mon cœur pense quand il se dirige vers toi, mais bref, je vais pas faire l'étalage de tout ça. « Il m'est arrivé quelque chose de... Disons que je n'ai plus de vie, plus d'identité, plus rien. Je ne suis personne en fait. » Je secoue la tête, la gorge nouée par l'émotion, mon regard se tourne vers Cassy. « Tu te souviens, je t'ai dis que je menais des recherches actives pour retrouver mon frère, pour avoir des réponses. Et bien, je n'ai pas eu besoin de retrouver mon frère pour ça. J'ai engagé un hackeur pour faire des recherches et il est tombé sur une belle pépite d'or. » Je tâtonne dans la poche de mon sweat à capuche. J'ai bien compris que j'ai laissé tout le monde dans le flou avec ma phrase d'avant, aussi je sors les papiers et les tends à ma meilleure amie. « Regarde et lis. Je n'existe même pas. Je ne suis pas Arisa River, pas plus qu'Amélia Coleman, ni même Léona Sturm. J'ai changé tellement de fois de nom que je ne sais même pas qui je suis réellement. Mais le pire c'est que d'après les recherches ADN, ceux qui m'ont vendu au ribcage n'était pas mes vrais parents. Je n'ai pas de frère, pas de famille, rien. Je n'ai même plus d'identité propre. » Et ça me tue, de ne pas savoir qui je suis. « Qui suis-je ? Je suis née à Réversa c'est certains mais en dehors de ça, il n'y a rien. Juste du vide. Entre cette perte d'identité, l'idée de cette puce qu'on va nous implanter comme si on était du bétail... J'ai sombré, totalement, entièrement. » Je secoue la tête, totalement désabusé.

« J'ai tout perdue. Plus rien, plus personne, juste du vide et encore des restrictions. Ça ne leur suffit plus de nous chasser, de nous cataloguer, maintenant ils veulent nous pucer, comme des animaux prêt pour l'abattoir. J'en ai assez ! » Ma voix manque profondément de tonalité, mais le cœur y est. Je suis fatiguée de tout ça. « J'aimerais tellement que les choses soient simples. J'aimerais pouvoir passer mes journées à bosser et rentrer chez moi le soir, me poser dans les bras de celui qui voudra bien partager ma vie, mais même ça c'est pas possible. La seule personne que j'aimerais me voit comme un fardeau et personne ne supporterait une empathe tous les jours c'est impossible. » Mon regard se tourne vers Josh. La douceur peut se lire dans mes yeux, à chaque fois qu'il est proche de moi, je n'ai qu'une envie, me poser dans ses bras, rester près de lui. « Tu sais, avec le temps, je me suis rendue compte que je me fichais totalement que tu sois un ange, que tu bosses pour le gouvernement, que tu sois untel ou untel. Tout ce que je voulais, c'était passé le plus de temps avec toi, en apprendre plus sur toi. Je me suis rendue compte que chaque fois que je repartais, la douleur me vrillait le cœur, parce que j'ai envie de plus que ce foutue lien d'opposé. Je me suis toujours demandé s'il n'y avait que cela entre nous, ce fichu lien. » Je secoue la tête. « Je comprends bien que de ton côté c'est le cas, mais du mien, il y a plus que ça. Quand je te regarde, je ne vois que l'homme. J'aime plonger dans ton regard azur et m'y perdre. Si je devais faire quelque chose pour le restant de mes jours, ce serait ça. Mais comme tu l'as dis, pour toi, ce lien est un fardeau, je ne suis qu'une gêne et c'est pour ça que je suis venue voir Cassy et pas toi. »

Je me rends compte de ce que je dis, mais à ce moment-là je m'en fiche totalement, j'ai juste envie de laisser sortir tout ce qui passe par ma tête, oublier la prudence, oublier le besoin compulsif de se protéger, juste la vérité. « Je ne voulais pas t'accabler, je ne voulais pas que tu penses que je ne venais te voir que lorsque j'ai des soucis. Alors je me suis enfermée chez moi, croulant sous le poids des révélations, tentant de sortir la tête de ce merdier. Le sommeil m'a quitté il y a déjà pas loin d'une semaine. Le boulot m'a donné un mois de congés pour rattraper toutes mes heures sups. Malgré tout ça, je... J'y suis pas arrivée. J'ai continué à sombrer. Tout ce que je voulais c'était dormir et même si j'avais envie de le faire à tes côtés, je savais pertinemment que ce n'était pas une bonne idée, tu as Kenneth et je ne voulais pas être un poids supplémentaire. Désolé si je ne suis pas à la hauteur, mais en tant qu'empathe, je me suis dis que rester loin serait mieux que t'imposer tout ce qui me traversait. Pardon. » Et je me tais, à moitié à plat, le cœur au bord du vide. Bon sang, j'ai dis tout ce que je gardais en moi ces derniers temps. La journée révélation. Je finis par me tourner vers Cassy. « Désolé d'avoir débarquer à la fête du petit, c'était vraiment pas voulu, tu étais juste mon dernier recours pour me reposer un minimum. Je n'aurais pas dû venir. Pardon. » Je fais un léger sourire à ma meilleure amie, et me rend compte que je suis toujours affalée contre le mur de la cuisine, mais je crois que je n'arriverais pas à me soulever avant un moment. Et puis le sol est frais, ça fait du bien.


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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyJeu 15 Nov - 22:28

[center]La scène qui se joue dans cette maison relève du délire et pourtant je sais que je suis bien réveillée. Que s’est-il passé avec Risa ? Pourquoi ne m’a-t-elle pas dit que son opposé n’était autre que mon patron ? Pourquoi tant de mystères, une disparition si soudaine des radars. C’est à n’y rien comprendre. Je sais que Risa est une fille solitaire qui préfère s’occuper des autres plutôt que l’on s’occupe d’elle mais de là à finir dans l’état dans lequel elle est arrivée à la maison… Et dire qu’elle m’a promis me laisser une chance de m’occuper d’elle… Je devrais la lapider sur place pour n’avoir pas tenu sa promesse.  Enfin pour le moment, il faut que je m’occupe de cet ange qui s’est permis de me crier dessus sans aucune raison, juste par pure frustration. Je le traîne dans la cuisine alors que les pièces du puzzle se mettent en place.

« Peut-être qu’elle savait que tu étais mon patron mais pas l’inverse. Et il faut croire que c’est possible… Nous ne nous sommes pas beaucoup vues avec Risa ces derniers temps. Au cas où tu l’aurais oublié je dois gérer ma grossesse et mon métier de palefrenière aussi » Je suis sèche et distante car mes filtres émotionnels n’existent plus pour le moment. Cette fête pour le petit devait être un moment de détente me permettant aussi de penser à autre chose et de renouer avec mon côté altruiste. C’était fichu pour le moment.

Je finis par soupirer alors qu’il s’excuse finalement. Je vois bien qu’il n’est pas lui-même. «  Cette situation vous dépasse tous les deux. Mais si vous considériez votre lien comme autre chose qu’un fardeau cela pourrait peut-être aider à l’appréhender d’une manière plus positive déjà, non ? »  et dire que certaines personnes donneraient tout pour trouver leur moitié, là ils ont cette chance et à cette chance s’ajoute le fait qu’ils peuvent se tolérer et qu’ils semblent s’attirer autrement que par ce lien… J’ai pu le voir dans le ton employé par Joshua et la manière dont Risa me parlait de lui la dernière fois.  Je vais les aider. Comme je le peux.  Mais je ne pourrai pas faire de miracles, c’est certain. Il faudra que chacun y mette du sien.

C’est peut-être la seule fois que j’ai et aurai ce geste envers Joshua, mais je me permets de poser une main compatissante sur la sienne. « Tu sais tout ne se résume pas au fait que tu sois un Ange. Je ne travaillerais pas pour toi  sinon.  Et la seule explication que je vois à cet éloignement et en réunissant les pièces du puzzle c’est que Risa s’est enfermée dans ses propres problèmes jusqu’à ne plus pouvoir gérer. Elle arrivée tout à l’heure en me suppliant de l’aider à dormir. Ce que j’ai fait. » J’explique alors à l’Ange qui semble dans presque le même état que ma meilleure amie.

Voir Kenneth demander à son père s’il était triste m’arracha le cœur. Les enfants sont tellement des éponges qu’il est compliqué de leur cacher les choses. Et pourtant, Joshua s’en sort très bien. Il doute parfois trop de lui, ce qui est assez étonnant au fond pour un Ange. Assez machinalement, je découpe alors une part de gâteau pour le papa et lui sert également un café.

« Non c’est bon merci. Etre avec Kenneth me fait du bien. Je te remercie Josh. » dis-je tranquillement en éludant allègrement le reste de la question.  « J’arrêterai quand je serai vraiment trop grosse pour passer entre les portes… » j’ajoute avant d’entendre un hurlement de Kenneth. Mon regard se détourne aussitôt.

Risa est debout. La présence de son opposé a du amoindrir les effets de la tisane car elle aurait dû dormir encore un petit moment. Elle est pâle, terriblement pâle et des cernes immense soulignent sn regard de jais.  Je comprends à ses premiers mots qu’elle a privilégié son opposé à moi. Je ne suis pas étonnée mais triste et déçue de cette décision.  Qu’elle me fasse confiance aurait peut-être pu lui éviter certaines choses.  Lasse, je prends alors également place sur l’un des sièges alors que Risa s’adosse au mur. Elle est faible, tout son corps cri « au repos » mais elle lutte. On peut le lire dans son maintien et dans la couleur de sa peau, de ses yeux et même de ses lèvres. Mais je reste de marbre. La connexion qui existe entre les deux prend le pas sur tout le reste, même à mes yeux. Comme si leur lien se ressentait dans la pièce.  Mon esprit s’envole quelque part où je m’imagine être l’opposée de  Blérim. S’il était mort, je l’aurais su tout de suite. S’il l’était… Mais Risa finnit par s’adresser à moi et je reviens à la réalité. Son frère…j’espère qu’il n’est pas ….Non je refuse de croire que le monde est si cruel… Alors j’écoute patiemment ma meilleure amie m’expliquer ce qu’il se passe.  Je fronce les sourcils et prend les papiers qu’elle me tend. Je les lis alors qu’elle continue sur sa lancée. Mes sourcils se froncent de plus en plus.  Il s’agit d’un test ADN qui indique clairement que les parents de Risa ne sont pas ses parents et ce papier ne laisse aucune place au doute, des avis de recherches à aux noms qu’elle cite ou encore des identités multiples... »Instinctivement je contourne la table et me dirige vers Risa.  Je plonge mon regard dans le sien, un regard noir de colère car elle s’est laissée sombrée seule suite à ces révélations mais aussi rempli de compassion comprenant le vide qu’elle doit ressentir. Alors que mes mains sont sur chacun de ses joues je lance malgré moi assez froidement « Tu n’es pas seule et tu ne le seras jamais. Risa t’es vraiment une idiote. Quand on apprend des choses pareilles on se laisse pas sombrer. Tu romps promesse sur promesse alors que des gens… Josh (je me retourne vers lui) ou moi pouvons t’aider, te soutenir et être cette famille qui te fait défaut.  Au fond c’est ce que tu ressens qui compte.  Ta conscience est empoisonnée par ton passé alors laisse ton avenir prendre soin de toi… » Et par son avenir j’entends celui auprès de Josh et de moi.  Si elle savait à quel point j’ai envie de la tarter en cet instant pour nous avoir repoussé dans le moment surement le plus tragique de sa vie d’adulte.

Un coup douloureux dans le ventre me fait reculer et je vais donc m’asseoir pour me reposer. Les émotions fortes semblent ne pas plaire au bébé. Je me calme alors un peu en mangeant une part de gâteau. Heureusement pour nous, Kenneth a trouvé la caisse de jouets que j’ai constituée spécialement pour lui. J’avais également lancé un dessin animé au moment où Risa s’est endormie…
J’écoute alors Risa parler à Josh. Elle me déprime parfois. «  Imbécile, tu n’es  pas juste son opposée. Mais si tu écoutais plus les gens qui t’entourent, si tu nous faisais plus confiance et que tu nous laissais nous occuper de toi, tu comprendrais peut être plus rapidement que nous ne sommes pas ta famille ni sur le papier ni par le sang mais on tient bien plus à toi qu’eux. Merde Risa ! »

Et oui, la gentille et apeurée Cassandra peut aussi s’agacer face à certaines situations. Mon ton n’est pas sonore pour ne pas attirer l’attention du petit, mais je n’en pense pas moins fort toute la frustration que la vision diminuée de mon amie provoque en moi.  Cette situation me donne littéralement envie de hurler et pourtant je suis confinée entre les murs de mon corps, posé, immobile sur une chaise quelconque.

Je bois mon verre d’eau quand finalement Risa s’excuse à nouveau. C’est elle l’empathe mais j’ai la sensation d’être foudroyée par sa détresse. Une larme unique roule sur ma joue. « T’es vraiment trop bête Risa. Ton dernier recours… Je suis ton dernier recours. Tu te rends compte de ce que tu dis ? Tu arrives sur le pas de ma porte à moitié morte. Et ce n’est pas une expression et tu trouves le moyen de t’excuser. Mais si tu savais à quel point j’ai envie de te secouer pour la connerie de tes propos. Je ne comprends pas que tu aies attendu aussi longtemps franchement ! Excuses toi une nouvelle fois et je te jure que je te gifle, d’accord. »

Je soupire, souffle un bon coup pour reprendre contenance et reprends. «  Maintenant tu vas te sortir de ta torpeur, t’assoir à cette fichue table et manger et boire comme il faut.  Et maintenant, nous allons tout faire pour donner à Kenneth une fête d’anniversaire qu’il n’oubliera pas et pour se détendre nous aussi… Je suis disposée à être disponible pour vous deux, mais vous devez me promettre de ne pas vous laissez sombrer quoi qu’il arrive… Bon sang ! On est là les uns pour les autres… »

Les larmes roulent sur mes joues. La frustration se mêle au choc de la découverte de Risa, à la colère que j’ai envers eux-deux pour s’être laissés aller de la sorte sans jamais me prévenir ou se reposer sur moi, la colère de n’avoir pas vu ce qu’il se passait sous mes yeux, à la tristesse et l’épuisement.  Finalement, je me lève, essuie les larmes et rejoins Kenneth. Je sors alors une pile de jeux de sociétés que je lui propose.
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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptySam 17 Nov - 17:08

Une lueur dans les ténèbres de la vie

Cassandra, Risa & Joshua



Perdu et surtout très fatigué, Joshua ne savait plus trop quoi penser. C'était vraiment dur pour l'ange de garder les idées claires en ce moment, entre la situation politique de Bristol et l'épuisement provoqué par l'absence de son opposée. Cela faisait un moment qu’il n'était plus vraiment lui-même, et là, sous le coup de la surprise, il n'avait pu s'empêcher d'attaquer Cassandra, en quelque sorte. Le trentenaire s'en excusa donc, ne voulant pas créer un conflit évitable avec la nounou adorée de son fils. Au moins l'elfe semblait comprendre, c'était déjà ça. Ensuite, les paroles de la brune le firent réfléchir, tandis que son regard se perdait dans le vague. Il avait essayé de ne plus voir ce lien comme un fardeau, mais... Comment le voir autrement quand il était confronté aux sérieuses conséquences de cette simple absence ? D’ailleurs, ces conséquences auraient sans doute continué à empirer si les deux opposés ne s'étaient pas retrouvés aujourd'hui chez l'elfe, visiblement par hasard. Le jeune père poussa un soupir fatigué, sans rien dire. Il ne savait pas quoi dire, alors il préférait se taire et faire un effort pour mettre ses idées et ses sentiments en ordre. Néanmoins, la main de Cassandra sur la sienne le surprit, tout comme ses paroles qui le rassuraient quand même un petit peu. Sa théorie concernant l'éloignement de Risa lui semblait logique aussi. Bon sang, pourquoi n'était-elle pas venue vers lui ? Il ne comprenait pas, surtout qu'il était convaincu qu'elle aimait bien leurs rendez-vous réguliers...

Remerciant la future maman pour la part de gâteau et le café, le journaliste en but une gorgée, avant de s'intéresser à l’elfe cette fois-ci et de lui demander comment elle allait. La réponse de la brune lui sembla un peu évasive, mais il n'eut pas vraiment le temps d'y réfléchir davantage, puisque Kenneth prononça joyeusement le nom de Risa. Elle était là. Surpris, Joshua regarda sur son opposée, qui s'était agenouillée au sol pour faire un câlin au petit. Une émotion pure, étrange, retentit en lui, mélangée à la fatigue qui émanait de la criminologue. Il voulait la prendre dans ses bras, la serrer contre son corps, ou au moins lui dire quelque chose à part ce simple « Risa... » qui avait franchi ses lèvres quand il l'avait vue entrer dans la pièce. Sauf que les mots ne sortaient pas. Et la situation ne s'arrangea pas lorsqu'elle commença à s'expliquer et à s'excuser d'être un fardeau, de ne pas être ce qu'il imaginait ou voulait. Le Britannique ouvrit la bouche pour lui répondre, pour dire qu'elle avait tort, mais il n'y arrivait pas. Il avait la gorge nouée, l'âme douloureuse. Et il se sentait mal pour avoir dit qu'elle était un fardeau, et surtout qu'elle l'ait entendu dire ça. Parce que ce n'était pas totalement vrai. Certes, il avait du mal à comprendre leur lien et même à vivre avec parfois, mais ce n'était pas pour autant qu'il voulait qu'elle s'éloigne de lui ou qu'elle croie qu'il la détestait. Car ce n'était pas vrai, ça. Mais lui dire cela à voix haute... C'était beaucoup plus dur qu'on ne pourrait l’imaginer. Entre son instinct angélique et la peur de se laisser noyer par les émotions qui le secouaient et qui lui faisaient monter les larmes aux yeux, ce n'était pas si évident que ça pour le Peterson.

Puis Risa commença à leur expliquer ce qui lui était arrivé. Ses choix de mots, tout comme les sentiments qu'il ressentait en écho, lui glacèrent l'âme, le remplirent de tristesse. Regardant Cassandra cette fois, la jeune femme parla de son frère, de ses recherches pour le retrouver et pour avoir des réponses. L'ange n'était pas au courant de tout, mais en tout cas, il était sérieusement intrigué, se demandant ce qu'elle avait bien pu trouver pour tomber dans un état pareil. De loin, il jeta un coup d'œil aux papiers que son opposée avait passés à son amie, alors que l’humaine à don avouait ne pas savoir qui elle était réellement et que même ses "parents" ne l'étaient finalement pas. L'ange passa une main dans ses cheveux, nerveusement, tout en fermant les yeux pendant deux secondes. C'était horrible, ces sentiments qui lui parvenaient, ces doutes, ces peurs, ce désespoir... Cette solitude douloureuse qu’elle ressentait. En cet instant, Joshua voulait tellement la soulager de sa peine... Mais à la place, il se laissait juste submerger par ce maelström de sentiments lui aussi, petit à petit, alors qu’il voulait plus que tout éviter de craquer lui aussi. Ange jusqu’au bout, hein. Cassandra, par contre, n'hésita pas à prendre la parole et à lui rappeler qu'elle n'était pas seule, que ce ne serait jamais le cas. Joshua hocha la tête lorsque la palefrenière souligna le fait qu'elle et lui pouvaient l'aider et être sa famille. Oui, elle aurait dû se tourner vers eux, et il fallait vraiment que Risa comprenne ça.

Puis son opposée le regarda lui. Elle aimerait que les choses soient plus simples, elle aimerait avoir une vie normale, où elle pourrait se poser dans les bras de quelqu'un qui voudrait bien partager sa vie... Dans ses bras. Chose qu'elle considérait comme impossible, parce qu'il la voyait comme un fardeau et que le simple fait de vivre avec une empathe serait, selon elle, impossible. Déboussolé, l'Anglais ouvrit légèrement la bouche, mais il ne savait pas quoi dire. Il avait envie de lui dire que ce n'était pas impossible, qu'il en avait envie aussi, mais l'ange en lui, désireux de garder un parfait contrôle sur ses émotions, l'en empêchait. Mais bordel, cela n'avait jamais été aussi difficile. Ses yeux plongés dans ceux de sa moitié d'âme, le trentenaire ne détournait pas le regard. Il souffrait parce qu'elle souffrait, et il souffrait parce qu'il savait qu'il était l'une des raisons de sa souffrance. Il était désolé. Est-ce qu'elle pouvait le deviner à travers leur lien ? Il voulait tellement qu'elle le sache, qu'il n'avait jamais voulu la blesser et lui donner le sentiment qu'elle était seule. A chaque mot qu'elle prononçait, il se sentait de plus en plus vulnérable, les larmes difficilement contenues s'accumulaient dans ses yeux. Jusqu'à ce que l'inévitable ne se produise. Il se sentait indigne de son amour, il ne le méritait pas. L'humain en lui savait que la personne qu'il était devenu n'était pas quelqu'un de bien, d'honnête. Ses gestes, ses pensées même, étaient corrompus par l'ambition, l'égoïsme, et même la cruauté. L'humain en lui, ou ce qu'il en restait, avait juste envie de pleurer à chaudes larmes. Parce qu'elle était la seule à l'avoir vraiment vu pour la première fois depuis des années et qu'il n'avait su que lui briser le cœur.

« Risa, je... »

Il n'avait même pas la force de parler. Ridicule. L'ange en lui n'était pas fier de cette faiblesse, cette vulnérabilité qu'il affichait. Au moins il n'avait pas encore éclaté en sanglots, c'était mieux que rien. Bon sang... Le jeune père s'essuya les joues, essayant désespérément de reprendre contenance et d'avoir enfin le courage de dire quelque chose. Pour le moment, le simple fait de retenir ses larmes et de voir son opposée aussi brisée lui demandait une force qu'il n'avait pas dans son état. « Non... T'es plus que ça... », répondit-il d'une voix à peine audible, avant de baisser le regard, épuisé. Même en temps normal, il aurait eu du mal à s'ouvrir de la sorte, alors imaginez dans une situation pareille, et avec Cassandra ici en plus. Il était trop fragilisé, et honteux, pour pouvoir le faire. Alors il la laissa juste parler, dire ce qu'elle avait sur le cœur, se justifier. Prenant une profonde inspiration, le journaliste but une gorgée de café déjà refroidi. Il se sentait perdu, et qu'est-ce qu'il faisait quand il était perdu ? Il se comportait en ange. Ses yeux étaient redevenus d'un froid glacial, son visage vide d'émotions, et pas que son visage, d'ailleurs. Il ne voulait rien ressentir, il voulait rester froid, rationnel. Il en avait besoin, il avait besoin d’avoir un tant soit peu de contrôle sur ses émotions et se rassurer. Risa s'excusa et il ne fit que hocher lentement la tête, acceptant sa justification, comme si cela ne lui faisait rien. Mais c'était faux, clairement. La criminologue se tourna ensuite vers son amie, s'excusant d'avoir débarqué à la fête de Kenneth, et Cassandra ne tarda pas à réagir, avec une incompréhension et une colère assez évidentes dans sa voix, peu habituelles chez elle d'ailleurs. Par contre, Joshua sembla sortir enfin de sa léthargie quand la nounou lui jura qu'elle la giflerait si elle osait s'excuser encore une fois.

« Cassandra ! »

Lâcha-t-il d'une voix indignée et un regard farouche. Qu'elle n'ose même pas ! Sur le fond, l'elfe avait raison, certes, mais pas question qu'elle s'en prenne ainsi à Risa, surtout qu'elle était si vulnérable en ce moment. Sans parler du fait que lui aussi sentirait cette gifle en écho, hein ! Mais bon, ce n'était qu'un détail. Continuant sur sa lancée, Cassandra, visiblement bouleversée par toutes ces révélations elle aussi, lui annonça sans pitié ce que Risa devait faire aujourd'hui, avant de s’éloigner. Il aurait voulu dire quelque chose à l’elfe, mais clairement, c'était trop pour lui. Alors, la seule chose qu'il fit dès qu'il fut seul avec Risa, c'est s'agenouiller devant elle et la prendre dans ses bras aussi fort qu'il pouvait.

« Risa, j'suis désolé... J'suis tellement désolé. »

Ça y est, il était en train de pleurer à nouveau, bordel. Comment pouvait-on passer des années sans le faire, puis enchaîner les larmes en l'espace de quelques minutes seulement ? Bon, en réalité il ne se posait même pas la question en ce moment. Il ne pensait qu'aux mots de Risa. A ce qu'elle ressentait pour lui. Ou ce qu'il ressentait pour elle. La vérité est qu'il ne savait pas, il avait encore du mal à y voir clair dans cette tempête de sentiments qui était en train de le ravager complètement. Joshua savait juste qu'il ne voulait pas la lâcher. Plus jamais. L'homme déposa un baiser sur la joue de l'empathe, puis sur sa tempe, avant de se reculer légèrement tout en entremêlant ses mains aux siens.

« Tu es peut-être mon fardeau... Mais je m'en fous. Je ne veux pas te perdre. Tu m'entends ? Je ne veux pas te perdre, Risa. J'ai besoin de toi. Je tiens à toi. Mais je pensais que tu avais déjà compris ça, bon sang... » L'homme posa doucement son front contre celui de son opposée, les yeux fermés, avant de pousser un soupir. Cela lui faisait tellement de bien de la sentir contre lui, d'être tout près d'elle, corps et âme. Sa migraine commençait même à devenir plus supportable. L'ange resta comme ça pendant de longues secondes, savourant le moment. Puis il rouvrit finalement les yeux, adressant un regard taquin et un sourire en coin à la Réversienne.

« Sérieux, t'as pas honte ? T'as pas honte de faire pleurer un ange ? Allez, debout ! » Dit-il, tout en aidant l'humaine à se relever et à s'asseoir à table. Les prunelles de Josh fixèrent celles de Risa. « Ne me refais plus jamais ça, Risa. Quoi qu'il arrive, je suis là, avec toutes mes qualités et mes défauts... Mais je suis là pour toi, okay ? Promets-le-moi... Et... Mange quelque chose, tu veux une part de gâteau ? »

Ou tu veux que je t'embrasse ? Ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Mais était-ce vraiment une bonne idée ? Il n'était pas sûr du tout... mais qu'importe, elle était enfin là à ses côtés.

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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyJeu 22 Nov - 10:50

Je savais parfaitement qu'en venant ici, je m'exposais à des remontrances digne de ce nom. Il n'empêche que cela faisait mal d'entendre Cassy me dire tout ça. Une idiote, c'est donc ainsi qu'elle me voyait.. Peut-être, au fond qui étais-je réellement ? Cette question me taraudait, tellement que le reste semblait s'effacer. Parler, je devais parler encore, il le fallait. Après tout c'était tout ce qu'il me restait dans cette vie, le droit de parler. Un soupir à chaque intermède, un besoin pressant d'en finir et de tout dire et me voilà être une imbécile maintenant. Elle a beau vociférer autant qu'elle veut cela ne changerait rien. Elle ne peut pas comprendre comment j'ai vécu, ce que j'ai dû faire pour grandir. Avant que Réversa ne brûle, sa famille a toujours été unis. Moi... Je secoue la tête un instant. Je peux comprendre ce qu'elle dit. Je sais qu'ils sont ma famille, pourtant, c'est à moi de prendre soin d'eux et pas le contraire. Je sais parfaitement ce qu'ils ressentent, l'un et l'autre, c'est à moi de faire en sorte que je ne pèse pas sur eux. N'est-ce pas ça ? Au fond, je n'en sais rien, la famille, je ne sais même pas ce que c'est, alors comment jugé? Quand elle reprend la parole après mon excuse et qu'elle me dit que je suis trop bête, j'ai envie de lui hurler dessus. De lui dire que je comprends ce que je dis, mais qu'elle, ne comprend pas comment je raisonne, parce qu'elle ne sait pas. Pourtant, je me contente de me taire, même si j'aurais aimé pousser le vice en lui disant qu'elle pouvait toujours me gifler, on serait deux à partager. Mais je ne peux pas faire ça à Josh, dans l'histoire, c'est à lui que j'ai fais le plus mal et je m'en veux assez pour ça aussi. Mais le pire dans toute cette histoire, c'est de voir Cassy pleurer. Bon sang, ça ne devait pas se passer comme ça, je devais prendre soin d'eux, pas les faire sombrer.

J'en ai assez de ne pas savoir comment réagir correctement. Assez de ne plus savoir comment gérer. Je me sens tellement dépassé par tout ça, par tout ce qui se passe autour de moi, de nous que je finis par revenir comme en enfance et que je réagis de la seule manière possible pour moi. Je ne sais pas comment faire autrement, parce que j'ai appris celui depuis toute jeune. Et Joshua qui tente de s'expliquer... Je ne sais même pas si je pourrais supporter une quelconque réponse. Dans cette vie, je n'ai jamais rien eu. On me prenait systématiquement tout ce à quoi je tenais. Ceux qui m'ont élevé ne m'ont jamais rien donné, ni amour, ni amitié, ni même quoi que ce soit d'autre. J'ai appris seule, j'ai grandi seule, avec pour toute présence, un frère qui n'était là qu'une heure par jour à tout casser et qui ne faisait que s’entraîner avec moi aux art martiaux. Comment pourrais-je être celle que tout le monde désire, alors que je ne sais même pas qui je suis réellement ? Je secoue la tête et tente d'attraper Cassy quand elle s'en va, mais peine perdue. Je suis épuisée, lessivée. Moins fatiguée certes, mais pas réellement reposée. Et puis me voilà seule avec Josh. Ange que j'ai blessé au plus profond de son âme. Je suis tellement désolée de m'être éloigné, mais ce n'était pas volontaire, c'était l'unique solution et à ce moment-là, plus rien ne comptait que le puits de tristesse dans lequel je venais de m'effondrer. Je finis par tourner le regard vers lui alors qu'il s'agenouillait. Sa phrase me vrilla le cœur, parce les larmes s'y étaient mêlés et tout ça, c'était de ma faute. Pourquoi se lier aux autres est-il si compliqué bordel ? Personne ne pourrait faire un guide ? Ça m'arrangerait.

« Josh, je... c'est moi qui suis désolé. » J'ai envie de lever une main pour effacer ces larmes, mais je n'y arrive pas. Je le laisse me faire un bisous sur la joue, puis sur la tempe, un sourire aux lèvres. C'est avec joie que je lie de nouveau mes mains aux siennes. « C'est difficile de comprendre un ange. Surtout que mon empathie ne marche pas sur toi et qu'avec ce lien, je ne sais jamais si c'est tes sentiments ou les miens, ou les nôtres. C'est compliqué. » Tellement que je ne sais même plus comment gérer les choses. Pourtant loin de lui, j'ai réussi à faire le tri, dans ce que je ressentais et ce que j'y ai vu m'a fait tellement peur et en même temps... Je ne sais pas comment expliqué. Je suis donc étonnée qu'il tienne à moi. Étonnée de ne pas l'avoir remarqué. Je pensais juste que nos rendez-vous n'était que pour éviter de devenir dingue à cause du lien. Je crois que j'aurais dû arrêter de penser et laisser faire. « Honte je sais pas. C'est étrange de voir des larmes, et ça fait mal aussi de me dire que c'est de ma faute. Mais en un sens, ça me fait aussi du bien de voir que tu peux être humain. » On va peut-être arrêter les révélations là hein. C'est trop flippant, et puis je suis vraiment trop à découvert. À bien y penser, je pourrais carrément être un ange moi aussi, ça crains ! Je laisse donc m'aider à me relever, mes jambes tremblottes un peu et m'asseoir n'a rien de simple. Je n'ai pas envie de m'éloigner de lui, je peux pas, c'est viscérale. « Je peux pas promettre de ce genre de chose. Ma vie... C'est compliqué, mais je ferais des efforts pour apprendre. » Je souris doucement. « Par contre je suis pas certaine que mon estomac supporte une part de gâteaux. Je n'ai pas mangé depuis longtemps. Un verre de jus de fruit peut-être, ce serait un bon début. »

Cependant ce n'était pas la nourriture qui m'attire là de suite. Je lève la main vers son visage et l'attire vers moi. Avec toute la douceur dont je dispose, je dépose mes lèvres sur les siennes, incluant tous les sentiments qui me viennent. Une tempêter de soulagement rebondit vers le lien. Je mets dans ce baiser tout ce que je ressens. La joie de l'avoir à mes côté, le bonheur de l'aimer, les divers questionnements concernant ce genre de relation et ce que je devrais faire pour bien gérer, ainsi que l'envie de le garder près de moi. Et puis, je me dis qu'il a bien assez ressenti mon état de détresse. J'ai appris quelque chose durant les moments où je cherchais des réponses. Je peux maîtriser mes sentiments pour ne pas qu'ils l'envahissent. Alors je les récupère. Le lien est encore là, mais il devrait être soulagé, au moins un peu. Je peux pas tout enfermé, mais je peux enfermer un maximum de chose. C'est ça d'avoir appris en tant qu'empathe. « Tu vois, j'ai quand même appris des choses. Tu vas pouvoir respirer un peu. » Je plonge mon regard dans le sien, un sourire sur le visage. « Par contre avant de faire quoi que ce soit, il faut que j'aille parler à Cassy. Tu viens avec moi ? J'ai pas envie de m'éloigner de toi. » J'essuie les dernières travers de larmes sur ses joues et je me lève. Bien qu'un peu branlante encore, je tiens sur mes jambes et me dirige vers Cassy, entraînant Josh derrière moi.

Main dans la main, nous arrivons près d'elle. Kenneth joue tranquillement, aussi je m'assoie à côté de mon amie. Je ne sais pas par quoi commencer, mais il n'empêche qu'il faut que je lui parle. C'est difficile, pour elle de me comprendre et pour moi d'expliquer correctement. « Casy écoute.. je.. » Je me tais un instant, prend une grande respiration et reprend. « Je suis peut-être une imbécile et une idiote, mais c'est plus compliqué que tu ne le penses. » Je secoue la tête, c'est pas tout à fait que j'avais envie de dire. « Toi, tu as toujours eu une famille aimante, des gens qui tenaient à toi, qui t'ont élevés, choyés, donné de l'amour. Tu sais ce que c'est une famille. Moi pas. » Je regarde droit devant, souris quand je vois le petit nous sourire. « Toute ma vie est construite autour de ce que j'ai pu lire, ce que j'ai pu voir. Je n'ai jamais reçu d'amour, pas d'amitié d'avancer et la seule personne qui était proche de moi était un frère qui n'est probablement pas un frère et que je voyais une heure par jour à tout casser lors de mes cours d'art martiaux. » Je me tais un instant et reprend. « Je ne sais pas ce qu'est une famille, je sais juste que je peux protéger les gens, parce que je ressens ce qu'ils ressentent. J'ai toujours basé ma vie sur ça. Je sais vivre pour les autres, pas pour moi. » Je pose une main sur la sienne. « Je suis comme une enfant dans ce monde. Tellement de chose à apprendre et si peu de temps pour ça. J'essaie de faire au mieux. J'essaye d'apprendre rapidement, mais tu ne peux pas me demander de changer du jour au lendemain comme ça. » Je soupire un instant.

« J'ai toujours pu compter sur moi et uniquement sur moi, même en grandissant. Il n'y avait jamais personne autour de moi. J'ai vendu ce que j'étais pour sortir du Ribcage. Au fil du temps, il a fallut que je prenne sur moi pour tout. J'ai toujours dû compter sur le fait d'être seule, alors avoir du monde qui se soucie de moi, je ne sais pas comment gérer. » Je serre doucement sa main. « Je ne dis pas que je n'arriverais jamais à laisser qui que ce soit prendre soin, mais tu dois me laisser le temps d'apprendre. Je suis comme Kenneth, j'ai besoin de temps. J'essaie de m'améliorer, mais je ne peux pas le faire en une seule journée, ou même en quelques années, pas quand j'ai vécu par moi-même durant toute ma vie. » Je pose ma tête sur son épaule, serrant sa main et celle de Josh. « Vous êtes les deux seules personnes de ma vie. Je n'ai pas envie de me fâcher contre vous et je fais de mon mieux. Je ne peux pas promettre de ne pas recommencer, mais je promets de faire au mieux et de tenter de me reposer sur vous plus souvent quand cela est nécessaire. Est-ce que ça vous va ? » Je les regarde l'un et l'autre, un sourire sur le visage. Une expression douce et tranquille. Je suis épuisée, mais mon cœur va un peu mieux, même si je ne sais toujours pas qui je suis et que ça fait mal, de se dire qu'on est personne dans ce monde.


Dernière édition par Risa Stroke le Lun 17 Déc - 9:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyVen 23 Nov - 22:55

Je suis injuste, je le sais, mais c’est plus fort que moi. C’est comme si le choc d’apprendre ce qui était arrivé à Risa, ma meilleure amie, sans qu’elle ne me parle de quoi que ce soit, faisait ressortir toute ma frustration, toute ma tristesse contenue et tout le déni que je cultive depuis des semaines d’un seul coup. Je la menace même de la frapper, ce qui ne me ressemble pas. Je suis contre toute forme de violence, je suis une personne qui laisse sans cesse une nouvelle chance aux autres. Mais aujourd’hui, tout cela est au-dessus de mes forces. Je suis las, j’en peux plus de cet ascenseur émotionnel. Je voulais que cette journée nous permette de voir autre chose, de nous détendre. Je voulais simplement faire plaisir Kenneth et prendre soin de mon amie lorsqu’elle s’est présentée sur le pas de ma porte. Je ne voulais pas encore avoir à supporter la tristesse, et toutes ces émotions négatives qui se sont invitées chez moi par je ne sais quel moyen. Alors, lorsque j’ai fini, je m’en vais, je rejoins le petit et lui prépare une nouvelle activité avant de me poser à nouveau sur le canapé. Je suis fatiguée en réalité. Pour ne pas dire épuisée.

J’entends Risa et Josh qui parlent dans la cuisine. Tant mieux. Ils se retrouvent. Je n’en reviens toujours pas que le fameux Ange dont me parlait Risa est en réalité mon patron. Moi qui pensais que les Anges ne pouvaient pas ressentir de telles émotions. Le voir dans cet instant de faiblesse, m’a permis de changer mon opinion à son égard. Je ne peux que le voir d’un autre œil désormais. Et même si j’apprécie le comportement qu’il a avec ma meilleure amie, la manière dont il m’a parlé reste gravé dans ma mémoire.

Instinctivement, je caresse mon ventre alors que je regarde Kenneth jouer et dessiner. J’essaye des exercices de respirations pour me calmer et éviter mes émotions de me submerger. Depuis que j’ai reçu cette lettre de toute manière, je crois que j’ai tout fait pour me voiler la face pour mettre de côté mes émotions en me disant que j’aurais bien le temps de m’apitoyer lorsque tout sera perdu. J’essaye de me concentrer sur Luana. Luana que Risa chasse momentanément de mes pensées en venant prendre place à mes côtés. Je sais qu’elle va vouloir me parler mais je ne suis pas sûre d’être disposée à écouter. Je me sens fermée pour une fois. Malgré tout, elle est ma meilleure amie et je lui dois bien ça, elle s’occupe toujours de moi. En même temps, c’est ce qui me fout en rogne. « Je comprends que tes repères, les bases de ton éducation familiale, sentimentale sont tronqués par ce que tu viens d’apprendre Risa, mais il serait peut-être temps que tu arrêtes de vivre les choses seule dans ton coin sous prétexte que tu dois aider les autres et non les accablés. Tu es comme une sœur pour moi alors tu veux que je réagisse comment quand tu me sors de but en blanc que tu vas mal, que tu t’es laissée dépérir sans même me parler de quoi que ce soit ? C’est comme si pour moi, tu me reniais… Je sais que c’est nouveau pour toi de compter sur quelqu’un mais on ne peut pas rester impassible lorsque l’on te voit te détruire. Alors certes, il te faut du temps, mais réfléchie et demande toi si tu as vraiment tout ce temps pour t’améliorer ? » Je ne lui demande pas de changer du jour au lendemain mais juste de manier son empathie autrement. Au lieu e vivre le présent d’essayer de ressentir l’avenir, ce que ses actions ont comme conséquences sur les personnes et dans le futur. Peut-être qu’elle le fait déjà mais aujourd’hui, elle a mal gérer et je ne suis pas dans mon état normal. J’aimerais m’excuser également, mais cela ne vient pas. Et elle profite de mon silence pour continuer tout en posant sa tête sur mon épaule. Ma main s’agrippe à la sienne également alors que mon regard se porte sur la lettre posée sur la table basse. Mes pensées, elles se sont arrêtées sur mes derniers mots, « le temps ». Nous avons toujours l’impression d’avoir tout le temps devant nous, la dernière fois que j’ai vu Blerim je pensais que j’aurais le temps d’accoucher et de lui présenter notre fille. Mais visiblement, ce n’est pas le cas. De nos jours, le temps est factice et il nous est sans cesse volé par les oppresseurs. De même que les personnes que nous aimons.

Risa sourit mais mon cœur pleur, mon âme est meurtrie. Finalement, c’est cet instant que mon esprit choisit pour comprendre la réalité et s’en emparer, comme un écho à la situation de Risa. Parce qu’en une seconde, en une lecture, elle a perdu sa famille… En une lecture j’ai perdu l’homme que j’aime, le père de ma fille. Alors oui, nous avons mis plusieurs mois à nous accepter, nous dompter l’un l’autre et il ne nous a fallu qu’une fois pour concevoir ce bébé qui grandit en moi, mais je ne regrette rien, absolument rien.

Une larme unique s’échappe et roule sur ma joue. Ma gorge est nouée et je ne veux pas craquer devant le petit car il n’a rien avoir là-dedans. Alors j’inspire puis j’expire, lentement, doucement. Je lâche Risa, je récupère la lettre sur la table basse et la lui donne. « Voilà pourquoi pour moi le temps est une variable dont nous ne disposons pas forcément. » et comme pour échapper à la réalité, à nouveau, je me dirige vers Kenneth. « Tu veux aller voir les chevaux mon grand ? » je lui demande, la voix cassée par l’émotion. Pauvre enfant je lui prépare une fête d’anniversaire, mais tous les adultes en présence semblent dévaster par quelque chose qu’il ne peut pas comprendre. Alors j’essaye, tant bien que mal, de faire bonne figure face à lui. « Et après on ouvrira les cadeaux ? Tu veux ? »
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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptySam 24 Nov - 16:11

Une lueur dans les ténèbres de la vie

Cassandra, Risa & Joshua



Retrouver son opposée après tout ce temps lui faisait beaucoup de bien. C'était comme retrouver son souffle après l'avoir retenu pendant longtemps, trop longtemps. Son cœur battait encore un peu trop vite, ses émotions étaient quant à elles toujours un peu trop exacerbées à son goût... Mais Risa était là, et c'était tout ce qui importait. Son récit tout à l'heure lui avait brisé le cœur, lui avait rappelé que, derrière cet air froid que la brune pouvait afficher, se cachait une femme douce et plus fragile qu'on ne pourrait le croire à première vue. Et une femme qui tenait à lui, qui l'aimait. L'amour, c'était un concept étrange pour l'ange ; il savait ce que c'était l'amour, mais depuis sa transformation, il ne l'avait plus jamais ressenti, ou plus vraiment en tout cas. Ressentir ses sentiments en écho, écouter ses paroles l'avait touché d'une façon inouïe, surtout qu'il était bien plus vulnérable que d'habitude. Joshua n'en était pas fier, mais c'était comme ça, la présence de Risa le rendait... différent. C'était sans doute pour cela qu'il était aussi désolé et qu'il n'avait pu s'empêcher de la serrer dans ses bras, d'embrasser son visage avec douceur, de la toucher.

« Compliqué... C'est le moins que l'on puisse dire ! »

Dit-il avec un sourire taquin qui contrastait avec ses yeux encore larmoyants. Le jeune père en rigola d'ailleurs, lui demandant si elle n'avait pas honte de faire pleurer un ange. S'il était censé garder une froideur à toute épreuve et maîtriser ses sentiments, eh bien, il n'y arrivait pas avec Risa. C'était aussi fascinant que terrifiant, à vrai dire. La réponse de la jeune femme lui arracha un nouveau sourire en coin, tandis que le Réversien arquait un sourcil.

« Oh, et moi qui pensais être un robot... »

Il blaguait là-dessus, mais... C'était bel et bien vrai. La présence de Risa, le lien qu'ils partageaient le rendait humain. Il se surprenait à ressentir des émotions qu'il avait oubliées, à éprouver des sentiments auxquels il n'était plus habitué. Elle le rendait humain, tout simplement, avec tous les avantages et inconvénients que cela pouvait impliquer. Et ça... C'était ce qu'il avait toujours redouté avec l'opposition. Cette faiblesse de laquelle il s'était débarrassé en devenant un ange. Comment vivre avec ça désormais ? Il était un ange depuis environ dix ans, il n'était plus l'homme qu'il était avant de rencontrer Adrian Maitan. Il savait se comporter en ange, penser en ange, vivre en ange... C'était ce qu'il était devenu, et il ne voulait pas forcément changer. Mais s'il ne changeait pas... S'il voulait que les choses fonctionnent entre eux, il fallait qu'il réapprenne à être humain. Parce qu'en quelque sorte, les Anges étaient aussi humains que des robots la plupart du temps - voire moins. Quoi qu'il en fût, le trentenaire savait juste qu'il ne voulait pas que la criminologue disparaisse à nouveau de sa vie comme ça. Et il voulait qu'elle lui promette de ne plus lui refaire ce coup. Autant dire que sa réponse ne le laissa pas totalement satisfait. Mais pour le moment, il sentait qu'il ne pouvait pas lui demander beaucoup plus que ça. Le Conseiller caressa doucement la main de l'humaine à don, hochant la tête. Elle ferait des efforts pour apprendre, tout comme lui. Pas de fausses promesses, en fin de comptes. Et ce n'était peut-être pas plus mal. Pour l'instant, il fallait surtout que la jeune femme pense à recouvrer ses forces, à se nourrir et à se reposer un peu. Joshua hocha la tête. Elle voulait un verre de jus de fruit, alors jus de fruit ce serait.

Il était déjà sur le point de se relever lorsque la main de Risa se posa sur son visage et l'attira vers elle. Les lèvres de la brune se collèrent aux siennes, alors que sa main se glissa à son tour sur sa joue. Ce lien allait lui rendre fou, impossible autrement... Cette électricité qu'il y avait entre eux, cette proximité, cette intensité, c'était... incroyable. Si la retrouver et la toucher lui avait permis de retrouver son souffle, là il se sentait en train de respirer véritablement. La fatigue était toujours là, mais la migraine venait d'être vaincue. Les doutes aussi étaient toujours là, mais le bonheur était réel. Bon sang, c'était... Indescriptible. Il ne savait plus si tous ces sentiments qui le traversaient à présent venaient de lui ou d'elle, ou s'ils se mélangeaient tous en même temps, mais c'était d'une intensité stupéfiante. Il se sentait tellement vivant, c'était si grisant. Puis, une fois le baiser coupé, cela disparut. Comme si elle venait d'utiliser un simple interrupteur pour bloquer leur lien, ou une partie de celui-ci. Tu vois, j'ai quand même appris des choses. Tu vas pouvoir respirer un peu. Le Peterson regarda l'empathe d'un air étonné, dépassé, émerveillé. Cependant, même si l'orage émotionnel était passé, il y avait bien plus que du vide en lui. Il se rendait compte à présent à quel point il tenait à elle, à quel point elle le fascinait. Etait-il amoureux ? C'était à ça que cela ressemblait ? Cela faisait tellement longtemps qu'il ne saurait le dire réellement. Mais bon sang, que c'était grisant.

Haletant, Joshua hocha à nouveau la tête lorsque Risa lui dit qu'elle devait aller parler à Cassandra et qu'elle lui demanda s'il l'accompagner. Comment pourrait-il refuser, hein ? L'envie viscérale de rester près d'elle était réciproque. « Okay. », lui répondit-il simplement, avec un fin sourire. Il avait la sensation que les mots étaient inutiles en ce moment. C'était clairement plus facile de se taire et de se laisser emporter par le courant, voir jusqu'où ça le mènerait. L'homme l'accompagna alors vers le salon, main dans la main, se sentant mieux physiquement à chaque minute qu'il passait avec son opposée. Puis son regard se posa sur Kenneth, puis Cassandra. L'elfe semblait toujours aussi bouleversée. Il ne savait pas quoi dire pour la réconforter, alors il laissa sa moitié d'âme parler, écoutant ses explications, essayant de la comprendre. Quelque part, il y parvenait, lui. Et pas que grâce au lien d'opposition qu'ils partageaient. Il se retrouvait un peu dans ses paroles, cela lui faisait repenser à sa propre enfance, au mépris qu'il avait toujours reçu de la part de sa mère. La grande différence était qu'il n'avait jamais vécu pour aider et protéger les autres - mais il n'avait pas ce don d'empathie non plus, après tout. Il comprenait en tout cas qu'elle ne pouvait pas changer du jour au lendemain, que certains mécanismes émotionnels étaient profondément ancrés en elle. Elle avait besoin de temps.

Cassandra reprit alors la parole pour lui répondre, partageant son ressenti face aux paroles de Risa. D'un côté, il était d'accord avec l'elfe : elle n'était plus toute seule maintenant et il ne fallait surtout pas qu'elle se laisse dépérir comme ça à nouveau. Un doux sourire se dessina sur les lèvres du journaliste quand Risa serra sa main et dit qu'ils étaient les deux seules personnes de sa vie et qu'elle allait faire de son mieux, sans pour autant leur promettre de ne pas recommencer. Joshua fronça les sourcils.

« Ose seulement me refaire ce coup et je te montrerai ce qu'est le courroux angélique. » Le Britannique étira un petit sourire amusé. « T'as un opposé et une meilleure amie. On peut être ta nouvelle famille, t'aider et te soutenir, mais... on ne pourra pas le faire si tu nous exclus de ta vie. Alors ouais, ça me va, mais je te tiens à l'œil, je te préviens... »

Le trentenaire sourit, sa main toujours dans celle de la jeune femme, avant de relever ses prunelles bleues vers l’elfe. Cassandra pleurait, son visage était fermé. Il avait l’impression qu’il y avait quelque chose de plus profond qu’une simple désillusion concernant le comportement de sa meilleure amie... Et comme pour confirmer son intuition, la nounou de Kenneth se détache de Risa, récupère une lettre qui traînait sur la table basse et la rend à l’humaine. La phrase de la brune sur le temps l’intrigua un peu, alors qu’elle s’éloignait déjà et qu’elle proposait à son fils d’aller voir les chevaux. L’ange laissa son opposée lire la lettre, avant d’y jeter un coup d’œil rapide et de reprendre la parole.

« Qu’est-ce qu’y’a ? Et… C’est qui ce Blerim ? Drôle de nom, d'ailleurs. »

Un soupir las s’échappa d’entre ses lèvres. Il avait vraiment envie d’aller s’en griller une, là. Parce que oui, il fumait à nouveau désormais, après une pause qui avait duré plusieurs années. L’une des conséquences de l’absence prolongée de son opposée...

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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyLun 3 Déc - 10:32

Compliqué, c'est le mot juste oui. Entre nous, c'est toujours compliqué, plus que de raison et pourtant... Je ne sais pas, même si ça ne me paraît pas simple, je n'aurais jamais, dans mon imagination, l'idée de dire stop, on arrête là, je n'en peux plus. Parce que je sais que tout est possible si on le veut, si on le désire réellement. Je sais qu'on peut avancer, le souci c'est que nous sommes deux opposés. Oh pas le terme signifiant en quelque sorte deux âmes-sœurs non, mais l'un et l'autre, on doit faire face à notre nature. Il a détruit avec ses comparses ce pauvre foyer qui était le mien, et je suis ce dont il doit se méfier, ou manipuler à loisir pour arriver à ses fins. Je ne suis pas stupide au point de croire qu'il n'a joué aucun rôle dans la chute de Réversa. Après tout, quand je me suis agacée et que je lui ai tout balancé à la figure, il s'est bien excusé et je suis quasi certaine que ce n'était pas seulement pour les autres qu'il l'a fait. Alors qu'est-ce que cela fait de nous ? J'ai envie d'être proche de lui, plus qu'avec ce lien et en même temps je me dis que ce n'est pas forcément une bonne idée. Je suis censée le haïr tout de même, alors pourquoi est-ce que ça ne se passe pas comme ça ? La question est bonne, demande probablement réflexion, mais aujourd'hui, je n'ai pas envie de me prendre la tête. Je discute donc avec lui, tente de lui expliquer, de m'excuser, un peu tout en même temps. J'aimerais tellement que ce soit plus simple, mais même les adultes font des conneries.

Je finis par me décider pour prendre un jus de fruit, parce que mon estomac ne supportera probablement pas réellement la nourriture, enfin pas avant d'avoir ingurgiter quelque chose avant, pourtant ce n'est pas de nourriture ou de jus de fruit dont j'ai besoin pour l'instant. Ce dont j'ai besoin c'est de sa présence, celle qui me rend vivante. Celle qui m'embrouille le cerveau et pourtant rend mes idées plus claires. Celle qui m'émerveille autant qu'elle terrifie. C'est tellement un tout. Depuis le début, je me raccroche à lui, je ne sais pas pourquoi, ni comment, mais chaque fois que je vais mal, même loin de lui, je me laisse porter par notre lien. C'est comme une mélodie dont les petites notes s'entremêle. Parfois grave quand il s'agit des siennes, parfois aiguës quand j'entends les miennes. Elles se mélangent pour créer une nouvelle partition, faite de graves et d'aiguës, faite de distance et de proximité, de complexité et de simplicité. Un tout sur lequel je me laisse porter pour apaiser mon cœur et mon âme, pour être en paix avec moi-même. Je n'ai jamais remarqué à quel point je me reposais sur sa présence, cette petit présence dans un coin de ma tête, de mon cœur, de mon âme et qui me permet de passer des obstacles que je pensais infranchissable. Impressionnant lien, perturbant lien, dérangeant lien et pourtant ô combien désirable. Mais j'ai appris quelque chose, j'ai appris à gérer mes sentiments, à gérer en partie ce lien.

Je ne peux pas le couper, mais je peux au moins maîtriser les sentiments que j'envoie à travers ce lien. Je le vois dans ses yeux. Ça doit l'étonner, mais je me dis qu'il est peut-être temps qu'on se penche l'un et l'autre sur nos propres sentiments plutôt que de se reposer sur le lien en se disant que c'est peut-être les sentiments de l'autre, ou peut-être pas. J'en ai assez de ne pas me reposer sur ce que je ressens. Il est temps que je change de tactique. Mais d'abord, je dois aller parler à Cassy. Ce que je dis à Josh, lui demandant de me suivre. Je n'ai aucune envie de m'éloigner de lui, aussi je suis contente qu'il me suive et je commence à parler à Cassandra. Frustrée ? Non, ce n'est pas réellement ça. J'ai surtout l'impression qu'elle ne me comprends pas. D'un autre côté, il fallait aussi à un moment que je me dise qu'on ne pourrait pas toujours être d'accord sur tout. Je suis d'accord sur le fait que le temps nous est souvent limité, qu'il faut avancer plus rapidement, mais je ne peux pas changer ce qui est profondément ancré en mois en un claquement de doigt. Le passé est ce qui m'a forgé, sans lui, je n'aurais jamais rencontré Cassy, je n'aurais jamais rencontré Josh non plus d'ailleurs. C'est grâce à lui que je suis celle que je suis aujourd'hui. Alors de là à le balayer pour pouvoir s'occuper directement du futur... Et puis, moi je vis dans le présent, le futur, je n'y pense même pas, spéculer, ce n'est pas mon genre.

« Peut-être que je n'ai pas tout ce temps, mais crois-tu qu'en poussant les gens au-delà de ce qu'ils sont capable de supporter ça arrivera plus vite ? Au contraire, c'est le genre de chose qui les pousseront à se renfermer et à ne plus avancer comme il faut. » C'est ce que je pense, c'est ce que je sais. J'ai observé très longtemps le monde, je l'ai vu avancer, évoluer, je l'ai ressentis ! Je ne peux pas faire fi de tout ça, aussi je finis par rester silencieuse. Je souris aux paroles de Josh et hoche la tête et Cassy se lève. Elle me tend alors la lettre et je regarde. Oh, je comprends mieux maintenant la chappe de tristesse qui ne cesse d'être présente, mais je ne peux pas cautionner ses dires. Ils n'avaient de toute façon pas de temps, je sais bien que c'est horrible de dire ça, mais les aberrations sont condamnés au Ribcage et tant que nous n'aurons pas trouvé un moyen de changer ça, ça risquait d'être compliqué. Il n'empêche que... Je me pose un instant sur l'épaule de Josh. « C'est compliqué chéri. » Sans m'en rendre compte, j'ai utilisé un petit mot. « C'était quelqu'un de merveilleux, dont elle est tombée amoureuse. Malheureusement, le destin les a séparé. » Et ils ne sont pas prêt de se retrouver. Il n'empêche qu'elle fuit toujours. Elle ne reste même pas cinq minutes en notre présence. Alors je peux comprendre que nous voir ainsi, elle ne doit pas apprécier, pas après avoir perdu Blérim. Mais là, ce n'est pas tant un problème de temps qu'un problème de comportement. Ce n'est pas le temps qui est en cause mais le gouvernement. S'il n'avait pas dû retourner au Ribcage, alors rien de tout ceci ne se serait passé. Un soupir s'échappe de mes lèvres. « Allons-y. » Je souris à Josh doucement et m'approche de Cassandra et de Kenneth. Je préfère ne rien dire, parce qu'au fond, je sais que ce que je dirais ne ferait que la blesser d'avantage et ce n'est pas le but. J'ai bien fait assez dégât aujourd'hui.


Dernière édition par Risa Stroke le Lun 17 Déc - 9:12, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyDim 16 Déc - 22:54

Cette fête d’anniversaire tourne littéralement au désastre. Ce moment devait être festif et joyeux pour Kenneth, ce petit garçon qui n’a rien demandé à personne et qui comme ma future petite fille va grandir dans un monde rude et brutal.  C’est ce que je déplore alors que j’installe Kenneth devant une nouvelle activité dans le salon.  J’essaye en même temps d’oublier le ping pong qui se joue dans ma tête suite aux déclarations de Risa. Son témoignage fait écho à la nouvelle que je refuse d’intégrer depuis des semaines.  Comme la sensation que désormais chaque seconde pourrait être la dernière et l’envie de profiter de toutes ces secondes au maximum. Le paradoxe étant que l’on fait généralement le contraire.  La preuve en est actuellement alors que je m’apitoie sur mon sort en blâmant Risa sur son comportement. A un autre moment, je l’aurais comprise, mais là, le dialogue est rompu. La douleur est trop présente en moi pour que je puisse la mettre de côté et savoir que j’aurais pu perdre ma meilleure amie ma sœur de cœur me met dans une colère que je contrôle à peine. Es hormones n’aidant pas à équilibrer mon humeur. Là, je me tiens devant eux mais j’ai envie de courir, loin, de crier aussi fort que possible, jusqu’à épuisement.  Ce sentiment de désespoir couplé à celui d’une profonde solitude est oppressant. J’ai l’impression que chaque respiration est une épreuve. Comme si la cocotte-minute s’apprêtait à exploser. Actuellement, pour continuer dans l’image de la cocotte-minute, il ne reste plus qu’une poignée qui retient le couvercle.

Je ne réponds rien à Risa car je sais, au fond, qu’elle a raison. Au lieu de cela, je dépose près d’elle la lettre annonçant le décès de Blérim et je propose à Kenneth d’aller voir les chevaux. J’ai besoin de prendre l’air, j’ai besoin de ressentir la nature.  J’ai besoin de voir mes cheveux et de regarder le petit évoluer parmi eux, j’ai besoin de ressentir l’espoir de la jeunesse, de me dire que Luana aura une chance de grandir dans un monde meilleur. J’ai besoin de croire tout simplement.

Je souris alors à Kenneth et la voix complètement cassée j’ajoute « Viens mon p’tit loup» Le regard du petit garçon s’illumine un peu plus, comme s’il avait attendu ça depuis son arrivée. Je savais que cela lui ferait plaisir et cela me met du baume au cœur de voir que j’avais raison. Tout en lui donnant la main et sans un mot supplémentaire envers les adultes qui restent derrière nous, je l’entraîne vers l’écurie.  Quelque part, je me dis que je devrais le laisser aux bons soins de son père et de ma meilleure amie. Ils viennent de se retrouver et sont beaucoup plus positifs que moi. Mais je ne suis qu’une égoïste et je sais que si je m’en vais, si je les laisse tous les trois, je vais m’écrouler, je vais sombrer.  D’autant que ma colère n’a fait qu’augmenter depuis que je les ai vus tous les deux. Je sais que c’est injuste, je sais qu’au fond c’est la douleur que je refuse d’exprimer qui se fait entendre. Mais c’est aussi la raison pour laquelle j’essaye de m’isoler même si la situation ne s’y prête pas.

« Tiens Kenneth, prends cette grosse brosse et occupes toi de Fuyard. C’est mon meilleur ami alors sois doux hein !  Tiens, Josh, tu peux rester un peu avec lui ? » je demande finalement à son père. L’idée était aussi de leur offrir un moment rien qu’à eux deux.  Et en leur offrant je m’accorde aussi une pause, une pause que je décide de passer dans les bras de Risa. Je me jette contre elle, fourrant mon visage dans son cou et la serrant fort contre moi. Je suis certaine que dans cette position elle peut entendre les battements saccadés de mon cœur. Je suis sûre que même sans voir mon visage ou mes yeux rougis par ces larmes qui ne coulent pas, elle sait parfaitement ce que je ressens.  « J’en peux plus Risa, j’ai envie que tout s’arrête » je murmure alors dans un souffle. Je ne pense pas au suicide. Ou peut-être que si… Ce qui est certain c’est que j’aimerais pouvoir dormir, sans faire un cauchemar, dormir et me réveiller en découvrant que tout ça ne s’est jamais passé, que le monde ne part pas en cacahuète ! Je voudrais pouvoir fermer les yeux et me sentir apaisée.

Le monde est contre nous, le destin semble s’acharner alors comment lutter contre tout ce malheur qui s’abat sur nos têtes ?
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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyMar 1 Jan - 22:44

Toute cette histoire part en sucette et je m'en veux tellement de tout ce qui arrive que je ne sais pas réellement comment réagir. Je pensais bien faire, parce qu'en tant qu'empathe, j'ai toujours agis de la sorte. Pourtant, je me suis fourvoyer durant ce temps. Il est vrai que je dois être à l'écoute des autres, parce que c'est mon rôle en tant qu'empathe, mais je dois aussi être à mon écoute. J'ai tellement vécu pour les autres, que je ne sais même pas comment vivre pour moi. Alors je fais une promesse, ou du moins, je promets d'essayer. Je ne peux pas faire autrement que d'essayer. Changer sa façon d'être n'est pas simple, j'ai vécu toute ma vie ainsi, et je ne pourrais pas changer un jour. Alors oui, je suis légèrement agacé contre Cassandra qui me demande si j'ai tout ce temps pour m'améliorer. Elle ne peut pas comprendre. Être moi, ce n'est pas aussi simple qu'on pourrait le penser. Le monde des sentiments est vaste, mais il est aussi prenant, très prenant, trop prenant, et s'y perdre et parfois bien plus facile que faire face à ce qui pourrait nous arriver. Je souris cependant à Josh, ne montrant pas la pointe d'agacement que je ressens pour la première fois envers ma meilleure amie. Je ne sais pas quand c'est arrivé, je me souviens encore à quel point il m'agaçait au départ avec ses airs de je sais tout, mais aujourd'hui, je sais que je ne pourrais plus vivre sans lui. Cette réalité est glaçante, flippante et pourtant elle réchauffe ce cœur qui n'avait rien d'autre que du vide ces derniers temps.

Depuis que j'ai pris ma décision le concernant, je me sens étrangement mieux. Certes, ça ne va pas être facile. Ça va même être compliqué, surtout avec tout ce qui nous arrive et sachant que les anges ne sont pas épargné, ainsi que les spectres, je crains fort que le gouvernement ne soit infesté par la bactérie purificateur. Je me souviens encore de la main qui m'avait agrippé il y a quelque mois de cela. Je pourrais le traquer pour voir ce qu'il se passe, pour en apprendre plus. Je me souviens encore de sa trace empathique. Je ne perds jamais ce genre de trace. Mais est-ce que cela nous aidera ? Il va falloir que j'en parler avec Josh. Cassandra aura bien assez à penser avec le bébé, sans compter qu'elle est en dehors de tout ça. Sachant que personne ne connait son statut d'elfe, ce sera à mon ange et moi de nous bouger le cul... Enfin s'il se décide à le faire. J'imagine déjà la tête qu'il fera quand je lui expliquerais mon plan. Pour l'instant, je me contente de détourner la question sur Blérim. J'aime Josh, je ne le nie plus maintenant, mais il est hors de question que je lui dise que Blérim est un lycan et que donc, le petit bout pourrait l'être aussi. La lettre entre les mains, je comprends pourquoi elle me parle du temps, malgré tout, je ne peux cautionner les mots qu'elle a dit tout à l'heure. Pour une fois, nous ne serons pas d'accord. Cependant, ça ne m'empêche pas de me bouger et d'embarquer Josh avec moi. Je ne peux pas parler plus en avant de tout ça, pas devant Josh, ce serait trop compliqué. Même si j'imagine qu'il va laisser traîner un peu ses oreilles.

Arrivée dehors, je regarde Cassy avec Kenneth et je vois déjà le petit bout dans nos bras, l'une et l'autre. Je me vois sourire à cette nouvelle vie et étrangement, alors que l'idée de fonder une famille n'était pas dans l'ordre des choses pour moi qui n'en ai pas connu une très stable, je me prends à me dire qu'un jour prochain j'aimerais avoir un enfant. Je jette furtivement un coup d’œil à Josh à cette pensée. Heureusement que les opposés ne peuvent pas lire dans les pensées l'un de l'autre, je crois que je l'aurais fait tourner de l’œil rien qu'avec cette petite phrase. Un rapide sourire se dessine sur mes lèvres alors que ma meilleure amie décide de nous éloigner de Kenneth et son père. Je la suis tranquillement et la réceptionne tant bien que mal dans mes bras quand elle s'y jette. « Oula doucement tu vas vous faire chavirer et Josh va se précipiter par ici après. » Parce que je le connais la bête maintenant ! Je soupire doucement en caressant lentement ses cheveux. Lentement parce que je suis encore pas mal froissé. « Tu ne peux pas dire ce genre de chose. Pense au petit bout, tu l'entraînerais réellement avec toi ? » Je souris doucement, tentant de l'apaiser. Pour la première fois, je regrette fortement de ne pas pouvoir manipuler les sentiments pour apaiser sa douleur. « Cassy, je suis tellement désolé pour Blérim. Je ne le connaissais pas autant que toi, mais de ce que j'en ai vu c'était quelqu'un bien, un homme bon. Je ne pouvais pas risquer d'en parler devant Josh. Même si j'aime cette ange tête de mule, je peux pas lui confier que ton bébé pourrait être un lycan. » Ma voix n'est pas forte, ce n'est qu'un léger murmure, mais je chuchote juste à son oreille donc elle n'a pas de mal à entendre.

« Je comprends mieux ta tirade de tout à l'heure, mais je ne la cautionne pas quand même. » Je soupire doucement. « Tu me connais mieux que personne, tu sais mieux que quiconque que je comprends pourquoi tu pense que je ne peux me permettre de prendre du temps. Pourtant, tu es aussi consciente que j'ai raison. Tu ne peux pas pousser les gens à avancer plus vite contre leur gré, au risque de les perdre. » Je caresse toujours doucement ses cheveux, chancelant un peu sur mes jambes sans véritable vigueur. « Le temps est une constante particulière, mais la mort de Blérim n'arrête pas tout. Tu as aimé, mais cela ne veut pas dire que tu n'aimeras plus. Ce sera dur dans les premiers jours, et la chape de tristesse me l'a clairement démontré, mais tu es forte, et je serais là pour t'aider. Il y aura le petit bout et toute une vie devant vous. Imagine ce qu'on va devoir lui apprendre, tout ce qu'on va pouvoir faire. Imagine ce bonheur, sent-le se répandre dans ton cœur, laisse le combler le creux qui s'est formé suite à la disparition de Blérim. Tu es plus forte que tu ne le pense et parfois la vie vous prend quelque chose pour vous donner autre chose. Le futur vaut la peine d'être vécu. » Je lui dirait bien qu'elle ne l'a pas assez connu, que je comprends que c'est difficile mais qu'elle peut refaire sa vie. Mais qui serais-je pour dire ce genre de chose ? Par contre, je sais que parfois la vie nous réserve de belles surprises. Par contre je trouve ça étrange, je n'ai pas entendu parler d'un mort au Ribcage. Est-ce que cela vaudrait le coup de mettre en péril son deuil pour en savoir plus ? Non, je ne pense pas. Je me renseignerais, mais je garderais pour moi ce que j'entendrais.

« N'empêche quand je pense que mon ange, c'est ton patron, j'hallucine. C'était pas vraiment prévu ce genre de truc ! » Je tente de détourner un peu la conversation pour lui faire penser à autre chose. « Le destin est bien joueur parfois hein. » Mon regard se porte sur l'ange et son fils. Qui aurait cru que l'opposé que j'attendais et redoutait tant serait un foutu ange diablement sexy, et son fils tout mignon adorable que j'adore depuis le début que je l'ai vu... Les enfants ont toujours été ma faiblesse. « Je suis terriblement désolé. J'aimerais tellement faire plus... mais je ne sais même pas quoi faire ou quoi dire pour une fois. » Trop de chose se sont passé. J'aimerais lui parlé de mon frère, des recherches que j'ai demandé au hackeur. J'aimerais lui parler de mes doutes concernant cette foutue puce qu'on veut nous implanter, et de ce que cela va engendrer comme problème. Il faudra que je lui en parle d'ailleurs, parce que je ne pourrais plus venir aussi souvent chez elle, au risque de mener le CAA ici. Il y a tellement de chose que j'aimerais lui dire, pourtant, je me contente de la serrer dans mes bras, d'embrasser ses cheveux et je dis la seule chose que je sais qui est vraie. « Je serais toujours là pour toi, tu le sais. Peu importe les obstacles à franchir, peu importe l'aide à apporter, peu importe ce qu'il faudra que je fasse, je le ferais, pour toi ! » Je détourne mon regard vers Josh, la chaleur s'animant doucement en moi quand je pense à lui, et pour lui aussi, pour eux. Je ferais n'importe quoi.
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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyLun 7 Jan - 21:53

Une lueur dans les ténèbres de la vie

Cassandra, Risa & Joshua



« Ouais, je m’occupe de lui. »

Les révélations avaient été nombreuses aujourd’hui. Maintenant qu’il s’était éloigné de Risa et Cassandra pour les laisser parler tranquillement, il s’en rendait de plus en plus compte. C’était complètement grotesque, tout ça. Mais, dans le fond, il était heureux. Heureux que son opposée soit à nouveau là, heureux qu’elle l’ait embrassé, qu’elle lui ait avoué qu’elle avait des sentiments pour lui. Trop heureux pour son bien, vous l’aurez compris. Il était un ange ; les émotions et les sentiments devaient être dominés par lui et non pas l’inverse. Or, à chaque fois qu’il était avec Risa, il se sentait perdre pied. Elle le rendait vulnérable, fragile. Humain. C’en était effrayant. Effrayant et fascinant à la fois, c’était bien cela le pire. Il avait impression de se redécouvrir avec ce lien qui les unissait. Mais bon sang, où est-ce que cela allait les mener ? Une partie de lui s’en fichait et voulait juste vivre ça à fond, mais l’autre partie, angélique, savait que c’était risqué, trop risqué. Tomber amoureux n’était déjà pas une bonne idée, mais alors là... S’il perdait son opposée, ce serait encore plus que ça. Plus qu’une opposée.

L’ange tira dans sa cigarette, avant de recracher nonchalamment la fumée. Bordel, plus il y pensait et moins il savait comment s’y prendre. Il ne voulait pas blesser Risa, c’était sûr et certain. Mais quoi, qu’est-ce qu’il devait faire ? Se jeter corps et âme dans cette aventure, vivre la plus grande histoire d’amour avec la moitié de son âme ? Allons, même dans les livres, tout le monde savait comment se terminaient ces histoires d’amour. Et pourtant, le fait même qu’il n’arrive pas à refuser cette idée suffisait à prouver à quel point ces sentiments l’avaient déjà contaminé. Ce baiser, la façon dont elle l’avait appelé chéri tout à l’heure et qui l’avait fait vibrer... Si au moins il y était insensible, tout serait bien plus simple ! Et puis, pour ne rien arranger, il y avait aussi [i]celui-là. Le tout petit blondinet qui le regardait en ce moment avec ces grands yeux bleus dans lesquels le journaliste se reconnaissait tant. Joshua finit par jeter le mégot, qu’il écrasa ensuite pendant qu’il recrachait la fumée restante. Il n’était pas vraiment fier de cette rechute, mais bon, il avait bien eu besoin de s’accrocher à quelque chose ces dernières semaines.

Prenant son fils dans ses bras, Joshua plongea son regard dans celui du petit, avant de lui adresser un maigre sourire. Il s’était attaché à Kenneth sans même s’en rendre compte. Il se sentait de plus en plus comme son père et l’idée de le perdre ne l’enchantait plus. Une nouvelle faiblesse, encore une. Et il ne voulait même pas les laisser. Le monde à l’envers, vraiment.

« T’es content d’être là, toi ? »

Kenny hocha la tête avec ce petit air innocent qui le déroutait complètement. Il se contentait de si peu. Les petites choses, la présence de son père, de Risa et Cassy, les chevaux, la Nature, c’était assez pour qu’il soit heureux. Les choses semblaient si simples dans son monde d’enfant. Il ne cherchait pas à gagner des batailles perdues d’avance, ou à grimper les échelons au pouvoir. Sa seule ambition, c’était juste de jouer, manger, dormir. Et il s’en satisfaisait. Joshua déposa un baiser sur la tempe de son fils, avant de diriger son regard vers Risa, au loin, lui rétribuant son sourire. Etait-ce mal s’il voulait juste ressentir ce contentement si simple qu’avait Kenneth ? De renoncer ne serait-ce que temporairement à cet angélisme qui avait révolutionné son existence toute entière il y a dix ans ? Le Britannique poussa un léger soupir.

« Allez, on avait dit à Cassy qu’on allait s’occuper de Fuyard. Je vais te montrer comment tu fais, d’accord ? »
Dit-il en commencer à brosser doucement le beau cheval. Rapidement, le petit eut envie de faire pareil. Le trentenaire lui tendit alors la brosse. « Vas-y. Doucement, comme ça. »

Dit-il, pensif. Est-ce qu’il parlait à Kenneth ? Ou est-ce qu’il se parlait à lui-même ? Peut-être bien les deux en même temps. Peut-être que c’était effectivement la solution, après tout. Pour éviter de se faire mal, à lui-même ou à Risa. Un peu comme Kenny avec Fuyard. Il ne put s’empêcher de regarder son opposée à nouveau. Maintenant qu’ils s’étaient retrouvés et qu’il commençait à se sentir nettement mieux, l’envie d’être dans ses bras, de sentir ses lèvres sur le siennes, se faisait à nouveau pressante. Ce lien était enivrant, dangereusement enivrant. Le pire alcool de l’univers, eh oui, et gare à la gueule de bois...

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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptySam 26 Jan - 9:38

Cette journée devait être magnifique, bercée sous le signe de l’espoir et de la joie.. Elle devait être LE jour d’un petit garçon qui fête son anniversaire. Et au lieu de cela le petit garçon était entouré d’adultes à moitié en dépression, essayant de faire du mieux qu’ils peuvent pour le protéger de leur monde cruel et sans pitié.  Et pour continuer dans cet esprit, je demande gentiment à Josh de prendre en charge Kenneth le temps que je discute un peu avec Risa, ou devrais-je dire le temps que je m’effondre un moment dans ses bras. Je sens que Josh va mieux, lui qui était tendu ces derniers temps. Nous l’étions tous les deux et pour la même chose d’ailleurs : le maque de nouvelles de Risa. Bon d’autres points s’ajoutent à ma liste mais ça il n’avait pas à le savoir. Même si désormais il en sait un peu plus sur ma vie et je me demande d’ailleurs si le fait d’être l’opposé de ma meilleure amie va le faire entrer dans la boucle de nos secret. Le plus gros des miens étant désormais dans mon ventre.

Je les laisse alors avec un sourire, un sourire de façade. Celui que j’accroche uniquement pour le petit, pour qu’il se sente bien et qu’il apprécie le temps passé avec son père. « Merci Josh. Kenneth je compte sur toi pour prendre soin de Fuyard ! » je lance une dernière fois avant de prendre la tangente avec Risa. Quand nous sommes isolée toutes les deux avec les deux hommes dans le champ de vision cependant, je me jette dans les bras de mon amie et lui fait part de ma douleur d’une manière dont je ne m’attendais pas. Bien évidemment, je n’ai pas envie d’en finir avec la vie, enfin je crois, peut-être, mais j’ai envie que tout finisse. J’en ai assez de mentir, assez de m’inquiéter et de souffrir. Quand pourrais-je enfin vivre normalement ? Je me fiche de trouver un opposé ou même un homme, mais qu’au moins la vie s’apaise et que l’espoir d’un monde meilleur revienne.

Je me redresse un peu alors qu’elle me dit de faire attention. C’est vrai qu’elle est faible et que mon centre de gravité n’est plus vraiment le même. Nous allons éviter une catastrophe !  « Oui c’était quelqu’un de bien. Il était doux malgré tout ce que son dossier pouvait bien dire ou ses origines même. Il a été doux, gentil et attentionné avec moi… Je sais que ça peut paraître bizarre d’un point de vue extérieure mais je l’aime vraiment Risa. Bien sûr c’est pas comme toi et Josh mais je l’aime et maintenant, j’ai un énorme creux, un vide qui me mine… » dis je alors en pointant la région du cœur et de l’estomac. « Je sais je suis désolée Risa. C’est surtout la frayeur que tu m’as faite qui a parlé. Et la sensation de me sentir inutile alors que comme tu le dis je suis ta meilleure amie et je te connais mieux que quiconque.J’aurais dû savoir que tu n’allais pas bien. J’aurais dû être en mesure de t’aider. Malgré ce qui m’arrive, malgré mon deuil. » Et voilà je l’accepte enfin, ce mot sort de ma bouche. « Je sais aussi que la vie continue mais j’en ai assez Risa, assez de ce monde sans pitié qui nous ôte la moindre once de bonheur à peine l’effleure-t-on. Qu’est c que je vais apprendre à Luana ? Qu’il faut protéger son corps et son cœur dès son plus jeune âge ? Quel exemple je sais être pour elle ? » Plus l’accouchement arrive et plus je suis prise de doutes. Je sais que Risa est là pour moi, mais elle ne peut pas effacer ce que je ressens pour mettre autre chose à la place et la méditation ne parvient plus à apaiser mon cœur. Il y a trop de choses. Trop de variables.

Alors qu’elle parle de Josh j’éclate de rire. C’est incontrôlable mais le destin, pour être joueur il l’est bien ! « Et dire qu’on s’inquiétait pour toi au même moment sans le savoir ! Mais fais bien attention hein ! Il reste un ange… » J’adore Josh au final et même si je ne lui ai jamais dit et encore plus Kenneth. Ils sont comme une famille pour moi et je pense que ma meilleure amie peut facilement le comprendre à la manière dont j’agis avec eux lorsqu’ils sont dans les parages. Malgré tout, la nature de Josh me freine toujours de par notre passé en commun mais aussi ce qu’il est censé représenter.

« Ne t’inquiète pas Risa. Il n’y a pas toujours des tas de choses à dire. Te retrouver est déjà un bienfait énorme. Je ne me voyais pas assumer une autre catastrophe, honnêtement. J'aimerais juste que tu me promettes de prendre du temps pour venir avec moi à la dernière échographie. Je n’arriverai pas à être seule Risa. » je lui lance les larmes aux yeux en la serrant fort contre moi. Avant j’avais l’espoir que Blerim voit sa fille et j’étais forte, désormais….

Je dépose alors un bisou sur sa joue puis je me décolle de son étreinte et essuie mes larmes.  Je me dis que nous aurons le temps, plus tard, quand l’anniversaire de Kenneth sera passé, de parler de tout ça plus en profondeur. « Si nous allions retrouver l’homme de ta vie et ton futur beau-fils… » je bug un moment… « C’est terriblement étrange dit comme ça n’est-ce pas ? » dis-je avant de lâcher un petit rire cassé par un reste de larmes.

J’arrive alors derrière Josh et dépose un baiser sur sa joue. « Merci de me l’avoir prêtée. » je lui lance avant d’aller flatter d’encolure de Fuyard. « Eh bien, il semblerait que vous ayez un don pour ça messieurs ! ET si nous passions à la pinata maintenant ? » Malgré tout, j’avais préparé des tas d’activités pour Kenneth, histoire qu’il passe une journée de plus dans un monde innocent et de joie.
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MessageSujet: Re: Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua Une lueur dans les ténèbres de la vie ft Risa et Joshua EmptyLun 28 Jan - 11:12

Dire que la journée avait mal commencé ne serait qu'un petit plouf dans la mare. Dire qu'elle se finissait un peu mieux était quand même une réalité. Pourtant, entre les deux, restaient des zones d'ombres que je n'arrivais pas à chasser. Je venais littéralement de gâcher la fête d'anniversaire de Kenneth et très honnêtement, ça ne me plaisait pas, mais alors pas du tout. Bon sang... Pourquoi fallait-il que je finisse toujours par faire ce genre de connerie ? J'ai l'impression que rien ne change, qu'au fond, je suis toujours cette petite fille qui ne sait pas comment se comporter et qui n'arrive pas à gérer réellement ce qu'elle fait. Ça crains, je dois bien l'admettre. Je secoue la tête alors que nous nous éloignions avec Cassy. Je discute tranquillement avec elle, jetant des coups d'oeil à Josh et Kenneth de temps en temps. « Ce n'est pas de ta faute. J'ai passé tellement de temps à me débrouiller toute seule que je ne sais même pas me reposer sur les autres et au final je finis par blesser les personnes les plus proches de moi, ma seule et unique famille. » Je secoue la tête et écoute sa phrase suivante, un soupir au bord des lèvres. « Tu sais, mon cœur a été enroulé autour d'une gaine de glace depuis mes douze ans. Peu importe ce que tu lui apprend, se protéger sera toujours la première chose à apprendre à un enfant, c'est ainsi que le monde fonctionne, notre monde et malheureusement ça ne risque pas de changer. » J'aimerais lui dire des choses plus joyeuses, mais je sais parfaitement que le futur qui nous attend risque d'être compliqué.

« Quant à être un exemple pour elle, je te l'ai dit et te le répète, mais tu es plus forte que tu ne le penses. Rien n'est jamais évident dans la vie, rien n'est facile, mais même avec les épreuves que tu as traversé, tu as réussi à aimer de nouveau et tu aimeras encore. Tu as su changé, évoluer, n'est-ce pas quelque chose dont tu peux être fière ? Tu apprendras à ta fille bien plus que tu ne le penses et tu seras un modèle qu'elle voudrait suivre. Ne t'en fais pas pour ça, tu seras parfaite, je le sais. » Un léger sourire apparaît sur mes lèvres et je ne peux m'empêcher de penser de nouveaux aux enfants. En aurais-je un jour ? Est-ce que cela arriva ? Et moi, qu'est-ce que je leur transmettrais ? Moi qui n'ai rien de particulier dans ce monde mis à part l'empathie qui me caractérise. Un coup d'oeil vers Josh et je soupire doucement. D'un autre côté, je doute fortement qu'un ange veuille avoir d'autres enfants. Rah, la vie est merdique par moment. Je me tourne vers Cassy qui répond à ma réflexion du fait qu'on se retrouve avec le même ange mais pas de la même manière. « Ne t'en fais, je ne risque pas de l'oublier. De toute façon notre "relation" doit rester secrète. Alors franchement je ne risque pas d'oublier qu'il est un ange. » Et dire que petite je rêvais de quelqu'un de tendre et doux qui me ferait vivre plein d'aventure. Aujourd'hui, je suis liée à un ange, amoureuse de cet ange et passablement agacée par toutes les tournures d’événement qui nous arrive et ne pas pouvoir vivre normalement avec lui ça me les brise sévère, je dois bien l'admettre.

Mais ce n'est pas quelque chose que je pourrais lui dire, après tout, j'étais d'accord avec ce qu'on a dit. Malheureusement, je n'arrive plus à être d'accord. Plus le temps passe et plus ça me pèse sur le cœur. Enfin bref, je secoue la tête et souris à sa demande. « Bien évidemment que je serais là. Bon sang, comment j'ai pu louper les autres échographies de ma filleule. J'étais tellement centrée sur mes petites problèmes que j'ai oublié tout le reste... Je suis encore pire que je le pensais. Mais je serais là, je te le promets. » Je ne compte plus m'en aller et terminé de se prendre la tête pour des conneries. Je trouverais les informations qu'il me faut, quitte à tout démonter devant moi pour ça. Je la laisse tranquillement déposer un bisous sur ma joue et sourit de nouveau quand il parle d'aller retrouver l'homme de ma vie... Est-ce vraiment le cas ? Une fois que l'attirance du lien d'opposé ce sera calmer, peut-être qu'au fond, il ne voudra plus rien de moi si ce n'est nous voir de temps en temps pour ne pas finir dingue. Dans ce cas-là, qu'est-ce que je deviendrais ? Idiote ! Il est temps que j'arrête de penser ce genre de chose. « Oui c'est bizarre effectivement, mais y'a un truc encore plus bizarre tu sais, je viens de m'en souvenir. » Je souris toute dent dehors. « Tu te souviens quand je t'ai dis que j'avais participer à un jeu dans une grande surface pour gagner un prix dont on ne savait rien ? Eh bien figure-toi que j'ai gagné une mini cooper, flambant neuve, de la couleur que je veux ! Si c'est pas magnifique ça hein ? » Je souris comme une idiote. « Bon allez, suffit les réjouissances, allons retrouver tout le monde là-bas. »

Je chancelle encore un peu, mais je me sens mieux, plus légère, moins écrasé par le chagrin et l'impression de ne plus savoir qui je suis. Et peu importe ce qui arrivera dans le futur entre Josh et moi, je viens de décider d'en profiter. Je m'approche de lui, souris quand Cassy lui fait un bisous sur la joue, même si je dois bien admettre qu'une pointe de jalousie s'est infiltré. Bah ouais, on se refait pas, que voulez-vous. J'accroche doucement ma main à la sienne et pose ma tête contre son bras. Un peu de douceur dans ce monde de brute, j'en ai bien besoin. Je regarde Kenneth qui s'est occupé du cheval avec la précision d'un enfant qui a envie de bien faire et souris de nouveau. J'ai probablement repris quelques couleurs, même si avec la fatigue qui le terrasse, je crois bien que je ne vais pas rester longtemps debout. « T'es doué pour t'occuper des chevaux avec ton fils, je n'aurais jamais cru dire ça, mais t'es pas si mal pour un ange. » Je lui fais un clin d’œil et souris toute seule. J'ai envie de l'accaparer, mais ce ne serait pas très sympa de ma part, alors je m'efforce juste d'être proche de lui, de me noyer dans sa chaleur et d'arrêter de penser à la fin, me contentant alors de regarder Cassy se démener pour continuer la fête du petit comme si rien ne s'était passé.

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