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Land of blood and tears | Risa & Joshua

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MessageSujet: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptySam 21 Avr - 15:44

Land of blood and tears

Risa & Joshua



Trois mois déjà. Ça fait trois mois que ce marmot a débarqué dans la vie de l'ange, sans prévenir. Vous connaissez l'histoire de la cigogne ? Eh bien, c'est la même chose, sauf que la cigogne qui l’a déposé sur son palier, c'était une humaine. Et accessoirement, la mère du petit, et l'ex du trentenaire aussi. En réalité... sa relation avec Karen s'était mal terminée, plus de deux ans auparavant. Cela faisait longtemps qu'ils avaient coupé tout contact, suite à ce qu'elle l'ait surpris avec une autre. Ils avaient pris des chemins différents, tout simplement. Et vous vous demandez, est-ce que Joshua désormais des remords pour avoir gâché leur relation ? Bah... Non. Les remords ne servent à rien, de toute façon. Cependant, il peut tout de même comprendre qu'elle lui en veuille, ce n'est pas ça qui l'étonne. Non, ce qui l’a choqué, c’est qu’elle ait pu lui cacher ainsi sa grossesse, et pire encore, l'existence même de son fils pendant plus de deux ans, pour ensuite le lui laisser comme ça. Ce n'était pas bien, c'était indigne d’une mère. Même à ses yeux angéliques, hein.

Après, bon... Il n'avait jamais voulu être père. Ce cadeau, c’est un cadeau empoisonné. S'attacher à quelqu'un, c'était un danger qu'il ne tenait pas à courir, surtout depuis la chute du gouvernement angélique. Le Peterson n'en a jamais fait partie, certes, mais il restait un ange et la rancune de la populace envers eux était tenace -  tiens, ça rime et tout. Avoir des proches, avoir des enfants, cela rendait n'importe qui vulnérable à la base, mais encore plus quand on parle d'un ange. Donc, ça, c'était la première raison pour laquelle il n'en voulait pas ; la deuxième, c'était parce qu'il était... un ange, justement. Les sentiments, ça n'a jamais vraiment été son truc, mais après sa transformation en ange ça a encore empiré. Sans parler du fait qu'il n'a jamais eu de père, lui. Joshua n'avait que sa mère, qui soit n'était jamais là quand il avait besoin d'elle, soit était bel et bien là mais ne se retenait pas de multiplier les remontrances et les reproches en tout genre. Il n'avait jamais eu un modèle de père, une référence masculine ou une connerie de ce genre. Assez jeune, il s'était promis de ne pas se lamenter là-dessus, mais... la vérité était que cela ne l'aiderait pas non plus à être un bon père maintenant.

Bref, vous l'aurez compris, accueillir ce gamin dans sa vie, c’était la galère totale, tout simplement. Heureusement qu'il a réussi à trouver une nounou compétente, que son fils semblait adorer. Le souci, là, c'est que Linda va bientôt déménager, ou rentrer dans son pays, qu'est-ce qu'il en sait... Et qu'il va donc devoir trouver une remplaçante. Genre, il avait déjà eu du mal à trouver cette jeune femme et à lui faire confiance - enfin, un minimum... Fais chier, vraiment. Mais bon, la vie continue, et il faut qu'il retourne bosser. Alors qu'il s'apprêtait à sortir en vitesse de chez lui, la minuscule créature réclame sa présence. Ou son câlin, ou... whatever. Ourf, vraiment ? Il n'était pas en train de dormir, le gosse ? Apparemment, non. Linda s'approche alors de l'ange, tandis que le mini Peterson court plus ou moins maladroitement vers son géniteur. Le journaliste le regarde lui, puis la nounou, d'un air confus.

« Il veut vous dire au revoir, Mr. Peterson. »

« ... Bah, au revoir alors. »

Sourire forcé, rictus, grimace... je vous laisse choisir le terme qui vous plaira le plus. Mais en tout cas, ils correspondent tous parfaitement à la tête que l'Anglais fait en ce moment. Le Conseiller ouvre alors la porte, toujours aussi pressé de partir. Linda l'en empêche pourtant, lui parlant à voix basse.

« Mr. Peterson... Votre fils a besoin de vous... Vous ne devriez pas l'ignorer comme ça... »

Joshua se fige, tandis qu'une moue légèrement contrariée prend place sur son visage. Elle ne va pas quand même pas lui dire comment éduquer son fils, si ? Bah... si. Et peut-être que ce n'est pas plus mal, à vrai dire. Mais, bien entendu, l'ange ne l'admettra jamais à voix haute. Reprenant aussitôt son air impassible, le Britannique regarde la jeune femme.

« Je suis juste pressé, je l'ignore pas. »

« Et vous pensez que c'est comme ça qu'il voit les choses quand vous lui tournez le dos comme ça ? Allons... Un petit effort. »

La jeune femme se recule alors, laissant le petit passer devant elle. Poussant un léger soupir, Joshua s'accroupit, un genou à terre, tandis que son fils vient se jeter dans ses bras.

« Hey, doucement... Doucement. »

Un léger sourire en coin se dessine sur les lèvres de l'homme, tandis qu'il passe une main dans les cheveux de son enfant. Ça lui fait bizarre, cette proximité. Ce genre de comportements... ce n'est pas lui, ça ne lui ressemble pas. Mais peut-être qu'avec un câlin par-ci par-là, le marmot lui foutra la paix, donc voilà.

« Papa doit retourner travailler maintenant. Sois sage, d'accord ? »

Nouvelle caresse, vite fait, et hop, le revoilà debout pour s'échapper enfin d'ici.

« Mieux ? »

Dit-il en regardant la nounou avec un sourire narquois. Sa réponse ? Joshua ne l'attend même pas.


***


D'un pas pressé, il se faufile à travers la foule dans les rues du quartier pittoresque de Harbourside. Les gens se promènent comme si rien de spécial ne s'était passé la veille, profitant du beau temps, des cafés, des bars et de la proximité du fleuve Avon. Sauf qu'il s'est effectivement passé quelque chose la veille, pendant la nuit. Un corps a été retrouvé, mutilé, des marques témoignant de la violence du tueur. Une Aberration, Josh en est sûr et certain. Encore une fois, ces bêtes sauvages ne font que lui donner raison. Incontrôlables, meurtrières. Il faut les dénoncer, ouvrir les yeux des Bristoliens qui persistent à croire que ces créatures ne sont pas si méchantes que ça. Allons donc, arrêtez de vous leurrer.  Comme il le faisait autrefois à Réversa, le Peterson veut les dénoncer, exposer leurs crimes, attiser la méfiance de la populace vis-à-vis des pauvres Aberrations que l'on a osé enfermer. Cette décision que certains critiquent a été, en réalité, la meilleure chose qui aurait pu arriver à Bristol. Vivement que le Conseil renferme à nouveau cette racaille au Ribcage, il pourra tout de suite mieux respirer.

Alors que l'ange s'éloigne de plus en plus des rues mouvementées du quartier, il se rapproche de la ruelle où le meurtre a eu lieu. La police a déjà été là, tôt le matin, passant l'endroit au peigne fin, histoire de détecter la moindre preuve pouvant les mener jusqu'à l'assassin. Du coup, en cette fin d'après-midi, ils sont probablement déjà partis, ou du moins, il l'espère. Quoique, le journaliste peut toujours en profiter pour leur poser des questions. Il a quelques contacts au sein de la police bristolienne, mais il n'a pas honte de demander même à ceux qu'il ne connaît pas. Doucement, l'Anglais s'avance vers cette ruelle. Quelqu'un est sur place, une femme... mais au premier abord, cela ne lui semble pas être une flic. Alors, serait-ce une journaliste. Silencieux, les mains dans les poches, Joshua prend soudainement la parole.

« Dîtes donc, aurais-je une rivale ? »

Dit-il, en arrivant dans le dos de la brunette, un sourire narquois au coin de ses lèvres. Ce n'était pas forcément son but de la surprendre ou de l'effrayer, mais... Bah, si. C'était un peu l'idée aussi, dans le fond, juste pour le fun. Peut-être le prendra-t-elle pour l'assassin qui revient maintenant sur le lieu du crime et qui est surpris de la trouver ici. Néanmoins, Joshua lui montre rapidement son badge. Qu'elle se rassure, il est un journaliste au service du Bristol Post, pas un meurtrier. Le regard azur de l'homme se pose sur les vestiges restants de sang.

« Ils ont frappé à nouveau... Tellement surprenant, hein. »

Ces fichues Aberrations qui le dégoûtent tant ne s'arrêteront jamais. Les laisser en liberté, voilà ce que ça donne.

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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyLun 23 Avr - 15:36

Les jours passent se ressemblent tous, sans jamais discontinuer. Il y a tant de chose à faire, tant de chose à régler et si peu de temps. J’ai l’impression de passer ma journée à tourner en rond, à ne rien faire et c’est plutôt très frustrant. La raison de tout ça ? Ces foutues vacances… J’ai résolu trop de meurtre il paraît, j’ai pris trop de temps pour les enquêtes et j’ai fait une quantité d’heure supplémentaire astronomique d’après mon chef et bien évidemment il m’a posé un ultimatum : soit je prenais des vacances, soit il me collait un équipier pour un sacré bout de temps ou alors un bleu mal dégrossi à former. Bien évidemment j’ai pris les vacances. Pas tant que le bleu m’aurait dérangé, mais avec ce qui s’est passé ces derniers temps aux infos, je n’ai pas le loisir de me faire détourner de mes enquêtes par la formation de quelqu’un d’autre. Cela prendrait trop de temps et j’en ai déjà bien peu pour résoudre les enquêtes que j’ai d’origine. Alors je vivote, je m’entraîne et je ne fais rien d’autre. Bien évidemment, j’ai récupéré quelques dossiers pour la maison, d’anciennes enquêtes qui me trottent encore dans la tête, mais cela ne m’aide pas plus que ça au fond. Je tourne en rond et je déteste ça tout particulièrement. Je suis cependant contente d’une chose. Que Cassy et moi ayons mis au point nos histoires. Qu’elle sache qui je suis réellement est un véritable soulagement, je n’aurais plus à faire semblant pour rien avec elle et je me sens libéré d’un poids.

C’est un autre poids qui tombe sur mes épaules alors que mon téléphone sonne. Tiens donc, qu’est-ce qu’il se passe. Je suis censée être en vacances. Je décroche cependant, parce qu’il s’agit du numéro de mon chef. « Monsieur ? » Pas de bonjour, mais pas réellement besoin avec lui. Il m’explique rapidement la situation. Un meurtre. Une victime déchiquetée, mutilée. Les traits déformés par la peur. Encore une affaire pour moi en somme. Je demande ce qu’il en est de mes vacances et au vu de ses grognements, je dirais qu’elles seront pour plus tard. Il m’intime de venir directement au bureau, ce que je n’hésite pas à faire. C’est un de mes collègues Scott, qui m’accueille, le visage livide et je comprends parfaitement pourquoi quand je vois les photos qui sont exposées sur les tableaux de mon bureau. Je pourrais presque grimacer et c’est ce qui se passe dans ma tête. Quelqu’un capable de décrypter les visages aurait probablement vu la légère crispation de ma mâchoire, ainsi que mon regard qui a changé. Les autres ne voient rien, heureusement pour moi. j’étudie les photos avec une froide détermination lorsque quelqu’un appelle le central. Je ne réponds pas, trop prise par le corps qui s’étale dans toute son horreur devant mes yeux. Une aberration ? Peut-être, je n’en sais rien. « Stroke ! »

Je me tourne vers mon chef qui m’interpelle, le visage sans expression. « La scène de crime, allez la visiter, maintenant ! » Je le regarde un instant. Ses sentiments débordent de son être, il est inquiet, il a peur et je peux sentir une pointe de culpabilité. Qu’est-ce qu’il se passe. Cependant je n’ai pas le temps de me poser la question que Scott m’embarque sur la scène de crime. J’espère que mon chef n’y est pour rien, sincèrement. J’embarque rapidement les photos, histoire de faire une reconstruction. Une fois sur la scène de crime, je reste un moment à ne pas bouger, à me représenter la scène, celle que j’ai vue sur les photos. Il y a des choses qui m’ont littéralement frappé quand je suis arrivée. Déjà la peur. Elle s’est amarrée à moi comme si j’étais son navire. Elle m’a submergée, prise dans ses bras comme une amante qui voudrait m’enlacer. Mon cœur s’est mis à battre subitement, accélérant sa cadence alors que toute l’horreur de la situation me sautait aux yeux. J’ai bien eu du mal à ne rien laisser paraître et je suis contente que personne ne soit passé par là. Parce que à la peur s’est mêlée l’horreur et la sensation de la mort qui arrive. C’est ce que je déteste le plus sur les scènes de crime et pourtant c’est aussi ce qui me fait dire que cette personne qui tue ne se contrôle pas. Et ça c’est plus problématique. Perdue dans mes pensées, je n’entends pas arriver la personne derrière moi, pourtant je la ressens. Nul ne saurait surprendre un empathe, il est facile de marcher furtivement, mais difficile de cacher ses sentiments. Je me souviens de ceux du prédateur, avide, joueur, affamé. C’est ce qui ressort le plus.

Je ne me retourne pas pour parler, toujours entrain de représenter la scène de crime dans ma tête. « Une rivale ? J’en doute sachant que je suis la seule criminologue dans ce poste de police. » Au moins ça réduisait les possibilités de faire appel à quelqu’un d’autre, mais bon, un collègue ne serait pas du luxe, les affaires sont parfois trop lourdes à porter pour une seule et unique personne. Je lève tranquillement la tête alors qu’il reprend la parole. « Ils ? Avez-vous des informations que nous n’avons pas ? » J’imagine qu’il est l’un de ceux anti-aberration et anti-altération. Si seulement ils savaient. Il n’empêche qu’il aiguise ma curiosité. Ses sentiments semblent trop lisses, trop je ne sais pas comment l’expliquer. Je finis par me tourner vers lui, le visage toujours aussi fermé comme si aucune expression ne pouvait atteindre mes traits. Plutôt beau gosse, on ne va pas lui retirer ça, mais quelque chose me dérange chez lui, comme un je ne sais quoi qui titille mon radar. C’est étrange, mais ce qui l’est plus c’est peut-être son visage aussi fermé que le mien. « Bien, qu’est-ce qu’un journaliste vient faire par ici ? Ne me dites pas que vous colportez déjà des rumeurs alors qu’on ne sait encore rien sur l’affaire ? Je serais désolée de devoir vous coffrer. » Même si techniquement je ne pouvais pas, je pouvais toujours trouver un petit truc du genre une petite entrave à la justice.

Un poil exagéré ? Peut-être mais ça me ferait bien plaisir. Les journalistes ont tendance à exagérer sur tout ce qu’ils disent dans leur foutu papelard. Je bloque donc mon regard dans le sien. Aussi peu expressif que le reste de sa personne et pourtant… On m’a bien entraîné, je ne vais pas me rendre sans combattre. Certainement pas quand un journaliste me fait face. Un peu compétitive ? Peut-être bien. Au fond, je ne me suis jamais réellement entendu avec les journalistes depuis que je bosse, ce n’est pas maintenant que ça va changer. « Alors Monsieur Peterson, j’imagine que vous êtes ici pour quelque chose. » Je me retourne de nouveau, histoire de bien lui montrer que je ne suis pas du genre impressionnable et que j’ai autre chose à faire que de parler avec un journaliste. Je reprends cependant. « Que puis-je faire pour vous ? » J’espère sincèrement qu’il ne va pas se lancer dans un discours sur je ne sais quoi. Enfin quoi que, parfois les discours ont du bon, et étonnement, j’ai bien envie de l’entendre. Curieuse ? Un brin quand même...
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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyMer 25 Avr - 16:11

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Risa & Joshua



Concentrée, la brunette lui répond sans se retourner. Son arrivée silencieuse ne l'a apparemment pas surprise, dommage. Avec une moue curieuse, Joshua laisse son regard se poser sur la jeune femme, tandis que cette dernière lui assure qu'elle n'est sûrement pas sa rivale, puisqu'elle est la seule criminologue dans son poste de police. Criminologue, hein ? Intéressant... L'ange note mentalement cette info qui pourrait éventuellement lui être utile plus tard. S'approchant de quelques pas, Joshua lui montre son badge pour s'identifier en tant que journaliste, puis il jette un coup d'oeil à la scène de crime, aux vestiges de sang. Cette sauvagerie, il la reconnaît ; c'est forcément une Aberration qui a fait ça, un lycan enragé, incontrôlable. Du sang a giclé partout, qui d'autre aurait pu faire un massacre pareil ? Désormais, ces créatures sont en liberté, arpentant les rues de Bristol pour chasser, pour tuer. Il faut que les gens se rendent compte que chaque jour de liberté qu'on offre à ces monstres, c'est une nouvelle opportunité pour eux de semer la mort dans cette ville. Il faut leur ouvrir les yeux.

La jeune femme lève la tête vers lui, réagissant à son commentaire à propos des Aberrations. Un léger sourire provocateur au coin des lèvres, le Britannique plante son regard sérieux dans celui de la criminologue. Allons, elle sait parfaitement de qui il parlait. Il n'a aucune information crédible qui puisse confirmer sa conviction personnelle, mais celle-ci n'est pas infondée. Il a vécu presque toute sa vie à Réversa, des scènes de crimes comme ça, il en a vu des dizaines. D'ailleurs, certains appelleraient ça de la curiosité malsaine, mais Joshua, lui, voit cela comme une façon de garder toujours les yeux grands ouverts. Toutes ces histoires de tolérance, de respect, de coexistence paisible, il n'y a jamais cru parce qu'il a toujours vu que, quoi que l'on fasse, les Nocturnes finissent toujours par tuer, c'est dans leur nature.

« Pas vraiment. Mais si c'était le cas... je ne les partagerais pas gratuitement non plus, hein. »

Regard joueur, qui laisse planer le mystère. Plus qu'un journaliste, il est un ange, manipulateur et sournois. Cette aura charismatique qui saute aux yeux, typiquement angélique, il la possède lui aussi, tout autant que les anciens ministres tyranniques qui ont géré Réversa pendant deux ans. Sauf que lui, il n'a jamais eu, contrairement à d'autres, à passer par la case prison.En fait, il ne s'est jamais sali les mains bêtement, pas plus qu'il n'a soutenu ouvertement leurs décisions les plus polémiques, telles que le Grand Incendie ou autres pendaisons publiques qui visaient à frapper les esprits de la populace. Mais ce n'était parce qu'il avait l'air moins ambitieux qu'il l'était moins que les autres.

Finalement, la jeune femme se tourne vers lui et l'homme peut enfin apercevoir complètement son visage. Mignonne... Mais très sérieuse, un air fermé, voire froid ornant son joli minois. Lui, il fait pareil, à l'exception de quelques sourires narquois ou joueurs, somme toute assez superficiels, comme à son habitude. Le rôle du type amusant, rieur et charmeur, qu’il est en réalité, mais qu’il a toujours renforcé pour qu’on le trouve plus inoffensif qu’il ne l’est vraiment. Elle lui demande alors ce qu'il fait ici, avant de le prévenir que s'il est déjà en train de lancer des rumeurs alors qu'on ne sait encore rien, cela risque de mal se passer pour lui. Ouh, farouche... Il aime ça. Une lueur amusée dans ses yeux, Joshua ne dit rien, soutenant son regard sans ciller. Il n'est pas du genre à se laisser intimider.

« Je fais mon boulot, voyons. Et loin de moi l'idée de déclencher des rumeurs infondées... »

Infondées, hein. Sauf que dans ce cas, elles ne sont pas infondées, pas à ses yeux. Il est presque sûr qu'il s'agit effectivement de l'œuvre malsaine d'une Aberration, et il ne lui manque que des preuves solides pour soutenir sa théorie. Ce qui ne l'empêcherait pas de soulever la question dans un article - chose qu'il n'avouera pas à la criminologue, bien entendu. La brune lui demande alors pourquoi il est là et si elle peut l'aider. Pas besoin d'être un ange pour le remarquer, mais l'humaine n'a pas vraiment l'air de vouloir perdre son temps avec lui... Pas très impressionnable, la brunette. Et il aime ça. Les mains dans les poches, le journaliste s'avance alors de quelques pas, avant de s'arrêter aux côtés de la jeune femme.

« Je veux découvrir ce qui s'est passé, tout comme vous. Dit-il d'un air tout à fait sérieux. Surtout que c'est vrai. Puis il poursuit. « Et en effet, même si je n'ai pour l'instant pas vraiment d'infos, j'en ai vu des scènes de crime à Réversa pendant des années. C'est sûrement une Aberration qui a fait ça, un lycan. Cette rage, cette puissance, cette force capable de déchiqueter un corps... Je reconnais les signes. »

Josh se tourne alors vers la jeune femme. Il lui a dévoilé sa ville d'origine, la polémique Réversa, où le secret du Surnaturel avait survécu pendant de longues décennies, jusqu'à ce que la Révélation n'éclate et n'expose au grand jour les créatures sanguinaires qui terrorisaient la petite ville voisine, désormais rasée en partie et devenue le Ribcage. L'ange serait curieux de savoir ce qu'elle en pense. Peut-être était-elle une Bristolienne sceptique ou bien une Réversienne qui vit désormais à Bristol, comme lui. Observant son regard, son visage, ses réactions, Joshua l'étudie, tout en étirant un sourire narquois, presque charmeur.

« Mais bon, c'est vous la spécialiste. Ceci n'est que ma simple intuition personnelle, miss... ? »

Dit-il, en attendant qu'elle lui dise son nom, puisqu'il l'ignore toujours.

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Dernière édition par Joshua C. Peterson le Ven 4 Mai - 13:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyMar 1 Mai - 13:19

Tout ceci est profondément étrange et je dois bien l'admettre, ça ne me plaît pas. Je ne parle pas seulement de la scène de crime qui effectivement fait penser à une bête sauvage, un lycan, mais je parle aussi du journaliste qui semble avoir envie de me coller aux basques. Pas que ce soit désagréable d'avoir un mec mignon près de soi, mais là honnêtement... Je cherche a aider les aberrations et altérations comme moi, pas à les enfoncés et cette scène de crime... Je ne sais pas, ça me fait penser à l'une de mes premières affaires dont la fin n'était pas du tout celle que tout le monde attendait. Je le laisse parler, sourire. Sérieusement ? Vous pensez réellement que ce genre de sourire cent mille volt va avoir un effet sur moi ? Mec, je suis loin d'être une de ces midinettes qui se couchent aux pieds des hommes quand elles les voient sourire en s'extasiant comme s'il n'y avait rien de plus beau. Tu es mal tombé si tu t'attends à ce genre de comportement de ma part. Je le laisse faire, le fixe autant qu'il me fixe et lui demande s'il a des informations à partager. Sa réponses classique me ferait presque sourire si je ne m'obligeais pas à rester aussi stoïque. « Bien entendu. C'est bien connu que les journaliste ne font rien sans rien de toute façon. À quoi est-ce que j'aurais pu m'attendre. » Un petite pointe d'émotion dans les paroles ? Très probablement, il la décèlera très facilement vu qu'il semble aussi doué que moi pour la poker face. Mais quelque chose dans le sourire qu'il fait me met mal à l'aise. Quelque chose que j'ai déjà vu une fois et qui n'est pas réellement plaisant à s'imaginer.

Je ne fais cependant aucun commentaire et me contente de retourner à cette scène de crime. Il n'est pas aussi facile qu'on le pense de se mettre dans la peau d'un tueur. On dit souvent d'ailleurs que les meilleurs criminologues sont des tueurs en série en puissance. Pas que ça me dérange qu'on pense que je puisse tuer sans sourciller... Enfin peut-être que si. En tant qu'empathe, tout mal que je fais aux autres, je me l'inflige aussi à moi-même. Ce serait dommage de tuer et torturer dans ces conditions non, à moins d'être masochiste... Ce qui n'est pas du tout mon cas. Je me secoue pour me concentrer sur mon boulot, laissant passer sa phrase et son arrêt sur les rumeurs infondées. Mais je ne peux m'empêcher de lui demander ce qu'il fait là et ce que je peux faire pour lui finalement. Sa réponse me fait presque grincer des dents. Ainsi donc Monsieur vient de Réversa. Tiens donc, comme c'est étrange. Je me disais bien qu'il avait un je ne sais quoi qui m'interpellait. Mais qu'est-il exactement ? Spectre ? Ange ? Il n'est ni une aberration, ni une altération c'est certains et je le vois mal en rapport avec la nature comme le sont les elfes. Il m'intrigue un peu plus à chaque nouvelle phrase. Ma curiosité légendaire piqué au vif, je loupe presque sa prochaine question, concentré sur ce qu'il pourrait être. « Stroke. Risa Stroke. » Et je lui sors ma plaque avant de la ranger et de reprendre la conversation.

« Effectivement Monsieur Peterson, je suis une spécialiste. » Un peu de brossage de poil ? Un soupçon d'arrogance et peut-être se dira t-il que je ne suis qu'une arriviste et qu'il me foutra la paix. « Je viens aussi de Réversa et des scènes de crime, j'en ai vu des tas surtout depuis cette révélation et vous savez ce que j'ai remarqué ? » Parce que bien évidemment, je n'allais certainement pas le laisser s'en tirer comme ça. « Le criminel n'est pas toujours celui qu'on attend. » Je lui fais un sourire parfait qui craquelle la façade dur et froide qui me constitue avant de remettre mon masque comme si de rien n'était. « Il existe de nombreux types de criminel Monsieur le journaliste et beaucoup ne sont pas toujours ce qu'on imagine d'eux. Pas plus tard qu'il y a un mois, nous avons arrêter un tueur en série qui se faisait passé pour un vampire et il n'était rien de moins qu'un humain. En début d'année, un autre simple humain écorchait vive ses victimes, récupérant leur sang pour ses différents rituels et finissait par arracher leur chaire à coup de dent. » Celui-là avait été parfaitement horrible et j'avais eu bien du mal à ne pas vomir devant l'horreur de la scène. « Alors dites-moi Monsieur Peterson. Dans ces circonstances, pensez-vous que vous puissiez être certains qu'il s'agisse d'un lycan ? Moi non. » Et pas seulement parce que je l'espérais, mais surtout parce que je ne m'appuyais que sur des preuves concrètes. « Préférez-vous bâtir un article sur votre intuition ou alors sur de réelles preuves ? » Ce n'était pas une compétition avec monsieur intuition, mais j'étais curieuse de savoir ce qu'il en pensait.


Dernière édition par Risa Stroke le Lun 14 Mai - 8:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyVen 4 Mai - 17:43

Land of blood and tears

Risa & Joshua



L'ange étire un sourire plus ouvert, amusé même. La miss n'aime pas des masses les journalistes, il peut le voir dans sa réaction. Rien que le ton qu'a pris sa voix et ces paroles teintées de mépris le prouvent. Cependant, elle est discrète, ne laisse filtrer presque aucune émotion. Elle lui rappellerait presque certains de ses congénères angéliques, tiens... Même si elle n'en est pas une, il en sûr et certain. Au fils des ans et à force de les côtoyer, Joshua a appris à reconnaître les autres races au premier abord. Pour les Bristoliens qui ne connaissaient rien au surnaturel, en revanche, ça doit être plus dur de faire la différence entre un ange ou un elfe, par exemple. Surtout que les premiers n'ont ni d'ailes ni d'auréole, tandis que les deuxièmes n'ont pas les oreilles pointues ni rien. Tous en l'apparence humains, mais à l'âme si différente finalement. Mais bon, on n'est pas là pour parler de l'âme des Anges, hein. Si seulement ils en ont une, diraient les mauvaises langues. Bah, Josh vous dit Fuck you. Tout en gardant un air imperturbable, bien entendu. D'ailleurs, l'Anglais ne le rompt que pour laisser un petit sourire énigmatique se former sur ses lippes.

Le trentenaire finit néanmoins par lui assurer qu'il n'est là que pour faire son boulot, enquêter, chercher des réponses. Comme toujours, il n'avouera pas ses réelles intentions, des intentions dont la brune se doute déjà, au passage. Par contre, le journaliste lui avoue qu'il vient de Réversa, qu'il est déjà un habitué de ce genre de scènes de crime, totalement macabres... Et qu'il est persuadé que c'est une Aberration, et plus précisément un lycan, qui a fait ça. Le Britannique en est réellement persuadé, ça ne peut qu'être l'un de ces foutus monstres. En liberté depuis l'incendie au Ribcage il y a quelques mois, il ne faut pas s'étonner qu'ils fassent couler le sang en ville. Tant qu'ils ne seront pas en train de pourrir dans le ghetto sécurisé, ce sera encore le cas, c'est aussi simple que ça. Croire le contraire, c'est se leurrer.

La jeune femme lui dévoile enfin son nom. Stroke. Risa Stroke. Criminologue. Sexy, décidément... Une James Bond girl en puissance, mais avec un air plus sérieux qui ne la rend que plus intrigante, à vrai dire. Autant dire que cela fait une raison de plus pour qu'il reste ici en train de parler avec elle. « Enchanté. » , dit-il, alors que ses prunelles bleues croisent les siennes avec une curiosité non feinte. Gagner sa confiance, faire en sorte qu'elle partage des infos, avoir un contact de plus au sein de la police... ce serait bien, n'est-ce pas ? Mais même sans infos, l’homme ne dirait pas non à un verre avec elle. En tout cas, verre ou pas, c'est elle la spécialiste et elle semble ne pas vouloir soutenir l’hypothèse soulevée par Joshua. En effet, Risa lui avoue qu'elle aussi vient de Réversa et qu'elle n'a pas vu moins de scènes de crimes que lui là-bas. Sa conclusion ? Le criminel n'est pas toujours celui qu'on attend. Et en prononçant ces mots, elle lui adresse un sourire envoûtant qui le prend un peu de court. Pendant quelques instants, l'ange se demande si c'est une simple remarque ou bien si elle est en train de pointer les Anges du doigt. Lui en est un, après tout... Et elle est une Réversienne, elle doit bien se rappeler de ce gouvernement autoritaire mené par ses congénères. Bon, pour sa défense, il n'a jamais fait partie du gouvernement, hein. Son casier judiciaire est vierge, aussi vierge qu'un moine... quoique, ça dépend du moine en question. Joshua s'humecte alors les lèvres du bout de langue, avant d'étirer un sourire en coin, amusé par ce commentaire.

« Tout à fait, miss Stroke... »

Dit-il en plissant légèrement les yeux, sans se départir de son sourire mutin. Simple commentaire pour lui montrer qu'il partage son avis, ou aveu de culpabilité dissimulé derrière son sourire ? Joshua laisse volontairement planer le mystère à son tour. La brune poursuit alors, évoquant certains cas assez surprenants, voire choquants, qui ont secoué Bristol dernièrement. Plus sérieux cette fois-ci, le jeune père hoche la tête. Il est journaliste, il en a forcément entendu parler. Il faut dire qu'il y a effectivement des humains tout aussi cruels que les Aberrations, au point même de se faire passer pour ces créatures. Y'en a vraiment des tarés dans cette ville, dîtes donc. L'Anglais regarde la criminologue, pensif. A coup de dents, carrément ? Le Peterson ne se rappelait pas ce détail, tiens. Ou en fait... si. Mais il n'avait pas écrit d'article dessus. Souligner qu'il y a aussi des humains qui se font passer pour des Nocturnes, ce n'est pas son but, après tout. Affrontant le regard de Risa, Josh se pince les lèvres suite à sa question. La voilà en train d'essayer de le piéger dans son propre angélisme, hein ? Allons donc, il la voit venir. Pas question de s’enfoncer. Le trentenaire prend quelques secondes avant de lui répondre.

« Un journaliste, c'est un peu comme un flic. Il y a des règles à suivre, évidemment... mais si tu ne te fies pas à ton intuition, tu seras juste un de plus parmi tant d'autres. Il y a ceux qui prennent des risques et d'autres que non, et moi... J'suis du genre à prendre des risques. Après... je n'ai rien écrit pour le moment, je ne fais qu'enquêter. Je ne suis pas là pour inventer des preuves, mais bien pour en trouver. Un objectif que l'on partage en fin de comptes, je suppose ? »

Nouveau sourire charmeur, même si le regard du trentenaire reste sérieux, analytique. Observant le mur d'en face et les marques laissées par la violence du meurtre, Joshua pousse un soupir. Tournant légèrement la tête, l'ange remarque alors ce qu'il reste d'une vieille affiche déchirée. Juste une lettre, un P noir sur fond rouge qui a depuis longtemps perdu son éclat. Aucun rapport avec le meurtre, aurait-on pu penser au premier abord... Même lui était enclin à laisser tomber ce détail, d’ailleurs. Mais soudain, son cerveau fait le lien...

« Est-ce que vous connaissez déjà l'identité de la victime ? Homme, femme, humain... ou altération ? »

Dit-il d'un air distrait, tout en prenant quelques photos avec son smartphone de la scène de crime. Puis il relève son regard vers Risa. Cette fois-ci, il n'y a aucune lueur de défi ou de séduction, mais simplement une expression visiblement intriguée. Pourquoi ? Eh bien, une hypothèse de plus en plus cohérente s'est faufilée à travers les méandres de son esprit.

« Vous savez quoi ? Je crois que vous avez raison, Risa. Pas sûr que ce soit vraiment l'œuvre d'une Aberration. Du coup... Si vous voulez bien partager avec moi ce que vous savez, je partagerai mon hypothèse avec vous. »

Et là oui, il lui sort enfin son sourire joueur d'ange roublard. Quand il n'y a pas assez de preuves, faut bien se fier à son intuition, non ?

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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyLun 14 Mai - 11:38

Tout cela aurait pu paraître un banal échange entre deux personnes. Entre un journaliste et un membre des forces de l'ordre, mais j'avais étrangement l'impression qu'il s'agissait de plus que ça. D'un côté je l'évaluais pour savoir s'il était digne de confiance, ou s'il allait colporter des rumeurs toutes plus galère les unes que les autres et de l'autre je sentais bien qu'il m'évaluait à sa façon et se posait pas mal de question sur moi. Les gens font souvent ça, se poser des questions sur mon compte, ce n'est pas pour autant qu'ils en ont des réponses, mais pour une raison que j'ignore, je sais que je pourrais lui donner certaines réponses. Ce n'est pas pour autant que je vais laisser son sourire charmeur me déstabiliser. Pas que je sois insensible, il faudrait être sans cœur pour moi, et moi j'en ai de trop. C'est pour ça aussi qu'il vaut mieux qu'on ne remarque pas comment je suis normalement, enfin avec les gens qui me connaissent bien. Étonnamment, il n'y a qu'une seule personne qui peut dire qu'elle me connaît bien. Enfin ce n'est pas le sujet à ce moment là de la discussion. Je finis donc par répondre à ses questions, le laissant être enchanté de notre rencontre -comme si j'allais croire ça- Peut-être que son sourire aurait fondre quelqu'un d'autre, mais je voyais nettement qu'il n'était pas "réel", enfin pas tout à fait. Je finis donc ma petite pique, parce que oui, je venais enfin de mettre le doigt sur ce qui me dérangeais chez lui.

Ce visage fermé, ces émotions qui ne semblent pas réellement présente, comme s'il n'en ressentait pas, ou peu : un ange... Cependant il ne semblait pas être l'un de ceux de l'époque. Après avec ces anges, on ne savait jamais. Mais je me souviens de cette période, et je n'en ai pas gardé un bon souvenir pour être exacte. Mais étrangement, ce n'est pas tant ma phrase qui le déstabilise que mon sourire. L'un des rares vrais que je fais. Je peux voir ses pupilles se dilater, je peux sentir son doute, son questionnement, même si je ne sais pas sur quoi il s'interroge, mais je peux le ressentir. C'est aussi amusant que ses traits qui ont à peine bougé mais qui dénote très clairement les changements infimes qui viennent de se passer. Je pourrais presque en sourire de nouveau. Mais assez d'émotions comme ça. Je finis par lui raconter certaines des affaires que j'ai supervisé et où le tueur n'avait rien de surnaturel. Et bien évidemment, je lui pose une unique question. Le mettre en port-à-faux ? Pas du tout, c'est juste ma curiosité maladive... Bon okay, peut-être que je cherche à le tester aussi. Au moins un peu. Je l'avoue. Je le laisse donc répondre et sa réponse est plutôt posée. Ça m'amuse encore plus. Étrangement, il fait ressortir mon petit côté joueur.

Mais ça, je ne compte certainement pas lui dire. « Effectivement, je suis là pour trouver des preuves et je n'en fabrique jamais. Je ne serais plus là si c'était le cas. » Après tout, je recherche des tueurs, pas des enfants de chœur. Autant ne pas créer de fausse preuves. Et honnêtement, je veux que la justice soit équitable, peu importe qui on est. Donc pour cela, j'ai besoin d'être totalement impartiale. « Non, pas de nom, on a même pas d'empreinte. Disons qu'on possède un joli puzzle et qu'il ne va pas être simple de l'identifier. » Il n'y a plus de main, plus de tête. Juste un corps déchiqueté. « Pourquoi altération sur ce ton ? » Une simple question. Est-ce qu'il me demandait si j'en étais une ? Non, pas réellement, même s'il se posait pas mal de question sur moi, je doutais qu'il sache qui je suis. Enfin ce n'était pas si compliqué au fond, s'il avait ses entrées à la CAA, il pourrait largement trouvé quelqu'un qui lui ouvrirait mon dossier dans lequel il était écrit en gros Altération empathe. Sachant que je travaillais en plus avec eux pour retrouver ceux qui avaient dépassés les bornes... Pas que je sois fière de ce job-là mais c'est tout ce que j'avais trouvé pour sortir du Ribcage, vendre ce putain de don pour traquer. Je note encore quelques trucs avant de finalement me retourner quand il reprend la parole.

J'ai presque l'impression qu'il va dire quelque chose qu'il ne devrait pas dire. Ou alors que sa phrase est pleine de sous-entendu. Pas que cela me dérange, des phrases de ce genre, je m'amuse souvent à en glisser ça et là. « On dirait presque un défi. » Okay dit avec une voix monocorde ça marche moins bien que si j'y avais mis les formes. Mais j'ai tellement l'habitude d'être froide et sans saveur que c'en est une partie de ma vie désormais. « Qu'est-ce qui vous fait croire que j'ai envie de partager ce que je sais. Après tout, les hypothèses ne sont que cela, des hypothèses. » Je le regarde droit dans les yeux et finis par reprendre. « Vous n'êtes pas en train d'ébaucher un plan pour dénicher des informations sous le couvert ? » Son sourire me fait réellement penser à celui de quelqu'un qui essaye de vous entuber, mais ses émotions ne le sont pas. Il a réellement une hypothèse. Humm... Voilà que je suis confrontée à un dilemme, ça ne m'étais pas arrivé depuis longtemps. Je laisse courir un instant le silence, analysant la situation. Il est sincère dans ce qu'il dit au moins, c'est déjà ça. « Très bien après concertation avec moi-même, je consens à vous laisser une chance. Une seule. Je vous conseille de ne pas la louper, ou vous pourriez rapidement le regretter. » Parce que je ne suis pas du genre enfant de chœur non plus, même si je suis loin de la saloperie. Je fais ce qui est juste, ce qui doit être fait. « Mais pas ici. On commence déjà à avoir un public et ça ne me plaît pas vraiment. Vous auriez un endroit tranquille pour discuter ? » Non, je n'essayais pas de l'entraîner dans un endroit bizarre. C'est une promesse !
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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyJeu 17 Mai - 16:13

Land of blood and tears

Risa & Joshua



Curiosité, séduction, défi. Trois choses qui font toujours vibrer Joshua, et ce depuis toujours. Trois choses qu’il a trouvées ici auprès de l’énigmatique Risa Stroke, avec qui il est en train de parler depuis quelques minutes... Cela dit, l’ange n’a pas oublié ce pour quoi il est venu : il lui faut des pistes qui lui permettent de remonter jusqu’à l’auteur de ce crime macabre. Un lycan, croyait-il en arrivant, comme d’habitude. Sauf que cette fois-ci, un simple petit détail sur un mur lui a fait comprendre que ce n’était peut-être pas l’œuvre d’un lycan, une fois n’est pas coutume. Néanmoins, il ne compte pas partager son hypothèse avec la brune aussi facilement ; ce serait tout sauf angélique de sa part, vous vous doutez bien. Alors il décide d’arrêter un petit peu son petit jeu de séduction et de se concentrer sur ce qu’il vient de remarquer, sans oublier de demander à la brune ce qu’elle sait sur la victime. Malheureusement, soit elle a effectivement assez peu d’infos, soit elle ne veut pas les dévoiler à l’ange... Son instinct lui indique qu’il s’agit plutôt de la première option. Voilà donc une raison de plus de ne pas partager sa théorie gratuitement !

Les yeux bleutés de l’Anglais se posent brièvement sur la jeune femme, qui est visiblement intriguée par la façon dont il a prononcé le mot altération. Joshua se contente d’étirer un sourire en coin, avant de continuer à prendre des photos de la scène de crime. Puis il se redresse, pour reprendre ensuite la parole. Il lui avoue qu’elle pourrait avoir raison, qu’il n’est pas sûr que ce soit une Aberration qui ait fait ça. Et finalement, il lui propose un échange d’infos. Comme ça, il ne lui serait pas redevable, ils seraient quittes. La réponse de Risa, prononcée d’une voix monocorde, lui arrache un sourire amusé et un regard de défi. Quelque part, c’en était un. Un défi qui, l’espère-t-il, elle voudra bien relever.

Mais évidemment, elle n’accepte pas tout de suite. La Britannique ne se laisse pas impressionner ou intimider facilement, ça se voit. Et ça lui plaît, y’a pas à dire. Sans répondre quoi que ce soit, l’ange regarde Risa, soutenant son regard avec une assurance typiquement angélique. Et pas que, en réalité. En fin de comptes, elle a tout à gagner : elle manque de pistes, et lui, il a une hypothèse tout à fait crédible. C’est aussi simple que ça. Gagnant-gagnant.

« Moi ? Voyons donc.... Je veux juste avoir l’avis d’une... spécialiste. »

Mais bien sûr qu’il essaie de trouver un moyen de dénicher des infos, mine de rien. La vérité est qu’il le fera, quoi qu’il arrive. La question qui se pose, là, c’est de savoir si elle veut ou non qu’il partage son hypothèse avec elle. Et après un court suspense... la criminologue accepte. Sage décision ! Nouveau sourire en coin, satisfait. Une seule chance, cela lui suffit amplement. En tout cas, le journaliste est tout à fait d’accord avec la brune, il faut qu’ils aillent ailleurs, puisque des regards indiscrets commencent à se tourner vers eux.

« Je connais un bar sympa près des docks, pas loin d'ici. Allons-y. »

Le soleil brille encore dans le ciel, timidement, en cette fin d'après-midi d'avril. Alors quoi de mieux que de se reposer un peu dans une esplanade tout en échangeant des infos précieuses sur ce meurtre terrifiant ? En plus, il pourra continuer à la défier elle et sa froideur, lui arracher quelques sourires, voire plus... Il faut bien se changer les idées de temps à autres, non ? Tout en se dirigeant vers les docks, Joshua reprend la parole.

« Alors Risa, ça fait longtemps que vous êtes criminologue ? Vous ne devez pas chômer en ce moment... Surtout que vous êtes la seule dans votre poste de police, d’après ce que vous m’avez dit ? »

Détendu, amical, les mains dans les poches, l’ange continue de marcher aux côtés de la jeune femme. Il y a plusieurs manières d’obtenir ce qu’il veut, mais Josh préfère largement la voie soft, surtout lorsque ça implique une femme aussi séduisante que Risa. Pourquoi en faire une ennemie s’ils peuvent passer du bon temps ensemble plutôt ?


[HJ : J'espère que ça t'ira, Risachou xD J'étais en panne d'inspi' aujourd'hui sisi Arrow]

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Dernière édition par Joshua C. Peterson le Jeu 31 Mai - 15:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptySam 19 Mai - 11:24

Une pointe de curiosité, un soupçon de nouveauté, une lueur de défi. Il me pousse dans mes retranchements, titillant ce côté de moi qui ne demande qu'à avoir des réponses, me poussant au crime à chaque fois qu'il ouvre la bouche. Ce n'est pas que je tombe dans ses bras, soyons clair là-dessus. Il n'est pas question de séduction, pas de ma part en tout cas, mais j'aime résoudre les casses-tête, et j'adore tout particulièrement les énigmes. Il semble être un tant soit peu comme moi et rien que cela me donne envie d'en savoir plus sur le personnage. C'est étrange de se dire cela, après tout, je ne me suis jamais réellement intéressée aux journalistes, ce sont de sale fouineur arrogant qui vous plonge dans les pattes, la gueule plein de bave et ne vous lâche que si vous leur donnez quelques miettes. Différent des lycans et pourtant aussi impitoyable qu'eux quand il le faut. C'est pour ça que ces fichu journaliste ne font pas parti de mes listes d'amis... Enfin bon, plutôt connaissances, parce que les amis ce n'est pas comme si je faisais en sorte d'en avoir beaucoup. Je secoue la tête en me demandant bien quel genre d'idée il peut se faire sur les altérations et serre les dents quand il se met à sourire, rien dans ses sentiments ne le trahit, c'est trop lisse ça me donne envie de le pousser plus loin dans ses retranchements et de me servir de l'autre côté de ma personnalité. Faire disparaître le côté froid pour lui montrer les sourires, les clins d’œils, ce petit côté séducteur. Il me pousse à me dévoiler et je n'aime pas du tout ça.

« Bien sur... Arrêtez vos violons d'accord. Les types comme vous, j'en ai vu des centaines passé au poste, ils veulent tous la même chose et ce n'est certainement pas l'avis d'un spécialiste ou autre.. » Enfin des types comme lui honnêtement je n'en ai pas vu beaucoup. On en a vraiment trop vu à un moment, qui se sont foutu intégralement de notre gueule et c'est comme ça qu'on a tous fini au Ribcage. C'est aussi en grande partie pour ça que je me méfie de ce type. Que veut-il exactement ? Pourtant le fait qu'il en vienne à ne pas me contredire sur le fait que ce ne soit peut-être pas une aberration pique encore plus ma curiosité... elle me perdra cette connasse, toujours là il ne faut pas et ce besoin d'information, cette envie d'en savoir toujours plus... ça aussi, ça me perdra un jour. Pourtant je réponds à ses questions évasivement en quelques sortes, mais il est vrai que le corps est un vrai puzzle, en 3D et tout, je vous assure. Et puis, vla la proposition, allez dans un endroit tranquille... Mais pourquoi diable est-ce que je me fais chier avec ce journaliste au juste ? La question est bonne, et elle se pose là. Où donc est passé la Risa qui lui aurait dit d'aller se faire voir, qu'elle a réellement autre chose à faire que d'une pseudo hypothèse ? Le truc c'est que j'ai ressentis quelque chose en lui, quelque chose qui fait tiquer mon radar empathique et qui me pousse a en savoir plus, sur ce qu'il pense, mais aussi sur qui il est. « Très bien, je vous suis. »

Parce que soyons honnête, cette grande énigme vivante ne demande qu'à mes sens de se révéler. Oui je dis grande parce que par rapport à lui, je suis petite. D'un autre côté, à côté de mon mètre soixante, tout le monde paraît grand à côté de moi... Je laisse de côté ces pensées alors qu'on se dirige vers ce bar. Je me tais, pour ressasser tranquillement mes pensées, mais si me taire est une habitude pour moi, monsieur pipelette lui préfère causer. Je pourrais tout aussi bien l'envoyer chier et lui dire que ça ne le regarde pas, mais au fond, je me dit que lui répondre me permettra de lui poser des questions aussi. « Dit donc vous vous intéressé à moi maintenant ? » Parce que je ne peux pas m'empêcher quand même de balancer une petite pique. « Définissez longtemps et je vous dirais ce qu'il en est ! » Parce que la notion de temps est toute relative. « Disons que je suis criminologue depuis la fin de mes études. Ça fait bien cinq environs. » Parce que j'estime qu'être en étude ne compte pas dans le temps de criminologie. Même si on étudie de nombreux cas et qu'on aide sur d'autre, mais ce n'est pas comme travailler. « Et pour ce qui est du boulot, effectivement, il y en a pas mal. Après être la seule diplômée en criminologie au poste de police ne signifie pas que les autres ne bosse pas sur les affaires comme les miennes. Je suis disons... » Comment expliquer cela. Comment dit mon chef déjà... « Une enquêtrice des affaires surnaturelles. Quand un meurtre ne correspond pas à la norme, c'est à moi qu'il incombe. »

C'est un poil atroce de dire ça comme ça étonnamment. Mais c'est la vérité. S'il s'agit d'affaire classique, un enquêteur normal enquête. S'il s'agit d'une affaire particulière, c'est mon job de prendre l'enquête. D'où les meurtres sanglants et totalement dégueulasse que j'ai sous le nez ces derniers temps. Sans compter bien évidemment ces foutus traques pour le CAA, en gros, j'aurais réellement besoin de vacances.... « Et vous alors ? Depuis combien de temps avez-vous décidez de fouiller les poubelles pour trouver des informations ? Vous avez toujours voulu être un fouineur de première ? Ou alors c'est votre côté touche à tout et super charmeur qui vous a pousser dans cette voie ? Vous savez qu'au pire, Gigolo vous irait tout aussi bien. » Après tout, il a visiblement l'art de la séduction, pas de sentiment particulier à l'égard des autres... Et honnêtement, ça m'amuserait profondément qu'un ange devienne gigolo. Vu leur propension à se croire supérieur aux autres... Enfin bref. Je ne devrais pas en revenir au cliché, mais l'idée était trop tentante. Alors j'attends patiemment les réponses pour me faire une idée plus précise de Monsieur information. Ensuite, j'aviserais.

[HJ : Tinquiète, c'était niquel.]
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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyJeu 31 Mai - 17:01

Land of blood and tears

Risa & Joshua



« Comme moi, vous n’en avez sûrement pas vu, croyez-moi. »

Répond-t-il avec un clin d’œil taquin, volontairement provocateur. Quelque part, Joshua pense réellement ce qu’il vient de dire. Peut-être a-t-elle déjà eu affaire à d’autres journalistes curieux et probablement encombrants, mais lui, il est un ange. Donc, rien que pour cela, il n’est pas comme l’un de ces badauds qu’elle a pu compter par centaines. En tout cas, Risa a raison sur un point : ce n’est pas son avis de spécialiste qu’il veut, mais bien des infos. Et en réalité, il ne voit pas pourquoi elle devrait refuser sa proposition ; elle manque de pistes et lui, il a une hypothèse plus que crédible dans sa tête. Une piste potentiellement utile, mais qu’il n’allait quand même pas lui donner si facilement. Alors voilà, qu’elle lui dise ce qu’elle sait à propos du crime ou des pistes que la police suit déjà, et il fera de même. Au final, ce serait peut-être bien elle qui y gagnerait le plus.

Le suspense ne dure pas très longtemps, la brunette acceptant enfin la proposition de l’ange, à condition qu’ils ne parlent pas ici, alors que de plus en plus de gens ont leurs yeux rivés sur eux. Parfait, ils n’ont qu’à aller dans un endroit tranquille alors. Le journaliste propose alors à la criminologue de l’accompagner dans un bar sympa sur les docks. Une ambiance agréable et discrète, c’est justement ce qu’il leur faut pour avoir une conversation intéressante et échanger des infos (et des regards charmeurs, bien entendu). Ainsi, les deux jeunes gens se dirigent vers les docks, traversant quelques rues du quartier qui les séparent de leur destination. Puisque Risa semble bien partie pour s’enfermer dans un mutisme qui ne lui apporterait rien de bon, Josh reprend alors la parole, cherchant à en savoir plus sur elle. La réaction de la Britannique lui arrache un sourire taquin. Encore une fois, il ne répond rien, se contentant de lui montrer que ses réactions farouches ne l’intimident pas, au contraire... La vérité, c’est qu’elles l’amusent bien. Sans lâcher Risa du regard, Josh attend qu’elle se décide à lui répondre. Après tout, ça reste une question plutôt anodine, non ? Pas sûr que les prochaines les soient aussi, mais il ne fait que commencer.

Les mains dans les poches, l’homme continue de marcher aux côtés de la criminologue, qui commence enfin à s’ouvrir à lui. Attentif, l’ange la laisse parler sans l’interrompre une seule fois. Ce qui pourrait passer pour de la politesse, mais en réalité, il est juste en train d’analyser ses paroles, d’enregistrer ce qui lui intéresse. Les mystères d’un cerveau angélique. Ça pourrait devenir un best-seller, vous en pensez quoi ?

« Oh, je sais comment c’est... Quand on est entouré par des gens qui ne sont pas vraiment au même niveau que nous, nos supérieurs ont souvent tendance à nous filer les affaires les plus compliquées. Et soit on est à la hauteur, soit on nous pointe du doigt comme si nous étions comme eux, les médiocres. Bref, vous voyez, flics, criminologues, journalistes... Même combat. Enfin... parfois. »

Sourire en coin. Ce n’est pas qu’il n’aime pas qu’on le mette au défi, mais au bout d’un moment, ça fatigue. La vérité est que l’Anglais n’aime pas vraiment qu’on lui donne des ordres ou qu’on lui dise comment faire son travail. Qu’on lui exige d’être à la hauteur de ses responsabilités, de réussir des enquêtes, de trouver des réponses, ça il peut l’accepter, et avec joie ; mais qu’on le pointe du doigt au moindre semblant d’échec, comme s’il était un banal stagiaire, ça il ne l’acceptera jamais. C’est donc l’une des raisons pour lesquelles le Peterson est devenu freelance la plupart du temps. Il choisit ses enquêtes, il choisit avec qui collaborer, et il réussit tout ce qu’il fait. En fait, même s’il avait été un simple humain, c’est ce qu’il aurait probablement fait. La voix de la brune le sort finalement de ses pensées, alors qu’elle lui retourne sa question, non sans lui lancer quelques piques au passage. Le Réversien la regarde avec un air amusé au fur et à mesure de ses paroles, la dévorant des yeux comme si elle était un divin cheesecake.

« Eh bah... si vous êtes ma première cliente, je suis partant. »

Répond-t-il tout en haussant un sourcil, avec un sourire charmeur. Puis il reprend, plus sérieusement.

« Sinon, ça fait un moment que j’suis journaliste... Environ dix ans déjà. J’ai commencé assez tôt, dans un petit journal réversien. C’était un peu nul comme journal à vrai dire, assez sensationnaliste... mais en même temps on me laissait pas mal de liberté pour m’exprimer, pour écrire ce que je voulais... Et pour le jeune journaliste que j'étais, c’était vraiment génial ça. »

C’était génial, vraiment... Sauf le fait que les Nocturnes n’appréciaient pas du tout ses articles acerbes où il dénonçait leurs crimes, à une époque où leur existence-même n’était pas reconnue par tout le monde, avant l’arrivée des Anges. Et que, du coup, Joshua finit par prendre une raclée monumentale dans une ruelle, de la part d’un groupe de lycans enragés. Mais pas besoin de raconter ces détails peu glorieux à Risa, hein. Ceci dit, cette raclée qui l’a envoyé à l’hôpital pendant un jour ou deux lui a permis d’être contacté par Adrian Maitan, le créateur des Anges, qui admirait visiblement ses articles et surtout, son courage et son envie d’exposer les monstres. Alors, rien que pour ça, il ne regrette pas d’avoir provoqué ces sales bêtes.

« Après, j’ai eu l’opportunité de pouvoir collaborer avec d’autres journaux plus réputés, d’accumuler de l’expérience et de me construire un réseau de contacts qui me permet de vivre aisément, tout en choisissant moi-même le genre d’articles que je veux écrire, avec mon propre style. C’est pour ça que j’ai quitté Réversa, avant-même que la Révélation n’explose et n’entraîne la fin de la ville. En réalité, j’ai toujours su que c’était une question de temps. »

Alors qu’ils arrivent enfin devant le fameux bar, Joshua regarde la criminologue avec un air mutin.

« En tout cas, plus que de fouiller les poubelles, ce que j’aime vraiment dans mon métier, c’est de découvrir la vérité, d’exposer les coupables. Après, s’il faut fouiller des poubelles pour ça... N’empêche que je serais plutôt du genre à engager quelqu’un pour le faire à ma place, sous ma supervision. Un petit stagiaire, peut-être. On reste dehors ? »

La terrasse est étonnamment vide et dans pas très longtemps, le soleil se couchera sur le fleuve. Un cadre romantique pour une conversation qui s’annonce passionnante. Une fois bien installé, Josh pose ses prunelles bleues sur Risa, songeur.

« Ça vous manque, Réversa ? Malgré le chaos, malgré la politique instable ? J’aime bien Bristol, je me sens bien dans cette ville... Mais parfois, je me demande si cela n’aurait pas été mieux si le secret était resté intact et que la Révélation n’avait jamais eu lieu. »

Est-ce une simple question destinée à le faire passer quelqu’un de plus humain qu’il ne l’est ou bien un véritable regret ? Bonne question, hein. Après tout, il a lui aussi joué son rôle dans la Révélation, en aidant, mine de rien, des extrémistes à fuiter des infos à la presse sur la nature surnaturelle de Réversa... jusqu’à ce que la situation n’explose complètement. C’était le prix à payer pour toucher à nouveau au pouvoir, à Bristol cette fois-ci.


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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyVen 1 Juin - 10:30

Je n’en doute pas. Étrangement, je suis persuadé de n’avoir effectivement rencontré aucune personne dans son genre. Pas seulement au niveau journalistique -parce que j’ai l’impression qu’il est plutôt fort dans sa partie- mais aussi et surtout par rapport à sa personnalité. Ce côté trop lisse me gêne je dois bien l’admettre. L’empathe que je suis tique sévèrement parce qu’elle n’a pas assez à quoi se raccroche pour être certaine de ce qu’il ressent et ça, c’est un problème. Il n’y avait qu’une un type de personne que ce genre de chose arrivait et il s’agissait de ce foutue gouvernement à Réversa. Pourtant, dans un autre sens, ce sourire charmeur me donne envie de lui répondre, comme s’il butait sur la carapace de glace qui m’entoure, comme s’il cherchait à savoir la vérité. Je dois bien l’admettre, ça ne me plaît pas. Pourtant, je le suis, sans trop savoir pourquoi. La curiosité, bien évidemment, celle qui me fait faire tout les ravages possibles et imaginable. Celle qui m’a embarqué dans le lit de certain minable et surtout dans des affaires sordides et louches. Celle qui me sauve souvent aussi, vu que grâce à elle et mon empathie, je peux déterrer de nombreuses émotions enfouis. C’est aussi cela qui me pousse à continuer. J’ai envie de fouiller plus loin, de voir ce que cache ce côté trop lisse, et d’essayer de lui faire ravaler son sourire charmeur et déstabilisant en espérant voir la personne qui se cache derrière.

Je l’imagine bien calculateur. D’un autre côté, tous les journalistes le sont plus ou moins. J’imagine que c’est dans leur nature. Après tout, on ne peut pas trop leur en vouloir. J’aimerais leur en vouloir, mais je sais que ce ne serait pas malin. Lui et moi sommes deux bouts d’une histoire, l’histoire de cette victime. Je trouverais, il racontera, c’est ainsi que ça doit fonctionner, c’est ainsi que fonctionne le monde de toute façon. Perdue dans mes pensées et dans le fait de ressasser les indices qui s’accumulent mais ne mène à rien, je suis presque à en louper sa question. Question à laquelle je réponds avec une autre question. Totalement mon genre. Ce qui est étrange c’est qu’il se pose beaucoup de question sur ma personne et au fond, le plus dérangeant, c’est que je n’ai pas envie de ne pas lui répondre… Je deviens débile, ou alors j’ai envie de lui faire confiance peut-être. Il a quelque chose de sincère dans sa façon d’agir. Le souci, c’est que je ne sais pas encore s’il s’agit d’un masque, ou alors s’il s’agit réellement de lui. Avec ce genre de personne, je nage toujours un peu dans la brume. Pourtant, je lui répond sans détour. Sa réponse ne se fait pas prier et m’arrache un sourire intérieurement sans que mon visage n’en montre rien. « Ce n’est pas tant le niveau le plus compliqué dans un poste de police, c’est surtout l’ancienneté. Non seulement j’étais jeune en arrivant, mais aussi…. » Je m’arrête un instant, parler du CAA et de mon implication dans la traque des miens n’est pas une bonne idée.

« Disons qu’être une femme n’aide pas. Sachant qu’en plus je suis de petite taille, ils ont tout de suite pensé que j’étais une chose fragile. » C’est une partie de l’explication. Une semi-vérité, vaut bien une vérité non ? « Tout est parti de ça et bien évidemment, ça n’a fait que continuer encore et encore. Jusqu’à ce que je m’impose et qu’au final on commence à me respecter pour ce que je suis : une criminologue. » Voilà un bon point pour monsieur le fouineur. Après ce n’est pas comme s’il n’aurait pas pu savoir ce genre de chose. Le poste de police regorge d’abruti qui n’hésite jamais à raconter ce genre d’histoire. Bien évidemment, je ne parle pas du moment où j’ai dû en mettre deux à terre pour qu’ils évitent leur remarque sexiste, mais ça aussi il pourrait le découvrir, j’ai un allié de choix dans la place. Je secoue la tête et fini par lui retourner la question, non sans compter quelques petites piques au passage. J’y peux rien, je n’ai jamais apprécié les journalistes, trop fouineur, trop chiant et surtout ils ne racontent jamais la vérité, avec les vrais détails. Je suis là pour faire régner la justice, des mensonges, on ne a assez manger. Je sors de mes pensées et le regarde très sérieusement quand il me dit que si j’étais sa première cliente il serait partant. « Vous pensez réellement que j’ai besoin d’un gigolo ? » Okay, en apparence je suis froide comme la glace, mais il ne faudrait pas voir à abuser quand même d’accord. Si les gens savaient… Je secoue la tête imperceptiblement et le laisse reprendre. Je note ses paroles, et surtout chaque variation de ton, chaque changement minime, chaque micro-sentiment qui passe. Je note tout ce que je suis capable de noter.

En tout cas, il semblait heureux de son boulot, jusqu’à un événement dont il n’a visiblement pas envie de parler. Je le sens, son cœur se serre presque de sentiments auxquels je n’ai pas accès. C’est déroutant en un sens. Il ne m’en parlera pas, et même si je dévoilais ce que je suis, je ne suis pas certaine que cela change quelque chose. Peut-être que ça le ferait fuir… En ai-je réellement envie ? Je n’en sais rien, pour l’instant, on va éviter ce genre de truc. Je le laisse continuer de m’expliquer et lorsqu’on tombe sur le sujet Réversa, mon cœur se serre. Cette fois-ci, c’est moi qui me referme un instant pour ne plus rien laisser paraître de ce regard qui s’était assombris. Je hoche la tête pour lui répondre que dehors c’est bien et prends la parole. « Vous voyez, c’est ça la grande différence avec vous. Moi, je serais prête à fouiller dans les poubelles si cela me permettait d’obtenir les réponses que je cherche. Alors que vous, vous vous contentez d’engager quelqu’un qui entre temps pourrait perdre des preuves. Il faut toujours faire le boulot soi-même si on veut être certains que la chaîne de preuve ne soit pas entacher par de fausse vérité. » Parce qu’on ne sait jamais sur qui tomber. Je ne suis pas du genre à vouloir dire que les nocturnes sont tous bons. Je ne suis pas débile et ne le serait jamais. Mais le problème c’est qu’on catalogue les actions de certains à tout un groupe. Comme c’est le cas désormais avec les miens.

Pour la première fois, je me demande si la tâche que je veux accomplir est possible. Tout est contre nous, pourtant, je ne fais pas de mal à qui que ce soit. Cassandra non plus. Blerim pas plus. Nous sommes déjà trois exemples et ne sommes pas les seuls. J’ai choisi de devenir criminologue pour la justice, pour que tout soit équitable et qu’on n’accuse pas les nocturnes à tort, comme cela se faisait couramment à un moment. Je veux la vérité. Je fini par relever la tête et fixer mon regard dans le sien. Hypnotique, probablement trop d’ailleurs. J’ai souvent peur de me perdre dans les sentiments, dans tout ce que la foule ressent. Aujourd’hui, j’ai peur de me perdre dans ce regard qui semble voir trop de chose et qui veut en savoir encore plus. Même si je ne laisse rien paraître, sa question me fait presque serrer les dents. « Ce n’est pas Réversa qui me manque en fait. Ce n’est pas non plus le chaos, la politique ou tout autre chose. » Non, c’est ma famille. Cette famille qui m’a rejeté. J’ai tellement regretté de ne pas être normale comme le voulait mes parents. Je les ai vu s’éloigner, jour après jour, jusqu’à ce que tout éclate et qu’il me jette dans les pattes de la CAA. Un aller-retour au Ribcage où j’ai dû faire un truc qui m’exècre aujourd’hui. « Je ne sais pas si préserver le secret aurait épargné beaucoup de chose. Au bout d’un moment, j’imagine que les tensions interne auraient fait péter le couvercle de la cocotte minute. » Je réfléchis un instant.

« Mais au fond, je n’en sais rien. Le problème de la révélation, c’est qu’elle met des gens bien en danger et que les gens dangereux ne sont pas tous enfermé. C’est aussi que les humains psychotique tue sous le couvert de la haine de certains envers les espèces surnaturelles. C’est aussi que l’humanité reprend sa chasse aux sorcières, alors que certains ne sont pas plus dangereux qu’un chiot qui vient de naître. C’est que personne ne fait plus la différence entre le bien et le mal. Ils ne se contentent plus que de regarder si vous faites partie du clan humain ou du clan surnaturel avant de vous coller une étiquette ou de vous abattre. » C’est ainsi que je vois les choses et je le sais mieux que quiconque, parce que je ressens cette putain de peur qui les prends aux tripes. Tout ça parce qu’ils ne veulent pas tenter de comprendre qu’avoir des dons, qu’être différent ne fait pas de nous des dangers. Ce n’est pas les dons que font de l’homme un tueur ou non, c’est la personnalité ! Et ça je n’en démordrais pas. Je finis par sortir de mes pensées, fixant toujours l’homme en face de moi et une question me taraude depuis un moment. « Pourquoi avoir fait ce choix ? » Je sais qu’il comprendra que ce n’est pas de sa carrière de journaliste que je parle. Est-ce qu’il répondra, là est toute la question.

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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptySam 2 Juin - 14:12

Land of blood and tears

Risa & Joshua



Un sourire admiratif se dessine sur les lippes de l’ange. Non, cette femme est loin d’être une petite chose fragile, malgré sa taille. Son regard est féroce, dégage un certain charisme, une force silencieuse. Fermée, la brune ne laisse pas transparaître clairement ses sentiments, un peu comme l’aurait fait une ange... Et ça l’intrigue, effectivement, parce qu’elle n’en est pas une. Alors, quels secrets ou bien quels aspects de sa personnalité cache-t-elle derrière cette façade de froideur ? Pour le moment, le mystère reste entier. Mais cela ne le dérangerait pas d’en découvrir davantage autour d’un verre. Après lui avoir un peu parlé d’elle et de son parcours professionnel, Risa lui retourne à son tour la question, non sans lui lancer des piques au passage. En réalité, l’Anglais n’en est pas du tout vexé, bien au contraire. Il aime quand on le défie de la sorte. Surtout lorsqu’il s’agit d’une femme. Joshua étire un sourire amusé suite à la réaction de la criminologue à sa réponse pleine de culot. Bah quoi, c’est elle qui a commencé, non ? Et puis, il y a un fond de vérité dans ce qu’il a dit en plus.

« Je ne vous jugerais pas, hein. Du moment où tout le monde est consentant, y’a rien de mal. »

Dit-il avec un sourire charmeur. Eh bien, si quelqu’un lui avait dit qu’aujourd’hui il proposerait ses services en tant que gigolo à une criminologue mystérieuse... Le journaliste en aurait sûrement ri à gorge déployée, hein ! En tout cas, la conversation avance et il lui parle un peu de son parcours lui aussi. Lui répondant à propos du fouillage de poubelles – là encore, c’est elle qui a commencé – Josh se lance dans une tirade teintée d’humour. Le visage toujours aussi fermé, la jeune femme ne manque pas de lui montrer qu’elle était différente de lui, qu’elle n’hésiterait pas à se salir les mains pour trouver des preuves. Le Britannique la regarde, un sourire en coin.

« Je plaisantais, voyons. Ça fait dix ans que j’suis journaliste... Vous croyiez vraiment que j’en suis arrivé à collaborer avec quelques-uns des meilleurs journaux de Bristol et d’Angleterre en laissant les autres faire mon travail à ma place ? On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même... Et puis, il y a toujours des vautours à l’affût de la moindre opportunité de lancer un scoop soi-disant par eux-mêmes, alors qu’en réalité d’autres ont fait le plus dur en trouvant les infos et en suivant les pistes. Ça m’est arrivé une fois, mais pas deux. »

Avant sa transformation, hein. Jamais depuis qu’il est devenu un ange, il n’a laissé l’occasion à qui que ce soit de lui voler un article. Quoi qu’il en soit, parler de son parcours lui fait repenser à Réversa, à tout ce qui s’est passé. Ainsi, Josh finit par demander à la brune si Réversa lui manque. Un peu perdu dans ses pensées, le Peterson se pose des questions, une fois n’est pas coutume. La ville où il est né et où il a grandi n’est plus. Il n’en reste qu’une partie, devenue le Ribcage. Un endroit où il ne compte pas vraiment mettre les pieds, à moins d’obtenir quelque chose de réellement utile en retour. Les prunelles claires de l’homme se plongent dans celles de la criminologue, alors qu’il est déjà assis, attendant l’arrivée d’un serveur.

Hochant lentement la tête, le trentenaire écoute attentivement le discours de la Britannique. Il est d’accord avec elle, la vérité à propos de Réversa devait exploser à un moment ou un autre, forcément. Le secret n’avait que trop duré, la cohabitation sanglante entre Aberrations et Humains aussi... Ce n’était qu’une question de temps. Et puisque le Conseil Aristocratique n’arrivait à plus rien contrôler, les Anges ont pris la bonne décision en contactant le gouvernement central et en dénonçant cette situation, afin de pouvoir l’aider à trouver une solution. Enfin... afin de pouvoir retrouver eux-mêmes le pouvoir, oui. Mais ça avait été une forme intelligente de se préparer à l’explosion que serait la Révélation. Non, décidément, c’est inutile d’avoir des regrets. Il suffit de réfléchir deux secondes pour que le jeune père les balaye aussitôt de son esprit. Sa situation n’est-elle pas meilleure aujourd’hui qu’il y a deux ans ? Bah oui, sans doute. Aujourd’hui, l’ange ne se cache plus, au contraire, il fait même partie du Conseil de Bristol, il aide à gérer la ville. La seule chose qui le dérange, c’est le fait que les Aberrations restent encore en liberté, alors que le sacrifice de Réversa aurait dû signifier leur enfermement au Ribcage, loin de la population. Mais sinon, sa situation personnelle s’est améliorée. Persona non grata à Réversa, le Peterson est désormais considéré comme un allié des autorités et de la Couronne. Et ce n’est que le début.

Cependant, la situation en ville reste quand même tendue, et tout le monde n’est pas content du traitement réservé aux créatures. Visiblement, Risa Stroke en fait partie. Autant dire que s’il ne veut pas perdre l’occasion de parler tranquillement avec elle, sans lancer un sujet sensible et susceptible d’incendier la conversation, mieux vaut ne pas lui dire tout ce qu’il pense à propos des monstres. En revanche... La jeune femme lui pose une question qui le prend un peu de court. Joshua sait bien qu’elle ne parle pas de son choix de carrière, non... Alors que doit-il faire ? Ignorer sciemment la question ou lui répondre ? Pendant un instant, l’ange est un peu déstabilisé, clignant les yeux, tout en se redressant dans sa chaise. Avant d’étirer son sourire joueur, angélique. Quelques secondes s’écoulent, son regard défiant le sien, sans ciller cette fois-ci.

« Ce que j’ai toujours voulu, c’était... Un café. »

Non, rassurez-vous, ce n’était pas sa vraie réponse. Le serveur venait de se pointer, pile au bon moment, bien entendu. Néanmoins, une fois que le jeune homme s’en va, le journaliste reprend, plus sérieux que tout à l’heure.

« Mon but, c’était d’aider Réversa. Le but des Anges, c’était d’aider Réversa. Après, je tiens à souligner une chose, je ne faisais pas partie du gouvernement. J’ai toujours été un journaliste. J’étais un journaliste avant ma transformation, et je l’étais aussi après. C’était ça mon rôle. Ecrire des articles, raconter ce qui se passait dans notre ville. »

Mais pas que, à vrai dire. Son rôle étant qu’ange journaliste, c’était aussi de dénoncer les crimes des Nocturnes, ne pas parler des exactions du gouvernement angélique dans ses articles, filer des infos utiles aux au gouvernement en échange d’avantages et de protection, aider à choper des Résistants... Eh non, breaking news, mais Joshua Peterson était loin d’être aussi blanc que neige. Mais, d’un autre côté, il n’était pas non plus aussi cruel que d’autres anges l’avaient été, et il n’avait pas les mains couvertes de sang. Pas directement, en tout cas. Une différence qu’il n’oublierait jamais de souligner à chaque fois qu’on le pointerait du doigt. Après tout, pendant un gouvernement aussi répressif que celui des Anges... qui n’a jamais aidé ne serait-ce qu’un petit peu les tyrans pour ne pas se retrouver dans leur collimateur ?

« Les choses ont mal tourné avec les décisions extrêmes du gouvernement angélique, les exécutions publiques, le Grand Incendie... je serai toujours le premier à l’avouer. J’aurais aimé que cela se passe mieux, que moins de sang ne coule, que ce soit du côté des Anges ou du côté des Résistants... Mais Réversa était une ville impossible à gérer. Ce n’est pas pour rien qu’avant les Anges, il n’y avait pas vraiment de gouvernement, à part les familles les plus riches qui faisaient tourner la ville, en quelque sorte. La vérité était que c'était une bombe à retardement. Et on ne peut pas changer le passé, n’est-ce pas ? »

Des regrets, des remords ? Pas vraiment. Il regrettait juste de ne pas avoir réussi à faire tomber plus de Nocturnes à l’époque. Mais voilà, on ne peut pas changer le passé, effectivement.

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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyDim 3 Juin - 10:08

Charmeur, charmant... C'est marrant ce mélange. Il est capable de faire apparaître tellement de chose sur son visage. Si je n'étais pas empathe, je me serais peut-être laissée prendre aux pièges. Mais je peux ressentir ses sentiments. Je peux voir au travers du masque, de n'importe quel masque. J'ai envie de lui dire à ce moment-là, qu'il peut relâcher la tension de ses lèvres, qu'il n'est pas obligé de faire du cinéma. Je pourrais lui dire, je pourrais dire tellement de chose, mais je me contente de me taire. J'ai l'impression d'être une mauvaise actrice qui doit se laisser berner. Enfin ce n'est pas comme si je ne jouais pas. Le jeu est un domaine dans lequel je suis assez douée. D'un autre côté, mentir à un empathe est compliqué et même si, comme Monsieur devant, on peut tellement ne pas être en phase avec ses émotions que ça en est complexe, il arrive toujours un moment, où je trouve ce que je chercher. « Consentant... On va dire ça comme ça. » Ouais la froide Risa n'est pas prête à se pavaner aux pieds de qui que ce soit... Mon dieu, j'imagine le jour où... Nan au contraire je l'imagine pas. Ça m'attire autant que ça me paralyse. Tellement d'émotions compliqués. Je devrais en parler avec Cassandra. Je reporte mon attention sur la conversation qui est, on ne va pas dire le contraire, plutôt musclée des deux côtés, mais qui reste gentillette. Après tout, le but n'est pas de me le mettre à dos, mais plutôt de voir ce que je pourrais en faire : allié ou ennemi ? Telle est la question !

Je finis donc par dire mon ressenti sur l'idée de son travail, précisant bien que la différence entre nous, c'est que je me salirais les mains. Là aussi, je dois dire qu'il est plus que ce je pensais. Les anges qu'on a connu ne s'abaisserait certainement pas à mettre les mains dans la merde. Non, il préfère largement jeter les autres en pâtures et récupérer les lauriers. J'en viens à me demande pourquoi il fait le sale boulot lui-même. Personnellement, je suis dans un esprit de justice, et lui ? Fierté ? Besoin de contrôle ? Altruisme ? Non, le dernier point n'est pas possible, je n'ai senti aucune empathie émanant de lui et autant dire que c'est assez flippant d'ailleurs. Je me demande bien s'il serait capable d'aimer, comme j'ai vu tant de gens aimer. Plus la conversation avance et plus j'ai envie d'en savoir plus sur lui... Je n'aime pas cette situation ou j'ai l'impression d'être l'appât au bout de la ligne. Ma curiosité va réellement me causer des soucis monstre si je continue dans cette voie. Pourtant, je ne fais rien pour me dépêtrer de la situation. Au contraire. Je le vois bien dans son métier, fier et surtout protecteur envers ce qu'il considère comme lui appartenir. Est-il pareil dans la vie de tous les jours ? C'est une bonne question tiens ! Je me secoue intérieurement et répond à sa question aussi fidèlement que je le peux. Parce que je suis tout de même partagée.

Pour moi, les gens sont trop catalogué, ils sont rangés dans des petites cases et il suffit d'être différent de ce qu'il pense normal pour qu'on finisse enfermé. La preuve, j'ai été au Ribcage. Oh, peu de temps évidemment, mais tout de même. Je suivais des études de criminologue et personne ne s'est inquiété du fait que je pouvais tuer sans laisser de trace, non. On s'est inquiété de mon don... Surnaturel=mauvais ! En quoi suis-je mauvaise ? Alors d'accord, certains d'entre nous sont carrément psychotique, mais ce que j'ai vu, ce que j'ai ressentis sur certaine scène de crime... Les humains sont au même points que certaines aberrations. Et j'en ai des preuves vivantes. Peut-on alors réellement cataloguer les surnat ? Je ne crois pas. Mais ma réponse ne semble pas satisfaire le journaliste. Je le sens sur la réserve, comme s'il avait décidé de ne pas donné son avis pour ne pas me froisser. Quand est-ce que les gens comprendront que le meilleur moyen de se comprendre c'est d'échanger ? Je sais parfaitement qu'il ne sera pas d'accord avec mes arguments. Après tout, nous jouons d'un côté différent de la barrière. C'est ce qui me pousse à poser LA question. Celle à laquelle il ne s'attendait pas. Je peux le voir, je l'ai déstabilise. Un court instant, mais suffisant pour que mon empathie le détecte et pas seulement. « Un chocolat pour moi, s'il vous plaît. » Je ne l'ai pas lâcher du regard. Je n'ai pas besoin d'yeux pour voir, c'est le plus pratique dans ce don.

Je l'écoute patiemment, comme une élève attentive. Je me retiens de ricaner quand il dit que les anges avait pour but d'aider Réversa. J'ai bien envie de lui dire que je ne le crois pas, mais à quoi bon. Là où je suis d'accord, c'est du fait que Réversa n'était pas gouverner comme il le fallait, mais aucun ange n'aurait dû poser ses pattes dans cette ville. Avide de pouvoir, ils ont eu des décisions qui ont coûté la vie à de nombreuses personnes, pour ensuite nous jeter en pâture au monde réel. Merci hein ! Ce n'est pas vous qui servez de sujet d'expérience. Ce n'est pas vous qui vous faites torturer. Ce n'est pas vous qui devez vous vendre pour avoir de la liberté. Cette laisse autour du cou est comme un collier étrangleur. On nous siffle comme des chiens quand il faut... On nous interdit de nous servir de notre don, sauf quand il le faut pour le CAA. Je déteste être un outil, mais ce que je déteste encore plus... Je secoue la tête. « J'imagine que nous n'aurons jamais la même version de l'histoire. Parce que pour nous qui avons subit, je suis désolé, mais le but des anges n'était clairement pas d'aider Réversa mais plutôt une soif de pouvoir. » Et ça, il ne peut le nier. Les anges ont toujours cherché à vouloir plus de pouvoir. « Il est vrai qu'on ne peut pas changer le passé, et c'est tout aussi bien, certaine chose doivent resté là où elles sont le mieux. » Comme ma famille qui m'a abandonné quand la situation a changé.

Jetée comme une vieille chaussette, reléguée au rang de microbe dont il faut se débarrasser. Vendue au Ribcage, parce que personne ne savait que je possédais un don. D'ailleurs, aujourd'hui, si quelqu'un me voyait dans la rue, je doute fortement qu'il voit en moi autre chose qu'une humaine. Je me demande ce que lui voit en moi. Une altération très probablement, une contrefaçon de la nature, quelque chose dont il faut se débarrasser... « Soyons honnête d'accord. Je n'ai jamais été d'accord avec les anges, je doute donc fortement que nous puissions trouver un terrain d'entente sur cette histoire. Mais un peu d'honnêteté ne serait pas du luxe. » Je prends une décision qui risque fort de me coûter cher, mais tant pis. De toute façon à l'heure actuelle, il ne peut rien m'arriver de pire que ce qui m'est déjà arrivé. De plus, je bosse pour le CAA même si ça ne me plaît pas ! « Je sais que vous êtes un ange, et j'imagine que vous vous doutez que je ne suis pas une humaine classique pas vrai ? » Après tout, j'ai tiqué quand il a parlé d'altération. « Je vous propose un truc. Vous ne niez pas que les anges sont bouffi par l'orgueil, le besoin de tout contrôler et surtout par leur besoin de s'accaparer le pouvoir et moi je vous promets de répondre à quelques unes de vos questions en échange de quelques réponses de votre part bien évidemment. Qu'en pensez-vous ? » C'est un bon deal non ? Après tout, je peux offrir beaucoup de chose, même s'il n'est pas tout à fait au courant. Je me demande s'il aura beaucoup de question, mais je veux jouer l'honnêteté, ça me perdra peut-être, mais étrangement, j'ai l'impression de pouvoir lui faire confiance et je me trompe très rarement. « Oh et puis, laissons-tomber les faux semblant. Pas la peine d'obliger votre visage à s'étirer en de faux sourire. Restez vous même, je ne vous en voudrais pas. » Un bref sourire illumine mes traits avant que mon visage se ferme à nouveau. Jouons si tu veux bien !

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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyDim 3 Juin - 17:48

Land of blood and tears

Risa & Joshua



La question qu’elle lui a posée l’a pris de court, inutile de le nier. Bien entendu, en bon ange qu’il est, Joshua s’est rapidement repris, se cachant à nouveau derrière son air charmeur, son regard sûr de lui. Puis le serveur arrive et l’interrompt dans son élan, ce qui le contrarie légèrement. Le journaliste ne veut pas qu’elle détecte son malaise relativement à ce sujet. La vérité est qu’il n’en parle jamais à personne. Il a fait un choix et il en est fier ; il n’a de comptes à rendre à qui que ce soit, surtout pas à une inconnue. Cela dit, s’il veut poursuivre cette conversation et obtenir quelque chose en retour, l’Anglais sait pertinemment qu’il a intérêt à lui répondre plutôt que de l’envoyer paître. Cependant, son petit discours ne semble pas vraiment convaincre la brune, il peut le voir dans son regard, dans son langage corporel. Encore une qui n’aime pas les Anges, comme tant d’autres... Josh ne peut pas dire que ça l’étonne vraiment, étant donné la violence et l’oppression dont ses congénères ont fait preuve pendant leur règne à Réversa. Frapper les esprits de la sorte, ça a ses avantages, mais aussi ses inconvénients.

Finalement, la criminologue brise le silence pour verbaliser le mépris qu’elle ressent vis-à-vis des Anges et leur ancien gouvernement. La mâchoire du journaliste se serre, son regard se fait plus glacial, malgré lui. C’est une Réversienne, elle a en beaucoup vu, voire même trop, et désormais ne changera jamais d’avis à propos des Anges. Les Bristoliens, ceux qui n’étaient au courant de rien, eux ils peuvent encore être manipulés par les Anges, les apprécier pour leur aide concernant le Surnaturel, mais pas les Réversiens, et ça, le trentenaire le sait depuis longtemps. Après, lui il n’a jamais fait partie du gouvernement, il n’a jamais participé aux décisions sanglantes du gouvernement, donc il ne manquera jamais de le rappeler à qui que ce soit. Défendre les Anges est devenu impossible, mais Josh n’hésitera jamais à se défendre lui-même. Parce que la qualité première de tout ange digne de ce nom, c’est de savoir tourner une situation à son avantage.

Les bras croisés, tendu, le jeune père soutient le regard hostile de la jeune femme. Elle veut de l’honnêteté, hein ? Reste à savoir si elle y aura droit ou non. Josh hausse un sourcil. J'imagine que vous vous doutez que je ne suis pas une humaine classique, dit-elle tout naturellement, comme si ce n’était plus un secret. Eh bien, c’est vrai qu’il avait pensé à cette possibilité, étant donné la réaction de la brune tout à l’heure, mais là, elle vient de lui confirmer qu’elle est une altération, hein... Il se demande désormais quel peut bien être son don. Un léger sourire en coin, fourbe, se dessine alors sur ses lèvres, face à la proposition de Risa. Mais visiblement, elle semble presque préférer le voir avec un air d’ange cruel menaçant plutôt que cet amical et joueur qu’il affiche à présent. Néanmoins, le trentenaire ne se départit pas de son sourire, parce que quelque part, ce n’est pas complètement forcé. Son côté charmeur a toujours fait partie de lui, y compris quand il n’était encore qu’un humain.

« Très bien alors. Je ne nie pas que les Anges sont des êtres fourbes, sournois, manipulateurs, maniaques du contrôle, obnubilés par le pouvoir et avec un certain penchant pour la cruauté à l’état pur. On adore les pendaisons publiques, les séances de torture, et oh, si cela ne dépendait que de nous, le monde plongerait dans les ténèbres, tu sais, comme dans les films, avec des tonnerres et des croassements de corbeaux. Ah, au fait, on mange aussi des enfants au petit-déjeuner, ils sont si succulents. »

Revoilà le serveur avec son café et le chocolat de Risa, justement quand son ironie commençait à se réchauffer. Et apparemment, le jeune homme a entendu les derniers mots de l’ange, puisqu’il le regarde désormais d’un air un peu abasourdi. Ce à quoi le journaliste répond avec un sourire sardonique, avant de reporter son attention sur son interlocutrice. Un soupir franchit les lèvres du Réversien, légèrement frustré qu’elle le voie comme un psychopathe en puissance juste parce qu’il est un ange lui aussi.

« On peut avoir certains points en commun en tant qu’anges, mais on n’est pas forcément tous pareils. Certes, on peut avoir de l’ambition et être un peu maniaques du contrôle sur les bords parfois, mais... Ce n’est pas parce que certains n’ont pas de limites que c’est le cas de tout le monde. Je n’ai pas fait partie de l’ancien gouvernement. Je n’y suis pour rien s’ils ont tué des gens ou brûlé la forêt. Je ne suis qu’un journaliste, moi. Et... Bon, en réalité, je fais partie du Conseil de Bristol aussi, mais ce poste je l’ai mérité, je me suis battu pour y trouver ma place et non, je n’ai pas fait du chantage à qui que ce soit, si c’est ce que tu imagines. »

Et mine de rien, il vient de la tutoyer, sans même s’en rendre compte. Parce que, voyez-vous, ils en sont déjà aux confidences et, visiblement, ça rapproche.

« Et concernant le fait que tu ne sois pas une humaine classique... J’y avais pensé suite à ta réaction par rapport au mot 'altération', mais je n’en étais pas sûr. » Dit-il, avant de se pencher légèrement en avant, ses yeux azurés plongés dans ceux de la jeune femme. Après son discours sérieux et plutôt sincère quelques secondes à peine auparavant, Joshua a déjà repris son air joueur et charmeur. Chassez le naturel... « A vrai dire, j’avais parlé d’altération toute à l’heure, parce que je pense que la victime pourrait en être une. Peut-être que je me trompe, mais, en regardant le mur dans cette ruelle, j’ai remarqué une vieille affiche qui semblait pourtant avoir été déchirée récemment. »

L’ange sort son téléphone pour lui montrer les photos qu’il a prises sur le lieu du crime.

« Tu vois, la seule partie de l’affiche qu’ils ont laissée intacte ? Un gros ‘P’. Simple coïncidence ? Ou serait-ce une sorte de.... signature de la part des Purificateurs ? T’en as sûrement entendu parler, ils s'attaquent aux Aberrations, mais aussi aux Altérations. Ce qui craint pour toi, désolé... Et pour moi aussi, parce qu’aux yeux du gouvernement, j’en suis une aussi. Donc ne t’en fais pas, je ne compte pas te dénoncer. Si tu fais pareil vis-à-vis de moi, évidemment. Et si tu veux bien me tutoyer aussi. »

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Dernière édition par Joshua C. Peterson le Dim 10 Juin - 11:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyLun 4 Juin - 12:05

Voilà ce que je voulais. Voilà ce que je recherchais. Cette carapace qui se craquèle légèrement et qui laisse entrevoir une partie de la personnalité de l’autre. J’avoue, je suis une sale garce quand je fais ce genre de coup. Je porte atteinte à la fierté des autres, mais pas seulement, tout comme je déteste qu’on catalogue les miens, je n’aime pas cataloguer les autres et visiblement, l’ange en face de moi n’aime pas non plus être catalogué. Amusant… Nous avons au moins un point commun. Je me permettrais de lui rappeler quand il aura fini de parler, parce que je crois avoir déclencher une réaction en chaîne. Surtout quand il me sort son ironie en pleine dent. Bien, bien, on avance. Et cela me permet d’en voir bien plus que ce qu’il a montrer ces dernières minutes. Lorsque le serveur arrive, je sens son malaise qui me poignarde le cœur, il a un peu peur, mais un sourire lui fait tourner le regard vers moi. « Merci. » Et il s’en va comme si de rien était. Je me serais bien excuser, mais pour le moment, Joshua reprend la parole avec des arguments qui me font instantanément sourire. Voilà ce que je voulais entendre, voilà ce que je voulais voir. On pourrait croire que j’ai une dent envers tous les anges et même si je condamne effectivement leur soif de pouvoir qui les mène a faire des choses innommable , je sais parfaitement qu’ils ne sont pas tous commun. Tout comme nous, le souci c’est que lui ne semble pas voir cela de la même façon. La preuve quand il parlait des aberrations tout à l’heure.

Je ne dis rien et écoute, contente en vérité de savoir qu’il ne faisait pas partie du gouvernement qui nous a jeté en pâture aux humains. Contente de me dire que je ne suis pas allée au Ribcage par sa faute… Je ne sais pas pourquoi je suis contente, peut-être parce que pour une fois, je dis mon secret à quelqu’un qui ne devrait pas être un allié, mais que je vois comme telle. L’empathie me force parfois à faire confiance à certaine personne. Je le laisse continuer de parler, j’ai pris un risque en dévoilant que je n’avais rien de l’humaine classique, mais sa réponse me fait de nouveau sourire. Je le laisse se pencher en avant et fait de même juste assez proche pour lui mettre un coup de boule en cas de besoin… Okay, je vais pas le frapper, mais tout de même, je pourrais en cas de nécessité. Je le laisse m’exposer son idée, oui l’affiche et alors ? Je l’ai vue aussi, mais concentré sur les traces de sang pour déterminer justement s’il s’agissait d’une aberration ou pas, je n’ai pas forcément fait gaffe au mur. Je hausse un sourcil donc en entendant ce qu’il me dit, approchant ma main de son téléphone, frôlant la sienne au passage. Je regarde les photos avec dans la tête une autre scène de crime « Merde, je n’avais pas pensé que ça pouvait être les purificateurs, pour l’instant je cherche surtout l’identité de la victime. »

Un sms arrive et je lâche son téléphone pour sortir le mien. « Thérésa May. Elle était antiquaire et effectivement il s’agissait d’une altération. » Je serre les dents un instant. Marre, j’en ai rez le bol sérieusement. « Tu sais, si j’ai poussé le bouchon tout à l’heure, c’est un peu pour te faire réagir, parce que vous les anges, vous avez le don de m’agacer prodigieusement avec votre perfection glaciale, c’est pire que la mienne et ça m’a pris plusieurs années à arriver à ce résultat et il m’a fallut plus d’épreuve que ne pouvait en supporter une enfant. » Je me souviens encore du regard de mes parents, mais ce qui m’a le plus choqué dans cette enfance, c’est le dégoût de mes parents pour ce que j’étais. J’ai détesté être ce que je suis, uniquement parce que je les répugnais. « Tu vois tous les arguments que tu m’as sortie tout à l’heure, ils sont aussi valable pour nous, mais personne ne semble réellement le voir. Si bien qu’aujourd’hui, alors que je n’ai toujours cherché qu’à faire régner la justice, je me retrouve avec une laisse autour du cou. On me siffle quand on a besoin de mon don. Je suis comme un chien, alors que je n’ai jamais enfreint une seule loi et que peu importe que les tueurs soient humains, altérations ou aberrations, je les traite de la même façon comme des meurtriers. » Je grimace un peu et reprend. « C’est ce qui m’agace le plus dans tout ça et si j’en veux aux anges, c’est aussi parce que c’est de leur faute si on en est arrivé là. »

Et tellement d’autres choses aussi. « Cependant, je conçois parfaitement qu’on soit tous différent. Certains des miens vous haïrais en masse. Ce n’est pas mon cas. Et même si ta petite séquence ironie m’a bien fait rire, sache que dans mes paroles il n’y avait aucun jugement te concernant. Uniquement ceux qui étaient aux pouvoirs à l’époque et qui nous ont permis d’être parqué comme du bétail, utilisé comme sujet d’expérience, comme si nous n’étions que des moins que rien, de la vermine de bas étage. Alors qu’au fond, certains d’entre nous n’avait jamais rien fait de leur vie, si ce n’était naître ainsi. » Catalogué… Comme je disais. Je secoue la tête pour qu’il le voit cette fois-ci. « Si je veux de la transparence et de l’honnêteté entre nous, c’est avant tous parce que nos deux ‘races’ ne sont pas réellement faites pour s’entendre. Pourtant, je n’ai rien noté chez toi qui me rappel l’ancien régime, si ce n’est cette quasi absence d’émotion. J’en viens à me demander si vous en éprouvez ou alors si vous le cachez bien. » Un léger sourire, loin d’être ironique, c’est une vraie question. Pourtant, je les ressens, ces pulsions en lui. J’ai ressentis quand il a été déstabilisé tout à l’heure, j’ai ressentis un léger agacement quand j’ai commencé à parler des anges, de mon opinion à leur sujet. J’ai ressentis cela alors qu’est-ce que ça fait d’eux ?

Je ne dis rien pendant un instant, plante seulement mon regard dans le sien. Mon secret, mon plus grand secret, est-ce qu’il pourrait l’entendre ? Sera t-il a même de l’écouter et de le comprendre ? Je n’en sais rien, il n’a rien à voir avec Cassy, pourtant, en un sens, j’ai l’étrange certitude que je pourrais compter plus facilement sur lui si je partageais ce que je suis et puis au fond, j’en ai marre de le cacher à tous ceux qui me croise. « Je ne compte pas te dénoncer. Contrairement à ce que tu penses, je ne suis pas la garce sans coeur que je laisse voir. J’en suis même très loin. » Je souris doucement, un vrai sourire, sans facette, sans rien derrière. Mes yeux sont moins froid, c’est comme si je venais d’éteindre l’interrupteur, comme si je venais de lever les barrières. Ce n’est pas dû qu’au fait que je veuille partager mon secret, mais aussi à ce couple qui vient d’arriver. « Tu vois les gens derrière nous, il s’aime d’un amour tendre, mais ce n’est pas que cela. Ils sont l’un et l’autre, chacun leur tour, l’ami, l’amant, le confident, l’ennemi. Le serveur tout à l’heure n’était pas tant interloqué par tes paroles, non, c’est plutôt le fait qu’il semblait s’intéresser grandement à ce que tu pouvais être. La serveuse au bar ferait bien de toi son casse-croûte, tout de suite, maintenant. Elle envoie tellement d’onde de séduction pour que tu détournes ton regard qu’elle va finir par me faire gerber. » Je soupire un instant et reprend doucement, mon regard toujours dans le sien.

« Il existe trois façon de voir le monde. L’une d’elle consiste à le regarder. Mais l’œil n’est qu’un pauvre atout au final. S’il n’est pas exercé, il ne peut pas voir les subtilités du langage corporel. On peut aussi l’écouter, mais là aussi, l’oreille est limité, on n’entend pas toujours les modulations de la voix et parfois, un simple son fini par n’être que cela, un son. » Je n’ai pas bougé et je reprends alors doucement. « Et il y a ma façon de voir. Ma façon de ressentir le monde. Nous ne sommes pas beaucoup à dire vrai, je n’en connais pas des comme moi, mais je vois autant le monde avec mes yeux, que je le vois avec mon cœur et crois-moi, ça fait beaucoup de chose à voir. » Alors, d’après toi, que suis-je ? Je ne dis rien d’autre, me rassois dans ma chaise et sirote mon chocolat sans détacher mon regard du sien. Voilà qui je suis, mais c’est encore loin de ce que je suis capable de faire. Cependant, c’est à lui de prendre la parole. À voir ce qu’il fait des informations que je lui ai donné.
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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyJeu 7 Juin - 14:31

Land of blood and tears

Risa & Joshua



Pendant quelques secondes, il a laissé son agacement prendre le dessus et les paroles se sont sauvagement échappées de sa bouche, dans une petite avalanche d’ironie. Etait-ce une perte de contrôle ou bien une envie de mettre les choses au clair, de lui montrer qu’il n’était pas comme les autres ? Peut-être un peu des deux... Risa avait réussi à le piquer assez pour que cet air charmeur et cette assurance angélique se craquèlent ne serait-ce que pendant quelques secondes. Mais, bien entendu, le journaliste se reprend rapidement, avant de passer à ce qui intéressait, c’est-à-dire, ce qu’il avait vu dans cette ruelle. Expliquant sa théorie à la criminologue, l’homme sort alors son téléphone pour lui montrer les photos qu’il avait prises et qui soutenaient son hypothèse. Brièvement, l’ange relève ses prunelles claires vers la brune, alors que sa main vient de frôler la sienne et que leurs visages n’ont jamais été si proches. Puis elle se recule en recevant un sms, avant qu’il ne l’imite. Un sourire en coin, Joshua regarde la Réversienne, ravi d’avoir pu lui montrer qu’il était un bon journaliste d’investigation et non pas un simple fouineur qui cherchait à emmerder les gens, juste pour le fun. Risa reprend alors, lui parlant d’une certaine Theresa May, antiquaire et altération. Un rire moqueur franchit les lèvres du trentenaire.

« Theresa May ? Je le savais, notre première-ministre n’était pas qui elle prétendait être ! »

Dit-il, amusé, avant de boire une gorgée de café. En l’entendant prononcer ce nom, Josh a effectivement cru pendant deux secondes que Risa avait reçu un message de la part de la cheffe du gouvernement, mais rapidement il a compris qu’il s’agissait là de l’identité de la fameuse victime plutôt. Même nom, mais beaucoup moins de bol que l’autre Theresa May. Et une altération aussi donc, ce qui confirme encore un peu plus sa théorie à propos des Purificateurs. D’un air plus sérieux, le jeune père regarde la brune lorsqu’elle reprend la parole. Apparemment, elle veut se justifier pour son discours agressif de tout à l’heure. Vraiment, encore ? Et lui qui pensait qu’ils allaient arrêter de parler de son angélisme, hein. Ce n’était pas ça le sujet qui importait, loin de là. Buvant lentement son café, le journaliste ne dit rien, il ne lui répond que des yeux. Une lueur amusée flotte dans ses prunelles bleues lorsque la brune compare la perfection glaciale angélique à la sienne, si durement acquise. Intéressant... Intrigué, le trentenaire ne lâche pas la jeune femme des yeux. Plus elle lui en parle, et plus il veut en savoir... Curiosité de journaliste, bien entendu. Ou serait-ce peut-être la curiosité de quelqu’un qui a trouvé quelqu’un qui lui ressemble sur certains points, malgré une différence de race ? Mystère. En tout cas, Risa lui explique sa situation, par rapport à son don, ou encore par rapport à sa collaboration avec la police, qui ne semble pas être tout à fait volontaire. Alors comme ça, la CAA la force à bosser pour eux ? Les sourcils du trentenaire se froncent légèrement, tandis qu’il garde un air impassible quand la brune dit qu’elle en veut aux Anges aussi pour cela. Pourquoi cela ne l’étonne même pas, hein ?

Risa poursuit son speech et Josh, lui, continue sans rien dire. Cette femme l’intrigue, c’est indéniable... Sache que dans mes paroles il n’y avait aucun jugement te concernant. Il ne s’y attendait pas vraiment. Le jeune père est tellement habitué à ce qu’on le juge pour des choses qu’il n’a pas faites ou soutenues, que cela ne l’étonne même plus. Certes, il est un ange, et il tout sauf un enfant de chœur... Mais il ne s’est jamais sali les mains comme tant d’autres, et en réalité, il aurait préféré que le Grand Incendie n’ait jamais eu lieu. Son seul but, c’était de dénoncer les Nocturnes et de les voir payer pour leurs crimes... Aussi simple que ça. Le regard de l’ancien humain s’adoucit au fur et à mesure que les paroles de Risa parviennent à ses oreilles et qu’il voit qu’il n’y a pas vraiment d’hostilité de sa part vis-à-vis de lui. Juste une certaine incompréhension face à son choix de vie, une incompréhension motivée par des expériences certainement négatives qu’elle a vécues à cause des Anges. Elle est une altération, ça ne fait plus aucun doute. Détournant son regard deux secondes, le Réversien boit quelques gorgées de sa boisson chaude. Quelque part, il regrette qu’elle en ait bavé à cause des Anges. A cause de lui, qui a aidé à précipiter la Révélation... Mais peut-être que c’est une culpabilité déplacée, allez savoir. Quel est son don, déjà ? Il ne manquera pas de lui poser la question. En attendant, c’est Risa qui le fait, de façon plus ou moins indirecte. Veut-elle étudier ses émotions, ou la quasi absence d’émotions qu’il a ? Pas sûr qu’il lui serve de cobaye, hein.

« Ça restera un mystère, ma chère. »

Répond-t-il enfin, avec un sourire en coin, joueur. Il ne compte pas se dévoiler de la sorte. Parce que de un, il ne lui fait pas encore confiance, ou pas totalement en tout cas... Et que, de deux, il n’aime pas s’ouvrir aux autres. Pas quand ça concerne ses émotions profondes, enfouies dans son âme ensevelie par l’angélisme. Les petits rires et sourires communicatifs, les clins d’œil, les regards perçants, les blagues, tout ce qui reste superficiel, ça il maîtrise. C’est une façon de transmettre des émotions sans trop s’exposer ou se mettre en danger. Si certains anges ne l’ont pas compris, lui il l’a rapidement fait. La froideur pouvait être une arme, mais aussi un handicap, surtout à partir du moment où les gens critiquaient les Anges et les accusaient d’être des monstres sans cœur. Alors autant sembler plus ouvert et amical que la moyenne, ne pas se faire détester dès le premier abord. Risa, elle, semblait se cacher aussi, mais non pas derrière un air amical ou charmeur. Non, c’était l’inverse, une froideur glaciale, voire intimidante pour certains. Mais pas lui. Surtout maintenant qu’elle lui avoue qu’elle n’est pas une garce sans cœur et qu’elle ne compte pas le dénoncer. Elle lui adresse même un sourire, plus franc cette fois-ci. Un sourire auquel le Britannique répond de la même façon, son regard plongé dans le sien, sans essayer la moindre manœuvre de séduction, pour une fois.

« Content d’entendre ça. »

Puis elle reprend, parlant de ce couple derrière eux, de ce qu’ils ressentent, de ce qu’ils représentent l’un pour l’autre. Et ensuite, ce serveur qui les avait interrompus il y a quelques minutes, la serveuse du bar qui semblait avoir envie de le dévorer – ce qui pouvait être une bonne ou une mauvaise chose selon sa race, cela va sans dire. Cela dit, Joshua ne manque pas de relever son regard vers elle et de hausser un sourcil, amusé. Par contre... Comment avait-elle remarqué... ? Des ondes de séduction ? Roh putain. Elle peut ressentir ce que les autres autour d’elle ressentent. Ses paroles à propos des trois façons qu’il existe de voir le monde, et surtout de la sienne, finissent d’achever le moindre doute qu’il puisse encore avoir. Une certaine surprise, accompagnée d’un soupçon de panique, envahit l’Anglais. Elle peut lire en lui comme dans un livre ouvert ! Enfin... pas tout à fait ouvert, mais suffisamment en tout cas pour qu’il se sente menacé. On n’envahit pas le jardin secret d’un ange, hein. Surtout qu’il y a des monstres cachés là-dedans.

« T’as un don d’empathie. »

Son cœur s’est accéléré, ses yeux sont presque écarquillés. Autant elle le fascine, autant elle l’effraye un peu. Non pas parce qu’il lui fasse peur, mais parce qu’elle a un don qui lui permet de percer la carapace angélique. Joshua déglutit, attend quelques secondes. Puis il reprend un air normal, ou moins gêné en tout cas. Passé le choc, il reprend son assurance naturelle, refuse de lui montrer qu’il se sent menacé. En vain, probablement.

« Ça doit être épuisant comme don... Les gens sont pleins de sentiments et d’émotions contradictoires. Contrairement aux Anges, qui sont des coquilles vides, n’est-ce pas ? »

Dit-il en lui adressant un clin d’œil taquin. Bien entendu, il plaisante. Ce n’est pas que les Anges n’ont pas de sentiments, loin de là. La différence, c’est qu’ils savent les maîtriser, ils les empêchent de s’exprimer, de les subjuguer. Les Anges sont rationnels, et obnubilés par le pouvoir, rongés par l’ambition. Pour atteindre leurs objectifs, il ne faut pas se laisser submerger par les émotions, c’est aussi simple que ça. Mais cela ne veut pas dire qu’ils en sont dépourvus, bien entendu. Un secret qui restera entre nous, hein ?

« Je suis un sacré défi pour toi, hein ? Je ne suis pas facile à déchiffrer, pas un livre ouvert. T’as juste un petit aperçu et puis c’est tout... » Dit-il avec un sourire en coin. « Un peu comme moi te concernant. Mais l’aperçu que je vois m’intrigue pas mal, je dois l’avouer... »

Bah quoi ? Cette sensation de danger mêlée à une curiosité galopante a quelque chose de terriblement grisant, et il est sûr qu’elle peut le sentir au fond d’elle. Tout comme cette envie qu’il a de l’embrasser en ce moment. Mais il n’est pas pressé. Il préfère découvrir ses petits secrets d’abord, et faire durer le suspense de son côté.

« Alors ton don s'est manifesté quand tu étais gamine ? Ça a dû être incroyablement difficile à gérer. Déjà que les adultes sont exigeants et parfois même cruels envers leurs enfants quand ils sont juste... normaux. »

Une pointe de rancune poignarde son cœur quand il repense à sa mère. Cette mère qui n’était jamais là, pour qui il n’était jamais assez bon, jamais à la hauteur. Il aurait voulu qu’elle l’aime pour ce qu’il était, même s’il n’était pas parfait, même s’il n’était pas un prodige, même s’il n’avait pas de père. Sauf que non. Il n’était pas assez. Alors pour lui, elle est morte. Il s’en fout d’elle et de sa vie. Probablement, elle ignore toujours qu’il est un ange... Mais il s’en fout tellement. Ou du moins, c’est ce qu’il se dit.


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Dernière édition par Joshua C. Peterson le Dim 10 Juin - 11:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyVen 8 Juin - 11:13

"Les informations, c’est le nerf de la guerre" Je me souviens encore de la façon dont mon père prononçait ce genre de phrase. Je me souviens aussi du fait que chaque information glanée apportait un peu d’eau au moulin de celui qui la cherchait. Pourquoi je m’en souviens ? Tout simplement parce qu’il est journaliste, parce que l’information est ce qui fait ce qu’il est et aussi parce que nous avons au moins une chose ne commun : Chaque information que nous récoltons nous pousse dans une direction commune. C’est étrange de se dire ça. Après tout, je suis du genre à ne pas me prendre la tête d’origine. Je jette en pâture ma pseudo insensibilité pour éloigner ces foutus fouineur qui me brise les ovaires et les renvoyer chez leur maman avec un pouce dans la bouche. Mais lui… Il n’est pas qu’un fouineur exaspérant, et c’est ce qui est plus compliqué à gérer. À dire vrai, je ne suis pas réellement certaine d’avoir envie de gérer quoi que ce soit, ces derniers temps, j’ai un peu de mal à gérer ma vie, mon empathie avec tout ce qui se passe, alors honnêtement le reste… Pourtant, je reste là à l’écouter. Je regarde les photos qu’il a fait, frôlant sa main sans m’en rendre compte que d’origine je n’ai de contact avec personne, c’est plus facile comme ça, mais que le sien ne me dérange pas. C’est encore plus bizarre. Je repère le P sur l’image au moment où mon téléphone sonne. Je donne l’information sans me soucier de rien d’autre et sa réponse me fait hausser un sourcil ! « Oh mon dieu, je n’avais même pas fait le lien avec notre première ministre. » Ouais je suis douée pour occulter tout ce qui se passe autour de moi et n’a pas avoir avec mon affaire en cours.

Je finis par me demander ce que je peux dire d’autre, mais c’est plutôt une excuse que je luis sors. Moi… Je m’excuse devant un ange… Non, je n’ai pas perdu la boule, ma tête est très bien enfoncée sur mes épaules et mes neurones sont en place. Mais je ne suis pas l’un de ces moutons qui ne réfléchissent pas. J’ai bien compris, que comme pour nous, ce n’est pas parce que certains anges étaient des mort de faim, que tous le sont. Autant changer d’objectif et voir les choses autrement. Le seul truc, c’est que j’ai réellement envie de jouer la carte de la transparence. J’ai réellement envie de lui prouver que je n’ai rien de particulier à lui cacher. Pourquoi ? Bah allez savoir ! Quand je me suis confiée à Cassy, c’était parce que j’en avais assez de lui mentir et que je sais aussi que ce don peut déranger. C’est aussi pour cette raison que d’origine il reste bien caché derrière ma façade de glace. Je sais que les gens n’apprécieraient certainement pas quelqu’un capable d’entrer dans leurs cœurs, pour en retirer ce qu’ils ont de plus cher : leurs sentiments ! Je les comprends au fond, parfois je me dégoûte, mais je suis née comme ça, je suis ainsi. J’ai cherché à changé, mais ça n’y a rien fait. Je suis condamné… Okay, peut-être que condamné est un peu excessif, mais croyez-moi, si vous ressentiez ce que je ressens, vous comprendriez ! Bref, je finis par me demander tout haut si les anges ont des sentiments ou pas et sa réponse me donne encore plus envie de sourire. « On verra ça ! » Un défi ? Oui et non, après tout, on n’échappe pas à un empathe.

Je me demande si c’est pour ça que mes parents m’ont vendu quand les autorités sont venus chercher les altérations et les aberrations tiens. Pas la peine de se poser ce genre de question maintenant. Là n’est pas le moment de ces réflexions. Je lui avoue cependant que je n’ai aucun grief envers lui et que je ne compte nullement le dénoncer. Honnêtement, à quoi est-ce que ça servirait franchement ? Juste retour des choses certains diraient, mais je n’ai rien à voir avec eux. La vengeance n’a jamais été inscrit dans mes gênes, sinon ma famille aurait pris chère. Et c’est là que tout s’enchaîne, dans ma tête, la réflexion prend des heures, dans mon subconscient la réflexion est déjà faite depuis longtemps et dans ma bouche, elle se profile à chaque fin de phrase. J’analyse au fur et à mesure ce qu’il se passe en lui, sans que je ne puisse rien faire contre ça. J’aimerais lui dire de ne pas paniqué lorsqu’il comprend ce que je suis, mais qu’est-ce que je pourrais faire d’autre franchement. Je m’attends à tout moment à ce qu’il se lève et parte en courant. Ce serait un échec, mais quoi qu’il arrive, ils sont deux à connaître mon don, deux personnes diamétralement opposées. Étrange ça aussi… Lorsqu’il lâche sa petite bombe, je lui fais un sourire doux, sincère, empreint de tous les sentiments que je porte en moi. « Bien joué Sherlock. » Un clin d’œil et je remets en place ma façade de glace. Inutile d’attirer les regards, nous n’avons certainement pas besoin de ça.

La peur, je la ressens à cet instant et je me demande bien ce qu’il va faire désormais. S’enfuir, rester, essayer de se contrôler ? Je pourrais lui dire que c’est vain, mais ça change quoi ? Je le vois cependant se recomposer au fil du temps et il m’étonne une nouvelle fois. Sa phrase me fait lever le regard vers lui de nouveau, braquant mon brun nature, dans son bleu électrique. « Épuisant est le bon mot. Mais contrairement à ce que tu penses, les anges ne sont pas que des coquilles vides. Et s’ils craignent tant les gens comme moi, c’est probablement pour ce qu’on est capable de faire. » J’ai lui quelque part que certains empathe pouvait accentuer ou diminuer certains sentiments. Qu’ils pouvaient en faire naître aussi ou en faire disparaître dans les extrémités. Mon don ne s’étant pas jusque là, il est plus subtil, qui pourrait penser que je peux traquer des gens grâce à leurs traces émotionnelles hein ? Là où un chien perd la trace de quelqu’un parce qu’il a plu ou autre, on tire sur ma laisse, parce que je ne perds aucune trace et je peux la suivre tant qu’elle est fraîche et que j’en connais un minimum l’auteur. Pour le reste… Disons que je me débrouille autrement, mais je ne vais certainement pas faire un exposé. Je reviens dans le présent en esquissant un sourire. « Un défi que je compte bien relevé vu que tu ne t’es pas enfui. C’est déjà un immense progrès je trouve. » Ne pas faire fuir quelqu’un… C’est plutôt une réussite, je coche ma case. « Oh je t’intrigue ? J’imagine que j’ai dis des choses qui effectivement semblent un peu mystérieuse. Il y a tellement de chose à apprendre sur ceux qu’on ne connaît pas réellement. » Et surtout ceux qui nous intéresse de prêt…

Attend, quoi ?!! Okay, calme, restons concentré. Mais c’est de sa faute aussi. Je peux sentir son émoi en quelque sorte, je sais qu’il dit la vérité quand il dit que je l’intrigue, mais il y a quelque chose de plus, quelque chose dont je n’arrive pas à mettre le doigt dessus et autant dire que ça m’agace, même si ça m’attire dangereusement vers lui. Vilaine curiosité… Vilain besoin de relever des défis aussi par la même occasion. Ça va nous créer pas mal de problème si on continue comme ça tous les deux… Ou pas à dire vrai. Voyons la suite et on avisera après. Je le laisse reprendre doucement et serre imperceptiblement les dents. Ce besoin de ne rien montrer est devenu compulsif ! « Ouais quand j’étais gamine. À peine huit ans. Et non ça n’a rien eu de facile. » Mais pas seulement parce que je me rendais compte que tous les sentiments du monde accourait vers moi, surtout parce que je me rendais compte que je dégoûtais mes parents. « Disons que toi tu es rancunier envers les tiens et moi je ne suis pas mieux envers les miens. » Je laisse une pause et reprends. « Le problème avec les miens c’est justement qu’ils auraient aimé que je sois juste… normale. » Ils avaient détesté l’idée d’avoir une altération avec eux et avait transmis ce sentiment à mon frère qui s’était éloigné de moi, avant de finalement se rapprocher pour une raison qu’aujourd’hui, j’ignore encore. « D’un autre côté, j’aimerais leur en vouloir et de l’autre, j’imagine que je comprends. Les sentiments sont le propre de l’homme, ils sont ce que l’humanité a de plus précieux, ils ont façonné le monde et le façonneront encore lorsque nous serons mort. Alors j’imagine que quelqu’un capable d’entrer à chaque instant dans votre bulle sentimentale n’est pas agréable. » Je souris doucement.

« Je suis même étonnée que tu ne te sois pas levée pour partir et que je ne te fasse pas plus peur que ça au fond. » D’autres auraient tôt fait de couper court à tout. « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé avec tes parents, mais je suis quand même désolé pour toi. » Si ça n’avait rien eu de facile pour moi dés l’instant ou j’étais devenue empathe, lui semblait aussi ne pas avoir eu la vie facile. On ne pouvait bien évidemment pas comparé, mon don était la cause du problème et je ne pouvais pas être normale comme mes parents le désiraient tant. Cela faisait de moi une anomalie qui n’aurait jamais dû voir le jour. Peut-être que son histoire est un peu différente, ou peut-être un peu semblable au fond, qu’est-ce que j’en sais. « Par contre donnant-donnant. Et toi, ton don à toi alors ? Ça donne quoi ? » Je lève un sourcil en plongeant mon regard dans le sien. Pas de froideur, juste de la douceur et de la curiosité et pour une fois, il peut facilement le voir. Va-t-il répondre ? On va-t-il botter en touche ? En tout cas, je ne donnerais pas d’info supplémentaire sans en avoir. J’ai pris un gros risque en révélant mon empathie, c’est plus que je n’avais jamais fait envers quelqu’un que je viens à peine de rencontrer. Parce qu’être qui je suis, est un combat de chaque instant, dans chaque partie de ma vie.

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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyDim 10 Juin - 12:36

Land of blood and tears

Risa & Joshua



Tout avait commencé dans une scène de crime, et désormais, les voilà ici en train de parler des sentiments angéliques, ou de l’absence de sentiments surtout... Qui l’aurait cru, hein ? En tout cas, Josh se sentait bien ici, confortablement installé dans cette terrasse près de l’Avon, discutant avec la belle criminologue, perçant peu à peu cette froideur apparente qu’elle affichait et découvrant de plus en plus de choses sur elle. Bien entendu, cela marchait des deux côtés et l’ange savait qu’il devait lui parler un peu de lui, mais il laisse tout de même planer le mystère, volontairement. Attiser la curiosité, garder le suspense entier... Joshua Peterson est un charmeur et il aime jouer, c’est aussi simple que ça. Et puisque la brune ne lui en veut pas et qu’elle ne compte pas le dénoncer, il n’a aucune raison d’arrêter ce petit jeu de séduction et de découverte. Ça rend son enquête tellement plus agréable, après tout.

Jeux de séduction mis de côté pour un petit moment, Josh décide finalement de lui expliquer quelle était sa fameuse théorie à propos du meurtre qui a lieu dans cette ruelle. Peut-être qu’il se trompe, qu’il ne s’agit pas des Purificateurs, mais son instinct lui dit clairement l’inverse. Et franchement, plus il y pense et plus cette hypothèse tient la route. Un sourire fier, volontairement exagéré, se dessine sur ses lèvres, répondant à celui que lui adresse Risa. Un beau sourire, il faut dire... Mais cela ne dure pas longtemps. C’est probablement plus facile pour elle de garder cette façade froide, il la comprend. Mais avec lui, pas besoin de se cacher. I see you. Peut-être l’a-t-elle déjà compris, puisque la brune lui parle de son don, de ses capacités. Une empathe. Un don puissant, et un peu effrayant pour n’importe qui... Et surtout pour l’ange qu’il est, plein de secrets. La panique l’envahit, instinctivement, comme une défense naturelle face à une potentielle menace. Une forte envie de se partir d’ici en vitesse lui serre l’estomac, mais le trentenaire prend sur lui, faisant un effort pour reprendre contenance et afficher toujours son sourire joueur, comme si cela ne lui faisait rien. Il n’est pas du tout habitué à ce qu’on puisse voir en lui à travers cette épaisse couche d’angélisme. Ce que les gens voient d’habitude, c’est juste une carapace, une façade destinée à lui faire passer pour quelqu’un d’ouvert, de rieur, ou bien d’assez froid – tout dépend de son interlocuteur, en fin de comptes. Mais, et si pour une fois il se contentait d’être lui-même, totalement, sans se cacher ? C’est un défi effrayant, mais pour le moment il reste là en tout cas.

Cherchant à en savoir plus sur le don de la jeune femme, le Réversien lui pose quelques questions, non sans afficher une certaine ironie vis-à-vis de la réputation des Anges.

« Et t’es capable de faire quoi au juste ? Juste déchiffrer mes émotions ou les manipuler aussi ? Curiosité angélique, hein. »

C’est bel et bien vrai, l’homme veut juste en savoir plus. Il lui a promis qu’il ne la dénoncerait pas, et il ne compte pas le faire. Quoi qu’il en soit, le fait qu’il ne soit pas un livre ouvert qu’elle pourrait déchiffrer facilement l’amuse bien. Le fait d’être un défi hors du commun pour elle... Mais de son côté, la criminologue en est également aux yeux du journaliste. C’est l’une des raisons pour lesquelles il n’a pas fait demi-tour. La conversation se poursuit, normalement. Alors que Risa lui parle de l’apparition de son don quand elle n’était encore qu’une enfant, Joshua repense malgré lui à sa propre enfance, au mépris qu’il ressentait de la part de sa mère, l’absence d’un père qu’il n’a jamais connu, la frustration de ne jamais pouvoir être à la hauteur. L’amertume remonte à la surface, sans que le jeune papa n’y puisse absolument rien, mais il s’en fout. Puisqu’ils en sont aux confidences, ça ne devrait rien avoir de choquant, pas vrai ? Silencieux, adossé à sa chaise, le Britannique écoute calmement les paroles de la jeune femme, réfléchissant. Puis il relève son regard vers elle lorsqu’elle lui fait part de son étonnement quant à sa réaction.

« Il en faut plus pour m’effrayer, ma belle. »

Dit-il tout en se penchant en avant, les coudes posés sur la table et les yeux rivés dans ceux de la belle brune. Par contre, le regard rieur de l’ange change complètement lorsqu’elle lui dit qu’elle est désolée pour lui en ce qui concernait ses parents. Orageux, froid, son regard est on ne peut plus angélique en cet instant.

« Ne le sois pas. Je n’ai pas besoin de ta pitié. »

Froid tout aussi froide, comme si la conversation et le charme qui avaient précédé cette phrase n’avaient jamais existé. En même temps... Lui balancer une phrase du genre, c’est comme lui mettre une bonne baffe en pleine gueule. Fierté angélique, ou masculine, ou... les deux, allez savoir. Ou bien juste la fierté d’un enfant délaissé et blessé, qui s’est dit que plus jamais il ne s’apitoierait sur son sort, parce que sa mère ne le méritait même pas. La mâchoire serrée, Joshua pousse un léger soupir. Puis il reprend son sourire culotté. Risa a dit quelque chose qu’elle n’aurait pas dû, mais il ne lui en tiendra pas rigueur. Pas cette fois, du moins. La criminologue lui retourne alors sa question, un sujet moins désagréable aux yeux du trentenaire.

« Disons que... Les Lycans et les Vampires n’aiment pas ma présence. Regarde. »

Assis à une table plus loin, un lycan buvait une bière avec une femme, une humaine. Jusque-là assez tranquille, l’homme croise alors son regard tandis que l’ange déclenche son don. En à peine quelques secondes, le lycan prend un air tendu, méfiant, puis il se lève, demandant à sa compagne de faire pareil et de partir d’ici. Un sourire sadique aux lèvres, le Peterson reporte ses prunelles claires sur Risa.

« Pratique, non ? Le pauvre n’a même pas compris pourquoi il voulait partir d’ici. »

Complètement distrait par l’effet de son don, Josh fait un mouvement malencontreux avec son bras, renversant le reste de son café sur sa chemise.

« Merde ! »

Bien fait pour sa gueule, hein ! Quoi ? Non non, le narrateur n’a rien dit, voyons. Un soupir agacé franchit la bouche de l’Anglais.

« Bon, je crois que je viens de la ruiner celle-là... Allez, tu peux rire, c’est très marrant. Ou pas. »

Apparemment, le lycan a encore eu le temps de le voir renverser du café sur sa chemise auparavant blanche, vu son sourire narquois. Connard, va.

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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyMar 12 Juin - 23:34

J'ai l'impression que ces derniers temps, la violence devient le moyen de communication de n'importe qui, n'importe quand et surtout n'importe comment. C'est comme si quelque chose les poussait dans le vices le plus ultime. Je déteste cette sensation, celle de ne pas être dans le ton, celle qui me met hors du coup. Pourquoi faut-il tuer pour en arriver où on veut ? La question se pose, elle est bonne d'ailleurs, c'est la meilleure que j'ai à l'esprit. Je n'arrête pas de me la poser sans cesse, pourtant, à chaque nouveau meurtre, je n'ai pas plus de réponse. Cette journée aurait pu être comme toutes les autres. Un nouveau meurtre étrange, une nouvelle affaire, une nouvelle scène de crime sur laquelle se pencher et des sensations encore pire. Un corps tellement explosé qu'il en était méconnaissable. Une victime portant le même nom que la première ministre. Un fouineur venu chercher des infos... Ouais, elle aurait pu être comme tout le monde si le fouineur n'était pas un ange, qu'il n'était pas si diablement sexy, et surtout s'il n'était pas un défi pour ma curiosité maladive. Comment on en est arrivé aux confidences, je n'en sais rien. J'aurais dû me référer aux anciens traitements que les anges nous ont infligés, mais il est différent, même dans ses sentiments, il est différent de ceux que j'ai croisé. Est-ce cela qui a changé la donne ? Est-ce pour ça que j'ai tant envie de lui faire confiance ? Je n'en sais rien et je n'ai pas envie de me prendre la tête pour ça. La discussion s'est naturellement portée sur ça et me voilà à lui faire comprendre ce que je suis.

Sa réaction ne m'étonne même pas. La panique est le tout premier sentiment qui vient quand on se rend compte qu'on a en face de nous une empathe. Cacher ses secrets, au fond de son cœur, c'est comme avoir un télépathe en face de soi et se dire qu'aucune pensée ne restera secrète. Avec moi, aucun sentiment ne l'est, mais contrairement aux télépathes, je ne peux pas contrôler le commencement ou l'arrêt de mon don... si tant est que ça en soit un. Je secoue la tête, me demandant quand la question va être posé, et je ne suis pas déçue quand elle arrive. Un sourire presque sadique se pose sur mes lèvres. Je pourrais lui révéler l'étendue de mon don, mais non, il ne faut pas abuser non plus. « Disons que ton esprit n'est probablement pas préparer à ce que je suis capable de faire. » Un léger clin d'oeil et je reprends mon air glacial. « La curiosité angélique a bon dos tout de même. Sache juste que je ne manipule pas les émotions. » Le reste ce sera pour plus tard si t'es sage, mais alors bien plus tard hein ! J'ai assez révélé de chose comme ça. Je finis par lui avouer que je pensais réellement qu'il allait s'enfuir et que je suis assez étonnée qu'il ne le fasse pas. Sa réponse me fait sourire intérieurement et j'en viens à me demander si ces sourires de tout à l'heure n'était pas un peu réelle... En tout cas, personne ne m'avait jamais appelé ma belle avec autant de touche séductive, c'est très bizarre, trop bizarre. Je secoue la tête et pars sur un sujet qui ne semble pas lui plaire, je ricane de manière visiblement.

« Et voilà le retour de l'ange. » Je secoue la tête pour qu'il le voit bien, ce serait dommage qu'il manque ça. « Si tu penses réellement que j'ai de la pitié envers toi, c'est que t'es un gland. Ce sentiment là, ça s'appelle la compassion. C'est parce que je comprends ce que ça fait de... » Je m'arrête. Pourquoi est-ce que je me fais chier exactement ? Je devrais plutôt continuer sur autre chose. « Laisse tombé va, fait comme tu veux, ça ne me regarde pas. » Après tout, on n'était pas ami hein. C'était son choix, pas le mien. Je détourne la conversation sur son don, parce que moi, j'ai parlé du miens, mais le sien. Je m'attends presque à ce qu'il m'envoie chier là aussi, mais il m'étonne une fois de plus en me disant clairement ce qu'il en est et en me faisant une petite démonstration de son don. Je me tourne pour voir la table et regarde la table derrière nous. Un lycan visiblement, alors qu'il batifolait tranquillement, je sens sa tensions, comme si elle était mienne, c'est désagréable, mais supportable, jusqu'à ce qu'il se lève et embarque sa conquête. « Pratique pour toi qui les déteste. » Moi personnellement, je n'ai rien contre eux, même si lui me dit vaguement quelque chose. Je cherche un instant alors que l'ange en face de moi montre à quel point il n'est pas doué. « Le Karma mon grand, le karma. » Je secoue la tête un instant avant de ressentir une joie vicieuse. Je me tourne et plonge mon regard dans celui du lycan. De la glace semble se glisser jusqu'à lui et la peur s'infiltre dans son regard. Je n'oublie jamais un visage. Il finit par s'en aller rapidement.

Je me lève à mon tour et dépose l'argent des consommations tout ne faisant signe au serveur. « Allez Don Juan, viens je t'emmène quelque part où on pourra éviter que cette chemise ne finisse dans un pire état qu'elle n'est. » J'attends qu'il se lève et je l'emmène avec moi. Ce quartier, j'en ai fait ma maison dés lors que je suis sortie du Ribcage. J'avais de l'argent de côté, mais mon compte avait été crédité d'un certains montant. Je soupçonne mon frère encore aujourd'hui. Je secoue la tête et après une dizaine de minute, on fini devant une porte d'un bleu foncé profond. Je prends une clé et l'ouvre, entrant et laissant le soin à Joshua de fermer la porte. « Ne prends pas tes aises, on ne reste pas. » Bizarre hein ? Ouais, je suis comme ça. Cette maison, le CAA est au courant. Elle est meublée, propre, il y a des affaires dans la penderie à l'étage, ainsi que tout un tas d'autre chose qui pourrait faire croire qu'elle est habitée, mais en fait... Ce n'est pas le cas. Je ne voulais pas que le CAA s'imagine qu'il pouvait tout contrôler, même si j'imagine qu'ils le peuvent. Mais j'ai tout de même aménager un passage entre deux maisons, l'autre est réellement ma maison. J'embarque donc Joshua dans la cave, où une porte dissimulé habilement se trouve là. On suit un couloir jusqu'à une autre cave où on monte de nouveau l'escalier. Cette maison-là est plus joyeuse. On voit qu'il y a de la vie... Cette maison là ? Elle est au nom de mon frère, c'est le dernier bien qu'il m'a laissé avant de s'en aller, mais personne n'est au courant. Le nom sur le bail n'est pas le même que le mien. « Voilà, maintenant tu es chez moi. » Des couleurs claires et douces, une grande cuisine, un grand salon et un étage avec trois chambres et une belle salle de bain. Je ne suis pas du genre matérialiste, mais j'ai gardé tout ce que mon frère avait mis dans cette maison et j'ai ajouté ma touche personnelle. Comme cette pièce à côté du salon dans laquelle se trouve ma bibliothèque personnelle. La pièce est en rond, comme un château, je crois que mon frère avait déjà prévu de me céder cette maison, c'est comme si elle avait été prévu pour ça.

J'enlève mes chaussures, pose ma veste, et dépose mes affaires, je range mon arme dans sa boite sécurisé. À la maison pas d'arme de ce genre, même si je pourrais me méfier de la fouine dans mon dos, je sens ne pas en avoir besoin. « Tu devrais me donner ta chemise que je la mette à tremper qu'on puisse enlever cette tâche. » Ma voix est plus douce, moins froide, comme si dans cet environnement, j'étais moins sur le contrôle, ce qui est le cas. Il est chez moi ici. « En attendant, tu veux boire quelque chose ? Je peux te faire visiter si tu veux, mais ne fourre pas ton nez de journaliste partout hein. » Une petite pointe d'humour ? Peut-être, peut-être pas. J'attends la main en l'air qu'il me donne sa chemise, ou pas... Au fond, je n'aurais peut-être pas dû l'emmener ici. Mais cette maison est ultra sécurisé. Et puis bon partagé, c'est amusant et j'avais envie de voir comment il allait réagir ici. Que la partie commence petit ange et que le meilleur gagne !
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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyJeu 21 Juin - 16:24

Land of blood and tears

Risa & Joshua



Leurs yeux se croisent pour la énième fois, alors que Risa lui répond que son esprit n’est probablement pas préparé à ce qu’elle est capable. Mystérieuse, hein ? Josh ne répond rien, se contentant de soutenir son regard, même si dans le fond, une sensation de danger se fait de plus en plus intense dans son esprit. Mais le danger peut être aussi une sacrée source d’intérêt, tout comme la curiosité. En réalité, malgré l’éventuel danger que la brune pourrait représenter, l’ange n’a pas vraiment envie de faire demi-tour et de s’enfuir comme un lâche. Non, il est bien là, en train de parler avec elle, tranquillement, tout en jouant de ses charmes. La criminologue finit par reprendre son air froid, lui assurant qu’elle ne manipule pas ses émotions. L’Anglais étire un sourire amusé face à son commentaire à propos de la curiosité angélique. Elle n’a pas tort, effectivement.

La conversation se poursuit, elle lui avoue qu’elle a été surprise de le voir rester alors que l’inverse n’aurait pas été si étonnant. Mais il vient tout juste de le dire : il en faut plus pour l’effrayer. Surtout lorsque son interlocutrice est aussi sexy et qu’en plus, elle pourrait devenir une alliée intéressante au sein de la police. Par contre, son humeur se fit plus orageuse lorsque la Britannique lui dit être désolé pour ce qu’il lui est arrivé. Le genre de commentaire qui le met sur les nerfs. Ainsi, sa nature angélique reprend le dessus, son regard se glace, sa voix devient acerbe, tout comme sa réponse. Il n’a pas besoin de sa pitié, ni de la pitié de personne. Il refuse de se voir en victime, cela l’horripile. Il refuse. Alors Risa lui explique qu’elle ressent de la compassion envers lui, et non pas de la pitié. Une grosse différence aux yeux de la criminologue, qui allait visiblement se lancer dans un long discours avant de laisser tomber. Joshua détourne le regard, préférant laisser le sujet. Autrement, la conversation va tourner au vinaigre, et ce n’était pas le but. Ainsi, quelques minutes plus tard, les voilà en train de parler sur le don de l’ange, dont ils n’avaient pas encore parlé, contrairement à celui de l’humaine. Le Peterson en profite ainsi pour l’utiliser et faire une petite démonstration. Dire qu’il adore son don est un doux euphémisme. Pratique pour toi qui les détestes. Il sourit. C’est ça, ma belle.

Hélas, le karma est une bitch, et voilà qu’il renverse du café sur sa chemise jusque-là impeccablement blanche. Un soupir franchit les lèvres du journaliste, même si dans ses yeux brille une lueur amusée par la réaction de Risa, qui en semble ravie. Par contre, lorsqu’elle se lève, c’est la curiosité qui prend le dessus. Elle l’emmener quelque part, hein ? Josh arque un sourcil, mais il joue le jeu. Dans le fond, une partie de lui reste sur ses gardes, mais en réalité il a juste envie de continuer leur petit jeu excitant. S’éloignant du bar, les deux jeunes gens marchent pendant une bonne dizaine de minutes, puis enfin, Risa s’arrête devant une porte bleue. Il est curieux de voir quels secrets elle cache à l’intérieur et surtout, quels secrets elle est prête à lui dévoiler... Une fois la porte refermée derrière lui, le trentenaire laisse son regard se balader à l’intérieur. Ils ne restent pas ? Joshua ouvre légèrement la bouche, ayant du mal à prévoir le plan de la brunette. Parce que oui, elle semble bien avoir un plan pour la suite, et ça... ça l’intrigue vraiment, comme s’il était juste un fichu adolescent. Regardant autour de lui, le journaliste observe la décoration de la maison, qui reste pourtant assez basique, rangée... sans doute trop. Comme une sorte de maison-musée où le temps s’est arrêté et où personne n’habite réellement.

« On est où, là ? »

La question franchit ses lèvres sans qu’il ne puisse l’arrêter. Cette femme est en train d’attiser sa curiosité au plus haut point, et cela est aussi exaltant qu’exaspérant. Suivant Risa vers la cave, le jeune père étire un sourire amusé en remarquant la porte dissimulée. Dîtes donc, elle est vraiment pleine de secrets, hein ? Avançant le long du couloir, ils montent ensuite un nouvel escalier... puis soudain, l’intérieur une maison bien plus joyeuse se présente à eux : il est chez elle. S’aventurant dans la maison, l’ange observe la décoration, les couleurs. Plutôt sympa et spacieuse, il faut dire.

« Sympa ton chez toi... »

Demande-t-il, taquin. Son instinct lui indique que malgré la froideur apparente de Risa, la jeune femme ne compte pas s’en prendre à lui. Bien entendu, le doute tente de s’insinuer en lui, comme à chaque fois... Mais son instinct ne se trompe que rarement. Truc de journaliste ou d’ange, il ne sait pas... mais en tout cas, la criminologue ne lui semble pas être une psychopathe en puissance. Au pire, bon... Il tâchera de se défendre. Néanmoins, en signe de bonne foi, le trentenaire imite la criminologue et pose son arme sur une table basse, avant d’enlever à son tour ses chaussures. Une façon de ne pas trop salir sa maison, mais surtout, de profiter marcher à pas de loup sans se faire repérer, au cas où il décide de faire son fouineur. Le souci, c’est qu’avec son don... Ouais. Pas évident de se faire discret auprès d’une empathe. Joshua adresse un sourire charmeur à l’Anglaise, alors qu’elle lui propose qu’il lui donne sa chemise, histoire de la sauver.

« Ah, je le savais, tu voulais m’emmener ici pour me foutre à poil ! J’aurais dû m’en douter... »


Fausse déception, regard joueur, sourire amusé, Joshua était tout sauf contrarié d’être là, et Risa devrait sans doute s’en rendre compte. L’Altération lui demande alors s’il veut boire quelque chose, avant de lui dire qu’elle pourrait lui faire visiter... à condition qu’il « ne fourre pas son nez de journaliste partout. » Joshua affiche alors un air faussement outré.

« Moi ? Voyons donc ! Enfin... ça dépend... Tu comptes bien me montrer ta salle de torture secrète ou il faudra que je la trouve tout seul ? » Référence indirecte au mystère qui entoure sa maison secrète, dans laquelle ils sont entrés à travers des couloirs secrets. Mine de rien, cela l’intrigue vraiment. L’ange marque une courte pause, avant de reprendre. « Sinon, je ne dirais pas non à un petit verre... mais juste si tu m’accompagnes. »

Dit-il en lui faisant un clin d’œil taquin, avant de s’approcher de la brune, tout en déboutonnant lentement sa chemise, provocateur.

« Le CODECS et la CAA ignorent que tu vis ici, n’est-ce pas ? » Ses prunelles bleues défiant celles de la jeune femme, Joshua finit de déboutonner sa chemise, qu’il tend alors à la mystérieuse criminologue. « C’est que t’es rusée en plus… Une maison secrète où tu attires des Anges en pour mieux pouvoir les mater ! Tsss... La question que je me pose est la suivante : comptes-tu t’en arrêter là ? »

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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptySam 23 Juin - 18:33

Quiconque assistait à cela n'en croirait probablement pas ses yeux. Un ange chez une Altération... Bonjour l'aberration ! Et pourtant, quiconque rirait de la situation remarquerait qu'il n'y avait aucune animosité entre ledit ange et ladite altération. À croire que les choses avaient bien changé !! Que nenni. Au fond, rien n'a changé, mais pour moi, Joshua est différent.... Risible hein et pourtant... Même si une partie de moi s'est rebellée à l'idée d'emmener l'ange dans mon antre -parce qu'on ne va pas dire le contraire, la blessure est encore profondément ouverte contre les anges- la plus grosse partie de moi qui fait sa curieuse et a envie d'en savoir plus sur cet ange a gagné la partie. Qu'à cela ne tienne, tout cela va s'avérer amusant, j'en suis certaine. Pas contre, je ne suis pas certaine qu'il prenne cela aussi bien de son côté, mais honnêtement, je ne vais pas m'en plaindre. Il ne tient qu'à lui de signer sa défaite et ce faisant, concéder un point bien mérité pour la team altération... Okay, je m'emballe très probablement là, mais on s'en fou, tout se passe dans ma tête. De plus, Josh est plus une tête de mule d'ange qu'un ange classique, j'en viens presque à me demander si quelque chose n'est pas détraqué chez lui... Ou chez moi, au fond, je ne suis pas mieux. C'est avec un haussement d'épaule que je finis par l'emmener devant l'endroit qui me sert officiellement de maison. On ne peut pas dire que la vie règne, mais au fond, elle représente bien la façade qui est la mienne, froide, sans vie, sans émotion.

C'est pour ça que je l'ai choisi. Personne, pas même le CAA ne se rend réellement compte de la personnalité que je cache derrière cette façade de glace que j'ai façonné depuis l'enfance. Je ne leur en veut pas, seul mon don avait un intérêt croissant pour eux et aujourd'hui encore. Il faut dire qu'effectivement, je fais un limier parfait, même les lycans ne peuvent pas en faire autant. Car si la pluie efface les traces pour eux, et donc ils perdent ainsi l'odeur de leur proie, ce n'est pas mon cas, je ne perds jamais la trace d'une proie. Flippant hein... Je crois que le CAA l'a bien compris, grâce à la traîtrise sans nom de mes parents... Quand j'y repense... Je laisse de côté ces pensées, alors que j'apostrophe mon hôte en lui disant qu'on ne reste pas. La question qui franchit ses lèvres et totalement légitime et un sourire s'étire sur mes lèvres sans qu'il ne le remarque. Je sens ta curiosité mon grand et crois-moi, ça ne fait que commencer. Je suis plus ombre que ombre, ce doit être l'instinct de conservation qui veut ça. Je ne prends cependant pas la peine de répondre et je l'emmène à travers le passage secret que j'ai mis quelques mois à créer jusqu'à la cave suivante. Je suis étonnée qu'il n'y ait même pas une trace de peur, je pourrais l'emmener dans un traquenard, mais non, il se contente de me suivre, jusqu'à ma véritable maison que je lui présente comme telle. Je range mon arme quand j'entends sa réplique...

Humpff c'est le seul truc qui pourrait sortir de mes lèvres à ce moment-là. Pourtant, je défais mes bottes que je laisse de côté. Je ne suis plus armé... Enfin façon de parler, je n'ai pas besoin d'arme à feu pour être un poil dangereuse. Je lui demande donc sa chemise sans aucune arrière pensée, mais lui... Il ne peut s'empêcher de prendre ça d'une autre façon. Taquin, joueur, j'ai déjà remarqué qu'il l'était, mais j'ai l'impression qu'il est moins guindé que quand on était dehors. Mon regard qui était jusqu'ici ailleurs malgré ma main tendu se fixe sur lui. Honnêtement, si j'étais restée la femme que j'étais avant, je n'hésiterais pas une seule seconde à profiter de ce qu'il me tend... Mauvais jeu de mot à part bien évidement ! Mais voilà, j'ai grandis, évolué, mais ça ne m'empêche pas d'avoir moi aussi envie de jouer. Il veut s'amuser, très bien. Je le laisse parler tranquillement alors qu'un sourire léger se fixe sur mon visage, je détache sans me préoccuper de rien ma queue de cheval, laissant mes cheveux dévaler dans mon dos tel un rideau ébène. Mon brun doré fixé sur lui, je m'approche doucement quand sa dernière phrase retentit, un sourire profond sur les lèvres, une sensualité exacerbée, rien à voir avec la Risa de tout à l'heure.

Je le fais reculer avec lenteur contre le plan de travail de la cuisine, mes mains sur son torse dénudé. Une fois contre le plan de la cuisine, je descends lentement mes mains. « M'arrêter-là ? Est-ce que tu veux ? Ou alors en attends-tu plus ? » Ma voix se fait joueuse, enjôleuse, enivrante. Ouais décidément rien à voir avec celle qui était froide et distante. Je laisse mes lèvres s'approcher dangereusement des siennes avant de les détourner et de les déposer sur sa mâchoire pour finalement m'approcher de son oreille. « Si tu étais venue il y a quelques années, je n'aurais pas hésité une seule seconde. Mais voilà, tu es venue maintenant. » Je me recule doucement, récupérant la chemise. « Et maintenant, j'aspire à autre chose, à plus qu'un simple rapport charnel. Navré ! » Je me recule et m'avance vers l'un des placards d'où je tire une bassine. J'ouvre un autre placard et je tombe sur du bicarbonate de soude que je récupère et en verse une bonne dose dans la bassine avant de la remplir d'eau froide et d'y faire trempée la condamnée. « Pour répondre à tes questions. Non je ne compte pas te mettre à poil. » Même si un sourire taquin était toujours affiché sur mes lèvres. J'avais laisser le masque tombé quelque secondes plus tôt, inutile de le remettre.

« Pour répondre ensuite à ta seconde question, je n'ai pas de salle de torture secrète. Mon dieu, je suis une empathe, toute douleur infligé à quelqu'un me reviendrait, je ne suis pas masochiste à ce point, désolé de te décevoir mon grand. » Je finis par sortir deux verres. « Pour le verre, je ne bois plus d'alcool depuis un fâcheux incident. » Dont il ne manquera certainement pas de me demander des approfondissements « Mais je t'accompagne d'un verre de soda, ça marche aussi non ? » Un clin d’œil et je nous sers à chacun un verre que je lui tends. Mes gestes sont plus félins qu'on pourrait le croire. Pratiquer les arts martiaux à le don d'assouplir non seulement l'esprit, mais aussi le corps. « Et non, le CODECS et le CAA ne sont pas au courant pour cette maison. D'ailleurs, je doute que quiconque un jour puisse faire le rapprochement. Ce n'est pas parce que j'ai une laisse autour du cou et que je dois accourir chaque fois qu'ils sifflent que je suis obligée d'être un bon chien chien. Personne ne trouve à redire quand ils viennent voir la maison bleue. Après tout, ils s'en fichent bien, tant que je suis encore utile, personne en viendra m'emmerde. Si je venais à dépasser les limites par contre... » Dans ce cas-là, je ferais en sorte de protéger Cassy, elle est tout ce qu'il me reste. Je n'ai personne d'autre à part elle. Un soupire finit par sortir de mes lèvres. Mon regard se plante de nouveau dans celui de Josh alors que je m'assois sur le rebord de l'évier. « Ta curiosité est satisfaite ? Ou alors tu as d'autres questions, d'autres envies peut-être ? » Un brin taquin ? Assurément !
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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyMar 3 Juil - 20:34

Land of blood and tears

Risa & Joshua



La jeune femme détache sa queue de cheval et, plus que jamais, sa sensualité lui saute aux yeux. Féline, elle s’approche de lui, le défiant du regard, avant de le faire reculer lentement contre le plan de travail, ses mains sur son torse. Joshua n’oppose pas la moindre résistance, totalement réceptif à l’idée que leur conversation devienne plus physique et moins verbale.

« A ton avis ? »

Lui répond-t-il lorsque Risa lui demande s’il veut réellement qu’elle s’arrête là ou s’il en attend plus. Le regard clair de l’ange ne se laisse guère de place aux doutes, il transpire le désir, l’envie de la découvrir de ses mains, de sa bouche... Bouche qu’elle effleure d’ailleurs, provocatrice et joueuse, une facette bien différente de celle qu’elle lui avait montré lorsqu’ils s’étaient croisés dans cette ruelle lugubre, à peine un peu plus d’une heure auparavant. Le cœur du trentenaire s’accélère, ses sens s’éveillent au fur et à mesure que les mains de la brune glissent le long de sa peau et que son souffle chaud caresse sa mâchoire. Puis elle lui dit qu’il y a quelques années, elle n’aurait pas hésité. Le problème, c’est que justement, il est venu maintenant.

Interdit, le journaliste regarde la jeune femme comme si elle venait de lui dire qu’elle était une princesse extraterrestre qui comptait conquérir la Terre, tandis qu’elle se recule doucement pour aller récupérer sa chemise. Visiblement, elle n’avait fait que jouer avec lui, et avouait même que maintenant, elle aspirait à autre chose, à plus qu’un simple rapport charnel. Frustration. L’ange se mordille la langue, mi-agacé mi-amusé par le culot de l’humaine. Le plus dignement possible, le jeune père alla alors s’affaler dans le canapé, la laissant s’occuper de sa chemise, ce qui était, en fin de comptes, la seule chose qu’elle lui avait réellement promise. N’empêche qu’il avait cru à autre chose également et que sa fierté angélique vient d’être quand même bafouée. Mais soit, il ne compte pas ramper à ses pieds. Tant pis pour elle, c’est elle qui perd au final.

Risa reprend alors la parole pour répondre à toutes ses questions qui étaient restés en suspens. Un sourire narquois se dessine sur les lèvres du Peterson, alors qu’elle nie, surtout qu’elle n’est pas masochiste, avoir une salle de torture. Puis l’Anglais sort deux verres, tout en soulignant le fait qu’elle a arrêté l’alcool depuis un fâcheux incident – et, évidemment, le journaliste prend note mentalement de cette info.

« Bien sûr. »

Bien sûr que cela ne le dérange pas qu’elle l’accompagne en buvant un simple verre de soda. Bien sûr qu’il a pris note de cette info et qu’il compte revenir à la charge. Bien sûr qu’il est en colère pour s’être fait manipuler comme un vulgaire idiot. Bien sûr qu’il ne laissera pas cela passer comme ça. Et bien sûr qu’il affiche son sourire typiquement angélique, joueur, énigmatique, tout en bloquant ses propres émotions, histoire de ressembler à une coquille vide. Saisissant le verre que Risa lui tend, le Réversien boit une gorgée de la boisson ambrée, savourant son goût fort, tout en se prélassant dans le canapé, comme s’il était chez lui. Bon, c’est clair, il aime déjà ce canapé. Dommage quand même qu’il n’y ait que lui allongé sur ce dernier.

« T’es une jolie petite rebelle, hein... Mais t’as intérêt à ce que ton secret reste... secret. Sinon ils risquent de ne pas apprécier de voir que tu ne leur as pas tout dit, que tu leur as menti pendant tout ce temps. Tu sais, le CODECS et la CAA sont un poil... control freaks. »

Dit-il avec un sourire en coin, moqueur, tout en la défiant du regard. Maintenant, il connaît son secret, il est au courant pour sa cachette secrète. Pourquoi a-t-elle pris le risque d’amener un serpent angélique chez elle ? Risa devait être un peu suicidaire sur les bords aussi, hein ? Mais est-ce qu’il représente un véritable danger pour elle ? Ça, il préfère ne pas lui dire tout de suite... Garder le suspense, entretenir le flou. Jouer avec ses nerfs. C’est ce qu’elle a fait aussi avec lui, non ? Alors, c’est à son tour de jouer aussi. Le trentenaire observe la jeune femme s’assoir sur le rebord de l’évier. Un sourire amusé prend place sur les lèvres du journaliste.

« Ma curiosité n’est jamais satisfaite. »
L’homme marque une courte pause, tout en haussant un sourcil, taquin. Puis il reprend. « Mais je n’ai pas d’autres questions, non. J’attends juste ma chemise, c’est tout. »

Bah quoi ? Il ne fait que jouer son jeu.

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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyMar 10 Juil - 15:10

La situation m'échappe, d'un autre côté, il y a pas mal de chose qui m'échappe ces derniers temps j'ai l'impression, c'est comme si ma vie partait en sucette. Non seulement j'amène un ange dans ma maison, mais en plus, je lui révèle mon don... Nan mais sérieux ? Okay Risa t'as pété un câble, on le sait, on le voit tous. C'est totalement flagrant, maintenant reprend les rênes parce que là, ça sent le pâté. Sauf que je m'obstine, je ne sais pas pourquoi, à jouer avec lui. Alors je m'approche, délibérément aguicheuse. Je lui pose des questions simples et ses sentiments me percutent avec la force d'un semi-remorque. Je sens son désir effleurer avec dangerosité la flamme du désir qui m'anime, elle s'empresse de l'embraser. Son envie s'enroule autour de la mienne et la fait remonter dangereusement à la surface. Je voulais juste le provoquer, je ne pensais pas... Je ne pensais pas qu'il le voudrait réellement et je ne pensais pas non plus que j'y répondrais aussi positivement. Cette partie de moi est partie, envolée avec le dernier qui a tenté d'infiltrer ma vie. Je... je récupère la chemise non sans avoir déposé un baiser léger contre sa mâchoire et en lui précisant que désolé ce n'est pas le bon moment. Je m'éloigne de lui comme si de rien n'était alors qu'au fond, tout a changé. Bordel de merde... C'était pas prévu au programme ça sérieusement. Si en plus mon empathie fais des siennes on est pas mal barré. Non, ce n'est pas l'empathie, c'est ce foutue journaliste qui vient de provoquer quelque chose d'inédit que je pensais avoir enterré depuis longtemps.

Je fais comme si rien n'était arrivé, contente pour une fois que mes parents m'aient obligés à suivre cet entraînement drastique pour paraître normal. J'aurais eu beaucoup de mal à ne pas lui montrer qu'au fond, m'arrêter a été le truc le plus dur que j'ai fais ces derniers temps. Bordel, ça crains... C'est pas que je sois en manque mais... Il cache tellement bien ses sentiments qu'on ne les perçoit qu'à peine et là... Ils viennent de me percuter avec une telle intensité que s'en était... effrayant ? Certainement pas non. Grisant oui. J'en ai presque le goût à la bouche et honnêtement, je n'ai qu'une envie là de suite, c'est de l'embrasser pour savoir si ça a aussi bon goût que ce que j'ai sentis tout à l'heure... Merde, c'est pire que je le pensais, ça crains un max. je finis par m'occuper de sa chemise, et lui proposer un verre alors qu'il s'affale dans mon canapé. Je laisse filtrer des infos sans m'en rendre compte, trop occupé a calfeutré la fuite sentimentale qui est entrain de réduire mon contrôle à néant. Pourquoi diable cet ange est si sexy. Il pourrait pas être comme les autres connards qui nous ont foutus dans cette merde ? Non bien sur, fallait qu'il y en est un qui soit à mon goût. La vie est une putain de connasse franchement. Surtout que rien ne me déplaît... Bordel stoppons-là les pensées, ça commence à devenir sérieusement n'importe quoi.

Je lui tends donc un verre d'alcool quand son bien sûr viens se coller à moi comme une menace. La guerre est déclarée. J'ai peut-être gagné la première bataille, mais je crains fort que le reste ne soit pas aussi simple. Je me sais solide et je sais exactement qui je suis et ce dont je suis capable, mais là.. Je dois bien avouée qu'il me prend de court et ce depuis le début et je déteste ça. Je ne devrais pas réagir, être prise pour une idiote, c'est terminé ! « Oui j'avais remarqué, tu ne la vois pas cette petite laisse autour de mon cou et cette chaîne qui cliquette, ce n'est pas uniquement pour faire jolie tu sais. » Le CAA, il me tient bien plus qu'il ne pourrait le penser. « Mais même si certains aurait l'idée saugrenue d'aller les prévenir, je crains fort qu'il n'y aurait qu'une tape sur les mains. Dur de se passer de quelque chose qu'on a l'habitude d'utiliser quand les choses ne tournent pas rond et qu'il s'agit d'une dernière solution. » Se passer de leur plus fin limier ? J'en doute fortement. Et je remarque ce que je viens de dire. Je pourrais presque m'en mordre la lèvre. Tout à l'heure, il m'a demandé si je pouvais faire plus que ressentir les sentiments, je crains fort qu'il ne se rende compte que je n'ai pas été totalement honnête, même s'il ne sait pas ce que je peux faire.

Cette situation devient vraiment craignos, alors je lui demande s'il a fini avec ses questions et si sa curiosité est satisfaite. Sa réponse attise mes nerfs et me mets de mauvaise humeur. Autant que le foutue contrôle qu'il a compris sur ses émotions. Mais s'il pense qu'il peut tout contrôler, il se trompe drôlement. « Dans une demi-heure ça devrait être bon, faudra ensuite la laisser sécher. J'ai peut-être des affaires de mon frère qui me reste si ça t'ennuie de rester ici. Je vais voir en haut. » C'est surtout pour m'éclipser parce que la barrière menace de céder. J'arrive à peine en haut que tout se craquelle. Je m'adosse à la porte de la chambre d'ami, anciennement la chambre du frangin et je glisse le long. Bon sang de bois... C'est la première fois que j'ai autant de mal à récupérer ma maîtrise. Okay, on inspire, on expire. Il me faut quelques minutes avant d'arrêter de trembler. Trop plein d'émotion, bravo, bien joué Risa, t'as failli craquer devant un parfait inconnu que t'as ramené chez toi... Sans commentaire. JDM alias Journée De Merde. Est-ce que j'y crois réellement ? Honnêtement j'en sais rien, je ne sais pas quoi pensé de ce type dans mon salon qui … Je ne sais vraiment pas quoi penser de lui et ça m'agace tout particulièrement.

Je finis par me relever, les jambes tremblantes. Est-ce que j'ai encore des affaires de mon frère en fait ? Je ne sais pas. Mais quelque chose fait que je me dirige vers la chambre bibliothèque. Je laisse la porte ouverte en entrant et cherche dans les bouquins des étagères. Il me semblait avoir récupérer quelques trucs sur les différents dons qui existaient à Réversa avant sa chute. Je me souviens de l'avoir récupéré dans la bibliothèque de mes parents comme autre chose en fait. J'ai aussi récupéré des écrits sur les anges, il faudrait que je les retrouve, peut-être que ça m'aiderait à appréhender les choses. Je récupère certains livres que je pose avec douceur sur mon bureau et commence à monter à l'échelle pour chercher en hauteur. J'ai un peu exploser ce côté de la maison. J'ai tout agrandi pour en faire ma bibliothèque. J'avais tellement envie de retrouver ce qu'il y avait dans notre ancienne maison. Mais rien n'est réellement pareille. Pourtant, j'apprécie cette bibliothèque, avec les écrits que mes parents ont abandonnés derrière eux, j'en ai fais ma bibliothèque, que je ne cesse d'agrandir d'ailleurs. Je suis encore tremblante alors que je me hausse sur l'échelle, j'espère sérieusement ne pas tombé parce que ça risque de faire un mal de chien, mais je crois sincèrement que les informations en vaudront le coup, si bien que j'en oublie que je ne suis pas seule à la maison et que ces informations pourraient autant devenir les siennes s'il décide de venir par ici.
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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptySam 14 Juil - 23:36

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Risa & Joshua



Tout s’est passé très vite. Visiblement, l’ange a mal interprété les gestes de la brune, son regard, ses paroles. Ou alors non, il avait bien compris... mais c’était juste un petit jeu de la part de la jeune femme, qui voulait bien le manipuler à sa guise, comme un chat le ferait avec sa petite souris capturée. Le problème, c’est que l’on parle là non pas d’une souris, mais d’un ange. Un ange fier et particulièrement frustré, voire vexé à présent. Cela dit, Joshua préfère reprendre son air angélique, froid, un tantinet narquois et provocateur parfois, tentant au passage de camoufler de son mieux la frustration que ce rejet a provoquée. Affalé dans ce canapé, il attend juste sa chemise, voilà tout. Bien entendu, le trentenaire continue de déchiffrer les paroles de Risa, voir s’il peut découvrir le moindre secret qui pourrait éventuellement lui être utile un jour. En fin de comptes, c’était pour ça qu’il l’avait abordée, non ? Autant rester professionnel, et peut-être même distant. Parce que franchement... coucher avec une empathe ? Ce n’était pas l’idée du siècle, bien loin de là.

Comme une petite voix maléfique, insidieuse, Joshua laisse planer la menace. Il connaît son secret maintenant, contrairement à la CAA et au CODECS. Est-ce qu’ils apprécieraient d’apprendre que la jeune femme leur avait menti, cachant la vérité pendant de longs mois ? Pas sûr. D’un regard glacial, une colère froide flottant dans ses prunelles bleues, Joshua l’observe sans rien dire. Elle dévalorise la situation, les possibles conséquences, soulignant surtout son importance ou plutôt, son utilité. Elle était juste un pion de plus, mais un pion intéressant, utile et sexy. Ouais... Peut-être. Peut-être que cela a du sens, en fin de comptes. Elle a un don... Et qui sait ce qu’elle peut faire ? Si ça se trouve, la criminologue peut vraiment manipuler les sentiments des gens, ou bien... Quelque chose dans le genre. Dangereuse, mais aussi particulièrement utile, à bien y regarder. Un outil de plus pour la CAA, leur petite chienne qu’ils contrôlaient à leur guise... Voilà ce qu’elle était. Joshua se contente d’étirer un sourire moqueur. Même pas besoin de dire ce qu’il pense pour que cela saute aux yeux.

L’air fatiguée, elle lui demande alors si sa curiosité était satisfaite. Ça, pas sûr. Un journaliste, un fouineur comme lui n’est jamais totalement satisfait. Ce qu’il ne manque pas de souligner, surtout pour la taquiner, la provoquer. Et il sent que ça a bien marché. Tout comme il sent une certaine gêne tout au fond de lui... Peut-être que c’est juste à cause de ce qui s’est passé – ou de ce qui ne s’est pas passé plutôt. Sans un mot de plus, Joshua la laisse s’éclipser pour aller chercher une chemise parmi les affaires de son frère, en attendant que la sienne sèche. Un soupir contrarié s’échappe d’entre ses lèvres. L’ange se sent tout drôle, il ne saurait dire exactement pourquoi, et ça l’énerve. Détends-toi, tout simplement. Entre ses articles, les enquêtes, le Conseil, son gosse tombé du ciel... Peut-être que c’est juste son corps, ou son cerveau, qui lui demande de ralentir le rythme. Mais bon, il est un journaliste, pas un prof de yoga, hein. Ralentir, ce n’est pas vraiment un concept qu’il connaisse et encore moins qu’il apprécie.

L’homme se relève alors et commence à déambuler un peu chez elle, plus pour essayer de retrouver le moindre indice intéressant que pour observer réellement le paysage. Rien de particulièrement compromettant, pour le moment. Joshua soupire. Il a comme une envie de... sortir d’ici. Pas de s’éloigner d’elle, en fait. Hésitant un peu, l’ange finit par décider de la rejoindre. Aucune idée d’où elle est en ce moment, mais il la trouvera. A moins qu’il n’entre dans la fameuse salle secrète et qu’il ne finisse attaché à une chaise de torture, allez savoir. Finalement, au bout de quelques minutes, l’Anglais la trouve dans sa bibliothèque. Une belle salle, avec une collection impressionnante de bouquins sur les étagères. Le journaliste se racle légèrement la gorge, ses yeux encore posés sur les livres empilés sur le bureau, avant de se diriger à nouveau vers la belle brune.

« Ton frère cache des chemises dans des livres ? Ou t’es juste venue chercher un vieux grimoire pour me jeter un sort ou un truc du genre ? »

Un sourire espiègle, taquin, se dessine sur les lèvres de l’ange, qui vient de croises les bras. Il s’approche alors du bureau, jetant un coup d’œil aux livres. Oh ! C’est lui ou il y en a un qui parle des Anges ?

« Hé, tu sais que nous, les terribles Anges tyranniques de Réversa, nous n’avons pas d’ailes, hein ? Enfin, j’suis flatté d’avoir réveillé ta curiosité, à défaut d’avoir réveillé d’autres envies... Mais enfin, si t’as des questions sur les Anges... ne cherche pas les réponses dans des livres, parce que je doute que tu y trouves quoi que ce soit. Au pire, je les ai, moi. »

Déjà que la création des Anges et surtout, leur apparition à Réversa, leur sortie de l’anonymat reste assez récente. Après... Bon, peut-être qu’ils ont inspiré des auteurs à écrire des livres sur eux ? Un exploit qu’ils s’en soient sortis indemnes dans ce cas. Parce qu’en temps normal, ils auraient eu un malheureux accident de voiture ou ils auraient été bloqués chez eux pendant un étrange incendie... Nan, un exploit, vraiment.



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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyLun 16 Juil - 12:38

Peut-être bien que je n'aurais pas dû pousser le bouchon aussi loin. Je vois bien, et ressens d'ailleurs que monsieur n'est pas content de la situation, qu'il se sent frustré et vexé. Pauvre de toi, si tu savais ce qu'il se passait dans ma tête et mon cœur, crois-moi ce que tu ressentirais serait le cadet de tes soucis. Bouillante ? C'est pire que ça bordel, je ne contrôle plus rien. Je suis sensé avoir un contrôle complet sur mes propres émotions à défaut d'en avoir sur celles des autres et voilà que Monsieur l'ange fou tout en l'air avec un désir si violent qu'il a bien failli me mettre à terre. Mais bordel qu'est-ce qui se passe avec ce type. Il n'est pas censé avoir ce genre de sentiment, les anges sont froid, calculateur et de véritable enflure, j'aurais dû m'en tenir à ce constat au lieu de voir en lui un type mystérieux et sexy. Voilà à quoi j'en suis réduite : tenter de reprendre le contrôle de la situation. Mais ce qui m'agace le plus, c'est ce petit sourire narquois qu'il a sur les lèvres quand je parle de la chaîne autour de mon cou. J'ai tellement envie de lui coller une mandale que ma main me démange et ma peau me pique à l'idée. Je me retiens de justesse et finis par m'éclipser non sans qu'il me tape de nouveau sur les nerfs. Je ne comprenais déjà pas les hommes avant, mais alors homme et ange, franchement, ça ne fait vraiment pas bon ménage tant ça m'agace profondément. Sérieusement, je ne le comprends pas. À un moment, il a envie que je lui saute dessus et à un autre moment, c'est comme si...

Je laisse tomber et m'en vais loin de lui. Je m'écroule littéralement contre la porte de la chambre de mon frère alors que la barrière que j'avais en place autour de mon cœur cède. Les souvenirs s'infiltre par la fissure de mon esprit, tourmentant alors ce cœur, malmené par la vie. Je me revois enfant, alors que mon don venait de se déclarer. Le regarde de mes parents, mon frère qui reculait chaque fois que je l'approchais. J'avais peur, si peur. Je ressentais tellement de chose sans arriver à les arrêter, ma tête était pleine et mon cœur si lourd. Je me suis enfuis dans la bibliothèque et me suis recroqueviller pendant des jours. Je me souviens ne rien avoir manger, avoir à peine bu jusqu'à ce que quelqu'un toque à la porte et entre sans sommation. Son contrôle froid sur ce qu'il ressentait a passer un baume sur mon âme de petite fille, jusqu'à ce que je puisse me déplier et me sentir un peu en sécurité. C'est cette image qui me permet de remettre la barrière en place. L'image de l'homme que j'ai choisi comme père. Celui qui m'a aidé là où mes parents m'ont abandonné. Je soupire un instant, reprend contenance et me relève. Une nouvelle envie en tête, oubliant qui m'a causé tant de souci. J'ai besoin d'avoir des réponses à certaines questions. Je me dirige alors vers la bibliothèque que j'ai aménager. Immense, moins que celle de mes parents, mais la maison n'est pas aussi grande il faut l'avouer. J'ai toujours les jambes qui flagellent alors que je me retrouve sur l'échelle pour chopper les livres en haut.

Je loupe une marche quand j'entends un raclement de gorge derrière moi. Prête à exploser la tête de l'intrus, je me souviens qui il est juste à temps et me reprends. Sérieusement ? Personne ne m'a jamais surprise depuis l'apparition de mon don, ce type à franchement le don de faire des choses que d'autres ne peuvent pas et c'est foutrement agaçant. « Te jeter un sort, voilà une idée intéressante. Attends j'ai ça quelque part. Ah oui voilà. Comment transformer un intrus en un magnifique cochon pour le découper ensuite. » Je descends de l'échelle et pose le dernier livre que j'ai dans mes mains sur le bureau avec les autres. Je pourrais très bien lui demander ce qu'il fait ici, mais honnêtement, ce n'est pas comme si je ne savais pas. « Curiosité journalistique ou je te manquais tellement que tu ne pouvais plus te passer de moi ? » Un poil de sarcasme très probablement, mais je ne dirais pas pourquoi, parce que l'idée est dérangeante. Je le laisse reprendre la parole avec son sourire taquin et fini par m'avancer vers lui. « Non, t'as pas d'aile, t'es certains ? » Je m'approche et l'entoure de mes bras pour lui tâter le dos, okay ce serait plus pratique si j'étais plus grande mais bon. « Je suis tellement déçue. » ou pas... Sa peau est douce est chaude. C'est agréable... Ou pas. Bon sang faut que je m'éloigne de nouveau.

Je recule d'un pas, de deux même. Et le regarde droit dans les yeux. « Comme si tu allais me donner des réponses sérieusement. Mais tu sais, tu ne connaissais pas mes parents. » Je souris doucement, un sourire vrai, juste, comme à sa place en fait. « Mes parents avaient la fâcheuse tendance de trouver toutes les infos que tout le monde voulait cacher. C'était leur capacité, je finis par me demander si ce n'était pas un don d'ailleurs. Ils ont fait parler beaucoup de monde et notamment des anges de cette époque. » Probablement pas la chose à dire à un ange lui, mais bon. « Ils ont consigné tout ce qu'on leur a dit dans des carnets. Il y en a des tas. » Je souris de manière provocante en me rapprochant. « Sauf si tu veux bien me donner des réponses. Ça m'éviterait de potasser tout ce qu'ils ont écrit tous les deux. » Bien évidemment, rien de ce qu'ils ont écrit n'est planqué dans ces bouquins. En fait il s'agit juste de témoignages divers et variés sur certaines personnes ayant côtoyer les anges de l'époque. Rien de bien intéressant, mais peut-être ai-je loupé quelque chose durant ma première lecture. Je finis par braquer mon regard dans le sien, attiré par le bleu de ses yeux. Sérieusement s'il n'était pas un ange je... Je ferais quoi hein ? Je lui sauterais dessus ?

Ce n'est pas l'envie qui m'en manque et je me demande bien pourquoi, lui entre tous à cet effet sur moi. J'en viens presque à me demander si ce n'est pas un coup de son pouvoir qui aurait un effet bizarre sur les altérations ? Peut-être que ça repousse les aberrations et que ça attire les autres ? C'est débile comme idée, même de ma part. Mais je tente de comprendre encore quand je me rends compte que sa phrase parlant d'éveil n'est pas juste. Il a éveillé bien plus que ma curiosité et s'il s'en rendait compte, qu'est-ce qu'il se passerait ? L'urgence de la situation me pousse à agir. Je récupère sa main pour l'éloigner de la bibliothèque et l'embarque jusqu'à l'ancienne chambre de mon frère. « Je n'ai pas regardé dans les placards mais j'imagine que tu trouveras ce qu'il te faut là-dedans. » Pourquoi tant d'empressement. Parce qu'il me déstabilise bien trop et que je n'ai pas le loisir d'être déstabilise. « Prends une chemise, un tee-shirt ou autre et je te ferais passer ta chemise une fois qu'elle sera propre et sèche. » Me débarrasser de lui ? Bien sur que non, mon regard ne cesse de faire des aller-retour sur son corps. Je me fustige mentalement et m'appuie contre le chambranle de la porte. « T'en fais pas, y'a pas de coup fourré, mais comme ça, tu pourras rentrer tranquillement et reprendre tes petites affaires et moi les miennes. On sera quitte. Et je t'informerais pour l'enquête. » Ouais, c'est bien ça. Restons à distance pour l'instant, c'est bien mieux. On verra pour le reste plus tard.
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MessageSujet: Re: Land of blood and tears | Risa & Joshua Land of blood and tears | Risa & Joshua EmptyDim 22 Juil - 18:21

Land of blood and tears


Risa & Joshua





Le sourire du journaliste s’agrandit suite au commentaire de Risa. Ça l’amuse, et il ne saurait vraiment dire pourquoi. Peut-être que c’est parce qu’il voit qu’il lui fait un certain effet. Ne serait-ce que l’agacer, oui. Faute de mieux.


« Tsss... Et après on dit que les Anges sont cruels ! Mais bon, il paraît que dans le cochon tout est bon, hein. »


Répond-t-il tout en la regardant d’un air toujours aussi taquin. Bon sang... Il y a quelques minutes à peine, il était encore en colère, frustré par ce qui aurait pu se passer mais qui ne se passera probablement pas aujourd’hui. Mais là, c’est comme si cela importait peu ; son envie de jouer et de la provoquer était nettement plus forte que le reste, y compris sa fierté et son honneur angélique – ou un truc y ressemblant vaguement. Alors, lorsque la brune descend de l’échelle et qu’elle lui demande s’il s’agit là de curiosité journalistique ou bien si c’était elle qui lui manquait à un point pas possible, Joshua pousse un léger rire, avant de reprendre la parole.


« Tu connais déjà la réponse, voyons... »


Dit-il tout en plissant les yeux, un sourire mutin aux lèvres. La curiosité journalistique passe avant tout, évidemment... Mais la présence de la criminologue et ses réponses piquantes ne le dérangent pas du tout, bien au contraire. Pour une fois qu’on lui tient tête comme ça, ça lui plaît, ça l’amuse. Et puis... C’est une femme séduisante, qui dégage une certaine assurance, une force insoupçonnée. Un magnétisme étrange qui l’attire plus qu’il ne l’avouerait jamais. Poursuivant sur sa lancée, le trentenaire lui dit que ce n’est pas la peine de chercher des réponses sur les Anges dans des bouquins. Nope, vraiment, autant poser directement la question au spécimen qu’elle a devant elle, non ? Un ange sans ailes, loin des stéréotypes. Cette remarque semble motiver la jeune femme à le toucher, à tâter son dos à la recherche de ces fameuses ailes. Amusé par sa réaction au départ, l’Anglais est soudainement pris de court lorsqu’une étrange sensation traverse son corps. Le cœur du jeune père s’emballe, un long frisson le traverse, ses yeux s’écarquillent légèrement. Son regard se plonge dans celui de Risa, surpris, plus par sa propre réaction que par le geste de la criminologue. Puis il déglutit, avant de sourire à nouveau, plus tendu, sans répondre à son commentaire. Le contact de ses mains sur sa peau était... intense. Chaud, agréable. Presque intime Ses mains ne le touchaient plus à présent, mais il pouvait encore les sentir contre sa peau. Bon Dieu... Il faut qu’il se ressaisisse.


Immobile, Peterson ne bouge pas, contrairement à la jeune femme, qui recule de quelques pas. Il la laisse parler, exprimer son scepticisme concernant les éventuelles réponses qu’elle pourrait – ou non – obtenir de lui, puis s’exprimer sur le don de ses parents, qui les avait apparemment aidés à rassembler pas mal d’infos sur les Anges à l’époque. Automatiquement, Josh répond au sourire de la Britannique, encore une fois, comme si le jeu de séduction et défi venait de recommencer pour la énième fois. L’homme fait une moue taquine, avant de lui répondre.


« Oh, tu crois vraiment que je vais t’épargner cette longue et fastidieuse lecture ? Voyons donc... Et puis, ‘donner’... Je t’ai déjà dit, je ne donne rien gratuitement, ma belle... T’sais, autrement, je ne serais pas un véritable ange. »


Clin d’œil malicieux. Quelque part, c’était son châtiment pour avoir réussi à jouer si habilement avec ses sens pour ensuite le stopper brusquement. Et tout aussi brusquement, tiens... voilà qu’elle attrape sa main pour l’éloigner de la bibliothèque et le conduire jusqu’à une autre pièce. La chambre du fameux frère, visiblement. Un peu dépassé, Joshua regarde Risa d’un air clairement intrigué. Ça y est, elle se venge à son tour maintenant ? Un énième sourire narquois se dessine sur sa bouche. Bah, cette fois-ci elle a décidé de passer à l’essentiel, c’est-à-dire, qu’il trouve une chemise ou un t-shirt à enfiler au plus vite, histoire de se débarrasser de lui et de sa présence angélique. Peut-être que le fait de se sentir attirée par une créature qu’elle méprise la révulse. L’ange se pince les lèvres. Des sentiments contradictoires l’agitent, et ce depuis tout à l’heure. En réalité, ça commence à le fatiguer un peu trop à son goût. Entre l’attirance, le désir, l’hostilité et la méfiance... Nan, autant laisser tomber.


« Nan, t’inquiète. Je vais pas te faire perdre davantage de temps. Tu sais quoi, tu peux même garder ma chemise. Ou la mettre à la poubelle, si tu préfères. En tout cas, on est quittes... et tu as mon numéro. »


Une pensée a effleuré son esprit il y a à peine quelques secondes... Mais c’est impossible. Il refuse d’y croire. Il refuse. Si pendant toutes ces années il s’en est sorti sans… Non, c’est pas possible. Cette femme, son charme, sa beauté, son magnétisme, voire son don, sont dangereux. Il est un ange, une saleté d’ange qui ne se laisse pas manipuler sauf quand il le veut. Et là... Il ne veut pas. Et ces doutes, il n’en veut pas. L’homme attrape alors une chemise blanche qui lui va parfaitement. Il est clairement temps de partir. Sans regrets, ni rancune, ni... Rien d’autre qu’un numéro de téléphone, et ce regard perçant temporairement gravé dans sa mémoire.  


« Je connais le chemin. Merci pour la chemise ! »


Dernier sourire narquois, forcé cette fois-ci, puis il fait demi-tour, contrariant cette étrange envie qui le brûle de l’intérieur. Ça finira par passer. Comme toujours.


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