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Pants on fire ♣ feat Joren

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MessageSujet: Pants on fire ♣ feat Joren Pants on fire ♣ feat Joren EmptySam 5 Aoû - 18:29

Pants on fire

feat Joren


I don't wanna. Be ya, see ya, hear ya. You're a heartkiller. I don't wanna. Feel ya, can't be, near ya. You're a heartkiller. A murderer. Serial lover. I don't wanna. Be ya, see ya, hear ya. You're a heartkiller. Killer, killer. Heartkiller- Kat Graham

Mon corps se balance au rythme de la musique, emporté par la fièvre de ces échos mélodieux. Le monde s'efface et disparaît alors que mes paupières s'abaissent. Mes hanches se mouvent et se trémoussent, entièrement dirigées par la volonté des notes qui pulsent à travers ma cage thoracique. L'avantages de sortir un lundi soir est l'absence de monde. La piste à moitié vide me laisse le loisir sûr et certain de déchaîner mes fantaisies. Ma carcan de chair s'embrase. La température ambiante augmente. Pourtant le show débute à peine. Perchée sur mes escarpins, je cherche à prendre d'avantages de hauteur en grimpant sur le podium. Poupée de porcelaine aux courbes enviables, mes doigts s'accrochent à la barre et aussitôt, mon corps ondule tel une sirène endiablée. Désirée ou jalousée. Objet de convoitise, seulement là pour être regardé. Deux âmes à la carcasse bouillante me rejoignent après plusieurs chansons. Des échanges de regards, nos corps qui se frôlent, s'échauffent et se cherchent. Nos doigts à l'affût d'un bout de chair à agripper. Jeu de séduction qui s'éternise au gré des sons qui résonnent en nos cœurs.  

Mais la fatigue gangrène et de ce sourire enjôleur je signe mon déclin. Féline et agile, je quitte le podium pour me rendre au bar. Ma peau enveloppée d'une fine pellicule de sueur, elle irradie de cette chaleur accueillante et dégoulinante. Un brin essoufflée, j'interpelle le serveur. Nullement débordé comme il pourrait l'être en fin de semaine, il prend aussitôt ma commande et ce n'est qu'une question de seconde pour qu'un prestigieux whisky-coca trouve refuge entre mes mains. Je pose alors mes fesses sur les sièges et me tourne en direction de la piste. Curieuse et attentive, j'observe la foule, leur manière de danser, se parler, se toucher... et surtout, j'écoute mon propre corps, à l’affût du moindre signe, attendant avec une forme d'impatience malsaine que mon don s'enclenche. Dans cette attente un peu trouble, j'effleure du bout des doigts ma lèvre inférieur. Plus tôt dans la soirée, j'ai eu une altercation avec une aberration. Si la créature est à présent derrière les barreaux, cette saloperie m'a éclaté la lèvre. Toutefois, rien qu'un peu de fond de teint et un gloss ne puisse camoufler... ou presque.

Nous traquons... nous chassons... nous tuons. Devenir à notre tour les monstres que nous condamnons. Drôle de monde, quand on y pense. Me tournant à nouveau du côté bar, je trempe mes lèvres dans ma consommation que je déglutis bien trop rapidement pour mon bien.



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MessageSujet: Re: Pants on fire ♣ feat Joren Pants on fire ♣ feat Joren EmptyDim 6 Aoû - 12:07

Jour de repos pour Joren. Sa mère l’avait appelé plusieurs fois sur son portable pour le convier à l’un de ces fameux brunchs du lundi. Il n’y avait qu’elle, la multimillionnaire, pour faire des brunchs le lundi … Mais comme d’habitude, Joren n’avait pas dénié décrocher. Il savait quelles genre de personnes elle allait inviter et à quels genre de discours il allait devoir assister. Les Aberrations, ces créatures nuisibles aux actes innommables, qui trainent dans nos rues. Quelles bêtises ne fallait-il pas entendre. Non, il n’avait pas hâte de rejoindre sa mère et ses drôles de femmes qui portaient plus de pierres précieuses que de vêtements. Il n’avait pas hâte de revoir le regard de son père, courroucé et entendre une énième réprimande sur sa situation. « Pourquoi as-tu abandonné les études de droit ? »  « Regarde quelle vie tu mènes ! » « Tu souilles le nom de ta famille en travaillant dans ce bar ! ». Bref, les parents O’Donnell ne comprendraient de toute manière, jamais la décision de Joren.

Il se fichait bien de vivre dans le luxe et l’abondance. On lui avait tant donné étant petit, qu’il n’avait plus besoin de rien. Cet argent à outrance rendait la famille O’Donnell malheureuse, mais tout le monde s’en fichait. Ils préféraient se voiler la face et vivre dans les apparences. Triste vie.

Joren releva les stores de son salon. Aussitôt, la pièce fut inondée par les rayons d’un soleil qui se faisait rare ces dernières semaines. Il inspira un grand bol d’air, puis prépara son petit déjeuner sans ménagement. Qu’allait-il faire de sa journée ? Dans un premier temps, il irait passer quelques heures sur son jeu en réseau et essayer de contacter Prim. Ca faisait bien quelques semaines qu’elle ne donnait plus signe de vie et ça l’inquiétait. Bien sûr, il aurait pu l’appeler sur son portable, mais Joren n’était pas assez courageux pour entreprendre ce genre d’initiative.

Finalement, le temps fila plus vite que prévu. Le barman jeta un coup d’œil à sa montre. 16h30 … son ventre criait famine et son frigo, ainsi que ses placards étaient bien vides. Il descendit dans la rue et prit le premier bus pour rejoindre le centre ville. Les rues étaient presque vides. Pour un mois d’août c’était assez perturbant. Mais depuis la révélation, les touristes se montraient plus rares et les gens sortaient moins dans la rue. Tout le monde craignait l’attaque soudaine d’une Aberration. Même si Joren n’affichait rien d’une trouille certaine qui montait dans ses entrailles, il appréhendait toujours qu’une personne lui saute au cou, dans le coin sombre d’une rue.

Il s’arrêta dans un petit snack et donna rendez-vous à ses amis de toujours ; Dean et Marissa. Ils passèrent la fin d’après midi au Castle Park à jouer aux cartes et à boire des bières. Puis, soudain, Marissa se leva d’un bond.

« Les gars, ça vous dit d’aller en boite ce soir ? Doreen fait une soirée dans la maison de ses parents. Je peux lui demander si vous pouvez squatter et ensuite on enchaine en boite de nuit. Ca vous dit ? » lança la jeune vendeuse toute excitée.

« Allez, je prends ton roi avec mon as ! » s’écria Joren qui faisait mine de n’avoir rien entendu.
« Nan mais Joren ça se fait pas là ! j’te cause gars ! T’es chaud ou pas ? »
« Mouais bof … tu sais, les boites de nuit c’est pas trop trop mon truc. Et puis demain je bosse. Je fais la fermeture de mon bar à 3h du mat, donc je ne sais pas si c’est une bonne idée. » lâcha-t-il d’un air ronchon.
« Alleeeez, ca fait une éternité que t’es pas sorti de ton bar ! Faut que tu voies autre chose que tes jeux vidéo et tes clients ! Puis ça te permettra peut-être de rencontrer la femme de ta vie ! » dit-elle d’un air taquin.
« Et qui te dit que j’ai envie de rencontrer quelqu’un ? Je suis très bien tout seul … »
« Joren … ça fait 5 ans que tu es tout seul ! Il serait peut-être temps de rencontrer quelqu’un, de construire ta vie. T’as 27 ans ! »
« On dirait ma mère … BON OK, ça va, je viens. Mais c’est la dernière fois que tu me soudoies avec tes petits yeux de chaton trop mignon ! »

Marissa sauta dans les bras de Joren et ils finirent par tomber dans l’herbe rase du parc. Les trois amis se quittèrent, puis se donnèrent rendez vous devant la maison des parents de Doreen. C’était une grande maison en pierres, d'où s’échappait par les fenêtres une musique étouffée. La soirée passa lentement. Joren but plusieurs pintes de bière imbuvables pour se préparer au mieux à entrer dans le monde de la discothèque. Minuit passé, les jeunes anglais à moitié ivres, quittèrent la maison pour rejoindre le centre ville, beuglant comme des animaux. Les filles étaient vêtues de courtes robes moulantes et les garçons titubaient piètrement autour de leurs voitures hors de prix.

Joren inspira profondément. Il pouvait apercevoir dans la lumière des néons, la stature imposante d’un videur. Allait-il passer avec sa chemise et ses chaussures en cuir usées ? Il sentait au sol les vibrations des basses d’une musique assourdissante. Il se voyait déjà suffoquer parmi les corps en transe, se serrer sur la piste de danse. Marissa lui prit la main et l’entraina dans la boite de nuit. Il faisait sombre dans les escaliers qui descendaient vers le sous sol. Des couples se bécotaient, un homme se tenait la tête entre les mains, des échanges de drogue sous les regards discrets … Joren déglutissait péniblement. En quelques secondes, il se trouva aveuglé par une lumière électrique. La foule se mouvait dans un immense espace de danse. Des femmes légèrement vêtues se cambraient à de longues barres en fer. Sur l’estrade un DJ mettait une ambiance presque démoniaque. Il était difficile de s’entendre parler … La musique était tellement forte, que le cœur de Joren bondissait dans sa poitrine au rythme des sauts de la foule.

« Bon sang … mais qu’est-ce que je fous là ? J'me suis perdu ou quoi ? »

Marissa était folle de joie. Son visage irradiait de bonheur et elle entraina Joren dans la fosse aux lions. Il allait se faire piétiner par toutes ces hyènes. Il sentait les coudes lui rentrer dans le flanc, plusieurs talons aiguilles s’enfoncèrent dans ses pauvres orteils, une jeune femme bien saoule vint même lui rouler un patin sans aucune raison, pour finalement disparaître dans cet amas de corps plein de transpiration. Joren ne se sentait pas à l’aise du tout. Il essayait de bouger, de mimer les danseurs, de se fondre dans la masse. Mais à quoi bon. Il avait cette impression d’être de trop, de ne pas correspondre à ce monde, ce mouvement. Son bar lui manquait, ses jeux lui manquaient … il fallait qu’il sorte de là. Marissa ondulait tel un serpent contre Doreen, orientant ainsi plusieurs regards de mâles en chaleur. Joren profita de l’inattention de son amie pour s’éclipser. Il chercha du regard Dean, tendit le cou à plusieurs reprises, mais ne le trouva pas. Finalement, son attention s’arrêta vers le bar.

Enfin un coin plus tranquille, loin de toute cette agitation.

Il s’installa sur l’un des tabourets, puis demanda une bière pression bien fraiche, histoire de se remettre de ses émotions. Le barman lui tendit sa boisson et lui demanda de régler l’addition. Hors de prix … Joren manqua de s’étouffer.

« Y’a toujours autant de monde ici ? » demanda Joren ne comprenant pas comment un barman pouvait bosser dans une telle ambiance sans perdre la tête au bout de deux jours.
« Ha ha t’es mignon mon gars … ce soir c’est plutôt calme ! Tu devrais venir un vendredi ou un samedi soir. Ca dépote grave ! »

Il plaisantait là ? Oui, oui, ça devait être de "l'humour de boite".Joren lui jeta un regard septique, à la limite d’un air blasé. Il pivota légèrement sur sa chaise, puis tomba nez à nez en face d’une sublime créature. Enfin … son visage lui disait vaguement quelque chose. A mais si ! C’était elle ! La prostituée qui venait boire des coups dans son bar aux heures les plus tardives. Bah tiens ! Si elle n’allait pas finir sa soirée dans son bar, elle venait en boite de nuit. Joren lui adressa un sourire torve.

« Ah, quelle surprise de te voir ici ! Je me demandais ce que tu faisais le dimanche et le lundi soir quand mon bar était fermé. » Avait-il crié à l’adresse de la jeune femme qui se trouvait pourtant à seulement un mètre de lui. « T’aimes bien ce genre d’endroit ? »

Quelle question … non mais parfois s’il pouvait se foutre un poing dans la tronche, il le ferait.  C’était une prostituée, bien sûr que ce genre d’endroit la branchait. Elle pouvait se faire une clientèle monstrueuse ! Suffisait de voir tous ces mecs au bout de leur vie dès qu’ils voyaient des seins rebondir ou des jambes trop dénudées. Il se contenta de sourire comme un imbécile et de boire sa bière. Punaise, qu’est-ce qu’il était plus à l’aise derrière son bar… son petit bar qui lui manquait terriblement. Jamais, oh ça non ! Jamais il ne lui avait autant manqué que ce soir.
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MessageSujet: Re: Pants on fire ♣ feat Joren Pants on fire ♣ feat Joren EmptyLun 7 Aoû - 1:03

Pants on fire

feat Joren


I don't wanna. Be ya, see ya, hear ya. You're a heartkiller. I don't wanna. Feel ya, can't be, near ya. You're a heartkiller. A murderer. Serial lover. I don't wanna. Be ya, see ya, hear ya. You're a heartkiller. Killer, killer. Heartkiller- Kat Graham

Même le cul visé sur une chaise, mon corps persiste à se déhancher au rythme de la musique. La fatigue demeure mais les notes percutent mon carcan de chair et l'animent malgré moi. Emportée par ces sons, ma tête dodeline et mes épaules se dandinent. Ce n'est qu'une question de temps avant que la piste ne redevienne mon territoire. En attendant je trempe mes lèvres dans ma boisson. L'alcool percute alors de plein fouet ma petite blessure de guerre et m'arrache une grimace. La douleur, bien qu'éphémère, se veut vive et fulgurante. Loin d'être découragée, je réitère l'expérience, déglutissant au fur et à mesure mon whisky-coca. Douce agonie. La liqueur embrase mon œsophage et tord mes boyaux en une sensation singulièrement réconfortante. Le verre enfin vidé de son contenu, je m'empresse de pivoter sur mon siège, prête à le quitter. C'est précisément à ce moment que mon regard se pose hasardeusement sur un visage familier. Avec ces lumières épileptique, le doute s'installe un instant. Mes yeux se plissent et un sourire orne mon visage avec la certitude de ne pas m'être trompée. Un sourire qui se dissipe aussitôt la douleur éveillée. Aucun nom me vient dans l'immédiat. L'ai-je un jour seulement connu? Je ne sais de lui que sa capacité à servir des tequilas et à confectionner des sandwichs à se damner.

— Ah, quelle surprise de te voir ici ! Je me demandais ce que tu faisais le dimanche et le lundi soir quand mon bar était fermé.

La musique entêtante et surtout bruyante n'aide en rien la communication verbale. Forcément. On privilégie le contact physique, ce langage qui ne nécessite rien. Rien à part de la chair. Pour comprendre l'amplitude de ses paroles, je me concentre d'avantage sur le mouvement de ses lippes. Amusée, autant par la situation que par sa réplique, un sourire éclot sur mon visage et tant pis pour cette douleur vivace et cette impression désagréable que ma lèvre se fend en deux.

— T’aimes bien ce genre d’endroit ?

Ce genre d'endroits ou un autre. Peu m'importe tant que j'ai la possibilité de décompresser. Oublier, l'espace d'une soirée, le sang sur mes mains. Tellement désireuse d'oublier et pourtant tellement impatiente de renouer avec mes premiers amours. Constamment à l’affût des endroits susceptibles d'attirer une aberration.

— Oui, que je cri simplement.

Répondre le contraire serait hypocrite et surtout pas crédible. Quittant mon siège pour m'approcher de lui, je penche légèrement ma tête sur le côté. Mes prunelles brillent de cet éclat malicieux alors que je scrute son visage sans la moindre gêne. Avec cette désinvolture qui me caractérise si bien, je me saisis de sa bière afin d'en prendre une ou deux gorgées.

— Je suis également très surprise de te trouver ici!

Reposant la bibine où je l'ai fauché, je m'étais penchée à l'oreille du jeune humain pour être certaine que mes paroles prennent sens. Ma main se pose ensuite dans son dos et se glisse ensuite jusqu'à son bras. Caresse aussi subtile qu'éphémère... puisque la seconde d'après mes mains attrapent les siennes pour le tirer en douceur hors de son siège.

— On danse?!




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MessageSujet: Re: Pants on fire ♣ feat Joren Pants on fire ♣ feat Joren EmptyLun 7 Aoû - 22:55

Créature sublime. Voilà ce qu’elle était. Il l’avait déjà remarqué à plusieurs reprises dans son bar, proche de la fermeture. Elle venait toujours boire un coup, les cheveux légèrement défaits, comme si elle venait de courir un marathon. Il aimait la voir arriver, sans lui porter le moindre intérêt, et s’installer au bar. Il aimait lui servir toujours ces mêmes tequilas et le fameux sandwich Street plus food. Une composition que Joren connaît sur le bout des doigts ; pain de seigle aux graines de carvi, poitrine de bœuf shorthorn fumée, sauce savora et cornichons pickles maison. Rien de mieux pour succomber dans le délice parfait d’un mélange de parfums et de saveurs exquis. L’un des sandwichs les plus coûteux d’ailleurs … Il s’était toujours demandé comment une femme de sa catégorie pouvait s’offrir quasiment tous les soirs, un tel menu. Peut-être entrainait-elle que des hommes de privilège ? Des hommes comme son père …

Joren savait que son père se tapait des putes de luxe. Des petites minettes à la plastique parfaite, qui demandaient une nuit dans un palace, pour un prix exorbitant. Mais qu’importe, les O’Donnell avaient de l’argent à ne plus savoir quoi en faire … Il ne blâmait pas son père pour ce genre de vice, mais plutôt pour l’arrogance qu’il avait de nier en bloc ce qu’il faisait dans le dos de sa mère. Bref, il secoua légèrement la tête pour vider son esprit de ces pensées parasites. Son regard se porta sur le visage de la jeune femme. Il venait tout juste de remarquer sa blessure sur sa lèvre. Une lèvre terriblement attirante. S’était-elle fait frapper par un homme trop bourru ? Soudainement, son regard désireux se changea en celui d’un homme épris par la pitié.

Elle aimait ce genre d’endroit … pas étonnant. Elle était surprise de le voir ici ? Hé bien elle avait tapé dans le mille. Lui même se demandait ce qu’il fichait encore là. Il regarda de droite à gauche, cherchant furtivement un moyen de quitter ces lieux en catimini. Il n’avait vraiment pas envie de rester plus longtemps. Après tout, il avait un bar à tenir jusqu’à 3h du matin le lendemain … et en prime, il avait promis à un groupe de musicien à installer tout le matériel nécessaire à faire du bon son. Bien mieux que ce « tam tam » assourdissant. La musique de boite, de plus est « commerciale », ce n’était vraiment pas le délire du personnage.

Mais il ne fallut aucun mot, aucune parole, pour laisser Joren être emporté. Elle n’avait caressé que son dos, puis son bras et telle une sirène, elle l’emmenait dans la fosse aux lions. Il bredouillait des propos inaudibles, tel un enfant qui venait de faire une bêtise, pris sur le fait. Alors qu’elle se frayait un chemin pour l’emmener sur la piste de danse, Joren essayait de trouver une excuse pour fuir le plus loin d’ici. Mais tout s’embrouillait dans sa tête. Il avait laissé sa pauvre bière sur le bar … Mais impossible de faire retour en arrière. Les corps en gesticulation bloquaient le passage.

Joren avait l’impression d’être coincé dans un panier rempli de larves. Ils bougeaient tous frénétiquement au rythme d’une musique festive. Ils ne vibraient que pour le son des basses, sautaient, mouvaient leurs bras d’une façon étrange et saccadée. Joren ne savait pas quoi faire. Son corps refusait de bouger. On lui donnait des coups par inadvertance. Il n’aimait pas ça. Il se faisait chier … vraiment.

Puis, il se rendit compte que la jeune femme l’avait lâché. Elle se déhanchait d’une curieuse façon à quelques pas de lui. Tout semblait aller au ralenti. Il voyait chaque mouvement de ses cheveux, chaque mouvement de ses hanches. Son visage était pétri de grâce, ses courbes parfaites s’interposaient majestueusement bien avec la musique. Elle était une petite fée, confortablement installée dans son élément. Joren pouvait distinguer chaque partie de son corps. La sueur perlant sur sa nuque. Le grain parfait de sa peau, ce petit grain de beauté juste installé au niveau de son sein gauche. Ses jambes galbées lui donnaient une grâce divine … Oui, Joren succombait au charme. Puis soudain, il fut secoué par un tsunami … un ouragan. Marissa, couverte de sueur, les cheveux complètement emmêlé, posa brusquement ses mains sur les épaules du barman.

« JOREN ! Punaise je te cherchai partout ! Qu’est-ce que tu mattes gros … c’est qui celle là ? » lança-t-elle presque agressive.

Il faut dire que Marissa n’avait en rien la grâce de … comment elle s’appelle déjà ? C’était le moment rêvé pour Joren, afin que Marissa ne l’embarque plus jamais en boite et qu’elle ne l’embarque plus jamais tout court, dans ses expéditions ennuyantes. Il s’élança vers la demoiselle, puis approcha ses lèvres de son oreille.

« Tu t’appelles comment ? Mon amie, là, aimerait connaître ton nom … ça serait vraiment cool que tu fasses genre qu’on se connaisse genre … depuis un moment et plus que bien. Juste histoire qu’elle me foute la paix. »

Ok c’était hyper osé. Jamais Joren n’avait demandé un truc pareil à une fille. Mais il ne pouvait plus voir Marissa en peinture et sa seule envie, c’était de quitter cet endroit au plus vite.
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MessageSujet: Re: Pants on fire ♣ feat Joren Pants on fire ♣ feat Joren EmptyMar 8 Aoû - 22:11

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I don't wanna. Be ya, see ya, hear ya. You're a heartkiller. I don't wanna. Feel ya, can't be, near ya. You're a heartkiller. A murderer. Serial lover. I don't wanna. Be ya, see ya, hear ya. You're a heartkiller. Killer, killer. Heartkiller- Kat Graham

Dans mon élément, mon corps s'articule sur les sons, s'harmonise au rythme des notes. Très rapidement, trop facilement, le monde autour de moi s'évanouit, entièrement portée par ces plaisirs simples. Pour autant, mes claires prunelles observent mon compagnon d'infortune. Mon regard se perd un instant sur sa mâchoire et remonte vers ses lèvres. Idée saugrenue et malvenue qui traverse furtivement mon esprit imbibé d'alcool. Mes élans s'évanouissent aussi vite que le boulet de canon bien en chair qui nous tombe sur le coin de la gueule. Prise de court, je cesse de danser, étudiant attentivement le duo nouvellement formé. Je ne suis pas certaine d'avoir tout compris et une part de moi sait que c'est mieux ainsi pour elle. Parce que "celle-là", elle est capable de lui botter l'arrière train en même pas deux secondes. D'ailleurs, contre tout attente, l'humain s'approche de moi, approchant ses lèvres de mon oreille. Malgré-moi, un frisson dégouline le long de ma colonne vertébrale. Son souffle chaud chatouille mon derme bouillant.

— Tu t’appelles comment ? Mon amie, là, aimerait connaître ton nom … ça serait vraiment cool que tu fasses genre qu’on se connaisse genre … depuis un moment et plus que bien. Juste histoire qu’elle me foute la paix.

Je me recule, juste assez pour croiser son regard. Instantanément, un sourire espiègle étire ma lèvre fendue. Cette perspective étant loin de me déplaire, j'accède fort volontiers à sa requête. Ne perdant pas une seconde de plus, je m'élance vers son amie. Je pose alors une main sur son épaule, me penchant aussitôt vers elle comme si je m'apprête à lui dévoiler un secret. Un secret que je suis dans l'obligation d'hurler, bien évidemment.

— Enchantée de te rencontrer! Depuis le temps qu'il me parle de toi!!!

Je ponctue mes paroles en posant ma seconde main sur son autre épaule, imitant la joie de retrouver une bonne vieille amie.

— Moi c'est Ivy!!! Au plaisir de t'avoir rencontré!

Petit clin d’œil complice à la demoiselle et je retourne auprès de l'humain. Joren, il me semble, si mes oreilles ne sont pas défaillantes. Mon bras s'enroule pareil à un serpent jaloux autour de Joren et je presse mon corps contre le sien.

— Je vais prendre l'air, tu viens avec moi?!

Si je suis dans mon élément, il m'a semblé que ce n'est pas son cas. Insouciante mais loin d'être stupide, je me suis vite rendue compte qu'il n'est pas là où il devrait être. Et si par la même occasion je peux l'aider à se débarrasser de miss boulet-de-canon, c'est tout bénéfique. Afin de signifier clairement à la demoiselle que nos chemins se séparaient, je lui adresse un "bye bye" de la main. Une traduction claire et limpide pour dire "au revoir". On sait tous ce que ça veut dire, n'est-ce pas? Ne me souciant donc plus d'elle, j'adresse un signe de tête à Joren, lui intimant de me suivre, si il le désire, bien évidement.

Je commence alors à me frayer un chemin parmi les danseurs, sans vérifier si Joren me suit. Pour autant, j'espère qu'il est à mes arrières. La curiosité me dévore et les questions brûlent mes lèvres. Une fois à l'extérieur, la brise nocturne heurte ma peau de plein fouet. Moment de fraîcheur salvateur. Sans réfléchir je retire ma paire d'escarpin et pose mon cul sur le bord de la fontaine à quelques mètres à peine de l'entrée.




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MessageSujet: Re: Pants on fire ♣ feat Joren Pants on fire ♣ feat Joren EmptyMer 9 Aoû - 0:30

Bon c’est clair, cette fille est hallucinante. Joren ne pensait pas un instant qu’elle accepterait sa requête. En fait, il s’était attendu au pire, soit une gifle, soit un gros vent. Mais non, elle avait joué le jeu à fond, se dressant carrément face à Marissa. Il n’était qu’un simple spectateur et se contenait au maximum pour ne pas exploser de rire. Il était évident que Marissa bouillonnait. Elle n’appréciait pas le genre de fille qu’était Ivy. Clairement. Elle était tout ce qu’elle détestait. Belle, sensuelle, belle … bref, canon quoi ! Non pas que Marissa n’était pas une jolie fille, mais … elle était différente.

Voyant que les choses pouvaient mal tourner et connaissant le caractère bien trempé de son amie, Joren tendit la main pour intervenir et éviter toute catastrophe. Mais Ivy recula aussitôt pour se serrer contre lui. Ne s’attendant pas à un tel rapprochement, Joren laissa échapper un hoquet de surprise. Marissa serrait les poings, pinçait ses fines lèvres et fusillait Ivy du regard. Pourtant, la copine factice de Joren ne bronchait pas. Elle envoya clairement bouler Marissa d’un signe de la main et entraina Joren, une seconde fois, en dehors de la foule.

Le barman haussa les épaules d’un air navré à l’adresse de son amie, comme pour lui signifier qu’il n’y pouvait rien. Après tout, comment pouvait-il résister ? A ce moment précis, Ivy pouvait faire de lui tout ce qu’elle pouvait. Ah les femmes et leur pouvoir mystérieux sur les hommes ! Pas besoin d’être un être paranormal, les hormones font tout le boulot.

Joren avait comme la vague impression que l’univers avait entendu ses prières. Ils venaient enfin de quitter cette ambiance étouffante et l’air rafraichissant du parking lui fit le plus grand bien. Il transpirait dans sa chemise et remonta ses manches jusqu’aux coudes, histoire de se mettre à l’aise. Joren n’avait pas du tout l’habitude de cotoyer des femmes comme Ivy. Elles étaient son fantasme, des rêves intouchables, des personnes qu’il observait du coin de l’œil, mais dont il n’osait approcher. Il savait qu’il avait du charme, qu’on lui accordait une gueule sympathique, mais ne croyait pas assez en sa force de séduction. Et puis, à force de vivre seul, il avait laissé tomber l’idée de plaire à qui que ce soit.

N’empêche, il ne pouvait pas rebrousser chemin et rentrer chez lui, sans la remercier. Alors, tel un gamin, les mains plongées dans son jeans, il s’avança d’Ivy. Elle était tellement sexy dans sa petite robe parfaite, qu’il en était tout émoustillé rien que l’observer.

« Heum … merci.» lança-t-il tout simplement en passant une main rapide dans ses cheveux.

Il ne savait pas trop quoi dire et se trouvait vraiment très très con à cet instant présent. En fait, il regrettait presque de ne pas avoir quitté les lieux aussitôt. Comme quoi, il est parfois plus judicieux d’écouter son instinct. Il prit son courage à deux mains, puis s’installa aux côtés de la jeune femme. Joren sortit un paquet de cigarette, puis en craqua une. Il fumait très rarement, mais quand il était stressé, ça lui permettait de décompresser un peu.

« T’en veux une ? » demanda-t-il simplement.

Etrangement, maintenant que toute la pression était retombée. Maintenant qu’ils étaient sortis de la boite de nuit. Maintenant qu’ils étaient à l’air libre, à l’abri du regard de ses amis, Joren se sentait plus à l’aise. Mais son cœur battait la chamade, dès qu’il croisait le regard félin d’Ivy.

« Ainsi tu t’appelles Ivy ? Moi c’est Joren … faisons les présentations comme il se doit. » dit-il en tendant la main.

Une poignée de main ferme et amicale. Comme s’ils venaient de conclure un deal. Etrange. Il n’avait pas envie de lui serrer la main d’avantage. Non, ce qui le démangeait, c’était ces lèvres légèrement fendues.

« Excuse moi pour la scène de toute à l’heure. C’est vraiment stupide ce que je t’ai demandé de faire. J’suis pas un mec courageux … j’ai pas de super pouvoirs comme certain … j’ai juste pas le cran de dire à ma pote qu’elle me fait chier. »

Il courba l’échine, navré, puis tourna lentement son regard vers Ivy et soudain, ils se mirent à rire. Ce n’était pas forcément drôle, mais la situation l’était. L’idée qu’elle soit une prostituée se dissipait peu à peu. Et de toute manière il s’en foutait. Du moins, maintenant il n’en avait plus rien à faire. Il voulait simplement l’embrasser. Alors, rassemblant toutes ses forces, tout son courage de guerrier du numérique, il rapprocha ses lèvres des siennes. Tant pis si elle l’envoie bouler, tant pis si il tente un gros fail, au moins il ne regrettera rien. Juste une grosse frustration quand même …

Mais avant même que ce qui devait arriver, puisse arriver, Marissa arriva en furie, accompagnée de Dean et Doreen qui semblaient vouloir l’arrêter.

« JOREN O’DONNELL ! QU’EST-CE QUE TU FOUS BORDEL !? » vociféra-t-elle en pointant grossièrement du doigt Ivy. « Me dis pas que tu allais … oh non, non, non ! Je ne t’ai pas amené ici pour que tu t’envoies en l’air une petite garce de première zone ! »

Les yeux de Joren s’écarquillèrent comme deux grosses balles de golf. Mais qu’est-ce qu’elle foutait ? Sérieusement ? Il lui envoyant autant de signal d’alerte pour lui dire d’arrêter le massacre, mais elle continuait. En fait, elle ne s’adressait pas à lui, mais directement à Ivy.

« Je vois bien dans ton jeu, Miss parfaite ! T’es là pour séduire, consommer et te barrer. Tchao, « bye bye ». On l’a bien compris ! Maintenant bas les pattes de mon pote okey ?! Il n’a certainement pas besoin d’un meuf dans ton genre ! T’es pas son style ! »
« Heu … qu’est-ce que t’en sais que … »
« Nan mais tu l’as vu dans sa petite robe de … bref, tu l’as regardé franchement ? Tu dois encore avoir la lumière épileptique dans les yeux Joren, c’est pas possible !! »
« Marissa, calme toi … » essaya Dean sans succès.
« Qui te dit que c’est pas un vampire qui essaie de bouffer notre pote ? Et tu me demandes de me CALMER ? »

Joren adressa un regard navré et dépité à Ivy. Il ne savait vraiment pas quoi faire pour calmer Marissa. Le problème, c’est qu’il ne pouvait pas se fâcher contre elle. Mais là, son comportement dépassait les bornes.
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MessageSujet: Re: Pants on fire ♣ feat Joren Pants on fire ♣ feat Joren EmptyDim 13 Aoû - 20:01

Pants on fire

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I don't wanna. Be ya, see ya, hear ya. You're a heartkiller. I don't wanna. Feel ya, can't be, near ya. You're a heartkiller. A murderer. Serial lover. I don't wanna. Be ya, see ya, hear ya. You're a heartkiller. Killer, killer. Heartkiller- Kat Graham

Resplendissantes. Ces étincelles fourmillent et dominent encore malgré leur déclin. Elles illuminent nos ténèbres et nous narguent, espiègles. Le cul visé sur le bord de cette fontaine, la tête penchée en arrière, j'admire avec une certaine forme de naïveté le ciel nocturne. Un plaisir simple et souvent oublié. Ma vie est semblable à une course d'automobile... et je cours constamment. Je cours après le temps, après les aberrations. Et je cours après les hommes, les sorties, l'alcool. Ces moyens de décompresser pour ne pas exploser. Ces moments de futilité pour oublier les Horreurs. Alors qu'il suffit parfois de simplement lever la tête et de prendre le temps d'observer le monde.

—  Heum … merci.

Mes prunelles dérivent et sous mes yeux, je découvre un Joren craquant comme jamais. Je lutte mais malgré  tout un sourire étire le coin de mes lèvres . Son comportement change radicalement des hommes que j'ai l'habitude de côtoyer... et j'aime ça. J'aime sa manière d'être mal à l'aise en boîte de nuit, j'aime sa manière de me regarder ou sa façon malhabile de me rejoindre. Et même si je n'en dis rien, je suis contente de le savoir ici, avec moi.  

— T’en veux une ?

Avisant rapidement le paquet de clopes qu'il vient de sortir, je secoue négativement la tête.

— Non merci.

— Ainsi tu t’appelles Ivy ? Moi c’est Joren … faisons les présentations comme il se doit.

— Et moi Ivy... mais ça tu le sais déjà... puisque tu viens de le dire.


Nos paluches se joignent en une poignée de main ferme et dans mon estomac c'est les montagnes russes. Ce besoin de plus me démange au point d'en mordiller ma lèvre fendue. La douleur pulse et me traverse de part en part sans pour autant éteindre la flamme qui prend naissance au creux de mes reins. J'en viens à espérer que dans la pénombre il ne remarque pas le rouge montant à mes joues et je repose mes mains sur mes genoux.

— Excuse moi pour la scène de toute à l’heure. C’est vraiment stupide ce que je t’ai demandé de faire. J’suis pas un mec courageux … j’ai pas de super pouvoirs comme certain … j’ai juste pas le cran de dire à ma pote qu’elle me fait chier.

Je ne peux décemment lui en vouloir. Le courage est parfois synonyme de bêtise. C'est approximativement ce que j'avais l'intention de dire mais sa courbette coupa mon élan. Me mordillant les lippes je lutte pour ne pas éclater de rire mais nos regards se croisent et je le rejoins dans cette hilarité commune. Sa présence m'exalte et me calme en même temps. Je me sens normale, humaine... et c'est agréable. Quant à cette flamme au creux de mes reins, elle se déploie et s'embrase alors que Joren rapproche lentement mais sûrement ses lèvres. Mon palpitant s'agite aussitôt et tambourine au creux de ma cage thoracique... et alors que nous étions proche de connaître le goût de l'autre... L'impensable se produit.

— JOREN O’DONNELL ! QU’EST-CE QUE TU FOUS BORDEL !?

Cette voix hystérique me perce les tympans et gâche ce moment qui était notre. Roulant des yeux, je m'écarte. La frustration est grosse. Vraiment très grosse... et je prend sur moi pour ne pas sortir mon arme le pointer entre ses deux yeux globuleux.  

— Me dis pas que tu allais … oh non, non, non ! Je ne t’ai pas amené ici pour que tu t’envoies en l’air une petite garce de première zone !

Sérieusement?! Hésitant entre le rire et l'envie de la tuer, je me contente de la fixer. Mon sourcil s'hausse prenant la forme d'un accent circonflexe outragé et mes bras se croisent sous ma poitrine.

— Je vois bien dans ton jeu, Miss parfaite ! T’es là pour séduire, consommer et te barrer. Tchao, « bye bye ». On l’a bien compris ! Maintenant bas les pattes de mon pote okey ?! Il n’a certainement pas besoin d’un meuf dans ton genre ! T’es pas son style !

— Heu … qu’est-ce que t’en sais que …  


Pour le moment, je ne bronche rien. Elle a grillé un fusible, je sais pas. Elle a peut-être oublié de prendre un médicament. Même si visiblement elle est surtout mal... bref. A présent, je croise mes jambes, toujours à l'écoute de cette dinde hystérique.

— Nan mais tu l’as vu dans sa petite robe de … bref, tu l’as regardé franchement ? Tu dois encore avoir la lumière épileptique dans les yeux Joren, c’est pas possible !!

Rester calme. Ne pas lui éclater la tête contre le bord de la fontaine. Non. Surtout pas. L'avantage avec mon métier... c'est que j'apprend à gérer les situations de crise. Même si je les règle habituellement à l'aide d'un bon coup de pied au cul.

— Marissa, calme toi …

—  Qui te dit que c’est pas un vampire qui essaie de bouffer notre pote ? Et tu me demandes de me CALMER ?


Cette fois-ci, s'en est trop pour moi. Contre toute attente je pars dans un fou rire incontrôlable... Un fou rire nerveux. Sérieusement? Moi? Un vampire? Oh bon sang, c'est clairement la meilleure de l'année! En voilà une excuse de merde pour justifier son excès de jalousie.

— Et qu'es-ce qui te fais rire!? qu'elle s'égosille.
— Toi.

Ma réponse est claire et sans appel. Mon rire s'éteint et mes prunelles meurtrières se fixent sur elle. Féline et gracile, je me redresse, prête à affronter le monde. Je n'aspire qu'à un moment de répit... et au lieu de ça, elle me rappelle combien je ne le suis pas, normale. Je ne suis pas non plus un vampire. Je n'ai pas la chance d'être entourée de mes amis car la plupart sont comme moi ou pire encore, sont devenus ce que je suis censée chasser. Ces amis que j'aime, que je veux protéger en sachant pertinemment que je ne peux me le permettre. Elle me rappelle, en cet instant très court, que je suis une Spectre et qu'au final, je ne peux rien faire pour y échapper.  

— Je vais te confier un petit secret, que je commence en m'approchant de quelques pas.

— Pas besoin! On sait tous ce que tu es!

— Quoi? Une pute? Je ne sais pas si t'es au courant mais les habits de nonne sont à proscrire en boîte de nuit. Mais visiblement personne n'a jugé bon de te maintenir informée.

—  Au moins j'ai encore ma fierté! Je me trimbale pas à moitié à poil pour attirer les mecs et les bouffer!


Encore avec ça? Interloquée, j'adresse un vague coup d'oeil à Joren. Le genre de regard qui veut clairement dire "elle est dingue ta pote".

— Okay... que je soupire avec lassitude.

Bien consciente que je risque définitivement de gâcher mes chances avec Joren, je lui pique la cigarette qu'il avait allumé tantôt. Dommage. Je voulais vraiment profiter de cette soirée pour apprendre à le connaître, avoir une discussion normale et oui, effectivement, "consommer" si l'occasion se présentait. La cigarette dans une main, je montre sa jumelle à Marissa. Le temps qu'elle comprenne où je veux en venir, j'écrase la clope contre ma paume. La brûlure est immédiate, vivace. Néanmoins, ayant anticipé la douleur, je tique à peine. Les dents serrées, je balance la cigarette derrière moi. D'ailleurs j'entend un petit "flop" m'indiquant qu'elle est tombé dans la fontaine.

— Tu vois, ça?

Joignant les gestes aux mots, je lui présente ma paume endommagée.

— Si j'étais un vampire ça serait déjà en train de cicatriser.

— T'es complètement fêlée!!!

— Et toi t'es encore plus efficace qu'une ceinture de chasteté. Joren en a de la chance.


Ironique, je récupère ma paire d'escarpin... et quand mon regard se pose à nouveau sur le barman, je lui adresse un sourire navré. Car navrée, je le suis sincèrement... Non pas pour ce que j'ai fait mais pour ce que je vais faire.

— On se reverra dans ton bar... Peut-être que là on aura plus de chance de remettre le couvert, si tu vois ce que je veux dire.

Aguicheuse et sensuelle, je lui adresse un clin d'oeil. Ouais... je sais. Je suis en train de déclencher une apocalypse...



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MessageSujet: Re: Pants on fire ♣ feat Joren Pants on fire ♣ feat Joren EmptyDim 13 Aoû - 22:56

Cette soirée devenait … n’importe quoi. Marissa s’emportait pour une raison inconnue, du moins Joren l’ignorait, et Ivy ne semblait pas vouloir rester ici une minute de plus. Ce qui se comprenait. Il était un peu perdu, pour ne pas dire complètement paumé. Il fallait absolument qu’il rattrape le tir. Non mais sérieux, Marissa avait tout foutu en l’air ! Elle était venu avec ses grosses bottes, pour réduire à néant un moment magique, chose qu’il n’avait pas vécu depuis des années. Qu’est-ce qu’elle pouvait l’énerver par moment …

Maintenant il fallait faire un choix. Ivy s’en allait dans la pénombre, tandis que Marissa le lorgnait d’un œil furieux. S’il quittait ses amis maintenant pour rejoindre la belle femme à la brune chevelure, il savait qu’il devrait subir les mitrailles de Marissa pendant au moins une semaine. Mais rester ici signifiait également la fin de sa soirée et la fin de toute possibilité avec Ivy. Dans sa tête, les images se succédèrent. C’était curieux … il revenait en arrière et revoyait chaque scène depuis le début de la soirée. Il analysait rapidement chaque regard, chaque geste, chaque nuance. Ivy en envoyait du lourd. Elle avait réussi à le séduire, chose qu’aucune femme n’avait réussi à faire depuis pas mal de temps. Ils avaient failli s’embrasser et la frustration se ressentait encore au fond de ses entrailles. Et pour clore le spectacle, elle s’était cramer une cigarette sur sa main, pour prouver qu’elle n’était pas une vampire. Nan, mais si ça ce n’était pas juste de la bombe atomique, fallait lui dire ce que c’était.

« Une putain Joren … cette meuf t’as mis le cerveau à l’envers. Nan mais regarde la dans sa robe trop courte ! Elle va prendre des courants d’air j’te jure. »
« Hein ? Quoi ? Pfff, nan mais t'es grave toi ... »

Joren ne savait pas s’il avait pensé tout haut ou si à force de trainer ensemble Marissa voyait en lui comme un livre ouvert, mais il secoua énergiquement la tête, puis attrapa sa veste qu’il avait laissé sur le bord de la fontaine, pour rejoindre Ivy.

« Hey ! Ivy, attends moi ! »

Il courut vers elle d’un pas léger, un sourire béat figé sur les lèvres. Au loin, il entendait Marissa s’égosiller, lui demandant de revenir vers elle, telle une mère juive trop possessive. Mais il s’en fichait. Qu’importe, il préférait passer une bonne soirée et supporter les foudres de Marissa pendant une semaine, que finir sur une note salée. Tout naturellement, lorsqu’il arriva à la hauteur de la jeune femme, il lui enroula son bras noueux autour de ses épaules. Il faisait frais, l’air était humide. Il avait plu une heure plus tôt et l’idée de descendre sur la ville à pied pour rejoindre leurs appartements, paraissait un horizon bien lointain. Mais qu’importe, à part prendre un taxi, ils n’avaient pas trop le choix. Hors, Joren préférait marcher, plutôt que payer un transport hors de prix.

« Franchement, je ne sais pas ce qui lui a prit. Elle est complètement folle … mais je crois qu’elle ne supporte pas l’idée qu’une aussi belle fille que toi, puisse attirer mon attention. »

Dit-il sur un ton charmeur qui ne lui allait pas du tout. La drague n’était pas du tout le fort du barman. Mais de toute évidence, il n’en avait pas besoin. Son charisme naturel faisait déjà tout. Le surplus n’était que du surplus et il s’en rendait bien compte. Mais bon, ça pouvait parfois attendrir les cœurs. Qu’importe, il se sentit presque gêné par cette stupide remarque et passa une main nerveuse dans ses cheveux humides.

« Tu m’as impressionné toute à l’heure, avec la cigarette … c’était … woaw ! Grandiose ! Du véritable spectacle ! J’suis sûr qu’avec toi, on ne doit pas s’ennuyer beaucoup. » dit-il en formant de grands arcs de cercle avec ses mains, les yeux pétillants.

Il laissa échapper un petit rire, puis plongea ses mains dans les poches de son veston. Sous l’ombre des arbres qui arboraient la route déserte, il se sentait curieusement en sécurité. La pleine lune miroitait dans les flaques d’eau et une brume légère se levait au travers de la rue. Les habitations paraissaient endormies, calmes, reposant en paix. Pourtant, chaque ombre pouvait être une potentielle ennemie. Après ce qu’il avait vécu au port, roder la nuit, n’était plus synonyme de sécurité. Bien qu’il ait retravaillé ses techniques de judo, il n’était vraiment pas certain de faire le poids contre l’attaque inattendue d’un lycan.

Joren raya cette idée de sa tête. Vivre dans la peur et l’angoisse ne faisait pas parti de ses plans. Il fallait être vigilant et attentif, mais craindre la mort à chaque coin de rue n’était pas la solution. Il porta alors son attention vers la blessure d’Ivy.

« T’as main, ça ne te fait pas trop mal j’espère ? » demanda-t-il d’un simplement mouvement du menton. « J’ai vu que tu t’étais ouverte la lèvre … tu t’es fait ça comment ? T’as cogné une gonzesse encore plus terrible que Marissa ? » demanda-t-il sur un ton taquin en donnant un coup de coude amical contre l’épaule d’Ivy.

Bon sang, mais chaque fois qu’il la touchait, il ressentait une vague puissante de sensation dans ses entrailles et au bout des doigts. Fallait vraiment qu’il arrête … sinon quel genre de connerie allait-il bien faire ? Il n’osait rien tenter pour le moment. Non, curieusement, il avait comme l’impression qu’une grosse tête de Marissa se trouvait juste au dessus de lui et qu’à tout moment il entendrait son cri strident lui dire « PAS TOUCHE ! ».
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MessageSujet: Re: Pants on fire ♣ feat Joren Pants on fire ♣ feat Joren EmptyMar 15 Aoû - 11:07

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C'est la tête haute que je me détourne de la petite troupe... mais intérieurement je peste et je fulmine. Cette petite peste hystérique vient de me gâcher la soirée et toute chance de passer plus de temps avec Joren. Merde alors. Je ressens une frustration rageante, l'une de celle qui donne envie d'hurler et de taper du pied. Elle ne se rend même pas compte de la chance qu'elle a d'être humaine. Sans ça je lui aurais botter le cul avec un plaisir un peu trop malsain. Ce qui est vraiment rageant c'est qu'au final... elle ai eu ce qu'elle voulait. Je pars et lui, il reste avec cette idiote de Marissa... mais je comprend. La rouquine est son amie alors que je ne suis qu'une étrangère. La "traînée de seconde zone". Ouais... je comprend... mais ça n'efface pas mon envie de casser un truc ou quelqu'un.

—  Hey ! Ivy, attends moi !

Contre toute attente, la voix de Joren résonne dans la pénombre et le calme revient. Mieux encore, une certaine euphorie s'empare immédiatement de moi. Si je m'empêche d'exécuter la danse de la joie, je ne peux contenir ce sourire idiot qui s'imprime sur ma face. Bien que je ne prend pas la peine de me retourner, je ralentis le pas afin qu'il puisse me rattraper plus rapidement et petite satisfaction personnelle, j'entend son amie beugler à nos arrières. Et toc! Arrivé à ma hauteur, il enroule son bras autour de mes épaules. Ce geste, pourtant si simple, affole mon palpitant. Moi, d'habitude si à l'aise avec la gent masculine, je me retrouve un brin démunie... alors je me contente de marcher à ses côtés sans un mot.

— Franchement, je ne sais pas ce qui lui a prit. Elle est complètement folle … mais je crois qu’elle ne supporte pas l’idée qu’une aussi belle fille que toi, puisse attirer mon attention.

Je suis habituée à ce genre de compliment. Il n'est pas le premier à me dire que je suis belle ou bien encore attirante. Toutefois, il est le premier à utiliser ce ton charmeur avec aussi peu d’aisance... et ça me rassure, ça m'amuse.

— Ou alors...

Prenant un ton conspiratrice, je tourne mes claires prunelles vers Joren.

— Elle a grave flashé sur moi et du coup elle avait la haine parce que c'est avec toi que je veux passer la soirée.

Je pince mes lèvres pour ne pas rire... en vain. Je repense à sa réplique précédente, sa manière maladroite de prendre son ton charmeur... et je me sens fondre.

— Tu m’as impressionné toute à l’heure, avec la cigarette … c’était … woaw ! Grandiose ! Du véritable spectacle ! J’suis sûr qu’avec toi, on ne doit pas s’ennuyer beaucoup.

Nerveuse et gênée, cette fois c'est à mon tour de passer une main furtive dans ma chevelure. Je l'impressionne... mais je ne suis ni humaine, ni normale. Je n'ai aucun mérite. Enfin si... J'ai le mérite d'être une spectre et d’œuvrer pour la sécurité de la ville. Sauf que ce détail là... j'aimerais bien le garder pour moi. Je veux juste... être normale le temps de cette soirée. Sauf que c'est un petit peu loupé.

— Oh... ce... ce n'était pas grand chose.

Je minimise et je profite du silence qui s'installe pour observer les environs. A cette heure aussi tardive, nombreuses sont les âmes assoupies. Les rues sont calmes, paisibles. Pour autant, le danger rôde constamment. Tapis dans l'ombre, les créatures surnaturelles attendent, à l'affût d'un innocent. D'ailleurs, avec la lune haut perchée dans le ciel et cette petite brume, on peut se croire dans un décor de film d'horreur, ou un truc à la Thriller. Il est assez drôle de se dire que je serais la femme de la situation, si un truc étrange se passe.

— T’as main, ça ne te fait pas trop mal j’espère ?

Sa question me fait émergée de mes pensées et instinctivement je regarde ma paume. Forcément, la douleur est encore vivace mais pas au point de me gêner.

— Non ça va, j'ai connu pire, que je lui assure avec le sourire.

—  J’ai vu que tu t’étais ouverte la lèvre … tu t’es fait ça comment ? T’as cogné une gonzesse encore plus terrible que Marissa ?

Lâchant un faible rire, je tente d'ignorer le frisson qui m'a parcouru au contact de son coude. Bordel, c'est n'importe quoi! Il m'a à peine touchée que je sens mon cœur cogner contre ma cage thoracique pendant que mon estomac se refait une partie de montagne russe.

— C'est presque ça... On va dire que je n'ai pas un métier facile.

Je ne veux pas rentrer dans les détails. Je ne veux pas non plus lui mentir. Alors je préfère anticiper et couper court à toute question en enchaînant directement.

— Mais on s'en fiche, c'est pas important.

Désinvolte, j'agrémente mes propos d'un haussement d"épaules. Ce qui m'importe réellement, au final, c'est l'instant présent, c'est nous, lui, ses lèvres, son sourire. Et d'ailleurs, je me rend compte qu'on avance dans les dédales obscurs de la ville... sauf que je n'ai aucune foutue idée de l'endroit où on se rend et à tout les coups, c'est pareil pour lui. Est-ce qu'on va chez lui? Est-ce que je lui propose d'aller chez moi? Où est-ce qu'on rentre sagement chacun chez soi? Non. Assurément cette dernière option est loin de me plaire. Je m'arrête alors en plein milieu de la rue et glisse ma paume dans celle de Joren pour qu'il en fasse autant. Boum. Boum. Le tambour dans ma cage thoracique accélère la cadence.

— Mon appartement n'est pas très loin d'ici...

Punaise. Non. Qu'est-ce que je suis en train de faire? Je suis trop directe avec lui. Je suis sûre d'être trop directe. Soudainement incertaine, j'ouvre la bouche pour rectifier le tir, lâchant aussitôt sa main.

— Je veux dire... va pas croire que... C'est juste qu'il est tard. Les rues sont dangereuses. Et... si tu veux tu peux passer la nuit avec moi.

Je parle bien trop vite, je prend même pas le temps de réfléchir. Me mordillant la lèvre, j'en viens à me dire que je ferais mieux de me taire. Je n'éprouve pas autant de difficulté, habituellement. Au contraire. Je sais me montrer féline et enjôleuse, sans crainte et sûre de moi. Sauf que la plupart du temps... je sais très bien ce que veulent ces hommes. Et surtout, je n'ai pas peur de les faire fuir.

— Enfin chez moi... pas avec moi. Enfin si... Tu le peux aussi.

Okay. Je crois que là, je suis cuite. Morte de honte je pose mes mains sur mon visage. Cette fois c'est évident, il va croire les paroles de son amie hystérique. Il va vraiment me prendre pour une petite traînée de seconde zone.


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MessageSujet: Re: Pants on fire ♣ feat Joren Pants on fire ♣ feat Joren EmptyMar 15 Aoû - 15:34

Ok, elle ne souhaitait pas s’étaler sur sa vie et Joren pouvait le concéder. Après tout, ils ne se connaissaient pas tant que ça. Hormis son sandwich préféré, sa boisson favorite et ses regards langoureux qui en disaient long sur ses intentions, ils étaient deux étrangers, l’un de l’autre. Pourtant, ils marchaient comme deux vieux amis dans les rues désertes qui menaient vers la ville. La brume épaisse qui s’éveillait doucement des ruelles émanait quelque chose d’étrange. Digne d’un film d’horreur, il était temps pour eux d’accélérer le pas ou même de prendre une décision. Car marcher vers une destination inconnue, était tout simplement absurde par les temps qui courent. Joren en avait fait l’amère expérience dans le port de Bristol. Revoir la gueule béante d’un lycan prêt à le bouffer n’était pas trop son intention. Chris l’avait prévenu. Les rues de Bristol n’étaient plus sûres pour personne.

Puis, soudain, Ivy lui proposa un plan improbable. Celui de squatter chez elle. Il ne fallait pas avoir fait des études brillantes pour comprendre ce qu’elle voulait. Un sourire malin se dessina dans le creux des lèvres du barman. Au fond, il avait très envie de prendre Ivy par la taille, lui défaire ses vêtements et observer chacune de ses courbes sensuelles et féline. Il sentait monter en lui la passion dévorante que ressentait un homme à l’égard d’une femme. Mais il n’était pas le genre d’homme à consommer pour une nuit et partir au lever du matin. Il détestait l’idée de porter le parfum d’une femme qu’il ne reverra plus. De savoir qu’il n’a été que le pantin d’une nuit. Souiller des draps d’une inconnue par sa sueur, son désir, sa virilité, n’était pas une chose qu’on lui avait implantée dans son éducation.

Il était un gentleman, chose rare en ces temps moderne, et ne s’était pas retrouvé seul pendant cinq longues années pour une mystérieuse raison. Il aimait les femmes, mais ne voulait pas les considérer comme des objets afin d’assouvir un besoin naturel. En plus de ça, Ivy lui faisait ressentir quelque chose d’unique, quelque chose qui s’était évanoui depuis longtemps et qui renaissait tel un volcan bruyant. Il n’avait pas envie de brusquer les choses, de rendre cette rencontre insolite un échec cuisant. Il avait pris son courage à deux mains pour la rejoindre et maintenant, elle proposait simplement de passer la nuit ensemble. Elle glissa ses doigts dans les siens et là, une vague de frissons lui parcourue l’échine. Il sentait ce désir immense l’envahir. Tout en elle le submergeait d’une émotion puissante et infantile. Il voulait gouter à son parfum, à ses lèvres, effleurer le grain de sa peau, ressentir chaque frisson qu’il lui procurerait. Il ressentait le besoin de mêler son corps au sien. Ses pupilles pétillaient d’étoiles étranges.

« D’accord. De toute façon, j’habite à l’autre bout de la ville. Y’a plus aucun métro ou bus qui circule à cette heure-ci. Et avec tout ce qui se passe en ce moment, mieux vaut se diriger vers l’endroit le plus proche. »

La bonne vieille excuse pour dire simplement « oui », couchons ensemble ce soir. Ils commencèrent à marcher tels deux adolescents se cherchant. Ils gloussaient, se bousculaient. A chaque contact, l’envie devenait de plus en plus pressante. Il en devenait presque impossible de résister l’un à l’autre. Mais peut-être ne ressentait-elle pas le même désir que lui ? Peut-être qu’elle était qu’une fille facile, simple, qui ne s’embêtait pas avec des lendemains. Sauf que Joren n’était pas ce genre d’homme. Mais il ne souhaitait pas non plus se projeter … il la désirait tout simplement. Cette nuit seule lui dira si elle est la bonne, celle qui désespérait tant trouver dans son cœur.

Puis, ils s’arrêtèrent sous la lueur blafarde d’un lampadaire. L’atmosphère devint anormalement froide. Qu’importe. Yeux dans les yeux, ils se dévoraient d’un regard qui en disait long sur leurs intentions. Le cœur de Joren battait la chamade, si fort qu’il crut que sa poitrine allait exploser. Il posa ses deux mains calleuses sur le visage poupin de la jeune femme, puis y déposa ses lèvres contre les siennes. Elles avaient un goût sublime. En cet échange subtil, une émotion l’envahissait de toutes parts. Il se sentait plus homme qu’il ne l’avait jamais été. Son cœur battait à toute vitesse, le bout de ses doigts vibrait d’une excitation palpitante.

Tout en se retirant, il regardait d’un air tendre et presque suave, les yeux félins d’Ivy. Elle était si belle, si féminine en cet instant. Elle brillait telle une étoile dans l’obscurité et tout en elle lui plaisait. La forme de ses hanches, ses seins parfaits, sa bouche pulpeuse, ses cils qui rebiquaient de façon singulière. Cette chevelure qui l’émoustillait tant … Il passa une main dans ses mèches brunes, puis accorda un sourire affectueux.

« C’est dingue ce que tu peux me … »

Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Malheureusement, ce doux moment n’allait pas s’éterniser plus longtemps. Un grognement bestial retint leur attention. Tous les muscles de Joren se bandèrent instinctivement. Un homme et une femme se tenaient à quelques mètres d’eux. Dans la pénombre, il était difficile de distinguer leurs visages. Ils étaient vêtus de vêtements sales, leur peau était couverte de terre et la maigreur se lisait clairement sur leurs membres chétifs.

L’homme se rapprocha d’un pas. Ses yeux étaient d’une étrange couleur orangée, il grognait telle une bête féroce et ses ongles étaient aussi longs que des griffes d’acier. La femme, quant à elle, persiflait comme un serpent. Elle était aussi pâle que la lune et ses longs cheveux noirs lui donnaient une élégance singulière. Ses canines pointues étaient aussi aiguisées que des lames de rasoir. Un lycan et une vampire. Ils s’étaient échappés de Ribcage, subissant probablement de nombreuses liaisons et tortures. Ils étaient affamés et leur esprit « humain » n’était qu’un sombre écho.

« Merde … c’est quoi ce bordel ? Ils sont pas censé être sous bonne garde au Ribcage eux ? »

Automatiquement, Joren se plaça en avant, comme s’il pouvait protéger Ivy d’une quelconque attaque … Mais au fond, il savaient qu’ils étaient foutu, à moins de courir très vite vers une planque. Mince, dire que Aidan et Chris ne lui ont donné aucun moyen de se défendre. Ces aberrations ont bien des faiblesses non ? Ou ils étaient simplement censé être de pauvres repas à rajouter sur la liste des victimes de cette révélation.

« Retournez d’où vous êtes ! On était bien tranquille avant de connaître votre existence !  On est pas comestible en plus … on a bu de l’alcool, on a fumé, on a rien sur la peau … et j’peux même pas donner mon sang. Mon groupe sanguin est pourri ! Allez chasser des lapins, y’en a plein la forêt ! » leur gueula-t-il, sachant qu’il savait que ses efforts de les convaincre étaient vains.

Mais ils ne répondaient pas. Non, ils avançaient dans la ferme intention de mettre fin à leur vie. Puis, soudain la femme releva son menton.

« Ah ah, pauvre crétin ! Pauvre humain ... Qu'est-ce qu'ils t'ont mis dans le crâne ? C’est à cause d’elle, à cause des Spectres que nous sommes réduit à l’état de fugitifs ! Vous ne savez pas ce qu’ils nous font au Ribcage ! Notre vie était là-bas et vous avez tout détruit ! Tommy, Hannah, Gold, Romy … tous sont morts ! Par votre faute ! »

Elle désignait Ivy du doigt. Les yeux de la vampire viraient au noir. S’en était terrifiant. Joren ne comprenait pas très bien. Il attrapa la main d’Ivy et la resserra fermement.

« Mais qu’est-ce qu’ils racontent Ivy ? Je croyais que le Ribcage était un endroit sûr pour les Aberrations ? Dans l’attente qu’ils passent le Rituel ? »

« Rituel de mon cul ouais ! Si je le passe, je crève ! Je suis un lycan de naissance. Ma famille est lycanthrope depuis des générations. Et maintenant vous voulez qu’on se soumette ? Juste parce que nous sommes différents ? Mais bordel ! Quand est-ce que vous allez accepter la différence ?! » beugla l’homme au visage creusé.
« Tristan … il est temps d’en finir. J’ai trop faim … j’ai trop faim … » souffla la femme.
« Je sais Nina … laissons la bête en nous décider du sort qu’ils méritent. »

Puis l’homme se mit à se transformer en loup, sous le terrible craquement d’os et de déchirure musculaire.

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