[Mission 2] On the water

On the water

« Mission 2 »

➥ The Glassboat, West District. D’après les rumeurs, le nombre de soutien aux Superno est en hausse. Ils arrivent à séduire de plus en plus d’adeptes. Cela ne plait pas à tout le monde... Des chercheurs des Imperium ont mis au point un neuroleptique assez puissant pour réveiller l’agressivité des consommateurs. Ils espèrent ainsi rendre les monstres incontrôlables afin de prouver leur dangerosité à tous et si en plus ils pouvaient s’entretuer. Ce produit n’a pas encore été testé en masse.

Ainsi, au petit matin, vous vous trouvez aux portes du Glassboat. Messieurs rédempteurs vous avez chacun un flacon de 250 cl de ce neuroleptique avec deux seringues à disposition et vous êtes missionnés pour l’introduire dans les boissons disponibles au cœur même du QG des Superno. Alcool, eau, sang...libre à vous de choisir. Attention, le Glassboat n’est jamais désert. Les dégâts sont autorisés ! Petit plus, la fuite par la rivière est possible, prévoyez le maillot.

Note aux joueurs

➥ Tours de jeu. Isaak – Isaiah – Andrew.

Règles: 3 jours pour répondre, max 15 lignes.

But: Empoisonner les Superno avec un neuroleptique.

Imposé: utiliser au minimum 1x le lancer de dé pour réussir une action importante.

Blessures – morsures: tous les participants acceptent les dangers d'une mission.

Bonne mission !

**Invité**

Ce n'était pas une mission pour lui, il se sentait un petit peu renfrogner et le fait de savoir que son frère était là ne l'enchantait pas plus.

Empoisonner des Superno, à crocs ou à poils, l'idée n'était pas mauvaise, loin de là mais de là à vouloir être celui qui le fait.. Oh, après tout.

Isaak haussa les épaules avant de vérifier que ses seringues et le flacon étaient en place. Son t-shirt à manches longues dissimule à merveille son maillot de bain une pièce rayé rouge à la mode des années 1900. C'était un accessoire de théâtre à la base amis il s'est vite rendu compte qu'il n'avait rien d'autre...Il avait poussé un long soupire et avait finalement décidé qu'il s'en fichait.

Debout devant le Glassboat, il attendait patiemment ses deux acolytes du matin pour pouvoir commencer cette mission... Et là finir.

Il jeta un œil à l'eau sombre et se dit que, définitivement, il ne voulait pas exposer son maillot de bain vintage.

Comment je suis venu à avoir cette mission? Hein? Sérieusement... je ne m'embarque jamais dans des missions directement, je préfère être le marionnettiste que la marionnette. De un, cela me laisse toujours le temps de réfléchir à toutes les possibilités, de me renseigner sur tous les intervenants et évaluer toutes les conséquences. Et de deux, si cela dérape, j'ai au moins deux à trois portes de sorties. Mais là, je vais chez les Superno, chez eux directement, allons y soyons fous. Je me suis posé officiellement en neutrum. J'en ai rien à faire des races, des machins, des trucs. Rien à faire.

J'avance dans la rue en ruminant. Rien ne transparaît sur mon visage. Pourtant, je n'apprécie absolument pas le flacon et les seringues dans mon sac. Faut empoissonner les aberrations... et puis quoi encore. Toute la nuit j'ai réfléchis aux possibilités, j'ai regardé les cartes etc. Donc dans mon sac, j'ai préparé un nécessaire indispensable au vue de la conjoncture: un maillot de bain, une serviette, de quoi me changer, une bouteille d'eau et des rations... et ces fichus produits. Je ne suis pas encore sûr de ce que je vais faire, mais il faut que je vois qui d'autre est embarqué la dedans.

Nonchalamment, j'arrive devant le Glassboat et j'aperçois un type qui semble attendre. Je le scrute de loin derrière mes lunettes de soleil. Avec mes yeux rougis de fatigue, je ne supporte pas la lumière. Du bruit provient du bar, il y a toujours quelqu'un dans les lieux. Peut-être vais-je voir Faye Marshall, la représentante des lycans? Plutôt joli bout de femme.. avec un caractère à perdre sa tête au moindre écart...

Salut dis-je en arrivant, revenant sur la Terre pour ne rien louper de ce qu'il pourrait se passer.

**Invité**

Tu t'es levé très tôt ce matin. Tu es matinal et tu as toujours très peu dormi, mais ce matin particulièrement. Tu as une mission à faire, comme souvent. Tu as noté les détails sur un papier posé sur la table du petit déjeuner et tu as lu et relu les instructions. Tu procèdes souvent ainsi, je ne sais pas tellement ce que ça provoque en toi, mais tu as toujours eu besoin de lire et de relire pour t'imprégner des choses. Puis tu es parti courir, comme tout les matins. Une ombre filante dans la nuit qui précède l'aube, battant le sol au rythme de tes foulées. J'imagine que tu réveilles ton corps, ta physicalité, ton animalité. Tu souffles fort et profondément. Tu essaies sous doute de convoquer en partie ta colère pour pouvoir faire appel à la Bête en cas de problème.

Après une douche et un rapide repas, tu prends ta voiture et tu te gares à bonne distance du Glassboat. Tu finis le chemin à pied alors que le soleil perce doucement à l'horizon. En tout autre occasion, j'aurais trouvé ce moment beau et agréable, je t'aurais soufflé un mot à l'oreille, tu m'aurais souri et m'aurais pris la main. Mais ce n'est pas de ces matins-là. Je suis morte et ton esprit est déjà concentré sur ta mission. Tu aperçois la silhouette de ton frère Isaak ainsi que celle d'une troisième personne que tu ne connais pas mais que tu sais être votre acolyte pour la mission. Tu n'aimes pas vraiment travailler avec les inconnus. J'imagine que tu as peur de leur réaction s'ils voient ta véritable nature. A moins que tu ne leur fasses pas confiance, qui sait ? Tu t'approches néanmoins. Pas de sourire, un simple signe de tête pour ton frère et à peine un regard pour le jeune homme avec lui. Ton regard se porte immédiatement sur le Glassboat juste à côte de vous, avant de glisser vers l'eau noire.

"Le plus simple c'est de mettre le produit dans les cuves d'eau de consommation dans la cale. On peut rentrer par la porte et tout péter ou par une trappe à l'arrière qui sert en cas d'urgence."

Tu laisses ta phrase en suspend mais il est assez clair que tu leur laisses le choix de l'une ou l'autre des entrées. Je m'étonne que tu en saches autant, mais j'imagine que tu as fait tes recherches. Dans les deux cas, tu es prêt. L'approche frontale ne te fait pas peur et tu aimes nager donc l'une ou l'autre des solutions te convient. Heureusement que tu as pensé à mettre ton maillot, avec une boîte étanche attachée à ta taille pour le produit et les seringues.

**Invité**

Il n'avait pas eu assez de temps à patienter pour se plaindre du retard de ses coéquipiers. Il avait été parfaitement à l'heure. Quelque peu renfrogné mais sans conteste poli, Isaak répondit sobrement au premier arrivé :

-Bonjour.

Puis son frère se présenta, étrange surprise qu'il n'avait pas anticipée mais toute sommes logique. Il le salua de la même manière que lui, un simple signe de tête. Il se redressa pourtant, plus droit que jamais. Il n'a pas la carrure physique d'Andrew, il avait pourtant quelque chose d'intimidant.

Surement un air qu'il se donnait à la perfection, lui collant à la peau comme s'il lui appartenait.

Il écouta attentivement et fini par secouer la tête.

-Nous n'avons pas assez de produit pour seulement pouvoir le déverser dans la cuve commune, il se diluerait trop, d'autant plus qu'on aurait aucun contrôle sur les abominations qu'on veut toucher. Si le poison touche un simple humain, nous n'aurons plus rien.

Il glissa les mains dans les poches de son manteau.

-On peut par contre, effectivement, passer par une trappe à l'arrière, une entrée discrète nous servira plus à mon humble avis.

Il se tourna vers les deux autres :

-Qu'en pensez vous ?

Puis il posa le regard sur le jeune homme inconnu au bataillon pour le moment et surtout pour lui :

-Isaak, et vous ?

Il aimait bien avoir toute les cartes en main pour commencer une mission.

Je les regarde au travers de mes lunettes de soleil. Je les détaille le plus possible, je tente de donner l'impression de les écouter seulement. Un doit être complètement idiot: empoissonner les cuves...Il pense sérieusement pouvoir rentrer mine de rien, se diriger dans l'arrière boutique et déverser lentement les produits et attendre pendant des heures peut-être pour voir si cela allait faire effet. Il s'est renseignés sur les lieux et les us et coutumes d'ici?

L'autre semble être mieux cortiqué. Au moins, il voit plus loin que le bout de son nez:effectivement, ils n'ont pas assez de produits, et pour accéder aux cuves, faut se faire discret. Mais encore une fois, leur préparation reste à désirer.

Max. dis-je à celui qui me pose la question. Si c'était un impérium avec don, et qu'il peut voir si je dis la vérité, je dois être convaincant. Je ne veux pas révéler mon identité, alors je donne le diminutif de mon second prénom. Aucun de vos plans n'est réalisables: 1) il y a toujours du monde ici, avec une ouïe hyper développée. Nous sommes déjà repérés par la communauté. 2) nous sommes des étrangers ici, nous sommes suivis depuis que nous sommes entrés dans le quartier, même si nous ne voyons pas par qui. 3) Pas assez de produit pour tout le monde. 4) mieux vaut une victime qui fasse sensation que de nombreuses victimes qui ne font rien d'intéressant. 5) toutes les entrées du lieu sont sous système d'alarme, du cru exclusif des Superno.

Je les regarde à tour de rôle. A ce moment-là, un homme ne payant pas de mine, sort du bar et les fixe, absolument pas surpris de les voir.

Bon les gars, on rentre, on boit un verre, et on attend notre entrepreneur. Il a dit de le rejoindre ici le temps qu'il finisse son chantier. On a besoin d'un expert pour ce boulot, faut que ca claque, que ca en jette plein la vue, mais que ca tienne dans le temps. Les gringalets des Impérium et Neutrum ne savent rien faire de leur dix doigts sans que ca dégringole. Ici, ils ont du savoir faire. Je fais mine que c'est la conversation de départ et que le type du bar n'est pas sorti. J'espère que les deux autres vont être suffisamment intelligents pour suivre le mouvement.

**Invité**

Un simple hochement de tête à la mention du nom. Max ? Très bien.

Isaak regretta instantanément de ne pas avoir prévu tout ce merdier plus en amont, les voilà tout les trois en train d'essayer de s'introduire en douce... En avait ils seulement besoin ? Il écouta attentivement Max démonter les propositions les unes après les autres avec l'air d'en avoir rien à faire, jetant de discrets regards aux alentours, ne se focalisant sur rien mais enregistrant tout.

Il avait raison. Aucune des propositions n'allait.

Il s’apprêta à répliquer, à lui demander son plan quand le ton changea radicalement. Vraiment ? Qu'est ce qu'il racontait ?

Et finalement, il comprit. Ils n'étaient plus seuls. A lui de jouer aussi. Il était comédien après tout.

Mais quitte à faire ça, autant faire passer le message au passage. Quitte à tout lancer, autant passer par la grande porte.

-Clairement mais il est pas à l'heure et je me les gèles, on peut pas l'attendre à l'intérieur ? Je t'offre la première conso.

Un sourire charmant vint jouer sur les lèvres d'Isaak. Évidemment faux mais ça, personne n'avait besoin de le savoir.

-C'est pas quelque chose qu'on refuse, hein ?

Oui, il lui force peut-être un petit peu la main. Mais ils n'allaient pas rester là toute la journée, si ?

Isaak semble ne pas mettre longtemps à comprendre la situation, car il répond comme si de rien était. Je le fixe, avec un sourire bien neutre, bien professionnel, bien de ce que les gars de chantiers se jettent quand ils sont complices pour picoler un coup. L'autre type ne bronche pas, ne sourcille pas. Va falloir lui coller une étiquette à la peau pour justifier sa froideur et son mutisme. J'avance d'un pas, direction l'entrée. Je salue nonchalamment l'inconnu sorti du pub.

Ca m'va pour la première conso. C'clair qu'il caille ce matin.

Je pousse la porte et pénètre dans l'antre des Superno. Les conversations s'arrêtent immédiatement. L'atmosphère se tend légèrement, et moins d'une seconde plus tard, tout reprend comme si nous n'existions pas. Seul le barmaid nous regarde, tout en nettoyant des verres et en rangeant derrière le comptoir.

Un café serré s'il vous plaît. A prendre au comptoir ou on peut s'installer?

Ma tête se tourne dans l'assemblée pour vérifier qu'une table soit libre. Une au milieu de tous n'a aucun occupant. Bon, pour le côté discret, ça tombe à l'eau. Je m'avance encore un peu pour laisser les deux autres rentrer.

**Invité**

Il suivit Max sans dire un mot de plus. Un verre, voila ... Il enverra la note à son supérieur. C'est pas sa faute à lui s'il doit déverser un morceau de salaire pour réussir la mission.

Il adopta une attitude nonchalante, légère. Insouciante alors que son esprit tournait à plein régime... Comment arriveraient ils à réussir ça ?

Et s'il offre une tournée général et drogue le verre qu'il choisi ? Ou alors une émeute et il plaque une "victime" au sol pour lui injecter le serum et demander pardon en disant que c'est sa broche qui a piqué ? Non, ca serait idiot, l'effet du poison se perdrait dans la masse et tout aurait été inutile.

Il faudrait qu'il en choppe un dans les toilettes, joue de l'hallucination et le laisse partir tranquillement... C'est ca la solution.

Rien ne s'afficha sur son visage alors qu'il approchait à son tour du comptoir pour commander.

-Un expresso, je paierai pour les deux.

Son interlocuteur hocha la tête et leur désigna la table au milieu de la salle blindée... Comment est ce qu'ils pourraient bien communiqués ?

Il s'assit et avisa les serviettes en papier... A l'ancienne ? Il faudra penser à les brûler après.

-D'ailleurs, j'tais pas dit. Le patron m'a proposé une promotion... Mais à un prix tellement fou que je suis même pas sûr de pouvoir le prononcer à voix haute.

Il griffonne sur un bout de papier.

-R'garde-moi tout ces zéros !

Sur le papier : "Dites moi quand l'un d'eux part aux toilettes, j'ai une idée et elle fonctionnera"

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