Jesse « I'm a catastrophe and yet a masterpiece. »

L'enfance. Berceau de tes merveilleux souvenirs. La nostalgie des jours heureux. Les cris de joue et les rires de tes proches semblait apaiser cette colère qui ne demandait qu'à sortir. Pourtant pas violent, toujours gentil, serviable et aimant, tu étais ce petit aux cheveux ébouriffés et aux sourires arrivants jusqu'aux oreilles. Les longs week-end en famille étaient ce qui te plaisait le plus. Faisant de toi un garçon sans cesse de bonne humeur, ravi de retrouver les siens au lever du jour. Puis, tout bascula et tu te retrouvais d'un seul coup plus renfermé que jamais, sauf pour ta soeur jumelle qui était ta dernière famille. Forcément, le malheur continuait de s'abattre sur toi et tu finissais logiquement par te retrouver seul.

L'adolescence. Ce passage si compliqué pour n'importe quel être humain. L'amertume et la rage t'avaient envahies sans que tu ne puisses plus rien contrôler. Puis, la tristesse s'ajoutait naturellement en cause de tous ces événements passés. Garçon renfermé, froid et distant, tu ne savais plus te faire des amis comme avant et puis les perdre eux aussi n'était pas dans ton intérêt. Tu étais dur envers les autres et surtout envers toi-même, te faisant paraître comme un boulet. Celui avec qui il ne fallait pas traîner pour ne pas sombrer et avoir des ennuis. Tu mis fin à tout cela, c'était assez et l'âge te permettait de voler de tes propres ailes.

L'adulte. Ce dernier n'est pas forcément toujours très mature et l'acquiert plutôt aux fils des années et de ses expériences dans la vie. Comme tu ne connaissais rien de cette société qui t'entourait, tu replongeais facilement dans la violence et dans cette rage incontrôlable beaucoup trop destructrice. Cela t'a valu des problèmes et des corrections méritées. Ton âme de gentil petit garçon avait disparue. La vie et son destin t'avaient ôtée ce bonheur et tout ce qu'il engendrait. Tu te détestais et il était impossible pour toi de te regarder dans un miroir.

En fin de compte, ce n'était pas les autres qui te dégoutaient, mais c'était toi. Ce comportement protecteur tu l'as toujours eu avec Eleanor et l'employant différemment avec le reste du monde. Tu empêchais qu'ils puissent t'approcher pour ne pas subir ta folle colère destructrice.

La vie de famille… Ce n’est pas la plus triste, n’est-ce pas ? Les hurlements des enfants, les cris des parents, les sourires pendant les parties de cartes, les rires durant les repas et les pleurs après une énième dispute. L’âme d’une famille qui aime et qui partage est le centre même d’un foyer heureux. Il y a toujours quelques souvenirs qui ne disparaissent pas réellement. Comme celui-ci où le sourire édenté de ta sœur jumelle et le regard enchanté de tes parents installés sur la terrasse avec des amis, dont les noms t’avaient échappés. Tous là, à te regarder. Puis, il y a eu tous ses moments partagés avec ton père devant la télé et qui t’ébouriffait les cheveux à chaque fois que son équipe bien aimée d’Irlande marquait un essai. Ta mère qui possédait une chevelure blonde absolument magnifique, préparait ton dessert favori chaque dimanche après-midi. Cette soeur jumelle aux grands et beaux yeux clairs, sa voix qui parfois te donnait la chair de poule quand elle entrait dans ta chambre sans frapper pour te brailler tous ses problèmes. Oui, il y a bien des souvenirs qui sont inoubliables à quelques détails près. La déchirure brutale et la peur de te retrouver seul ont fait de toi quelqu’un de plus froid et de renfermé. Ce jour où les dettes de ton paternel vous ont séparés, ta sœur et toi, de vos parents. Policiers, huissiers, assistante sociale… C’était un véritable défiler dans votre si belle et grande maison vide.

On vous avait placés, les jumeaux, dans cet orphelinat où les enfants étaient, dans une grande partie, seuls et en colère. Eleanor ne te quittait pas et tu t’étais promis de la protégée quoi qu’il t’en coûte. Les raclés tu savais les mettre, mais tu savais aussi en prendre, au moins elle restait saine et sauve et c’était tout ce qui comptait pour toi. Puis, venait subitement le jour où un couple s’arrangeait pour faire votre connaissance. L’étrangeté de ces deux-là ne t’inspirait pas confiance et tu sentais qu’ils étaient prêts à tout pour vous séparer. Tu voyais sur leurs visages qu’il ne te voulait pas toi, mais seulement Eleanor. Alors, dans un ultime recours, tu empoignais le bras de ta sœur et vous partiez vous enfermer dans une petite pièce sombre. C'était votre cachette pour vous retrouver quand tout allait mal pour l’un ou pour l’autre. Malheureusement, la situation ne tardait pas à changer et on te l’arrachait brusquement. Les cris, les pleurs, la souffrance et l’amertume… Tout cela fit mauvais mélange. Comment avez-t-il pu oser te voler ta dernière famille ? Comment ?!

Après ça, tu devenais au fil du temps de plus en plus violent et incontrôlable. Il en fallait peu pour te faire rentrer dans une colère noire. Tu en étais satisfait puisque cela faisait fuir les familles qui s’intéressaient un tant soit peu à t’adopter. Tu ne comptais pas partir parce-que tu étais certain qu’Eleanor allait revenir. Les longues journées seul à attendre dans un coin étaient dévastatrices. Tu désespérais de ne plus la revoir et les larmes coulaient sur tes joues les trois quarts du temps. Pourquoi ne venait-elle pas te voir de temps à autre ? Les seuls amis que tu t’étais fait ne restaient pas bien longtemps et tout comme ta sœur, ils finissaient par t’être arraché. Un jour, alors que le reste du personnel était au réfectoire, tu te faufilais dans les archives pour jeter un œil à ton dossier. En ouvrant le document, tu constatais toutes les méchancetés écrites sur toi… Une nouvelle vague de rage prenait part dans tout ton être, mais le simple fait d'apercevoir le visage de ta jumelle t'apaisait brusquement. Dans son dossier à elle,  il était inscrit quelques détails sur sa nouvelle famille et il y avait même des écrits sur vos parents. C’est donc à quinze ans, presque dix ans après les évènements, que tu appris que tes géniteurs s’étaient donnés la mort.  C’est à partir de ce jour que ton âme s’est assombrie peu à peu. Des années durant, personne ne voulait de toi ni de ton habitude à dévisager et à déposer sur les autres un certain regard trop agressif. Ton père te l’avait expliqué et c’était pourquoi tu arrivais à te protéger si facilement, c’était ce don avec lequel tu étais né. Rentrer dans une rage te permettait de façonner un sentiment d’horreur dans l’esprit de ta victime ou au contraire en étant levé du bon pied, ce qui arrivait très rarement ou même jamais, tu implémentais un sentiment de bonheur. Tu t’en étais servi pour te protéger et former cette coquille vide qui te définissait. C’est durant cette épopée à l’orphelinat que tu t’étais forgé ce caractère de fer.

Douze années à errer quasiment seul dans cette endroit aux nombreux souvenirs négatifs. Le jour de tes dix-huit, il était temps pour toi de commencer une nouvelle vie. Tu étais complètement livré à toi-même et sans aucune aide possible. Il te fallait un emploi pour subvenir à tes besoins et aussi un endroit où dormir. C’est donc dans une petite librairie que débutait ta vie active et tu passais tes journées  le nez dans les bouquins comme quand tu étais enfant. Les bons souvenirs refaisaient surface l’espace de quelques instants ce qui te mettait chaque fois d’une humeur positive. Quand venu le jour de ta première paie, tu pris un taxi pour te rendre à cette adresse que tu n’avais pas oublié. Tu frappais à la porte, mais personne n’ouvra. Tu attendis des heures sous la pluie et dans le froid, mais pas une seule embrassade. Pas un seul visage familier ne s’était pointé de toute la journée. Tu es resté tout un week-end à attendre de voir Eleanor, en vain. Tu rentrais le dimanche soir, plus énervé que jamais et ton regard ce noircissant alors que tu parcourais les rues de la ville. Un type un peu bourré cognait ton épaule et malheureusement pour lui il se retrouvait avec une machoire brisée, un nez cassé et les côtes fracturées. Tu t’étais tellement acharné sur lui que tu étais resté assez de temps pour que quelqu’un prévienne les autorités et que ces dernières puissent mettre un terme à ta sauvagerie. L’homme porta évidemment plainte et tu te devais de verser la quasi totalité de tes prochaines payes pour ses soins hospitaliers, puis pour les dommages et intérêts. Ecopant en plus de six mois de prisons avec sursis.

L’épuisement, la tristesse et la solitude t’empêchaient de dormir et quand tu y arrivais enfin, les cauchemars prenaient place. Tu te sentais fou, malade et maudit. Comme si le sort s’était acharné sur toi. Puis la rage envahissait une nouvelle fois ton corps et tu partis gambader dans les rues pour trouver quelque chose à frapper. Tu étais si malheureux… Ne pouvant plus retenir tes poings et pieds, tu te défoulais sur une énorme benne à ordure. Le capharnaüm réveillait un sans domicile fixe allongé non loin de là. Le lendemain, l’homme fut retrouvé le visage roué de coups et ensanglanté. La police remonta rapidement ta trace. T’étais coincé et c’était bien mérité. T’allais faire tes six mois en plus de ceux ajoutés à ta sentence et un an de prison, ça allait te changer les idées.

Pendant tout ce temps en prison, t’allais sans arrêt te battre sans tenir leçon de ce qui t’étais arrivé. Toi, l’enfant si sage autrefois était devenu une bête féroce systématiquement en colère. Pourtant pas si incroyable physiquement, tu arrivais à coucher des types bien plus larges que toi. Ce comportement t’a valu d’être passé à deux centimètres de la mort en prison. Huit coups de couteaux et tu te retrouvais aux soins intensifs. Finissant ta peine à l’isoloir, cette rage incontrôlable aurait pu te faire perdre la vie. Tu as pu sortir de ce trou pour bonne conduite à huit mois de détention.

Une fois de plus seul et sans repère, tu finissais par apprendre que la Couronne avait la main mise sur Reversa et que ceux comme toi et Eleanor avaient été révélés aux yeux du monde entier. L’angoisse et la fureur elles aussi faisaient mauvais mélange et ça allait forcément péter dans le visage de quelqu’un d’autre, mais non. Elle apparue soudainement pour t’empêcher de faire quoi que ce soit à n’importe qui. Un énième dérapage quotidien, mais celle qui était ton opposée comme elle aimait se déclarer, venait de t'empêcher de commettre cette irréparable erreur. Posés au fond d'un café pour faire connaissance, la jeune femme en profita t'expliquer ce que la Couronne comptait faire. Tu décidais subitement de lui faire confiance et vous preniez vos affaires pour rejoindre un endroit sécurisé pour les « gens comme vous ». En rassemblant tes affaires, tu remettais la main sur cette grande enveloppe acquise à ta sortie de prison, dans laquelle se trouvait quelques objets. Tu trifouillais dedans et tu tombais sur une lettre s’adressant à toi. Ouvrant le papier, tu tombais des nues. C’était elle... Eleanor t’avait retrouvé. Elle semblait triste et désemparée et ses mots atteignaient ton cœur qui se serrait durant la lecture. Impossible que ce ne soit pas ta sœur. Tu finissais par suivre ton opposée et te mettre à l'abri du Gouvernement et de ses lois contre le surnaturel.

Pseudo et âge: Ayston - 24 ans et toutes mes dents

Comment as-tu connu le forum? Eleanor, seule et unique responsable.

Qu'est-ce qui t'a convaincu de t'inscrire? Le contexte et tout le reste

Depuis combien de temps fais-tu du RP? Pratiquement 9 ans  

Fréquence de connexion: Tout dépend de mes occupations IRL. Mais en général, je réponds assez rapidement aux rps.  

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