Pile ou Face ? [PV Andrew]

Il avait eu des infos. Le genre d'infos croustillantes qu'on ne partage pas... bien qu'Isaak ne soit pas du genre à partager de prime abord. Loin de là.

Mais Isaak était aussi quelqu'un d'intelligent et comme une personne intelligente, il savait très, très bien que ces infos n'étaient qu'un appât. Mais ce sont des informations quand même... non négligeable plus une fois. Leur père n'a jamais trouvé l'assassin de sa sœur encore jamais retrouvé. Un garou. Ces bêtes féroces, ces animaux sans cervelle et sans étiques.

Un grognement lui avait échappé alors qu'il ajustait ses gants de cuir sur ses poignets. Sa main agile passa dans son manteau pour glisser dans la poche intérieure, près de sa poitrine. Il était là, son fils de métal souple, son arme.  Le plaisir qu'il pouvait prendre à apporter la confusion avant de les entendre suffoquer dans ses bras.

Oh, il avait toujours un couteau en argent attaché à sa cheville... Au cas où, voyez vous ? On est jamais trop prudent avec ces immondes créatures. Qu'il aimait s'amuser avec eux. Pour les lycans, Isaak commençait toujours par modifier l'ouïe. Il en sont si fiers, c'est bien plus amusant.

Il s'amusait d'abord par des murmures et parfois un cri. Mais le meilleur moment, l'apothéose ! C'est ce son si strident que l'oreille humaine ne l'entend pas mais que celle de ces chiens ne supportent pas. L'ultrason. Oh, lui ne l'entendait pas évidemment, par contre, il la créait avec plaisir.

Sadique égoïste.

Et fier.

Il s'engouffra dans ce bâtiment désinfecté. Deux étages et une cave, des centaines de soucis à l'horizon et un Wyatts dans la place. C'est exactement ce qu'ils recherchaient après tout. Ni plus ni moins. Un Wyatts, qu'importe lequel tant qu'il avait fait des dégâts. Clifford, Andrew ou Isaak : l'embarras du choix.  

Il referma son manteau et se dirigea vers l'escalier. Il avait choisi de passer d'abord le deuxième étage au peigne fin. On lui avait dit qu'il y avait un indicateur dans le bâtiment. Oui, ce n'était que ça mais c'était ce qui lui fallait parce que même s'il n'y avait pas d'indicateur, il y avait quelqu'un au courant de l'histoire familiale, c'est tout ce qui lui fallait. Rien de plus, rien de moins.

Il avala les marches à petites foulés et eu une infime pensée pour sa nièce qu'il avait laissé chez lui en lui disant juste dans quel quartier est ce qu'il allait. Son portable était éteint et abandonné dans sa voiture pour le moment. Rien ne devait pouvoir le trahir.

Il s’efforça de ralentir sa respiration. Il savait très bien que les bestiaux à poils avait l'ouïe fine. Il ne se trahira pas lui-même non plus. C'est un pro après tout.