Une blessure peut-elle amener à une évidence? |Jacob

Une blessure peut-elle amener à une évidence?
Jacob.& Anthea

Janvier 2019

L'action à la cathédrale avait pris une tournure qui n'était pas prévu. Les résistants avaient marqué les esprits, mais certains avaient payé de leurs vies. Quand elle entendit les balles fusées dans ce lieu sain, Thea eut de la peine pour eux. Dans la panique, elle fut séparée d'Edana. Ne pouvant rien faire alors que cette dernière était arrêtée, tout comme d'autres résistants. L'étau se resserrait autour d'elle. Alors l'elfe prit la fuite. Elle leur serrait plus utile dehors qu'enfermée avec eux.

C'était le chaos dans la ville. Entre ceux qui fuyaient la cathédrale, les aberrations et altérations qui fuyaient le Ribcage. L'elfe se faufilait un chemin pour rentrer saine et sauve chez elle. Au passage, elle se débarrassa de ces faux papiers, de sa perruque, tout en arrangeant ses fringues. On ne devait pas pouvoir la relier à la cathédrale. Non il fallait mieux éviter qu'on puisse faire le lien, même s'il ne serait pas difficile à faire, alors autant éviter les preuves.

Dans sa fuite, l'elfe fut percutée par une voiture. Volontairement ou non. Elle ne pourrait pas le dire. Par contre, elle se souvenait du choc qui la fit s'écraser douloureusement au sol. Encore consciente, elle entendit les gens fuir. Ces salopards l'avaient laissé là. Puis elle perdit connaissance. Avant d'entendre une voix familière, celle de Cash, sans rien comprendre à ses paroles, mais enfin on l'avait retrouvé. Ainsi les secours avaient pu venir l'aider.

Quelques jours plus tard, elle se réveilla enfin, sur un lit d'hôpital. Totalement dans le brouillard, Anthea reconnut à son chevet, les visages inquiets de sa famille. Puis on lui expliqua son état : les quelques jours de coma dû à sa commotion et sa double fracture du tibia-péroné impliquant un plâtre pour quelques mois. Le réveil était rude, pas vraiment douloureux puisqu'elle avait sa dose d'anti-douleur. Mais mentalement ce n'était pas simple d'encaisser tout cela, surtout que cela impliquait une immobilisation. Ce qui était une mauvaise nouvelle, surtout quand on avait tendance à être hyper active. L'elfe put se voir dans un des miroirs prêtés par Ethel, avec son bandage sur le crâne et sa pâleur, elle faisait peine à voir.

L'elfe eut le droit à l'interrogatoire familiale, en plus de celui de la police. Que faisait elle dans cette rue ? Avait-elle vue le responsable ? Que faisait elle ce soir-là ? Même si elle n'avait pas ou ne voulait pas répondre, Alexander avait une tendance à insister. Plusieurs fois elle dut les mettre dehors sous prétexte qu'elle était fatiguée. Ce qui n'était pas vraiment faux, après tout.

Son humeur n'était pas vraiment au beau fixe. L'elfe se sentait apathique. Parfois, elle ne réagissait même pas aux gentils pics que pouvaient lui faire ses sœurs. Même Baxter venait la voir. Tout comme Cash, ce qui lui permit de vérifier que c'était bien lui qu'elle avait entendu. Il lui avait peut-être sauvé la vie. Brave petit Cashou.

Impatiemment, Thea attendait que le médecin lui dise quand elle pourrait sortir. L'elfe voulait juste rentrer chez elle. Ici, elle se sentait mal, déprimée. Elle ne saurait l'expliquer, elle ne s'était jamais sentie aussi mal moralement. Être sur un lit d'hôpital ne lui réussissait pas. En plus, sa dose de morphine commençait à ne plus faire effet. Super.

On frappa à sa porte. Elle eut l'espoir que ce soit le médecin ou l'infirmière, mais non ce n'était que l'agent Morrow.

" Nooon, mais j'ai déjà répondu à un tas de questions sur cet accident. " râlait-elle d'un ton très geignard.

Niveau accueil, on avait déjà vu plus chaleureux.

**Invité**

Lorsque j’ai eu vent de l’émeute au Ribcage j’ai naturellement été envoyé sur les lieux. Mais il y a également eu un affrontement dans une cathédrale. Ne pouvant évidemment pas être aux deux endroits à la fois je me suis toutefois mis en relation avec le chef des opérations sur les lieux. c’est ainsi que j’ai pu avoir en direct les noms des personnes arrêtés et / ou blessées et envoyées à l’hôpital. J’étais loin de me douter que l’une d’elle serait Anthea Blackrain et que je la retrouverai alitée dans ce lieux si blanc et si stérile, complètement isolé de l’extérieur. Oui je n’aime pas trop les hôpitaux.

A l’accueil je demande le numéro de la chambre de Thea en montrant mon insigne histoire d’être sûr qu’on ne me refoule pas directement. Une fois l’information obtenue, je recentre mon costume car je suis un peu nerveux. Je dois bien avoué que je suis inquiet de l’état dans lequel elle peut être. C’est donc avec un pincement au coeur que je toque à la porte.

Mais le son de sa voix me fait sourire. « Quel accueil chaleureux ! » je lance alors à ses remontrances. Je ferme la porte derrière moi et fais le tour de son lit pour évaluer les dégâts. Je me permets également de déposer un baiser sur sa joue. « Je ne suis pas là pour te questionner. Uniquement pour prendre de tes nouvelles. Aujourd’hui l’agent Morrow est au placard, il ne reste que Jacob. J’ai l’impression d’être un peu schizophrène en disant cela mais finalement cela résume bien la situation.

« Alors on teste les cascades contre les voitures maintenant ? » je demande sur le ton de l’humour.

Je prends place sur le fauteuil derrière moi, en dessous de la fenêtre et je repense quelques secondes aux sensations étranges que j’ai ressenti il y a quelques jours. Je secoue la tête et reviens dans le présent. « Tiens, je t’ai apporté des bananes et des fleurs. » lui dis-je en posant l’un et l’autre sur la table de chevet de la Belle. J’ai envie de la toucher, de lui caresser les cheveux, de lui prendre la main… Mais je suis un gentleman et je me retiens ! J’essaye de me focaliser sur ce qu’elle me dit.

« Tu sais quand tu vas pouvoir sortir d’ici sinon ? J’imagine que tu vas devoir avoir besoin d’une aide ménagère ou de quelqu’un pour t’aider aussi… Si tu as besoin de quoi que ce soit pour la paperasse n’hésites pas ! » je lui propose gentiment. Et machinalement, un peu gêné, je prends l’une des bananes que je viens de rapporter pour Thea et croque dedans, tout en observant la pièce. Je n’aime vraiment pas les hôpitaux. Je me sens oppressé j’ai envie de fuir d’ici et de prendre Thea sous mon bras pour l’enlever de cet environnement glauque. J’imagine alors la scène et je souris un peu bêtement sans m’en rendre compte. J’espère qu’elle ne le prendra pas pour elle.

Une blessure peut-elle amener à une évidence?
Jacob.& Anthea

Coincée dans ce lit d’hôpital, l’elfe n’était pas en pleine forme. Sinon elle ne serait pas là, allongée, une jambe dans le plâtre. Doucement, la jeune femme commençait à prendre conscience des dégâts que son corps avait subi. C’était douloureux et pas évident à vivre. À l’heure actuelle, elle espérait voir le médecin porteur de nouvelles de préférence bonne. Elle n’était pas sûre d’avoir envie d’entendre une mauvaise, elle encaisserait mais plus difficilement. Déjà la perspective d’être plâtrée pendant des mois, ne l’enchantait guère.

Quand l’agent Morrow apparut à la place du docteur, elle était déçue. Puis elle en avait marre des agents qui venaient juste pour lui poser plein de questions. Sa famille n’avait pas lésiné sur les questions aussi, saupoudré d’un soupçon d’inquiétude. C’était touchant mais pesant à la fin. A sa remarque sur son accueil, l’elfe se contenta d’une grimace. Ouais non elle n’avait pas mieux en stock.

“ Par plaisir de me voir dans un lit d’hôpital ?” Parce que la dernière fois qu’ils s’étaient croisés, elle était aussi hospitalisée, à croire que c’était une mauvaise habitude. Il fallait vraiment qu’elle arrête de s’attirer des emmerdes, sinon son corps n’allait pas tenir. “ En tout cas, d'un point de vue vestimentaire, il n’y a pas de grande différence entre l’agent et l’homme.”

Thea était mauvaise, alors qu’au fond la présence de Jacob ne l’a laissé pas indifférente. Mais elle n’était plus assez shootée pour l’admettre. Puis en chemise d’hôpital, elle était mal placée pour critiquer son style, mais bon elle avait le droit c’était elle la patiente.

“ Ouais ! Après me prendre une balle, je voulais tester me faire faucher par une voiture. Je peux constater que c’est plus douloureux.... J’hésite encore pour le prochain test. Une idée ?” répondit elle du tac au tac.

L’elfe fut étonnée par les cadeaux de l’agent. Des fleurs et des bananes. Woua. “ Des bananes.” C’était la première fois qu’on lui offrait des bananes. Au moins c’était original et amusant. Par contre les fleurs, c’était le deuxième bouquet. " C’est marrant. Suffit que je sois coincée ici pour qu’on m’offre des fleurs.” Thea ne comprenait pas trop cette habitude, cela l’intriguait toujours. Personnellement, elle aurait préféré des chocolats et des cookies, ainsi qu’une bonne bouteille. Mais on ne lui avait pas demandé son avis.

“Non, pas encore, j’attends le médecin. Ils attendaient d’avoir plus de résultats. ” Pour voir si elle avait des séquelles ou d’autres blessures invisibles et douloureuses. Elle espérait n’avoir rien de plus. Elle fut touchée par la proposition de Jacob. “ Merci. Mais ça ira, ma famille s’en occupe.” Thea avait de la chance de pouvoir s’appuyer sur sa famille dans ce cas précis, parce que clairement elle n’avait pas la tête pour s’en occuper. Elle tendit une main pour prendre une banane. Après tout, elle avait besoin de vitamines.

“ J’aurais surtout besoin d’un retourneur de temps ! Ça serait tellement pratique.” L’elfe ne savait pas si Morrow aurait la même référence qu’elle. C'était un test. Alors qu’elle essayait d’ouvrir la peau de sa banane. “ Sinon, d’un amuseur public un peu comme les fous dans les anciens temps... ou de la nouvelle console !” Bref elle aurait le temps pour jouer, s’ennuyer allègrement. Youpi, elle était ravie d’avance. Rha en plus, la banane était récalcitrante. Son cathéter d’un côté et une contusion de l’autre ne l’aidait pas à lutter contre le fruit. Elle l’abandonna devant elle, blasée.

“ Par contre, j’ai besoin d’info sur une personne. C'est possible ça ?”

**Invité**

« Par plaisir de te voir, tout court. Et pour prendre de tes nouvelles, être sûre que tu ne vas pas trop mal.» je réplique avec un sourire. Il est vrai qu'être en ma présence ne semble pas lui réussir, même si dans le cas présent je ne suis pas le fautif. C'est pourtant un fait, nous nous voyons pour la seconde fois dans un hôpital en l'espace de quelques semaines. « Désolé, j'étais au boulot, j'ai pas pris le temps de me changer ». Je réponds en souriant. Puis une idée me vient et je commence à déboutonner ma chemise, laissant apparaître un t-shirt près du corps. « Voilà, c'est un peu plus décontracté maintenant. »

Et pour continuer j'essaye de faire un peu d'humour. Elle est si belle, même dans cette tenue d'hôpital. Son regard flamboyant m'avait manqué également. Je ne sais pas expliquer cette attraction que je ressens car même lorsque j'ai été attiré par une femme dans le passé, je n'éprouvais pas les mêmes sentiments... Une énigme que je vais devoir résoudre. Mais plus tard. A moins que les réponses ne tombent du ciel, comme par enchantement. Enfin, tout ça pour dire que je suis heureux d'être dans la même pièce qu'elle. Et cette joie doit indubitablement se refléter sur les traits de mon visage.

« Je te suggère d'essayer de t'attirer moins d'ennuis jeune fille. » je lui réponds alors. Sérieusement, j'ai pas envie d'avoir à la retrouver dans un hôpital encore une fois si ce n'est pire... Cette idée me fait frissonner tout entier. Je préfère donc ne pas y penser et je me permets de m'installer près d'elle après lui avoir donner les petits présents que j'ai ramené. Je sais qu'offrir des bananes à un convalescent n'est pas chose commune contrairement aux fleurs. Alors, comme je ne savais pas si Anthea aimait les coutumes classiques ou bien la spontanéité, j'ai laissé parlé les deux côtés de la carte que je joue. « Oui je ne savais pas ce que tu préférais, le conventionnel ou le non conventionnel... alors j'ai opté pour les deux. Faut croire que ça fonctionne ! » Je suis content de l'effet que mes petits cadeaux lui font, en revanche, être ici, m'oppresse. Alors je change rapidement de sujet tout en grignotant l'une des bananes que je viens de ramener.

« De rien, c'est normal. C'est bien que ta famille soit là pour toi. Ca me rappelle ma propre hospitalisation. Elle m'a permise de retrouver mon frangin... » C'est un peu dingue tout de même quand on y pense. Mais sans cette dernière, Judd et moi ne nous serions probablement pas retrouvés aussi rapidement. Enfin, tout est relatif évidemment.

« Ahaha tu es fan de Harry Potter ? » Je note. C'est un détail à prendre en compte. « Mais je n'ai rien de tout cela à disposition, désolé.... » je prends sa banane et la lui épluche en partie. Mes gestes ne sont pas spécialement calculés, ils se fondent dans la conversation. « En revanche, j'ai peut être un livre si tu veux, et je peux te rapporter un PC et des DVDs. Mais j'espère honnêtement qu'ils te laisseront vite sortir. J'aimerais bien qu'on se revoit dans un contexte, plus détendu, si tu veux bien. Je pourrai même te faire un délicieux repas si tu veux ! » Oui je l'invite, je sais je sais, mais honnêtement, j'aurais dû le faire depuis plus longtemps. Histoire de comprendre un peu plus ce que je ressens... Moi qui ne voulais plus m'approcher trop près des femmes...

Une blessure peut-elle amener à une évidence?
Jacob.& Anthea

Entendre ces mots lui faisait plaisir, elle ne savait pas trop pourquoi, alors que ce n’était qu’un agent du gouvernement. Les médocs, surement, à moins que ce soit autre chose, Inconsciemment, elle le savait, autre chose se tramait dessous. Mais pour l’instant, elle ne voulait pas réfléchir à tout ça. Le taquiner sur les fringues c’était facile, trop facile mais pourtant il essayait d’être plus décontracté. C'était presque réussi. Ce n’est pas en déboutonnant une chemise qu’on fait oublier le costard. Sa tenue à elle n’était pas mieux, elle était plutôt légère même avec la blouse de l’hôpital.

“ C’est pas aussi simple que ça d’éviter les ennuis. Surtout quand on a tendance à les attirer.” C’était comme un don, de toujours faire des conneries et s’attirer des broutilles. Puis avec son caractère et sa manie de l’ouvrir quand il ne fallait pas n’arrangeait pas les choses. “ N’attend pas à ce que je me transforme en jeune fille modèle.” Autant vouloir danser la lambada avec un ours et en sortir indemne, donc ce n’était pas près d’arriver.

“ Oh tu as un frère ?” demandait elle pour faire la conversation. Elle ne pensait pas avoir eu l’information auparavant. Sa famille était toujours là pour elle, pour le meilleur et aussi pour le pire. Malgré les désaccords réguliers et fréquents, ils étaient toujours présents les uns pour les autres. C’était une force et aussi une faiblesse. Mais elle était contente de pouvoir s’appuyer sur eux dans ces cas-là.

“ Fan non pas à ce point, mais j’aime bien ce p’tit sorcier, même si sans Hermione il aurait été grave dans la merde.” Voilà c’était un point important à défendre ! Parce qu’elle n’aimait pas que Harry soit vu comme le seul héros de l’histoire, alors que clairement ce n’était pas le cas. Mais Thea n’allait pas non plus trop s’enflammer là-dessus, ce n’était pas le sujet.
“J’dirais pas non pour un livre, je vais avoir du temps pour bouquiner et rattraper mon retard en terme de séries quand je serais rentrée.” Clair qu’elle allait prendre enfin le temps de lire et de visionner une multitude de séries, parce qu’elle ne pourrait pas faire grande chose d’autre. Rah elle craignait les semaines à venir, elles risquaient d’être longues et déprimantes.
“ Alors comme ça, tu sais cuisiner, ça serait quoi au menu ?” En tout cas elle notait qu’il voulait la revoir, ce n’était pas la première fois qu’il faisait une demande de la sorte. “T’es déçu que ta demande de rencard l’autre fois n’ait pas abouti, alors tu retentes ta chance, alors que je suis immobilisée pour un moment ? Tu perds pas le nord !” disait-elle en le taquinant et en le souriant. En tout cas, elle y réfléchissait, elle pouvait avoir de la bouffe et une distraction en plus. Puis il semblait douer pour éplucher une banane, ce qu’elle était infichu de faire tout de suite. Enfin elle allait pouvoir déguster le fruit. “Merchi” remercia-t-elle avant de mastiquer consciencieusement.

Une infirmière débarqua dans même prendre le temps de frapper, faisant sursauter l’elfe. La dame dont le sourire était aux abonnés absents, déposa un plateau avec des pilules et le gouter tardif.

“ Tenez votre traitement. Ne trainez pas. ”

“ Merci. Savez-vous quand le docteur va passer ?"

“ Quand il pourra, il est très occupé ! Nous n’avons pas que ça à faire.”

Puis la si antipathique infirmière sortit aussi brusquement qu’elle était venue.

“ Waou quelle belle dose de sympathie et d’empathie ! J’en suis toute époustouflée et déçue aussi, j’étais persuadée qu’ils jouaient juste à la bataille navale entre les visites...”

L’elfe regarda plus en détail le plateau composé des médocs, d’une magnifique gelée vert fluo et d’un gobelet de thé. Rien qui n’inspirait vraiment confiance. Elle tendit le gobelet à Jacob : “ Tiens je t’offre ce thé pour te remercier de ta présence.” Et accessoirement, s’en débarrasser, parce qu’elle n’avait pas envie de le boire. “ On dirait qu’elle peut être phosphorescente” disait-elle en examinant avec attention la gelée qui ne lui faisait pas du tout envie. Peut-être qu’elle aurait des supers pouvoirs en la mangeant. “ Tu veux goûter cette magnifique jelly ?”

Puis Thea reprit le fil de la conversation. “ D’accord si tu veux tu pourras venir chez moi pour cuisiner, si tu t’occupes de tout bien sûr et si tu m’apportes des informations sur des connaissances !” Oui c’était une clause non négociable, cela ressemblait un peu à du chantage mais elle assumait entièrement. Son sourire espiègle et sûre ne laissait aucune place au doute.

**Invité**

Depuis notre premier rencontre cette femme a un pouvoir sur moi. Cette attraction est aussi effrayante qu'excitante et je dois bien avouer que c'est aussi la raison pour laquelle je veux tant la revoir dans un contexte plus amical. Pour comprendre comprendre ce qu'il se passe entre nous ? Peut-être que cela ne mènera à rien et que ma curiosité ne sera jamais satisfaite, mais si je ne tente rien, je ne le saurais jamais et je dois bien dire que le sujet m'obsède légèrement.

Bref, être présent pour elle me semble tout aussi logique. Après tout, je ne fais pas le métier que j'ai choisi pour rien. Tout en moi souhaite aider mon prochain. « Eh bien on va faire en sorte que ton karma s'améliore. Et je n'attends pas de toi que tu sois une fille modèle mais une femme plus précautionneuse . » je réponds alors souriant. J'aurais presque des élans affectifs envers elle mais je me retiens encore. Je me vois mal caresser affectueusement sa joue alors que l'on ne s'est vus que quelques paires de fois.

« Oui un frère jumeau.. Enfin faux jumeau. Mais notre lien lui n'a rien de faux ! » j'ajoute avec un sourire. Nous formons un tout et nous sommes liés plus qu'on ne peut l'imaginer. Enfin, si... beaucoup de monde connaît la théorie sur les jumeaux et elle s'applique réellement à nous. C'est comme ça que Judd ma retrouvé en quelques sortes. Notre lien l'a dirigé. Et puis je suis vraiment fier de mon frère et de ce qu'il a accompli malgré ce qu'il a vécu. Je l'aime plus que de raison et surtout il est MA famille. Rien ne nous ôtera ça !

Puis alors que je demande à ma nouvelle amie (?) si elle aurait besoin de quelque chose pour sa convalescence, la discussion bifurque, sans que je ne comprenne comment, sur Harry PotteR. Il semblerait qu'elle en ait quelques références et qu'elle apprécie la série. C'est bon à noté, car j'ai moi-même un petit faible pour les livres de J.K Rowling et là où Thea énonce Hermione, j'ajouterais également Ron et tous les personnages secondaires qui au final ne le sont pas tant que ça. C'est aussi une grande histoire d'amitié, de loyauté et de fidélité. Bref, ne partons pas dans le débat. Je me contente donc de sourire et de garder l'information dans un coin de ma tête. Effectivement, elle aura le temps de lire et regarder des séries. On pourra peut être même regarder quelque chose si je l'invite à manger ? Oui, oui, je réitère. Rien ne m'arrête ! Mais sa réplique me fait devenir rouge pivoine et d'un coup j'ai chaud. Je suis vraiment si nul que ça avec les femmes ? Et prévisible ? En même temps elles m'effraient tellement... J'ai l'impression que je vais me faire manger tout cru en trente secondes avec elles ! Je ne réponds donc pas et me noie dans l'épluchage de banane. Ca c'est facile !

Puis une infirmière entre et nus fait sursauter Thea et moi. Elle donne franchement envie de la gifler mais en quelques secondes d'observation j'ai pu voir les tremblements de ses mains et les poches sous ses yeux typique d'une fatigue intense et chronique. Elle se ronge également les ongles chroniquement, signe de grande nervosité. En somme, cette femme traduit son épuisement par un caractère exécrable. Ce n'est pas une raison de pardonner mais ça aide à comprendre. Pauvre femme. Je secoue la tête et revient vers une Anthea sarcastique. « Je suis désolé » je lance alors. Pour toute cette situation. Désolé qu'elle ait été blessée ou encore qu'elle ait à se coltiner l'infirmière en plein craquage et même si je n'y peux rien j'ai réellement envie de faire quelque chose pour elle.

« Des informations sur tes proches ? Comment ça ? Tu veux que j'utilise mes accès au MI6 ? » Je fronce les sourcils pour le coup, car je ne m'attendais déjà pas à ce genre de demande et ça ne sentait pas bon. Or, je n'avais pas non plus envie de risquer inutilement mon poste. Je repose le thé que j'avais pris dans les mains pour lui faire plaisir et lui tends un muffin que j'avais conservé dans un petit sac. « Tu sais que tu me demandes beaucoup là ? » je la questionne alors.

Une blessure peut-elle amener à une évidence?
Jacob.& Anthea

Un faux jumeau, l’elfe enregistrait l’information qui lui était inconnue jusqu’alors. Cela pourrait peut-être intéressant de le savoir. Thea essayait de bien prendre le fait d’être clouée au lit. Mais elle avait du mal, surtout qu’elle n’était pas chez elle et ne pouvait pas être tranquille sans personne qui entre intempestivement dans la chambre. Certes les infirmières font leurs jobs et elles avaient surement de bonnes raisons pour être peu sympathiques. Mais elle n’avait à le payer elle, elle n’avait pas choisi cette situation.

L'elfe regardait intriguée cette jelly fluo ! Elle avait presque envie que de voir si elle pouvait briller dans le noir. Elle n’avait jamais aimé les jellys, c’était trop gluant, chimique et bizarre. Berk elle préférait mille fois les produits naturels. Thea observa Jacob quand il s’excusa ! Mais pourquoi ? Pensa t’elle très fort. Il n’avait rien à voir avec tout ça, à moins qu’il ait quelque chose à se reprocher. Bizarre.

Puis l’elfe n’hésita pas à demander s’il pouvait lui être utile. Elle n’était pas sûre que ça passe, ni s’il allait accepter sa demande. Au moins elle serait fixée. Visiblement monsieur n’était pas très enclin à accepter. Est-ce que c’était étonnant ? Non. Elle se doutait qu’il était aussi du genre coincé pour ces choses-là.

“Oui des informations sur des connaissances. Savoir si elles sont toujours en vie, si elles vont bien, si on compte les libérer un jour...” elle ne demandait pas non plus les codes d’accès et tout le tintouin top secret. C'était beaucoup trop tôt pour même envisager cette demande.

“Après tu peux aussi te servir de tes accès au Codec si besoin, c’est toi qui vois.” Anthea le regardait sérieusement. Comme si tous les effets secondaires des antidouleurs avaient disparu. Elle ne planait plus, elle avait repris pied à terre. Et oui elle savait qu’il était aussi au Codec, en plus d’être au MI6. Elle ne l’avait pas appris depuis très longtemps, mais cela expliquait aussi pourquoi elle n’avait pas cherché à le revoir, malgré l’envie. Être un agent du gouvernement ce n’était déjà pas fameux, mais en plus bosser aussi au CODEC et participer à cette mascarade ce n’était guère mieux. Elle avait hâte d’observer sa réaction face à cette révélation.

“ A toi de voir si ce que je te demande, te parait insurmontable ou si tu veux faire un effort.” rajouta t’elle tout en dépliant le sac contenant le muffin. Finalement elle n’avait plu faim donc elle lui rendit.

“La vie est faite de choix ou nos choix déterminent notre vie. ”

Puis l’elfe finit par prendre les médocs.

“ Et parfois le destin joue de toi et te fous un lien dans les pattes alors que t’as rien demandé... à moins que ce soit mon karma.”

On pouvait croire qu’elle divaguait mais pas tellement en fin de compte. Elle prenait doucement conscience du lien d’opposé. Et ça craignait un max.

**Invité**

Voilà encore une situation étrange à mes yeux. Moi qui fuit généralement les femmes, je suis attiré par celle-ci, comme si un aimant nous réunissait sans cesse. J'ai l'impression, parfois, que si je ferme les yeux et laisse mes pensées vagabonder vers elle, je pourrais la retrouver n'importe où. Bref, cette attirance n'abaisse pourtant pas mes murailles et lorsqu'elle me demande d'utiliser mes accès pour lui fournir des informations, je reste méfiant et lui demande plus de précisions. En effet, il y a informations et informations. Je ne risquerais pas ma carrière non plus. Je ne suis pas totalement inconscient !

Visiblement, elle souhaite des renseignements sur des personnes. Puis elle me parle du CODEC. WHAT ? Comment est-elle au courant que j'y travaille ? Mes sourcils se lèvent et je feins l'innocence. « Le CODEC ? Pourquoi tu me parles du CODEC ? Je travaille au MI6... » Dis-je comme si je craignais pour sa santé mentale.Après tout, un coup sur la tête et les souvenirs peuvent se mélanger, n'est-ce pas ? Enfin, quelque part je sais que je ne suis pas crédible mais c'est aussi une manière de tester ses réactions, tout comme elle doit le faire avec moi cela dit.

« Sinon ce que tu me demandes me paraît faisable, tu n'as qu'à me donner les noms. » Et après tout, cela me donnera une piste pour évaluer le personnage qu'elle joue (car je suis convaincu qu'elle n'est pas entière en ma présence, mon métier ne devant pas aider, je lui concède).

Le truc étant qu'elle part dans des propos que je ne comprends pas et je commence à me demander si elle n'est pas trop fatiguée. Je l'observe, pensif, prendre ses médicaments avant de poser sérieusement la question. Je fronce les sourcils. « Tu parles de nous deux ? Notre rencontre est une plaie pour toi ? » pourquoi faut-il toujours que je sois négatif ? Ah peut être parce que mes liens avec les femmes se finissent toujours mal ? Je devrais songer à me faire prêtre... encore que... Bref, je me redresse et lance « je pense que tu es fatigué aussi. Tu souhaites peut être que je te laisse ? » cependant, je dois bien avouer que ses mots m'arrachent le cœur. Purée ! Mais que se passe-t-il avec moi ! Je me gifle intérieurement et la regarde longuement. Mon regard est doux. J'ai envie de la câliner. Je me re-gifle intérieurement ! Remarquez, je suis bien à deux doigts de concéder ses volontés juste pour lui faire plaisir... Ce qui ne me ressemble absolument pas.

Une blessure peut-elle amener à une évidence?
Jacob.& Anthea

L’elfe essayait de mettre au clair ces pensées, envers sa blessure, envers l’homme qui se trouve dans cette pièce. Ce n’était pas simple avec la douleur et les médocs. Pour en savoir plus sur lui et si elle pouvait un jour lui faire confiance, elle prit le parti de lui demander des informations sur certaines personnes. Cela pourrait évidement lui dévoiler une partie de sa vie. Mais après certaines infos coulaient de source et étaient facilement trouvables si on s’en donnait la peine.

Un sourire amusé fut sa réaction face à celle de Jacob pour le Codec. Monsieur voulait se débiner, bien. Serait-il du genre à cacher ses choix pour ne pas les assumer ? Ou espérait-il vraiment pouvoir s’en tirer comme ça ?

“Arrête tes conneries, je sais que tu travailles pour les deux. Tu n’assumes pas ?”

Après tout il n’y avait pas de honte à avoir de travailler pour une agence du gouvernement, vu que c’était ceux qui étaient en position de force actuellement. Donc c’était un moyen comme un autre de gagner sa vie en temps de crise. Mais pour l’elfe, travailler pour le Codec était inenvisageable ou le CAA. Déjà elle aurait du mal à passer les tests d’entrés puisque son opinion est assez différente de celles des autorités. Clairement elle préférait s’occuper d’animaux.

“ Parfait. J’aimerai avoir des nouvelles d’Edana May.”

Elle pourrait donner plus d’infos pour l’aider dans sa démarche, mais non elle voulait voir comment il allait se débrouiller. Puis elle ne pouvait pas non plus lui dire, qu’elle n’a plus de nouvelles d’elle depuis la cathédrale, vu qu’elle préfère ne pas dire qu’elle se trouvait là-bas. Mais ce n’était pas un secret qu’elles se connaissent depuis des années. C'était sa meilleure amie, la marraine de sa fille et elle a bien failli être sa belle-sœur. Bref elles étaient proches. Thea craignait que l’aristocrate ait été arrêtée. Cela ne serait pas improbable.

La jeune femme analysait les réactions de Jacob et réfléchissait à ses remarques. Elle se demandait s’il avait eu la même prise de conscience qu’elle. Fallait-il lui dire ? L'aiguiller pour qu’il le devine ou le laisser dans le flou ? Elle n’en savait strictement rien.

“Fatiguée oui et plombée par les médocs, mais ça va, je crois. “ S’il voulait partir, elle ne le retiendrait pas. Et s’il voulait rester, elle n’allait pas le frapper. En plus techniquement, elle aurait du mal à le frapper pour le moment.

“Une plaie ? Franchement je ne sais pas. C'est trop tôt pour le dire. Puisqu’on ne se connait pas vraiment. Ça fait que quelques mois qu’on s’est rencontré à deux ou trois reprises.” Rien qui ne permettait d’être proche, surtout qu’il y avait toujours une certaine distance entre eux, venant d’elle mais aussi de lui. Comme si les deux cherchaient à se protéger sans se lancer vraiment. Mais elle rajouta pour éclaircir sa pensée “Donc c’est dur de dire si cela a un impact négatif ou positif sur nos vies. En tout cas, sur la mienne, je n’ai pas vu trop d’incidence.” Au moins elle était honnête là-dessus, mais elle craignait l’avenir. Surtout que pour l’instant elle n’avait aucune prise sur ce lien.

" Mais j’ai eu l’occasion d’observer des personnes liées et ce n’est pas toujours positif ou simple.” Et ce n’était pas franchement rassurant à observer quand on sait qu’il y a un opposé potentiel dans les parages et qu’on est d’un tempérament indépendant à fond. Mais bref, c’était le jeu.

“ Et toi, tu penses quoi de notre rencontre ?”

Bonjour!

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Le staff.

**Invité**

Cette femme est maligne, nul besoin de me convaincre. Un peu trop à mon sens même et je n'aime pas lorsque l'on essaye de m'utiliser. Or c'est le sentiment que j'ai lorsqu'elle me parle du CODEC. On ne devrait pas parler de choses si confidentielles si ouvertement. Mais son regard, son ton et sa répartie m'indiquent que je ne peux pas la fourvoyer. « Non j'assume pleinement, en revanche ce qui m'intrigue c'est comment le sais-tu ? Je n'en ai jamais parlé. » j'indique alors avec suspicion. De toute manière, quelque chose me dit qu'en l'aidant j'en apprendrai bien plus qu'en quelques mots ici, dans cette chambre d'hôpital. J'accepte donc sa requête et prends mon petit carnet dans lequel je note les noms qu'elle me donne.

J'espère ne pas avoir de mauvaises surprises car j'ai envie que cela fonctionne pour une fois. Évidemment, pas de la manière dont la plupart des gens pensent, mais du point de vue relationnel avec une femme. J'ai certes beaucoup de mal avec ça, pourtant j'ai envie que les choses changent. Bref tout cela pour dire que j'aimerais éviter les mauvaises surprises pour le moment.

C'est pour cela que j'essaye d'être attentif et lui demande naturellement si elle souhaite que je la laisse. Je comprendrais qu'elle soit fatiguée et qu'elle veuille du calme. Maintenant je peux aussi rester et demeurer silencieux. Mais elle ne me donne pas d'indication sur ce point préférant me laisser dans un flou aussi vague que la brume.

Je lève finalement un sourcil alors qu'elle me sort une tirade sur le fait que l'oon se connaît sans se connaître et qu'elle n'est donc pas en mesure de juger l'impact de notre relation sur sa propre vie. Ce n'est pas pousser ma question un peu loin ça ? Je me sens vraiment largué pour le coup. J'ai la sensation qu'il y a bien plus sous son discours mais que je n'ai pas sortie le bon décodeur. « Et tu me dis que tu es assommée par les médicaments ? Je n'ai pas compris la moitié de ce que tu as tenté de m'expliquer... » Je passe sûrement pour un abruti de première mais moi et les sous-entendus, ça fait deux. Il faut aller droit au but, surtout lorsqu'il est tard et avec les femmes. J'ai toujours peur de passer à côté de quelque chose. D'ailleurs, j'ai cette impression depuis ma première rencontre avec Thea. « Enfin, je me trompe ou tu insinues que nous sommes liés malgré nous et d'une manière plus complexe que nous ne le voudrions ? »

Ou je suis peut être complètement à côté de la plaque. Je n'en sais rien. Quant à savoir ce que je pense de notre rencontre, je risquerais de lui faire peur si je m'exprimais concrètement... « Je ne sais pas, je la trouve intrigante. J'ai beau avoir quelques problèmes avec les relations humaines, j'ai envie d'en apprendre plus à ton sujet et j'ai également cette envie de savoir que tu vas bien... Etrange pour ma part, mais pour une fois j'essaye de suivre mon instinct... »

Une blessure peut-elle amener à une évidence?
Jacob.& Anthea

Anthea était ravie d’arriver à surprendre Jacob. Elle était fière de son coup et de ses informations. Même alitée, l’elfe jubilait un peu de l’effet qu’elle avait fait. “J'ai mes sources monsieur l'agent !” répondit elle d’un sourire plein de malice. Et elle ne comptait pas lui dévoiler ces dits sources. Il ne faudrait pas qu’elle en dise trop non plus. Déjà qu’elle lui confiait le nom de son amie, la mère de sa filleule. C’était un grand pas pour elle sur sa vie personnelle.

Mais il fallait bien faire un pas en avant, si elle voulait des nouvelles sures, peut être que si elle arrivait à l’amadouer, elle pourrait avoir des informations ou un droit de visite. Pour avoir des sources sures, il fallait parfois donner de sa personne et faire un effort.

“ Ouais ils m’ont drogué ! J’sais pas c'que sait, mais c’est de la bonne !”Et encore elle ne voyait pas d’éléphants roses, mais elle sentait ses neurones s’engourdir. Puis la fatigue ne l’aidait pas. “ T’es nul...” lui dit-elle spontanément. Bah oui il n’arrivait pas à la comprendre. Alors que c’était clair, non ? En tout cas pour elle oui. “ C’est bien ça. Tu vois finalement t’es pas si nul.”

“ Quel genre de problème ?” demanda t’elle curieuse. “ Parce que d’habitude, t’es du genre à ne pas te préoccuper des autres ? Peut-on être agent si on est égoïste et nombriliste ? Ce n’est pas dans ton instinct d’être prévoyant avec autrui ?” lui aussi était énigmatique ou était-ce seulement le fait qu’elle ne le connaissait pas vraiment encore. Peut-être qu’au fond, elle avait envie d’en savoir plus sur lui. Mais

Thea se recala un peu mieux dans son lit. Elle retapa son oreille. La fatigue était vraiment présente.

“ C’est vraiment efficace leurs trucs... J’ai plu du tout mal. Par contre j’ai un de ces coups de barre...” Elle ne put retenir un bâillement. “ Y’a pas un autre oreiller dans le coin ?” Elle aimait bien quand c’était moelleux, surtout quand le matelas n’était pas au top. “ T’as déjà été défoncé ?”

Sa propre question la surprit, mais l’agent Morrow semblait tellement coincer, que cela pourrait être marrant de l’imaginer complètement péter. Pour sa part, elle avait déjà connu bien pire. Mais c’était dans un contexte bien différent. Au moins, elle pouvait oublier sa jambe douloureuse, l'espace d'un instant.

**Invité**

Au fond, je ne comprends pas cette attirance que je peux avoir pour la jeune femme. Dès le premier jour, une part de moi a souhaité la protéger alors qu’elle est une femme ! Oui, cela peut paraître étrange, mais habituellement elles me font un peu peur. Dans le sens où j’ai toujours l’impression qu’elles attendent quelque chose de moi que je ne peux leur donner ou qu’elles essayent de m’avoir d’une façon ou d’une autre. Et quelque part, si l’on souhaite vérifier la théorie, Anthea n’y échappe pas puisqu’elle me demande déjà de faire des recherches pour elle. Elle souhaite que j’utilise mes accès spécifiques pour lui donner des nouvelles d’une certaine personne. Malgré tout, elle a un truc pour elle qui fait que j’accepte. De plus, elle me confie le nom d’une personne qui lui est proche, ce qui est tout de même une sacrée preuve de confiance. Enfin je crois.

« Certes. Bon je chercherai des informations sur cette certaine Edana May et je te transmettrai ce que j’ai le plus rapidement possible. En attendant, il va falloir que tu te reposes un peu. Tu n’as pas la mine d’une joueuse olympique pour être honnête ! » je lance alors avec un grand sourire.

Moi, taquin ? En voilà une bonne ! Mais cela me permet aussi de me détendre. D’autant qu’elle ne se gêne pas. Enfin, elle me perd surtout dans des explications qui me sont bien trop éloignées de ce que j’aurais pu imaginer. Au fond, je pense avoir compris qu’elle croit que nous pourrions être opposés ? J’arque un sourcil, surpris de cette analyse qui semble pourtant avoir du sens au vue de ce que nous ressentons. Et voilà une nouvelle donnée sur laquelle je vais me pencher et me triturer les méninges pendant un long moment.
Comment on gère ce genre de lien ? Que doit-il devenir ? Qu’en faire ? Et voilà, mon esprit divague de mille et une façon quand finalement Thea me ramène à la réalité. « Hum ? » je laisse échapper distraitement alors que je reprends conscience. « Oh je n’ai pas vraiment de gros problèmes mais je suis plutôt du genre très prudent voire fuyant avec la gente féminine depuis qu’une femme a profité de moi pour avoir ce qu’elle voulait ce qui a fini par un accident et un coma. Mais sinon, non je suis plutôt prévoyant et protecteur avec autrui, mais avec toi c’est différent. Est-ce qu’il faut vraiment que je t’explique ? » je demande alors un peu en galère avec moi-même ! Au fond, avoir un lien spécial ne simplifie absolument pas le dialogue. Ce serait bien trop simple sinon !

Je préfére honnêtement passer à un autre sujet. Ou bien la laisser se reposer. Elle semble si fatiguée dans son lit d’hôpital, le regard à moitié dans le vague. Et, la voyant retaper son oreiller, comme pour se caler pour la nuit, je commence alors à me motiver pour lui dire au revoir. Après tout, elle est convalescente et je ne suis pas là pour lui apporter plus de fatigue ! Mais au lieu de cela, elle me demande un oreiller supplémentaire. En faisant le tour de la chambre, je ne trouve rien alors je sors et me permets de regarder dans la chambre d’à côté. Elle est vide visiblement. Je m’introduis dans la pièce et pique l’oreiller et une taie sur le chariot qui traîne dehors. Je vais foutre le bazard dans leur inventaire mais zut ! C’est pour Anthea après tout. Lorsque je reviens, quelques secondes plus tard, je m’atèle à passer l’oreiller dans la housse, le tout avec très peu de fluidité. Mais lorsque j’y parviens, je finis par glisser le tout sous la tête de la jeune femme. « C’est mieux ? »

« Défoncé ? Drogué tu veux dire ? » je demande pour préciser. Mais avant même qu’elle ne réponde « Malheureusement oui et contre mon gré. » Au fond c’est ce qui m’a conduit sur un lit d’hôpital. « Pourquoi ? » je finis par demander.

Une blessure peut-elle amener à une évidence?
Jacob.& Anthea

L’elfe prenait un risque en faisant cette demande à Jacob, il pourrait s’en servir contre elle. Mais elle était prête et parée à tout éventualité. Puis si comme cela elle pouvait avoir des informations pouvant aider Edana, il fallait faire parfois des compromis. Puis c’était une manière de tester l’agent Morrow.

"Merci. T’inquiètes, je n’ai pas prévu de courir un marathon dans la semaine, ni même jamais d’ailleurs.”

Tant qu’elle n’avait pas récupérer la mobilité de sa jambe, l’elfe avait prévu d’être sage pour une fois. Elle se sentait trop diminuer pour faire des folies de son corps. Soupirant elle espérait vivement qu’elle guérisse au mieux sans aucune complication. La patience devra entrer dans sa vie. Ce n’était pas gagné.

Elle écouta les confidences de Jacob, fronçant les sourcils parfois. “ Ah oui c’est naze comme expérience et ça ne doit pas aider pour avancer dans la vie.” Elle ne savait pas quoi dire d’autres. Surtout que les médicaments ne l’aidaient pas à avoir l’esprit clair. “ Mais j’aimerais bien que tu m’expliques, oui. Pas forcément dans la minute, je sens que je commence à avoir du mal ce soir”.

Ces paupières commençaient à être lourde. Perdue dans le néant de ces pensées, elle sursauta quand il revint avec un oreiller. Elle testa sa nouvelle position avec l’oreiller supplémentaire.

“ Oui bien mieux ! Merci" C’était la moindre des choses de le remercier après sa quête effrénée.

“Oui c’est un peu la même chose, même si tu peux être drogué sans être défoncé. L'inverse par contre n’est pas toujours vrai.Bref”Elle n’allait pas épiloguer là-dessus, elle n’avait pas le courage. Mais elle tenait quand même à aller au fond de sa pensée. “ C’est pas cool d’être drogué quand tu l’as pas demandé, j’parie que c’est l’autre folle ? Mais sinon parfois être défoncé, peut-être une expérience étrange mais instructive sur le lâcher prise sur soi et ça permet de tester sa résistance aux substances bizarres.” Elle s’arrêta reposant sa tête sur l’oreiller. “ J’devrais surement pas parler de ça à un agent. On pourra parler de tout ça plus tard, et de la tarée aussi si tu veux, mais quand j’aurais tous mes esprits.” Elle fixa ses mirettes sur Jacob, pour voir sa réaction, avant qu’un bâillement s’invitât à la fête.

“ Faudrait que je dorme.” finit-elle par dire dans un soupir. “Merci pour la visite. A un de ces jours.”

RP TERMINE

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