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De l'eau... Ft. Blérim [flashback]

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MessageSujet: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyMar 10 Juil - 0:45

Nous formons maintenant un sacré cortège. Au départ guère plus d'une dizaine, nous sommes maintenant plusieurs centaines à défiler dans la rue, brandissant nos pancartes et scandant nos slogans. Tous sont là pour la même chose, défendre le droit des Abbérations et des Altérations. Le gouvernement ne semble pas vraiment être en accord avec notre manifestation, les équipes de polices se font de plus en plus nombreuses à mesure que l'on avance. Elles nous escortent presque. Au moins elles veillent à ce qu'il n'y ai pas de grabuge ou de casse, c'est plutôt un point positif. Je ne connais aucune personne autour de moi, tous crient, tous avance comme une seule personne. Cette unité me donne des frissons.

Cela fait des heures que nous parcourons les rues, ralliant à l'occasion quelques manifestants. Notre groupe ne cesse de grossir. Le soleil décline lentement vers l'horizon, masqué ça et là par quelques building, donnant une teinte rosé légèrement orangé au ciel. Il fera beau demain, ce qui n'est pas un luxe, après ces derniers jours un peu trop pluvieux à mon goût.

Notre marche se fait sur le même rythme qu'à son commencement, mais soudain, tout le monde s'arrête. Immédiatement des cris de protestations de font entendre. J'avance comme je le peux parmi les manifestants, jouant un peu des épaules pour pouvoir me frayer un chemin. Je m'excuse auprès des gens que je bouscule avant de poursuivre mon chemin. Je découvre assez vite la raison de notre arrêt: un long barrage de police. Ils sont plus d'une trentaine à s'être mis en ligne pour nous barrer la route. Tous munis du même équipement à savoir, une tenue anti-émeute et un bouclier du même acabit ainsi qu'une matraque. Ils ne semblent être là que pour arrêter la manifestation, rien de plus. Cependant, dans la foule, une rumeur gronde. Je vois du coin de l'oeil que certaines personnes s'activent, se frayant un chemin à travers les manifestants. Je sens que quelque chose se trame et mon instinct me hurle de foutre le camp. Je commence alors à rebrousser chemin, mon allure se fait de plus en plus pressante. Je me heurte à une personne à chacun de mes pas, la panique commence à s'emparer de moins, je crains l'émeute.

Sans que je comprenne vraiment quelque chose deux bouteilles enflammées fendent l'air au dessus de moi et atterrissent non loin de là. Pas besoin de me retourner pour savoir que la police était la cible. La foule change soudain de sens, tout le monde se met à courir. Ce qui devait arriver arriva.

Quand la panique gagne une foule mieux vaut en être loin. Pas de chance pour moi, je suis prise en plein milieu. Je trébuche et crains alors le pire.
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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptySam 14 Juil - 23:44

De l’eau


Selena & Blerim




mars 2018


La vie pouvait vraiment être surprenante parfois. Blerim venait de retrouver sa sœur alors que l’espoir commençait à faiblir à nouveau. L’impossible avait eu lieu, après ces longs mois, ou années même, d’attente, d’angoisse. L’ancien trafiquant n’avait pas de mots pour décrire le bonheur que ce petit miracle provoquait en lui. Enfin, il avait la sensation que tous ces sacrifices, toute cette souffrance n’avaient pas été vains. Qu’il avait bien fait de se battre, de la suivre en Angleterre, de patienter une fois la Quarantaine instaurée à Réversa et d’avoir tant bien que mal survécu au Ribcage une fois la Révélation dévoilée aux yeux du monde. Il avait enfin réussi à la retrouver, et il ne comptait plus la lâcher. Plus jamais.

Maintenant, qu’est-ce que l’avenir lui réservait ? Le lycan l’ignorait, pour être franc. Il avait peur de se projeter trop loin, de faire des plans qu’il ne pourrait jamais développer dès que le Ribcage serait à nouveau opérationnel et que la CAA voudrait tout de suite l’y enfermer. Mais il comptait en tout cas profiter du moment présent. Respirer un bon coup, savourer le soulagement, la joie, le bonheur d’avoir retrouvé la seule famille qu’il lui restait. Chaque minute comptait, chaque instant était précieux, et il le savait. Bristol était une bombe à retardement, à l’image de Réversa. La différence, c’est que Bristol était une ville beaucoup plus grande et qui n’était pas vraiment habituée au Surnaturel. Autant dire que cela n’arrangeait pas vraiment les choses. Entre la haine et la peur, les gens étaient suffisamment cons pour envenimer la situation et déclencher le chaos en ville.

Et il suffisait de pas grand-chose. La preuve, une manifestation qui défendait les droits des Aberrations et Altérations commençait à mal tourner. Cela se voyait déjà, les participants étaient de plus en plus tendus, les flics également. Au départ plutôt pacifique, la manifestation commençait là à devenir plus agressive, tout comme la réaction des forces de l’ordre. Et ce qui devait arriver arriva. Un simple geste, la simple étincelle qui déclencha l’incendie... La police riposta, tandis que des voix s’élevèrent, des cris flottèrent dans l’air, des gens se bousculèrent brusquement. Bien entendu, il fallait qu’il soit de passage ici, pile en ce moment... Cela n’aurait pas été marrant s’il avait pu rentrer chez lui en toute tranquillité, hein. Un soupir las s’extirpa de la bouche du jeune homme. Il voulait rester discret, ne pas se faire remarquer par les autorités. L’envie de s’enfuir avec sa petite sœur loin d’ici le tentait toujours autant, mais même s’il restait ici, il préférait le faire sans s’attirer davantage d’ennuis qu’il n'en avait déjà.

Hélas, même sans rien faire du tout, il était un lycan et, par conséquent, une cible de la haine de certains. C’était aussi simple que ça. Rien que de par son appartenance génétique, il était considéré comme une menace à éradiquer. Alors que la bagarre éclatait à quelques mètres de lui, le blondinet aperçut alors une jeune femme, qui venait de trébucher. Les gens partaient dans tous les sens, tout comme les insultes, les pierres et même des bombes lacrymogènes. Rapidement, l’Albanais s’approcha de la brune, lui tendant la main pour l’aider à se relever et éviter de se faire piétiner par la foule paniquée et en colère.

« Ça va, vous allez bien ? »

Dit-il avec son fort accent étranger, alors que la police ripostait de plus belle. Quelques regards se posèrent sur lui, le mettant mal à l’aise. Il avait vraiment intérêt à s’éloigner d’ici au plus vite.

« C’est dangereux ici, faut partir. »

Dit-il, invitant instinctivement l’inconnue à le suivre. Elle pourrait le faire ou non, libre à elle, mais lui il n’allait pas rester dans ce merdier sans nom. Une fois dans une rue latérale, plus tranquille, Blerim s’adossa finalement à un mur, toussant plusieurs fois. Putains de bombes lacrymo, sérieux. Le Balkanique prit quelques instants à se reprendre réellement. Puis ses yeux clairs se posèrent enfin sur la jeune femme.

« Vous êtes avec eux ? Manifestation ? »

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Dernière édition par Blerim D. Troshani le Dim 29 Juil - 23:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyMar 17 Juil - 1:58

Je ne comprends pas vraiment ce qui vient de se passer, tout est allé beaucoup trop vite. Une main m'a été tendue et on m'a vite sortie de la foule m'amener dans une ruelle exemptée de conflit. Mes yeux me pique tellement que j'en pleure. Ces foutues grenades lacrymogènes! Je ne vois pas à qui j'ai à faire, mais sa question est son accent ne me rassure pas vraiment. Je relativise, il vient de me sauver la vie au milieu d'une foule en panique.

À vrai dire, je manifestais oui, mais pas de cette manière. Ça a vite dérapé. En tout cas je vous remercie de m'avoir sorti de là. Vous n'auriez pas un peu d'eau par hasard ?

Son anglais n'est pas mauvais et même avec cet accent il reste compréhensible. En revanche je ne saurais pas dire de quel pays d'Europe de l'Est il vient.

La ligne de combat se rapproche de notre ruelle, les coups se font de plus en plus distincts tout comme les cris et les insultes. Je suppose que la police avance et qu'elle ne lésine pas sur les moyens. Je vais devoir faire un trait sur une bouteille d'eau pour le moment. Mes yeux me piquent toujours autant et je ne me risquerai pas à les frotter sur les manches de ma vestes. Si on doit quitter l'endroit, mon sauveur, au fort accent des pays de l'est, va devoir me guider.

Des gens commencent à courir dans la même ruelle que nous, j'ai vraiment du mal à distinguer s'ils fuient ou rejoignent le conflit.

Je ne suis pas contre le fait de partir d'ici, mais j'aurais besoin de votre aide, si ça ne vous dérange pas.

Il semble être de mon avis, puisque qu'il me prend la main et commence à marcher, prenant une direction opposé au conflit direct. Au bout de quelques pas, une voix nous arrêtes.

Arrêtez-vous!

L'ordre est direct, sans appel. Je me fige directement, ce qui n'est pas le cas de l'âme charitable qui m'accompagne. Je pourrai presque le sentir bouillonner de l'intérieur. La police doit sûrement le mettre mal à l'aise, comme beaucoup de monde. J'espère juste qu'il ne va pas faire de vagues.

Mettez vos mains bien en évidence!

Je m'exécute immédiatement, je sens qu'il ne suffit d'un rien pour que la situation ne dégénère.

Ne vous inquiétez pas, je suis avocate, je parle le plus bas que je puisse,je peux nous sortir de là.

Retournez-vous lentement vers moi.

Il est désormais face à nous.

Monsieur l'agent, je suis avocate et mon ami et moi avons été pris par la cohue. Nous ne sommes en rien responsable de tout ce raffut.


Dé:
Face: Le policier ne tolère pas la prise de parole de Selena --> violence physique (coup de matraque) + appel d'un renfort.
Pile: L'agent ne proteste pas mais tiens à questionner Blérim.


Dernière édition par Selena M.Kingsley le Mar 17 Juil - 1:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyMar 17 Juil - 1:58

Le membre 'Selena M.Kingsley' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Coup de Pouce de Tat' :
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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyDim 22 Juil - 18:27

De l’eau

Selena & Blerim



La jeune femme était visiblement désorientée. Tout comme lui, elle avait sans doute du mal à garder les yeux ouverts, la faute aux bombes lacrymo qui avaient semé la panique et le chaos. Et après on osait dire que c’étaient toujours les Aberrations les coupables de la situation en ville ! C’étaient eux, le Conseil, le gouvernement, la Couronne, les vraies Aberrations, pas les Lycans et même les Vampires. C’étaient eux qui, avec leurs décisions extrêmes et leurs forces de l’ordre qui aimaient bien se défouler sur le terrain, qui alimentaient la violence et la haine. Et franchement, Blerim commençait à en avoir sérieusement marre. Il n’avait pas quitté l’Albanie et échappé au réseau criminel que son oncle l’avait obligé à gérer pour se retrouver dans un merdier encore pire...

Cependant, ce n’était pas vraiment le moment d’y penser ou de se plaindre. Se tournant vers l’inconnue, l’ancien trafiquant chercha à savoir si elle n’était pas blessée, et d’où est-ce qu’elle sortait. Elle lui confirma qu’elle manifestait, effectivement, mais de cette façon violente. La violence, c’était la police qui l’avait apportée sur place. C’est tellement mieux de faire taire les contestataires que de les laisser s’exprimer, hein... Pas loin de cette ruelle, le bruit de pétards et de cris paniqués semblait s’approcher de plus en plus vite. Il fallait qu’ils s’éloignent d’ici, ils n’allaient même pas avoir le temps de laisser leurs yeux récupérer comme il faudrait.

« Ouais, pas de problème, je vais aider. »

Attrapant la main de la jeune femme, le Balkanique commence à marcher... Sauf que, soudainement, quelqu’un apparut au bout de la rue étroite. Et ce n’était pas un allié. Un jour s’échappa de la bouche de l’étranger, tandis qu’il lâchait la main de l’Anglaise. Bon sang, il avait la sensation qu’il allait devoir se servir de ses poings... Ce n’était pas son intention, mais si on ne lui laissait pas le choix, il allait devoir se défendre du mieux qu’il pourrait. Oui, parce qu’il n’était pas question qu’il se laisse capturer comme ça. S’avançant vers l’homme qui venait de leur ordonner de s’arrêter, le blondinet serra la mâchoire, et les poings. Et voilà que le flic continuait à beugler des ordres. Décidément, Blerim avait du mal avec la police, vraiment. Son instinct ne lui hurlait qu’une chose : mets -le KO et cours. La brune à ses côtés lui susurra qu’elle était avocate, ce qui était effectivement une bonne chose. Mais... Est-ce que cela suffirait à l’empêcher de se faire malmener par les flics ? Pas sûr. Retournez-vous lentement vers moi. La phrase de la brunette était probable imperceptible pour l’ouïe humaine, mais la sienne l’avait parfaitement captée. Alors il finit par suivre son conseil, reculant doucement. La manifestante prit la parole, expliquant la situation en utilisant la diplomatie. Mais il était sûr que cela ne marcherait pas. Ce type transpirait la frustration, la violence.

Et il n’avait pas tort. Pas ouvert à la discussion, l’agent décide de répondre par une agression, que Blerim évite de peu. Protégeant la jeune femme, le lycan repousse l’homme d’un coup de semelle dans le ventre, l’envoyant par terre.

« Cours ! »

L’Albanais enfonça un coup de poing dans la figure de l’agent rageux, avant de le prendre par le col de son haut.

« C’est vous qui faîtes ça. La violence. Votre faute. »

L’homme était sonné, sinon il n’aurait pas hésité à riposter. Insolent, le loup se mit à danser la macarena, un sourire narquois aux lèvres.

« Attrape-moi si tu peux ! »

Puis il se mit à courir à toute vitesse, rejoignant la jeune femme plus loin. Il fallait vraiment qu’ils trouvent une planque où ils seraient en sécurité, le temps que ce chaos se calme.

« Tu connais un endroit où on peut se cacher ? Je frappe le flic stupide, mais il y d’autres... »

C’est dans ce genre de moments qu’il regrette vraiment de ne pas mieux connaître cette ville. Mais bon, son passage prolongé au Ribcage est une bonne justification, non ?

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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyLun 23 Juil - 3:23

Je ne vois absolument pas où je vais, mes yeux me piquent encore, mais je cours, ou plutôt je trottine. Tout droit de préférence, j'ai moins de chances de heurter quelque chose. J'ai vraiment eu très chaud, s'il n'avait pas été là, j'aurais passer un sale quart d'heure. On dirait que de nos jours la diplomatie n'a plus vraiment son mot à dire. Justement, il me rejoint en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Chez moi, mais c'est un peu loin. Si tout le quartier n'est pas en guerre on devrait... je reprends mon souffle, pouvoir prendre un bus.

Je ne sais pas si mes propos sont vraiment cohérents, mais le stress est à son paroxysme surtout quand j'entends le policier utiliser son sifflet pour appeler des renforts. Je tends ma main à... Je ne connais même pas son prénom et je ne peux me faire aucune idée de son physique, comment voulez-vous que je l'appel autrement que"il"... Enfin bref, il me prend la main et m'entraîne plus vite vers la sortie de cette ruelle. Les policiers qui nous suivent, grappillent du terrain petit à petit, réduisant progressivement la distance nous séparant d'eux. On atteint finalement le bout de la ruelle. Je suis un poids pour lui, je m'en rends bien compte, mais cet homme semble être fait de bonnes intentions, je doute qu'il me laisse tomber.

On déboule donc dans l'autre rue, policiers sur les talons, quand un groupe de personnes encapuchonnées se ruent sur les représentants de la loi. Ma vue s'améliore un peu mais ce n'est pas encore ça. Je ne sais pas d'où sortent ces personnes mais on peut dire qu'elles tombent à pic. Les coups pleuvent, les cris sont légions, le combat bas son plein et une nouvelle fois je suis au centre de la cohue. Séparée de mon sauveteur je suis perdue, sans aucun repère. Il m'a lâché la main au moment où "l'attaque surprise" à eu lieu. Vingt secondes se sont écoulées depuis ce moment. Je suis bousculée de toutes parts, on cherche principalement à me défendre, enfin je crois, c'est assez difficile à dire. J'entends une voix familière, j'ai du mal mal à entendre ce qu'on me dit à cause de tout ce raffut. Une main m'attrape par le col de ma veste et me ramène vers elle avec force. Je ne sais pas qui c'est, mais cet imbécile entraîne une chute violente pour moi. Je tombe, ma tête tape le sol et d'un coup plus rien. Plus rien de normal en tout cas.

"Altérations!"

Le coup de sifflet qui suit me glace le sang. De l'eau me coule dessus, abondamment. Je n'entends plus aucun autre son que celui de l'eau se déversant sans fin. Je suis comme hypnotisée, prise dans un tourbillon d'émotions contraire qui me balayent comme le ferait un raz de marée ravageant une vile côtière. La violence de ces émotions me tétanise. Je reprends mes esprits au moment où je retrouve convenablement la vue. L'eau essuie mes yeux comme les regards tournés vers moi effacent mes moindres  doutes sur la nature de cet incident. De la fascination mais aussi beaucoup de peur, voilà ce que je peux lire dans tous ces regards. Mes yeux se posent alors sur la raison de cette soudaine attention pour moi. Deux morceaux de canalisation sortent du sol accompagnées d'un flot continuel d'eau.

Le choc est violent. C'est vraiment moi qui ai fais ça ? Ce n'est pas possible... Il doit y avoir une erreur... Je cherche un brin de pitié dans les yeux des gens, mais rien hormis ce que j'avais pu voir. Je tombe cependant sur un blond, qui, pour la deuxième fois si c'est bien lui, me tend la main.

Je ne sais pas combien de temps à durer cette semi prise de conscience, mais la lutte reprend immédiatement, sans crier garde.

Je suis morte de peur.

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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyLun 30 Juil - 13:04

De l’eau

Selena & Blerim



Le chaos s’emparait de cette ville à une vitesse effrayante. Les voix s’élevaient, teintées de haine, de colère. Ce qui était au départ une simple manifestation défendant des droits des Lycans et des Vampires était devenue une bataille dans les rues bristoliennes. Une situation peu agréable, mais qui aurait tout de même été supportable si cela ne l’avait pas touché directement ; hélas, c’était le cas désormais. Heureusement, il avait réussi à mettre, ne serait-ce que temporairement, ce flic hors d’état de nuire... Mais il avait appelé des renforts et cela n’augurait rien de bon. Lui qui était un lycan, désigné comme un ennemi de la Couronne rien que pour le fait d’être né comme ça, il aurait largement préféré se faire discret, se tenir à l’écart de la CAA et des emmerdes... C’était donc raté, et il allait devoir s’échapper d’ici avant que sa situation ne s’aggrave encore plus. Blerim regarda la jeune femme, qui était visiblement essoufflée. Ils pourraient aller chez elle, s’ils arrivaient à prendre un bus. L’Albanais acquiesça, avant de passer une main sur son front pour ôter les gouttes de sueur qui s’étaient formées sur celui-ci.

Attrapant la main de la Britannique, le loup l’emmena alors loin d’ici, histoire de se mettre en sécurité au plus vite. L’adrénaline courait dans ses veines à la vitesse de la lumière et ses sens étaient en alerte. Il ne voulait surtout pas se faire attraper, c’était hors de question. D’autres flics les poursuivaient déjà, il n’y avait absolument pas de temps à perdre. Lorsque les deux jeunes gens arrivèrent dans une autre rue, ils tombèrent sur un groupe de personnes encapuchonnées qui se ruèrent sur les policiers. Des affrontements, encore et toujours. Sauf que, plus que jamais, il se retrouvait en plein milieu du conflit, sans n’avoir pourtant rien fait pour que ce soit le cas. Nerveux, l’ancien trafiquant regarda autour de lui, les yeux encore larmoyants à cause des bombes lacrymogènes. Tout se passait très vite en ce moment, la bagarre avait été déclenchée en à peine quelques secondes. Inévitablement, le Balkanique perdit la jeune femme de vue, alors que lui-même était sérieusement bousculé et qu’il devait donc se défendre du mieux qu’il pouvait.

Il en avait marre de cette situation de merde, bordel. Quelques abrutis eurent la mauvaise idée de venir lui chercher des noises : eh bien, le blondinet n’eut pas vraiment d’autre choix que de se servir de ses poings. Entre les policiers qui lui couraient après et cette bande de connards enragés, cela commençait à le faire chier. Sans parler de cette jeune femme qu’il avait décidé d’aider... Où était-elle maintenant ? Il aurait pu la repérer à l’odeur s’il n’y avait pas eu autant de monde autour de lui, mais là, c’était tout bonnement impossible. Tentant de la retrouver au milieu du chaos ambiant, le lycan fronce les sourcils lorsque quelque chose hors du commun se produisit. Blerim se figea, incrédule, tout comme pas mal de monde autour de lui. Qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Et... Etait-ce bien elle, là ? Apparemment, oui. Bousculant à son tour quelques badauds qui restaient là à l’observer comme des otaries échouées sur une plage, l’étranger s’approcha de la brunette, lui tendant la main.

« Attrape ma main. Allez, faut partir d’ici ! »

L’eau commençait déjà à le tremper, ce qui ne lui plaisait pas des masses, et le temps pressait. Il fallait vraiment qu’ils s’éloignent d’ici tant qu’ils le pouvaient et qu’ils trouvent une planque où se cacher le temps que les choses se calment dehors, que ce soit chez elle ou non. Finalement, l’homme agrippa fermement la main de la jeune femme, l’entraînant avec lui à travers quelques rues, tout en se mélangeant à la foule. Souvent, c’était plus facile de se cacher parmi la foule que dans des coins apparemment tranquilles, comme cette ruelle tout à l’heure. Discrètement, Blerim vola la casquette d’un ado qui passait à côté de lui, avant de le mettre aussitôt sur sa tête. C’était un déguisement insuffisant, mais c’était déjà ça. Soupirant, le lycan regard encore une fois autour de lui, mais la manifestation et les flics semblaient déjà être un peu plus loin que tout à l’heure.

« Il faut continuer à marcher. Bordel encore trop près. »

Tiens, il venait d’apercevoir un arrêt de bus à quelques mètres de distance. Avec un peu de chance, ils arriveraient à prendre ce foutu bus et à s’éloigner définitivement de ce merdier sans nom. Le jeune homme posa ses prunelles claires sur l’humaine. Ou... Humaine à don ? Franchement, il n’était pas sûr. Mais ce qui s’était passé tout à l’heure avait été assez étrange, il faut l’avouer.

« Ça va ? T’es pas blessée ? Au fait, j’suis Blerim. »

Une fois les présentations faites, l’ancien trafiquant revint à la charge.

« Qu’est-ce qui s’est passé tout à l’heure ? Avec l’eau… »

Mystère.

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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyLun 30 Juil - 23:14

Je l'ai suivi sans réfléchir, à travers la foule, le long des nombreuses rues qu'il m'a fait parcourir. Puis il a ralenti le pas et a commencé à me parler. Je n'ai pas retenu grand chose de ce qu'il m'a dit, seule sa dernière question résonne dans ma tête. Que s'est-il passé... Que s'est-il passé... Avec l'eau... Que suis-je... ?

Tout défile une nouvelle fois devant mes yeux. Je tombe, tout devient noir, puis... cette sensation qui m'a envahit. De tout mon être je l'ai ressenti, un balancement incessant entre une joie incommensurable et une peur immense. Ça m'a vidé de toute mon énergie. Je commence doucement à réaliser ce que je suis réellement, ce que je n'ai jamais envisagé auparavant et qui maintenant m'apparaît avec une telle évidence. Comme si je me trouvais au milieu d'un tableau immense et qu'il me fallait prendre de la hauteur pour en apprécier toute la beauté et la complexité. Je me rends compte alors de la naïveté et de l'aveuglement dont j'ai pu faire preuve tout au long de ma jeunesse et jusqu'à récemment encore. Ma famille, ma grand-mère... Tout ça me semble maintenant si logique. Et odieux. Comment a t-on pu me le cacher ainsi ? Pourquoi maintenant. Que vais-je faire ?

Les questions se bousculent dans ma tête alors que je reprends peu à peu contact avec la réalité, revigorée par je ne sais quel miracle. La rue me paraît de plus en plus hostile à chacun de mes pas. C'est sûrement mon imagination car le blond n'a pas l'air sur ses gardes. Heureusement pour moi il est encore là, à me tenir la main, m'entraînant vers un arrêt de bus. Je n'ose imaginer ce qu'il me serait arriver s'il n'avait pas été là. Je ne saurais le remercier assez pour tout ce qu'il... Blérim a fait pour moi aujourd'hui. Son nom m'est revenu sans prévenir. Il faut croire que j'ai tout de même réussi à retenir autre chose que sa dernière question.

On arrive dans un abri bus presque plein. Les gens courent se réfugier en dessous pour éviter d'être mouillé par la pluie qui tombe depuis quelques minutes. Je n'ai même pas remarquer que Blérim portait une casquette. Le bus approche, bientôt nous serons loin d'ici, tout sera derrière nous. Je fouille dans mes poches à la recherche d'un peu de monnaie et j'en trouve suffisamment pour nous deux. C'est une bien maigre compensation, mais c'est tout ce que je peux faire pour le moment.

J'ai de quoi payer pour nous deux.

Mon ton est las, les mots sortent difficilement de ma bouche. j'ai l'impression qu'une personne va me tomber dessus au moindre mot. Je psychote, beaucoup trop. À mes yeux maintenant, presque chaque personne est suspecte de vouloir me traîner en justice... Le bus approche lentement. La loi est clair au sujet des personnes possédant des dons, ils doivent se recenser aux autorités dans les plus brefs délais. Cependant, je ne suis même pas en mesure d'expliquer ce en quoi mon don consiste. C'est sûrement l'eau, et si c'est le cas, les possibilités d'utilisation sont presque infinies et c'est loin d'être réjouissant. Avec de telles possibilités, qu'est-ce qui m'assure que je ne finirai pas au Ribcage ? Rien.

Le bus se stationne en face de nous, nous laissant apprécier la multitude de visages déjà présent dans le véhicule. La porte s'ouvre. Les premiers passager descendent. D'autres montent. Chacun paye son ticket. Tout va si vite, mais je trouve pourtant ça tellement long.

Deux voitures de la police dépassent le bus et se garent devant, de façon à lui bloquer la route ainsi que le reste de la chaussée. Deux jeunes hommes rentrent en trombe dans le bus.

Coupez le contact Monsieur, s'adresse un des policiers au chauffeur du bus. Que tout le monde reste où il est, le quartier est bloqué!

Comme pour appuyer ses mots, deux autres voitures arrivent en renfort. J'interroge Blérim du regard. Je n'aime pas ce me disent ses yeux.
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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyMer 8 Aoû - 21:39

De l’eau

Selena & Blerim



La jeune femme était visiblement perturbée. Etait-ce elle qui avait déclenché cette grosse fuite d’eau dans la rue tout à l’heure ? Si oui, cela voulait probablement dire qu’elle avait un don, qu’elle était une Altération... D’après ce qu’il avait compris, la situation de ces dernières n’était pas aussi mauvaise que celle des Aberrations telles que lui, mais la vérité était que depuis que ces fichus Purificateurs avaient fait leur apparition, les choses avaient commencé à se compliquer sérieusement pour les humains à don aussi. Et là, avec un don pareil... La brunette risquait d’avoir des soucis avec le CODECS. Mais bon, elle aurait le temps d’y penser plus tard, parce que là, l’important c’était de s’éloigner d’ici avant que d’autres flics leur tombent dessus.

La pluie tombait depuis quelques minutes, les gens tentaient de se mettre à l’abri où ils pouvaient. Blerim, lui, voulait juste passer inaperçu, ne pas attirer l’attention sur lui. Cette casquette qu’il avait piqué au gamin qu’il avait croisé quelques minutes auparavant était loin d’être le camouflage idéal, mais bon, c’était déjà mieux que rien. Le tout, désormais, c’était de prendre un bus au plus vite et se mettre en sécurité. Bordel, il s’était tenu à carreau pendant tout ce temps, il était resté terré chez Cassandra, évitant de venir en ville justement pour qu’on lui foute la paix... Et voilà qu’il se retrouvait dans un merdier sans nom à présent. Fait chier, sérieux. Heureusement, un bus finit par se pointer quelques minutes plus tard. Il ne leur restait qu’à croiser les doigts, se faire discrets et voilà, tout irait bien. L’inconnue lui dit alors qu’elle avait de quoi payer pour eux deux et l’Albanais se contenta d’acquiescer. S’il avait eu plus d’argent dans les poches il aurait sans doute insisté pour payer lui-même, sauf que ce n’était pas le cas et... On ne sait jamais.

Montant dans le bus, priant silencieusement pour que tout se passe bien, Blerim s’avança de quelques pas une fois les tickets payés. Et pile quand il s’apprêtait à s’asseoir, quelque chose attira l’attention des autres passagers. Le suspense aurait pu durer plus longtemps, mais même pas : les sirènes de la police résonnèrent, annonçant ce qui allait suivre, et rapidement deux voitures se garèrent devant le bus, lui bloquant le passage. Les sens aux aguets, l’ancien trafiquant s’assit, tentant de garder un air calme, mais il ne l’était pas du tout. Regardant la jeune femme, il ne savait pas quoi dire. La rassurer, lui dire que tout irait bien... Ce serait lui mentir, car il n’en était pas sûr. Lui dire de s’enfuir, ce n’était pas la meilleure option non plus.... Alors tout ce qu’ils pouvaient faire pour l’instant, c’était attendre. Attendre de voir ce qu’ils voulaient et... réagir en conséquence. Son instinct lui hurlait de se tenir prêt, de trouver un truc suffisamment solide pour briser la fenêtre en cas de besoin au cas où il devrait s’échapper d’ici en vitesse... Mais, d’un autre côté, il savait que cela ne ferait qu’aggraver sa situation si jamais il devait passer devant un juge ou quoi que ce soit.

Finalement, deux jeunes flics rentrèrent dans le bus comme s’ils étaient les rois du quartier. Il avait l’impression qu’ils cherchaient plus à impressionner qu’autre chose. Pff, il en fallait plus pour l’impressionner lui. Adossé à son siège, sa casquette toujours bien en place, le lycan bâilla. Il était fatigué et il voulait rentrer chez lui, bordel. Etait-ce trop demander ? A croire que oui. Pendant ce temps-là, le chauffeur venait de couper le contact, ne voulant pas d’emmerdes de son côté. Les deux poulets se dirigèrent alors aux passagers, leur ordonnant de ne pas bouger, puisque le quartier était bloqué. Evidemment, hein... Et comme si la situation n’était pas encore assez merdique, deux autres voitures arrivaient en cet instant. Le loup posa ses prunelles claires sur la jeune femme, dont il ignorait encore le nom.

« S’ils demandent pour le flic, je dis que c’est moi. Il veut te faire du mal, t’es mon amie et je te protège. Légitime défense. On a peur et donc on court. Et pour le truc de l’eau... Je vois rien, c’est pas toi, on passe par là, et c’est tout. »

Ouais, c’était une tentative un peu bancale de se préparer un minimum à un interrogatoire.... mais clairement, ce n’était pas assez. Et le pire, c’est qu’ils manquaient cruellement de temps pour préparer un truc plus élaboré.

« C’est quoi ton nom ? »

Demanda-t-il en susurrant. Ouais non, il ne leur restait qu’à prier pour que les flics les laissent partir. Blerim ignorait si c’était bon signe ou pas, mais en tout cas, des grand-mères en colère commençaient déjà à protester, pas du tout intimidées par ces gamins qui hier encore étaient en train de se cacher sous la jupe de leurs mères et qui se croyaient déjà tout permis. Ouh, dans les dents. Visiblement, les mamies ne voulaient absolument pas attendre ici comme des bestioles enfermées dans une cage, alors qu’elles avaient déjà payé leurs tickets et tout et tout. Bon sang, cela aurait pu le faire rire s’il n’était pas aussi stressé, tiens. Le chauffeur aussi commençait à se plaindre, du retard qu’il allait accumuler, du patron qui allait le punir, et en l’espace de quelques secondes, ce bus autrefois presque silencieux était devenu un petit bout de chaos sur roues.


Chance : Sous la pression du chauffeur et des passagers indignés, les flics s’avancent à l’intérieur du bus, dévisageant des gens pendant de longues secondes. Cependant, n’ayant rien remarqué de suspect, ils finissent par faire demi-tour et descendre du bus.

Malchance : En dévisageant longuement tous ces visages, l’un des jeunes flics s’attarde sur Selena et Blerim et décide de les interroger. Les aurait-il reconnus ?

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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyMer 8 Aoû - 21:39

Le membre 'Blerim D. Troshani' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Compromis (6 à 10)' :
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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyJeu 9 Aoû - 0:57

Selena, je m'appelle Selena. Je suis votre amie et vous m'avez défendu.

J'ai l'impression qu'on se trouve en plein milieu d'un film d'action et c'est vraiment stressant. Les deux policiers montent d'un pas ferme dans le bus, leurs regards perçants analysants chaque visage qu'ils croisent. Cependant les gardiens de la paix se trouvent presque poussés dehors par les usagers ainsi que par le chauffeur. Ils se retournent, sans oublier d'analyser un potentiel suspect et prennent le chemin de la porte. Je ne peux m'empêcher de souffler un coup quand le bus se met en mouvement. Le bus est étrangement redevenu silencieux, comme si le fait de repousser les flics d'un bus n'était pas un exploit. Seul le rugissement du moteur se fait entendre. Puis je me rends compte de la gravité de la situation dans leurs regards, le regard que presque tous les passagers arborent. C'est partout pareil, ce sont des scènes déjà-vu pour eux, qui font parties de leur quotidien.

Le bus se retrouve une nouvelle fois à l'arrêt. Il semble que la police est établie une sorte de barrage quelques rues plus loin. Alors que les réflexions fusent quant à l'agissement des policiers, deux de leurs représentants montent à bord et le visage qu'ils affichent ne donne vraiment pas envie de rigoler. Le silence se fait immédiatement, sans qu'aucun mot ne sortent de leurs bouches. Ils avancent siège par siège, rang après rang se rapprochant inévitablement du milieu du bus là où nous nous trouvons. Je crois pouvoir encore tenir la version de Blérim, mais je doute qu'elle fonctionne et je crois bien que le blond pense la même chose. Pour connaître un minimum les forces de l'ordre, on ne les baratine pas comme ça. S'il ne semble pas plus rassuré que ça par son improvisation, c'est qu'il connait la police. C'est peut-être une aubaine pour moi, s'il a de l'expérience, alors on peut sûrement s'en sortir, mais au vu de la situation actuelle, je doute qu'on puisse s'en tirer.

Je me retourne alors vers les mamies qui ont fortement participé à la descente du bus des précédents policiers. Aucune d'elles ne semblent vouloir réaliser un second exploit. Je fais donc de nouveau face à Blérim.

On ne peut pas rester là, JE ne peux pas rester là. Il faut trouver une solution.

Je ne sais pas si c'est la peur, ou la soudaine décharge d'adrénaline qui parle, mais je serre sa main avec vigueur, plongeant mon regard dans le sien. Quand l'idée vient, mon regard se tourne immédiatement vers les deux jeunes qui sont entrés en trombe dans le bus. Discrètement je leur fais un signe de tête les invitant à sortir. L'un deux acquiesce, faisant signe à son collègue qui jette un coup d'oeil par la fenêtre à côté de lui. L'action se déroule en très peu de temps. L'un des deux jeunes s'empare d'un marteau brise vitre et, d'un coup sec, vient frapper la vitre avec. Le temps que les deux policiers n'interviennent, les deux vandales ont eu le temps de briser la vitre avec leurs pieds et commencer à sortir. La diversion est efficace, les deux représentants de l'ordre sortent du bus, laissant au passage les pièces d'identités sur le sol.

Le chauffeur du bus, désormais au milieu de l'allée, regarde la vitre silencieusement, ses bras écartés comme s'il implorait le Seigneur pour un quelconque miracle. Des bouts de verres jonchent les sièges et le sol à l'endroit où se trouvaient la vitre. Je me lève, imitée par plusieurs personnes, tout en prenant la main de Blérim pour l'entraîner à ma suite.

Je suppose qu'on va devoir finir à pied.

La pluie redouble d'intensité alors que nous nous éloignons du bus. Ces gouttes me ramènent directement à l'événement d'il y a peu, m'assaillant de flash entrecoupés par des visions de puissants courants et d'immenses vagues. Je chancelle mais me remets sur pied immédiatement.

Ce n'est rien. J'ai encore quelques troubles il semblerait. Vous... Vous pensez que je suis une...

Je n'arrive pas à finir ma phrase, le mot à prononcer me semble bien trop compliqué, bien trop irréel, comme s'il n'existait pas, qu'il venait de ma propre invention et, pendant un instant, je me demande alors vraiment ce que je suis, au plus profond de moi, laissant de côté les problèmes de famille. La vérité s'impose à moi et la peur revient alors que je m'en croyais libérée. Et là je sais, je sais que cette peur va mettre un sacré bout de temps avant de me quitter.

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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyVen 17 Aoû - 0:48

De l’eau

Selena & Blerim


Contre toute attente, les jeunes agents avaient fait demi-tour, laissant le bus reprendre son chemin. Qui aurait cru que ces amies indignées allaient réussir à les chasser, hein ? Par contre, Blerim n’était pas encore totalement soulagé. Certes, ils avaient réussi à passer inaperçus cette fois-ci, mais il suffisait que d’autres flics obligent le chauffeur à s’arrêter pour que ça recommence. Autant dire que le lycan ne serait rassuré qu’une fois chez lui, et encore. Regardant brièvement Selena, la jeune femme qu’il avait aidée et qu’il accompagnait à présent, l’ancien trafiquant passa une main dans ses cheveux, poussant un léger soupir. Si on lui avait dit ce matin qu’il allait se retrouver dans un merdier pareil, jamais il n’y aurait cru. Mais la situation pouvait encore empirer ; la preuve, le bus se retrouvait à nouveau à l’arrêt, quelques minutes à peine après la première fois. Tendu comme un arc, les sens aux aguets, Blerim eut rapidement la confirmation que c’était bel et bien la police. Eh merde.

Rapidement, deux représentants de l’ordre entrèrent dans le bus, apportant avec eux une ambiance lourde et inquiétante. Avançant siège par siège, rang après rang, scrutant chaque visage avec un maximum d’attention, ils étaient bien déterminés à mettre la main sur leurs ennemis. Blerim, lui, était de plus en plus nerveux, des perles de sueur s’accumulant sur son front. Il ne voulait pas d’emmerdes avec la police, bordel. Il ne voulait pas qu’ils aient de quoi l’accuser d’être incapable de vivre en liberté. Cependant, il n’avait pas trente-six choix : soit il se laissait embarquer, soit il s’échappait d’ici à toute vitesse. Et dans le fond, sa décision était déjà prise. Lorsque Selena lui avoua ne pas avoir enfin de se faire coffrer elle aussi, le moindre doute que le loup ait pu encore avoir fondit comme neige au soleil. Sa main toujours dans celle de la brune, l’Albanais hocha lentement la tête, sans rien dire. Il fallait se tenir prêt à agir maintenant.

Puis tout se passa très rapidement. Selena et Blerim échangèrent quelques regards avec ces deux jeunes, établissant silencieusement une alliance stratégique avec eux. Unis contre les flics oppresseurs, cela lui plaisait. L'un des jeunes attrapa un marteau pour briser aussitôt la vitre de la fenêtre à côté de lui et, avant que les flics n’aient eu le temps d’agir, ils commencèrent à sortir. Surpris, dépassés, les policiers ne purent empêcher quelques personnes de sortir du bus, dont Selena et Blerim. Ils ne pouvaient pas contrôler tout le monde en même temps, après tout. S’éloignant rapidement du bus, les deux jeunes gens traversèrent la rue, tandis que la pluie tombait de plus en plus fort.

« Ça va. Je préfère aller à pied qu’avec les flics. »

Dit-il avec un sourire en coin. Il n’y avait pas à dire, il n’aimait pas les flics. Alors oui, autant faire tout ce chemin à pied, il s’en foutait. Sans lâcher la main de la jeune femme, le Balkanique continua donc de marcher, d’un pas rapide et déterminé. Puis la brune chancela, attirant l’attention de l’étranger. Selena le rassura ensuite assez rapidement, lui confirmant sans le vouloir que c’était bien elle qui avait déclenché ce truc bizarre avec l’eau tout à l’heure. Bah... forcément, hein. Il l’avait vu, et il n’avait pas été le seul.

« Ouais, je crois. »

Une Altération. Il n’aimait pas ces termes à la con que la Couronne et le Conseil de Bristol utilisaient. C’était une humaine avec un don, c’est tout. Mais en tout cas, ouais, il était persuadé que Selena en était bien une. Ce qu’elle ignorait jusque-là, apparemment.

« Tu ne savais pas ? C’était première fois aujourd’hui ? Le truc avec l’eau ? »

Demanda-t-il d’un air intrigué, mais pas hostile. Parce que si elle pouvait vraiment contrôler l’eau, elle avait un sacré don quand même.

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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyVen 17 Aoû - 3:07

Non, je...

Continuer de parler me semble difficile, les mots me manquent. J'aurais aimé qu'il me dise que non, que je n'étais pas une Altération, mais bien une humaine normale, sans histoire, sans... don. Dans le cas présent j'ai du mal à le voir comme tel. Dire que, quand j'étais petite, je rêvais de vivre une vie d'aventure... Le métier d'avocat me donne ma dose en aventure, je n'ai pas besoin de devenir une sorte de monstre pour...

Je l'ignorais. Quand bien même ma grand-mère était elle aussi une Altération, je l'ignorais...

Au cocktail d'émotions vient s'ajouter un début de colère, mais ce n'est rein en comparaison de la peur que je peux ressentir. J'ai peur comme on pourrait avoir peur du noir. Sauf que dans mon cas, l'obscurité régit ce pays et s'occupe des personnes comme moi, des personnes spéciales comme l'a si bien dit ma mère aux funérailles de sa mère. Le dédain qu'elle avait affiché à ces mots me revient en tête et une fois de plus je comprends.  

La pluie continue de tomber sans faiblir, elle a même tendance à se renforcer. Blérim tient toujours ma main et je lui en suis reconnaissante, sa présence me rassure, avec lui j'ai la force de continuer, ou du moins le courage de braver les rues, dont chaque trottoir compte son lot de parapluie qui nous protègent de l'averse quand on passe dessous. La rumeur de l'émeute ne semble pas encore être parvenue jusqu'ici, je crains quand même tous les regards que je croise.

Nous ne sommes plus très loin, dis-je d'une voix lasse alors qu'on s'engage dans une petite ruelle étroite.

Il ne nous reste que quelques rues à traverser avant d'arriver devant mon immeuble et j'espère bien ne pas être interrompue jusque là-bas. Mon sang se glace lorsqu'une voiture de police nous passe devant alors qu'on allait traverser. Pendant un instant, je sens une forte pulsion monter en moi, mais s'éteindre aussi rapidement, je sens la main de Blérim se contracter. Tout comme moi, il semble désireux de rentrer autrement qu'avec une escorte de policier. Je reprends ma respiration dans un souffle soulagé et l'étreinte autour de ma main se desserre petit à petit. La voiture tourne au coin de la rue et nous attendons quelques secondes avant de franchir l'asphalte.
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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyVen 17 Aoû - 15:35

De l’eau

Selena & Blerim



Elle ne savait pas ? Eh bien, ça devait être une sacrée révélation alors, de voir son don se déployer comme ça, en pleine rue, provoquant autant de dégâts, mais aussi de se savoir désormais dans le collimateur des autorités. Blerim ne dit rien, se contentant de regarder la jeune femme d’un air compatissant. Sa situation lui rappelait un peu la sienne. Son grand-père, tout comme son oncle cruel et tyrannique, était un lycan, mais pas son père, ni sa mère. Pendant un long moment, l’Albanais s’était posé pas mal de questions, ignorant si pendant son adolescence il allait en devenir un lui aussi... Mais il avait bien hérité de ces gènes. Et Selena aussi en avait hérité... Des gènes différents des siens, évidemment, mais qui partageaient la même origine : ces foutues expériences que les scientifiques avaient faites il y a plus d’un siècle. Pff, dire qu’il avait cru être choisi par Dieu, lui et sa famille. C’était avant tout des conneries génétiques que personne ne pouvait vraiment contrôler, et qu’on leur faisait payer... Bref, autant dire qu’elle allait devoir se faire à l’idée et surtout, apprendre à maîtriser un minimum son don, sinon elle risquait d’avoir des soucis avec le CODECS, sans doute.

Continuant de marcher sous la pluie, sa main dans celle de Selena, le lycan se perdit dans ses pensées. La vie était compliquée. A se demander s’il pourrait vraiment vivre en paix un jour... Cela faisait longtemps que ce n’était pas le cas. Son oncle avait débarqué dans sa vie et avait tout détruit autour de lui. Il avait tué sa mère, avait éloigné son grand-frère... Il l’avait corrompu, l’avait obligé à dépasser ses limites, à plonger dans le monde du crime, à commettre des atrocités sans nom. Il l’avait obligé à se perdre, à ne plus savoir qui il était vraiment. Mais il savait une chose, il l’avait toujours su : il ne voulait pas vivre comme ça jusqu’à la fin de ses jours. Retourner en Albanie était peut-être impossible, mais il voulait au moins avoir la paix un jour. Une vie simple, discrète, sans prétentions. Sans blesser personne, sans commettre de crime. Comme avant, quand il n’était qu’un simple berger dans les montagnes du Nord de l’Albanie. Bon Dieu, cette époque lui manque tellement...

La jeune femme le tira alors de ses pensées, lui disant qu’ils n’étaient plus très loin. Blerim hocha la tête, avec un léger sourire en coin. Allez, ils pouvaient le faire, ils y étaient tout près. Avançant dans une petite ruelle, le loup continuait de regarder autour d’eux, méfiant, mais cette fois-ci il avait un bon pressentiment. Jusqu’à ce qu’une voiture de police ne passe pas très loin d’eux. Son sang se glaça, ses musclent se tendirent instinctivement, tout comme sa main autour de celle de l’humaine à don. Puis la voiture s’éloigne enfin et ils purent pousser un soupir de soulagement. Ça y est, ils étaient tout près, ils pouvaient le faire. Attendant quelques secondes et voyant que la voie était dégagée, les deux jeunes gens traversèrent alors la rue d’un pas pressé.

« On va y arriver, bordel. »

Dit-il, avec une satisfaction non feinte. Puis, quelques minutes plus tard, les voilà enfin chez Selena. Il ne savait pas s’il devait rester, alors qu’ils se connaissaient à peine... Mais, d’un autre côté, il ne voulait pas la laisser toute seule alors qu’elle venait tout juste de découvrir son don, un don qui l’effrayait. Il allait donc rester un petit peu, boire un peu d’eau. Et se sécher un minimum, oui. Bon sang, il n’avait pas remarqué à quel point il était trempé !

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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyVen 17 Aoû - 18:17

Je ne reçois pas souvent de compagnie et ça se voit dès le premier coup d'oeil. Mes meubles croulent sous tout un tas de bouquins, de documents, de courriers, tous à l'exception de ma petite table de salon. La vaisselle n'a pas été faite depuis un petit moment, du linge sèche un peu partout... Comment je fais pour vivre là-dedans ?

Ne fais pas attention au bordel.

Je retire mon pull rapidement imitée par Blérim. Il reste là pendant que je file dans ma chambre pour lui trouver quelques vêtements secs, je passe aussi par la salle de bain pour y attraper deux serviettes. Un short et un T-shirt, c'est tout ce que je peux lui proposer. Un mince sourire s'affiche sur son visage, puis sur le mien aussi. Ce sourire me fait du bien, ce n'est pourtant qu'un simple mouvement des lèvres, une contraction musculaire comme il y en a tant, mais ça fait un bien fou.

Ce doit être la première fois qu'un homme vient chez moi depuis que je suis à Bristol et j'en connais une qui aurait ri de tout son saoul si elle savait à quel point ma vie sentimentale est platonique ces derniers temps.

La salle de bain est juste là à gauche.

J'attends qu'il s'y rende avant d'ôter mes vêtements et d'en prendre des secs parmi les nombreux qui sont éparpillés dans l'appartement. Je nous sers un verre d'eau chacun que je dépose sur la table de salon, pose mes fesses dans le canapé et attends que Blérim ressorte de la salle de bain.

Mes yeux sont fixés aux verres d'eau, comme ceux d'un enfant qui regarderaient une ombre lointaine et menaçante. Ce n'est que de l'eau... Ce n'est que de l'eau... L'eau se trouve partout, et si je peux agir sur elle, je peux alors agir sur presque tout... Je prends conscience de la portée de mon don et donc de ma dangerosité aux yeux du gouvernement, de la population en général. Peut-être que je suis un danger pour ces personnes, et peut-être même pour moi. J'ai ce nœud à l'estomac, la gorge qui se noue, ma respiration se fait courte, mes mains tremblent. Je ramène mes genoux contre mon torse en proie à une peur panique. Je crains ce qui risque de m'arriver, je crains le regard des autres, je crains de finir derrière des barreaux, ou pire, dans cette prison construite sur mesure pour des personnes qui sont... pires que moi ? J'ai de plus en plus de mal à trouver un souffle régulier, mes membres s'engourdissent, je crains la crise de spasmophilie.

Dans les deux verres, l'eau se met à tourbillonner à une vitesse folle, faisant remuer les deux gobelets, dans la cuisine l'eau se mit à couler toute seule du robinet. À la fenêtre, la pluie se collait aux vitres et formaient des spirales infinies. Blérim choisit ce moment pour revenir de la salle de bain.
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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptySam 18 Aoû - 15:54

De l’eau

Selena & Blerim



Ils étaient enfin arrivés chez elle. Ils étaient enfin en sécurité. Blerim respirait enfin à nouveau, soulagé, ne serait-ce que momentanément. Entrant dans l’appartement, le lycan laissa son regard clair vaguer à l’intérieur de celui-ci. Visiblement, la jeune femme n’avait pas beaucoup de visites, vu le bordel tout autour d’eux. Mais, comme demandé, le blond ne fit pas vraiment attention à ce dernier, surtout que lui-même était assez bordélique sur les bords. Un peu moins depuis qu’il habitait chez Cassandra et Poppy, mais il l’était. En tout cas, désormais que l’adrénaline redescendait, le lupin était en train de se rendre enfin compte à quel point il était trempé. Selena fila alors dans sa chambre pour leur trouver des vêtements secs, qui leur feraient sans doute le plus grand bien. Un T-shirt et un short, c’était tout ce qu’elle avait lui offrir ? Eh bien, ça allait devoir faire l’affaire, c’était toujours mieux que de rester à poil.

« Merci. »

Répondit-il poliment, avant d’aller se changer dans la salle de bain. Une fois à l’intérieur, l’Albanais se sécha un peu avec la serviette que la Britannique lui avait passée, avant d’enfiler le T-shirt et le short secs. Cela faisait tout de suite du bien, il n’y avait pas à dire. Poussant un soupir, l’ancien trafiquant se regarda dans la glace. Il avait l’air clairement fatigué, et plus que d’en avoir l’air, il l’était réellement. Ces dernières semaines avaient été riches en émotions fortes, inespérées. La peur et l’espoir se disputaient une place au fond de lui, et c’était épuisant à un moment donné. Epuisant de ne pas savoir ce qui allait lui arriver, ou plutôt, de ne pas savoir quand ça allait lui arriver. Son retour au Ribcage était déjà prévu, sa liberté était seulement temporaire, le temps qu’ils reconstruisent ce qui avait été détruit par les flammes. Au départ, cela ne lui faisait presque plus rien de le savoir. Il voulait juste profiter de cette liberté pour essayer de retrouver sa petite sœur. Histoire de se dire qu’il l’avait fait, au moins. Sauf que, contre toutes ses attentes, il l’avait bien trouvée. Et maintenant que Drita était à nouveau dans sa vie, le jeune homme ne voulait vraiment pas l’abandonner à nouveau. Elle était sa responsabilité, et il n’avait pas su la protéger de son oncle... Il ne commettrait plus la même erreur.

Soudain, son ouïe fine remarqua un bruit suspect venant du salon, qui le tira donc de ses pensées. Comme si un tremblement de terre était en train de secouer les choses, ou... un truc du genre. Intrigué, le lycan y retourna finalement. Rapidement, il comprit qu’il ne s’agissait pas d’un quelconque séisme.

« Arrête. »

Dit-il d’une voix ferme et douce à la fois. Il n’y comprenait pas grand-chose aux dons, mais il ne fallait pas être un génie pour savoir que si elle était nerveuse et se mettait à paniquer, les choses risquaient de dégénérer et de compliquer encore plus la situation. Blerim alla fermer le robinet, avant de s’approcher de Selena, posant une main sur son épaule.

« T’es en sécurité maintenant. »

Le jeune homme caressa doucement son épaule, avant de la regarder dans les yeux.

« Je sais pas comment faire pour contrôler don. Mais... Première chose, c’est rester calme. C’est comme... tenir une arme. Faut faire attention, mais... pas trembler, tu vois. Et faut pratiquer avec quelqu’un qui sait faire. »

Qui ? Ça, il ne saurait dire. Mais il savait qu’il allait falloir que la brunette pense à maîtriser son don, parce que sinon... Ça risquait de vraiment mal tourner.

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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyLun 20 Aoû - 21:34

Mon angoisse s'apaise doucement, je sens ma gorge se détendre, mon ventre se dénouer, mais ce trouble est toujours présent en moi. Ma respiration se calme alors qu'il me dit que je suis en sécurité maintenant. Ses mots sont rassurants, tout comme cette main qu'il pose sur mon épaule. Le soutien qu'il m'apporte m'est totalement indispensable pour le moment.

Mais pour combien de temps ?

Ma voix est faible. Je me suis rendu compte que poser la question ne sert à rien, je connais la réponse, je n'ai qu'à regarder ses yeux. Blérim m'explique ensuite que mon don est tel une arme, qu'il me faut être calme mais que, sans personne pour me montrer comment faire, je ne ferais rien de bon. Je connaissais quelqu'un capable de m'aider...

Ma grand-mère est... était une Altération, elle pouvait parler sans ouvrir la bouche, je me souviens encore de sa voix qui résonnait dans ma tête. Mes yeux sont humides et des larmes coulent sur mes joues. Je la revoie encore dans son lit, sereine, paisible, quelques secondes avant que sa vie se termine. La sérénité de son visage alors qu'elle utilisait son don, c'est ce dont je dois être capable. Après je trouverai quelqu'un.

Je sèche mes larmes d'un revers de manche en détournant mon visage vers la fenêtre. La pluie a cessé de former d'hypnotique spirales sur les carreaux, retombant sur le verre en grosses gouttes qui tombaient irréversiblement attirées par la gravité. Je me retourne vers Blérim et m'éclaircit la voix.

Je... Je ne saurais jamais comment te remercier pour ce que tu as fait pour moi aujourd'hui, sans toi je serais sûrement encore assise au milieu de cette foule en folie... Je lui adresse un sourire des plus sincères, tu m'as donné le courage dont j'avais besoin... Et encore, là, tu es là pour me rassurer, si un jour tu as des problèmes avec la justice, n'hésite pas à m'appeler.

Je me lève du canapé, un peu chancelante, et me dirige vers un petit meuble à droite de la porte d'entrée pour en sortir un carte. À la vue du petit bout de papier plastifié j'ai l'impression que mon coeur vient de rater un battement. Au dessus de mon nom, celui de mon cabinet, où je travail et où le stress est omniprésent depuis un moment. Je reste debout sans bouger quelques instants, le temps de réaliser que je ne vais pas pouvoir retourner au boulot pendant un petit moment.

Au moindre problème, lui ai-je alors dit, après m'être retournée, en lui tendant la carte la main légèrement agitée de tremblements.
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MessageSujet: Re: De l'eau... Ft. Blérim [flashback] De l'eau... Ft. Blérim  [flashback] EmptyMar 21 Aoû - 22:26

De l’eau

Selena & Blerim



La jeune femme commençait enfin à se calmer et, petit à petit, les choses revenaient à la normale. Se voulant rassurant, le lycan garda sa main sur l'épaule de Selena, le temps qu'elle se reprenne et qu'il soit un peu plus sûr qu'elle n'allait pas détruire cet appartement sur un coup de colère. Finalement, quelques secondes plus tard, le lycan enleva sa main, se contentant de la regarder sans rien dire. Oui, désormais elle était chez elle, mais... Etait-elle réellement en sécurité, comme il lui avait dit ? Et même si elle l'était, est-ce que cela durerait ? Difficile à dire. En réalité, cela faisait de longs mois que la sécurité, la vraie sécurité, tout comme la vraie paix, étaient devenues un lointain souvenir pour les habitants de Bristol. Mais, malgré tout, il fallait aller de l'avant et ne pas se laisser engloutir par le désespoir. Sinon, autant baisser les bras et se jeter du haut du pont suspendu de Clifton.

Cela dit, pour aller de l'avant, il fallait s'adapter. Rester fort. Dans le cas de Selena, elle avait visiblement un don très puissant, qu'elle venait de découvrir. C'était essentiel qu'elle apprenne à le maîtriser au plus vite, pour son bien et pour celui des autres autour d'elle. L'Albanais n'avait aucune idée de qui pourrait l'y aider, mais le conseil était donné. Si elle ne faisait rien pour contrôler un minimum son don, nul doute que le CODECS allait lui mettre la main rapidement et l'envoyer au Ribcage dès que celui-ci serait rouvert... Laissant la jeune femme digérer ses paroles et la situation-même où elle était, l'ancien trafiquant ne dit plus rien. Elle se retourna alors vers lui, le remerciant pour son aide. Le Balkanique haussa légèrement les épaules, tout en étirant un sourire en coin.

« Y'a pas de quoi. Et pour le courage... On a tous besoin, pas vrai ? »

Si tout le monde en partageait un petit peu avec son prochain, les choses deviendraient peut-être un peu moins difficiles dans cette ville, qui sait. Il fallait se serrer les coudes. Longtemps, le blond avait été sur le qui-vive, marqué à vie par ces longues années au service de son oncle et de son réseau criminel. Mais aujourd'hui, il n'y avait pas pensé, non. Il avait juste pensé à ce que ses parents lui avaient appris... Qu'il fallait aider son prochain, et encore plus lorsqu'on était tous dans la même galère. Blerim fut content de voir que Selena faisait de même à son tour, lui proposant de l'appeler si jamais il avait des problèmes avec la justice.

« Merci. Maintenant j'ai avocat ! »

Dit-il avec un sourire légèrement amusé aux lèvres alors qu'il prenait la carte que lui tendait la Britannique. Ses yeux clairs croisèrent alors ceux de Selena. Il ne savait pas trop quoi dire. Son instinct protecteur lui conseillait de rester, mais il la connaissait à peine et il ne voulait pas trop envahir son espace. Et puis, Cassandra et Poppy l'attendaient à la maison... Il fallait qu'il y aille, surtout que la pluie semblait enfin se calmer.

« Faut que j'aille à la maison... Fais attention à toi, okay ? »

Dit-il en tendant sa main pour serrer doucement la sienne. Il était sincèrement content d'avoir pu l'aider et espérait qu'elle s'en sortirait. Un dernier sourire pour la route, et le lycan sortit de l'appartement. Il fallait profiter de ce répit que la pluie lui offrait et tenter de rentrer au plus vite. Et surtout, tenter de rester loin des ennuis...

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