Invité
| Sujet: Kurt - Ca sera "Monsieur Gardner" pour vous Mer 31 Mai - 7:37 | |
| Kurt Gardner Avatar : Richard Armitage Ange - Ready Aim Fire Statut: Approuvé. Bien évidemment.
Âge: 47 ans.
Métier: Co-directeur du CODECS, avec Connor Burton.
Lieu de naissance: Bristol.
Don: Chuchotements - Les convictions sont une belle chose, le doute une arme puissante, mais les chuchotements, ce sont des parasites. Des poussières, au départ, juste une phrase incongrue, une idée qui traverse l'esprit, paradoxale (cette voix qui vous susurre, et si tu l'appelais, ce numéro ? et si tu l'enjambais, ce balcon ? et si tu le laissais tomber, ce bébé ?). Quelque chose qui fait sourciller, et qu'on oublie.
Et qui revient. Quand on est sur le point de s'endormir. Au milieu d'une conversation qui n'a rien à voir. Pendant qu'on embrasse sa mère ou sa copine. Qui finit, comme un ver dans une pomme, par ronger. Être partout. Laisser sa trace dans toute la psyché. Ca ressemble à une maladie et à un ordre. Pour s'en soulager il faudrait enfin le faire.
Kurt impose ces mots. Le plus simple pour lui est d'effectivement les murmurer à une oreille à portée et de laisser le chemin se faire, mais des écrits plus subtils (des publicités reçues dans sa boite aux lettres et jetées en vrac, cet intitulé de spam que vous avez supprimé sans l'ouvrir, ce mot entendu dans une chanson mièvre à la radio...), des messages plus fractionnés peuvent également s'implanter, peu à peu, insidieusement, quoique parfois pas dans le bon ordre et certainement pas avec la même force. Il ne maîtrise pas, non plus, la manière dont le message se développe dans la structure mentale d'autrui, ses effects exacts comme les secondaires.
Kurt n'aime pas ce talent, qu'il juge trop pervers pour lui. Qui lui correspond bien, pourtant.
Particularité: Une belle cicatrice de balle logée dans le fémur gauche lui a laissé une boiterie qu'il compense sans gêne d'une canne. Ses années de coureur sont loin derrière lui. Opinions: Longtemps, en grand rationaliste et enquêteur ayant la culture du doute en sacerdoce, il a repoussé les rumeurs d'incursions surnaturelle de la même façon qu'il a rejeté la corruption et les dossiers en retards. Devant l'évidence, il est resté choqué d'abord, avant de digérer, déjà qu'il avait pu avoir tort de fond en comble, ensuite qu'il y avait bel et bien des morts, des métamorphes, des personnes altérées pouvant manier le monde d'une manière dont sa très chère science lui avait caché les coulisses. Alors il s'y est penché avec dévotion, a découvert avec répugnance que ces expériences avaient été faites de manière empirique, et qu'il y avait de nombreuses inconnues encore.
Alors, puisqu'il ne pouvait ni repousser, ni contenir, il a décidé d'en faire partie. Contenir. Comprendre. Analyser. Empêcher le plus grand mal, quitte à être celui qui appliquera le moindre.
Parce que trop de drames ont été expliqués par le résultat de ces expériences. Parce qu'être un Vampire, c'est être un cannibale, et qu'iul n'y a rien de bon à vouloir continuer à l'être, bien que certains puisse le prétendre. Parce qu'être un Lycan c'est risquer de perdre le contrôle et de tuer, et de tuer encore, et que s'il veut bien comprendre qu'un natif refusera le Rituel - et la mort - il refuse de considérer les arguments de ceux qui pourraient y survivre.
Bien entendu il y a les autres, qui sont variables, qui sont différents. Qu'il a choisi d'être changé pour, quelque part, pouvoir se permettre de leur dire ce que c'est qu'être humain et le coût à l'être, puisqu'il ne l'est plus. Parce qu'il a vu, longtemps, souvent, des drames se passer entre simples humains seulement. Il sait que les monstres n'attendent pas les pouvoirs. Mais il sait aussi, hélas, et depuis longtemps, qu'une goutte de puissance dans la soupe humaine ne la rend que plus amère.
Révèle-toi Avant d'être Ange, on le disait déjà froid. Carrieriste. Obsédé par son travail davantage que par sa famille, ses relations, les nerfs de ses proches, de ses collègues, ou même l'idée de la compassion. S'il n'a jamais poussé le vice judiciaire jusqu'à faire enfermer le père de famille qui vole dans les étals pour nourrir deux gosses faméliques, il n'a jamais considéré que la vertu de la sévérité devant la délinquence, et plus encore devant les crimes. Il n'y a pas de grand criminel ou de petit malfrat, pour lui. Il y a différents degrés de compétences dans la nuisance. Pas pour autant optimiste ou généreux envers les citoyens bien rangés, il voit le monde en noir et gris. Foncé.
Le dire amer serait mal le juger. Il n'a jamais été croyant en la nature humaine, et s'il a encore foi en Dieu, il lui reste en bouche un goût de cendre, une effluve de fin du monde, à voir des anges et des Vampires sur Terre. Pas à l'aise avec l'idée d'être appelé comme ces figures divines. Aimerait assez qu'on en change le nom, et se présente de fait par son patronyme et jamais par sa... Race. Dont il a pourtant toutes les caractéristiques de rigueur et d'orgueil - tout en se souvenant que le plus orgueilleux des anges bibliques n'était pas un saint patron. Au moins est-il droit (rigide, même). Au moins a-t-il la défense de l'innocent et du fragile à coeur.
Certes il aime des choses - le café, l'odeur du petit matin, le cinéma quand il n'y a personne, le début du printemps, les chats (il en a trois, récupérés dans un refuge pour l'un, dans la rue pour le deuxième et cadeau qu'une femme qu'il avait soutenue par conviction dans une difficile enquête contre un mari violent mais pervers, et bien plus intelligent que la moyenne). Certes, il apprécie encore les conversations à la volée, se détend parfois et va jusqu'à ne pas parler que de son boulot, appelle ses enfants chaque semaine, se souvient de l'anniversaire de la secrétaire du bureau. Certes. Mais il ne se permet pas de laisser aller, et c'est pourtant là que le bonheur et les petites choses peuvent fleurir. Il n'a pas le temps pour ces conneries, il a du travail, excusez-le.
S'il a un mérite, c'est de s'imposer la même discipline que celle qu'il exige, si ce n'est légèrement davantage même. Jusque dans sa tenue, son implication, ses manières, ses heures de travail, il veut donner l'exemple, donc le meilleur de lui. Ca lui a coûté sa femme, des opportunités d'amitié, une relation apaisée avec ses enfants, d'avoir reçu cette foutue balle qui l'empêche d'être toujours au top physiquement. Ses illusions. Un ulcère. De devoir prétendre qu'il est effectivement le bloc de glace dans un vêtement de fer qu'on prétend qu'il est, parce qu'il ne l'est pas. Mais qu'il ne peut pas se permettre de montrer trop d'affection, de souci envers quelqu'un, surtout maintenant qu'il a cette place dans la société de Bristol. Moins un accomplissement qu'un fardeau, pour quelqu'un qui refusait encore il n'y a pas un an d'accepter l'hypothèse de para-humains. Jamais très friand des compliments qu'il met dans le même sac que les flatteries, il suppose qu'il y a, derrière l'élection à cette charge d'un ancien inspecteur de police, davantage de manoeuvres politiques que de l'éclat de ses états de service. Il a du vexer certaines personnes. Bloquer d'autres. Arranger un paquet de gens là maintenant et, peut-être, qu'on attend qu'il faillisse ou débarrasse le plancher en rendant visite à l'un de ses derniers amis : le légiste. Côté client.
Des angoisses ? Pas vraiment. Longtemps, et souvent, il a cru l'heure de sa dernière affaire arrivée. Alors oui, il finira par en crever... Tant qu'on ne touche pas à ses gamins, il pourra serrer les dents jusqu'au bout. L'Opposition, peut-être, quelque chose qu'il aurait adoré pouvoir reléguer aux hypothèses folles là aussi (qu'est-ce qui va encore lui tomber sur la gueule...). Des rêves ? Plus depuis son adolescence. Des ambitions ? Celle d'une ville libérée de la menace des meurtres sordides. Quitte à ce que ça soit dans le sang. Confie-toiSi vous cherchez dans sa vie un grand drame qui serait l'origine de son cynisme méfiant, vous n'en trouverez pas. S'il a croisé des horreurs, c'était dans son entourage lointain d'abord, son métier ensuite, mais il n'a jamais réellement eu à subir quelque chose qui l'aurait fêlé. Trop dur depuis petit, peut-être, trop méfiant d'origine aussi sans doute, toujours est-il que Kurt est le deuxième enfant d'une famille de quatre bambins. Classe moyenne, que des frangines : assez rapidement son cheminot de père lui a confié la tâche de veiller sur ces demoiselles. Nez cassés contre couettes tirées ou chagrins d'amours et son géniteur estimait que le devoir d'un frère était accompli. Sa mère avait été ouvrière pendant la guerre, racontait avec véhémence les bombardements, qu'il ne fallait pas gâcher, bien finir son assiette et faire attention à ses affaires et à être bien propre derrière les oreilles et sous les ongles. Il a été un élève dans la moyenne haute, sans pour autant briller particulièrement en ceci ou en cela, en dehors du sport et des sciences (davantage le premier que les secondes ce disant).
Sa vocation de flic, il l'a eue très tôt, et par rien de plus intéressant que les films et séries dont la petite famille était friande à l'heure du repas. Son père en était fier comme un coq, sa mère un peu frustrée, puisqu'elle le voulait prof, et sa soeur aînée s'en rengorgeait encore plus que papa. Des photographies de son service militaire s'étalait au dessus de la cheminée, à côté des images de son père en uniforme de soldat. De ces années sobres mais tendres, il en garde un souvenir sépia, précieux, assez chaud, qui s'arrêtait vers sa vingtaine quand son père succomba à un accident de voiture et sa mère à un cancer, la même année (il était persuadé que c'était moins le poumon que le chagrin, sa tumeur à elle). Son aînée s'est mariée et est partie à Londres, logeant la cadette, lui avait la benjamine à charge et elle a fait de bonnes études. Médecin, sa petite soeur ! Il était aussi fier que son père aurait pu l'être. Et ému, quand c'est lui qui l'a accompagnée à l'autel, le jour de son mariage.
Le sien, le sien... C'était une belle histoire aussi, à son début. Elle était étudiante et lui tout jeune inspecteur. Quelqu'un lui avait volé son sac et elle pleurait à chaudes larmes sur ses livres qu'elle ne pourrait pas repayer et son vélo qui allait lui manquer pour aller suivre ses cours. Il l'a trouvée si jolie, elle l'a trouvé bien nigaud, puisqu'il lui avait offert des chrysanthèmes en pendant simplement que c'étaient des fleurs qu'une femme allait aimer. Mais ça l'a fait rire, assez pour accepter un café. Et un autre. Et un autre. Et un dîner. Sa soeur était partie dans la campagne (son mari était vétérinaire, elle l'a suivi, mais elle avait promis d'appeler chaque semaine), il se sentait un peu seul pour la première fois dans le vieil appartement qu'une famille entière avait habité avant qu'il n'y soit le dernier. Après deux ans, il y fit entrer une demoiselle à la robe blanche et aux joues rouges, dont le bouquet portait deux chrysanthèmes. Après encore une année, ils ramenèrent des jumeaux de la maternité.
Ca faisait du boucan, ça l'attendait en revenant du travail. Seulement, voilà, ce travail : il l'aimait, et il avait toujours appris à bien le faire. Et la Crim', si sa femme n'aimait pas du tout, c'était à la fois le poste dont personne ne voulait et celui qui avait le plus d'importance et de dossiers en retard. Beaucoup d'enquêtes inachevées. Des rumeurs douteuses. Tellement, tellement de malheurs et de saletés. Lentement, mais inexorablement, il est devenu davantage un flic qu'un mari ou un père. Plus de vies en dépendaient dehors que dedans.
La rupture, le divorce, elle lui a annoncé sur son lit d'hôpital. Longtemps elle avait supporté d'attendre que son homme revienne, avec ses effluves de café et de tabac, son humeur sombre et ses pensées ailleurs, pleines de cadavres et d'énigmes. Elle avait tenu, supporté, éduqué les enfants pour qu'ils n'oublient jamais la fête des pères, même s'il ne pouvait pas rester pendant le Réveillon parce que le Bureau avait prévenu Papa qu'un con avait décidé que Noël se peignait littéralement en rouge. Quand il a été blessé au point d'être figé sur son lit, après que le médecin lui ai chuchoté qu'il ne savait pas si on pourrait lui sauver la jambe, elle a demandé à son époux de choisir. Un autre bureau d'enquête. Ou son départ. C'est le boulot qui est resté.
Elle a gardé les enfants bien sûr. C'était mieux pour tout le monde.
Il a appelé. Elle ne l'a pas empêché de les voir, quand il pouvait. La crise d'adolescence a été un peu difficile, mais la modernité le voulait, et faut bien que jeunesse se passe ! Il a essayé de la reconquérir. Il a manqué de réussir, deux fois. Mais il y avait toujours sa maîtresse terrible. L'Enquête. Le devoir. Les cours du soir qu'il prenait pour rester sur le fil et à la pointe de la médecine légale et des techniques d'investigation. Il se voyait finir sa vie seul, mais au moins avoir accompli quelque chose. Une goutte claire dans l'océan de pétrole.
Et le fracas est tombé. La Révélation. L'assourdissante vérité. Le monde avait dévoilé une plaie, une plaie à la fois minuscule et immense - toute une ville, mais rien qu'une ville... Et si proche. Un bus dans la face comme son père, mais moins littéral, qu'il s'est mangé ce jour-là. Des Vampire. Les Lycans. D'authentiques cannibales par dessein et par science. Il ne comprenait pas - mais il saisit bien vite. La réaction de la Couronne, la manière dont les choses s'enchaînaient dans les sphères officielles comme officieuses. Le gouvernement avait su, avait organisé, et c'était une trahison profonde. L'expertise, la vérité scientifique avait été dissimulée. Avait joué contre lui. Hé, combien de fois avait-il été manipulé par ces forces sans le savoir, proche comme il était ? Combien de fois quelques types modifiés s'étaient payés sa gueule, à lui qui se pensait acéré ?
Il ne pouvait pas gagner contre tout ça. Hé, il ne pouvait pas même combattre. Alors, il a rejoint. Ses états de services ont fait accepter avec bienveillance sa demande quant à rejoindre les rangs des anges. Lui, un ange... comme sa fille a du rire (jaune, avant de le maudire, probablement). La proposition de diriger le CODECS ? Ca l'a pris de court. Certes, il a été bon, mais pas assez pour découvrir quoique ce soit de surnaturel - il était même de ceux qui démontaient avec soin les théories qu'il estimait fumeuses sur ces éventualités-là à l'époque. Peut-être était-ce pour ça, parce qu'il avait été le parfait petit pion, l'agent docile de la normalisation, durant toutes ces années, qu'on a pensé qu'il serait l'agent idéal pour ce poste. Qu'il saurait, peut-être, tempérer le Spectre avec qui il allait co-diriger ce groupe. Qu'avec son expérience du terrain, mais sans plus pouvoir y aller avec sa patte folle, il saurait conseiller, et voir, et qu'il prendrait très bien et sans détour son installation là (comme s'il était naïf).
Et le voilà. Co-directeur. Flic à l'ancienne qui a happé les techniques nouvelles. Ange qui regrette quand son fils se décroche pas, mais qui laisse un message aimable, quand même. Divorcé qui envoie toujours, très discrètement, un petit bijou à son ex-femme pour la fête des mères. Et son anniversaire. Et Noël également. Bourreau tranquille et sûr de son bon droit lorsqu'il signe l'arrêt de mort ou de cage d'un individu dont il juge la valeur après étude de dossier.
Qui marmonne dans son sommeil qu'au lieu de laisser Réversa se déverser, l'aurait mieux valu vitrifier tout ça. Hors-jeuPseudo et âge: FusRoDah, 32 ans. Aoutch. Comment as-tu connu le forum? Par une méthode de stalker : j'ai tiqué sur le nom et la bannière dans l'annuaire forumactif et j'ai attendu qu'il s'ouvre en le regardant se développer. L'inscription improbable. Qu'est-ce qui t'a convaincu de t'inscrire? C'était pas propre de matter aussi longtemps sans sonner à la porte... Depuis combien de temps fais-tu du RP? Avant l'an 2000. Calcule toi-même, mon temps de jdr est majeur. #coupdevieux Fréquence de connexion: Un passage par jour, sauf si l'IRL me capte. Pas de panique, ça pourra m'arriver. Un commentaire? N'ayant pas connu Réversa, j'espère que je serai pas à côté de la plaque. Faut pas hésiter à m'indiquer le cas échéant.
Dernière édition par Kurt Gardner le Mer 31 Mai - 11:32, édité 2 fois |
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