Dahlia Stevenson ☙ Don't you ever tame your demons, but always keep'em on leash

En apercevant Dahlia pour la première fois, vous la verrez élégante et toujours bien apprêtée, douce et souriante, sans jamais prononcer un mot plus haut que l'autre. Et c'est bien parce-qu'elle a choisi que vous la perceviez ainsi.
En toute bonne conseillère en communication qui se respecte, Dahlia fait particulièrement attention à son image. Si une mèche de cheveux lui tombe devant le visage, c'est qu'elle l'a voulu ainsi. Si elle esquisse un sourire laissant tout juste entrevoir ses dents, c'est qu'elle veut instaurer la confiance sans avoir l'air trop familière. Si elle s'habille aussi chèrement, c'est que les personnes qu'elle veut atteindre pour parvenir à ses fins n'ont rien de roturiers.
Vous l'aurez compris, ce qui fait qu'elle est aussi bonne dans ce métier qu'elle exerce, c'est bien le fait d'être calculatrice. N'y voyez pas là pour autant le trait de caractère d'une psychopathe asociale qui manipule autrui à sa guise, car c'est loin d'être le cas. La détermination de Dahlia l'amène simplement à réfléchir à comment aller d'un point A à un point B de la manière la plus simple, la plus efficace et la plus directe qui soient. Et si le plan A échoue, elle ne baisse pas les bras pour autant et persiste jusqu'à obtenir ce qu'elle souhaite, ne comprenant pas même le sens d'une "peine perdue".
Ce sens de l'effort, elle le met avant tout en œuvre pour les êtres qui lui sont le plus cher au monde : sa famille. Sachant ses enfants en sécurité chez ses parents à Londres, elle se bat chaque jour corps et âme au sein du CAA pour endiguer la propagation d'entités surnaturelles, entre autres, mais surtout pour gagner en influence et passer le nom d'Abel Stevenson en tête de liste des candidats au Rituel. Parce que ce n'est certainement pas parce qu'une créature démoniaque a pris possession de son mari qu'elle abandonnera ce dernier à son sort. Que ce soit pour retrouver l'homme qu'elle n'a jamais cessé d'aimer depuis sa disparition, que pour rendre leur père à leurs enfants, Dahlia est prête à tout pour qu'ils retrouvent une vie normale.
Mais cette détermination et cette volonté à toute épreuve ne viennent évidemment pas seules. Dahlia déteste par dessus tout que quoi que ce soit lui résiste, ce qui en ajoute une couche à son aversion pour le surnaturel qui défie toutes les lois de la logique. Elle ne s'en montre alors que plus coriace et imaginative, parfois même sans pitié pour ce qui se trouverait en travers de son chemin si elle juge son but trop important pour s'encombrer de remords. Et autant vous dire qu'elle est prête à tout sacrifier, que ce soit personnellement ou qu'il s'agisse de réduire à néant le monde entier, pour retrouver les bras d'Abel.

Mon Amour,

Ça fait une semaine maintenant qu'ils t'ont emmené. Une semaine qu'on n'a plus de tes nouvelles. J'ai beau les appeler, les harceler, crier sur tous les médecins et policiers que je croise, aucun ne peut me dire dans quel centre tu te trouves. Je pense surtout qu'ils ne veulent rien dire. Rien de rien, ni même comment tu vas. Si tu savais comme j'aurais besoin de t'avoir avec moi en ce moment...

Hazel va bien, s'il te plaît ne t'en fais pas. Je lui ai expliqué la situation et, même si ça doit prendre du temps, je lui répéterai chaque jour que ce n'est pas son père le responsable. Elle a encore peur mais ne demande qu'à me croire, et je veux que tu le saches toi aussi Abel : tu n'es en rien responsable de ton état. Ces camés le sont, et je ferai tout pour que la justice leur mette la main dessus. Tu restes le père de tes enfants, tu restes l'homme que j'ai épousé et rien n'y changera. Je sais qui tu es, et je sais que tu ne nous ferais jamais de mal.

Dahlia passe une main sur sa nuque nouée. Voilà une semaine qu'elle ne dort plus, les yeux trop gonflés par le chagrin et la fatigue pour arriver à sombrer. Chaque jour, elle le passe entre la chambre d'hôpital où se trouve Hazel, les bureaux des responsables de l'établissement et de leurs avocats, et le poste de police, mais personne ne semble vouloir l'entendre. Le soir, quand elle rentre chez eux, elle s'arrête devant chaque photo où Abel est présent, de celles vieilles de vingt ans avec ces amis qui les ont poussés l'un dans les bras de l'autre, jusqu'à ces dernières vacances au Pays de Galles avec leurs enfants. Son regard s'arrête sur celle de leur mariage, son index en parcourt le cadre avant de s'arrêter sur ce visage qu'elle continue de voir dès qu'elle ferme les yeux, et qu'elle voit encore alors qu'elle continue d'écrire.

Remets-toi vite, par pitié, et reviens-nous. Ta présence, ton rire nous manque. La maison est vide sans toi et les enfants sont complètement perdus.

On t'aimera toujours. Je t'aimerai toujours.

Un revers de manche fait disparaitre la larme roulant sur la joue de Dahlia après qu'elle ait écrit ces derniers mots. Dans quelques heures, elle remettra cette lettre au responsable du service dans lequel Abel était hospitalisé avant sa crise. La minute d'après, le médecin lui affirmera que les contacts avec les membres du centre sont limités, et que sa lettre n'aboutira pas. Le soir même, elle rangera l'enveloppe, toujours scellée, dans le tiroir de sa table de nuit après avoir visité Hazel encore en observation, et déposé Zach chez ses parents. Toute la nuit, elle restera éveillée, lovée sous la couette du côté du lit qu'occupait Abel, la tête enfouie dans son odeur encore sur l'oreiller. Puis, chaque semaine, elle écrira de nouveau une lettre à son intention qui finira inlassablement dans ce tiroir de sa table de nuit...

•••

Le sac à main noir tombe aux pieds du petit bureau de chambre auquel s'installe Dahlia. Ses gestes sont millimétrés, son rituel hebdomadaire est bien huilé et elle ne le raterait pour rien au monde. Le premier tiroir de gauche s'ouvre sur une pile de papier vierge qui se voit amputée d'une feuille. Le premier de droite laisse découvrir des stylos, agrafeuses et autres rouleaux de scotch, et les doigts fins de la jeune femme saisissent toujours le même stylo à encre, celui qu'Abel lui a offert à son trente-quatrième anniversaire.

Dahlia couvre l'objet d'un regard plein de tristesse autant que d'affection puis, dans un soupir, commence à écrire.

Mon cœur,

C'est notre anniversaire de mariage aujourd'hui. Tu t'en souviens ? Moi oui, comme si hier. Et s'il avait à nouveau lieu aujourd'hui, je serais toujours aussi sûre de moi en disant "oui". "Jusqu'à ce que la mort nous sépare", c'est plutôt ironique maintenant, non ? Comme si la fin du monde nous empêcherait d'être un jour à nouveau ensemble. Tu me pardonneras, j'espère, mais je ne compte pas m'arrêter à un pareil détail.
Je suis sûre que je gagne du terrain. Le CAA me fait de plus en plus confiance et me laisse prendre plus d'initiatives chaque jour. Je n'ai qu'à faire ce que je sais faire de mieux pour avoir le poids qu'il faut et te projeter en haut de cette foutue liste. Sérieusement, c'est comme si elle ne changeait jamais !
Encore un peu de patience mon amour, et nous nous retrouverons bientôt. Tu nous manque toujours autant tu sais. Tes enfants grandissent à vue d’œil et te ressemblent de plus en plus, surtout Hazel. Elle a peut être encore plus hâte que nous de te revoir.

J'ai encore demandé de tes nouvelles au CAA, mais c'est toujours aussi difficile d'avoir une réponse claire. J'ai tellement peur de venir en t'espérant pour finalement voir cette chose qui nous a fait tellement de mal... Mais je sais que tu es toujours là, je le sens. J'ai sûrement l'air d'une idiote en pensant ça, mais c'est plus fort que moi. J'en reste persuadée. Tu es bien trop fort pour que cette aberration ait eu raison de toi.

En attendant, ne perdons pas espoir. J'y suis presque, je veux y croire. On sera bientôt de nouveau ensemble pour amener ton fils à son premier concert. Il n'attend que toi pour ça.

Je t'embrasse mon amour, et encore et toujours, je t'aime.

Après un bref baiser sur le papier replié, ce dernier se glisse dans une enveloppe et rejoint les autres dans ce même tiroir. Les yeux gonflés d'il y a quelques années ont laissé place à un regard déterminé et plein d'espoir. L'autre côté du lit reste inlassablement vide dans l'attente qu'on ne l'occupe à nouveau, et leur photo de mariage trône à présent sur la table de nuit. Dahlia esquisse un discret sourire en la regardant puis ramasse son sac à main et, après avoir rajusté sa chemise et arrangé son chignon, ferme la porte de leur maison derrière. Alors qu'elle s'installe derrière le volant de sa voiture, la sonnerie de son téléphone retentit, ce dernier affichant le nom de son assistante. D'un simple geste sur l'écran, l'appel est transféré à la voiture qui démarre et quitte l'allée de garage.

- Je suis en route Maggie, j'arrive d'ici dix minutes. Assure-toi que monsieur le Maire connaît son discours et que les questions prévues ne viennent pas de l'opposition. Un coup d’œil dans le rétroviseur et un rouge profond vient couvrir ses lèvres. Surtout, qu'ils ne commencent pas sans moi.

Dahlia coupe la communication et ses doigts enserrent le volant. Ce soir encore, le surnaturel sera terni pour ses méfaits. Ce soir encore, le CAA sera loué pour ses bienfaits. Ce soir encore, Dahlia s'approchera du but.

Pseudo et âgé : Noz, 29 ans, tatouée vaccinée et toutes mes dents !

Comment as-tu connu le forum ? Par l'annuaire forumactif me semble-t-il  

Qu'est-ce qui t'a convaincu de t'inscrire ? le contexte, le design, le scénario et ce qu'il promet et les cookies Et puis c'est pas si souvent que je joue des femmes  

Depuis combien de temps fais-tu du RP ? ça doit bien faire quinze ans que j'ai commencé, çamerajeunitpastoutca,mais ça fait un an que je n'ai pas écrit  

Fréquence de connexion : je pense pouvoir passer à peu près une fois par jour, surtout en semaine, mais pour ce qui est de la fréquence des RP ça risque d'être un peu irrégulier et dépendre de quand la tornade qui me sert de fils me laisse du temps  

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