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Bad Blood || ft Nikolaï

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Kyle A. Lewis
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MessageSujet: Bad Blood || ft Nikolaï Bad Blood || ft Nikolaï EmptyMar 22 Sep - 16:36

     

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❝I'm made of bad blood At least I know where I come from || feat Nikolaï Davidov❞


Qu'est-ce que tu attends? Pour foutre en l'air toute cette nuée de bons sentiments tout aussi écœurants que les hypocrites qui te profanent à chacune de leur promesse qui dissimule le mensonge concupiscent? Qu'est-ce que tu attends pour envoyer valser leur avalanche de règles qui ne te rendent pas moins bête mais plus délétère? Qu'est-ce que tu attends pour véritablement te voir, toi et non pas cette chose chétive qui se recroqueville sur elle-même au moindre coup de ténèbres? Tu n'es plus ce que tu étais et ne seras jamais ce que tu dois, alors autant être le seul et unique toi qui vaille la peine de sacrer roi. Car tu es le seigneur de ton monde, le maître de tes immondes, mais tu sais au moins écouter lorsque, trop fort en les tréfonds de ton âme le tonnerre de ta haine gronde et quémande pour étancher votre soif, la première pierre de ta prochaine hécatombe. Seigneur sombre d'une utopie nauséabonde, tu sais qu'il suffira d'un rien pour tout faire basculer, et ramener à vos portes le succulent déclin. Alors tu joues le jeu, souris de cet air te donnant des allures de saint, tandis que se glorifie en ton sein tout ce qui en toi se veux pourrit et malsain. Une fois de plus tu n'es qu'un chien, mais cette fois-ci, c'est toi qui le veux bien…

Je ramasse cette pile de paperasse merdique que ces crétins ont cru que j'allais vraiment moi-même éplucher avant d'aller me rasseoir à la table à côté de la tienne. Cela fait déjà quelque temps que je te vois traîner dans le coin, avec tes traits aussi fin que délicat pour un mec prêt à sauter à la glotte de n'importe quelle greluche qui soit. La soif. La faim. La haine. La passion. La satisfaction qui parcourt tes veines à chacune de tes mauvaises actions. Oops non, c'est pas moi, c'est cet autre, qui se nourrit de ce que je vous renvois. Pauvre con. T'y crois vraiment à toutes leurs conneries sur la cohabitation ? L'être humain n'est qu'un déchet, à peine utile pour paver le sentier de la prochaine génération. Notre génération. Celle des clébards et autres queunottards éprit de l'écarlate nectar. Mais tu m'amuses dans le fond, avec tes airs de fragile à "bien protéger" dans son mode emplit de règle pour ne surtout pas déraper. Au moins, toi, tu me sembles cultivé. Il n'y a qu'à voir la tronche des livres que tu peux parfois te siffler. Tu seras encore plus intéressant à détourner. Alors dis-moi, qu'est-ce que tu attends? Pour foutre en l'air tout cette nuée de bons sentiments tout aussi écœurants que les hypocrites qui te profanent à chacune de leur promesse qui dissimule le mensonge concupiscent? Qu'est-ce que tu attends pour véritablement te voir, toi et non pas cette chose chétive qui se recroqueville sur elle-même au moindre coup de ténèbres? Je veux la voir, cette faim qui parasite tes veines et qui, à chaque fois que plus personne ne te regarde, doucement mais surement, silencieusement t'aliène. Je sors alors mon paquet de cigarette et d'un mouvement de poignet ouvre mon zippo dont seul le clap se fait entendre en la pièce, qui quasi instantanément vient embraser mon bâton de mort. Oui, je me contre fous de tes narines chétives et de leurs regards réprobateur. Expirant longuement, mon visage s'extirpe d'au travers les volutes de fumées, pour mieux  te rattraper et t'interpeller de ces lèvres qui vont passer le prochain quart d'heure, à verbalement te tirailler :

- Dis-moi. Tu te fais pas chier le cul posé ici à longueur de journée face à ces trois cons qui se regardent en chien de faïence tandis que, t'as qu'une idée qui te martèle la tête : à quelle sauce je vais bien pouvoir bouffer la petite fleuriste blonde que j'ai encore une fois croisé ce matin?

Hochant des épaules, une moue je m'en foutiste à la tronche, je me redresse avant de continuer l'air faussement songeur :

- Mouais, parce que, après tout, j'imagine qu'elle reste quand même plus appétissante que Jean Robert, le voisin obèse du 1er.

Songeur à l'idée de savoir si t'avais vraiment un voisin obèse, je tire une énième latte en dégainant mon smartphone et en commandant en ligne :

- Parlant bouffe, je me ferais bien un petit BK ou un asiat'. Ça te branche?

Je relève le pif du bout de plastique avant d'analyser ta réaction et d'ajouter d'un air totalement détaché et superficiel :

- Bon y ont pas de poche de sang en livraison mais, à la rigueur, ya toujours le livreur.

Qu'est-ce que tu attends, oui qu'est-ce que tu attends, pour me montrer ce que tu veux vraiment? Je veux voir, ce qui se cache tapis en le noir.

Seigneur de ton monde, maître de tes immondes, tu fais taire un instant le tonnerre de ta haine qui gronde car elle s'avance déjà, ta prochaine hécatombe. Tu joues le jeu, souris de cet air te donnant des allures de saint, tandis que se glorifie en ton sein tout ce qui  en toi ce veux pourris et malsain. Une fois de plus tu n'es qu'un chien, mais cette fois-ci, c'est toi qui le veux bien… Alors qu'est-ce que tu attends, hein qu'est-ce que tu attends?

Ce que j'attends moi? Ce que j'attends? Le bon moment, tout simplement...


Nikolaï Davidov
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MessageSujet: Re: Bad Blood || ft Nikolaï Bad Blood || ft Nikolaï EmptyJeu 24 Sep - 10:21



Bad Blood
I'm lost in the deep end...

 
Nikolaï Davidov ϟ Kyle A.Lewis

ϟ Enfermé dans l’ombre, je les entendais. Ces échos, résonnant tous les uns après les autres. Là. Dans les méandres de mon imagination sordide. L’instincts primitif me dictant de leur arracher la gorge. A tous. Ces êtres que je croisais, que je côtoyais, que je ne fréquentais pas mais qui me faisaient monter la nausée jusqu’à la commissure de mes lèvres. Je les enviais encore. D’être si vivant, d’être si humain, au point où je n’en ressentais plus que haine et mépris. Vivant une vie que je n’avais connu. Pleurant encore l’innocence que l’on m’avait volé à coup de viole et de maltraitances salasses. Cette vie qui aurait pu, qui aurait dû être la mienne. Celle de devenir médecin, chirurgien, de devenir simplement quelqu’un. Elle était loin cette non vie. Celle où je fabulais encore le nez plongé dans les livres, à apprendre, boulimique de culture, boulimique de savoir. La drogue me l’a retiré. Cette envie. Cette joie. La drogue et ensuite ? La maladie. Arrivée trop vite, arrivée trop tôt. M’effaçant tous ces rêves que je m’étais mis en tête. Et ensuite ? Ensuite ce fut lui. Sven. Monstre immonde et pervers. Repensant à la première fois qu’il m’a couché sur le ventre, qu’il est venu me pénétrer de son vît crasseux, me souillant de son fluide, collant, poisseux, coulant entre mes cuisses, me laissant là, vide, creux, sans émotions apparente, tapissant ses draps de sois de ces larmes salées, larme se ternissant au fil du temps. Devenant plus que futile, inutile, à quoi bon pleurer ? Ca ne se terminait pas. Jamais. Sans fin. Schéma répétitif, cercle vicieux, tous des enfoirés bons à n’assouvir que leur volontés les plus malsaine. C’était malaisant. C’était dégueulasse. C’était… A m’en coller la gerbe, la bille remontant dans mon estomac, cette sensation, ce goût acide. C’était terminé. J’étais devenue ce que j’exécrais le plus au monde pour vivre… Cette vie dont on m’avait privé.

Alors qu’est-ce que tu me veux ? Qu’est-ce que t’en à foutre de savoir si je m’emmerde ou pas ? Le cul posé ici sur cette chaise, la gueule plongée dans ces livres d’anatomie. La médecine c’est fini pour moi et tu sais pourquoi ? Parce que pensait à une jugulaire bien juteuse me rend taré. C’est terminé les rêves. Terminé depuis que mon sang fut contaminé par ce putain de virus. Je n’avais pas le choix. Mourir ou survivre. J’ai fait un choix. Ca me semblait être une bonne idée sur le coup, mais j’ai eu tort. Les regrets tu connais ? Alors pourquoi tu viens me faire chier ? Toi, ta clope, ton air provocateur ? J’aurais voulu t’ignorer. Mais franchement ? Regardes-moi. Si j’aurais pu avoir la force de m’effacer, de m’enfoncer dans ma chaise, de me faire tout petit je l’aurais fait. Qu’est-ce que tu voulais que je te réponde ? Que oui, je la croquerais bien cette pétasse ? Elle et ses airs provocateurs ? Elle qui me nargue avec son parfum envoutant, et ses décolletés révélant sa gorge, faisant pulser le sang dans ses veines ? A quoi ça te sert de me provoquer ? Tu ne vois pas que je ne contrôle plus rien ? Que cette soif de sang me rend dingue, complétement barge ? Peut-être bien que tu as raison. Que je devrais me laisser aller. Mais à quel prix ? Faire du mal je ne veux pas. Non. Je les hais pour ce qu’ils sont. Je les hais pour tout ce qu’ils ont et pour ce que je n’ai jamais eu. Je les envies. Pour leur humanité, leur corps en pleine santé, se goinfrant de fast food, sans avoir peur de chopper je ne sais quelle saloperie qui au bout du compte finira par les emmener jusque dans leur tombe. Tu sais pourquoi ? Parce que j’avais quinze ans quand j’ai su que j’allais mourir. Prématurément. J’ai toujours tout fait prématurément de toute manière. C’était l’histoire de ma vie. Alors quoi ? Sans doute que toi aussi tu te lasseras de moi. Prématurément. Pourquoi ça changerait ?

« Qu’est-ce que ça peut te foutre ? Tu le vis bien toi ? L’idée d’être un véritable emmerdeur ? »

J’aurais pu, j’aurais sans doute dû. Fermer ma gueule, te regarder avec mes yeux de chien battu, mais sincèrement ? J’en avais marre qu’on se foute de ma gueule. J’en avais marre d’être le gentil garçon sensible qui disait amen à tout. Tu cherchais quoi ? Réellement, en me proposant d’aller se taper un chinois ? Comme si un mec comme toi voudrait devenir pote avec un mec comme moi. Toi qui puait l’assurance, le beau gosse par excellence et moi ? Le déchet de la société. Le pauvre Nikolaï qui n’a jamais eu de chance dans sa vie. Dans le fond Sven avait raison. J’étais pathétique. Relevant finalement les yeux vers toi, dans ta direction. Te regardant, t’observant. Me narguant avec ta clope au bec. Après tout… A quoi ça me servait d’être autant hostile ? Sur la défensive ? J’étais l’un des votre maintenant je me trompe ? Un monstre avide de sang, d’hémoglobine, prêt à tout pour déchiqueter la peau fine d’une gorge bien tendue afin de la calmer. Cette pute. Cette garce. Cette connasse. Cette soif de sang qui n’en finit pas. Obsession maladive, morbide. Ca me rendait fous tu sais. Humain je ne l’étais plus et ça me rendait dingue de le savoir. Peut-être bien que je devrais aller les trouver. Ceux qui pourraient me redonner cette vie humaine. Mais tu crois que ça tuerait la maladie ? Tu crois que ça allait me rendre le reste ? Franchement ? Je n’y crois pas une seconde. Je devais juste apprendre à accepter. C’est tout. Accepter, encore et encore cette fatalité. Ca me donnait envie de me flinguer. Mais tu crois que ça me tuerait maintenant ? Une balle dans la tête ? Dans le caisson ? Eclaboussant le mur d’en face de ma cervelle. Cette matière cérébrale qui me faisait constamment réfléchir ? Faite de manière à ce que je n’oublie jamais rien ? Mourir, ça ne m’a pas rendu plus con. Et ça tu peux me croire mon pote… Ca… Ca l’était… con. J’aurais bien oublié. Si seulement j’avais pu. Ca aurait peut-être changé la donne vas savoir.

« Tu m’en file une ? De clope ? C’est pas le cancer qui me tueras. Puis merde pourquoi pas. Le BK je parle, pas du livreur chinois. J’essaye d’arrêter. »

D’arrêter. C’était complétement con ce que je venais de dire, je n’avais même pas commencé. Mais tu vois, j’essayais de faire de l’humour, même si c’était de l’humour de merde. Tout ça pour quoi ? Pour me détendre sans doute. J’en savais rien. Refermant mon livre dans coup sec, sortant une flasque de ma veste. De la vodka, ça me rappelait chez moi. La Russie. Mon pays. En buvant une bonne gorgée avant de te la tendre. J’étais un mec sympa tu sais, j’avais le sens du partage. Et même si je craignais que tu n’étais pas spécialement rempli de bonne intentions, au diable la conviction et toutes ces conneries sur la conscience. Est-ce qu’on en avait eu avec moi ? Un peu de conscience ? Alors qu’ils aillent tous se faire enculer si tu veux mon avis. J’en avais ras le bol de toutes ces conneries, ras le bol, de jouer les gentils boyscouts. Pour ce que ça m’avait couté. Peut-être que laisser s’extérioriser mon côté sombre serait salvateur. Vas savoir. C’était dans ma nature désormais. Et même si je savais que je n’aurais jamais les couilles d’aller au bout, laisses-moi au moins le privilège de le penser. De me dire que moi aussi, je pourrais un jour devenir cet enfoiré de mes deux. Ce genre qui ne se soucie de rien d’autre que de sa propre gueule, qui se fait plaisir sans se demander si c’était bien ou mal. J’avais des envies de vengeance, j’avais la haine. J’étais colère. Mais franchement ? Regardes-moi. Dis-moi ce que tu vois ? Juste un mec paumé, largué, complétement coincé qui n’ose à peine lever les yeux de peur de s’en prendre une. Lamentable tableau. Que celui de ce mec, noyant ses peurs les plus enfouis dans l’alcool en espérant naïvement que demain tout irait mieux. Que demain… Je n’aurais pas envie de tuer. Que demain… Que demain se sera simplement terminé. Un mauvais rêve. Une mauvaise passe… Qu’est-ce que t’en penses ? Vas-y fous toi de ma gueule et dis-moi juste que je fabule. On le sait tous les deux que t’aurais raison de le faire… Parce qu’on le sait tous les deux que ça ne partira pas… Mourir… Je te l’ai dit… Ca ne rendait pas plus con…


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MessageSujet: Re: Bad Blood || ft Nikolaï Bad Blood || ft Nikolaï EmptySam 10 Oct - 0:54

     

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❝I'm made of bad blood At least I know where I come from || feat Nikolaï Davidov❞


Typique...

Tout est si typique.


De tes lèvres qui s'agitent à ta mine renfrognée, lorsque sous ton nez je deviens cette haine qui jusque de tes veines à ton âme subitement t'agite. Plus rien ne m'étonne en ce monde devenu si atrocement typique. Alors je te souris, comme ce connard que tu veux que je sois, et qu'au fond, je suis aussi véritablement. Satisfait, je le suis, de te voir aussi mal foutu dans tes fringues que je peux percevoir le calvaire de ta misérable existence s'imprégner jusqu'en le feu de tes veines qui à chacun de tes souffles te saigne et te rend à tes yeux plus monstrueux qu'obscène. Tu te juges, crois tout savoir d'une vérité que tu penses maîtriser, crois avoir saisi tout ce que la vie et la mort avaient à enseigner, parce que toi, petit trou du cul, t'as été l'un de ses élus. T'as été du nombre de ceux qui ont percé les secrets gardés au-delà du voile. Alors tu trembles. D'excitation. D'exaspération. Mais ce que tu réalises pas, c'est que t'es juste trop con. Trop con de ne pas percevoir toute l'étendue de ce que t'offre cette énième malédiction.

- Parfaitement bien même. J'adore ça. Et tu sais pourquoi? Parce que moi, au moins, je ne mens pas.

Que je te rabroue de cette insolence qui te claque à la figure une nouvelle écume de ton manque de confiance. Typique, t'essayes de montrer les crocs de te rebeller, comme si ça allait t'aider à effacer l'image de sous merde que tu t'es attribué depuis toutes ces années? Mais mon pauvre, t'es complètement paumé. Rien ne pourra jamais briser ce que tu as de tes propres mains créé. Tu penses être le chef d'œuvre mutilé d'un quelconque taré? Paumé. Tu n'es que toi, et toute la merde que tu as voulu jour après jour endosser. Personne ne t'a forcé à fermer ta gueule, à raser les murs ou à cirer les pompes de ce putain de patron que t'as jamais pu blairer. Personne ne t'as obligé à t'égarer si loin et profondément en cette marée d'autre, que tu n'es même plus aujourd'hui foutu de te rappeler ce que tu as à l'origine été. Typique, mon gars, typique. Tout est foutrement typique. Et c'est avec la même lassitude que je traîne ma propre dégaine et vous observe tous vous agiter pensant que, cette fois-ci, le scénario finira par ne pas inlassablement se répéter. Ce que vous pouvez me faire marrer, vous autres, et vos précieuses pensées, si belles qu'elles n'existent que pour être balafrées, non pas par l'autre dont vous essayez à tous prix de les protéger, mais de vous-mêmes et de vos ombres qui continuellement n'ont de cesse de vous dévorer, en le silence de ce péché que vous ne savez même plus nommer. D'un mouvement de poignet, je fais sauter une cigarette de son paquet que je te tends alors, attends que tu t'en saisisses tandis qu'une fraction de seconde plus tard, c'est mon zippo que je te balance entre les pattes tout en m'appuyant sur le dossier de ma chaise au bois cabossé.

- Et pourquoi pas? Y serait pt'être à ton goût? Mais si tu préfères un bon vieux steak fumé que tu vas inexorablement finir par gerber, autant y aller ! Supplément bacon ?

Du pouce, je valide la commande, fait un choix assez varié de burgers et surtout, prends pas moins de quatre déserts différents. Sunday, hot chocolat brownie et autres glaces à la con qu'on bouffera qu'à moitié. Après tout, c'est moi qui paye alors autant en profiter. Je me demande bien quelle connerie t'as bien pu faire pour te retrouver aussi courbé par la vie et ses innombrables baiseries. Je souris, parce que je le devine sans même le voir, ce trou béant en lequel tu te renfermes et qui rends à tes yeux le blanc plus impénétrable que le noir. Typique, tout est tellement typique. Mais t'en fais pas, cette vérité n'est pas valable que pour toi. Les trois quart du monde sont dans le même état, et sombre en les bras de la vie aussi las que toi. Alors pourquoi tu continues, si au fond, tu ne la ressens toujours pas? Cette foutue étincelle que tu pensais avoir un jour eus en tes entrailles mais qui ne s'est jamais révélée à ces lambeaux de toi laissé en bataille.

- Elle est bizarre la vie tu ne trouves pas? Même lorsqu'elle nous tend les bras, on continue à lui dire d'aller se faire foutre et qu'on en veut pas. C'est comme tous ces trucs qu'on veut sans véritablement les vouloir. Ou plutôt, qu'on veut sans avoir les couilles d'admettre les vouloir. Du coup t'es là, à cogiter à tout ce que tu ferais si tu avais ci, ça ou encore cela, t'essayes de mettre certains trucs en œuvre pour l'obtenir. Tu t'autorises même à sérieusement y réfléchir, à te projeter dans ton ptit délire. À l'apprécier. Tu te dis que ça y est ! C'est le moment, tu vas te lancer. Et au final non, un enculé arrive et te coiffe au poteau sans que t'aies ton mot à dire. Pourquoi? Parce que ce fameux moment, t'auras pas su le saisir. Et que ce bonheur auquel tu cogitais et que t'avais commencé à construire, bah c'est un autre qui va en profiter pendant que toi, tu resteras comme un con à en pâtir. De ton inaction, et de toutes ces chances qu'encore une fois, t'as laissé partir. Mais si on te l'avait pas arraché des mains ton nouveau jouet, t'aurais remarqué qu'au fond, t'y tenais vraiment? On est des bons gros cons non?

Insatisfait de toutes ces opportunités qu'on aura jamais su saisir, aigris par tout ce que l'autre aura réussi à nous ravir, rongé par tout ce qui au fond, nous fera toujours inlassablement souffrir. On est que des trous du cul incapable de choisir. Parce que choisir, c'est admettre que quelque part, entre ici et ailleurs, il y a la voie de notre bonheur et de notre seul et unique plaisir. Choisir c'est s'autoriser à resplendir. Choisir c'est être et non plus subir. Choisir. Tout ce qu'il nous faut, au fond, c'est choisir....

Typique, tout est si... Typique.




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