Gryffin • May I Stand Unshaken ?

Impulsivité. Le poing peut soudainement et facilement parler sous la colère, mais les mots sont souvent bien plus forts. Le self-control est une chose que tu as beaucoup de mal à comprendre et à maîtriser. Mais pour devenir maître de soi, il faut avant tout être maître de ses émotions. Calculs. Il y a un synonyme qui conviendrait encore mieux à ce que j'essaye de leur expliquer : intéressé. C'est comme ça que tu es... Tu ne fais aucune chose par hasard, c'est toujours dans ton intérêt personnel et parfois dans celui de tes frères et soeurs lycans. Rien à voir avec un cours de maths. Egocentrisme. Ignoré ? Inimaginable. Tu fais en sorte que l'on te remarque. Ramener tout à toi pour satisfaire un amour propre disparu au fil du temps. Il semblerai que tu cherches encore à devenir un modèle parfait pour les jeunes lycans en manque de confiance en eux. Borné. Un loup avec une grande gueule c'est déjà quelque chose, mais qui en option reste campé sur ses positions... Une véritable tête de lard qui a de qui tenir. Cachotterie. Faire les choses en douce sans dire un mot, ça t'arrive parfois. Ne rien dire à personne histoire de faire passer tes coups en douce pour des “surprises”. C'est un truc que tu trouves cool. Abrupt. Jamais il ne te viendrais à l'esprit d'être tendre avec les autres et encore moins avec ceux qui ne sont pas de ta race et alors les Imperium... Vaut mieux ne pas y penser. T'es un être difficilement vivable et ce trait n'embelli en rien ta personne. Compétition. Rien ne vaut mieux qu'un jeune loup prêt à tout pour gagner. Ce détail qui faisait que tu étais toujours au centre de l'attention. Tu aimais courir, te donner à fond pour gagner un simple cent mètres. Toujours prêt à tout pour sortir victorieux, les sacrifices personnels étaient nombreux. Haine. L'unique mot qui a rythmé tes journées et tes nuits pendant des années. Ce n'était pas une haine pour tous les autres, mais seulement pour ceux qui avaient fait de Reversa un endroit en ruine, souvenir d'une fin terrible pour tes pairs. Fidélité. Salopard d'égocentrique sur la forme, mais bienfaiteur charitable au fond. Si tu es comme ça, c'est pour te satisfaire d'être bien vu par tes semblables. A jamais, un lycan prêt à tout pour ces êtres mi-homme, mi-loup. Détermination. Et quand on demande si quelqu'un est libre pour une tâche, une mission ou même pour une simple course tu réponds toujours présent. Souvent indifférent envers quoi que ce soit, il parait que l'on te défini comme quelqu'un de nonchalant. Dire que tu n'es pas volontaire serait une erreur. Calme. Malgré les sévices passé, tu es quelqu'un de calme au premier abord. Tu ne t'emportes que si on cherche vraiment à t'agacer. Comme une bombe à retardement, il faut tout de même s'approcher de toi avec grande prudence. Franc. Et pourtant, tu t'appelles Gryffin. A ne pas confondre avec le prénom, on parle là de quelqu'un avec du caractère et avec la mauvaise manie de ne pas savoir garder sa langue dans sa poche. Eloquence. Un certain art pour manier les mots face au autres, encourager dans les moments difficile et pouvoir donner une tape dans le dos quand tout semble aller mal. Perfectionnisme. Presque un défaut pour beaucoup, mais ça fait pourtant parti de toi et de ce qui te permet de mener à bien de nombreuses tâches. Sérénité. Il n'est pas rare de te voir apaiser, non paniquer pas certaines choses malgré l'impulsivité qui peut rapidement prendre le dessus. Tu sembles être un loup qui sait ce qu'il fait et c'est souvent aperçu comme une grande qualité.

Les Pays-Bas et ses moulins dans cette fameuse région que l’on appelle « Hollande ». Un symbole de cette Europe centrale qui a souffert au travers des conflits politiques et des guerres engendrées par ces derniers. La beauté des paysages et la sérénité qui en découle avaient eu raison du choix fait par ton paternel. S’éloigner de Reversa et de ses malédictions pour vivre en totale liberté, ailleurs. Un anglais, lycan en secret, bien accueilli sur ses terres qu’il trouvait merveilleuses. Puis, vint ce jour pendant lequel il rencontre cette femme dont tu allais apporter le sobriquet de « maman ». Erika qu’elle s’appelait. Sa douceur et sa gentillesse dégageaient de sa chevelure rousse éclatante. Elle ne pouvait être que sublime aux côtés d’un mari presque chauve dont la calvitie ressemblait étrangement à Jupiter. D’ailleurs, c’était le surnom que tu lui donnais quand vous partiez flâner sur les toits de Bristol, mais ça, c’est une autre histoire.

Gryffin. Ainé de trois enfants d’un couple mixte lycan-humain, né en 1993 à Arnhem situé dans la province de Gueldre aux Pays-Bas. Le seul à avoir hérité de la lycanthropie de son géniteur et ayant passé la cap des cinq années d’existence sans trop de problèmes. C’est une chose ahurissante que de voir qu’une chose peut être si difficilement supportable par nature et qui de plus, amène la jalousie de son frère cadet. Toute votre enfance ça a été ainsi. Franklin n’avait que faire d’être un humain, il ne supportait pas de voir que votre père préférait faire des choses avec son ainé plutôt qu’avec lui. Pourtant, votre mère bien-aimée faisait tout pour le réconforter et s’occuper de lui quand il était délaissé, mais rien ne permettait à son cœur de panser des blessures d’enfant. A coté de ça Gryffin, tu n’en avais strictement rien à faire puisque tes deux parents te donnaient tout ce dont tu désirais et bien sûr cela satisfaisait ton égo. Même quand ta génitrice demanda au père lycan de retourner à Reversa pour mettre ses enfants un plus à l’abri, ton cadet le pris une fois de plus personnellement. Lui qui avait tout pour être heureux dans son coin natal ne se voyait pas habiter dans un endroit fait de monstres et d’abominations. Quand bien même ses caprices déferlaient dans les esgourdes des parents, ces derniers prirent la décision de déménager et s’installer à Reversa.

Bien avant la Révélation, tu vivais paisiblement parmi les tiens malgré la jalousie maladive de ton petit frère. L’adolescence débarquait soudainement et ce qui faisait de toi un lycan était difficile à encaisser. Les premières crises engendraient les premières transformations et alors que ton corps humain changeait, celui du loup apparaissait. Il arrivait parfois que tu paniques du fait qu’une métamorphose apparaisse soudainement et c’est avec cette inquiétude que tu resserrais les liens avec ton géniteur tout en engendrant encore plus de jalousie chez Franklin. Puis, à force du temps et d’expérience, les transformations se faisaient plus rares, mais étaient toujours aussi présentes et douloureuses. C’est ce don donné par ton père qui t’offrit quelques amis, lycans eux aussi. C’est à cette époque que le loup en toi voulut se démarquer du reste de la meute. Parents plus paysans qu’aristocrates t’empêchaient de t’élever dans la hiérarchie et tu savais bien qu’il était presque impossible pour toi de devenir un jour l’Alpha, c’est ton paternel qui te l’avait notifié. Tu retenais ce mot « presque » et tu te faisais l’idée qu’il y avait une peut-être une chance pour te hausser au sein de la société des lycans. Enfin, c’est à partir de ce jour que tu perfectionnas n’importe lequel de tes sens, du moins essayer de les rendre plus accrus. Le sport devint le centre de ta vie parce-que pour toi, il fallait se montrer aux yeux de tous pour exister.

« Le second est le premier des perdants. » N’était-ce pas là une devise qui allait définir ta vie ? Souhaitant à chaque fois devenir meilleur pour ne pas terminer second. Une philosophie de vie qui pouvait sembler presque démentielle et pourtant qui allait te faire chuter de nombreuses fois. Puisque que si tu le voulais ou non, tu n’étais pas parfait Gryffin et tu ne le serais jamais. Atteindre la perfection était une utopie qui ne quittait jamais ton esprit étriqué. Vainqueur lors de cross, de courses d’athlétisme, tu étais sans aucun doute rapide, mais ça n’apportait pas grand chose à ton esprit. L’égocentrisme avait eu raison de toi.

Pour gagner un peu d’argent après tes études seulement réussis en langues et en sport, tu te décidais à faire le tour de la ville pour proposer tes services et prendre un poste dans n’importe qu’elle boite. Après des mois sans aucune réponse, un patron d’un tout petit garage à moto se décidait à te prendre sous son aile. C’était la première fois que t’allais gagner de l’argent dans la vie.

Quelques années plus tard, la Révélation fit son apparition, tes semblables étaient chassés et parfois souvent tués comme tu l’avais vu de tes propres yeux. Les coups sur la porte de votre demeure, ton père débutait sa transformation tout en empoignant le lavabo de la petite salle de bain située à l’étage.

- « Papa, laisse-moi y aller avec toi ! »

- « Hors de question. Tu dois... Veiller sur les tiens... Grrr. »

C’était les derniers mots échangés avec ton géniteur. L’apparence du loup et son esprit avaient pris le dessus sur l’homme. Montrant ses crocs de l’autre côté de la porte, tu le laissais passé de peur d’être blessé. Le couloir empiétés par des pattes de loup, tu suivais les traces jusqu’au milieu des escaliers pour avoir un œil sur la porte d’entrée. Ce mettant sur ses deux pattes arrière, le lycan fracassait la porte qui volait ensuite en éclat. Puis, dans un silence assourdissant, le son des balles qui déferlaient dans toute la maison. Le grand gosse d’à peine vingt-trois ans ne se remettait pas de ce qu’il venait de voir.

- « Viens ! »

Il te tirait par le bras pour que tu le suives, Franklin tentait de te ramener à la raison alors que tu étais encore sous le choc. Tu n’avais pas le temps de dire au revoir à ta famille et ils te laissaient seul, parce-qu’il fallait faire vite, dans cette demeure vide parce-que tu n’étais qu’une aberration. Ils étaient tous les deux humains et ne risquaient surement pas grand chose. C’était si brutal que tu laissais l’entièreté de ton corps s’avachir contre le mur. Observant tes mains, la colère émanait de ton être et cette dernière s’intensifiait quand tu entendais plusieurs personnes débarquer dans la maison.

- « Gryffin ? Désolé pour ton père… Tu dois me suivre, on va te mettre à l’abri. »

Tu reconnaissais cette personne, c’était un lycan comme toi, mais tu ne savais plus mettre un prénom sur son visage. Le début d’un tout autre style de vie pour tes semblables et toi. Sans t’y soucier, tu suivais cette personne à travers Bristol en oubliant de rester à l’affût de potentiels dangers qui rôdaient autour de vous dans Reversa. Petit à petit, le type au nom qui ne voulait pas te revenir et toi vous rapprochiez de coins sales et lugubres. Un quartier aux baraques lugubres et aux charpentes désaxées. Tu n’avais plus vraiment confiance et ton attention se portait tout droit vers l’accès vouté situé au fond de l’impasse dans laquelle vous vous trouviez à ce moment-là. Une tignasse rousse faisait son apparition soudaine, la mine fatiguée et une tenue tâchée de sang. T’avais espéré un instant que cette chevelure appartienne à quelqu’un que tu chérissais… Ce n’était pas elle, malheureusement. La jeune femme vous faisiez signe de pénétrer à l’intérieur de la catacombe sans faire un bruit de plus. Il fallait se plier en quatre entre des parpaings pour passer et tu ne dérogeais pas à la règle.

- « Referme derrière-toi. » Disais-t-elle d’un ton ferme.

Le gamin affolé que tu étais s’exécutait rapidement sans broncher. Tu comprenais rapidement que quelques trucs avaient été mis en place pour la survie de ta race. T’étais un des premiers à avoir été secouru et surement parce-que tu n’habitais pas très loin de là. Cependant, tu ne savais pas t’empêcher de voir ceci comme un signe du destin… Avoir été choisi parmi les premiers.

- « Merci. » Adressé aux trois lycans devant toi.

Il y avait là une femme que tu avais déjà vaguement aperçu semblant de l’aristocratie et donc bien éloignée de ton milieu. Un gars tout aussi grand que toi et arborant un style militaire américain, genre marines. Et puis, ce gars qui était venu te chercher alors que tu venais de voir ton père s’écrouler sur le sol, sans vie. Quand tu adressas tes rapides remerciements, seulement deux hochèrent la tête et un l’accompagna d’un sourire amical. Tandis que le troisième te mis une tape dans le dos.

- « Pas de quoi, c’est normal. »

Normal ? Qu’est-ce qui ferait agir un type de la sorte ? La police était encore dans le quartier quand il s’est pointé pour te récupérer. Mettre sa vie en danger pour celle des autres… C’était vraiment pour toi de la cupidité et de l’insouciance pures. Tu terminais rapidement de penser pour aller te mettre au travail. Celle qui vous dirigeait n’eu pas le temps de te demander de barrer les accès non surveillés actuellement que tu te mettais déjà au travail. Empoignant une brouette et des tas de gravas, de reste de parpaings et d’autres débris, tu commençais à te mettre au travail. Au fur et à mesure des heures qui passaient, des personnes venaient te filer un coup de main. C’est ainsi qu’est né progressivement la résistance des catacombes dirigé par Faye Marshall. De ton côté, t’avait gardé ce poste de chef de la sécurité, ayant un œil sur les entrées et les sorties liées aux souterrains dans lesquelles vous aviez installé votre fief. C’était votre unique endroit pour panser vos blessures et avoir l’illusion de vivre libres. Plus les jours passaient, plus vous rameniez d’aberrations fugitives au sein des catacombes.

Un chef doit savoir délégué et c’est pour cela que ton job n’était pas toujours centré sur la sécurité des souterrains, mais parfois Faye venait à te confier des missions de haute importance. Récupération de lycans ou de vampires, de rations alimentaires et de biens pour une meilleure qualité de vie dans un endroit insalubre. C’était votre quotidien jusqu’à ce que les Elfes commettent ce putsch libérateur. Un soulagement pour nombreux de tes compagnons d’infortunes. Ce jour-là, c’était la première fois que tu voyais un rictus se former sur le visage de ta leader. Tout revenait à la normale au fur et à mesure, enfin presque. Tu vivais maintenant seul au cœur de Bristol dans un appartement avec un accès direct sur le toit. Ce qu’il y avait de bien avec ça, c’est que ça te filait des souvenirs de ton paternel quand vous flâniez par-delà les rues. Puis, tu avais une vue imprenable sur le district ouest. C’est ce soir-là qu’avec stupéfaction tu apprenais la décision de Faye de te nommer comme son bras-droit. Cependant, une part de toi l’avait empêché de te faire siéger à l’Assemblée à ses côtés. Des défauts bien rédhibitoires, mais cette décision n’allait pas te retenir à songer de t’y installer. Tu allais y arriver tout au tard, comme le fait de retrouver une famille partiellement disparue.