Rory O'Brien

Futé. Peut-être trop pour son propre bien. Désinvolte, roublard. La tune pour survivre. Versatile et furax. Un faux sang-froid. Un incendie à l’intérieur. Vorace. Démultiplication des instincts de par la race. Faim constante. Omnipotente. À faire virer cinglé. Obsessionnel et paranoïaque, les échappées belles par dizaines. Impossible impossible te dis-je impossible de demeurer dans ce ghetto aux relents de mort en sursis. Entêté. Foireux – les relations se consument, les mauvais plans carillonnent comme des casseroles à ses grolles. Il s’échine dans le vent. T’es qu’un putain de monstre, chéri. Désabusé. Lovelace. Pas trop encombrant ni trop chiant ; salopard à ses heures ; sans attache ; inconstant, ou seulement épuisant. IL a besoin d’un autre contre son flanc, il a besoin de percevoir la chaleur des chairs. Il a besoin de contact. Mais il n’est pas apte à demeurer en place. Ni même à découper sa carapace. La blase lui craque la face. Paumé, avant même que la Bête ne lui mâche la cervelle. Délirant, sans sourire railleur et sans joie. Délirant, sans la camisole, avec les cris souvent. Réveille-toi Rory, réveille-toi j’te dis, t’es encore vivant. Kaléidoscope de perceptions. Il entame sa cinquième année de mordu, transformé, pauvre con contaminé. Derrière lui, tas de cendres lambeaux de mémoire et regrets. Remords aussi, à n’en pas douter. Des abandons des silences et des fuites pour ne pas blesser pour ne pas tuer. Et comment gérer le monstre dans la poitrine lorsqu’il grogne et renâcle jusqu’à exhaler ses sentences dans la gorge. C’est perceptible, que tu dis. C’est comme serrer trop fort la main d’un enfant. Sans qu’il ne soit question de le protéger ni même de l’aimer. Juste une petite méchanceté qui se transforme en mesquine cruauté. Lui l’enfant, les phalanges osseuses et les griffes du dogue perçant son derme rendu douloureux et suintant le rouge. Du sang encore du sang toujours plus de sang.
   

C H R O N O L O G I E :

10 NOVEMBRE 1980 - Naissance à Liverpool. Premier né de la famille O’Brien. (sa sœur naîtra deux ans plus tard)
ENFANCE/ADOLESCENCE - Grandit dans un quartier paisible, sans que la déliquescence jamais ne l’atteigne, tout juste le frôle. Pour le plaisir de l’adrénaline. Môme turbulent, il aime à jouer avec le feu. Il ne se brûlera par chance jamais les ailes – ses parents veillent. Sa sœur, Skylar [SCENAR], demeure quant à elle sa bouée, sa boussole. Il se donne dès qu’elle ouvre les yeux le devoir de demeurer son sauveur, son gardien, peut-être aussi son héros.
1998+ - Intègre l’université de Liverpool sans encombre. Rory ne cherche pas à briller en société ni à se barder de diplômes. Il ne souhaite que pouvoir vivre par lui-même et rendre fière sa famille. Les élans fous de la jeunesse se tassent et une forme de sagesse ronfle désormais en sa poitrine. Il rencontre lors de sa deuxième année en journalisme la douce et timide Ashley. Ils s’installe ensemble durant l’année xx et se font mille et une promesses.
2004 - Mariage de Rory et Ashley. Jeunes impertinents s’imaginant que l’amour dure, que l’amour ne peut que grossir, que l’amour ne les assassinera pas.
2006 - Divorce de Rory et Ashley. C’est elle, qui le réclame. Parce qu’elle n’en peut plus de vivre dans l’appartement de leurs études, parce qu’elle n’en peut plus de ses oui et puis ses non, de ses colère et ses silences interminables et il a beau dire que ce n’est pas elle, que ce n’est pas sa faute, qu’il l’aime l’aime qu’il l’aime si fort oh si tu savais si fort ; ça ne suffit plus. Parce que la douce et timide Ashley est une femme qui désormais attache moins d’importance à son travail de rédaction dans un magazine féminin que le besoin de sentir dans son bedon la vie grandir. Mais Rory ne veut pas, Rory ne se sent pas prêt. Qu'importe qu'elle en souffre jusque dans ses entrailles. D'une douleur qui la nuit la tord sur le matelas.
2007 - Skylar accompagne Rory à Nottingham. Si on préconise à la jeune fille de suivre l’exemple de son aîné et qu’on juge bon qu’elle remplisse sa cervelle sur quelques bureaux de salles bondés d’étudiants usés, la blondine envisage la vie d’une toute autre manière. Tandis que Rory commence son nouveau job dans cette nouvelle vie loin de ses souvenirs couvert de remords et regrets ; sa cadette inonde de sa seule présence son nouveau logement ; passe ses journées à feuilleter les petits annonces ou rejoindre le parc en bas de la rue. Qu'il pleuve vente ou fasse grand soleil, elle vivote loin de sa ville de petite fille, s'imprègne des rues et ruelles telle une danseuse amoureuse. Une routine rapidement s’installe, et ni l’un ni l’autre – sans qu’un mot ne soit prononcé ni qu’aucun serment ne soit érigé – ne souhaite troubler désormais cet agréable équilibre découvert.

Dix années coulent ainsi sans que rien ne précise les envies d’avenir de chacun. Enchaînant les petits boulots, de sorte à pouvoir se nourrir et payer le loyer de l’appartement sordide en centre ville, Rory devient tour à tour barmaid, plongeur, éboueur, jardinier… ses études de journalisme aux oubliettes ; trop excentrée, trop laborieusement glorieuses de ses ambitions proches du néant. Skylar partie à un boulevard de là, avec son nouvel adoré. Elle s’affaire de même et l’existence dégouline d’une normalité à fendre la pierre.


 

Pseudo et âge: Fauvette. Bientôt la trentaine help

  Comment as-tu connu le forum? Je cherchais un forum où poser mes fesses pour ce début d'année, sachant que ça fait genre... un an que j'ai plus écrit. Et en épluchant les top sites, je dois dire que votre petit forum m'a tapé dans l’œil.

   Qu'est-ce qui t'a convaincu de t'inscrire? La petite communauté (j'ai du mal avec les forums surpeuplés), le fait que le forum est en ligne depuis 2017 (donc normalement solide hein !! me faites pas peur >< ), que les annexes sont chouettes à lire, qu'en regardant vite fait dans la zone rp, ça s'active et ça fait de belles réponses... et que... voilà.   C'est déjà bien non ? /pan

  Depuis combien de temps fais-tu du RP? Depuis ma troisième j'crois. Ermf. Donc... ça me fait... plus de dix ans de rp. Ohgod.    

  Fréquence de connexion: Normalement tous les jours. Après pour les réponses, ça dépendra de mon énergie et de mon emploi du temps. Même si je vais essayer de ne jamais excéder deux semaines.

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