Pravda opasneye Izhi (Pv Ariel)

Voilà bien une situation que la jeune femme ne pensais pas vivre un jour. Comment avait-elle pu se blesser de cette façon ? Voilà bien un mystère que la clairvoyante n'arrivait pas à éclaircir. Elle se voit très bien sortir ses instruments, élaguer les arbres durant pas loin de quatre heures en début de matinée histoire d'avoir un peu plus de clarté dans ce magnifique jardin mais non moins encombré qu'on lui a demandé d'arranger. Qu'a t-elle fait ensuite ? Ah oui, les différentes haies avaient aussi besoin de clarté et c'était même drôlement urgent. Une partie commençait à mourir par manque d'oxygénation. Et ensuite ? Elle s'est occupé du jardin en profondeur, en tant qu'horloger, l'homme avait envie de créer un jardin qui lui ressemblerait, alors la paysagiste avait commencé à créer une magnifique horloge, d'abord des fleurs jaunes pour créer l'armature de l'horloge, ensuite des blanches pour mettre le fond de la montre et des plantes plus foncé pour les aiguilles. Une magnifique montre à gousset venait de prendre forme en quelques minutes et voilà que le travail continuait de plus belle. Cela ne lui avait pas pris plus de deux heures, quand on a tout en tête, on bosse rapidement, mais le reste du jardin n'en était pas moins encore en chantier et la jeune femme avait pris une petite pause pour se remettre. Bien mal lui en pris. Sans qu'elle ne comprenne bien comment, un fusillade déclenché dans le coin s'abat sur le jardin. Elle finit à terre, sans blessure apparente jusqu'à ce que l'une des fines branches finissent par tomber, droit sur son bras gauche et se plante cruellement dans son avant-bras. Elle n'arrive pas à retenir un cri du douleur la clairvoyante et se dit qu'on va certainement l'entendre. La peur ? Elle n'a jamais réellement eu court dans sa vie.

Quand on voit ce qu'elle voit, on se rend compte que les choses sont bien plus différentes de ce que l'on pense. La mort n'est que la finalité de la vie, mais aujourd'hui n'est visiblement pas sa fin, alors qu'un membre des forces de l'ordre qui l'a entendu passe sa tête au dessus de la haie, et regarde la jeune femme avec une branche coincée dans le bras, à terre. Un portable de sortie, un appel et voilà que les sirènes des ambulances se font entendre. La jeune femme se demande ce qui est pire, s'être fait mal aussi bêtement ou se laisser palper par toutes ces personnes qu'elle ne connaît pas. Une fois l'ambulance arrivé, la branche coupé, la voilà sur un brancard qu'on embarque pour l'hôpital. La blonde aurait bien protesté, parce qu'honnêtement, aller à l'hôpital ce n'est pas ce qu'elle a le plus envie. Après tout, même si la trêve est en place, elle reste une inconnue. La jeune femme sait parfaitement ce qui pourrait arriver si jamais quelqu'un savait, pour son don, pour ce qu'elle est. Certes, les potentiels n'ont pas l'air d'être violent d'origine mais... elle ne fait confiance à personne dans cette ville, parce qu'elle sait, elle a déjà vu les ravages que tout ça pouvait générer. Pourtant on l'emmène malgré ses protestations, parce que quelque chose pourrait être gravement touché dans son bras. La paysagiste comprend, oh oui, elle comprend bien pourquoi, mais elle n'en a pas plus envie que ça. Arrivé aux urgences, on la fait attendre, ces derniers temps, il y a beaucoup de monde, beaucoup de problème, la faute à la trêve ? La clairvoyante ne le croit pas, les problèmes subsistent de bien avant.

Si les gens arrêtait de considérer les altérations et aberrations comme des personnes inhumaines, alors peut-être que les choses s'arrangerait. Honnêtement, Tekla est né avec ce don de clairvoyance, est-ce qu'on retirerait à quelqu'un son don pour le dessin ? Non, on considère ça comme naturel, c'est pareil pour les altérations, leur don fait partie de leur vie, de la personne qu'ils sont, alors pourquoi leur enlever ? Pourquoi leur bloquer ? Ils n'ont rien demandé à personne et ce n'est pas parce qu'il y a quelques pommes pourris dans le panier que toutes le sont. Pour les aberrations, la jeune femme sait que les choses sont plus compliqués, mais est-ce pour cela qu'on doit tous les considérer comme des animaux ? Elle n'en est pas certaine. Perdue dans ses pensées, elle en a presque oublié l'endroit où elle se trouve et alors qu'elle s'attendait à voir un médecin ou une infirmière arriver pour soigner son bras maintenant que quelqu'un a décidé que rien de grave n'était touché, une vision la prend. Son corps se rigidifie et ses yeux se voilent de blanc. Rien de pire ne pourrait arriver, si une altération passe par là, ils vont la découvrir, mais ce n'est pas comme si elle pouvait réellement agir sur les visions, elles vont et viennent comme elles le décident, alors au lieu de se prendre la tête, la jeune femme se laisse aller à la vision et advienne que pourra !