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Thunder | Risa & Josh

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MessageSujet: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyLun 23 Juil - 16:14

Thunder

Risa & Joshua



« Tu n’es qu’un connard ! Un connard arrogant, narcissique, égocentrique, et je ne refuse de perdre une seconde de plus avec quelqu’un comme toi. »

Outch. La blonde ne l’appréciait pas, hein ? Aucun doute là-dessus. Tellement que Joshua l’imaginait déjà en train de lui balancer au visage son verre d’eau, histoire de clôturer son speech de la plus belle façon qui soit. Mais, surprise ! La jeune femme se contenta de faire demi-tour et de le laisser tout seul dans ce très beau restaurant, tournant joyeusement les talons. L’ange but une gorgée de vin, qu’il savoura sans réellement y penser. En cet instant précis, l hésitait. Il hésitait entre l’envie de rire et l’envie de renifler de dédain. Peut-être qu’il allait faire les deux. Après tout, l’un n’empêche pas l’autre ? Enfin... C’était ce qu’il s’était dit quand la petite voix dans sa tête lui demanda si c’était une bonne idée de sortir avec une collègue journaliste qui, pensait-il, lui lançait des regards pervers à chaque fois qu’ils se croisaient. Eh bah, probablement, c’était juste des regards schizophréniques ou quoi. Quoi qu’il en fût, ce n’était pas pour cela qu’il allait lever son cul et s’en aller d’ici. Etant donné qu’il s’était déplacé, que le Glassboat était un restaurant très agréable et que la bouffe semblait tout aussi bonne, autant profiter de son repas, en bon ange connard, arrogant, narcissique et égocentrique qu’il était.

Cependant, cette étrange sensation qui l’habitait depuis un moment restait toujours là, au fond de lui. Cela faisait un moment qu’il la ressentait, plus forte parfois, moins forte quand il était occupé avec ses enquêtes et articles ou avec ses conquêtes aux belles jambes et aux longs cheveux. Peut-être qu’il avait juste besoin de vacances, tout simplement. Des vacances à Bristol, clairement, puisque la ville était officiellement sous quarantaine. Pff, tout était dit, non ? Il était coincé ici, dans ce merdier sans nom. Un merdier sans nom où il commençait à gravir les échelons, se rapprochant du pouvoir tout en continuant d’exercer un métier qu’il adorait... Un merdier sans nom qu’il aimait et qu’il détestait à la fois. Un merdier qui le fatiguait, mine de rien. Surtout désormais qu’il avait un gosse et qu’il essayait de passer plus de temps avec lui. Petit à petit, le Britannique commençait à se faire à l’idée que son ex ne reviendrait pas chercher Kenneth et que ce serait à lui de prendre soin du petit. Il ne voulait pas de ce rôle, au départ... Mais les choses avaient changé. Il n’était pas aussi insensible qu’on ne pourrait le croire. Et son fils n’était pas aussi pénible qu’il ne le craignait aussi. Ce qui réveillait d’ailleurs une peur subreptice en lui : celle que Karen puisse revenir lorsqu’il se serait définitivement fait à l’idée de garder son fils près de lui pour l’emmener avec elle. Les batailles pour la garde des enfants, très peu pour lui. Il savait d’avance qu’il ne se battrait pas trop – ou du moins, il le croyait. Et donc cela voudrait dire... qu’il la laisserait faire. Qu’il perdrait Kenneth. Si au moins il arrivait à la trouver, à savoir si elle était toujours en vie ou non... Passer un accord avec elle, à l’amiable…

Un soupir s’échappa de la bouche du trentenaire. Ces pensées étaient indignes d’un ange, bordel. Un ange ne devrait avoir peur de rien. Face aux problèmes ou plutôt, aux défis, un ange ne reculait pas ; il affrontait la situation en utilisant son intelligence ou ses ressources et il en ressortait vainqueur. Cette pensée lui fit du bien, lui rappela qui il était et de quoi il était capable. Alors qu’il venait de vider son verre de vin – excellent, soit dit au passage – le journaliste releva ses prunelles bleues... Et il la vit. Elle. Elle. Ce n’était pas une illusion, c’était vraiment Risa. Leur rencontre l’avait marqué, il s’en souvenait comme si cela s’était passé hier, alors qu’en réalité plusieurs mois s’étaient écoulés. Malgré lui, son cœur s’accéléra. C’était fou à quel point la belle brune réveillait ses sens. Et pourquoi, à ton avis ? Le jeune père ignora la petite voix, comme souvent lorsque cette dernière avait raison. Pourtant, plusieurs fois, tout au long de ces dernières semaines, il avait pensé à cet après-midi où ils s’étaient rencontrés. Depuis ce jour-là, rarement il s’était senti aussi vivant. A vrai dire, c’était difficile à expliquer... Ou pas. Risa était un défi digne de lui, tandis que la blonde qui était partie il y a quelques minutes, bah... C’était une perte de temps, une femme insipide, agaçante, tout simplement. A moins que... Qu’elle ne soit... Non, arrête. Ah oui, voilà. Le déni, encore et toujours. Comme si cela pouvait y changer quoi que ce soit à la réalité.

Néanmoins, sans même y réfléchir à deux fois, Joshua se leva, un sourire sincère aux lèvres. Dans le fond, il le savait. C’était elle. Et c’était inutile de continuer à se tenir éloigné comme il l’avait fait pendant tout ce temps.

« Risa ? Tu te souviens de moi ? Josh Peterson, journaliste... ange fouineur professionnel ? »

Comme toujours, l'Anglais arborait son sourire charmeur et taquin, mais accompagné cette fois d’un regard visiblement satisfait de la retrouver. Et, au fond de lui, il se sentait respirer, comme si un poids s’était envolé de ses épaules. Ou bien, c’était juste l’idée de ne pas passer la soirée tout seul avec sa frustration qui le remplissait de joie. Mais allons... vous y croyez, vous ?

« En fait, on peut ajouter aussi ‘connard arrogant, narcissique et égocentrique’ à ma description après mon rendez-vous raté de ce soir. Mais... J’en suis presque ravi, tu sais... Parce que là, si t’es toute seule, tu n’as pas d’excuse. J’suis libre maintenant. »

Joshua étira un sourire amusé.

« Ça va, toi ? Tu ne m’as jamais appelé, finalement... Ce que t’as lu dans tes bouquins t’a fait peur ? »

Il aimait tellement la taquiner, ce n’était pas la peine de contrarier sa nature. Surtout qu’elle avait du répondant, et qu’il adorait ça.

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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyJeu 26 Juil - 0:22

Mon regard se porte sur le chasseur à côté de moi. C'est la première fois que je bosse avec lui. D'habitude, j'ai le droit au gratin du gratin des chasseurs, parce que je ne suis pas facile à gérer, très froide et que je fais flipper certains. Je peux le comprendre, difficile de faire face à une empathe quand on sait qu'elle peut sans aucun effort mettre à nu vos pires secrets sentimentaux. Je crois que les gens détestent être mis à nu de cette façon, tout autant que les télépathe sont craints parce qu'ils peuvent entrer dans l'esprit des gens, les empathes le sont parce qu'ils peuvent déterrer des sentiments que la personne aimerait sûrement éviter de voir apparaître au grand jour. Je ne peux pas imaginer ce que cela fait honnêtement, pour moi, c'est naturel, comme le fait de respirer, donc je crois que je ne serais pas très objective. Je regarde mon compagnon du jour, il n'est vraiment pas à l'aise et commence à se tordre les mains. Dire que d'habitude, on m'aboie dessus ou alors on me dit gentiment. -enfin presque- qu'il est temps de se mettre au boulot. Son regard finit par croiser le mien et il déglutit. « Tu m'analyses là ? » Je le regarde, un sourire sadique pourrait presque passer sur mes lèvres, mais je me contente de rester froide et de hausser les épaules. Un des chasseurs avec qui j'ai l'habitude de bosser vient se poser à côté de moi. « Lui fait pas peur, c'est un petit bleu. » Je sais qu'il tente toujours de me dérider, comme si j'étais de son équipe, c'est le seul à faire ça. « Je n'ai rien fais. J'attends de savoir s'il est prêt ou pas. Ça fait au moins dix minutes qu'on poireaute et je ne sais pas pourquoi. Les traces seront plus faciles à suivre si on se dépêche. » Je vois déjà venir le discours du 'mais tu ne perds jamais une trace'.

Alors oui, c'est vrai, je ne la perds jamais parce que les traces émotionnelles sont toujours présentes, c'est un peu comme des traces résiduelles. Je ne sais pas comment l'expliquer, parce que ça se vit. Le truc c'est que c'est quand même plus simple à suivre et moins épuisant si les traces sont fraîches que si elles sont anciennes. « C'est quand même hyper flippant de pouvoir faire ce genre de chose. » Je le regarde un instant. « Pire que de retourner les propres dons de quelqu'un contre lui ? » Parce que je sais qu'il est capable de quelque chose de ce genre. Il me regarde étonné et je hausse de nouveau les épaules alors qu'il me dit qu'on peut y aller maintenant qu'il a fini de tout récupérer. Aller sur la scène du crime n'est pas le plus gros du problème en fait. Le plus gros c'est de démêler les fils et de suivre le bon. Une fois là-bas, j'exige un silence absolu, ce n'est pas que cela me dérange quand les gens parlent, mais je n'arrive pas à me concentrer et je ne peux pas passer en mode traqueur. Le début, ce n'est que de l'empathie. Je me pose et respire profondément, j'aurais pu lui expliquer ce qui allait se passer, mais ce serait moins drôle. Je décèle plusieurs émotions, toutes plus diverses les unes des autres, et là, je la sens, la violence pure. Je laisse l'esprit empathique prendre possession de moi et le monde s'évanouit, m'ouvrant à une vision du monde différente de celle que j'avais avant. Il n'y a plus de forme, plus d'humain, seulement des couleurs. Je me relève et porte le regard vers le chasseur qui me suit. Son aura vacille, des filaments de peur d'un vert âcre l'entoure et sans même m'en rendre compte, un sourire étire mes lèvres alors que je suis la trace émotionnelles que j'ai repéré.

J'avance depuis maintenant dix minutes, peut-être quinze quand quelque chose me fait perdre le fil. C'est perturbant mais je ressens un besoin pressant de me diriger vers cette trace, comme si rien d'autre ne comptait. Sans savoir si le chasseur m'entend, je lui dis que j'ai perdu la trace mais que je pourrais la retrouver en restant ici un moment. Je me tourne vers lui et le vois qui recule avant de partir. Il a dû dire quelque chose, mais je n'ai pas compris quoi. Sans me prendre la tête, je m'avance tranquillement dans l'endroit, guidé par mon envie de la retrouver, d'en être proche sans comprendre réellement pourquoi. Les gens ne font pas attention à moi et c'est tant mieux. Aucune aura ne vacille émettant des couleurs qui pourrait me faire croire qu'ils ont remarqué ce qu'il se passait. Je finis cependant par m'arrêter, je sens des auras se tourner vers moi. Je regarde devant moi, fixement, mais avec une douceur extrême sur mon visage. Je regarde l'aura de la personne qui s'approche. Ces couleurs qui tournent autour de lui, puissantes, vives, démentant sa nature. Rien ne vacille, tout est si solide, tellement solide que j'ai envie de tendre la main pour les toucher. J'entends à peine ses paroles alors que mon regard voilé de blanc se complaît à détailler son aura. Je vois le jaune de sa canaillerie colorer son aura et je finis par revenir au présent, sachant parfaitement que je connais cette personne. Mon regard qui était blanc reprendre sa couleur brune habituelle et se pose sur l'ange...

Je serre presque les mâchoires quand je me rend compte de celui qui est face de moi. Pourtant, alors que mon humeur était de plus en plus maussade ces derniers temps et que je me sentais malade, je me sens d'un seul coup beaucoup mieux et soulagé... Pourquoi diable est-ce que je serais soulagé de le retrouver devant moi franchement ? Je n'en sais rien, mais c'est le cas. Je me souviens parfaitement avoir dormi avec sa chemise ces derniers temps, comme un reliquat de conscience, comme si cela me permettait de me sentir mieux. Mon empathie fait réellement des siennes. Je ne sais pas comment ça se fait. Je pourrais peut-être consulter, mais je ne connais personne qui pourrait comprendre mon cas. Je me rends compte en même temps que je me retrouve au restaurant. Ah tiens, bonne nouvelle ? Ou peut-être pas au vu de la phrase suivante de l'ange. Seule … Pour quoi ? Il veut partager un repas avec moi ? Je me sens perdue et un instant tout me revient. Oh merde, la traque, la trace de violence... Comment il a fait pour me détourner de mon objectif ? Rien n'y est jamais parvenu, dès que j'ai une trace, je la suis jusqu'au bout... Merde y'a quelque chose de vraiment bizarre. Soit mon empathie déraille, soit... J'en sais rien. Je finis cependant par reprendre contenance. « Connard, arrogant, narcissique, égocentrique et fouineur, ça te correspond bien en effet. » Oui je n'en pense pas la moitié et alors ? Pourquoi est-ce que je serais obligée de lui dire que je ne le pense pas ? Faut pas abuser non plus.

« En fait j'étais sur une affaire, mais visiblement mon partenaire de mission a déguerpi. » Je me souviens nettement lui avoir dit l'avoir perdu, mais qu'en passant du temps ici je pourrais le retrouver... Bah bien sûr Risa ! Heureusement que c'était un nouveau, les autres ne m'auraient jamais cru. N'empêche que quelque chose d'étrange se passe avec mon pouvoir. Quelque chose en rapport avec ce fichu ange. « Donc ça veut dire que tu m'invites c'est ça. Cool, ça tombe bien j'ai une faim de loup. » Je lui offre un sourire carnassier et je reprends. « Ouais désolé, ça a été un peu la folie ces derniers temps, des affaires à régler, de la paperasse en masse et une amie à consoler. » Et surtout, surtout l'envie de ne pas te croiser... Ouais ben je vais pas le dire ça. « Rien ne peut me faire peur te concernant très cher. Il ne faut pas abuser non plus. » Je le regarde tranquillement. « Ce serait peut-être bien de s'asseoir non ? On a l'air de deux cons debout comme ça. » Surtout moi en fait, parce que si lui était ici pour un … attendez, il venait ici pour un rendez-vous ? Une pointe de jalousie se fiche dans mon cœur et je finis par regarder autour de moi pour voir d'où cela peut bien venir. Ça ne peut pas venir de moi, je ne ressens rien pour ce foutu ange. Je finis par m'asseoir à une table et curieuse, je lui demande. « Alors cette conquête a finalement ouvert les yeux sur toi ? Dis-moi qu'elle s'est levée en vociférant et en tournant les talons et tu refais ma soirée. » Un léger sourire amusé passe sur mes lèvres avant que je ne remette le masque qu'il a vu au début.


Dernière édition par Risa Stroke le Dim 14 Oct - 22:29, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyLun 30 Juil - 13:08

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Risa & Joshua



Un sourire amusé illumina le visage de l’ange lorsque Risa lui dit que cette description lui correspondait bien. Venant de la bouche de la criminologue, ces mots sonnaient non pas comme des insultes, mais comme des compliments, voire des caresses. En tout cas, il était surpris de la retrouver ici, juste après que son rendez-vous ait mal tourné. Surpris, mais pas du tout mécontent, vous l’aurez compris. La jeune femme lui expliqua alors qu’elle était sur une affaire, mais que son partenaire de mission avait déguerpi. Eh bien, le hasard fait bien les choses, n’est-ce pas ? Autant qu’elle reste dîner avec lui, surtout que sa compagnie ne lui déplaisait pas du tout. Risa lui adressa un sourire carnassier, acceptant son invitation. Comme envoûté, le trentenaire ne se départit pas de son sourire en coin. Il se sentait bien en ce moment, il se sentait détendu. Ouais, c'était tant mieux que l'autre soit partie, effectivement.

Taquin, le jeune père chercha à savoir pourquoi elle n'avait plus donné de signe de vie. Certes, elle l'avait stoppé dans son élan la dernière fois, mais il avait eu la sensation qu'il lui avait quand même fait un certain effet. Pourtant, Risa avait complètement disparu des radars et lui... Eh bien, se faire tirer dessus l'avait fait passer à autre chose, forcément. Le Peterson hocha lentement la tête alors qu'elle se justifiait pour son silence radio. Il ne lui en voulait pas, il se doutait bien qu'elle avait une vie mouvementée, ne serait-ce que pour son métier spécial. Un doux rire franchit les lèvres angéliques lorsque la brune lui assura que rien le concernant ne pourrait lui faire peur. Encore et toujours, elle le taquinait et le défiait. Et cela lui donnait envie de se mordiller la lèvre... et de mordiller la sienne ensuite, et de ne plus s'arrêter jusqu'à ce qu'elle ne lui avoue à voix haute qu'elle le désirait follement.

« Une criminologue impressionnable, ça ne le ferait pas non plus, hein. »

Dit-il en arquant un sourcil, mutin. Puis la jeune femme lui rappela qu'ils avaient l'air un peu cons debout. Comme s'il venait de redescendre sur Terre, le journaliste regarda autour de lui, avant d'acquiescer et de l'accompagner vers sa table. La conversation s'était envenimée tellement vite avec la blonde que, voyez-vous, ils n'avaient même pas encore commencé à manger. Ils avaient juste eu le temps de boire quelques gorgées de vin, d'échanger quelques mots, quelques opinions, et voilà que la journaliste avait décidé de faire demi-tour. Un mal pour un bien, en fin de comptes. Josh releva ses prunelles bleues vers la brune lorsqu'elle lui posa la question à propos de sa "conquête".

« Que t'es cruelle ! Tu prends plaisir à voir un ange souffrir ? »

Dit-il avec un air faussement outré.

« Bah, le destin a su que tu viendrais et a décidé de la faire partir à temps. Ce que je ne regrette absolument pas, d'ailleurs. »

Son regard croisa celui de l'Anglaise, intense. Il avait envie de la toucher, de confirmer cette folle et terrifiante théorie que la petite voix dans sa tête avait évoquée. Et il avait envie de la toucher... Parce qu'il en avait envie. Mais... ce n'était pas une bonne idée. D'ailleurs, il ne devrait même pas accepter ce genre de pensées absurdes. Il fallait qu'il contrôle sa paranoïa, qu'il l'empêche de le contrôler lui. Tout ce qui s'était passé récemment, ce lycan qui l'avait presque tué, la récupération difficile, la sensation d'être suivi et observé, cela ne l'avait pas aidé à rester froid et imperturbable, en véritable ange qu'il était. Mais il fallait qu'il se reprenne, et il le ferait. Il était essentiel de garder le contrôle. Cela ne l'empêcherait pas de passer un moment agréable ce soir, mais... Il fallait garder le contrôle. Alors qu'un serveur passait non loin de leur table, le Réversien lui fit un léger signe de la main pour qu'il vienne prendre leur commande. Une fois que ce fut fait, l'ange reprit la parole, plus sérieux que d'habitude. Malgré ce qu'il se répétait, il n'avait pas envie de tourner autour du pot. Mais comment aborder un sujet pareil sans la faire fuir ? Deux fois dans une soirée, ce serait quand même trop, hein.

« T'sais... J'ai failli mourir, il y a quelques semaines. On m'a tiré dessus quand j'étais dans un parc, en plein jour. A quelques centimètres près, je serais mort. Encore un type qui haïssait les Anges. Un lycan. »

Joshua détourna son regard pendant quelques secondes, avant de boire une gorgée de vin. Se penchant légèrement en avant, le Britannique regarda Risa, mal à l'aise. Il fallait qu’il tente le coup.

« Est-ce que... tu peux deviner où est-ce qu’il m'a tiré dessus ? »

Son épaule droite. Celle qui lui faisait encore vachement mal de temps en temps, rien comparé à ce que c'était il y a encore quelques semaines. Après quelques secondes de suspense, l'ange déboutonna un petit peu sa chemise, suffisamment pour qu'elle puisse voir la cicatrice sur son épaule. Sans la quitter des yeux, Joshua ne dit plus rien. Il avait peur de prononcer le moindre mot à voix haute. Est-ce que cette simple question et la réponse silencieuse qu'il venait de lui donner suffiraient à lui faire comprendre de quoi il parlait ? En tout cas, ce n'était pas la peine qu'il continue à se voiler la face : il fallait qu'il sache si c'était lui qui délirait ou bien si elle l'avait ressenti elle aussi.

Qu'ils étaient liés.
Opposés.

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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyMar 31 Juil - 22:10

Son sourire illumine mon âme d'une façon que je ne pensais pas possible. Je me souviens encore de la morosité de ces derniers temps, de l'envie de laisser tomber, de la déprime qui m'a pris. Je me souviens de cette semaine que j'ai passé avec Cassy et où je me suis rendu compte que ma tête était remplie de tellement de choses qu'il me fallait faire un tri. Je me souviens des sentiments conflictuels, des coup de gueule de mon esprit, de ces moments de solitude intense alors que j'étais entouré. Un seul sourire de lui efface tout ça, comme si j'avais retrouvé en un instant ce qu'il me manquait. Je me sens tellement apaisé, tellement mieux que depuis que j'ai repris le boulot. Et pire que tout, je me sens à ma place ici, avec lui... C'est vraiment délirant bordel. Mais qu'est-ce qui m'arrive ? J'ai l'impression que plus rien ne va depuis la première fois qu'on s'est rencontré. Il a fait explosé mes barrières, a totalement subjugué mes sens par son absence flagrante d'émotion. Il a tout retourné sur son passage et puis il est parti comme il est venu. Aujourd'hui, il est devant moi et je ne peux m'empêcher de me sentir soulagé et en paix pour une fois avec ma conscience. Pourtant je m'efforce de ne rien montrer, d'être celle que je suis toujours, l'invectivant mais pas d'une façon violente comme quand j'avais commencé la première fois. Je secoue la tête doucement et mes pétilles quand il reprend la parole. « Effectivement, ce ne serait pas bien utile en fait. » Mais tu te trompes sur un point, je suis impressionnable si ça te concerne en fait... Mais pas question de lui avouer quoi que ce soit.

On fini par aller s'asseoir parce que les regards braqués sur moi, c'est pas l'idée du siècle et de plus je peux me rend compte que certaines personnes semblent amusés par la situation. Bien évidemment, je ne peux m'empêcher de parler de ses conquêtes, parce que ce ne serait pas marrant si je ne le faisais pas. « Cruelle ? Moi ? Oh non, juste un brin réaliste. » Même si quelque chose d'étrange me noue l'estomac. « Et puis te voir souffrir est mon petit plaisir. » Je lui fais un clin d’œil et tique légèrement à sa phrase d'après. Je reste un moment silencieuse avant de reprendre finalement. « Tu sais le destin, c'est très surfait en fait. » Je hausse les épaules. Après tout, il sait parfaitement que ce que je montre n'est que du contrôle, je peux bien lui en montrer un peu, même en public. Il me pousse à changer ma façon de faire, je n'aime pas ça et en même temps ça ne me dérange pas tellement... Mais bon sang, c'est pas possible cette indécision. Qu'est-ce qu'il se passe. C'est comme si quelque chose poussait sur ma conscience pour l'obliger à s'ouvrir et qu'en même temps eh bien... elle n'en faisait rien et se bornait à rester sur ses acquis. Je n'ai pas envie que ma vie change, j'ai déjà eu bien trop de changement pour en supporter d'avantage, pourtant.... Je laisse tomber ma réflexion alors que le serveur arrive et que je passe ma commande, demandant un soda. Je reporte mon attention sur Joshua quand il reprend la parole et ce qu'il me dit me donne envie de frapper quelqu'un.

« Carrément. Eh beh à croire que je ne suis pas la seule à avoir une dent contre toi. » Un léger sourire et je tente de calmer mon cœur qui s'est mis en tête de sortir de ma poitrine. Okay, du calme. S'il est là, c'est que ce n'est pas si grave que ça n'est-ce pas ? Et puis il se penche légèrement, comme s'il voulait me dire un secret. Je m'approche et sa phrase me laisse un instant perplexe jusqu'à ce que je me rende compte que d'instinct, j'ai posé ma main sur mon épaule droite. Je le regarde doucement, ne cessant de le regarder quand il déboutonne un peu sa chemise et me montre la cicatrice. J'ai envie de tendre la main pour en faire le contour, mais je ne fais que tirer doucement sur mon tee-shirt d'un air distrait, mon bleu disparaissant finit par se montrer et j'arrête un instant. « Eh beh. C'est amusant je me suis fais aussi un bleu à cette épaule là suite à une bagarre au boulot. » Un léger sourire qui se veut convaincant, mais dans ma tête, le vide se fait. Ce bleu, il est apparut du jour au lendemain, associé par une légère douleur, comme diffuse. Et la bagarre hein ? Elle n'a jamais existé. Comment est-ce que... Je ne comprends pas, je ne comprends plus... Quelque chose ne tourne pas rond là. J'ai envie de m'enfuir en courant, de ne plus jamais revenir ici, paniqué à l'idée que quelque chose chez moi ne tourne pas rond. Mon empathie prenait déjà des proportions étranges, mais si en plus elle se lie à quelqu'un jusqu'à ressentir ce qu'il ressente au point d'en être blessé, ce n'est pas possible, ça ne va pas le faire.

« C'est amusant tout de même non ? » Je le regarde tranquillement alors que nos plats et ma boisson arrive. Oui, bonne distraction. Je prends une gorgée du soda bien sucrée qui me donne un coup de fouet. Coup de fouet dont j'avais terriblement besoin. Je regarde mon plat et le sien et souris toute dent dehors. « Si je te laisse goûter une partie de mon plat, je pourrais goûter une partie du tiens ? » Je fais mes puppy eyes que je ne fais d'origine qu'avec les enfants. Et puis je prends une bouchée de mon plat, savoureux, succulent, ça fond dans ma bouche. J'ai l'impression d'oublier un peu ce qu'il se passe, mon esprit se laisse aller à savourer plutôt qu'à imaginer. Et puis mon regard se porte sur l'ange. « Et à part te faire tirer dessus il t'es arrivé d'autres choses intéressantes ? » Je repose mon regard sur mon plat. Merde, je n'arrive pas à rester collé à son regard comme d'habitude, c'est comme si quelque chose avait changé quand il m'a demandé de deviner où il s'est fait tiré dessus. Ça crains et je ne sais plus quoi faire pour faire changer les choses.


Dernière édition par Risa Stroke le Dim 14 Oct - 22:26, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyMer 8 Aoû - 21:29

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Risa & Joshua



Joshua étira un sourire narquois. Alors comme ça, le voir souffrir était son petit plaisir, hein ? Cela sonnait presque comme une proposition indécente. Heureusement, l’ange se contenta de lui répondre du regard. Puis le journaliste évoqua, d’un air amusé, l’intervention du destin, qui les a fait se retrouver ici ce soir. Oh, il n’y croyait pas vraiment, au destin. L’Anglais était quelqu’un de pragmatique et il croyait surtout au pouvoir des actions, des décisions, mais aussi de la détermination et la persévérance. La preuve, il avait longtemps rêvé de toucher au pouvoir, comme n’importe quel ange, mais sans jamais oser le faire. La chute des Anges, sept ans auparavant, avait entraîné une longue période de rébellion et d’hostilité vis-à-vis de ses congénères, qu’ils aient été ministres ou non. Alors il n’avait pas eu le choix... Ou plutôt, si, il avait eu le choix et il avait décidé de s’éloigner, de se faire discret. Un séjour en prison ne lui apporterait rien de bon, après tout. Alors non, plutôt que de subir, le Réversien avait préféré faire profil bas et, une fois le bon moment arrivé, préparer son avenir, plus ambitieux cette fois-ci. Il aimait son métier, il avait toujours adoré le journalisme, mais... Il y avait quelque chose en lui qui le poussait à viser plus loin : l’ambition angélique.

« Et pourtant, nous voici ensemble ce soir. »

Dit-il tout en lui lançant un regard perçant, joueur. Désormais bien installés à une table et en attendant qu’on leur apporte leurs commandes, la conversation reprit et lui raconta alors ce qui lui était arrivé quelques semaines auparavant. Une colère froide se réveilla au fond de lui en y repensant. Ce foutu lycan avait intérêt à payer pour cet affront. Parce que si cela n’arrivait pas, il ferait justice lui-même. On ne se prenait pas ainsi à un ange pour s’en sortir indemne ensuite. Il refusait. Joshua eut un léger sourire, forcé, sans rien lui répondre. Des ennemis, il en avait. Des ennemis qu’il connaissait et d’autres qu’il ne connaissait même pas. Cela ne faisait pas la moindre différence s’il avait fait partie de l’ancien gouvernement ou pas ; ceux qui haïssaient les Anges s’en contrefichaient. Et même le fait d’avoir changé de ville ne pouvait effacer totalement ça. Tant qu’il y aurait des Réversiens vivants, on se souviendrait de ce que les autres avaient fait.

Néanmoins, les pensées de Joshua dérivèrent vers un autre sujet. Un sujet qui, d’ailleurs, était plutôt délicat. Dans le fond, l’ange avait déjà compris ce qui se passait, mais jusque-là, il avait décidé d’ignorer les questions et les réponses plausibles à ces dernières qui flottaient dans sa tête depuis un moment. Mais il ne pourrait pas le faire éternellement, si ? Surtout, il fallait qu’il sache. Parce que si c’était vrai... Cela changerait beaucoup de choses. Ainsi, le trentenaire prit son courage à deux mains et il lui posa une question qui, même si elle était indirecte, pourrait lui ôter ses doutes. Si elle pouvait deviner où est-ce qu’on lui avait tiré dessus ce jour-là, alors qu’il ne lui avait absolument rien dit à ce sujet, ce serait pour une raison. A moins qu’elle ne le suive de loin depuis la dernière fois... Mais il ne pensait pas qu’elle l’ait fait, franchement. Quoi qu’il en fût, le Peterson était concentré seulement sur la réaction et la réponse de Risa en ce moment. Et ce qu’il craignait arriva. Sa main qui s’était posée instinctivement sur son épaule droite était juste le premier indice... Mais cela ne s’arrêtait pas là : en plus d’avoir deviné instinctivement où se situait sa blessure, elle-même avait un bleu, déjà disparaissant, sur la même épaule que lui... Le cœur du jeune père s’accéléra. Ne se rendait-elle pas compte de ce qui se passait, là ? Il fallait qu’il le dise à voix haute ? La vérité était juste là devant ses yeux et elle ne la voyait même pas. Ou alors, elle refusait de le faire. Un peu comme lui l’avait fait pendant toutes ces semaines, ignorant tous les signes, toutes les questions qu’il s’était posées.

« C’est amusant ? »

Dit-il d’une voix grave, sérieux, tout comme son regard. Entre la peur, la colère et l’excitation qui l’animaient, Joshua avait du mal à rester sur place, à feindre un contrôle parfait sur ses émotions. Mais, en bon ange qu’il était, le Conseiller restait de marbre pour le moment, surtout que leurs plats arrivaient déjà. Il ne savait pas quoi dire. Il ne savait même pas s’il en était content ou si cela le dégoûtait de se savoir lié à quelqu’un à travers l’âme, sans pouvoir vraiment se cacher. Portant son verre de vin à ses lèvres, le Britannique en prit quelques gorgées, tentant de reprendre contenance. Il n’avait pas envie qu’elle lui tourne le dos à son tour. Sa fierté angélique en prendrait sans doute un sale coup si jamais cela devait arriver. Lorgnant sur son assiette, Risa lui demanda alors si elle pourrait goûter une partie de son plat si elle le laissait goûter une partie du sien. Josh releva ses prunelles bleues vers l’empathe et son sourire le frappa de plein fouet, tout comme ses yeux. C’était fou à quel point son sourire illuminait son visage, contrastant avec l’air froid qu’elle arborait d’habitude. Plus que ses yeux suppliants, ce fut son sourire qui le captiva et qui réussit, du moins momentanément, à reporter un peu la vraie conversation.

« Si gentiment demandé, comment pourrais-je dire non ? »

Répondit-il avec un sourire en coin. Sourire qui s’agrandit d’ailleurs suite à la question de la criminologue.

« Non, me faire tirer dessus a définitivement été la chose la plus intéressante qui me soit arrivée. »

Josh étira un sourire joueur, avant de reprendre, plus sérieux.

« J’ai eu droit à un congé forcé pendant plusieurs semaines. Je n’étais pas vraiment en état d’écrire quoi que ce soit, alors j’ai dû prendre mon mal en patience... Passer plus de temps avec... Ma famille. »

Lui révéler tout de suite qu’il avait un fils... Allez savoir pourquoi, mais il n’était pas sûr que ce soit une bonne idée.

« Et toi alors ? A part ta... bagarre au boulot... »

Voyons donc. Il n’était pas empathe, mais il savait pertinemment qu’il n’y avait eu aucune bagarre. Il allait falloir qu’elle arrête de lui mentir, ou de se mentir à elle-même surtout. Cependant, histoire de ne pas trop lui forcer la main, Joshua décida d’exaucer le souhait de la jeune femme. Se penchant en avant, l’homme tendit légèrement sa fourchette pour qu’elle goûte cet exquis gratin fondant aux pommes de terre.

« Hé, approche. »

Ronronna-t-il, tentateur. Elle évitait son regard, et cela ne lui plaisait pas. Surtout que l’envie de lui faire voir la vérité, l’envie de l’embrasser, l’envie de la toucher, l’envie de lui crier dessus à cause de ce lien dont il ne voulait pas, l’envie de garder son calme et sa froideur angélique... Tout cela se mélangeait en lui en ce moment. Et pourtant, il se sentait bien, à sa place. Il se sentait entier et apaisé. Il était inquiet par rapport à ce lien, certes, mais il n’était pas angoissé au fond de lui. Son côté angélique voulait qu’il s’en aille, mais son âme, elle, ne voulait surtout pas s’éloigner de cette femme. Une sensation intense, étrangère, à laquelle n’y était pas habitué. La main chaude de l’ange se glissa alors sur celle de Risa.

« Risa... Dis-moi que tu as compris ce qui nous arrive... Ça ne sert à rien de se voiler la face. »

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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyMer 15 Aoû - 15:42

Oui, pourtant nous voilà ensemble ce soir. Je le regarde un instant alors que cette réflexion fait suite à la mienne du destin très surfait. Comment avons-nous fini ici tous les deux ? Pourquoi est-ce que son être m'appelle constamment ? Pourquoi les choses ne sont-elles pas toujours simple et sans prise de tête ? Voilà bien une question qui a du sens, mais toujours pas de réponse. Au fond, c'est comme chaque fois que je me pose une question. J'ai l'impression que tout ce qui tourne autour de lui est flou, sans visage, pourtant, je le vois devant moi. Alors... Alors rien. Même mon don semble imperméable à la carapace de cet ange et pourtant, dieu sait que j'ai exploser plus d'une carapace angélique, mais lui.... Il m'énerve, me frustre, me donne envie de …. Je secoue la tête et reprend le cours de la discussion comme si de rien n'était. Et viens le moment où il me parle du fait qu'il s'est fait tirer dessus. Je ne peux empêcher mon cœur de faire un bond dans ma poitrine, pas seulement à cause de la douleur que j'avais ressentis une fois dans mon épaule et qui s'avère être la même que la sienne, mais surtout par le fait qu'il aurait pu être plus gravement blessé qu'une simple épaule... mais depuis quand est-ce que je me préoccupe de la santé d'un foutu ange ? Sa réplique suite à la mienne me rend mal à l'aise pour quelque chose que j'ignore. Je commence à en avoir marre d'ignorer tout ça. Je me fais l'effet d'une gamine de quinze ans et ça commence à me courir sur le haricot.

« Amusant.. C'est une façon de parler. Je ne veux pas dire que le fait que tu te sois fait tirer dessus soit amusant, au contraire. Mais c'est marrant de voir qu'on a eu une blessure au même endroit. » Ouais, c'est ça enfonce-toi dans ton mensonge... Parfois j'ai bien envie de frapper ce petit angelot sur mon épaule et de ne laisser que le petit démon. Lui, il m'aide à m'enliser et là, de suite, c'est ce don j'ai besoin de m'enliser. Je serre les dents sans rien dire de plus jusqu'à ce qu'on commande nos plats. Je n'aurais pas dû rester. Pourquoi je ne l'ai pas envoyer chier la première fois que je l'ai vu. Pourquoi est-ce que je n'ai fait comme je fais d'habitude avec ces foutus fouineur : leur foutre un coup de pied au cul pour qu'ils me foutent la paix. Pourquoi... Pourquoi... Pourquoi.... Rahhh je me fais l'effet d'un perroquet amnésique qui ne connaît plus que ce mot là. Ça aussi ça me tape sur le système. Parce que peu importe le pourquoi, il n'y a jamais de parce que. Ou quand j'en trouve un c'est juste une vague idée des choses, pas réellement une réponse. Qui peut rester sans réponse ? Pas moi en tout cas. Je suis née pour trouver des réponses, ce n'est pas pour rien que je suis criminologue bon sang. Les questions sans réponses ça me connaît et pourtant, cet ange reste un plus grand mystère que la moindre enquête non résolue ! Y'a de quoi rendre chèvre n'importe qui non ? Et pourquoi est-ce que je pose des questions dans le vide moi ? Sérieusement, je perds la boule. Je finis par changer de sujet histoire de penser à autre chose et lui propose de goûter mon plat s'il me laisse goûter le sien.

Quoi ? C'est un changement de sujet comme un autre, je fais ce que je peux là ! Sa réponse fait carrément grimper la température de la pièce. C'est dingue ce qu'il peut faire chaud à Bristol. Je finis par poser une question banale, histoire de ne pas perdre le fil et de ne pas le laisser parler. C'est mieux quand il se tait, surtout que quand il prend la parole, je remarque à quel point c'est bien mieux quand il ne dit rien. Sa voix est bien trop tentatrice, grave et douce en même temps. Je me demande comment il fait pour tirer sur les cordes de mon être que je ne connaissais pas encore. Ça me démange... J'ai envie de m'échapper. Surtout quand... « Ta famille... » Ah ouais carrément, marié et tout j'imagine... Je serre les dents un instant et relève légèrement la tête quand il parle de ma bagarre au boulot. « Oh ben tu sais, des enquêtes, encore des enquêtes et le CAA bien évidemment, comment s'en passé hein ! Sans compter tous ceux f... purificateurs qui sortent d'on ne sait pas trop où... » Que je finis par murmurer. C'est vrai ça, ils viennent d'où tous ces connards qui nous ont bien fait chier cette été ? Tiens ce serait quelque chose à creuser et une bonne raison de détourner le regarde et de regarder partout sauf lui... Ouais je sais, j'abuse et alors ? J'ai pas envie de me perdre une nouvelle fois dans ses yeux bleus qui m'entraîne comme une vague le ferait facilement. Je ne veux pas me poser de question, je ne veux pas avoir de réponse. Pourtant, quand il me demande d'approcher alors qu'il me tend une partie de son plat, je ne peux rien faire d'autre que me fixer à cette fourchette. Que d'écouter cette voix qui m'attire comme aucune autre ne l'a jamais fait...

J'ouvre la bouche pour attraper ce morceau de gratin de pommes de terre et je dois bien avouer que le goût en est exquis. Malheureusement, ce n'est pas au gratin que je pense quand je le goûte et ça devient carrément gênant. D'autant plus quand Josh glisse sa main sur la mienne, sa voix devenu encore plus caressante. Je peux entendre mon cœur cogner dans mes oreilles. J'ai envie de relever la tête et de fixer mes prunelles dans les siennes. J'ai envie de le regarder, de comprendre, de savoir. J'en ai réellement envie, sauf que.... J'ai tout autant envie de m'en aller, de laisser tomber. Je ne veux pas de réponse, je ne veux plus de réponse, surtout si cela me mène sur ce genre de chemin. J'ai déjà donné et ça s'est très mal terminé. Je suis prête à nier ce qu'il vient de dire quand une violente bouffée de colère et de jalousie me percute. Mon regarde se relève, mais pas pour se planter dans celui de Joshua, non, il se plante derrière. Je détache doucement ma main de la sienne, me souvenant à temps qu'il a mentionné une famille, ce qui veut dire, femme et probablement enfant. Je m'adosse à mon siège et fixe mon regard sur la rousse pulpeuse qui ne semble pas contente de la situation et qui nous rejoins à grand renforts de claquement de talon. « Je ne sais pas de quoi tu parles, mais visiblement, quelqu'un n'a pas l'air content de la situation actuelle. » Je regarde mon plat, dommage, il avait l'air bon. « Je ne savais pas que tu avais donner rendez-vous à plusieurs personnes dit donc. Tu aurais dû me le dire. » La rousse arrive et me dévisage avec un air clairement antipathique, en gros si je comprends bien ce qu'elle ressent je marche sur ses plates bandes. Tiens, tiens, tiens.

Sautant sur l'occasion pour arrêter cette conversation qui ne devrait pas avoir lieu, je me lève, mon masque de froideur impeccable de nouveau en place et me tourne vers l'ange et sa probable conquête. Le cœur serrer un instant, mais je pousse cette sentimentalité parce qu'elle n'a pas sa place ici. Je regarde Josh dans les yeux et je me déteste déjà pour ce que je vais faire, mais autant qu'il me déteste qu'on poursuive cette discussion, il y a bien trop de chose en jeu, et j'ai bien trop envie d'être avec lui pour que ce soit possible. « Deux sur l'affaire hein ! J'aurais dû m'y attendre franchement. » Mon ton est implacable, glaciale. Mon cœur quand a lui se brise sur ces mots, parce que j'aurais plutôt aimé invectivé la rousse qui se croit tout permis. Je fais mine que je me retiens. « Tu... Je n'ai même plus les mots pour dire quoi que ce soit, mais je peux au moins faire ça. » Je le gifle, assez fort pour qu'il le sente, mais pas assez pour que ce soit réellement violent. Pourtant, alors que je le gifle, la douleur se répercute brutalement sur ma joue. Non, ce n'est pas possible... Je... Non.... Je me tourne et remarque alors un vendeur de rose qui venait vers nous. Je lui en prend une et la lance littéralement sur Joshua. « Je te souhaite une bonne soirée. » Je tourne les talons et me déteste tellement pour ce que je viens de faire que j'en ai presque envie de vomir. Mais je ne peux pas lui avouer, tout ce qu'il se passe dans ma tête, tout ce que cela implique. Je ne peux pas, ce n'est pas possible et il a parler de famille... Je me sens encore plus perdue et j'ai réellement l'impression d'avoir tout perdu ce soir... J'aimerais au fond qu'il me suive, plante la rousse, mais je ne saurais même plus quoi dire. Arrivée dehors, je frotte distraitement ma joue qui me fait mal et commence à marcher vers le port. Oui, je pourrais y voir plus clair là-bas... Ou alors me noyer dans le port, c'est bien aussi. Honnêtement avec ce que je viens de faire, ça ne m'étonnerait même pas que l'enfer s'ouvre sous mes pieds !


Dernière édition par Risa Stroke le Dim 14 Oct - 22:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyVen 17 Aoû - 0:35

Thunder

Risa & Joshua



Tout au fond de lui, il savait. Les doutes étaient en train de fondre comme neige au soleil, sans qu'il ne puisse continuer à se voiler la face. Inexorablement, la vérité devenait de plus en plus claire à ses yeux : Risa et lui étaient liés. Opposés. Ce qu'il avait longtemps redouté lui était arrivé à son tour. Et pourtant, même si ce lien puissant - tellement puissant qu'il représenterait sans doute une faiblesse pour l'ange qu'il était - l'avait longtemps effrayé, à présent Joshua ne voulait s'enfoncer dans le déni. Non, il préférait voir les choses telles qu'elles l'étaient et les affronter de la meilleure façon possible : avec elle. Alors, le trentenaire décida de ne plus perdre de temps et lui posa donc la question. Il fallait qu'il l'entende dire de sa bouche. Qu'elle l'avait senti elle aussi, tout au fond d'elle. Histoire de rendre ça officiel et d'en parler un peu, se mettre d'accord sur certains points... Voir jusqu'où ils pouvaient aller. Ou... improviser. Sauf que, malheureusement, la criminologue n'eut même pas le temps de lui répondre quoi que ce soit. La main de la jeune femme se détacha de la sienne et son regard le quitta lui pour aller se poser quelqu'un d'autre, derrière lui. L'ange, de son côté, n'y comprenait rien.

« Quoi ? De quoi tu parles ? Je n'ai... »

Eh non, il n'avait rendez-vous avec personne d'autre ce soir. Son seul rendez-vous prévu, c'était tout à l'heure et il s'était mal passé et par conséquent, terminé prématurément, mais ça s'arrêtait là. Tournant la tête, Joshua reconnut alors la rousse qui venait de s'approcher de leur table, l'air furieuse. Elizabeth. L'une de ses aventures d'un soir... Ou de quelques jours, dans son cas. Il ne comprenait pas. Il avait été très clair avec elle, il ne lui avait jamais donné de faux espoirs. Alors bordel, qu'est-ce qu'elle foutait ici ? Dépassé, le trentenaire ouvrit la bouche, regardant Elizabeth, puis Risa d'un air clairement gêné. Pourquoi maintenant, putain ?! Une colère sourde résonnait en lui, même s'il ne savait pas vraiment vis-à-vis de qui. Elizabeth, qui venait gâcher son dîner avec la criminologue ? Lui-même, parce qu'il n'avait pas su clôturer cette histoire comme il se devait ? Ou bien Risa, parce qu'elle était clairement sur le point de faire demi-tour et l'abandonner ici comme une merde ? C'était une bonne question, ouais.

« Risa, attends ! Non, ce n'est pas ce que tu crois ! »

Puis la gifle s'abattit sur visage, le prenant de court lui, mais aussi Risa, vu sa réaction. Bah... Elle voulait encore des preuves ? N'avait-elle pas ressenti sa douleur en écho ? Portant sa main à sa joue, Joshua regarda la jeune femme, abasourdi, dépassé. Tout était en train de se passer très vite, une succession de petits événements qui n'avaient aucun sens. Comme un symbole, la criminologue prit alors une rose au vendeur qui passait par là et la lança sur l'ange. Puis elle s'en alla, glaciale. Le souffle court, la colère vibrant de plus en plus fort en lui, le jeune père passa une main dans ses cheveux. Il ne pouvait pas rester ici les bras croisés. Il se sentait vexé, dépassé, perdu, et il fallait qu'ils mettent les points sur les i. Elle ne pouvait se contenter de débarquer dans sa vie comme par hasard, de tout bouleverser d'un moment à l'autre et de repartir comme ça, le pointant du doigt pour quelque chose qu'il n'avait même pas fait. Non, il refusait ! Il fallait qu'il se secoue, qu'il sorte de sa léthargie et qu'il lui coure après. Tant pis si elle ne voulait pas, mais ils étaient opposés. Pour la vie, bordel de merde ! Ce n'était pas une blague, un petit jeu ou une aventure sans lendemain, mais un véritable lien. Et il ne comptait pas, surtout pas, devenir fou à cause d'elle ! Et ça commençait par ne pas la perdre d'avance.

« (...) Tu m'as menti, sale enfoiré ! T'es un ange, t'es comme ces tyrans qui ont poursuivi et torturé des gens à Réversa ! T'es un monstre sans cœur, c'est toi l'Aberration, c'est... (...) »

Nope. Il n'allait pas rester ici à l'écouter, elle et ses conneries. Oui, il ne lui avait pas dit, et quoi ? C'était une Bristolienne, qui ne savait même pas faire la différence entre un ange et un humain, alors pourquoi aurait-il dû lui parler des erreurs de ses congénères dans l'ancienne ville voisine presque secrète ? Croyait-elle vraiment qu'il regrettait de l'avoir fait ? Ou que ses commentaires lui faisaient quoi que ce soit ? Mais qu'elle aille se faire voir, oui ! Froid, angélique, Joshua se leva, enfila sa veste, déposa deux billet sur la table et regarda Elizabeth.

« Oui, je suis un ange et je ne te l'ai pas dit avant. Et non, ton opinion ne m'intéresse pas. Sur ce, bonne soirée, j'en ai fini avec toi. »

La rousse continua de protester dans son dos, de l'insulter. Lui, il s'en foutait royalement. D'un pas assuré, la tête haute, le regard glacial, l'homme se dirigea vers la sortie, bien décidé à retrouver Risa et à lui parler. Il avait comme une sensation de... perte, au fond de lui. Et c'était horrible. Il venait tout juste de la retrouver et, par la même, de se rendre compte qu'elle était plus, bien plus qu'une jolie avec qui il avait aimé parler il y a quelques semaines. Qu'ils étaient liés à travers l'âme, et que cela pourrait être bien ou, au contraire, un véritable enfer. En tout cas, il ne voulait pas rester dans le doute, il ne voulait pas se laisser dévorer par la culpabilité qui l'étreignait dangereusement en cet instant. Non, il fallait qu'il lui parle. Mais... où était-elle ? Il ne la voyait nulle part dans la rue, comme si elle s'était envolée. Angoissé, Joshua posa une main sur ses lèvres, tentant de reprendre contenance. Ce lien... C'était tout nouveau pour lui, mais cela faisait aussi longtemps qu'il en entendait parler. Il savait donc que c'était possible de retrouver un opposé en suivant ce sentiment qui les liait. Enfin... un truc du genre. Lui, qu'est-ce qu'il en savait, à vrai dire. En tout cas, il décida de suivre son instinct, d'accélérer le pas, en direction du port. Puis il l'aperçut, de loin. Le souffle court, son coeur battant la chamade, Joshua se mit à courir, désespéré.

« Risa ! Attends ! S'il te plaît ! »

Il ne voulait pas la laisser s'échapper. Il ne voulait pas qu'elle s'en aille comme ça. Fâchée contre lui. C'était étrange, ce genre de sentiments, de pensées, cela ne lui ressemblait pas... Mais il s'en foutait, il n'avait même pas le temps d'y réfléchir. L'Anglais se contentait simplement de suivre son instinct sans se poser davantage de questions. Finalement, le journaliste arriva à la hauteur de la brune. Entre temps, une pluie fine avait commencé à tomber sur la ville, comme une sorte de brouillard qui ne reflétait que trop bien l'incertitude et les doutes qui les assaillaient tous les deux. Haletant, l'ange attrapa le bras de Risa, doucement.

« Attends ! »

La main de Joshua se glissa le long du bras de la jeune femme, avant qu'il ne prenne finalement sa main dans la sienne. Il avait tellement de choses à lui dire... Mais par où devrait-il commencer ? Il se sentait tellement perdu que c'en était effrayant. Il n'était pas en position de force, il ne contrôlait plus rien. Le masque angélique était brisé, il ne restait que l'homme et ses peurs, ses doutes.

« S'il te plaît... Ne me repousse pas. »

Le Britannique glissa son autre main sur la joue de la Risa, plongeant son regard dans le sien. Ses sentiments partaient dans tous les sens, il ne s'était jamais senti aussi... humain. Vivant. Que c'était rafraichissant, vivifiant, de perdre ainsi le contrôle.

« Ce lien me fait peur aussi. On se connaît à peine, et je suis un ange, mais... »

Etre l'opposé de quelqu'un ne voulait pas forcément dire coucher avec... Si ? Bah, il ne croyait pas, non. Mais dans son cas, il était clairement attiré par la belle brune, et ce depuis le premier jour. Et il avait tellement envie de l'embrasser. Devrait-il la combattre, cette envie ? Peut-être, pour éviter davantage d'ambiguïté, de doutes... Sauf que c'était impossible, il n'y arriverait jamais. Ou pas ce soir en tout cas, pas quand son cœur battait aussi vite et que son monde froid et sombre venait de changer soudainement. Et tant pis si elle allait le baffer à nouveau, il n'avait jamais autant désiré quelqu'un de la vie. Passionnément, ses lèvres se collèrent aux siennes, les titillèrent, les découvrirent, approfondissant de plus en plus ce baiser. Un baiser qui lui permettait enfin de respirer et de sentir enfin entier. Indescriptible.
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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyDim 19 Aoû - 18:53

Fuir. Non rester. Non fuir. Non rester... Mon esprit est en ébullition. Je ne sais plus quoi faire, ni comment réagir en fait. Je sais parfaitement que je n'aurais pas dû réagir de cette façon, que ce n'était pas une bonne idée et surtout, que ce n'était pas juste envers Joshua. J'ai compris dés le départ que cette fille était jalouse du fait d'avoir été remplacé et qu'elle était en colère pas uniquement contre moi, mais aussi contre l'ange. Je n'ai pas chercher à comprendre et je me suis contenté de fuir, comme à chaque fois depuis que j'ai découvert mon don. Je me suis demandé durant ces mois séparé de lui ce qui pouvait m'arriver, pourquoi il était toujours là, dans un recoin de ma tête, présence rassurante et ô combien agaçante. Quand j'ai potassé les notes que mes parents avaient sur les anges, j'ai trouvé quelque chose, d'étrange : la description du lien d'opposé. Un lien, puissant, quasiment incompréhensible et surtout indestructible. Et j'ai compris, avec bien trop de clarté ce qui m'arrivait.. Non, ce qui nous arrivait. Pourtant j'ai tout réfuter, rien de ce genre n'était possible. Sauf que... Sauf qu'aujourd'hui, mon esprit empathique m'a guidé vers lui. Sauf qu'aujourd'hui, il m'a prouvé que ce lien était bien réel. Je pourrais très bien dire que c'est la peur qui me fait agir, au fond, il y a de quoi non ? Se retrouver lié à vie avec quelqu'un... Pourtant, depuis toute petite alors que j'entendais le terme opposé, je me prenais à y rêver, à y penser. Mes parents racontaient qu'il s'agit d'un lien particulier, un lien qui permettait à deux personnes d'être sur un pied d'égalité toute leur vie... Ils avaient tort sur un point : c'est bien plus que ça.

Alors au lieu de faire face, je fuis. Je fuis l'ange qui ne cesse de hanter mes journées et mes nuits. Je fuis un lien que tout le monde redoute et recherche à la fois. Je fuis ce que nous pourrions être, parce que je ne veux pas savoir, je ne peux pas savoir. Mais dans ma fuite inconditionnelle, j'ai oublié quelque chose : la ténacité de l'ange à qui je suis liée. Quand j'entends sa voix, je me dis que j'ai perdu. Comme s'il s'agissait d'un jeu et que le but était de ne pas se faire attraper. Étrangement, je savais dés le départ que je perdrais, parce qu'au fond de moi, j'ai espéré qu'il me suive, peu importe ce que cela nous coûte. Mon cœur qui bat la chamade est une preuve que cette histoire pourrait peut-être fonctionner, qu'on peut faire fonctionner le lien, d'une façon où d'une autre. Pourtant, alors qu'il m'accroche le bras en douceur et rive sa main à la mienne, je ne suis plus certaine de rien. Je suis une émotive, à cent pour cent et lui, c'est... Je lève par mégarde mon regard vers lui. Je me rive à ces incroyables yeux bleus qui m'ont attiré et repoussé dés le départ. Sa voix n'a plus rien d'angélique. Disparu la froideur, disparu l'estime de soi, disparu l'arrogance. Il est comme tout le monde, comme tout à chacun et je ne peux m'empêcher à cet instant d'avoir envie de m'accrocher à lui désespérément. Pourtant.... Des tas de choses nous sépare, et je ne suis pas certaine qu'on pourra passer dessus. Alors quand il me dit que ce lien lui fait peur, je lui souris tristement, parce que ce n'est pas que ça. J'ai envie de lui dire, mais à ce moment-là, ses lèvres se posent sur les miennes.

Ce baiser m'électrise, me pousse faire lui, m'oblige à en demande plus. Dés les premiers instants, il m'a tapé sur les nerfs, autant qu'il m'a donné envie de plus. Comme si l'un de nous soufflait le froid et l'autre le chaud. Dés le premier échange, je me suis demandé ce que ça ferait d'être embrassé par cet homme, froid, arrogant, assurément angélique. Aujourd'hui, je ressens une plénitude incroyable. Époustouflant. Pour la première fois de ma vie, je me sens accepté, désiré, non pas pour mes dons, non pas pour mon nom et son prestige, mais pour ce que je suis. Alors je réponds, favorablement à ce baiser. Je me mets à l'explorer autant qu'il semble vouloir le faire avec moi. Je me laisse griser par ses lèvres douces mais ferme, par ce besoin dévorant de ressentir la chaleur qu'il a laissé entrevoir. Par les lumières de son âme que j'ai découvert tout à l'heure. Et puis la brume dans mon cerveau s'évade et je me rends compte de ce qu'il se passe. Je me détache de lui, doucement. J'ai envie de plus, mais... « Josh, on ne peut pas. » Ce n'est pas je ne veux pas, c'est plutôt on ne peut pas. Parce que tellement de chose nous sépare. Je regarde autour de nous et toute la frustration de ces derniers mois finit par remonter à la surface. « Je devrais te détester tu en es conscient ? » Je serre les dents, me détache de lui et me retourne vers l'eau. L'eau qui a toujours été mon amie et m'a toujours permis de me concentrer. Pourtant aujourd'hui, les pensées s'entrechoquent dans ma tête et je finis par ouvrir de nouveau la bouche.

« Notre situation est tellement risible que ça m'en fait mal au cœur. Je ne peux pas … Je suis censé te détester, vous détester pour ce que vous avez fait. C'est de votre faute si on en est arrivé où on en est aujourd'hui. C'est à cause de vous que la situation c'est autant dégradé. » Je ricane en mon fort, parce que les souvenirs qui se faisaient un plaisir de me tourmenter son là, présent, vivace à un point tel que j'ai l'impression que je vais les revivre. « C'est à cause des votre que je me suis retrouver à devoir cacher qui je suis. Toujours à cause de vous que j'ai été vendu par mes propres parents au gouvernement, comme une pièce de viande dont il faut se débarrasser. Et toujours à cause de vous si aujourd'hui j'ai une laisse autour du cou, si je dois accepter d'accourir chaque fois que le CAA me siffle. Tu te rends compte à quel point la haine prend une place énorme entre nous. » Je me retourne vers lui, les larmes coulent silencieusement sur mes joues alors que tout s'embrouille dans ma tête. « Je me suis faite avoir tellement de fois que je ne les comptes plus. Mes parents, mon frère, le Ribcage où tout ceux qui avait conscience de mon don m'ont fuit. Vivre une vie normale après tout ça a été quelque peu compliqué, mais le pire, ça a été de confier à la première personne que j'ai aimais réellement ce que j'étais et de le voir prendre possession de mon don et en tirer avantage comme si je n'étais qu'un objet. Tout ma vie j'ai été utile et voilà que maintenant... » Je secoue la tête avec douceur. « Pourquoi... Pourquoi il a fallut que ça tombe maintenant, alors que les choses changent de nouveau. » Je soupire un moment et secoue la tête encore une fois.

« Tu crois que je ne l'avais pas compris ? Tu crois que je n'avais pas vu la différence ? Mon empathie ne fonctionne que trop mal avec toi et ce n'est pas parce que tu es un ange, ça a toujours marcher sur les autres. Non, c'était autre chose. Et puis durant tout ces mois, ta présence dans ma tête, encore et encore, comme une rengaine. Je n'en pouvais plus. Mais je ne peux pas me permettre. Je... » Merde, pourquoi a-t-il fallut que je trouve mon opposé maintenant et que ce soit un ange en plus. Mais je ne peux pas... « Je devrais te haïr, te repousser, te demander de ne plus jamais m'approcher et pourtant... la seule chose dans ce foutue cœur, c'est du désir. » Dur est la réalité, mais je me dois d'être honnête avec lui. « Je veux me rapprocher de toi, toucher ta peau, être entouré de tes bras et je veux encore t'embrasser, parce que c'est la chose la plus merveilleuse que j'ai faite depuis que je suis née. » Je passe ma main dans mes cheveux, sortant les mèches de la queue de cheval avant de finalement enlever l'élastique. « Mais Josh, tu as dis toi-même que tu as une famille, une femme, probablement des enfants. Ce genre de relation entre nous n'est pas possible. » La douleur peut se lire dans mes yeux. J'ai tellement envie d'être proche de lui, de pouvoir balayer tout le reste. C'est comme si mon âme avait attendu ça toute ma vie. Je sais que les opposés ne sont pas forcément en couple, ce sont parfois des amis, des ennemis, autres. Mais avec lui... Je n'arrive pas à penser à autre chose qu'à l'aimer et ça m'agace tellement d'être à ce point dépendante de cette envie que ça me met presque en rogne. Pourtant ce soir, je suis fatiguée.

Fatiguée de me battre contre tout ça. Alors je m'approche de lui, doucement. « Tu sais que ça ne sera pas simple hein ? Qu'il va falloir bosser dur si on ne veut pas finir timbré. » Même si j'ai la nette impression que sans lui, je finirais cinglé. Mais je me contenterais de ce qu'il pourra me donner. De toute façon, avec ce lien, c'est mieux d'éviter d'aller contre. Si je refuse de le voir, je nous condamnerais tous les deux et malgré tout ce que je peux dire sur lui, malgré tous les griefs que je pourrais avoir contre lui, je refuse de lui faire du mal. Qu'est-ce que ça fait de moi hein ? Une idiote très certainement, parce que maintenant que je l'ai verbalisé devant lui, je ne pourrais plus jamais faire semblant. Je ne pourrais plus me défilé et je devrais me contenter de toutes les miettes qu'il me donnera. Je me sens tellement faible à ce moment, j'ai envie de tout laisser tomber, de ne plus me soucier de rien. J'ai juste envie que demain vienne et que ce soit un mauvais cauchemar. Mais je sais parfaitement que ce n'est pas un cauchemar et que demain, ce sera pareil. Alors je vais me contenter d'attendre la sentence, comme une condamnée, c'est l'impression que ça me fait actuellement, d'attendre le verdict de mon procès. À la vie, à la mort, c'est ainsi que mes parents me décrivait le lien d'opposé. Je crois que je commence à comprendre.


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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyMar 21 Aoû - 19:21

Thunder

Risa & Joshua


Il se sentait comme un adolescent. Comme un putain d'adolescent, bon sang. Ce baiser était plus intense, bien plus intense qu'il ne l'aurait imaginé. Il pouvait presque sentir le lien vibrer au fond de son âme avec une force inouïe. C'était comme le monde entier s'était arrêté et qu'il n'y avait qu'eux deux, et rien d'autre. Comme si tout avait enfin un sens, et comme s'il était devenu celui qu'il avait un jour été, avant sa transformation. Puis Risa rompit le baiser. L'ange ouvrit les yeux, la regarda, le souffle court. Josh, on ne peut pas. Ses paroles lui firent l'effet d'une gifle, encore une, et une certaine frustration se fit sentir en lui. A moins que ce ne soit celle de la brune ? Bon Dieu, si leurs sentiments respectifs commençaient à se mélanger maintenant, ça allait devenir un bordel pas possible. Immobile, son assurance angélique en partie retrouvée, le journaliste regardait à présent son opposée avec un léger sourire en coin. Bah oui, elle devrait le détester, mais elle ne le détestait pas. C'est la vie, il fallait s'y faire, il était son opposé, l'Ange qu'elle devrait se coltiner pour le restant de ses jours si elle ne voulait pas devenir cinglée.

Tentée de lui lancer l'une de ces réponses teintées d'ironie, Joshua se retint de le faire lorsqu'il la vit se détacher de lui et se retourner vers l'eau. Il pouvait sentir sa détresse en écho, sa colère froide, sa rancune vis-à-vis des Anges. Si les mots n'avaient pas suffi, ces sentiments qui lui étaient parvenus auraient fait l'affaire, sans aucun doute. Le trentenaire déglutit, ne pouvant empêcher une certaine culpabilité de refaire surface. Des pensées et des sentiments qu'il étouffait à chaque fois qu'ils frappaient à la porte, mais clairement, il était plus vulnérable que d'habitude ce soir. Ceci dit, la criminologue était loin d'avoir tort. Les Anges avaient leur part de responsabilité. S'ils avaient su garder Réversa sous contrôle, redresser la situation quand c'était encore possible, il n'y aurait pas eu besoin de laisser cette gangrène s'éteindre jusqu'à Bristol. Et quant à lui, même s'il n'avait jamais fait officiellement partie de l'ancien gouvernement, il avait longtemps collaboré avec eux, couvert leurs crimes, même quand il se demandait si ce n'était pas une grosse erreur. Sans parler de son rôle dans l'éclatement du Secret... Là, il ne pouvait vraiment pas se leurrer : il était coupable. Lui qui se vantait d'être plus innocent que les autres, il ne l'était pas. Et toute cette culpabilité qu'il avait longtemps cachée, retenue en lui... C'était en train de remonter à la surface comme du magma en fusion.

« J'suis désolé. Vraiment désolé... »

Dit-il d'une voix rauque, le regard baissé, n'osant pas affronter celui de la jeune femme qui en avait tant bavé à cause des Anges, et à cause de lui, en quelque sorte. Cependant... Est-ce qu'elle avait raison ? Que la haine prenait une place énorme entre eux, une place si grande au point de les éloigner pour toujours ? Un mur qui les empêcherait de vivre quelque chose d'extraordinairement intense ? Autant son côté angélique qui voulait qu'il contrôle tout en était horripilé, autant tout le reste de son être en était émerveillé. Ce lien qui les unissait était terriblement... vrai. Authentique. Ce n'était pas forcé. Et contrairement à ce qu'il avait toujours imaginé pour un opposé, cela ressemblait presque à une passion incontrôlable. Le genre de trucs auxquels il n'avait jamais vraiment trop cru, surtout depuis qu'il était devenu un ange. La mâchoire serrée, Joshua releva ses prunelles vers l'humaine à don, remarquant ses larmes. Voulant garder un minimum de froideur angélique, le jeune père refusa de baisser la tête à nouveau, ne serait-ce que d'un centimètre. Alors il se contenta de la regarder, d'écouter son récit, tout en tentant de sembler calme, imperturbable. Mais bon sang, que c'était dur. Il avait juste une envie viscérale de la prendre dans ses bras et de lui dire qu'il ne voulait pas la blesser, la manipuler ou tirer avantage de son don comme si elle était un objet. Et pourtant... Et si en fin de comptes tu étais capable de le faire, Peterson ? La petite voix perfide dans sa tête lui glaça le sang. Où étaient réellement ses limites ? De quoi était-il capable, ou plutôt, de quoi n'était-il pas capable, en tant qu'ange ? Autant ce qu'il ressentait à présent vis-à-vis de Risa était fort, autant son angélisme l'était aussi. Quand il se serait habitué au fait d'avoir une opposée, qu'il verrait ça comme quelque chose de normal, qui sait ce qu'il pourrait faire pour parvenir à ses fins ?

Muet, Joshua resta de marbre alors que Risa poursuivait sur sa lancée, lui expliquant qu'elle avait compris depuis un moment ce qui se passait. Ce qui, d'ailleurs, ne l'étonnait pas le moins du monde ; la Britannique était une femme très intelligente, c'était indéniable. Osant enfin bouger de quelques pas, le trentenaire enfonça les mains dans ses poches, détournant momentanément son regard sur l'eau qui reflétait les lumières nocturnes de Bristol. Puis il tourna à nouveau la tête vers l'autre moitié de son âme lorsqu'elle évoqua le désir qu'elle ressentait et qu'elle lui confessait vouloir se rapprocher de lui, le toucher, être dans ses bras et l'embrasser encore. Parce que c'est la chose la plus merveilleuse que j'ai faite depuis que je suis née. Bordel. C'était probablement la plus belle chose qu'on lui ait dite depuis... Depuis toujours, peut-être. Tellement que ses yeux se gorgèrent d'eau, que sa respiration s'accéléra, alors qu'elle laissait ses beaux cheveux se déployer sur épaules, la rendant encore plus belle.

« Risa... »

Difficile à dire quel était exactement le ton de sa voix lorsqu'il prononça son nom. Il y avait tellement d'émotions à la fois que lui-même ne saurait le dire. Mais une chose était sûre : il voulait être près d'elle, la toucher. Les sourcils froncés, les yeux reflétant le tourbillon de sentiments qui le secouaient, Joshua était plus humain et vulnérable que jamais, et il se détestait pour cela. Mais... C'était elle la moitié de son âme. Ce que certains appelleraient son âme-sœur. S'il ne s'ouvrait pas avec elle, s'il ne se laissait pas aller avec elle... S'il ne respirait pas avec elle, avec qui le ferait-il ? Ses yeux plongés dans ceux de la brune, le trentenaire poussa un léger rire, perplexe.

« Quoi ? Mais qu'est-ce que tu racontes ? »

Femme et enfants ? Jamais il n'avait dit un truc pareil, lui ! Alors, certes, il avait un enfant, mais ça s'arrêtait là. D'ailleurs, quand il avait prononcé le mot 'famille', c'était justement de lui qu'il parlait. Kenneth était la seule famille qu'il avait, tout simplement. Joshua poussa un soupir fatigué, alors que Risa s'approchait de lui. Un léger sourire se peignit sur les lèvres de l'homme, alors qu'il posait doucement ses mains sur les épaules de la Réversienne.

« Ouais, je m'en doute bien... Mais commençons déjà par ne pas voir des trucs là où il n'y en a pas : je n'ai pas de femme, ou de petite amie... Personne.  Je suis libre comme l'air. Après... J'ai un enfant, oui. Il s'appelle Kenneth, il a un peu plus de deux ans et que mon ex a laissé devant ma porte en janvier dernier avec un simple mot me disant que c’était le mien et que j’allais devoir le prendre en charge. C'est un secret... Un secret que tout le monde ignore, y compris mes collègues ou encore les membres du Conseil. »

Un secret qu'il venait de partager avec elle, comme un gage de sincérité et de bonne foi vis-à-vis de l'empathe. Sa main se glissa alors sur la joue de Risa, tandis que son front se colla contre celui de la jeune femme.

« Je ne suis pas quelqu'un de bien. Et certainement pas le père de l'année. J'suis un ange, et... Tout a déjà été dit à propos de nous. Mais, je t'en prie... Ne me repousse pas. Ou pas tout de suite en tout cas. Laisse-moi une chance de te montrer que je ne suis pas un monstre sans cœur. »

Putain, il se détestait de plus en plus. Cette vulnérabilité, cette sincérité... Il n'y était vraiment pas habitué. Se reculant soudainement, Joshua passa une main dans ses cheveux mouillés, avant de pousser un soupir contrarié. Il se sentait coupable, il se sentait indigne d'elle, et cette sensation était particulièrement désagréable. Néanmoins, sa présence lui faisait du bien, le rassurait, l'apaisait. Cela dépassait tout le reste, et il ne voulait pas s'en priver ce soir.

« Ecoute, il pleut, on commence à être trempés et... J'habite pas très loin. Et... Rien ne t'oblige à coucher avec moi, okay ? Mais j'aimerais juste que... tu passes la soirée avec moi. Qu'on parle, qu'on apprenne à se connaître. Enfin... Un petit peu, pour ne pas briser le suspense tout d'un coup. Ça te dit ? »

Lui demanda-t-il avec un léger sourire en coin, tout en la suppliant presque des yeux.  

« Et puis, Kenneth sera content de rencontrer l'opposée de papa. Même s'il n'aura sans doute aucune idée de ce que ça veut dire. Un peu comme moi, dans le fond… J'y comprends rien aux opposés. Personne n'y comprend que dalle. »

Il fallait le vivre, le découvrir... C'était aussi simple que ça.

« On y va ? »

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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyDim 26 Aoû - 12:22

La situation était totalement incontrôlable sérieusement. Jamais, au grand jamais je n'aurais pensé balancer tout ces trucs, toutes ces vérités et à un ange en plus... Que je le dise à Cassandra encore, ma meilleure amie, c'est presque logique, mais que je le balance à un presque inconnu... Oui, mais non. Au fond de mon cœur, de mon âme, Joshua n'a rien d'un inconnu. C'est comme je l'avais attendu toute ma vie, comme si mon âme ne pouvait être complète sans sa présence. Les élans lancinant de sa présence dans mon esprit s'était évanouit. La compulsion envolé alors qu'il était proche de moi. J'aimerais, honnêtement pouvoir passer toutes les barrières qui se dressent entre nous. J'aimerais pouvoir tout écrouler, faire table rase du passé. Mais le fait d'avoir encore une chaîne autour du cou, d'avoir été vendu par mes parents ne m'aident pas à passer au dessus. C'est comme si mon passé m'attirait vers l'arrière alors que j'aimerais aller de l'avant. Je n'ai pas envie de le détester, je n'y arrive même pas, pourtant j'ai honte de moi quand il me dit qu'il est désolé. Sa culpabilité rejaillissant sur moi, me fait presque baisser la tête. Ce lien est réellement très puissant, je suis une empathe, je sais gérer les sentiments, pourtant, tout est plus intense avec lui, plus vrai, comme si je pouvais le comprendre parfaitement et au fond, c'est le cas. J'ai envie de le prendre dans mes bras alors qu'il baisse la tête, pourtant, je n'en fais rien et continue mes récriminations. Parlant de ce besoin des gens de m'utiliser pour utiliser mon don. Honnêtement, je suis quasi certaine qu'il ne le fera pas, mais je peux m'empêcher d'avoir peur de tout ça. D'avoir peur qu'il passe cette limite.

Je ne me souviens que trop bien du moment où j'ai dis à quelqu'un que j'étais une empathe. Je me souviens de la morsure des liens. De la piqûre des émotions. Tout était trop fort, trop violent, comme un rappel. J'ai dû me faire violence pour me sortir de cette situation, surmonter la répulsion qui courait dans mon être et m'échapper. Est-ce que je serais capable de réitérer l'exploit ? Je ne crois pas. Aujourd'hui, mon don est devenu plus puissant avec le temps, avec son utilisation. Les sentiments sont quelque chose d'énorme, ils régissent le monde, même si les anges persistent à les contrôler, à faire semblant qu'ils n'y sont pas sensibles, personne ne peut se passer des sentiments, sinon, ce serait devenir incontrôlable, comme les psychopathes que je traque à chaque fois. Non, je ne dois pas m'embarquer dans ce genre de réflexion, c'est du genre dangereux qui me ferait passer à côté de tout. Je préfère lui avouer que j'ai envie de me rapprocher de lui, de l'embrasser de nouveau, et de me perdre dans ces sensations. Lorsqu'il dit mon nom, je sens mon cœur s'accélérer de nouveau, ma détermination faiblir, mais j'ai encore quelque chose à dire et je parle de sa famille en me rapprochant un peu. Je finis par dire ce que je ressens, sur sa famille, enfin celle que j'imagine et sur le fait que ça ne va pas être simple. Je me sens gourde et pourtant, à ma place en même temps. Tout ça, c'est trop étrange, même pour moi qui ait l'habitude des sentiments. Sérieusement, c'est trop bizarre.

J'entends son soupire et un sourire doux étire mes lèvres. Il arrive toujours à faire exploser le masque avec tellement de facilité que ça devrait en être dérangeant, mais je l'en remercie pour ça. Il me rend mon humanité, il me rend vivante et surtout il fait ressortir ma véritable personnalité et ça, c'est un cadeau que je ne peux qu'accepter. Mon sourire fait écho au sien alors que ses mains se posent sur mes épaules et diffuse une chaleur bienvenue qui ne réchauffe pas seulement le corps, mais aussi le cœur. Je le laisse reprendre la parole et hausse un sourcil quand il me qu'il n'a pas de femme. « Mais tu as dis famille... J'ai pensé que... » Oh un enfant, d'accord. Je me sens plus légère d'un seul coup. Mais une pointe de colère finit par se coller dans mon cœur alors que j'entends ses paroles. « Mais c'est quoi cette mère sérieusement. Elle a un problème. Laisser son fils comme ça devant une porte. Faut être cinglé. » C'est vrai quoi, les enfant sont notre héritage, ils sont ce qu'on a de plus cher, pourquoi les abandonner sérieux ? « En plus à un ange franchement. » Je lui fais un clin d'œil complice et je comprends la fin de sa phrase. « Ne t'en fais pas, ton secret est bien garder avec moi. Après tout, tu as le mien, j'ai le tien, on est à égalité maintenant. » Je souris de plus belle. Après tout, il est le seul pour l'instant à savoir que la maison que je suis censée occupé n'est qu'un leurre et que j'habite une maison plus loin. Maintenant je sais que son fils est son secret. Ça me donne envie de le rencontrer pour voir s'il est comme son père.

L'idée d'un petit bout en mode ange me fait presque sourire jusqu'à ce que mes pensées reviennent vers le présent et vers la main qui vient de se glisser sur ma joue, et ce front qui se colle au mien. Je ne peux empêcher ma main de venir se poser sur celle de Josh. À ma place... C'est le sentiment qui règne dans mon être. Je ne dis rien quand il prend la parole et soupire doucement quand il me demande de ne pas le repousser. « Ne te déteste pas je t'en prie. Ça me fait mal au cœur de me dire que tu t'en veux de renier ta nature et d'être sincère et vulnérable plutôt que calculateur et sûre de toi. J'aime l'ange que j'ai sous les yeux et qui est capable de dire ce qu'il pense, ce qu'il ressent, sans masque et sans faux-semblant. J'aime l'idée que tu puisses montrer tes sentiments comme tout le monde. Et j'aime l'idée que ce ne soit qu'avec moi que tu le montres. » Je souris doucement, caressant doucement sa main. « Je ne vais pas m'enfuir. Je ne vais pas te repousser. J'ai aussi envie d'en savoir plus sur toi. D'en voir plus et de creuser pour découvrir ce qui se cache derrière la façade angélique. » Je veux qu'il soit honnête avec moi. J'ai une peur de tous les diables, mais je ne peux pas, ne pas être tenté par l'aventure. Ce n'est pas tant que mon âme qui me pousse vers lui, ou que ma curiosité qui a envie d'en savoir plus. C'est aussi le fait que devant moi, se tient un homme que mon cœur a envie de connaître dans son intégralité.

Et ça, ça fait toute la différence. Quand il se recule, je ressens étrangement un vide. Vide que j'ai envie de comblé, mais je me rends alors compte qu'on est trempé jusqu'au os. Je n'avais même pas remarqué qu'il commençait à pleuvoir. Je porte mon regard sur lui quand il reprend la parole. Mon cœur s'accélère et je ne peux m'empêcher de rire quand il me dit que rien ne m'oblige à coucher avec lui. « J'espère bien que rien ne m'oblige à coucher avec toi. » J'ai envie de le connaître mieux avant de céder à quoi que ce soit. J'ai envie qu'il aime qui je suis et pas seulement celle que je montre. Et honnêtement, je n'ai pas envie de m'en aller, là, maintenant. J'aurais bien plus envie de me coller dans ses bras. « Tu me promets que je pourrais passer un peu de temps dans tes bras alors ? » Un sourire taquin au coin des lèvres. « Oh je serais ravie de pouvoir connaître ton fils. J'adore les enfants. » Oui j'ai envie de connaître tout un pan de son existence qui m'est inconnu, j'ai envie de savoir comment il vit, où il vit, comment ça se passe avec son fils. « Pour comprendre les opposés, il faut le vivre. Même si cela implique de la souffrance. Même si cela implique de l'amour. Même si cela implique des conflits ou des moments doux et heureux. Ce qui lie deux opposés va bien au delà des sentiments classiques et c'est si intense que personne, jamais n'a été capable de le décrire. » Je souris doucement. « C'est ce que j'ai trouvé dans les notes de mes parents. Ça résume bien la situation. » Tout n'allait pas être simple et on ne gèrerait certainement rien du premier coup. Mais tous deux, on pourrait apprendre, ensemble, pas seulement à se faire confiance, mais aussi à se connaître, à se comprendre et peut-être à vivre ensemble. « Je te suis. » J'attrape sa main, lie nos doigts ensemble et le laisse m'emmener avant que la pluie ne nous transforme en soupe.


Dernière édition par Risa Stroke le Dim 14 Oct - 22:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyVen 31 Aoû - 19:16

Thunder

Risa & Joshua



Il pouvait ressentir le soulagement qui traversait la brune alors qu’elle comprenait que la famille du journaliste, c’était juste son fils. Un léger sourire en coin se peignit sur les lèvres angéliques, tandis qu’il regardait son opposée, avant de se faner doucement lorsqu’elle évoqua la mère du petit. Il était déjà passé par cette phase aussi. La colère, la rage, l’envie de vengeance même. Aujourd’hui, il ne restait que l’incompréhension surtout. Il ne comprenait pas pourquoi son ex lui avait caché le fait qu’il l’avait mise enceinte et qu’elle avait eu ce bébé. Pire encore, le trentenaire ne comprenait pas pourquoi elle le lui avait laissé devant sa porte, comme ça, avec un simple mot. Joshua l’avait cherchée partout ces derniers mois, il avait passé des heures et des heures en train de contacter plein de monde, désireux de savoir enfin où est-ce que Karen s’était cachée. Mais rien. Cela faisait presque six mois... et il ne comprenait toujours pas ce qui s’était passé. Le regard perdu dans le vague, le journaliste ne dit rien. Cette incertitude, cette absence totale de réponses ne lui plaisaient pas. Et si elle revenait du jour au lendemain, telle un fantôme, pour reprendre Kenneth ? Jamais il n’aurait cru dire ça – même mentalement – mais il n’avait pas envie de perdre son fils, maintenant qu’il s’était habitué à lui et à sa présence. Peut-être qu’un jour il redeviendrait lui-même et qu’il se rappellerait qu’un enfant était une faiblesse dont il ne pouvait se permettre en tant qu’ange, mais pour le moment, il ne voulait pas le perdre, tout simplement. Le journaliste haussa un sourcil lorsque Risa partagea avec lui son étonnement à propos du comportement de la mère de Kenneth et du fait qu’elle l’avait laissé... à un ange.

« Je confirme. »

Répondit-il d’un air amusé, qui ne dura pas longtemps cependant. En effet, ceci était son plus grand secret, et il espérait bien que la brune saurait le garder. La criminologue lui assura alors qu’elle le ferait, sans même qu’il ne lui demande, et cela le rassura. Chacun connaissait le grand secret de l’autre, ils étaient à égalité, effectivement. Les yeux de l’Anglais croisèrent alors ceux de Risa, tandis que le besoin de la toucher, de se rapprocher de son corps, se faisait plus fort. Il ne voulait pas qu’elle le repousse. Ce lien le rendait vulnérable, il avait besoin d’elle comme il n’avait jamais eu besoin de qui que ce soit. Et il se détestait pour cette faiblesse. Mais c’était comme ça, ce lien le dépassait lui et ses convictions, c’était plus fort que tout. Tellement qu’elle pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert. Surtout à présent qu’il n’arrivait même pas à reprendre contenance. Les paroles de la jeune femme le prirent de court, le contrarièrent, mais en même temps, le rassurèrent aussi. C’était... étrange, surprenant, de l’entendre dire ça. Qu’elle aimait l’ange qu’elle avait sous ses yeux, qui parlait sans masque et sans faux-semblant, montrant ses sentiments comme tout le monde. Lui montrant ses sentiments. Joshua ne savait pas trop quoi dire. Si cela lui plaisait à elle, cela ne lui plaisait pas à lui. S’exposer de la sorte, comme s’il était un humain banal. Il ne l’était pas, il ne l’était plus depuis longtemps. Et en réalité, c’était effrayant de retrouver certains automatismes qu’il avait oubliés depuis de longues années. Détournant son regard, le Britannique poussa un léger soupir, mal à l’aise. Puis il le reporta sur Risa encore une fois, comme attiré par l’intensité, la sincérité qui se dégageait de ses prunelles. Son opposée lui promettait de ne pas s’enfuir, de ne pas le repousser, lui confiait qu’elle avait envie de découvrir qui il était, ce qui se cachait derrière la façade angélique. Eh bien, elle voulant s’aventurer dans un labyrinthe sombre où lui-même se perdait encore facilement.

Finalement, l’homme se recula. Un peu de distance ne lui ferait pas de mal, ouais. Il avait besoin de respirer, de digérer... De se sentir bien dans sa peau à nouveau. Se cacher derrière la fameuse façade angélique, reprendre son air charmeur et sûr de lui. Néanmoins, il ne voulait pas s’éloigner totalement de Risa. Non, il voulait bien qu’elle l’accompagne, qu’elle vienne chez lui, qu’elle rencontre Kenneth. Le jeune père ne put s’empêcher de souligner le fait que cela n’impliquerait pas de coucher avec lui. Il voulait juste qu’elle vienne avec lui, dans l’antre du terrible ange, sans peur ou hésitation. Un sourire joueur prit place sur les lèvres de Joshua commentaire amusé de la brunette.

« Non, rien... Sauf mon charme angélique, à la limite ! Mais dans ce cas, ce serait pas de ma faute. »

Dit-il, rieur, avant de répondre à son opposée.

« Mais oui. Bien sûr. Tout le temps que tu veux ! »

L’idée d’avoir cette femme dans ses bras le faisait vibrer d’une façon inouïe. Il ne savait pas si c’était normal entre opposées, mais bordel, ce lien était particulièrement fort, trop fort pour un ange qui espérait garder un minimum de contrôle sur une situation aussi délicate. Mais bon, peut-être que c’était juste l’émotion du premier soir, et rien de plus... Le premier soir où c’était vraiment officiel entre eux. Enfin, le lien, évidemment. Parce qu’il n’y avait que ça entre eux. Enfin... ‘’Que’’ ça. Comme si ce n’était pas assez déjà, hein... Quelques secondes plus tard, le commentaire de Risa sur les enfants lui arracha ensuite un sourire mi-amusé, mi-pensif.

« Eh bah tiens, je vais te le refiler souvent alors ! »

Bah, désolé hein, mais il était un ange et il n’aimait pas les enfants, à la base. Autant rester fidèle à cette image qu’il avait encore de lui-même, cela lui ferait du bien. Même si, tout au fond de lui, il aimait de plus en plus Kenneth à chaque jour qui passait, indéniablement. La preuve, un sourire espiègle était bien là sur ses lèvres à cet instant. En tout cas, ce lien d’opposés était vraiment n’importe quoi. C’était intense, c’était puissant, c’était indescriptible et difficile à suivre. La galère totale... Et le pied total aussi. Le Peterson ne savait vraiment plus où donner de la tête désormais, et c’était complètement nouveau pour lui, ça.

« Intéressantes, les notes de tes parents... Tu me les feras lire, maintenant qu’on est très intimes, toi et moi. »

Dit-il, d’un air narquois, avant qu’ils ne se mettent à marcher, main dans la main, vers chez lui, sous la pluie. Quelques minutes plus tard, l’ange et l’empathe étaient enfin devant l’immeuble où il habitait. Entrant dans celui-ci, ils prirent l’ascenseur jusqu’au troisième étage et, quelques secondes plus tard, les voilà chez Joshua.

« Bienvenue chez moi ! »

Avec un sourire franc aux lèvres, l’Anglais la laissa passer devant lui, avant de fermer la porte. L’appartement du journaliste était assez grand et, contrairement à l’extérieur de l’immeuble qui semblait plutôt ancien, l’intérieur était bien plus moderne et confortable. Les couleurs des murs étaient plutôt chaleureuses, surtout dans le salon, et quelques tableaux plus colorés ornaient ces derniers. En revanche, il n’y avait que très peu de photos, et sur celles qu’on pouvait trouver dans le salon, il n’y avait que l’ange. L’homme retira alors ses chaussures et sa veste. Il était vraiment trempé, bon sang.

« Deux secondes, je reviens. »

Se dirigeant vers la cuisine, où se trouvait la nounou qui avait remplacé Cassandra aujourd’hui, Joshua lui demanda si tout s’était bien passé et où était son fils. Il regardait un dessin animé dans sa chambre ? Très bien, parfait, elle pouvait donc partir maintenant, il la contacterait le lendemain pour qu’ils parlent de ses honoraires. La blondinette s’exécuta alors rapidement, passa chercher quelque chose dans la chambre du petit, salua Josh et Risa, puis quitta l’appartement. Voilà, il n’y avait qu’eux maintenant, c’était parfait. Il ne fallait pas que l’on apprenne qu’il avait une opposée... Moins il y aurait de témoins et mieux ce serait. Le trentenaire passa alors dans la salle de bain chercher des serviettes, histoire qu’ils puissent se sécher un peu.

« Tiens. T’es vraiment trempée. »

Dit-il en passant une main dans les cheveux de la brune, tout en étirant un sourire en coin. Cette forte attraction vis-à-vis de Risa, qui lui faisait tourner la tête, était toujours là, toujours si difficile à ignorer. Et maintenant s’ils se mettaient à ôter des vêtements... Bon Dieu.

« Je vais me changer dans ma chambre. Pour toi... Je ne sais pas si j’ai des vêtements féminins dans mon appart... Mais faudrait pas que tu gardes des vêtements mouillés sur toi, hein. Attends, je reviens. »

Il était plus perturbé que d’habitude, moins sûr de lui, et cela l’énervait. Maintenant il venait de penser à Kenneth, il ne voulait pas l’ignorer... Surtout que Risa était là. Ainsi, le journaliste se dirigea vers la chambre de son fils, qui l’accueillit avec un sonore « Daddyyyy ! », qui lui arracha un sourire sincère.

« Salut toi ! Non non non, j’suis tremp... »

Le dessin animé n’intéressait soudainement plus Kenneth, qui se précipita, comme d’habitude, vers les bras son père sans que celui-ci n’ait fait le moindre geste. Au début, cela lui faisait terriblement bizarre, mais désormais Joshua s’y était habitué. Cela dit, l’étreinte ne dura pas longtemps.

« Allez. Viens là, Kenny, j’ai quelqu’un à te présenter. »

Attrapant doucement la main du petit blondinet, le Britannique le conduisit jusqu’au salon. Les yeux de l’homme, absolument identiques à ceux de son fils, croisèrent les prunelles de la belle brune.

« Risa, voici Kenneth, mon fils. Kenneth, je te présente Risa, une amie de papa. » Timide, le petit se cacha derrière les jambes de son père. L’ange leva les yeux au ciel. « Mais arrête, fais pas ton timide ! Regarde comment elle est belle, Risa ! Allez, va lui faire un bisou ! »

Kenneth lui lança un regard curieux, puis il se dirigea enfin vers l’inconnue.

« Je... Je vais me changer vite fait et voir si j’ai quelque chose pour toi. Tu gardes un œil sur lui, s’il te plaît ? »

L’homme sourit, puis s’éclipsa pendant quelques minutes.

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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyLun 3 Sep - 21:27

Si on m'avait dit il y a deux semaines que je serais entrain de d'embrasser l'ange, je crois que j'aurais ris au nez et à la barbe de l'abruti qui aurait préféré ce mensonge. Je l'aurais peut-être frappé aussi, par moment ça faisait du bien. Je me souviens aussi de ce moment passé avec Cassy, à peine deux ou trois semaines avant où je lui disais me sentir incapable de passer au dessus de tout ce qui s'était à Réversa et de tout ce que les anges nous avait fait subir.... J'ai l'impression aujourd'hui de la trahir alors qu'on se retrouve face à face l'un et l'autre et que la seule idée de m'éloigner de lui me donne la nausée. Je perds la boule, c'est certains. Avoir envie d'être proche d'un ange, moi, une humaine à don, et une empathe en plus. À croire que j'ai pris un coup sur la tête aujourd'hui, ou quelque chose dans le genre. Pourtant, je n'ai pas envie de m'éloigner, alors je reste là, à discuter. D'abord de la mère de son fils qui l'a laissé devant la porte. Celle-là si je la choppe, je l'étrangle. Bonjour l'instinct maternel hein ! Y'en a, elles en sont dépourvus c'est pas possible. Je me rend compte qu'en parlant de la mère du petit, j'ai réveillé quelque chose chez l'ange : la peur. C'est étrange comme sentiment émanant de lui. Les anges sont beaucoup de chose, arrogant, joueur, enfoiré, calculateur. Ils gèrent leurs sentiments d'une main de fer et ils ont l'habitude de faire semblant. Mais là, il ne peut pas me mentir. Même si ce n'est pas mon empathie qui parle, mais le lien je le sens. Au delà de tout ce qu'il peut dire, il a l'air de s'être attaché à ce petit qui s'est retrouvé chez lui sans qu'il ne demande rien. C'est encourageant, même si j'imagine qu'il ne voit pas ça dans ce sens-là.

Je souris doucement à mes réflexions, alors que je me retrouve toujours aussi proche de lui. Au début je me suis dis que c'était une envie. En réalité, il s'agit bien plus d'un besoin. J'ai besoin d'être proche de lui et j'ai même peur de ne pas pouvoir me détacher. C'est flippant, ce genre de réflexion. Il y a longtemps, je me suis promis de ne plus être proche de quelqu'un dans ce genre là, ou alors de me dire que je le ferais uniquement si j'envisage de faire ma vie avec cette personne. Pourtant, aujourd'hui, je me dis qu'être proche de lui, c'est tout ce qui m'importe. Du moins à ce moment-là et quelque chose me fait tilter. Et si ce n'était que parce qu'on était opposé ? Si quand on arrivera à passer outre l'intensité de ce lien, rien ne nous relie ? L'idée, étrangement, ne me plaît pas. Je ne voulais être attaché à personne et pourtant, sans m'en rendre compte, je me sens déjà attaché à ce foutue ange... Quelle idée à la con. Qui a osé créer les opposés que je lui botte le cul jusqu'à Glasgow ? Rah, ça me fou autant en rogne que j'en ai envie. J'ai l'impression d'être en plein cycle menstruel et ne plus savoir réellement ce que j'ai envie, comme si mes hormones se déchaînaient sans rien demander à personne... Connasse ! Okay c'est injuste et elles comprendront pas, mais je m'en fou, ça fait du bien. C'est pour ça que quand il me parle de ne pas être obligé de coucher avec lui, je ne peux m'empêcher de rajouter ce heureusement. Pas que ça me déplairait, sérieusement depuis la première fois j'ai eu envie de le laisser faire... Ce qui crains, mais au moins, je l'assume. Je ricane de nouveau à sa réponse et je ne peux m'empêcher de demander si je pourrais passer du temps dans ses bras.

Parce que si je ne veux pas qu'on couche ensemble et qu'on le regrette après, j'ai tout de même envie de passer du temps coller à lui, autant que possible sans que ce ne soit forcément sexuel. Honnêtement, j'ai même envie de dormir avec lui ce soir... Vous voyez où j'en suis réduite sérieusement ? Je me sens minable, ça crains. En fait je peux comprendre que ça ne lui plaise pas qu'on ressente tout ce que l'autre ressens. Ça ne m'était encore jamais arrivé et c'est très étrange. « Sérieux ? Fais gaffe je pourrais carrément le garder si on s'entend bien tous les deux ! » Je souris doucement, parce que oui, j'aime les enfants, mais non, je ne veux pas séparer les familles. Surtout qu'il a visiblement peur qu'on lui enlève un jour ou l'autre alors bon ! Je vais éviter de jouer sur cette corde, bon au moins, il peut se rendre compte que je ne suis pas sérieuse, même si passer du temps son fils ne me dérangerait pas du tout. Je fini en plus en beauté en parlant des notes de mes parents et là, j'éclate de rire. « Désolé chéri, on est pas encore assez intime pour que je t'ouvre cette porte. Mais qui sait, ça viendra peut-être ! » Il y a tellement de chose dans ces notes que je préfère encore préserver ce petit truc. J'imagine qu'un jour j'aurais assez confiance en lui pour lui confier tout ça, mais pour l'instant, je préfère garder secrètement ce qui est écrit dedans. Ça ne m'empêche pas de lui tendre la main pour qu'il m'emmène chez lui et plusieurs gouttes plus tard et trois étages, nous voilà visiblement chez lui.

Mon regard s'égare un peu partout, je m'imprègne du lieu, du moment, alors que je reste dans l'entrée pour éviter de goutter partout chez lui. Je me contente d'enlever ma veste et mes chaussures, ne bougeant pas plus alors que mes cheveux laisse tomber des gouttes sur le parquet. Je grimace, je déteste salir chez les autres, ça ne m'empêche pas de trouver son chez lui, plutôt classe. Lumineux sans trop l'être et pas trop chargé. J'attends qu'il revienne sagement, à la porte. Je vois la nounou me passer devant et me saluer. Je la salue d'un air sec et je me rends compte que j'ai remis le masque dés que je l'ai aperçu. Les habitudes sont dures à perdre, c'est ce qu'il faut se dire. Je vois alors une serviette se poser devant et je lève le regard, mon masque part en fumée alors que la main de Josh se pose dans mes cheveux. Un sourire fleurit sur mes lèvres. Cette attirance est autant handicapante qu'enivrante. Honnêtement, je ne sais pas lequel est le plus enviable. Mais en mon fort intérieur, je ne peux m'empêcher d'avoir envie de ne pas le lâcher. « Un pantalon de Jogging et un tee-shirt c'est bien tu sais. Au pire je peux garder le mien, il n'est pas si mouillé que ça. » Je commence à essorer mes cheveux dans la serviette qui se retrouve rapidement humide. C'est que mes cheveux sont un peu long. Je prends un des élastiques sur mon poignet et les attache en chignon haut. Ce sera un peu long à sécher, mais au moins, ça ne goutte plus sur le parquet et le long de mon dos. Je m'avance un peu dans la maison pour regarder à droite et à gauche jusqu'à ce qu'il revienne avec le petit.

Mon regard se porte directement sur le petit garçon à qui je souris sans aucun masque. Avec les enfants, c'est comme si je n'étais jamais la Risa froide et sans sentiments que je montre au monde. « Ravie de faire ta connaissance. » Je souris de nouveau à Kenneth qui se cache derrière son père. J'accroche son regard, aussi bleuté que celui de l'ange. J'ai l'impression d'avoir une copie conforme de mon opposé en face des yeux, en plus petit, c'est perturbant, mais tellement mignon. « Hein.. euh oui d'accord. » Il n'a vraiment pas peur de laisser son fils avec quelqu'un comme ça. Enfin c'est un ange, j'imagine qu'il lui reste encore beaucoup de choses à apprendre en ce qui concerne les enfants. Je finis par m'asseoir par terre et m'excusant mentalement de mouiller le parquet et je regarde le petit qui vient vers moi. Il avance sa main doucement et me touche la joue, qui est sèche. Je prends doucement ses doigts et dépose un bisous dessus, il se met à rire, j'imagine que ça chatouille. « Alors tu regardais un dessin animé ? » Il hoche la tête et me sourit, avant de venir s'asseoir sur mes genoux sans que je n'ai le temps de réagir. Bon d'accord. « Josh, tu pourrais ramener un pyjama pour Kenneth aussi s'il te plaît. Je crains fort que le sien ne finisse trempé. » Absorbant l'humidité de mes affaires. Le petit se pose sans trop se poser de question et je finis par lui parler en passant doucement ma main dans ses cheveux. J'ai l'impression de vivre, pour la première fois depuis longtemps. Joshua m'a réveillé et Kenneth finit de le faire. Merde alors, j'ai vraiment des soucis ! Et le pire, c'est que ça ne me dérange même pas !


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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyMar 18 Sep - 16:33

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Une soirée riche en émotions, c’était le moins que l’on puisse dire. Quelques heures à peine auparavant, l’ange comptait juste dîner avec la blondinette et passer du bon temps avec elle ensuite... Jamais il n’aurait imaginé que son chemin et celui de la belle criminologue, qu’il n’avait pas réussi à chasser de son esprit ces dernières semaines, se croiseraient à nouveau ce soir. Mais, en réalité, Joshua en était ravi. Il était ravi de la voir, d’avoir pu mettre les choses au clair. Ils étaient opposés. Opposés, oui. Liés à travers l’âme. Risa représenterait désormais sa plus grande faiblesse, encore pire que la simple présence de Kenneth dans sa vie. En l’espace de quelques mois, il avait réussi à se trouver deux faiblesses dignes de ce nom. [C’est bien, Peterson, continue comme ça. Quoi qu’il en fût, ce soir la petite voix dans sa tête n’y pourrait absolument rien. Risa accaparait toute son attention, son regard l’ensorcelait, sa voix le faisait flotter sans qu’il ne s’en rende compte, et ce lien, leur lien, le faisait vibrer d’une façon inédite. Ce soir, il se sentait plus vulnérable que jamais, mais également plus vivant que jamais.

Le chemin jusqu’à chez lui prit quelques minutes, assez pour qu’ils finissent trempés, la faute au déluge qui s’abattait à présent sur Bristol. Cela ne les empêcha pourtant de parler, de flirter encore et encore, de rigoler même à propos de cette intimité qu’ils refusaient tous les deux d’avouer, mais qui se créait à chaque instant qu’ils passaient ensemble. Le cœur du Britannique battait la chamade et il avait de plus en plus envie de la prendre dans ses bras, de la toucher, de l’embrasser et de laisser leur lien le subjuguer complètement. Les derniers remparts angéliques commençaient à céder face aux assauts répétés du charme de la brune, sa culpabilité fondait comme neige au soleil. A ses côtés, il se sentait à sa place, vivant et, c’était vraiment le cas de le dire, heureux. Epanoui. Rempli d’une satisfaction indescriptible, incomparable même à celle qui l’avait traversé lors de la fondation du gouvernement angélique à Réversa ou même à celle que l’obtention de sa place au Conseil de Bristol lui avait procuré. C’était une joie intense, mais pure, sincère. Peut-être qu’il finirait par redescendre de son nuage, par se rendre compte qu’il ne la connaissait pas vraiment, qu’ils étaient peut-être trop différents, ou trop semblables, pour que ça marche entre eux. Peut-être qu’il finirait par se rappeler qu’il ne pouvait se permettre d’éprouver ce genre de sentiments, ou du moins, de les accepter et de vouloir les ressentir de la sorte... Mais pas ce soir. Certainement pas ce soir.

Le trentenaire était anormalement nerveux ce soir. C’était comme si une partie de ses sens était plus ou moins dans les vapes à cause de ce que Risa lui faisait ressentir. C’était... comme s’il avait du mal à penser à autre chose que sa présence à ses côtés. Bon allez, il fallait qu’il se ressaisisse. Un pantalon de jogging et un t-shirt, ça ferait l’affaire, ouais. « Euh... Okay, ça marche. » Que c’était éloquent, hein. Apparemment, c’était aussi comme s’il n’avait plus de cerveau aussi, merde. Le jeune père s’en alla ensuite voir son fils, c’était une bonne manière de se concentrer sur autre chose... et de ne pas sembler trop négligeant aussi. Après un accueil chaleureux de la part du petit blondinet, le journaliste décida alors de le présenter à Risa, comme promis. Puis il lui demanda de garder un œil sur lui un instant, le temps qu’il se change et qu’il lui trouve quelque chose. Méfiant, lui ? Oui, mais pas avec Risa. Il pouvait ressentir en écho ce qu’elle ressentait, et il n’y avait aucune trace de méchanceté vis-à-vis de Kenneth, bien au contraire. Seul dans sa chambre, ce sentiment le fit sourire, tandis qu’il changeait de pantalon et qu’il enfilait un vieux t-shirt qui l’avait toujours fait marrer : Keep calm and kiss the angel. Jamais ce t-shirt n’avait été si approprié, hein ? Un sourire en coin s’installa sur les lèvres de l’homme, puis il chercha dans ses affaires un pantalon de jogging qui devrait lui aller et un autre t-shirt au message douteux : Bitch, I’m fabulous ! Nope. Le narrateur ne veut pas commenter. Pendant ce temps-là, la voix de Risa attira son attention. Le Réversien leva les yeux au ciel. Mais qu’est-ce qu’il foutait maintenant, Kenneth ?

« Ouais, d’accord. J’arrive. »

Répondit-il depuis sa chambre, avant de passer dans celle de son fils et d’attraper un autre pyjama. Rapidement, Joshua retourna dans le salon, avant de s’adosser à un mur, le cœur rempli de tendresse en regardant son opposée et Kenneth. Il ne savait pas si cela venait de lui ou d’elle. Mais c’était immense. C’était du bonheur à l’état pur, si fort que c’en était effrayant. Il n’était pas habitué à ça. Il ne maîtrisait plus rien. Il ressentait tout si intensément en cet instant qu’il n’arrivait même plus à se reconnaître. Son regard croisa celui de Risa.

« Je vois que tu le trouves plus charmant que moi, le mini-Peterson... »

Lança-t-il, taquin. Mais il ne lui en voulait pas. A sa place, lui aussi se serait jeté dans les bras de la belle brune. Lentement, l’ange s’avança vers son opposée, lui tendant les vêtements, avant d’appeler Kenneth pour qu’il l’aide à changer de pyjama.

« Viens, Kenny. On laisse Risa se changer tranquillement et tu enfiles un autre pyjama qui ne soit pas mouillé aussi. Allez ! »

Une statue. Kenneth ne semblait clairement pas avoir envie de bouger de là. Avec un sourire narquois, le journaliste regarda Risa, lui demandant silencieusement qu’elle l’aide à l’y convaincre. Finalement, au bout de quelques longues secondes, le petit finit par s’exécuter. Le temps que la criminologue se change, le Conseiller s’occupa alors de son fils, dont les paupières étaient visiblement déjà très lourdes. Cela tombait bien, parce qu’il voulait être seul avec son opposée. L’Anglais le prit alors dans ses bras, passant doucement une main dans ses cheveux, avant de le mettre au lit et de déposer un baiser sur son front. Eh oui. C’était indéniable, Joshua avait fait des progrès ces derniers temps et la tendresse qu’il ressentait vis-à-vis de son fils était de plus en plus tangible. Une fois la lumière éteinte, le Peterson sortit de la chambre et retourna dans le salon. Un sourire joueur se peignit sur sa bouche lorsque ses yeux se posèrent sur Risa.

« Cela te va à merveille, hein ? »

Il n’y avait pas à dire, il était beaucoup plus grand qu’elle, tout comme ses habits. Mais quelque part, il la trouvait absolument parfaite. Et il se demandait surtout qu’est-ce qu’il allait se passer maintenant qu’ils étaient enfin seuls, à l’abri de la pluie, Kenneth bien au chaud dans son lit, et le monde extérieur là où il devait l’être : à l’extérieur. Tel un félin, Josh s’approcha de l’humaine à don, avant de s’arrêter à quelques centimètres de son corps. Ses prunelles bleutées se plongèrent dans celles de la jeune femme, puis il posa doucement sa main sur la joue de la brune. Il avait terriblement envie de l’embrasser, mais une partie de lui continuait de se battre pour qu’il ne perde pas totalement le contrôle. Il suffirait d’un simple signe de la part de Risa pour qu’il craque. Mais, d’un autre côté, il avait peur de faire quelque chose qui gâcherait leur relation, qui les éloignerait et qui leur rendrait donc la vie plus compliquée. Ils étaient liés, il fallait qu’ils soient ensemble. D’une manière ou d’une autre. Retirant sa main pour éviter de la mettre trop mal à l’aise, Joshua se racla la gorge.

« T’as faim ? Tu veux manger quelque chose ? Ou... Tu veux parler ? Ou aller dans mon lit ? Juste pour… Je sais pas. Juste... On fait quoi ? »

Parler ? Bon Dieu, Peterson.

Et pourtant, malgré la gêne, malgré l’envie, malgré l’hésitation, un rire doux mais aussi sincère franchit les lèvres de l’homme. Il voulait juste qu’elle lui dise, voilà tout.

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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyVen 21 Sep - 11:18

Cette soirée était bien mieux que celle que j'avais prévu au départ, même si techniquement, elle est aussi bien plus dangereuse que l'initial. Bien évidemment, pour moi, devoir montrer mes sentiments est bien plus dangereux que de poursuivre quelqu'un dont on ne connaît pas le nom, ni même la nature, mais dont on est certain qu'il n'est pas tout net dans sa tête. Oui, je sais, je suis très étrange mais c'est comme ça. Depuis toute petite je me suis focalisé sur les autres, sur leurs émotions, à chaque instant de la journée, tout simplement parce que je n'avais pas réellement le choix. J'ai laissé mes sentiments derrière moi, parce que je n'avais pas le temps de me pencher dessus et j'ai oublié. J'ai oublié que je pouvais ressentir. À trop ressentir le monde, on s'occulte dans lui. Josh a changé la donne dés la première fois qu'on s'est vu. C'est pour ça, je crois, qu'il m'a tant agacé au départ. Tout simplement parce qu'il n'y avait pas d’écho en lui, pas de sentiment que je pouvais m'approprier et qu'il fallait que je sois moi-même. Savez-vous combien il est dur d'être soi-même lorsqu'on ne l'est plus depuis des années ? Ben croyiez-moi, ça n'a rien d'agréable. Avec lui, j'ai redécouvert la petite fille que j'avais été et j'ai découvert la femme que j'étais. Sans le soutien de mon empathie, je redécouvre le monde d'une façon que je ne connaissais pas, et d'une façon qui me fascine autant qu'elle me terrifie. C'est étrange de voir à quel point je me suis toujours basé sur mon don pour tout, alors quand je suis avec lui....

Il me perturbe, me terrifie et en même temps me donne envie de plus, toujours plus. J'ai envie de rester des heures avec lui, d'en apprendre plus que ce qu'il est, sur pourquoi il a choisi de devenir comme ça, sur ce qu'il aime et ce qu'il déteste... Bon sang, je suis totalement perdue c'est officiel ! Je m'étais pourtant juré de ne plus retombé dans cette spirale et pourtant... Il m'y pousse avec joie et gaieté. Même si la peur est toujours là, présente, elle est étouffée par la félicité des moments qu'on partage. Même sous cette pluie diluvienne, je n'arrive pas à penser à autre chose que sa main dans la mienne, que l'idée que je vais découvrir où il habite comme il a découvert ma maison. Toutes ces petites choses qui paraissent insignifiantes et qui pourtant son d'une importance capitale pour l'angoissée que je suis. Je revis, enfin ! J'ai envie de poursuivre cette renaissance, malgré la petite voix qui me dit que je pourrais tomber de haut lorsque le lien sera en place depuis longtemps. Étrangement elle n'a pas assez de coffre pour surpasser l'autre voix qui me dit que tout cela n'a aucune importance, parce que peu importe que le sentiment passe ou pas, il est et restera toujours l'autre moitié de mon âme, celle dont j'ai besoin plus que tout pour vivre. Flippant n'est-ce pas ? Oui et non. Oui parce que je sais qu'au fond, même si nous sommes carrément opposé au niveau de notre vision des choses, nous ne pouvons pas nous passer l'un de l'autre, sans avoir rien demandé en plus !

Et non, parce qu'au fond, dés la première rencontre, j'ai su qu'il me plairait. Bien avant que ce foutu lien me titille, bien avant que je lui jette toutes les raisons pour lesquels ce n'est pas une bonne idée. Bien avant que je me décide à le laisser entrer dans mon cœur. Il est de ces personnes qu'on ne connaît pas réellement et qui vous intrigue tout particulièrement. De ces personnes dont on veut en apprendre plus. De ces personnes qui vous attire comme le papillon est attiré vers la flamme et qui risque de vous brûler les ailes sans que vous ne puissiez rien y faire. Et puis son caractère, honnêtement, la curieuse en moi n'aurait pas pu résister à passer sous les défenses d'un ange. Comment faire pour ne pas être attiré par ça ? C'est avec ce genre de réflexion que j'entre chez lui, gouttant sur le parquet. Classe Risa, très classe ! Comme si j'y pouvais grand chose franchement... C'est pas comme si j'avais souhaité la pluie franchement. Je regarde autour de moi, fasciné par l'endroit quand je le vois revenir avec un petit bout, pas plus grand que trois pommes et qui est son portrait craché jusqu'à ses magnifiques yeux bleus. Lui répétez jamais que j'ai dis ça, sinon ça va barder ! Je regarde le petit bout qui finalement après un peu de timidité viens s'asseoir sur moi. Mauvais idée mon loupiot, tu vas être trempée. Tant pis, je demande un pyjama supplémentaire à Josh, histoire que le petit ne prenne pas froid et me voilà à coller ma tête contre la sienne et à passer la main dans ses cheveux pour lui faire un câlin.

Ouais je sais, je suis une faible, je n'ai jamais pu résister à un enfant et encore moins à cet enfant qui a les yeux de l'homme qui... Stop on s'arrête là ! Penser dans cette direction n'est pas permis, c'est même plutôt dangereux. Je reporte mon attention sur le petit, me faisant surprendre par Josh en plein câlin. Ce que c'est agaçant de ne pas le sentir arriver grrr. « Ouais, c'est pas un fouineur et il est tellement mignon, j'ai pas pu résister. Tu m'en veux pas de trop j'espère ? » Je souris doucement alors que le petit s'accroche à mon bras comme s'il sait ce qui va arriver. Je regarde Josh qui semble un peu désespérer et chuchote quelque chose à l'oreille de son fils qui hoche la tête avec un sourire et se détache de moi doucement pour aller voir son père. « Pas très farouche ton petit. J'espère que tu le protèges bien ! » Même si de sa part, je n'en doute pas une seconde. Je les laisse s'en aller, un petit coup à cœur parce que j'avais envie de passer un peu plus de temps avec ce magnifique bout de chou, mais contente aussi de pouvoir enlever mes fringues mouillées. Je regarde les affaires que Josh m'a apporté et un sourire niais fini sur mes lèvres lorsque je pense que je vais porter ses affaires. Sérieux, je suis totalement atteinte. Je secoue la tête alors que j'enlève mon jean pour passer le jogging, bien trop grand. Je fais des plis partout.

Je souris doucement en me regardant et finalement je mets le tee-shirt juste avant qu'il ne revienne. « Je ne sais pas si ça me va à merveille, mais dieu que tu es grand. » Je souris doucement. Avec lui aucune raison de mettre le masque, c'est comme s'il s'envolait, comme s'il n'existait jamais. Je le laisse s'approcher doucement, d'une démarche féline que je ne lui connais pas et qui est adorable. Plonger dans son regard c'est comme plonger dans une eau limpide, je m'y noie doucement et sûrement, sans aucune envie de m'en sortir. Sa main qui se pose doucement sur ma joue, chasse la pluie qui avait pu s'infiltrer dans mes os et je me sens tellement bien. J'ai envie de rester des minutes, des heures, des jours comme ça. Sans rien d'autre que le silence et Josh... Bon okay, on se calme. J'ai aussi terriblement envie qu'il m'embrasse de nouveau, ça devient carrément flippant tout ça, faut se calmer. Heureusement, il prend les choses en main et se recule lentement. Je crois que j'aurais craqué sinon. Je souris doucement alors qu'il reprend la parole, enchaînant les questions. Je ris doucement alors qu'il finit par rire lui aussi. L'atmosphère un peu moins lourde, moins pesante. Je m'approche de nouveau et vient déposer un baiser sur sa joue. « C'est le tee-shirt qui l'a dit. » Je fais référence au message qui m'a bien fait sourire. Je lui prends doucement la main et l'emmène jusqu'au canapé. « Alors effectivement j'ai peut-être bien un peu faim vu que j'ai à peine touché à mon assiette. Pour le lit, on va attendre d'être fatigué. Et pour maintenant. » Je le fais asseoir et sourit, le cœur au bord des lèvres tellement il bat vite. J'y peux rien, il met tous mes sens en ébullition ce type. « Tu m'as promis quelque chose avant qu'on ne vienne ici. Alors tiens donc ta promesse. » Je m’assois entre ses jambes et me mets de côté histoire de poser ma joue sur son torse. « Voilà maintenant que je suis dans tes bras. On peut discuter si tu veux. Ou alors juste resté comme ça. C'est comme tu veux, mais tu sais Josh, tu n'as pas besoin de te forcer avec moi. Soi juste comme tu veux, au pire je te dirais si ça va trop vite. » Je lève la tête pour lui sourire. Un sourire doux, profond et tellement sincère. Il peut le ressentir, la sincérité de mes paroles. J'ai envie qu'on avance tranquillement à notre rythme et si pour moi ça va trop vite, je le ralentirais doucement. Mais je refuse qu'il se refrène par peur de ce qui pourrait arriver. Parce qu'au fond, je ne crois pas pouvoir être fâché longtemps contre lui.


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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyMer 26 Sep - 15:04

Thunder

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Il pouvait ressentir au fond de lui la tendresse que Risa éprouvait vis-à-vis de Kenneth. Elle l’aimait bien, hein ? Ça lui faisait plaisir de constater ça. Et l’inverse semblait être tout aussi vrai, puisque son fils s’était collé à la brune sans se poser la moindre question, même si elle était toute trempée à cause du déluge de tout à l’heure. Arrivant dans le salon, le journaliste étira un sourire en coin, taquinant gentiment son opposée. Cette dernière lui avoua qu’elle aimait bien le petit, qu’il était trop mignon pour qu’elle puisse résister. S’il lui en voulait ? Josh étira un sourire narquois.

« Mais pas du tout, voyons. »

Répondit-il avec un clin d’œil joueur. Bien sûr qu’il ne lui en voulait pas. Kenneth était un enfant adorable, le seul Peterson innocent qui restait. Comme elle venait de le souligner, le blondinet n’était effectivement pas très farouche, bien au contraire. C’était un enfant doux, paisible, même s’il savait aussi se montrer plein d’énergie et de vie.

« Je fais ce que je peux. »

Dit-il, avec un fin sourire en coin. Ce n’était peut-être pas beaucoup, ce n’était peut-être pas assez... Mais Joshua essayait. Pour l’instant, il avait surtout l’impression que Kenneth était trop petit pour qu’il puisse lui apprendre quoi que ce soit de vraiment important. Plus que le protéger, le Britannique voulait lui apprendre à se protéger lui-même, à se battre. Le monde qui attendait son fils était un monde dangereux, agressif, menaçant, et ce plus que jamais. C’était un monde où seuls les plus forts s’en sortiraient. Alors l’ange tenait à ce que Kenny en fasse partie et ferait sans doute en sort que ce soit le cas. L’ange partit alors s’occuper de Kenneth dans la chambre de son fils, puis, une fois l’enfant au lit, le journaliste revint dans le salon. Risa s’était déjà changée et le trentenaire ne put s’empêcher de sourire, remarquant ses vêtements étaient vraiment trop grands pour elle. Néanmoins, même s’il rigolait en lui disant que cela lui allait à merveille, il ne le faisait qu’à moitié. Elle était si belle... Quoi qu’elle porte, cela lui irait à merveille, elle serait toujours aussi belle. Et lui serait toujours aussi grand, effectivement.

L’homme s’approcha alors de son opposée, souriant, son regard figé dans celui de la belle brune. L’attirance qu’il ressentait vis-à-vis d’elle était indéniable, irrépressible. Sa main caressa son visage, son cœur s’accéléra à ce contact physique. Il se sentait perdre pied, d’une façon qui l’effrayait et qui l’excitait à la fois. Mais c’était trop. Bon sang, il était un ange, il ne pouvait pas se permettre de perdre le contrôle de la sorte. Même si c’était grisant, rafraichissant, inédit même. Et puis... Une partie de lui craignait que cela puisse gâcher ce qu’il y avait entre eux. Ils s’entendaient bien, ils se taquinaient, ils flirtaient depuis le premier jour où ils s’étaient croisés. C’était agréable, amusant... D’ailleurs, c’était déjà comme ça avant, quand Risa refusait encore de lâcher son masque de froideur. Alors non, il ne voulait pas perdre ça. Et il ne voulait pas l’éloigner. Parce qu’il avait besoin d’elle. Son âme avait besoin d’elle. Ainsi, le jeune père finit par se reculer, reprenant contenance... Ou essayant, du moins. Il était nerveux, il ne savait pas trop quoi faire, au point de le demander à la criminologue, justement. Où était donc passée l’assurance angélique ? Bon Dieu, ce lien l’affaiblissait d’une façon insupportable, merde ! Mais... Il n’avait pas envie qu’elle s’en aille. Il n’avait pas envie qu’elle s’éloigne ne serait-ce que d’un centimètre. Quand elle s’approcha, la respiration de l’ange se fit plus saccadée, malgré lui. Surpris par ce baiser inattendu sur sa joue, Joshua la regarda sans trop comprendre quel était son but. Voulait-elle qu’il aille plus loin ou...

« Ah... Le t-shirt, oui. »

Un sourire presque innocent se dessina sur les lèvres masculines. Pourquoi se sentait-il comme un adolescent ? Il n’avait plus quinze ans. Non, cela faisait vingt ans qu’il n’avait plus quinze ans, bordel ! Alors ce serait bien s’il pouvait garder un certain contrôle sur ses fichues émotions, ouais.

« Tu sais que t’es fabuleuse, hein... Enfin, c’est le t-shirt qui le dit aussi. »

Ouais. Parce que toi, tu le penses même pas, hein Peterson ? Léger, détendu, l’Anglais laissa Risa lui prendre la main, l’emmenant jusqu’au canapé. Elle lui répondit alors à toutes ces questions qu’il lui avait posées, comme si sa mission était de mettre un peu d’ordre dans les idées de son opposé. Ou... pas. En réalité, elle le faisait bouillonner de l’intérieur. Et pour maintenant... Quoi maintenant ? Pendant quelques secondes, Joshua crut qu’elle allait donner libre cours au désir, mais ce n’en fut rien. Parce qu’il avait promis quelque chose, vous vous rappelez ? Et cette promesse n’avait rien de sexuel. Le Réversien se mordilla la lèvre inférieure, avant de laisser un rire léger s’extirper de sa bouche. Il la laissa donc se blottir confortablement contre lui après s’être lui-même bien installé sur le canapé. La main de l’ange se posa tendrement sur les cheveux de la jeune femme, qu’il caressa lentement. Silencieux, il ne dit rien, se contentant de savourer le moment. La plénitude que sa présence et sa proximité lui apportaient était plus forte que la frustration de ne pas pouvoir découvrir son corps nu. Il se sentait bien ici, à sa place. Et, quelque part, son côté angélique était soulagé que ça n’aille pas plus loin pour le moment. Il la laissa parler, la regarda en toute tranquillité, ressentant sa sincérité. Il n’avait pas besoin de se forcer avec elle... Même si ces paroles étaient rassurantes, il avait encore un peu de mal à y croire complètement. Il avait perdu cette habitude de s’ouvrir réellement, pour de vrai. Il avait passé un an ou deux avec Karen, mais ce n’était pas pareil. Ils s’entendaient bien, au lit et en dehors, ils avaient des caractères compatibles... Mais ce n’était pas aussi profond que ce qu’il éprouvait vis-à-vis de Risa Stroke. Cette intensité, cette authenticité... Cela faisait de longues années qu’il n’avait plus ressenti des sentiments pareils, ou même quelque chose ressemblant vaguement à de l’amour.

« De quoi veux-tu discuter ? Tu veux que je te parle de moi ? De mon histoire fascinante ? » Il eut un sourire en coin, sardonique. Puis, contre toute attente, il se lança. « Eh bien... Je suis né à Réversa le 1er avril 1983, j’ai 35 ans. Ma mère était une lycane Mon père… Je ne sais pas, je ne l’ai jamais connu. Ça pourrait être n’importe qui. Je sais juste que c’était un donneur anonyme, parce que j’ai été l’un des premiers bébés issus d’une fécondation in vitro à Réversa. J’ai eu une enfance... pas toujours facile. Ma mère était tout le temps absente, soit à l’hôpital, où elle travaillait en tant que chirurgienne, soit avec des Nocturnes qu’elle aidait. Elle était toujours dispo pour eux... Toujours. » Un soupir s’échappa de la bouche de Joshua. « Elle rendait ma vie... un véritable enfer. Je n’étais jamais assez bien pour elle. Jamais à la hauteur. Les seuls bons souvenirs que je garde de mon enfance, c’était à l’école ou avec mes potes. Pas avec elle. »

Les yeux brillants de rage, de rancœur, Joshua ne dit rien pendant quelques secondes. Puis il reprit.

« Je suis parti loin d’elle dès que j’ai pu. J’ai fait mes études à Londres, une belle expérience. Puis je suis revenu à Réversa quand une occasion s’est présentée. C’était un tout petit journal, mais j’avais pas mal de liberté pour m’exprimer. Dans le fond, c’était tout ce que je voulais. Je prenais des risques, mais je faisais ce que ma conscience me demandait de faire. J’exposais les monstres. Certains à Réversa ne croyaient pas que les Vampires et les Lycans existaient, mais c’était le cas. Il y avait des morts à chaque fois, alors je ne pouvais pas me taire. Bien entendu, cela n’a pas plu à ceux que je dénonçais et j’ai fini par prendre une raclée monumentale. » Un rire amusé franchit les lèvres de l’ange. « Ça a été le vrai tournant de ma vie. Je sortais de l’hôpital quand on m’a présenté le projet des Anges. J’ai accepté d’en faire partie. J’y croyais, j’y croyais à ce projet... J’étais réellement convaincu que c’était ce dont notre ville avait besoin. Que les choses se passeraient... mieux. Je ne suis pas fier de certaines mesures que le gouvernement a prises et de la façon dont on a échoué. »

Sentant qu’il touchait un sujet sensible, étant donné tout ce qui était arrivé à Risa à cause de son don, Joshua s’arrêta dans son récit. Sa main se glissa sur l’épaule de la jeune femme, doucement.

« J’suis désolé que tu en aies bavé à cause de nous. Mais je ne peux pas effacer le passé. »

Et il ne dit plus rien. Bien entendu, il y avait tout plein de choses qu’il ne lui avait raconté. Il avait souvent collaboré avec le gouvernement, l’avait soutenu. Il avait caché leurs exactions, y compris leur rôle dans le Grand Incendie. Il s’était enfuit comme un lâche lorsque les choses s’étaient compliquées pour les Anges, quand on avait cherché à les mettre en taule. Il avait aidé, plus tard, à ébruiter le Secret réversien, préparant aussi l’arrivée des Anges à Bristol. Ce n’était pas un hasard si la vision des dirigeants du Conseil local concernant les créatures n’avait jamais été positive... Et ce n’était pas un hasard si une bonne partie des Anges déchus avaient retrouvé des postes importants dans cette ville. Comme lui, journaliste et membre du Conseil. Non, il n’était pas blanc comme neige, loin de là. Il ne s’était jamais sali les mains et pourtant, ses mains étaient teintées de sang. Si seulement elle savait.

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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyVen 28 Sep - 11:46

Et dire que je devais traquer toute la soirée. Que je me serais retrouver épuisée et totalement trempée en rentrant chez moi et bien évidemment bredouille s'il s'était agit de la réelle signature d'une aberration innocente. Je crois que la soirée ne peut pas être aussi différente de ce que j'avais prévu d'origine. Enfin prévu... C'est un bien grand mot, ce n'est pas comme si je m'étais dit "Tiens ce soir et si je chassais la signature émotionnelle !" Non, ce n'est pas moi qui décide malheureusement. Enfin bref, je suis bien contente que cette soirée se soit finalement déroulé autrement. Non mais écoutez-moi sérieux. Je suis CONTENTE ! Qu'un ANGE ait fait changé ma soirée... Mais où va le monde sérieusement, où va le monde bon sang. Y'a quelques mois quand j'étais chez Cassy je n'arrivais pas à concevoir la possibilité qu'il soit mon opposé. Je n'arrivais pas à m'avouer le fait qu'il me plaisait. Et ce soir, dés l'instant où j'ai repéré sa signature, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller le retrouver... Je suis totalement perdue et le pire c'est que ça ne me dérange même pas ! Ça commence sérieusement à devenir grave. Qu'est-ce qu'il se passe avec moi sérieux ? Est-ce que c'est seulement le lien d'opposé ? Ou est-ce que c'est plus que ça ? Comment savoir franchement ! Je finis par secouer la tête, autant se laisser aller, au moins pour cette soirée. Profiter au moins d'une avant que tout ne revienne à la normale hein ? Rien que l'idée me fend le cœur ! Je finis par me remettre dans la conversation.

« Ouf, j'ai eu peur à un moment, parce que je crois que je suis amoureuse. » Je souris doucement. Son fils est adorable et je dois bien admettre que passer du temps avec lui ne me dérange pas du tout. Je finis donc par lui dire que j'espère qu'il le protège bien, parce qu'il le mérite franchement ! « Si jamais t'as un souci, surtout, n'hésite pas à appeler. Surtout s'il s'agit d'un souci juridique ou quoi ! » On ne sait jamais. Après tout, la mère pourrait décider d'avoir soudain une conscience et qu'il est temps pour elle de reprendre son fils. Même si Josh est un ange, je crois que Kenneth sera bien mieux avec lui qu'avec elle. Une mère capable d'abandonner son fils de la sorte n'est pas une véritable mère. Tiens, je me demande s'il n'a pas signalé l'abandon de la part de la mère. J'imagine que non, vu que Kenneth est l'une de ses faiblesses, il n'a pas envie de faire reconnaître sa paternité. Ce qui est dommage parce que sans ça, elle pourrait à tout moment venir le chercher. Je secoue la tête. Penser à ça maintenant n'est pas une bonne idée et je sais déjà que je vais finir par ne plus penser qu'à ça si je reste dans cette optique, je reporte donc mon attention sur le mec sexy à ma portée. Une fois changer j'attendis donc patiemment que Josh revienne et lorsqu'il fut de nouveau dans la pièce, mon regard se retrouva immédiatement captivé par le sien. Honnêtement, comment ne pas être attiré par lui ? Quand son masque d'ange n'est pas en place, son regard pétille d'une malice absolue. C'est comme plongé dans une rivière de miel, sucrée et acidulé en même temps. On sait parfaitement qu'y plonger n'est pas sans danger, mais on peut pas s'empêcher de le faire.

Un sourire dévore doucement mais sûrement mon visage à la pensée de Josh couvert de miel... Stop les pensées on arrête de partir en vrille, c'est pas le moment. Je finis cependant par céder au besoin de me rapprocher et de poser mes lèvres sur sa peau. Même si ce n'était pas les lèvres, ça apaisait en moi ce besoin pressant de me trouver près de lui. Ce lien sérieusement, il est fait pour tuer les gens d'un manque flagrant ou quoi ? J'espère sincèrement que ça va se calmer avec le temps, parce que si à chaque fois que je le vois j'ai envie de lui sauter dessus, ça ne va pas le faire ! Je souris donc à sa confusion et ne peux m'empêcher de me dire que je n'aurais peut-être pas dû faire ça. Il semble aussi perturbé que moi, mais contrairement à lui, j'ai l'habitude de ressentir les sentiments d'autres personnes, donc je ne mets jamais longtemps à me rendre compte de tout. « Ouais les tee-shirts sont sympa ils nous font des compliments à la place de l'autre. » Je ricane parce que j'ai réellement envie de l'embrasser, peu importe la distance que je mets en ce moment dans mes gestes. Elle n'y est pas dans mon cœur ou mes envies. Je me contente pourtant de me poser dans ses bras, et honnêtement, c'est la chose la plus géniale que j'ai fais depuis longtemps. Tout ça, ça n'a rien à voir avec le dernier crétin qui a décidé de me prendre pour son jouet personnel. Non. Ça va bien au delà du raisonnable et du classique. Ça va bien au delà de tout ce qui est normal dans ce monde. C'est magnifique, magique et pour la première fois, depuis la chute de Réversa, depuis le Ribcage, je me sens à ma place.

Dans cet appartement, dans ses bras et avec son fils, je me sens moi, tout entière. Comme si je venais de récupérer la partie de moi enfermée depuis longtemps et qui ne cherchait qu'à revenir sur le devant de la scène. Je ne sais pas ce que la suite va nous réservé, mais je sais que je ne veux pas le perdre. Opposé ou pas, je ne peux pas me permettre de le perdre et cette constatation est pire que tout ce dont j'ai pu me rendre compte au fil du temps. Nous sommes censés être en totale opposé, mes désirs de liberté en opposition avec son besoin de grandeur et de puissance et pourtant... Je ne peux pas prévoir un avenir sans lui. Et c'est autant grisant que flippant. Il me sort de mes pensées quand finalement il prend la parole. Discuter de quoi ? Je ne sais pas réellement, mais je n'ai pas le temps de répondre qu'il me parle de lui. J'écoute, patiemment, passionnément. J'ouvre grand les yeux quand il mentionne sa mère lycane. Serre le point quand il dit qu'elle a fait de sa vie un enfer. Souris quand il parle de ses études à Londres comme d'une belle expérience. Sent mon cœur explosé de bonheur à la joie qu'il a eu de trouver un premier boulot dans un journal. Et une forte envie de frapper quand il parle de son attaque par des aberrations. Je comprends mieux, nettement mieux. Je ne peux m'empêcher à mon tour de serrer les dents quand il parle du projet ange. Je ne peux pas lui en vouloir d'avoir choisi cette voie, mais il n'empêche que je ne peux pas pardonner si facilement ceux qui ont fait de ma vie un enfer. Pourtant... ce n'est plus contre lui que j'en ai, même si je peux sentir que derrière ces mots se cachent encore des secrets. Des secrets qui sont de ceux qui ne me plairaient probablement pas.

Je souris doucement et pose ma main sur sa joue. « Ne t'en fais pas. C'est le passé qui m'a construit et puis, ce n'est pas entièrement vôtre faute, même si vous y êtes les principaux acteurs. » Je souris doucement, plongeant autant que faire se peu mon regard dans le sien. « Bien à mon tour donc. » Je ris doucement. « Je suis née à Réversa aussi, le 5 Février 1988. Et en fait je m'appelle réellement Arisa River. » Ouais c'est pas tous les jours qu'on parle réellement de qui on est hein. « Je suis née dans une famille de noble Réversienne. Mes parents étaient de ceux qui dirigeaient la ville avec leur notoriété et leur argent. Au début j'étais leur petit miracle, parce que ma mère ne devait plus pouvoir avoir d'enfant et quand mon don s'est développé, je suis devenue le vilain petit canard. » Une belle histoire hein. Pleine de rebondissement. « Mes parents voulaient que je sois normale, sachant qu'ils avaient tous les deux un dons pour la persuasion, ils avaient toujours pensés que je serais comme eux, vu que mon frère ne semblait pas montrer de don. Sauf que je suis devenue empathe. » Une vraie catastrophe pour la famille. « Ils m'ont donc appris à cacher mes émotions, je devais paraître aussi normale que possible, voir même froide, peu importe ce que je ressentais dans le monde. Ils ont tout fait pour faire cesser mon don, pour l’annihiler sans le pouvoir, comme s'ils voulaient me cacher quelque chose et puis, quand ils ont sur qu'ils n'y pourraient jamais rien et qu'ils ne pourraient plus rien me cacher, ils se sont éloignés. » Aussi sympa que sa mère au finale si on y regarde bien. « Mon frère... Je crois qu'il a été jaloux au départ, quand mon don est arrivé, parce qu'il a disparu de mon entourage pendant des mois, avant de finalement revenir comme une fleur. »

J'aime mon frère, on ne me fera pas dire le contraire. Et vu ce qu'il a prévu pour moi dehors, j'imagine qu'il m'aimait aussi, à sa manière. « Je vivais en grande partie dans l'immense bibliothèque du manoir, c'est pour ça que je l'ai reproduit en arrivant à Bristol et puis, tout a changé. » Je soupire un peu, mon cœur se serrant à l'image. « Quand Réversa est tombé, quand le surnaturel a été révélé, je ressemblais à une adulte classique et sans don. Mais mes parents voulaient s'en aller, histoire de ne pas se retrouver enfermé, alors au lieu que ce soit eux qui soit accusé d'avoir des dons, ils m'ont vendus moi. C'est comme ça que je me suis retrouvé au Ribcage. » Je souris doucement, mais le cœur n'y est pas. La pire trahison qui puisse être vient toujours des personnes qui sont censé vous être proche. « Alors pour me sortir de là, j'ai vendu mon don, la partie qui me permet de trouver n'importe qui, n'importe où tant que j'ai déjà senti une fois ses sentiments. Ou qui me permet de retrouver un sentiment particulier et je suis sortie. » Comme si de rien était, trahissant les miens et mes convictions. « J'ai continué mon boulot de criminologue, j'ai rencontré des gens, et j'ai failli me mettre en couple une fois. » Une fois qui m'a presque été fatale. « Et nous voilà aujourd'hui. » Je souris doucement et pose une main sur sa joue. « Tu sais, je comprends le besoin de cacher des choses et je ne t'en veux pas de pas tout me dire. Je n'ai pas tout dis non plus. Mais ne t'en veux pas pour ce qui m'est arrivé, d'accord ? Mes parents sont les principaux instigateurs de mon déménagement au Ribcage. Et puis, même si je n'arrive pas à pardonner à tous les anges, je ne t'en veux pas particulièrement. D'accord. » Je souris doucement. Pourtant... Et si cela changeait lorsqu'il se déciderait à m'en parler ? Non, je ne veux pas penser à ça maintenant, surtout qu'au fond, nos histoires sont déjà assez déprimante comme ça, inutile d'en rajouter plus. Aujourd'hui du moins !


Dernière édition par Risa Stroke le Dim 14 Oct - 22:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyDim 30 Sep - 16:51

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« Merci. »

Répondit-il lorsque Risa lui dit de ne pas hésiter à l’appeler si jamais il avait un souci juridique. Le jeune père pensa tout de suite à la mère de Kenneth, à la situation merdique à laquelle il serait confronté si elle décidait qu’il était temps de refaire son apparition et de lui reprendre Kenneth. Peut-être que c’était aussi ce à quoi son opposée pensait en lui proposant son aide, probablement même. Bien entendu, en ange fier qu’il était, le trentenaire préférerait gérer la situation tout seul si jamais cela devait arriver, mais... parfois, il fallait avouer que tout devenait un peu plus facile quand on avait un peu d’aide. Mais enfin, pour l’instant Karen restait introuvable et la situation inchangée ; c’était inutile d’angoisser d’avance pour rien. Un petit sourire en coin se dessina brièvement sur les lèvres du Britannique, qui n’avait pas envie de s’épancher sur ses doutes et ses peurs secrètes en ce moment. Non, il préférait plutôt profiter du moment présent, de la présence de son opposée chez lui ce soir, plus proche de lui que jamais.

C’était une sensation indescriptible et incontrôlable. Cette attirance, ce besoin d’être près d’elle, cette envie de la toucher et de ne pas la lâcher... Et pourtant, même si c’était grisant, cela lui faisait peur aussi. Cela le décontenançait complètement, brisait des barrières qu’il avait bâties depuis un long moment, ou qu’on avait bâties pour lui, quand on l’avait transformé en ange. Ce n’étaient pas des barrières physiques, mais plutôt... émotionnelles. Et là, Risa réveillait en lui des sentiments si forts, difficiles à ignorer. Son baiser fugace sur sa joue en était la preuve. Il ne savait pas vraiment quoi faire, et il ne savait pas non plus quel était son but en l’embrassant. Il ne savait même pas si ces sentiments intenses étaient les siens... Foutu lien, franchement. Cependant, cela ne l’empêchait pas d’étirer un sourire joueur en ce moment, alors qu’elle lui avouait que les t-shirts étaient sympas. Puis elle l’emmena jusqu’au canapé, se blottissant contre lui après qu’il fût bien installé lui aussi. Cette proximité troublait ses sens, mais en même temps, cela apaisait son esprit aussi. Véritablement détendu, Josh se sentait enfin respirer, rempli d’une plénitude à laquelle il n’était pas habitué. Il se sentait à sa place, il se sentait en sécurité. Pour qui quelqu’un qui était tout le temps sur le qui-vive, c’était quelque chose d’exceptionnel.

Ce fut peut-être pour cela qu’il décida de lui parler un peu de lui, lui raconter son histoire, ou du moins une partie. Les mots sortaient facilement, même si le fait de repenser à certains moments difficiles était douloureux. Pour une fois, il n’avait pas peur que ces informations qu’il partageait à présent puissent devenir une arme que l’on utiliserait contre lui. Il faisait confiance à Risa, profondément, même si ce n’était que la deuxième fois qu’ils étaient ensemble. Ils étaient liés de la façon la plus profonde qui soit. Lorsque la main de la brune se posa sur sa joue, un léger soupir s’échappa d’entre ses lèvres. Il n’aimait pas cette culpabilité qu’il ressentait en ce moment, c’était un sentiment qu’il avait toujours cherché à réprimer, avec succès la plupart du temps. Il se sentait vulnérable, et cela lui rappelait à quel point ce lien pouvait être dangereux pour quelqu’un comme lui. Et pourtant, ses yeux ne quittaient pas Risa, impossible. Ce mystérieux magnétisme qui l’attirait semblait être plus fort que tout, plus fort que sa propre raison, dominée par l’angélisme.

Finalement, l’humaine à don lui raconta à son tour son histoire. Alors comme ça, son vrai nom était Arisa River, hein ? Un sourire malicieux surgit sur les lèvres du trentenaire, qui la laissa poursuivre, puis il arqua un sourcil, agréablement surpris de savoir qu’elle était issue d’une famille d’aristocrates. Bah quoi, ça pouvait être intéressait d’être lié à quelqu’un qui venait d’une famille riche et influente ! Enfin, il était peut-être un peu perdu à cause de cette histoire de lien, mais il n’en était pas moins un ange. Néanmoins, cette étincelle opportuniste qui s’était allumée dans ses yeux qui fixaient le plafond finit par s’évanouir doucement alors qu’elle lui racontait la réaction de ses parents face à son don, la façon dont ils l’avaient traitée, la pression qu’ils lui avaient mise... Sans parler du fait qu’ils l’avaient trahie lors de la Révélation. Ce sentiment de trahison, cette tristesse qu’elle ressentait en y repensant l’atteignit en écho et Joshua se sentit dégueulasse pour ses pensées précédentes. Alors il caressa doucement son épaule, comme s’il cherchait à se faire pardonner, inconsciemment. Silencieux, le Réversien plongea son regard dans celui de la criminologue lorsqu’elle posa à nouveau sa main douce sur sa joue. Cette fois-ci, il l’imita, caressant son visage avec une caresse insoupçonnée.

« Et nous voilà aujourd’hui... Toujours là malgré nos familles merdiques. Tu sais quoi ? On les emmerde bien cordialement. »

Un rire amusé franchit la bouche de l’Anglais, sans que son regard ne quitte celui de sa moitié d’âme. Quelque part, une partie de lui s’en voulait malgré tout pour ce que Risa avait subi, mais ses paroles lui faisaient du bien. Oui, il se sentait bien, léger, apaisé. Lentement, Joshua hocha la tête.

« D’accord. »

Répondit-il en murmurant, avant de se redresser légèrement et de déposer un baiser sur sa tempe.

« Je vais nous faire quelque chose à manger, Arisa River. »

L’ange lança un regard taquin à la brune, avant de se mettre debout. Il avait faim... Et peut-être qu’il voulait reprendre un peu ses esprits aussi. Leur lien, c’était un peu comme l’alcool... Plus il en absorbait, et plus il en voulait. Et plus il avait la sensation d’avoir la tête qui tournait aussi. A ce rythme-là, dans quelques minutes il ne saurait même plus qui il était, tiens ! Ou... peut-être que si, quand même. Mais il préférait quand même se diriger vers la cuisine et s’occuper la tête avec autre chose.

« Euh... Un sandwich, ça te va ? Ou tu préfères une salade ? Je dois t’avouer que j’suis pas terrible en tant que cuisinier. »

Dit-il en faisant une grimace exagérément désespérée, avant de sourire. Il attendit sa réponse, puis reprit la parole, l’air plus sérieux.

« Ce lien me fait peur, Risa. Je me sens... tellement dépassé. Si je commence à dérailler parce que je ne te vois pas souvent... Ça pourrait être catastrophique. » Joshua soupira. « Il faudra qu’on se voie plutôt souvent, qu’on passe du temps ensemble... Quoi qu’il arrive. Par contre, j’aimerais que notre relation reste discrète. Que ce soit notre petit secret. Je suis un ange, un journaliste qui dénonce les Aberrations, un membre du Conseil de Bristol... J’ai énormément d’ennemis. La preuve, je me suis fait tirer dessus récemment. Donc voilà, je ne veux pas qu’ils s’en prennent à toi pour m’atteindre. Il faut qu’on soit discrets, d’accord ? »

Etablir quelques règles de base, voilà quelque chose de très important.

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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptySam 6 Oct - 11:00

Qui ce serait imaginé un jour qu'être dans les bras d'un ange serait aussi agréable ? Très honnêtement, pas moi. Il y a des années, je les ai haï du plus profond de mon cœur et de mon âme. J'avais envie de les détruire pour tout ce qu'ils m'ont fait subir par leur envie de pouvoir et de grandeur. J'ai eu envie de les envoyer tous six pieds sous terre pour m'obliger à vendre mon don et être libre. Aujourd'hui... la colère n'est pas entièrement passé et pourtant, cet ange-là, je ne peux même pas lui en vouloir. Peut-être parce qu'il s'agit de mon opposé, ou alors parce qu'il m'a plu dés l'instant où il a ouvert sa bouche et où il a parlé de cette voix séduisante et sur un ton qui vous donne forcément envie de l'écouter un peu plus. Mince alors... Je suis bien plus accro que je ne le pensais. C'est grave docteur ? Je n'en sais rien, je sais juste que pour une fois, j'arrête de me contrôler. J'arrête d'être la fille froide et insensible et que dans ses bras, je redeviens la douce et calme Arisa... Dieu que je déteste ce nom pourri que mes parents m'ont donné. En tout cas, j'aime cette Risa là. Cette Risa qui n'a pas peur de dire ce qu'elle pense, de montrer ce qu'elle ressent. La Risa qui arrête de se cacher derrière un masque d'impassibilité. Je devrais faire attention, je m'en rends compte. Après tout, c'est un ange, il a probablement des squelettes cachés dans ses placards, mais je lui fais confiance et je crois que c'est le truc le plus étrange qui soit pour moi. Moi qui ne fait confiance à personne, moi qui n'accorde un regarde à personne de peur de me faire entraîner dans une histoire encore pire que la mienne me voilà à faire confiance à un ange.

Étrange situation que celle-ci et encore, c'est comme si le destin avait décidé de jouer un peu plus avec nous j'ai l'impression. Ça ne m'empêche pas de lui proposer mon aide pour Kenneth si jamais. Ce bout de chou mérite qu'on s'occupe de lui correctement. Il est tellement adorable et dans ses yeux, je retrouve Josh. C'est amusant de voir à quel point le regard est important. Mais s'il n'y avait que ça. Tout à l'heure, le tee-shirt n'était qu'un prétexte pour pouvoir poser mes lèvres sur sa peau. Je ne sais pas si cela vient du lien, mais c'est comme une addiction. Quelque chose qu'on ne maîtrise pas réellement, mais on en veut toujours plus. Et là, j'ai toujours plus envie de Josh. Je me souviens de la promesse qu'il m'a faite, comme quoi je n'étais pas obligé de coucher avec lui, mais honnêtement, si je ne m'en vais pas ce soir, je crains fort que cette promesse finisse brisé. C'est étrange d'ailleurs, je ne suis pas du genre à me jeter dans les bras de quelqu'un après deux rencontres seulement. Deux rencontres et plus d'un mois de frustration à le sentir dans ma tête sans jamais pouvoir l'évincer. Ouais je me souviens bien de cette période aussi et de la discussion avec Cassy. Qui aurait cru sérieusement, que je finirais par céder à cette pression et passer du temps avec lui, sans avoir envie de l'étriper toutes les trente secondes. Y'a du progrès. Dans quel sens, ça reste encore à voir. Est-ce que je regrette d'être venu ce soir ? Si j'étais de mauvaise foi, j'aurais dit oui. Mais soyons honnête, je ne regrette pas une seule seconde d'être avec lui maintenant.

Il n'empêche que je ne m'attendais pas à l'entendre me raconter son histoire. Une histoire qui n'a rien de bien joyeux. Et bien évidemment en retour, je finis par lui raconter la mienne. Je lui donne même mon véritable nom. Franchement ? Heureusement que l'état civil n'est pas trop regardant et qu'au vu des circonstance ils ont bien voulu m'effacer des registres de la famille River, comme si je n'avais jamais existé. D'un autre côté, vu ce que j'ai appris... Enfin bref. Je me tais maintenant que j'ai fini mon histoire. Que va-t-il se passer ? J'ai senti, quand j'ai parlé d'être une noble que cela a fait réagir l'ange en lui. Et si je disais que cela ne m'avait pas fait mal, je mentirais. Je ne peux pas lui en vouloir, mais s'il savait réellement ce qu'il en est... Ouais, autant ne rien dire, ce n'est pas plus mal au fond. « Ouais, on va dire ça comme ça. On les emmerde bien cordialement. » Mais j'aimerais tellement faire payer à mes parents ce qu'ils ont fait pour se sortir de leur situation. Si aucun d'eux n'avaient eu de don est-ce que cela se serait passé autrement ? Je n'en sais rien. Je finis par reprendre la parole pour lui dire qu'il n'a pas à s'en vouloir de ma situation malgré son statut d'ange. Je le sentis soulager, et un léger sourire étira mes lèvres avant qu'il ne dépose un baiser sur ma tempe et s'en aille, laissant sa place vide. « Pitié pas ce nom. J'ai changé de nom il y a longtemps, et ce pour une bonne raison. »

Un léger sourire triste alors que la réalité de cet aveu me faisait grimacer. Je fini par secouer la tête et reporter mon attention sur la silhouette de l'ange qui se dirigeait vers la cuisine, laissant alors la place où il était avant froide. Un froid qui s'insinua en moi rapidement, répandant son venin. Solitude... la sensation était tellement semblable à celle que j'avais déjà vécu quand mon frère m'avait lâché des mois durant que mon cœur se serra un instant, la peur s'instillant dans mon esprit rapidement. Elle fut tout aussi rapidement chassé par les paroles de Joshua qui résonnèrent jusqu'à mon oreille. « Un sandwich c'est très bien. Il paraît que je dois prendre du poids. » Merci les collègues qui me trouvaient trop sèches. Je finis par me recroqueviller dans le canapé, entourant mes jambes de mes bras et posant mon front sur mes genoux. Depuis quand je laisse qui que ce soit s'infiltrer de cette manière dans mon cœur ? Ça devient réellement dangereux. Je laisse donc Josh reprendre la parole et un sourire triste se forme sur mes lèvres. « Ce lien aussi me fait peur. Être dévoilé à quelqu'un comme ça. Avec ce qui s'est passé avant. Je... » Je ne sais pas si j'arriverais à être totalement moi-même et pourtant. Je n'en sais rien. Par contre le fait de garder ça secret me fait un peu mal sans que je ne comprenne pourquoi. Je comprends pourquoi il préfère garder ça secret. Honnêtement, je n'ai pas non plus envie qu'il soit pris à partie à cause de moi. Après tout, je ne suis pas mieux dans le mode danger.

Et pourtant, mon cœur refuse de comprendre. C'est comme s'il s'agissait d'un homme marié qui demandait à sa maîtresse de garder tout ça secret pour ne pas que sa femme apprenne ce qui se passe entre eux. Bon sang, ça devient pathétique tout ça. Mon regard court jusqu'à une fenêtre et c'est d'un ton doux et calme que je reprends la parole. « Je comprends. J'ai moi-même pas mal d'ennemi qui pourrait facilement s'en prendre à toi. En plus, une partie d'eux sont les mêmes que les tiens j'imagine. Après tout, je traque les aberrations et puis je suis criminologue. Vu tout ceux que j'ai fait enfermé, j'imagine bien ce qu'il se passerait s'ils étaient au courant. » Je secoue la tête et finit par reprendre, me rendant compte qu'il doit sentir que je me sens blessée. « Désolé, je ne sais pas pourquoi, mon cœur s'estime blessé, pourtant je sais que c'est la meilleure chose à faire alors.. » Je me sens tellement perdue. « Va falloir démêler tout ça hein. Ça risque d'être compliqué les premiers temps, mais on y arrivera. Et ne t'en fais pas, je n'ai pas prévu de m'en aller, j'ai déjà tester un mois en tentant de t'ignorer, ça m'a pas vraiment réussi. » Et puis je n'ai plus envie de le faire très honnêtement. « Enfin bref, va falloir que je te laisse mes coordonnées ce sera plus simple pour nos rendez-vous secrets. » Un sourire habite mes lèvres, mais une douleur sourde serre mon cœur. Bon dieu, ça suffit ouais ! Va falloir que j'apprenne à maîtriser ça. Mon empathie m'y a obligé durant des années, je devrais pouvoir le faire maintenant aussi et il va falloir le faire. Sinon ça va devenir invivable pour nous deux. Demain, reprise des exercices de concentration. Ça ne pourra pas me faire de mal.
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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyLun 15 Oct - 15:41

Thunder

Risa & Joshua



Un sourire espiègle se dessina sur les lèvres de l’ange suite à la réaction de la brune lorsqu’il employa son ancien nom, avant qu’il ne se dirige vers la cuisine pour préparer les fameux sandwichs. Ce n’était pas très glamour comme repas, mais cela ferait l’affaire. En réalité, ce serait sûrement le détail le moins important de ce soir, n’est-ce pas ? Parce que ce soir, c’était... le début de quelque chose. Il ne savait pas quoi exactement – ou pas encore, du moins – mais il voulait que ce soit quelque chose de bien. Ce lien qui les unissait, ce lien que son cerveau angélique percevait comme une menace, pouvait tout de même les rendre plus forts, s’ils faisaient bien les choses. Il fallait qu’ils se protègent, qu’ils se soutiennent, qu’ils s’aident l’un l’autre. Ou qu’ils ne se fassent pas de mal, au moins. Et, plus important que tout, il fallait qu’ils se voient régulièrement, afin de ne pas perdre la tête. Franchement, l’idée de devoir absolument le faire pour garder une certaine santé mentale l’énervait un peu, et puis... Le fait d’être attaché à Risa voulait dire qu’il aurait une faiblesse, et pas des moindres, désormais. Quiconque voudrait s’en prendre à lui n’aurait qu’à s’en prendre à son opposée... Et s’il y avait bien quelque chose dont l’Anglais ne manquait pas, c’était d’ennemis.

Ainsi, le journaliste finit par reprendre la parole, plus sérieux, lui avouant que leur lien le dépassait, qu’il lui faisait peur, avant de souligner l’importance d’être ensemble régulièrement, mais surtout, de le faire en toute discrétion. Il fallait absolument que leur lien reste secret, tout simplement... Ce n’était pas qu’il avait honte d’être lié à la criminologue, non, c’était une simple mesure de sécurité, une mesure essentielle, et c’était ça qu’il voulait lui faire comprendre. Cependant, au fond de lui, il se sentait un peu... blessé, vexé. Enfin, ce n’était pas lui ; c’était elle. Merde. Ce n’était pas ce qu’il voulait, il n’avait pas fait exprès. Désolé, son regard bleu se dirigea vers la jeune femme, l’écoutant parler à son tour. Elle lui assurait qu’elle comprenait, pourtant. Alors pourquoi se sentait-elle blessée ? Joshua ne dit plus rien, se contentant de l’écouter pendant qu’il faisait les sandwichs. Quelque part, il voulait lui poser la question, mais il n’osait pas, de peur de se montrer trop envahissant. Déjà qu’il ressentait ses sentiments secrets en écho... Cependant, le fait qu’il ne la quitte pas des yeux avait dû le dénoncer, ou son hésitation, puisque la jeune femme finit par se justifier.

« Ce n’était pas mon intention, désolé... Sache que je n’ai pas honte qu’on soit liés, en tout cas. C’est juste que... Se montrer ouvertement, en public, alors qu’on a beaucoup d’ennemis, c’est dangereux. Enfin, tu comprends la situation. » Le jeune père soupira, avant d’étirer un sourire en coin. « En tout cas, ça me rassure de savoir que tu ne comptes pas partir. Et puis avoue, des rendez-vous secrets avec un ange mystérieux et sexy... il y a quand même pire dans la vie, non ? »

Ses yeux rieurs croisèrent ceux de son opposée, volontairement joueurs, alors que le trentenaire haussait un sourcil exagérément charmeur cette fois-ci, amusé. Puis il reprit.

« Tu veux boire quelque chose ? Café, thé... »

Une fois que tout fut prêt, le Peterson apporta le plateau avec les boissons et les sandwichs dans le salon, le déposant sur la table basse près du canapé. S’installant à nouveau aux côtés de l’empathe, Joshua posa sa main sur celle de Risa.

« Ça va aller. »

Dit-il tout en la regardant dans les yeux, sincèrement. Pas de provocation, pas de jeu de séduction. Juste de la sincérité. Juste l’envie de bien faire les choses. Même s’il ne savait pas trop qu’est-ce qu’il devait faire et où est-ce que tout ça les mènerait, à vrai dire. D’ailleurs, maintenant que son regard se perdait dans celui de l’humaine à don et qu’il n’était qu’à quelques centimètres d’elle, il comprenait plus que jamais pourquoi il ne savait pas. Elle l’attirait comme un aimant, il avait envie de l’embrasser, encore et toujours. Elle était si belle, et elle était si proche de lui... Mais d’un autre côté, cela ne ferait que compliquer les choses. Est-ce qu’il était amoureux, nom de Dieu ? Ou était-ce juste une conséquence du lien, du fait de savoir qu’elle était sa moitié d’âme ? Il ne savait pas, bordel. Et c’était ça qui le déboussolait réellement. Sa main alla caresser la joue de Risa, doucement.

« Je ne veux pas te faire de fausses promesses. Alors je vais juste te promettre une chose : je ferai de mon mieux. Et j’essaierai de ne pas me faire tirer dessus à nouveau, promis juré ! »

Dit-il avec un sourire en coin, avant de retirer lentement sa main.

« Allez, mange maintenant, je ne veux pas d’une opposée malnutrie ! Tiens, ça te dirait de voir un film ? Ça nous changerait un peu les idées peut-être ? »

Ou peut-être pas. Peut-être qu’il continuerait quand même de penser à la saveur de ses lèvres, à la chaleur de son corps ou bien à ce foutu lien qui allait les mettre à l’épreuve tous les deux. Mais bon, comme ça, ils pourraient être ensemble, tout près l’un de l’autre, sans avoir à se perdre dans des conversations trop profondes qui soulèveraient beaucoup trop de doutes et de peurs. Va pour le film alors ?

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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyMar 16 Oct - 18:38

Chaque minute, de chaque heure, de chaque jour, je me suis reposée sur ce don. Dès l'instant où je me suis révélée empathe, j'ai compris que le monde était différent. Que nos yeux ne voyaient pas de la bonne manière et que derrière chaque visage, derrière chaque expression se cachait bien plus que notre regard ne pouvait voir. Je l'ai compris quand j'ai commencé à voir avec mon cœur. Quand je me suis rendu compte que chaque matin, au levé, je me sentais pleine. Pleine de sentiment qui m'était étranger. Pleine de tristesse, de joie, de colère, d'anxiété. J'ai compris que plus jamais je ne pourrais mener une vie classique. Être empathe, ce n'est pas être au service des autres, ce n'est pas seulement ressentir les sentiments, c'est surtout être au service de ces derniers. Pourquoi je parle de ça ? Parce qu'aujourd'hui, alors que je pensais que ma vie ne changerait jamais, elle vient de changer. Il a suffit d'une seule personne, un seul homme, un foutu ange, pour que toute ma vie finisse en lambeau et que je doive faire face à tous les sentiments que j'ai refoulé depuis mes douze ans. Dix-huit ans. Dix-huit ans à faire passer les autres avant moi. À ne jamais me soucier de ce que moi je ressens, à me perdre dans la foule en les ressentant, à m'effacer pour les autres. Et voilà qu'il m'oblige à faire face, qu'il m'oblige à être moi, qu'il ravive ma flamme. Je devrais lui en vouloir, très honnêtement, je devrais tellement le détester, même pas pour cette histoire d'ange, pas plus pour cette histoire ribcage, mais pour m'obliger à me voir tel que je suis. Pour m'obliger à me rendre compte qu'à force, je me perdais dans les autres, sans jamais être moi.

Ça me fait tellement peur, que je finis par avoir peur de lui, de nous, de ce lien et de tout ce qui m'entoure. J'ai peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas faire ce qu'il faut. Comment je pourrais être quelqu'un pour lui, alors que je suis à peine moi-même ? Alors que j'ai enfermé ce qui restait de moi depuis tellement longtemps que je n'arrive même plus à m'en rappeler. Aujourd'hui, alors que je suis face à moi-même, face à mes sentiments, et face aux siens, je me rends compte que le monde que je connais n'a rien à voir, et qu'il va falloir que j'apprenne de nouveau. Que j'agisse d'une façon différente, que je reprenne l'entraînement. Mais ce qui me fait le plus peur, c'est de m'attacher à lui et de me rendre compte au final, que ce n'est pas le cas pour lui. La peur... C'est un sentiment étrange. Un de ces sentiments qu'on ne maîtrise jamais. Un de ces sentiments qui vient et vous étreint jusqu'à vous faire étouffer. Aujourd'hui cependant, alors que j'entends son discours, ce n'est pas la peur qui domine mais la déception. C'est étrange, mais j'ai l'impression d'être l'une de ces idiots qui sait qu'elle n'aurait pas dû franchir le pas, qui n'a pas pu s'en empêcher et qui désormais, se retrouve avec quelqu'un qui veut se servir d'elle, sans jamais que cela ne se sache... Cette sensation amène un goût d'amertume dans ma bouche. Je ne comprends même pas pourquoi je ressens, parce que je comprends ce qu'il veut dire et pourtant... « La compréhension d'une situation n'apporte pas forcément l'acceptation. Le cœur a ses raisons que la raison ne comprend pas. Mais ça passera, parce que je comprends parfaitement. » Alors pourquoi ai-je ce goût d'inachevé dans ma bouche, pourquoi mon cœur loupe certains battements ?

J'ai eu beau lire ce que mes parents avaient écrit dans leurs notes, ça ne m'avait pas préparer à ça. Alors oui, le besoin de le retrouver, de passer du temps avec lui y était consigné. Le partage de la douleur et des sentiments aussi. Mais cette indécision, ce je en sais quoi qui m'empêche de comprendre et d'être moi... Tout ça, ce n'était pas expliquer. Personne ne m'avait dit que ce serait si compliquer de faire la part des choses et qu'il faudrait autant souffrir pour pouvoir passer du temps avec la personne qui vous complète plus que n'importe qui d'autre. Personne ne m'avait dit que cela ferait aussi mal de se demander s'il s'agit de sentiment réel, ou alors de sentiment implicite au lien... Je finis par sortir de mes pensées, quand je l'entends reprendre la parole et ris doucement. « Il y a pire franchement. N'empêche que c'est quand même avec un ange. » Je roule des yeux exagérément et souris encore. « De l'eau s'il te plaît. » Je n'ai pas très envie d'une boisson chaude étrangement. Pas contre mon ventre semble me dire que le sandwich est le bienvenue. Prête à poser la main sur mon sandwich, je sens celle de Joshua sur la mienne. Mon regard s'aimante directement vers le sien et sa phrase, malgré la simplicité, me touche profondément. Peut-être parce que pour une fois, il n'y a aucune facétie au fond de son regard, juste une sincérité étonnante que je ne lui ai encore jamais vu je crois. « Oui, ça va aller. » Tout ira bien, tant qu'aucun de nous ne meurt, tout ira bien pas vrai. Oui, ça ne peux qu'aller de toute façon. Ce n'est pas comme si toute notre vie allait changer... Enfin peut-être pas pour lui, mais moi...

Je secoue la tête un instant, sentant alors la douce caresse de sa main sur ma joue. Sans faire attention, je penche la tête pour appuyer ma joue contre cette main, réconfortante. Ça pourra marcher, même si ce n'est que ce lien, ça marchera forcément. Je m'y efforcerais. Pour ne pas devenir dingue, pour ne pas lui faire de mal. Il va cependant falloir que je reprenne mon entraînement pour mes sentiments. C'est bien la première fois que quelqu'un peut ressentir les miens, et les voir aussi nettement. Perturbant ? Assurément. Mais je suis un peu ange moi aussi. J'ai appris des plus durs, j'y arriverais. « On fera tous les deux de notre mieux et c'est ce qui compte au fond. » Je souris doucement. « Oui et j'essaierais de ne pas être blessé non plus. » Je m'en sors pas trop mal ces derniers temps, mais mieux vaut prévenir que guérir. « Un film c'est très bien. » Qu'est-ce que je pourrais dire d'autre ? Je mange tranquillement. Sa chaleur m'enveloppe sans que je n'ai rien à faire, je ressens sa présence comme une couverture qui prendrait soin de moi. C'est perturbant et en même temps. Une fois fini mon sandwich, je sais ce qu'il me reste à faire et pourtant... J'aimerais juste que le temps s'arrête, quelques seconde supplémentaires, juste un peu plus de temps... Rester un tout petit peu plus avec lui, mais je joue un jeu dangereux et je suis certaine qu'il le sait aussi. Maintenant que nous avons accepté, il va nous falloir un temps d'adaptation et pour aujourd'hui je pense que c'est bien assez. « Je crois que je vais y aller. La pluie s'est quasiment arrêté. » Je souris doucement, tente d'être plus forte que je ne le suis actuellement. Entre mon âme qui souhaite rester près de lui et ma raison qui me dit de m'éloigner pour réfléchir, mon cœur balance.

Dilemme quand tu nous tiens. Pourtant je finis par me lever, emmène mon assiette vers sa cuisine et la pose doucement. M'éloigner un petit peu fait revenir le froid... Je crois qu'il va falloir que je m'habitue à cette sensation, mais au fond, on s'habitue à tout pas vrai ? Enfin c'est ce que mes paraît ne cessaient de me dire. Je déglutis difficilement un instant et reviens vers lui. « Je te ramènerais tes affaires la prochaine fois et propre, c'est promis. » Un sourire doux, pourtant, le cœur n'y est pas. Mon regard se perd une dernière fois dans le sien, si bleu tel un océan de passion bridé qui ne demande qu'à être déchaîné. Je prends une grande respiration et cède à la tentation, une toute dernière fois, juste quelques secondes. Je m'approche de lui, pose ma main sur sa joue et pose mes lèvres sur les siennes avant de me reculer. « Merci. » Pour quoi ? Pour tout. « Merci de m'avoir obliger à faire face. Merci de m'avoir montrer un petit bout de toi. Merci de ne pas avoir lâché prise depuis mon obstination. » Et tant d'autres merci, mais il faut que j'y aille. « Je crois qu'on a besoin tous les deux de réfléchir à tête reposé. Donc je te souhaite une bonne nuit et fais un bisous à Kenneth de ma part demain. Il est génial, tu as de la chance. » Et avant que je ne finisse par reculer, je récupère mes affaires trempées, remet rapidement mes chaussures et m'en vais sans demander mon reste. En bas de l'immeuble, je ne peux m'empêcher de lancer un regard vers la fenêtre allumé de son appartement. Un dernier regard, une larme qui coule le long de ma joue et je pars. Il est temps de rejoindre mon chez moi et de m'éloigner un peu. Les prochains jours vont être compliqués, mais comme il l'a dit, ça va aller !
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MessageSujet: Re: Thunder | Risa & Josh Thunder | Risa & Josh EmptyMar 16 Oct - 19:21

RP TERMINÉ :coeeur:

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