Help Me Please

**Invité**

J'aimais l'évolution de ma vie, tout s'en allait vers le mieux. J'avais un nouvel appartement, gracieuseté de Joren O'Donnel. J'étais même très loin de regretter lui avoir sauvé la vie, ou même de lui montrer quelques tactiques pour qu'il puissent se défendre face à un lycan ou un vampire. Si cet homme avait Aidan, un vampire, et moi pour l'aider en cas de besoin, rien ne nous garantissait que nous arriverions à temps ou que nous allions réussir a entendre son appel à l'aide.

Les seuls points que je considérais négatifs étaient notre incapacité, à Leigh et moi, de nous voir au quotidien et le fait que mon visage était de plus en plus connu au CAA. Je me disais que ce spectre que j'avais croisé l'autre jour, celui à qui j'avais briser le téléphone, y était pour quelque chose. Ces deux points me rendaient souvent la vie pénible, je commençais à avoir de la difficulté à marcher dans Bristol sans qu'on ne me reconnaisse quelque part. Encore une fois, cette situation me faisait chier...

J'essayais de rejoindre mon opposée, Leigh, sautant encore d'un toit à l'autre. Quelqu'un avait très bien saisi mon modus operandi, après quelques décamètres, je trouvai - ou plutôt, il me trouva - un homme armé sur les toits. Je n'hésitai pas un instant, je sautai dans la première ruelle que j'avais vue.

Vous connaissez cette frustration quand on marche dans une crotte de chien sans s'en rendre compte? J'aurais préféré cette situation; j'étais atterri juste devant trois gars plus lourdement armés que celui sur le toit. J'avais au moins réussi à leur échapper rapidement, mais je quand la population de Bristol voyait un homme, avec des vêtements en piteux état, courir et se faire tirer dessus, son identité était révélée à tout le monde. Je recevais quelques balles dans la peau, même que l'une d'entre elles, reçue dans la cuisse gauche, me fit tomber au sol. Durant le court cesser-le-feu que les homme firent, j'en profitai pour me transformer. Mieux valait gagner de la vitesse pour leur échapper que de conserver mes vêtements détruits par le temps et perdre la vie.

Sous la forme de loup, je fuyais. J'avais gagné un peu d'agilité, mais surtout, beaucoup de vitesse par rapport à mes poursuivants. Une fois certain qu'on ne me suivait plus, je repris ma forme humaine. Si la première transformation de la soirée ne m'avait pas semblé douloureuse, celle-là fut pénible pour ma personne.

Je reconnu l'endroit, j'étais tout près de chez Joren. Me dirigeant de mémoire vers le lieux qu'il occupait avec Aidan, je boitais, cette balle dans ma cuisse me faisait tellement mal, même Leigh devait le savoir que j'étais en plus piteux état que mes vêtements déchirés lors du changement de la forme humaine vers celle du loup. Heureusement que je ne croisai personne, un homme nu percé de balles allait certainement attirer l'attention.

J'arrivai, après quelques minutes de martyr, au domicile de Joren et je frappai à la porte. Je m'écroulai au sol, ma jambe ne me soutenant plus, avant qu'on ne vienne répondre...

**Invité**

Chris & Ljena // Help Me Please

Jour de repos. Finalement, je préfère quand je suis à la librairie maintenant. Pendant mes jours de repos, je m’ennuie, je me morfonds, je pense à Dushkan. Le reverrais-je vraiment un jour ? Etait-ce une hallucination ? J’ai beau le chercher, j’ai l’impression de faire ça en vain. Aucune trace. Je dois avoir halluciné, c’est sûr… Ce n’est pas possible. On m’a dit qu’il était mort, il faut que j’arrête d’y penser… Soupirant, je ferme assez bruyamment l’ordinateur portable de Joren. Dépitée, je décide d’aller m’affaler sur le canapé, à regarder la télévision. Je zappe. Une émission sur des couples en concurrence pour leurs mariages… Non, pas moyen… Une autre sur les robes de mariées ?... Pas vraiment, non… La téléréalité montrant des QI moyens de trente ? Encore moins… Une émission sur des personnes schizophrènes ? Bof… Pas trop la tête à ça… Ah, une émission animalière, c’est pas mal. Mais en fait je crois qu’il y a encore mieux sur la chaîne d’après : une émission de patisserie. Je suis tellement nulle, que j’adore regarder ce genre d’émission. Et le comble : ça me donne envie de faire un gâteau ! Il sera sûrement dégueulasse mais… Tant pis.

Je me lève, et me dirige à la cuisine, cherchant dans les placards, priant pour que Joren ai des restes de… Il faut quoi pour faire un gâteau d’ailleurs ? Du chocolat, j’ai envie de chocolat… Je rallume l’ordinateur pour aller chercher une recette de « gâteau au chocolat facile ». Je sors tout ce qu’il faut, et commence à tout mélanger dans un grand saladier. Je récupère les bouts de coquilles d’œufs tombés dans la pâte, lâche un petit cri de douleur lorsque mon doigt touche la grille du four, puis je regarde l’heure. Bon… Treize minutes de cuisson, il ne faut pas que je l’oublie. Mon doigt dans ma bouche pour apaiser la brûlure, je regarde le chat de mon opposé.

« Quoi ? Le chocolat, c’est pas pour les chats… Et crois-moi, tu ne veux pas goûter à ce gâteau… Personne ne devrait le manger d’ailleurs. Dardan aurait pu le manger… Non, toi, j’te jure, tu préfèrerais amplement les canaris. »

Je me rassois dans le canapé, soupirant. Pourquoi j’suis pas une japonaise ? On voit toujours les japonais en train de faire des pâtisseries si cute, qui donnent tant envie à manger… J’suis sûre mon gâteau ne ressemblera en rien à un gâteau au chocolat, et qu’il n’en aura pas le goût… Je n’ai vraiment jamais été douée en cuisine ou pâtisseries. Et pourtant, ça ne m’a jamais déplu, de cuisiner. Mais étant donné les résultats à chaque fois, j’étais interdite de fourneaux… Je regarde l’heure. Encore cinq minutes. Un son sourd me fait sursauter. Qui frappe à la porte ? Moi je n’attends personne, et ni Aidan, ni Joren ne sont ici… Je fais quoi ? Je vois le chat feuler, je fronce les sourcils. Je lui fais signe de se taire, lorsque j’entends un bruit plus fort dans le couloir. Je me lève, et je décide finalement d’ouvrir la porte, mais pas sans un couteau planqué derrière, au cas où.

⇜ code by bat'phanie ⇝

**Invité**

La porte s'ouvrit, j'étais à plat ventre, sur le perron, et nu. Je me savais au bon endroit, je me savais chez Joren, j'étais persuadé de ne pas avoir commis d'erreur, pourtant ce n'était pas mon ami qui ouvrit la porte, mais une jeune femme. Je ne dis même pas "bonjour" je n'en avais pas la force, les multiples trous que j'avais sous la peau étaient tellement douloureux. La seule chose que je réussis à dire fut :

"Aide-moi, je t'en pris..."

Je n'avais pas eu le désir de mettre Joren dans la merde, en venant chez lui, ni même qui que ce soit, mais mes options étaient tellement restreintes, aller vers la seule autre personne qui pouvait m'aider serait un véritable suicide, mon opposée était tellement surveillée - merci à son travail et ce cher Spectre à qui j'avais détruit le portable - j'allais être abattu avant même de pouvoir être à dix mètres d'elle.

Depuis le début, j'entends le chat peu fier de me savoir débarquer. Difficile de ne pas savoir pourquoi, félins et canidés ne s'entendent pas... Pourtant j'aimerais tellement qu'il se ferme sa gueule.

Je tentai de me lever, c'était pénible, mais je réussis à me tenir debout, mais pas sans grimacer à cause de cette vive douleur que j'avais à la jambe, bien que j'essayais de garder mon poids sur ma jambe droite. Au moins, je tenais - difficilement - debout, bien que chancelant.

"Joren n'est pas là?"

J'arrêtai de parler durant quelques secondes, la douleur était trop intense pour que je puisse parler sans problème. Je repris mon souffle et une certaine contenance, avant de poursuivre :

"J'aurais espéré qu'il là. J'ai besoin de me cacher, le temps que me plaies guérissent."

J'espérais que cette fille comprendrais que je ne pouvais pas aller à l'hôpital, ma condition de lycan ne me le permettait pas. Au moins, si elle acceptait de me laisser entrer, je n'allais pas rester trop longtemps, quelques heures, au plus une journée entière. Une chance que mes plaies cicatrisaient rapidement, d'habitude.

Cependant, j'étais fatigué. Je sentais mon corps balancer de l'avant vers l'arrière. Mes paupières paupières s'alourdissaient. Le plus bizarre, pour cette fille, de cette situation, devait être que je sois nu de vant elle et je ça me laissait indifférent, si elle savait que les transformations quasi quotidiennes des dix-sept années avant mon arrivée à Bristol m'avaient retirées tout forme de pudeur...

**Contenu sponsorisé**