Risa Stroke, Reine des glaces !

Comment décrire une personne concrètement ? Les choses ne dépendent-elles pas du regard de la personne qui regarde ? Après tout, si une personne voit devant ses yeux une fleur violette, il n’est pas dit qu’une autre personne qui regarde verra la même fleur. La perception est étrange et souvent altérée par les souvenirs, l’éducation, et même le vécu. Que diriez-vous d’une femme devant vous au visage fermé ? Certains la dépeindraient froide, d’autres diraient qu’elle est distante, d’autres encore en viendraient à la considérer comme solitaire et les derniers hausseraient probablement les épaules pour signifier que ça les importe peu. Au fond, cette jeune femme, ne pourrait-elle pas être tout ça à la fois ? Ou alors simplement songeuse ?

Pour ceux qui connaissent Risa, ils savent ce qu’il en est. La jeune femme, bien que brillante, est froide et distante. Elle ne se confie à personne, ne raconte jamais rien, il est même rare qu’elle commence elle-même une conversation avec les autres. Elle suit à la lettre le dicton ‘le silence est d’or, la parole est d’argent.’ Il n’en a pas toujours été ainsi, petite, elle était bavarde, bruyante, mais avec le temps, avec l’enseignement, elle a appris à se taire. Ses parents y ont été pour beaucoup dans ce changement et ceux qui ont connu la petite fille joviale, se sont rapidement retrouvé avec une jeune femme déterminée, trop franche et qui ne semblait pas éprouver le moindre sentiment. C’est peut-être pour cela d’ailleurs qu’elle est si douée dans son travail. Qu’elle est acharnée quand on lui demande son aide. Qu’elle ne lâche jamais l’affaire comme un pitbull ne lâcherait jamais son os. C’est aussi pour cela qu’elle est plus qu’impartiale et que seule la vérité l’intéresse.

Cependant, ce qu’elle montre au public n’est qu’un masque, parfait avec les années et le temps. Un masque qu’il lui est difficile d’enlever, sauf dans le privé. Un masque pour cacher un coeur, débordant d’émotion d’un monde qu’elle ne comprend pas toujours. Pour ceux qui la traitent de sans-coeur, elle répondrait bien que parfois elle aimerait l’être, qu’elle aimerait déposer ce fardeau que sont les émotions d’un monde qui semble perdu. Pour ceux qui chercheraient à percer la carapace de glace qui l’entoure, ils trouveraient alors de la chaleur, de la douceur et un peu d’espièglerie, qu’elle a gardé de son enfance. Mais tout cela est tellement bien caché que d’ordinaire les gens la fuient et ne se retournent pas sur elle, sauf quand ils ont quelque chose à lui demander.  

Dans son domaine, on la surnomme la Reine des glaces, la sans-coeur, coeur de glace. C’est ainsi qu’on parle d’elle, mais elle n’a que faire des ragots, ce n’est important, ce qu’elle recherche en priorité, c’est la vérité, et la justice, la vraie. C’est pour cela qu’elle a tout enduré, pour cela qu’elle s’est entraîné et elle n’hésitera jamais à se battre pour cet idéal qu’elle a choisi de suivre, quitte à se mettre le monde à dos.

Les souvenirs sont une cage dorée dans laquelle ne reste enfermé que ceux qui ne veulent pas évoluer !

“Normale, normale, tu dois être normale !”
C’est la seule chose dont je me souvienne clairement, d’aussi loin que mes souvenirs viennent. Mes parents qui me regardaient étrangement, et ces sensations, diverses et variées qui allaient et venaient dans ce coeur de petite fille. C’est la première fois que j’ai compris que je n’étais pas comme les autres, la première fois que j’ai compris que ma famille n’avait rien d’ordinaire, eux qui ne souhaitaient aucunement être extraordinaire. Je n’ai pas compris ce que cela impliquait au départ, mais j’ai vite compris que je n’allais pas pouvoir couper à l’entraînement familial. C’est comme ça que tout a commencé. C’est comme ça qu’Arisa est morte et que Risa est née. [...]

On ne peut pas dire que la vie était facile dans cette famille. Un frère plus âgé qui s’était éloigné de moi dès l’instant où on m’avait découverte empathe, comme si l’idée de se retrouver à côté de moi lui faisait plus que peur. D’ailleurs la peur imprégnait la maison. Pourtant, l’empathie n’est pas un don abrasif, sauf pour l’esprit… Et c’est là que j’ai compris pourquoi tous les jours on m’astreignait à une discipline de fer. Si je ne pouvais pas faire abstraction des sentiments qui allaient et venaient dans mon être alors que je n’étais entourée que de quelques personnes, ce serait pire dans la foule, où des milliers de sentiments viendraient vers moi en tant que réceptacle comme s’ils cherchaient à se faire comprendre. C’est à ce moment-là que la transformation s’est effectuée. C’est cette prise de conscience qui a tout changé. Pour être normale, il suffisait juste de travailler. [...]

Les sports de combat m’ont toujours attiré petite, mais ils sont devenus mon salut, ma porte de sortie. Grâce à eux, j’ai discipliné mon esprit, j’ai discipliné mon corps, j’ai discipliné mon coeur. Ce n’était pas seulement de l’entraînement, c’était un besoin. Mes profs venaient à la maison, mon frère en profitait pour s’entraîner lui aussi, pour une raison que j’ignorais, il ne se contentait plus de m’éviter. Le but n’était pas de me fermer aux sentiments, étrangement cela s’avérait impossible, mais plutôt de les laisser passer et les évacuer, tout en ne montrant rien. C’est comme ça que j’ai commencé à me renfermer, que mon visage s’est figé et que finalement j’ai réussi à devenir ‘normale’ dans l’esprit de mes parents. J’ai eu alors le droit de faire des études, de côtoyer d’autres personnes. Tout ça n’a jamais été facile, entre tous les événements qui allaient et venaient, je me suis souvent demandé quelle place avions- nous réellement dans ce monde qui ne semblait pas avoir d’étiquette pour les personnes comme nous.[...]

Au fil du temps, on m’a appris à mieux regarder, à voir ce que l’oeil ne décelait pas au premier regard. On m’a appris à être patiente, à ne jamais l’affaire et surtout à faire ce qui était juste. Mes parents en tant qu’avocat, ne lâchaient jamais rien. Et puis le gouvernement a changé. Je ne montrais déjà rien à cette époque, mais j’avais l’étrange impression que quelque chose n’allait pas. Que ça n’allait aller qu’en empirant. L’incendie m’a conforté dans cette idée. Et la suite de l’histoire n’a fait que confirmer encore et encore cette impression de malaise. Je voulais absolument finir mes études, devenir criminologue. L’acharnée, c’est ainsi que certains de mes camarades de classe m’ont nommé, avant de finalement me donner d’autre surnom, coeur de glace, Reine des glaces. Je n’ai jamais prêté attention à ceux qui m’entouraient, je ne les comprenais que trop bien avec mon empathie, sans jamais avoir à leur parler.[...]

Et puis la fin des études arriva, au moment même où le rituel arriva. J’étais stupéfaite de l’idée. Pourquoi ne pouvait-on pas laisser les gens vivre comme il l’entendait fut ma première question. Aucune réponse ne vint, vu que je vivais seule, pourtant, je ne doutais pas que cela allait engendrer des problèmes, de gros problèmes. Jusqu’à ce que la révélation explose et que tout change de nouveau. Enfermée au Ribcage, catalogué comme un stupide animal, comme une curiosité. Je n'ai pas aimé, même si je n'en ai rien montré. J'ai cherché un moyen de m'échapper, mais un moyen qui ne m'obligerait pas à devenir fugitive, ou utiliser de faux papier. J'ai cherché une alternative durant un moment parce que l'idée que j'avais eue ne me plaisait pas, mais j'ai eu beau chercher des jours et des jours, il ne m’apparaissait aucune autre solution. Pour m'échapper d'ici et pouvoir peut-être agir de l'autre côté, il allait falloir que j'entre dans la cage aux lions et que comme dans le jardin d’Éden, je joue le serpent. Je détestais cette idée, je suis quelqu'un de franc, trop d'origine, mais j'avais un argument, quelque chose qui pouvait aider en toutes circonstances. Ce pouvoir allait être utile. [...]

Je me suis alors présentée à l'évaluation avec une seule idée en tête, prouver que je pouvais être utile et c'était le cas. Personne n'échappe à un empathe. Les sentiments sont le fondement de l'homme. Ils étaient là avant que nous naissions, ils seront là encore après notre mort. Ils sont ce qui nous a fait évoluer. Chaque personne en éprouve, même si elle tente de les réprimer, même si elle les cache, les empathe comme moi peuvent tout ressentir, comme si c'était leurs sentiments. C'est la première chose que j'ai mise dans la balance, mais je crois bien que c'est la seconde qui a penché en ma faveur. Cette capacité à traquer les gens sur leurs traces émotionnelles. Des traces que les intempéries n'effacent pas. J'ai vendu mon âme pour sortir du Ribcage et j'ai troqué ma cage contre une laisse. Une laisse qui m'a permis de devenir une bristolienne, qui m'a permis de trouver un boulot, mais je n'avais qu'à me poser au milieu de la foule pour comprendre que jamais les esprits ne se calmeraient et qu'il serait peut-être bon de trouver une solution. Notre existence à tous était déjà remis en question et les choses ne s'arrangeraient pas. Il allait falloir trouver nous-même nos réponses. Mais cela, c'est une autre histoire, une de celles qu'il reste encore à écrire. [...]

Pseudo et âge: Lilandrile, bientôt 32 ans et toutes mes dents… Enfin presque.

Comment as-tu connu le forum? Deux folledingues, je suis certaine qu’elles se reconnaitront

Qu'est-ce qui t'a convaincu de t'inscrire? Je suis tellement faible si vous saviez. Tout a commencé avec… Ah oui, pas de discours pardon. Disons que… Je suis vraiment faible ahem et puis j’aime rencontrer des gens

Depuis combien de temps fais-tu du RP? oula longtemps… Disons quinze ans.

Fréquence de connexion: Tous les jours logiquement :)

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