sky wolf • PRIM

Si tu n'étais pas une louve, tu serais une lionne. Ton caractère protecteur envers ceux qui ont ta confiance font de toi une personne qu'on apprécie facilement, et qu'on étiquette vite de maternelle. Pourtant, malgré que tu sois gentille, et généreuse, attentionnée, t'es pas parfaite, loin de là. T'aimes te moquer, et tu vas loin dans l'humour noir, cynique et mordant. T'es du genre impulsive et tu te fais remarquer, t'aimes bien ça - t'as aucune honte d'avoir des envies et de les assouvir. T'es joyeuse, un peu tout le temps, et tes colères remarquables te passent vite. T'es optimiste, tu lâches pas le morceau - on peut même dire que t'es sacrément têtue, comme une mule, et que quand t'as un objectif en tête, tu l'as pas ailleurs ! Et gare à ceux qui t'ont à dos : stratège et sans pitié, ton implacable cerveau se met alors en branle pour leur en faire voir des vertes et des pas mûres. Tu n'as pas le pardon facile ! Et en plus de ça, t'aimes pas les ordres - tu es farouchement indépendante, et devoir demander de l'aide aux autres te fais souffrir le martyre en égratignant ton égo. T'aimes être belle, prendre soin de toi, et si t'as un caractère assez garçon manqué, t'en es pas moins une jolie plante qui exsude l'assurance. T'as un déhanché agile, une marche féline de chasseuse, et t'es hédoniste dans l'âme : que la gourmandise soit de chair ou de boisson, à manger ou à inviter, tu ne te refuses rien. On peut dire que t'es un peu gâtée, et que t'as jamais trop manqué de rien, et avec ça, tu peux te montrer hautaine avec ceux qui ne partagent pas tes opinions. Mais ça ne fait de toi ni une pire ni une meilleure personne. Tu ne regrettes aucun de tes gestes, tu ne t'attardes pas sur les remords. Tu détestes perdre, et tu fais en sorte d'agir le plus vite possible, car le passé est le passé. Tu déteste le travail mal fait, et t'es perfectionniste au point d'en être agaçante. T'aimes que tout soit carré, bien rangé - madame propre en gros.
   

Paris.
La ville de l'amour. La Tour Eiffel. La mode. Les croissants. La sublime architecture, et ses établissements religieux. Sa gastronomie. Son bon vin. Son fromage.

« Et tu comptes vivre ailleurs que dans notre magnifique ville ? » s'emporte ta génitrice, son regard, aussi sombre que sa peau dont tu as héritée, posé sur toi avec exaspération. Tu hausses une épaule, ceinte d'un sublime tissu bleu.
« Possible. On a pris ma candidature dans une grande école d'aviation. »

Tu poses ton regard énamouré sur la veste d'aviateur de ton grand-père. Tu l'aimais tellement. Il te racontait le ciel. Il s'amusait à te dire que tu étais comme lui : une louve qui posséderait les nuages et le soleil, les étoiles et la lune au bout des doigts, dans ton cockpit.

« Et tes études de mode ? Tu es douée. Tu pourrais faire carrière. » Tu marches tranquillement dans le gigantesque salon de la maison, effleurant au passage tes ébauches de vêtements. Tu souris, presque mélancolique.
« C'est toi qui voulait me voir percer dans la mode, maman. Moi, j'ai toujours rêvé de voler, comme pépé. »

Ta mère hausse les yeux au ciel.
« Toujours fourrés ensemble. Mais tu devrais un peu penser à ton avenir. »
Soudain, tu es en face d'elle. Vous faites la même taille - pas bien grandes, toutes les deux, avec une stature telle qu'on ne devinerait jamais que sous vos peaux sombres se camouflent des louves. Tu souris, d'un air de carnassier.
« Peut-être que j'y pense, justement ? »

Tu as aimé Paris, comme tu as aimé ta famille qui t'a élevé. Tes parents étaient lycanthropes, et leurs parents avant eux. Hélas, ton père a disparu tôt - enfui ou mort, qui sait ? Mais ta mère et ton grand-père t'ont toujours suivi au doigt et à l'oeil, jusqu'à ta première transformation.
Tes quinze ans.
On t'avait averti, mais les recommandations furent balayées par la douleur de la transformation. Tout ton corps mute, les os se raccourcissent, les dents tombent, les cheveux se font fourrure. Tu as hurlé à la lune, avec ta mère, cette nuit là, et ton grand-père avec toi. Tu t'en souviens, confusément - une sensation de liberté inégalée. Comme si le monde pouvait être à tes pieds - ou à tes pattes.
Depuis, tu as toujours senti cette présence en toi - celle qui te murmurait de profiter, de ne penser qu'à l'instant présent, celle impulsive que tu as mis tant de temps à contrôler, à coups de méditation et de transformation prévues, sous ton pouvoir. Ta mère t'a beaucoup aidé - et tu ne la remercieras jamais assez. Mais c'est surtout le père de ton père qui t'a donné ce joug sur toi-même, cette concentration, en regardant le ciel. Tu n'as jamais cessé ces petits instants, dès le levé, à méditer, à garder ce calme, cette tranquillité, pour t'apprivoiser toi-même.


Le ciel est ton domaine.
Les nuages ton terrain de jeu, et ton avion ton château dans l'azur. Tu aimes encore plus voler la nuit, quand les villes forment des étoiles lumineuses en bas, et quand les véritables astres nocturnes scintillent au-dessus de ta tête.
T'es douée, pour voler. T'en as même fait ton métier. Oh, pas hôtesse de l'air, non - t'es aviatrice, de celles qui conduisent les avions, mais pas pour les compagnies aériennes. T'as même été dans la police, mais t'as préféré revenir au civil. T'aimes pas les ordres, tu préfères être libre. Et tant pis si tu ne gagnes pas forcément des mille et des cent. Tu vis et t'es heureuse.

Et puis Bristol.
T'y vis quelques années tranquilles, après ton diplôme, après avoir visité le paysage anglais. C'était ta petite amie de l'époque qui t'avais amené à y vivre. Mais votre histoire n'a pas duré. Vous êtes restés amies.
Tu prenais garde à libérer la louve, une fois par semaine, sans victime ni témoin. Tu as rencontré, par inadvertance, d'autres loups, certaines nuits. La chasse resserre les liens. Tu n'as pas tardé à entrer dans la meute. Ta famille - sous n'importe quelle forme. Mais tout n'allait pas rester tranquille à jamais.
L'Autorité des Hommes qui se soulève, pour mieux ressortir fourches et torches, de manière plus technologique mais toujours aussi barbare.
Tu fuis. Tu abandonnes ton ciel pour une terre où ta louve se sent chez elle. Mais les nuages te manquent si fort.
Tu songes à repartir à Paris cinq fois par jour, quand tu te caches, quand tu es avec les tiens, quand vous vous cachez dans des souterrains, ou des égouts. Tu fais partie d'une meute, et ils sont ta famille - c'est ça qui te soutient, qui t'empêche de repartir en France. Qui sait si là-bas non plus, ils n'ont pas sorti leur vertu de pacotille pour jouer le même jeu à ceux qu'ils appellent Aberration ?
Tu vois effectivement des monstres, mais ils n'ont pas le visage qu'on leur prête ...

T'es une louve née. Tu sais te contrôler. T'as toujours eu cette bête en toi, et elle est comme une comparse - mieux faut éviter qu'on la chatouille trop, qu'on l'asticote, mais globalement, la louve se tient coite. Pourtant, tu te sens chassée, et tu détestes ça, toi le fauve, toi la bête. Tu te fais l'effet d'un lapin ridicule entouré de monstres.
Mais en toi brille l'éclat de la rébellion. Qu'ont-ils de plus que vous ? Vous avez les crocs et les griffes, vous avez les vampires, et peut-être certains humains à dons avec vous. Cette terreur, ce joug de l'ennemi ne durera qu'un temps, tu te le promets.
Et bientôt, ce sera à leur sang de couler.

   

Pseudo et âge: KuzCroc

   Comment as-tu connu le forum? Bazzart

    Qu'est-ce qui t'a convaincu de t'inscrire? Le contexte, sombre et qui m'a plu direct ; les graphismes ; le grand choix d'avatars encore possible ...

   Depuis combien de temps fais-tu du RP? OULA. Je dirais bientôt quinze ans déjà. Je me sens vieille  

   Fréquence de connexion: Cela dépendra pas mal des horaires de mon boulot, mais je dirai minimum 3 fois / semaine.

   Un commentaire? J'vous aime déjà. Et ça faisait un bout de temps que j'avais pas rp sérieusement, sorry de cette reprise un peu ... laborieuse !