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Mine de rien, mine de sapin || Ivy

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MessageSujet: Mine de rien, mine de sapin || Ivy Mine de rien, mine de sapin || Ivy EmptyMar 13 Juin - 16:06

La paperasse est à peu de choses auprès aussi agréable que passer un après-midi à Ikea au moment des soldes. Malheureusement, il s’agit aussi, dans de nombreuses sociétés, d’un élément immuable et nécessaire pour faire fonctionner correctement une entreprise à plusieurs. Non, vous n’aurez sûrement pas besoin de paperasse si vous vous lancez à deux dans la construction d’une cabane en bois mais si vous décidez de vous lancez dans la vente de cabane en bois, il vous faudra vos documents pour soumettre votre petite aventure aux prérogatives de la société. Même dans Le Hobbit que Clara avait vu récemment à la demande, le personnage principal se retrouvait à signer un contrat pour partir sauver rien de moins que la montagne des Nains. Savoir que Bilbo Sacquet devait aussi s’acquitter de sa part de papelards ne la consolait pas pour autant lorsqu’elle devait ramener son lot de dossier à traiter en urgence à la maison.

Par chance, elle n’était pas la seule à être submergée par les dossiers, ce qui l’arrangeait un peu puisque travailler à plusieurs était toujours mille fois plus agréable que devoir faire des heures supplémentaires seul. Et puis, Ivy Coleson qu’elle avait elle-même formé en secret du temps de l’Écosse faisait partie des rares personnes qu’elle appréciait depuis qu’elle avait déménagé à Bristol. Sans compter que c’était réciproque et que la jeune Spectre ne s’embarrassait pas de la réserve ou passivité qu’elle trouvait souvent chez les gens qui travaillaient avec elle.

« Voilà… Pour moi, c’était le dernier. »

Avec une intense satisfaction, la rousse ajouta le dossier qu’elle venait de terminer à la pile qui germait sur sa table basse. Elle tourna la tête vers la petite bouille qui la dévisageait de ses grands yeux bleus installée sur ses genoux.

« Mais oui, tu as bien entendu. Maman a terminé ses dossiers, elle va pouvoir songer à manger maintenant. »

Si elle n’avait pas été aussi folle des chats, Clara aurait sans doute fait partie de ces personnes qui, devant une vidéo de chat mignon, attend le moment où celui-ci se casse la gueule pour rigoler. Sauf, qu’elle adorait les chats. En revanche, elle était l’équivalent de ces monstres d’indifférence envers les chats pour les bébés. Elle adorait son fils mais à sa manière, à la manière d’un Ange : avec froideur et en réfléchissant à tout ce qu’il pourrait accomplir plus tard et ce qu’elle devrait mettre en place pour l’y aider. La rousse n’était donc pas du genre à s’extasier devant un sourire ou des grimaces. Il le lui rendait bien : Cedric semblait adorer les cheveux de sa mère et y passait régulièrement les mains dedans. Les concepts de « tirer fort » ou de « doigts humides de bave qui accrochent encore plus » étaient à des années-lumières de sa compréhension. La seule raison pour laquelle elle se forçait à « discuter » (les guillemets étaient importants puisque des sons sans le moindre sens étaient loin de constituer une réponse) avec lui était le médecin lui avait dit que c’était le meilleur moyen de l’aider à développer la parole. Et puis de toute manière, quand le soir venait, elle n’avait personne d’autre à qui faire la discussion et elle refusait de devenir une de ces « femmes à chats ». Ca lui faisait une sorte de distraction, d’autant qu’il ne trouvait rien à redire à aucun de ses arguments.

Elle retourna les yeux vers son invitée en redressant son fils sur ses genoux et en dégageant une mèche de cheveux roux d’entre ses doigts. Clara savait pertinemment qu’elle avait une tête à faire peur, elle l’avait depuis quelques jours déjà et avait fait pleurer son fils d’effroi un soir où elle avait avancé son visage trop près du sien. Pas la peine de préciser que cet incident l’avait beaucoup fait rigoler. Ceci dit, elle pouvait parfaitement le comprendre. Deux grands bleus virant sur le jaune à certains endroits et sur le vert à d’autres, s’étendaient comme deux grandes ombres sous ses yeux et lui donnaient constamment l’air fatigué. Un pansement tenait son nez pendant qu’il cicatrisait mais sa lèvre supérieure qu’elle avait mordue en se faisant cogner la tête par une saleté de vampire n’avait pas entièrement dégonflé. Une vraie tête de sorcière, mais quelque part, avoir cette dégaine lui plaisait bien. Et puis, sa tête avait tendance à faire culpabiliser les gens qui devenait exagérément prévenant avec elle. La rousse se serait bien plainte d’être considéré comme impotente à cause d’un bobo mais il fallait reconnaitre que tout ce cérémonial l’arrangeait bien.

« Ivy, je t’invite si tu veux rester manger. Ce sera à emporter. Pas très loin, j’ai chinois ou indien. Ou des pizzas, comme tu préfères. »
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MessageSujet: Re: Mine de rien, mine de sapin || Ivy Mine de rien, mine de sapin || Ivy EmptyMer 2 Aoû - 7:23

Mine de rien, mine de sapin

feat Clara


Sometimes we just work. Sometimes we need space. Sometimes we just need to get up out each others face. 'Times I'm feelin', like sometime, were running in place. But you really oughta know. That I would do anything for you. If you would just stop it and be cool. Cause sometimes i just need time to be doin' my thing. Don't you take it so personal.  Sometimes- Kat Graham

Botter des culs ou s'en prendre plein la trogne ne constitue pas l'entièreté de ma job, malheureusement. Riez pas. Je préfère les coups de godasses en plein estomac que ces histoires de paperasse. Si je me suis engagée comme Spectre, c'est pour l'action, l'adrénaline, la traque... le combat. Pas pour cramer mes neurones sur des cadavres d'arbres mâchés. J'en viens par moment à espérer une catastrophe, genre, une mutinerie, un hold-up, n'importe quoi, pour me tirer le nez hors de cette corvée administrative. Sérieusement... Le gouvernement devrait nous prévoir des assistants personnels. Dans mon cas, j'aimerais un secrétaire, sexy comme un diable et bien évidemment, hétéro. Il soignerait mes bobos, préparerait mon petit déjeuner, même si j'ai ma colocataire pour ça. Il me tiendrait compagnie sous la douche et surtout, il s'occuperait de rédiger mes papiers pendant que je resterais vautrée sur mon canapé, à m'empiffrer de glace et de vin. Je devrais peut-être me porter syndicaliste et revendiquer nos droits à la non paperasses.

— Voilà… Pour moi, c’était le dernier.

Dépitée, je lève mes yeux incrédules vers l'émettrice de cette affirmation. Fini... déjà? Soit je suis à la traîne, soit elle est incroyablement rapide. Sans nul doute qu'elle est rapide. Clara est douée dans tellement de domaine, s'en est effrayant! Non, en réalité, ça force l'admiration. Attendrie par le portrait que m'offre ma collègue et son enfant, j'abandonne sans regret ma paperasse pour les observer, un demi sourire en coin. Je ne suis, habituellement, pas le genre à m'appesantir sur les marmots. Ça braille, ça bave et ça se chie dessus. Pour autant, le marmot de Clara est adorable et étrangement moins bruyant que la plupart de ces congénères en grenouillère.

— Mais oui, tu as bien entendu. Maman a terminé ses dossiers, elle va pouvoir songer à manger maintenant.
 
Manger! Oh oui! Une idée des plus divines! Ce mot résonne telle une douce caresse pour mon estomac en pleine auto-digestion. Vous savez... un peu comme une petite flatterie pour lui faire comprendre que oui, bientôt, il se sentira plein de bonnes choses. Sauf que ce bougre ne veut rien savoir et mécontent d'attendre, il grogne. Le saligaud.

—  Ivy, je t’invite si tu veux rester manger. Ce sera à emporter. Pas très loin, j’ai chinois ou indien. Ou des pizzas, comme tu préfères.

— Chinois!
que je réponds aussitôt, mes poings levés vers l'infini et l'au-delà.

Avec moi un "je t'invite si tu veux", peut très vite se réduire à un "je t'invite". J'aime les invitations. Surtout quand il s'agit de bouffe! Je suis menue mais mon estomac dévore comme un Godzilla sortant d'une hibernation profonde. En joie à l'idée de m'enfiler des nouilles sautés et des nems, je quitte mon siège. La fatigue causée par mes devoirs administratives s'envolent aussitôt... même si mes cernes demeurent bien présentes. Sauf que de vous à moi... elles sont moins impressionnantes que celles de Clara.

Bras tendus vers l'ange, je m'approche d'elle. Non pas pour un câlin mais pour lui voler sa petite crotte ambulante. Un grand sourire estampillé sur la face, je berce doucement le mini monstre en dansant sur place.

— Elle a une tête à faire peur, ta maman. Hein?

Taquine, je lance un petit clin d'oeil à la principale concernée. Je ne suis franchement pas la mieux placée pour parler. Un énorme hématome s'étale sur mon front... et okay. Clara me bat à plate couture. Je ne sais pas contre qui elle s'était battue mais clairement, elle avait morflé.

— Tu sais, j'ai un bon anti-cerne dans mon sac à main. On ne sait jamais, qu'on croise un bel étalon.

Me recentrant ensuite sur le petit, j'attrape avec douceur sa petite main prête à se promener dans ma chevelure. M'éloignant à l'aide de quelques pas de danses aussi habiles que légers, je commence à chantonner.

That I would do anything for you
If you would just stop it and be cool
Cause sometimes i just need time to be doin' my thing


Chose que je cesse aussitôt en voyant la grimace déformant sa petite face. Soit je suis la pire des chanteuses et je vais devoir me cantonner au rôle de chanteuse de salle de bain, soit il est en train de pousser sa crotte.



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MessageSujet: Re: Mine de rien, mine de sapin || Ivy Mine de rien, mine de sapin || Ivy EmptyLun 7 Aoû - 20:21

La réponse précipitée de la jeune recrue lui tira un petit sourire. D’autant que c’était une réponse qui lui plaisait bien. Clara adorait manger chinois. Certaines semaines, les boites de nourriture à emporter remplissait presque entièrement la poubelle dans sa cuisine. Elle n’en avait pourtant pas honte. La rousse ne cuisinait pas comme un pied, en cela il y avait de l’espoir pour elle, mais sa nourriture était typiquement militaire : spartiate, tout en économie d’effort, strictement mangeable. Autant dire tout de suite qu’elle préférait largement quand quelqu’un d’autre s’occupait de faire à manger à sa place.

La brune se leva et s’approcha en levant les bras vers elle et son fils. Clara accueillit cet interlude avec satisfaction et se redressa à son tour, les bras libres, pour aller récupérer le téléphone sans fil près du canapé et le menu du restaurant collé au réfrigérateur par un aimant. Elle l’avait tellement écumé que l’ange savait à l’avance ce qu’elle souhaitait commander ainsi que les lettres qui se rattachaient à sa commande. Elle aurait pu commander sans même y jeter un coup d’œil s’il n’y avait pas eu Ivy. Dont elle reçut la remarque avec un sourire amusé. Si la Spectre pouvait avoir la moindre idée du nombre de visage qui avait pris un air épouvanté en l’apercevant ces derniers jours, elle aurait sans doute ri de bon cœur avec elle. Elle aussi abordait les stigmates de l’action, dans ce domaine, elle n’avait pas non à rougir, même si elle était loin de l’étalage de couleur que la rousse abordait.

« Tu ne prêches pas au bon endroit, j’en ai peur. »

Clara n’avait que faire de l’opinion des autres au sujet de son apparence. Elle avait une sale tête, certes, mais elle avait une sale tête parce qu’elle avait œuvré à la sécurité du plus grand nombre et cela lui suffisait. Quant à tomber sur un bel étalon, elle n’en avait cure. Entre son travail et son bébé, elle était trop occupée et, quelque part, elle ne désespérait pas de voir reparaitre le père de son fils.

« Et puis pourquoi est-ce que je cacherais mes bleus ? Les gens sont au petit soin avec moi depuis que je les ai. Jamais les gens n’ont été si prompt à aller me chercher un café ou n’importe quoi d’autre. Je ne vais pas me plaindre, j’économise un temps fou comme ça ! »

Adossée à la chambranle du salon, la rousse regarda le spectacle qu’offrait la jeune femme qui dansait avec son fils. Nul doute que celui-ci serait sans doute plus épanoui si sa mère était un peu plus comme son ancienne élève mais bon… elle n’y pouvait rien. Elle était comme elle était et même en faisant de son mieux pour lui, elle ne changerait pas. Personne ne la changerait. Elle finit par sortir de sa torpeur et poser le menu sur la petite table à l’adresse d’Ivy.

« Tiens, le menu. Fais ton choix. »

Dit-elle avant de se pencher pour attraper un dossier de la pile d’Ivy. Pour certaines choses, elle pouvait l’avancer un peu, mais pour d’autre, la jeune femme devrait se débrouiller seule.

« Tu ne sembles d’ailleurs pas cacher tes propres bleus… J’ai un excellent fond de teint dans ma chambre si ça te tente… Je suis sûre que tu dois bien avoir un étalon ou deux en vue à impressionner, non ? »

Ajouta t-elle avec un gentil sourire sardonique tandis qu’elle commençait à remplir un formulaire.
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MessageSujet: Re: Mine de rien, mine de sapin || Ivy Mine de rien, mine de sapin || Ivy EmptyMar 8 Aoû - 20:13

Mine de rien, mine de sapin

feat Clara


Sometimes we just work. Sometimes we need space. Sometimes we just need to get up out each others face. 'Times I'm feelin', like sometime, were running in place. But you really oughta know. That I would do anything for you. If you would just stop it and be cool. Cause sometimes i just need time to be doin' my thing. Don't you take it so personal.  Sometimes- Kat Graham

—  Et puis pourquoi est-ce que je cacherais mes bleus ? Les gens sont au petit soin avec moi depuis que je les ai. Jamais les gens n’ont été si prompt à aller me chercher un café ou n’importe quoi d’autre. Je ne vais pas me plaindre, j’économise un temps fou comme ça !

Entièrement d'accord avec Clara! Je constate surtout ce phénomène avec ma colocataire. Sauf que par moment, ça me rend dingue. C'est à peine si je peux bouger le gros orteil sans qu'elle vienne s'assurer que je n'ai besoin de rien. J'ai parfois l'impression d'être impotente. Mais c'est mon parasite. Je l'adore comme elle est.

— Tiens, le menu. Fais ton choix.

Le petit toujours dans les bras, je zieute le menu que Clara vient à l'instant de poser sur la table. Un simple coup d’œil me suffit pour choisir. Je rêve de nouilles sautés et de nems! Et des brochettes de bœufs.

— Tu ne sembles d’ailleurs pas cacher tes propres bleus… J’ai un excellent fond de teint dans ma chambre si ça te tente… Je suis sûre que tu dois bien avoir un étalon ou deux en vue à impressionner, non ?

Haussant un sourcil, je lève mes yeux vers la rouquine. Situation délicate que voici. Effectivement, je suis souvent à la conquête d'un étalon à épuiser. Humain, de préférence. Des aventures sans lendemain où tout repose sur un jeu de séduction. Et effectivement, d'ordinaire je cache un minimum mes blessures de guerre, afin d'éviter les questions gênantes concernant ma profession. Comprenez bien que je ne cherche pas à entrer dans un débat politique mais bien dans un ébat. Mais récemment j'ai eu droit à une douche froide affolante.

— Pas pour le moment, non.

Retrouvant mon siège, j'installe le petit gazouilleur sur mes genoux.

— Il y'a plusieurs jours, j'ai eu un rencard... Jusque là, rien d'anormal... Sauf quand il a essayé de me tuer et il a failli réussir. J'étais à moitié sonné quand il m'a jeté dans l'eau. C'était un humain, Clara... C'était bêtement un humain et j'ai failli y rester.

Volontairement, j'occulte le sauvetage de Dylan. Tant que je n'en parle pas, je ne mens pas. Et je n'ai pas envie d'avoir à mentir à Clara. Surtout pas à elle. Et de toute façon, ce n'est pas ce qui me préoccupe pour le moment.

— Je passe tellement de temps à chasser les aberrations, à me battre contre eux, que j'en oublie les humains. Combien ils peuvent être dangereux aussi.

Me mordillant la lèvre inférieur, je tape du pied pour faire sautiller le petit parasite. Cela me laisse également le temps de rassembler mon courage à deux mains et c'est dans un soupir que je crache le morceau.

— Le vrai problème, c'est que je me sens supérieur aux humains. Parce que je traque et je tue les monstres qui les terrifie. Et c'est m'a rendu négligente. Oh et je prendrais bien des nouilles sautés et des nems. Merci.



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MessageSujet: Re: Mine de rien, mine de sapin || Ivy Mine de rien, mine de sapin || Ivy EmptyMar 8 Aoû - 23:09

Ce n’était pas parce que l’Ange avait décidé de dédier la majeure partie de sa vie à son travail qu’elle attendait que tous ses collaborateurs en fassent de même. Et puis, elle s’amusait à suivre – de loin bien évidemment – les aventures de ses anciens élèves. Il ne fallait pas croire que parce qu’ils faisaient partie d’un corps armé que les potins n’allaient pas bon train dans les salles de repos. Et quand il arrivait qu’elle se retrouve dans une de ces salles avec d’autres personnes, il lui arrivait de laisser traîner une oreille discrète pour s’informer. Cependant, rien ne valait mieux qu’une information prise à la source. Elles avaient tendance à moins être exagérées et distordues à force de passer d’une commère à l’autre.

Clara cacha la légère déception de n’avoir rien de nouveau à se mettre sous la dent par un visage impassible tandis que la brune posait ses fesses sur le siège. Ses yeux pétillèrent en l’entendant reprendre la parole pour dire qu’elle avait eu un rancart quelques jours auparavant mais elle prit consciemment une bonne seconde et demi avant de les détourner du dossier qu’elle complétait. Sauf que le pétillement dans ses yeux se ternit bien vite en entendant la suite. Bizarre qu’elle n’ait pas entendu parler de cette affaire dans les quartiers de l’armée. A moins qu’Ivy ait décidé de garder cette histoire pour elle et de ne pas prévenir les policiers qui géraient les humains.

En voyant la tête qu’affichait la jeune femme, Clara jugea bon de ne rien moufter pour le moment et de la laisser parler. Elle en avait sûrement besoin et prêter une oreille attentive à ses élèves était très important à ses yeux. Si elle avait choisi de laisser la vapeur sortir en lui parlant, elle ne pouvait décemment pas la couper. Quand elle eut terminé, Clara la gratifia d’un petit sourire et d’un hochement de tête. Elle s’empara du téléphone posé sur la petite table et composa le numéro du restaurant pour passer la commande. Cet interlude lui permettait de s’éclaircir un peu l’esprit pour réfléchir à ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire.

Il fallait dire qu’à force de travailler à traquer et neutraliser des Aberrations, ces créatures tout droit sorties des livres de contes, il y avait de quoi oublier la réalité. Et à force de considérer que l’on passait son temps à protéger les humains, on en oubliait presque qu’avant la révélation des Aberrations, l’homme était considéré comme au sommet de la chaîne alimentaire, dangereux aussi bien pour les autres espèces que pour lui-même.

« Ivy, compte tenu de la situation en ville, il est tout à fait normal d’oublier que les gens normaux peuvent être dangereux. Tu ne peux pas être parfaite et opérationnelle à toutes les heures du jour et de la nuit. Je ne connais pas les circonstances exactes de l’histoire et de comment les choses ont basculé vers la tentative d’assassinat à ton encontre mais j’espère que tu réussiras à tirer une leçon de cet événement fâcheux. Que ça te permettra un peu de te rappeler que tu n’es pas supérieure aux autres et que tu dois veiller sur toi-même. Te méfier de tout. »

Ajouta t-elle avec un regard appuyé. Elle n’avait pas travaillé tout ce temps pour perdre ses recrues. Déjà par le passé, l’Ange avait dû affronter l’horreur de perdre de jeunes gens en qui elle avait fondé de nombreux espoirs et de grands projets. Devoir repasser par là serait très dur à avaler. Et comme ils protégeaient la ville des Aberrations, les gens avaient tendance à oublier que les Chasseurs aussi devaient être protégés.

« Tu en as parlé à quelqu’un autre que moi ? Il ne faudrait pas que cette personne s’en sorte sans rien. Comment tout cela s’est terminé ? L’as-tu arrêté ? As-tu réussis à savoir pourquoi il t’avait visée ? Si c’était toi en particulier qu’il voulait attaquer ou s’il souhaitait s’en prendre à l’institution dont tu fais partie ? »

S’ils devaient affronter une cellule de cinglés qui voulaient s’en prendre aux Chasseurs, ils gagneraient tous à le savoir à l’avance et à tuer le projet dans l’œuf avant d’avoir à soupçonner la ville entière.
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MessageSujet: Re: Mine de rien, mine de sapin || Ivy Mine de rien, mine de sapin || Ivy EmptySam 12 Aoû - 1:13

Mine de rien, mine de sapin

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J'annonce une tentative de meurtre et j'enchaîne sur de la bouffe. Logique. Mon estomac gronde et me rappel que je suis toujours vivante. Donc autant s'empiffrer, n'est-ce pas? Et surtout, je voulais détourner la conversation, même si ce n'est que pour une poignée de secondes. Cette nuit-là, j'ai tellement merdé... j'en suis vraiment pas fière. Pendant que Clara passe commande, je joue avec la petite crapule en barboteuse. Tellement petit... tellement innocent. Pauvre petite chose insouciante. Un jour, cette chose adorable va grandir. Un jour... l'Horreur de ce monde le frappera. J'espère seulement qu'il trouvera la force de voir au-delà pour ne pas se laisser engloutir par les ténèbres. Une fois la commande passée, la conversation reprend.

— Ivy, compte tenu de la situation en ville, il est tout à fait normal d’oublier que les gens normaux peuvent être dangereux. Tu ne peux pas être parfaite et opérationnelle à toutes les heures du jour et de la nuit. Je ne connais pas les circonstances exactes de l’histoire et de comment les choses ont basculé vers la tentative d’assassinat à ton encontre mais j’espère que tu réussiras à tirer une leçon de cet événement fâcheux. Que ça te permettra un peu de te rappeler que tu n’es pas supérieure aux autres et que tu dois veiller sur toi-même. Te méfier de tout.

Elle a raison. Je sais qu'elle a raison... et je repense à la soirée passée en compagnie de cet homme. Tellement gentil, tellement normal... tellement humain. Si je ne peux même plus fier à ça... à quoi puis-je me fier d'autres? Mon don, très pratique pour la traque, est une véritable malédiction dans ma vie personnelle. Bien évidemment, je ne pense pas toujours ainsi. J'aime avoir la capacité de détecter les aberrations... mais par moment, oui, j'avoue, j'aimerais être normale. De temps en temps seulement. Se méfier des aberrations n'est donc pas assez éprouvant comme ça?

— Tu en as parlé à quelqu’un autre que moi ? Il ne faudrait pas que cette personne s’en sorte sans rien. Comment tout cela s’est terminé ? L’as-tu arrêté ? As-tu réussis à savoir pourquoi il t’avait visée ? Si c’était toi en particulier qu’il voulait attaquer ou s’il souhaitait s’en prendre à l’institution dont tu fais partie ?

Avalanche de questions parfaitement justifiée. Je ne peux décemment raconter une mésaventure pareil et clore le sujet. D'ailleurs, ai-je envie de le clore? A quelque part, non. D'une certaine manière, il faut que j'en parle. Que ça sorte. Qu'on me conseil. Des éléments de réponses sur ce que j'aurais du faire apparaissent dans ces questions. Un brin contrariée, je me mordille la lèvre.

— Je n'en ai parlé qu'à toi. Tout s'est passé tellement vite... et le lendemain, le boulot a repris. En ce moment il y'a une véritable recrudescence d' aberrations. Je me suis essentiellement consacrée à notre mission, même si je sais que ce n'est pas une excuse.

Ayant de nouveau la bougeotte, je quitte mon siège mais cette fois-ci, pour installer le petit monstre sur le sien. Préférant restant debout, j'enfonce mes mains dans les poches de mon jean, me retournant vers Clara.

— En gros, on était sur le pont. Il m'a demandé si le prénom de Chloey Ryan me disait vaguement quelque chose. Même pas le temps de répondre qu'il éclatait mon crâne et me balançait par dessus le pont. Du coup... non. Je n'ai pas pu l'arrêter. Il était déjà en train de fuir que je venais à peine d’atterrir dans l'eau.

D'ailleurs, ce prénom me dit vaguement quelque chose. Haussant les épaules comme pour minimiser la situation, je reprend.

— Donc non ce n'est pas l'organisation qui est visée. Juste moi. Cette Chloey Ryan est sûrement une aberration que j'ai tué ou enfermée au Ribcage... et visiblement ça ne lui plaît pas. Sauf que... si c'était récent, je m'en souviendrais. Ce qui veut dire qu'il a attendu. Qu'il a rassemblé des informations. Il a prit la peine de dîner avec moi avant. C'est... c'est bizarre. Tu penses que je pourrais avoir accès à la liste de toutes les personnes enfermées au Ribcage?

Clara étant bien mieux placée que moi dans la hiérarchie... elle peut probablement avoir des renseignements auquel je n'ai pas accès.



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