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glitter & gold. (Ivy)

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MessageSujet: glitter & gold. (Ivy) glitter & gold. (Ivy) EmptyLun 5 Juin - 0:59

Do you, do you walk in the valley of kings
I am flesh and I am bone. Rise up, ting ting, like glitter and gold. I've got fire in my soul. Rise up, ting ting, like glitter. Like glitter and gold. Like glitter. © DISTURBED


De quel émail se colore la voûte d’azure, en ce beau matin ? La nuit a trop duré et hélas tu n’en sais rien. Le silence est le morne roi de ce sanctuaire à la sensation marécageuse en laquelle ton esprit errant s’englue, les visions funèbres prennent peureusement la fuite devant tes yeux, l’astre de feu déchirant les nuages, sa lueur céleste filtrant à travers un rideau, pour venir repousser dans la nuit trépassée tes visions funèbres et passagèrement t’aveugler de cet ambre rai lumineux bien encastré sur ta face de zombie. Grogne, geindre, cherches à fuir la clarté pure en rabattant mollement la couette sur ta tête, assourdis ton ouïe fine du gazouillement charmant des oiseaux qui te lacèrent les tempes, avec un peu de chance, avec un tel inconfort, tu réaliseras peut-être où tu es et où tu n’es pas supposé être !

- Le petit-déj’ est servit !  entonne une voix radieuse, qui tu le sais très bien tâche à te faire un quelconque honneur.

Bien que tu as cherché à le chasser, le soleil a bel et bien sortit de l'antre de la terre et a suivi tes pas jusqu’ici. Son astre en fusion enflammant l’éther, ton glauque univers, cette pièce que tu ne connais pas, parsemant sa lumière diurne jusqu'au plus profond de ton corps courbaturé et ton esprit flouté, pour éclairer ton âme à l'aube d’une douce aurore… que tu auras souhaité que jamais ne se pointe sur le pas de cette porte ! Petite. Blonde. Visage satiné et doux. Yeux rieurs, pour un sourire de la même humeur facétieuse. Voilà qu’elle martèle les portes de ton esprit, cette vieille et aberrante confusion, que tu gardes néanmoins enfouis jusque dans les replis visqueux de ta cervelle prisonnière dans les affres de la gueule de bois, arborant le plus nonchalant des haussements de sourcil alors que tu te redresses et t’installes en tailleur sur le lit. (Ah, bon, un lit ?) Tes pâles sentinelles de givres nacrés allant détailler les périphéries qui tanguent, découvrant une pièce en ordre, comme exempte de la confusion de la vie quotidienne, différente par l’esprit innocent qui a embaumé ce lieu de naïveté et d’amour guimauve.

- J’ai aussi pris le soin de laver tes fringues.

Tes fringues ? Ce n’est qu’à cet instant bien précis que tu réalises que… ah, bon, t’as pas tes fringues sur le dos, mais un peignoir japonais d’un satin rouge vif qui t’aurait fait volontiers saigner les yeux, sous peine de l’avoir dévisagé trop longtemps.

- Euh. Toi. Moi. Ici. Comme ça. C’est quoi, c’t’histoire ?

- Je rentrais chez-moi et t’étais ivre mort écroulé dans une ruelle… plus précisément nos ordures.

- Ah, bon ? Ah, bon…

- Tu chounais qu’ils t’avaient volé ta guitare… J’ai eu pitié de toi et je t’aie monté ici. Après un bon bain chaud, tu t’es écroulé dans mon lit et j’ai dormi sur le canapé.

Comme si un farfadet venait tout juste de te pincer la fesse gauche, tout feu, tout flamme, d’un bond de bébé chaton qui fait ses premiers pas, tu te lèves et entames une folle excursion de ton regard ombrageux.

- Ma guitare. Ces fils de pute ! Ils--- Où est ma guitare ?!

- J’en sais rien. Tu ne l’avais pas avec toi, en arrivant ici !

Furieux, furax, fuck, FUCK, tu fourrages vulgairement ta chevelure, un parfum de fruits exotiques s’émanant curieusement de tes soyeuses mèches ébouriffées alors que tu sens que le nœud de ton peignoir pour madame est en train de se délier un brin.

- Ma guitare. Mes fringues.

- La vie à la rue doit être pénible et difficile. Prends le temps de prendre un café et un petit-déjeuner…

Le regard fou, lucide, gravement lucide, tu te tournes en direction de la pipelette, prenant sur toi pour ne pas lui balancer ton poing à la figure… ton corps déglingué vêtu d’une pareille horreur, ça serait dire adieu au peu d’ego qu’il te reste.

- Écoutes-moi bien, miss je-siffle-avec-les-oiseaux-dès-le-soleil-levé, l’allure Geisha, c’est pas la mienne et putain c’est quoi que tu m’as foutu dans les cheveux ? J’ai l’impression que la flore du Zimbabwe a trouvé refuge sur mon crâne !
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MessageSujet: Re: glitter & gold. (Ivy) glitter & gold. (Ivy) EmptyLun 5 Juin - 16:44

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feat Lazarus


He's there in the dark, he's there in my heart. He waits in the wings, he's gotta play a part. Trouble is a friend, yeah trouble is a friend of mine, oh oh!Trouble is a friend but trouble is a foe, oh oh. And no matter what I feed him he always seems to grow, oh oh. He sees what I see and he knows what I know, oh oh. So don't forget as you ease on down the road | Trouble is a friend - Lenka

Les premiers rayons du soleil perce l'Obscurité. L'aube d'un nouveau jour s'élève, arborant fièrement cet astre solaire et éphémère. Son règne comme pour bien tant d'autres, prendra fin et de nouveau, les Ténèbres retrouveront leur place légitime. Et pendant ces quelques heures de répits, les âmes les plus craintives sortent de leur carcan de Terreur. Ils s'éparpillent, se mélangent et se fondent, oubliant le temps de quelques instants l'Horreur de ce monde. Et ils ont bien raison. Les Horreur se chassent. Les Monstres se meurent et les Chasseurs se ragaillardissent. Profitons de ce nouveau jour pour célébrer cette victoire versatile. Une Aberration en moins. Le corps alourdit par l'épuisement mais le cœur léger, je retrouve la chaleur de mon foyer.

— Écoutes-moi bien, miss je-siffle-avec-les-oiseaux-dès-le-soleil-levé, l’allure Geisha, c’est pas la mienne et putain c’est quoi que tu m’as foutu dans les cheveux ? J’ai l’impression que la flore du Zimbabwe a trouvé refuge sur mon crâne !

Belliqueuse infamie. En mon antre se trouve l'ignominie. Le seuil de la porte à peine franchit, mon instinct s'éveille. Mes sens s'alertent et des voix résonnent en nos murs. La suspicion s'engage en mon sein et aussitôt ma paume cherche le contact rassurant de mon arme. Mes doigts, amantes fiévreuses et languissantes, se saisissent avec habilité de ma dague.   

— Merci, tonne la voix mélodieuse d'Ariana. C'est mon tout nouveau shampoing. Il te plaît? J'espère bien que oui, il m'a couté la peau du popotin.

L'incompréhension demeure. La suspicion persiste. Ariana... de quelle idiotie t'es tu rendue coupable? Le pas aussi agile que celui d'un félin, je m'engage dans la chambre à coucher, prête à en découdre. L'accomplissement d'un Rituel peut-il atteindre mes neurones et ainsi se jouer de mon esprit? Ma vision devient-elle obsolète au point d'inventer des scènes des plus absurdes? La question se pose mais j'ancrais mes deux pieds dans une réalité des plus sordides. Absolument pas troublée par la situation, blondie tourne son visage souriant vers moi.

— Ah! Te voilà!

Pour le meilleur et pour le pire, oui, je suis bien là. Interloquée, mon regard navigue à plusieurs reprises entre elle et l'inconnu présent dans sa chambre. Un inconnu qui pourtant instaure un sentiment de familiarité dérangeante. Alors mes prunelles se posent sur lui, le scrutent avec intensité et l'illumination me frappe de sa foudre désarçonnant.

— Ariana, qu'est-ce que ce type fout dans ta piaule?! que je m'alarme.
— Tu le connais? qu'elle trouve pas mieux à s'étonner.
— OUI! Enfin... Non!
— Hum.  

Compatissante et pourtant prête à me laisser dans mon désarrois, elle me tapote l'épaule.

— Je vais te préparer un café.

Aussi pimpante qu'un joyeux farfadet, elle nous abandonne. Sérieusement? J'en viens à me demander comment elle a bien pu réussir à survivre aussi longtemps en ce monde. Sa candeur frôle la bêtise. Me recentrant sur l'hurluberlu emballé dans son papier cadeau, je tends ma dague vers lui.

— Pourquoi t'es là? Je te reconnais! T'arrêtes pas de me suivre!

Puis je comprends que son peignoir... c'est mon peignoir!!! Ma bouche s'ouvre en grand tant j'en suis consternée. Comment peut-il ainsi souillé ce que j'ai mit des mois à m'acheter?!

— Et qu'est-ce que tu fous dans MON PEIGNOIR?!






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MessageSujet: Re: glitter & gold. (Ivy) glitter & gold. (Ivy) EmptyMar 6 Juin - 2:42

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I am flesh and I am bone. Rise up, ting ting, like glitter and gold. I've got fire in my soul. Rise up, ting ting, like glitter. Like glitter and gold. Like glitter. © DISTURBED


Le fin et maigre rai de lumière ambre, te drapant à ton éveil le visage, traverse la pièce, se glisse sur le tranchant et l’embrase de mille feux. C’est un signe du destin, une lumière divine, qui déchire la voûte céleste, lacère en deux l’éther pollué de burlesque et pose sa prose rutilante sur cette lame tenue en le creux d’une main que tu devines assassine et aux humeurs mortifères. Moires miroitantes. Moires sirupeuses. Tes azurs fixent l’arme du crime potentiel, ton armature d’os et de chairs se déliant de l'enroulement délétère de ces nuées et vapeurs d’Enfer qui t’ont pour une fraction de seconde nimbées d’un lustre terrible. Indifférant quant à l’enfant de lumière qui s’en est allé en rêvassant comme un ange, tu restes seul à seul avec la sorcière au flanc d'ébène, ses deux pierres de saphir faisant écho à tes noirs minuits.

Tu te sais sur le point de rupture, désespéré de retrouver ce que l’ont t’a si bêtement volé, bien que tu ne saches pas encore comment tu vas t’y prendre et que ton petit souci du moment est de convaincre la harpie des Enfers de ranger ce qui peut risquer de mettre un terme à ta minable vie. Tu te sais être un abîme saignant qui infecte tout le pays, tu te sais dévastation et rétribution. Ce qui te surprend plus ou moins, c’est que la harpie des Enfers sait reconnaître ta sale gueule de guerre. Juste dommage que le contexte et les circonstances la plongent en plein délire et la poussent à se casser la gueule sur les premières marches de ton trop vaste escalier d’indifférence.  

- Oh, haut le cœur, d’accord ? Ta voix n’est qu’un doux sifflement aérien, calme, pondéré, telle une caresse étrangement tendre dans l’air vicié des menaces qui te gargarisent, alors que tu lèves doucement les mains devant-toi. Signe réclamant un élan passif. Signe d’abandon et de soumission.

- Je ne sais pas ce que je fais ici. Je ne sais pas comment j’ai atterris ici.

Le textile satiné du peignoir glisse sur tes chairs frémissantes, te procure d’étranges sensations, comme trop agréables à percevoir, en un instant si vaste et si noir.

- C’est ton peignoir ? Demandes à ton amie. - Ariana. C’est ça ? - De me rendre mes fringues et volontiers je te rendrai ce qui t’appartient.

Soupiraux de son âme étrangère, tu préfères préserver la constance, te lovant en son souffle ardent, l'élixir de sa bouche où l'affolant se pavane. Tu peux t’évanouir aux pieds de cette mégère libertine. Prier pour qu’elle déverse sur toi moins de flammes, car tu n’es pas le Styx qu’elle peut imaginer et qui l’embrasera neuf fois. Les mains toujours tendues droit devant, voilà que tes pieds te traînent doucement vers elle :

- On se connait, dis-tu ? Tu as de ces grands airs inoubliables et pourtant je t’affirme que c’est la première fois que je te vois.

Tu t’approches encore d’elle, tes jardins de la paresse se mêlant aux impudences de sa faune, collision de vos deux édens déchus sur cette terre alors que tu inclines doucement la tête sur le côté et présente ta jugulaire à quelques millimètres près de la cime acérée de sa lame qui te mord à peine l’épiderme.  

- Je ne te suis pas. Voilà ma seule version de cette vérité que tu veux me miroiter. Trancher ma gorge ? Tu peux le faire. Penses simplement : égorgé comme un porc, je saloperai ton beau peignoir en me vidant dessus et je ne suis pas sûr que cela t’avance dans toutes formes de conclusions.

Tenter le diable est un jeu bien dangereux.

- Tu peux aussi ranger ce couteau et je garderai pour moi ce quiproquo drôlement embêtant. Ne risque pas l’inutile. Tu as beaucoup trop à perdre…
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MessageSujet: Re: glitter & gold. (Ivy) glitter & gold. (Ivy) EmptyMar 6 Juin - 4:12

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He's there in the dark, he's there in my heart. He waits in the wings, he's gotta play a part. Trouble is a friend, yeah trouble is a friend of mine, oh oh!Trouble is a friend but trouble is a foe, oh oh. And no matter what I feed him he always seems to grow, oh oh. He sees what I see and he knows what I know, oh oh. So don't forget as you ease on down the road | Trouble is a friend - Lenka

L'hystérie frappe à ma porte. Jamais bien loin, elle me surveille pour mieux surgir. Ses griffes acérées déchirent les recoins obscurs de mon esprit. Elle laboure tout raisonnement et la Parano se joue de ces instants troubles pour prendre le contrôle. La grande Geisha improvisée s'approche, agitant le drapeau blanc. Un signe de Paix auquel je ne crois en rien. J'agirais de même pour mieux frapper par la suite. Alors mes doigts resserrent leur emprise sur l'arme blanche. La Raison se fraie malgré tout un chemin, me rappelant gentiment qu'il ne s'agit pas là d'une Aberration. La Parano se targue pourtant bien de cet argument, le tranchant de ses griffes assassines. Et cet inconscient qui se présente, jugulaire exposée, à la lame de ma dague. Sait-il seulement combien de vie cet objet a volé, grâce à la dextérité de mes gestes implacables? Il ruse et tente de calmer le jeu. Pauvre petite chose sous le joug de mes envies. Le calme s'empare aussitôt de moi. Sourire mesquin traçant la courbe de mes lèvres, mes prunelles s'illuminent de cette malice farouche et sauvage.

— Beaucoup à perdre, dis-tu?

Rire discret mais néanmoins moqueur, je laisse ma lame effleurer ses chairs. Elle remonte, pareil à une caresse, jusqu'à sa mâchoire, en suit les courbes pour mieux redescendre le long de cette gorge offerte. La Chair appelle le Sang. Ces envies violentes. Pulsions bestiales qui animent ces instincts refoulés.

— Le pire que j'ai à perdre c'est ce peignoir et ma part de caution. Mais c'est déjà beaucoup trop, conclus-je.

De bonne foi, je concède à baisser mon arme mais aucunement à m'en séparer. L'ennemi se cache absolument partout et des pires manières. L'ennemi présente son visage le plus belliqueux qu'aux instants les moins attendues. La Prudence est de mise. Car je perçois le mensonge dans ses bonnes paroles. Parano oui, mais folle non. Je l'ai vu. Il me suit. Et sa présence ici, j'en suis persuadée, n'est pas la fruit d'une coïncidence. Je le cuisinerais aux petits oignons une fois mon peignoir hors de tout danger.

— Ne bouge pas. Je vais chercher tes vêtements...

Me détournant de lui, je ne peux m'empêcher de marmonner :

— Avant qu'Ariana ne se décide à nous embarquer dans une partie d'Uno.

En parlant de la fée clochette, je ne le vois ni dans la cuisine, ni dans la salle de séjour. Haussement de sourcils à peine perceptible, je vérifie alors notre porte-clé pour me rendre compte que les siennes ne s'y trouvent plus. A la place, un magnifique post-it rose fluo décore notre porte d'entrée. Quand s'est-elle fait la malle, la vipère?

"J'ai oublié les croissants. Je reviens vite. Bisous.
PS : ne le tue pas. Il est mignon. Et humain.
PS 2 : mais ne couche pas avec."
 

Dois-je rire ou l'étriper? Probablement ni l'un, ni l'autre. D'avantages blasée par l'insouciance de ma colocataire, je marmonne entre mes dents. Mes pieds me traînent alors dans la chambre d'Ariana, retrouvant la Geisha improvisée.

— Blondie est partie, l'informais-je. Et je ne sais pas où elle a planqué tes fringues.

A nouveau ma dague se pointe en sa direction mais avec désinvolture. D'avantages pour appuyer les propos qui vont suivre.

— Du coup, à poils. Tu as raison. Je ne vais pas gâcher mon peignoir pour toi.

En d'autres circonstances, assurément, j'aurais laissé le doute s'installer en son esprit interloqué. Sauf que je ne veux précisément pas le voir tout nu, alors je remballe mon humour douteux et je ris de ma propre blague.

— Je plaisante. Détends-toi.





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MessageSujet: Re: glitter & gold. (Ivy) glitter & gold. (Ivy) EmptyMer 7 Juin - 8:41

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Ton flegme face à cette fâcheuse situation n’est jamais qu'un ténébreux orage, percé çà et là par de déchirants et brillants éclairs. Le Temps mange ta vie, la sorcière au flanc d’ébène mange ta vie, te ronge les lambeaux du cœur, s’abreuve du sang pulsé avec violence entre tes tempes bourdonnantes et tu ne peux t’empêcher de te dire que sa foudre inutile finira par s’éteindre en tes larmes aux reflets carmines. Caresse frissonnante. Son argentement de lune qui se lève sur tes chairs, l’ésotérique douceur de son avènement, l’arme du crime potentiel enjôle ses désirs aux vouloirs propices, tu pressens en elle l’impérieux mobile pour qu’enfin le sort s'accomplisse et s’abatte. Ton crâne trop lourd sur tes cervicales nouées bouge en des gestes lents, doux et silencieux, uniment reflet miroir de cette lame froide qui remonte sur ta mâchoire et vient raser quelques poils de ta barbe. Son âme en quête de rixe est une page que tu as déjà lu, et il semble pourtant que vos corps s'unissent à l’imprécis et mystères de vos regards diaprés qui se toisent avec véhémence.

Que frappe encore sur toi sa fouge de Vénus. Qu’elle t’accable et mutile ! Tu ne seras pas moins qu’un ennemi terrassé et impuissant. T’écraser n’est pas vaincre et elle le sait. Elle peut ériger sur ses monts mystériques ton vain simulacre, que son argentement de lune s’enfonce en ta gorge d’argile, ça ne la rendra pas gracile. Au final, ce petit contretemps, ça ne réussit pas vraiment à ébranler tes immuables murailles, avec horreur tu réalises qu’elle ne t’a pas fait tressaillir et tu demeures sultan de tes jardins de la mort, dont plus rien de réel ne peut survivre. Elle plonge en tes fenêtres des rêves et comprend que tu n’es qu’un éternel cauchemar éveillé. Ça, toutefois, ça t’agace et harasse. Vile sorcière au flanc d’ébène !

- Mes deux pieds sont soudés là. Je vais réprimer l’envie de me pavaner dans tout Bristol avec ton si précieux bout de tissu, que tu l’infuses, la voix diffuse dans une jovialité et pitié que tu réserves normalement pour d'autres malheureux.

Elle te laisse seule avec toi-même, le souvenir de son argentement de lune encore trop imprimé sur ta jugulaire alors que tu as devant les prunelles la raison de tous tes maux. Supplice intolérable, qu’est d’errer dans une chambre aussi soignée, bien rangée et trop féminine pour toi ! Tu analyses l’ornement, le lit en lequel tu dormais et autres breloques insignifiantes qui tapissent chaque recoin de cette chambre de princesse. T’as rien à foutre là !

Et tu sens fondre sur toi les pires calamités lorsque la harpie des Enfers t’annonce ce que tu redoutais d’entendre. La gueuse à la voix de crécelle a perdu tes fringues. Oooooooohhhh, mauvais temps et mauvaise idée d’oser plaisanter par la suite. Tu observes la sorcière au flanc d’ébène, de fines fossettes se creusent graduellement à la commissure de tes lippes qui s’élargissent d’un sourire reluisant tout danger, épouvante et torture.

- Me détendre ?

Écho de ses pires mots, tu la prends au pied de la lettre, tes mains grivoises allant doucement saisir les deux bouts de ficelles soyeuses et tirant dessus pour ouvrir grand ce satané peignoir qui te colle au corps comme une deuxième couche de peau.

- TADA !

Scandes-tu, sale gosse, plein d'espoir et d'audace, tes arcanes de petit mâle pas alfa se dévoilant sous les azurs de la brune. Elle risque la syncope, mais rapidement elle constatera que t’as pas une tenue d’Adam à lui offrir, mais bien une paire de boxer qui (coup de théâtre) n’est pas à toi parce que Calvin Klein c’est trop couteux pour ton revenu. Lui exposant ta silhouette miséreuse digne d’une promotion du Ribcage, tu retires le fin bout de tissu, l’envoi virevolter à ses pieds et mine de rien tu la contournes pour aller te servir un café à la cuisine.

- Il est situé où, précisément, votre appart’ ? que tu demandes, tes céruléennes interceptant au passage le petit post-it rose fluo qui t’explose la rétine : J’suis tombé dans la Twilight Zone, c’est pas possible.

Tu t’affaires à fouiller les portes d’armoires pour te trouver un mug et te servir à la cafetière.

- T’en veux ? Puisqu’ici c’est pas mal bed and breakfast, quelque chose me dit que mes fringues… je ne vais pas les retrouver de sitôt. C’est problématique. Et j’ai au bout du compte la dalle.

Ton attitude cool et ton cul allez vous écraser sur une chaise faisant office à la table à manger.

- Et je crois que votre appart’ est infesté par la vermine… dans votre armoire… j’ai trouvé un rat.

Tu bois une lapée de café, savoure les arômes et mire donzelle.

- Tu veux que je choppe le rongeur et lui tordes le cou ? Dans le pire des cas je le balance dans les chiottes…

Tu te lèves et t'avance vers l'armoires.
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MessageSujet: Re: glitter & gold. (Ivy) glitter & gold. (Ivy) EmptyMer 7 Juin - 21:48

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Mon rire, bien rapidement, se dissous. Imperceptiblement, la donne change. Les rôles s'inversent. Je le devine à la lueur dans son regard, à ces fossettes creusant son visage. La vermine tend à se transformer en beau diable. Ses lèvres s'étirent, perfide créature et sous mes yeux incrédules se joue la Déchéance. En ce lieu presque saint, ses mains profanent l'essence même de cette pièce. Son corps dans son entièreté se dévoile, me laissant coi de surprise. Néanmoins, la Candeur d'Ariana n'est pas mienne. Et là où les plus ingénues se terrent dans la confusion, je prends en assurance. Mesquine, un brin vorace, je laisse volontairement mon regard couler sur ses atouts qui, à mon grand soulagement, se cache sous un bout de tissus malgré tout bien trop serré. Le ridicule de la scène ne m'échappe pas. Mélanger à ça la fatigue et la nervosité pour obtenir un fou-rire. Bref mais néanmoins intense. Des cristaux salines s'agglutinent au coin de mes yeux et se décomposent, dévalant le long de mes joues rougies par l'émotion. La raison me revient quand à mes pieds repose le doux satin de mon peignoir. Instantanément, mes suspicions reviennent. Mes inquiétudes se multiplient. Mon cerveau s'active et s'enlise sous l'effort. Pareil à de la mélasse. Mon esprit s'englue dans mes pensées et je ne désire qu'une chose : m'allonger et me plonger dans les bras de Morphée. Mollassonne, je m'empare de mon précieux et retrouve le parasite dans la cuisine.

Sa question tourbillonne au creux de ma tête. La localisation de notre appartement, il la connait. J'en éprouve une certitude farouche. Je dois néanmoins me décider maintenant. Donner l'illusion de croire sa bonne-foi ou le confronter? Une seconde plus tard, à peine, mon choix se fait.

— On se trouve dans le quartier Sud. Tu viens souvent par ici?

Cette envie de lui sauter à la gorge, je la tasse dans un coin. Monsieur fouille et farfouille dans nos placards. A croire qu'il se pense chez-lui. Je fronce le nez à l'idée déplaisante de le retrouver une nouvelle fois en ces lieux. Néanmoins, l'idée de sympathiser pour en savoir d'avantages s'infiltre et s'enroule dans les méandres de mon esprit.

—Merci pour le café, mais non... ça ira... Et fais comme chez toi, surtout, que je ne peux m'empêcher d'ironiser.

Sa présence, pareil à une intrusion, me dérange. Son aisance me déplaît. Sa nonchalance m'agace. Sa voix m'hérisse le poil. A l'instant même où mes yeux se sont posés sur lui, j'avais prit l'indécente décision de ne pas l'aimer. Le comprendre ne m'aide pas à relativiser. Il se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Le pire atteint son paroxysme à la mention de rat. Rat? Pareil à une douche froide, je m'éveille de cette léthargie. Montée soudaine d'adrénaline. La rage au coeur, cet instinct maternelle me prend aussitôt à la gorge.

— LAZARUS! que j'hurle aussitôt.

Mon bébé. Ma grosse patate. Il n'y a que lui pour ainsi s'échapper de sa cage en dépit du bon sens. Véloce, je me précipite vers l'étranger. Sans la moindre douceur, je le tasse sur le côté à coup d'hanches assassins et je fonce droit sur l'armoire. J'ouvre alors la porte, découvrant cette grosse boule de poils blanche, tachées de noir. Sa petite truffe frémissante, il tourne ses deux yeux abyssales vers moi et s'approche. Soulagée, je lui tends ma main et de sa démarche de gros balourd, il escalade mon bras et trouve refuge sur mon épaule. Ses moustaches chatouillent mon oreille et comme à chaque fois, je glousse.

— Quant à toi, autoritaire, je me tourne vers l'indésirable, je t'interdis de t'approcher de Lazarus! Sinon c'est toi que je... Merde.

Inopinément, Lazarus plonge littéralement dans mon décolleté, me coupant dans mon élan. Perdant toute crédibilité, je roule des yeux au ciel alors que ma main repêche le petit pervers. C'est alors que l'illumination se fait! Mon regard accroche sur le canapé, puis sur la petite bouille du rat. De nouveau, je zieute le canapé, puis l'inconnu et un sourire s'estampille sur mon visage rayonnant.

— Je sais où se trouve tes fringues!

Triomphante, je repose ma petite patate dans l'armoire. La seconde suivante, à peu de chose près, je me trouve à quatre patte vers le canapé. Tête proche d'embrasser le sol, fesses proches d'adresser leurs prières vers le ciel, je n'ai qu'à tâtonner pour effleurer et me saisir de plusieurs morceaux de tissus.

— Tiens, je suppose que c'est à toi? que je le questionne en lui rendant ses fringues. T'aura de la chance si il n'a pas pissé dessus.

Ce serait tellement dommage...





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MessageSujet: Re: glitter & gold. (Ivy) glitter & gold. (Ivy) EmptySam 17 Juin - 17:16

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LAZARUS!

Et tu t’arrêtes. Net. Brusquement. Fatalement. Le dos droit, l’échine tendu comme un I et les épaules arrondies, les omoplates saillantes sous tes chairs, l’allure mortifère. Félin. Loup qui sent qu’on veut le mettre en cage. En tes veines, tu pulses tout le sang de ton âme. Et tu crèves. Tu crèves d’envi de bondir et de sauter à la gorge de ton prédateur. Tu es un bourreau et non une proie ! Pas comme ça. Pas aussi stupidement et ridiculement ! Tu ne peux pas avoir fatalement mis la patte entre les dents d’un des trop nombreux pièges de la Vie ? Tu veux disparaitre, vers l’immensité, pour oublier la suffoque et ce mal qui te ronge. Mauvais songes. Tu plonges dans les mauvais songes. Tes céruléennes, fixes sur la porte de l’armoire, tu ne bronches et ne bouges. Tes poings se serrent, ta mâchoire se crispe, tes jointures blêmissent, ton sang se glace, tu plonges, Lazarus, tu t’enfonces dans le puits sans fond de ton ennui et agonie. Et tu cris. À l’intérieur. Au fond de ton cœur. Tu cris et hurles. Hurles à la mort. Cris à l’ironie du sort. Cette sorcière au flanc d’ébène, Elle ne peut pas t’avoir véritablement démasquée !?

Échec.
Sous le poids d’un index accusateur, c’est ta Reine qui ploie et tombe sur les carreaux noirs et blancs.
Tu as perdu. Le compteur s’est arrêté.
Ils ont gagné. Tu as perdu…

Le sol qui se liquéfie. Le monde qui tremble. Une ombre qui se profile dans le coin de ton regard. Un coup de hanche qui t’envoie valser sur un comptoir, plaquant tes mains contre sa surface pour t’empêcher de tomber alors que tu fais diligemment volte-face. Et puis juste là, devant tes yeux. Et puis ton souffle qui tranquillement s’éteint. Serein. Doux. Apaisement. Tu vois le moment, le saisit pleinement, le temps qui recule de quelques secondes et ta Reine qui se redresse. Finalement, tout n’est pas noir ou blanc. Il y a les nuances. Mesquines nuances. Tu te sens vivant. Tu te sens grand. Ton corps redevient un corps, tes fonctions cognitives reviennent, tes pensées redeviennent des pensées et tes organes internes te gouvernent à nouveau doucement. La sorcière au flanc d’ébène attrape sa bestiole. Créature du parjure. Vil rongeur qui t’a pour un moment ronger les sangs. Tu le hais et méprise déjà ! Et non seulement parce qu’il a été baptisé du même nom que toi. Petit pervers couineur qui vient trouver refuge entre les monts –agréables à reluquer- de sa gardienne, t’assistes au massacre de sa crédibilité d’un air complètement stoïque et austère. Dans une autre vie, tu aurais peut-être souris… pour l’instant tu te contentes simplement de respirer et de la laisser s’en aller vers le salon lorsqu’elle t’affirme savoir où se trouvent tes fringues.

Tu vois tes guenilles et tu écoutes ses bons vœux empoisonnés. Haussement d’épaule paresseux, tu t’approches de la table à manger, termines de boire ton café et affirmes enfin devant le mystère résolu :

- Gardes les donc ! Emballes tout ça dans un plastique et livres-les à la police scientifique. Avec un peu de chance, ils analyseront mon ADN et t’éviteront des heures de stalkages compulsifs à mon égard. Oh, tiens, il y a aussi ma salive et mes empruntes, sur ton mug ! Autre élément de preuve, milady Hystérika. Tu lui souris, de ce même sourire jouant sur les bonnes et mauvaises nuances.

Tu traverses la demeure et gagnes la sortie. Aussi étrange qu’a été ton éveil dans cette maison des Gretels : Tu fuis. Sans bruit. Sans appui. Sans fringue. Tu t’enfuis. Parce qu’il doit en être ainsi.

Au Sud, elle a dit, que vous étiez.
Do you walk in the valley of kings ?

THE END
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