Misha // Dasvidania

loyal, calme, intelligent, discipliné, charmeur, manipulateur, menteur, stratège, tueur froid, cynique, ferait n'importe quoi pour la Podolskaïa, intransigeant, rancunier, maniaque, puissant, semble dépourvu de la moindre émotion, insensible, cœur de pierre, mauvais perdant, orgueilleux, sûr de lui - avoue tu rêves déjà de faire ma connaissance.


Misha a un piètre sens moral, complètement biaisé par l'éducation que lui a donné son père.

Misha pense que toutes les vies ont le même "prix" et que tu ne vaux pas plus que ton voisin de palier où que la gamine de 6 mois qui chiale toutes les nuits.

Misha est persuadé que tout a un prix. La mort, la vie, les soins médicaux, l'eau potable et même la pauvreté ou les valeurs.

Misha est pragmatique et il a un esprit, souvent, trop objectif et rationnel.

Misha est calculateur, intelligent, fin stratège.

Misha peut faire preuve de qualités indéniables pour détruire ce qui fait obstacle à la Podolskaïa... Adepte de la damnatio memoriae, il est tenace et prêt à traquer des générations entières pour venger les siens.

Misha est froid, placide et ne perd que très rarement le masque flegmatique qu'il arbore. Misha ne semble jamais énervé, ou agacé ou fatigué. Misha est un roc qui représente à lui seul la stabilité de la Podolskaïa.

Misha est rancunier, bien qu'il se montre peu sensible et souvent indifférent aux autres.

Misha a toujours eu l'interdiction d'avoir une faiblesse. Alors lorsque Misha a semblé déclencher une phobie de l'eau, son père l'a jeté au milieu d'un lac ; lorsque Misha a montré de l'intérêt pour une fille, son père l'a faite décapité et à offert sa tête, à Misha, le jour de son anniversaire. Depuis, Misha est vide.

Misha donne rarement son opinion. Cependant il est capable de tenir des conversations entières en vous contredisant par simple plaisir de voir où vous pouvez mener un argumentaire.

Misha est cynique, parfois arrogant, possède un humour noir à toute épreuve et a une répartie amère.

Misha parle rarement de lui.

Misha est d'une loyauté à toute épreuve - même à l'épreuve de la torture physique et psychologique. Sa fidélité n'est plus à prouver.

Misha est un leader discret mais charismatique. Il n'a pas besoin de semer un vent de terreur pour se faire respecter et conchie sur ceux qui s'y sentent obligés.

Misha est imprévisible, il frappe toujours là où on s'y attend le moins.

Misha est plus humain que ce qu'il ne le laisse paraître.


Misha aime : les endroits sobres, neutres et vides qui lui donnent des impressions d'appartement témoin ; les ruelles sombres, la nuit, où il est le seul à marcher. Le bruit de ses pas qui font échos au silence ; du vent, de l'orage et de la pluie. L'odeur du café frais, de la pâte à modeler, du caramel, de la vanille, de la fraise et, en fait, de la salade de fruits ; de l'essence, du tabac froid, de l'allumette qu'on craque, de la bougie qu'on éteint, des bouquins neufs et de l’encens dans les boutiques ésotériques. L'odeur de l'huile qu'il utilise pour son Colt, de la poudre, du sang et de la peur. Manger un burger hypercalorique, les patatoes et la viande. La vodka et l'hydromel. Les grandes étendues de verdure. Le calme. Le silence. La solitude. Les défis. Les mots sporadique, nonobstant et l'expression sacro saint. Le mobilier design, très années 2000 et le noir, et le blanc. Se lever tôt pour voir les premières lueurs du soleil et se coucher tard pour en contempler les dernières. Regarder les gens par la fenêtre de son appartement. Se moquer des travailleurs qui courent après leur bus, et des mères de famille qui courent après leur gosse. Lire et jouer de la contrebasse. Se battre, le sport. Les films en noir et blanc, plus pour leur jeu de lumière que pour le fond de l'histoire parce que ça lui vend du rêve en images. Les attentions qui n'en sont pas mais qui pincent le cœur d'une générosité spontanée. Qu'on lui parle, lorsqu'il a mal, sans s'arrêter, jamais. Les chutes de reins et le saillant des clavicules ; les nuques graciles et les silhouettes harmonieuses. Le charme et le charisme de l'innocence, la fragilité et les épreuves ; la force des convictions et le courage de ceux qui les prônent.

Misha n'aime pas : Rester sans rien faire sous un soleil de plomb ou attendre dans le froid. Les questions à choix multiples. Le thé. Les odeurs de camomilles, de géraniums, de javel ; du Chanel n°5, de ta grand-mère, du renfermé. Les espaces clos et mal éclairés qui lui donnent l'impression d'étouffer. Qu'on le bouscule, les familiarités, les personnes trop tactiles et les pubs à la télévision. Qu'on lui dise Je t'avais prévenu ou qu'on lui apprenne son travail. Les gens pressés et les vieux qui lui volent sa place à la caisse aux supermarchés. Perdre. Pire encore, qu'on le lui fasse remarquer. La connasse du troisième qui pense que ses talons aiguilles n'emmerdent pas les voisins - et que tout le monde a connu un jour. Le bruit de l'aspirateur. Faire le ménage. Le désordre et l'irrespect des termes d'un contrat. Les étendues de flotte. Prendre le bateau parce qu'il pense toujours qu'il va couler. Qu'on ne le prenne pas au sérieux. Qu'on s'intéresse à lui et qu'on ne s'y intéresse pas. Qu'on s'inquiète pour lui parce qu'il trouve toujours la démarche hypocrite. Avoir tout perdu à un moment de sa vie. Le petit garçon obèse qu'il était avant de rencontrer son père. L'idée de potentiellement redevenir celui qu'il a été. Les gens qui l'adorent lorsqu'ils sont bourrés, et qui le détestent dès qu'ils sont sobres. Les filles qui savent qu'elles sont belles. La vanité. Les strings. Les fruits dans les gâteaux au chocolat. Ceux qui se targuent d'avoir du caractère alors que c'est juste des cons.

Naissance du bâtard. Né sans blase. Sans dignité. Sans origine. On me les devine bulgares, sûrement parce que la putain de Maternelle a donné un faux nom qui rappelait les Balkans.

Enfance de merde, rythmée par les orphelinats et les prises de tête. On m'aime pas parce que je suis chiant et turbulent. Parce que je veux pas aller à l'école et que je vole. Le commissariat c'est devenu comme une seconde maison, et puis la rue aussi. J'apprends à connaître des gens qu'on devrait pas apprendre à connaître à cet âge là. J'suis jeune, encore. J'ai même pas de poil sur le torse, j'porte presque des couches et j'pisse toujours au lit. Parce que j'ai peur, me demande pas pourquoi. Comme s'il y avait pire que l'abandon. Mais j'crois que j'avais juste peur qu'on m'oublie ou quelque chose comme ça. J'avais peur que le monstre sous mon lit n'existe pas et qu'il ne vienne jamais me chercher. J'avais peur d'être invisible. D'être l'Erreur d'une vie.

UC