Invité
| Sujet: Keith Bethney | Loup en fuite Lun 29 Mai - 23:17 | |
| Keith Loan Bethney Avatar : Ryan Reynolds Lycan - RIse and fall Statut: Fugitif
Âge: 36 ans (né le 12/09/80), transformé en lycan en 99
Métier: Pompier... Mais n'exerce plus.
Lieu de naissance: Bristol
Particularité : Keith a survécu à la perte de deux Opposés. Opinions : Pas difficile de deviner l'opinion du lycan concernant les derniers évènements. Il a toujours su que la révélation de créatures surnaturelles entraînerait un bouleversement dans leur mode de vie et sans doute, une élimination totale par les humains. Il ne s'était guère trompé. Si une guerre n'a pas eu lieu, les voilà emprisonnés, parqués, forcés à redevenir humains, alors qu'on les a affublé d'un terme qui veut tout dire. Aberrations... ils ne devraient pas exister, ils ne devraient pas pouvoir fouler cette terre. Ils ne sont pas les bienvenus et leur avenir est fait de sang, de concessions et de chaînes... Il hait cette situation, autant que son loup peut apprécier d'être libre et en fuite. Il espère que les choses changeront et qu'il pourra de nouveau mener un vie normale, comme un citoyen.
Il désire simplement avoir le droit d'exister.
Révèle-toiKeith est un bon compagnon et un ami fidèle. Doté d’un caractère enjoué, il ne cède que rarement au pessimisme, préférant et de loin, se nourrir d’espoirs et de rêves, ne jamais renoncer. Il est une oreille attentive pour ceux qui en ont besoin et paraît sympathique au premier regard, à la première rencontre, dégageant une aura chaleureuse qui rassure et met en confiance. Dynamique, énergique et pugnace, il ne se laisse pas marcher sur les pieds et regrette parfois son impétuosité, son impulsivité, née de sa nature lycane. Il a un côté paternel et grand frère, qui le pousse à prendre les plus jeunes sous son aile et à les conseiller et les guider (notamment les jeunes lycans perdus). Toujours prompt à aider les autres, on peut compter sur lui en toute occasion et il se plie en 4 pour ceux qu’il apprécie. Doté d’un bon cœur, il n’a pas choisi ce métier par hasard, désirant se rendre utile et rendre service à la population. Mais derrière cette image de boy scout, se cache un homme qui traîne sa culpabilité, vieille de plusieurs années, un homme qui aime se mettre en danger. Il a besoin de cette décharge d’adrénaline pour se sentir vivant. Et son métier la lui offre régulièrement. La pression, le stress, tout cela est positif pour lui, le forçant à se dépasser et à être toujours meilleur. Il est le premier à s’adonner aux sports extrêmes tels que le parachutisme, le parapente ou le saut à l’élastique. Sciemment, il met sa vie en danger, repoussant toujours plus loin les limites, sa nature de lycan le lui permettant. Il n’est pas rare qu'on lui reproche d'avoir tenté l'impossible, au mépris de sa propre vie et quand cela se passe, il reste impassible, empêchant un mince sourire d’accueillir leurs reproches. Keith a un humour corrosif, pas toujours de bon goût, mais il sait s’amuser, plaisanter, se moquer de lui. Dissimulant à la perfection ses démons, ses angoisses, chaque jour, il expie ses mauvaises actions en sauvant les autres et en se refusant d’être heureux lui qui a si mal agi. Derrière l’homme, se cache le loup, jamais bien loin. Keith est lycan depuis 18 ans et ses réactions sont parfois davantage dictées par l’animal que par l’humain. Il est néanmoins digne de confiance, appréciant sa liberté plus que tout. Le fait de fonder une famille l'a responsabilisé et lui a apprit à être plus prudent et moins égoïste dans ses actions. Maintenant qu'il est en cavale, il ne sait comment appréhender son avenir avec sa compagne et sa fille... Une part de lui est excitée par cette situation dangereuse et l'autre, la plus rationnelle, totalement horrifiée. Confie-toi12 septembre 1980 Dans la salle d’accouchement, c’est l’effervescence. Richard est aux 400 coups, fébrile, alors que sa femme est en train de mettre au monde son premier enfant. Leur premier enfant. Il espère un garçon, pour porter fièrement le nom des Bethney. Mais si c’est une fille, il ne sera pas déçu, c’est déjà bien de pouvoir être parents, après 10 longues années de mariage. Il avait commencé à se résigner avec sa femme, Anna. Peut-être qu’ils ne pouvaient concevoir, peut-être que l’un d’eux était stérile… Mais après 10 années infructueuse, Anna était tombée enceinte, à 34 ans. Cela comportait quelques risques, mais rien de réellement dangereux et après 9 mois à retenir leurs souffles, ils se retrouvaient en salle de travail. Richard avait enfilé une blouse, des gants, une charlotte, et il encourageait sa femme tandis que le gynécologue l’exhortait de pousser. Autour d’eux, les infirmières évoluaient dans un ballet qu’elles accomplissaient chaque jour et quand enfin, vint la délivrance, il put contempler leur œuvre. Un fils. Comme souhaité. Avec émotion, il le prit dans ses bras, le regardant avec un amour débordant, pour ensuite le tendre à sa femme, qui le cala contre elle, caressant ses fins cheveux bruns. Keith était né, dans un climat d’amour indéfectible.
30 juin 1990
- J’ai pas envie de déménager.
- On en a déjà parlé 100 fois Keith, on ne peut plus payer le loyer ici, on aura une plus belle maison là bas, moins chère.
- Mais je ne verrais plus mes copains et je veux pas aller dans une nouvelle école !
- Écoute mon chéri, nous n’avons pas le choix.
Keith croisa les bras, boudeur, alors que la voix douce, mais ferme, de sa mère, mettait un terme à la discussion. Cela faisait deux mois que son père avait déniché cette maison, à Reversa, en désespoir de cause. La famille Bethney n’était pas pauvre, mais ils ne roulaient pas sur l’or non plus et la crise avait fait flamber les loyers. Contraints de déménager dans un quartier qui n’avait rien d’idyllique, ils avaient sauté sur l’occasion de pouvoir aller dans une ville plus tranquille, moins dangereuse, afin que leur fils puisse grandir sereinement. Mais de tout cela, Keith s’en fichait, lui, il voyait juste qu’il allait quitter son école, ses copains et devoir tout recommencer dans une ville pourrie, dans la campagne, qui ne lui plaisait pas du tout, même s’il n’y avait jamais mis les pieds. Ainsi en allait-il des enfants. Avec un soupir à fendre l’âme, il monta dans la voiture, se tournant pour voir sa maison s’éloigner, ses voisins lui dire au revoir et il dissimula une larme de tristesse, avant de se murer dans le silence.
9 juillet 1990
Et voilà, ils y étaient à Reversa. Pas trop mal comme ville, sauf qu’il y avais un problème. Et les parents de Keith ne cessaient de se disputer à ce sujet, Anna accusant Richard de les avoir jeté dans la gueule du loup. A cause de lui et de ses brillantes idées, il avaient une jolie petite maison, oui, mais dans une ville maudite ! Ils s’étaient vite rendus compte qu’il y avait un problème ici. Que le nombre de morts et de disparus était alarmant, faisant passer les guerres de gang de New-York pour de la rigolade. Pas étonnant que les prix défient toute concurrence ! Avec espoir, le jeune garçon avait demandé s’ils pouvaient rentrer à la maison, à bristol et son père l’avait giflé en lui disant de s’occuper de ses affaires, qu’ils ne retourneraient pas à Bristol, parce qu’ils n’avaient plus assez d’argent pour faire marche arrière. Keith était un enfant plutôt obéissant en règle générale et jamais il ne s’était prit une gifle. Il ne comprit pas celle là et ce n’est que quelques heures plus tard que sa mère vont le rejoindre dans sa chambre, le prenant dans ses bras en lui expliquant la situation de sa voix douce. Son père finit par venir, contrit, avant de s’excuser auprès de son fils, lui disant qu’ils devaient se serrer les coudes, que les choses s’amélioreraient. Il fallait y croire.
10 janvier 1992[/b
Finalement, on s’y faisait à cette vie. La ville était dangereuse, on ne pouvait jamais savoir si on n’allait pas tomber sur un vampire ou un lycan, mais sinon, ce n’était pas si mal. Richard Keith avait ouvert une petite librairie, chaleureuse et conviviale, qui ne tarda pas à faire un tabac. Keith, lui, allait à l’école et s’était fait de nouveaux amis, étant un enfant assez sociable. Frondeur également. Il aimait mettre ses copains au défi. Des défis parfois innocents et parfois plus dangereux. Comme de sauter dans la rivière du haut de petit promontoire, alors qu’il y avait des pierres autour. Il adorait cela et c’est vers l’âge de 12 ans qu’il se découvrit ce besoin de repousser les limites, qui ne le quitterait plus ensuite. Parallèlement, c’était un élève studieux, qui récoltait des notes excellentes et était assidu en cours. Curieux et vif d’esprit, il enchantait ses professeurs et il était également sportif. Il était la fierté de ses parents.
Avril 1999
Adieu le lycée, bonjour l’université ! Ne faiblissant jamais, le jeune Keith avait eu un parcours scolaire brillant, obtenant son diplôme avec brio, avant de s’inscrire à l’université, dans le but de devenir prof de sport. Le premier semestre s’était bien passé, mais le jeune homme de 18 ans n’avait pas forcément de bonnes fréquentations. La journée avait été étonnamment chaude, et la nuit était agréablement fraîche. Quand il fait chaud, on boit a soif et on boit. Keith et ses potes s’étaient donc désaltérés dans un recoin d’une rue, mais pas avec de l’eau, si bien que le groupe de jeunes était passablement imprégné quand il sortit dans la rue. Ils chahutaient, libérés par l’ivresse, parlant et riant fort. Et alors qu’ils passaient devant la librairie, un de ses compagnons s’amusa à balancer une des bouteilles, explosant la vitre de la librairie. Un autre fit de même et Keith n’eut pas le temps de les arrêter que le premier y mettait le feu, la faisant flamber comme un fétu de paille grâce à l’alcool déversé plus tôt. Sous le regard effaré et brutalement dégrisé de Keith, la librairie de ses parents, leur bébé dans lequel ils s’étaient tant investis, était en train de partir en fumée. Incapable de supporter son geste, d’assumer ses responsabilités, le jeune homme s’enfuit alors que l’agitation résonnait autour d’eux, les habitants se réveillant et appelant les secours et les pompiers. Keith ne rentra pas chez lui cette nuit là. Nis les suivantes. Ecrasé par la culpabilité, il errait de bars en bars, se noyant dans l’alcool en espérant engourdir les remords.
Ce ne fut pas l’oubli qu’il trouva de cette manière.
Mais un lycan. Un énorme loup qui se jeta sur lui et le mordit, avant de disparaître, laissant le jeune homme inconscient, ensanglanté, qui n’émergea que quelques heures plus tard, sonné, hagard. Ayant trouvé de quoi se loger dans un squat, il se roula en boule sur un vieux matelas et connut les 48h les plus longues de toute sa vie. La morsure le cuisait alors que son corps luttait contre la transformation, en vain. Peu de temps avant de se transformer définitivement, il quitta son matelas et tituba en dehors du squat. Personne ne se souciait de lui ici et il avait l’impression de ne plus pouvoir cesser de chuter droit en enfer. Ses parents devaient être morts d’inquiétude, il était dévoré par les remords et voilà qu’il avait été mordu par un lycan… De rage, de tristesse, le jeune homme lâcha prise et laisse le loup prendre les rênes, lui apporter la paix, la sérénité, la liberté. L’animal avait une autre façon de penser, il n’y avait pas de projection dans l’avenir, il n’y avait pas de regrets, il n’y avait que le présent, les odeurs, les sons, la chasse… Juste ça.
Cette nuit changea le jeune homme à jamais. Plus fort, plus résistant, il décida de reprendre sa vie en main au lieu de continuer à se morfondre ainsi, une vie qui n’était pas digne de ce qu’il était, aussi grande soit sa faute. Plutôt que de ressasser ses erreurs, il devait les corriger, les racheter. Fort de cette nouvelle résolution, il prit un virage à 180 degrés et s’engagea comme pompier, trouvant normal d’expier sa faute dans un métier qui le confronterait aux incendies. Mais aussi aux malaises, aux accidents…
Novembre 2009
10 ans. Dix longues années au service des autres. Un métier qui lui plaisait. Mais surtout, 10 longues années à apprendre à se connaître, à connaître son loup, à vivre avec lui, sans le rejeter, sans le craindre. Le loup de Keith avait une certaine sagesse, une pondération que n’avait pas le jeune homme. Là où il était casse cou, amateur d’adrénaline, trompe la mort, le loup voulait préserver sa vie, vivait de chasse et cela lui suffisait. Petit à petit, la personnalité de Keith changea, se nuança. Son côté loup se fit plus présent, lui mettant un peu de plomb dans la tête, le rendant hyper protecteur avec ses proches. Il avait renoué avec sa famille, leur avouant sa faute et s’ils lui en voulurent, ils finirent par lui pardonner. Il était leur seul fils. Aimé de ses collègues, il a toutefois tendance à la sur protection, étouffant certains de ses proches. Pourtant, cette fin d’année fut chamboulée par l’arrivée d’une nouvelle race : les anges. Cela enthousiasma Keith, l’ordre allait enfin régner, il était temps, une société ne pouvait vivre indéfiniment dans l’anarchie…
2011
2 ans qu’ils étaient au pouvoir et 2 ans qu’ils régnaient en maîtres sur la ville en faisant régner la terreur. Après les exécutions publiques, et des dizaines de lois stupides, il y eu la goutte d’eau. Le geste de trop. Keith avait réussi à conserver son boulot, mais devoir se plier à des lois stupides ne lui convenait pas. Mais quand le pacte entre vampires et lycans fut rompu par la trahison d’un vampire et qu’eut lieu le massacre de Main Street, Keith décida de cesser de jouer au mouton. Il refusa la tutelle des anges et disparut de la circulation, quittant à contre cœur son job, mais refusant les chaînes. Grâce à la loyauté de ses proches, il put vivre relativement bien, en attendant de revenir sur le devant de la scène.
Passer un 31 décembre seul, cela n’avait rien d’agréable. Vraiment rien. Cet exil pesait sur le moral du lycan qui était pourtant du genre optimiste. Hors de question de mettre sa famille en danger. Il était en cavale, il ne fallait pas l’oublier et il était recherché. Il avait refusé de se soumettre à cette tutelle absurde. Le massacre de Main Street l’avait affecté et adieu la liberté. Il s’était laissé entraîné par les siens, une fois de plus, et le goût du sang dans sa gueule, sa fuite, tout cela le rendait malade quand il y repensait. Ils s’étaient comportés comme des animaux, devenant exactement ce que les anges voulaient qu’ils soient…
S’il n’avait rien contre les anges, il supportait difficilement les restrictions et encore plus de devoir avoir des comptes à rendre, comme un animal dangereux et enragé. Il ne l’était pas. Son loup était sans doute plus civilisé que certains hommes. Il était juste sauvage, animé par le désir de la liberté et de la chasse. Malgré tout, en cette nuit de nouvel an, il décida de sortir de sa cachette. Il y aurait sans doute du monde dans les rues, il pourrait se noyer dans la masse. Vêtu d’un jean et d’un blouson, il arpenta les rues, ignorant les passants éméchés. Chacun faisait la fête à sa manière, mais depuis qu’il avait participé à l’incendie de la librairie de ses parents, il ne touchait plus à une goutte d’alcool, trop conscient de ce que cela pouvait influencer le cerveau et empêcher d’avoir les bonnes réactions. Si seulement il avait été moins lâche… Comment aurait-il pu en vouloir à la population de Reversa de se plier à la loi des anges, à leurs idées, quand lui-même avait été incapable d’arrêter ses quelques potes qui vandalisaient la boutique de ses parents ? L’effet de groupe annihilait souvent les idées de l’individu. Il eut une petite pensée pour Shaelyn. L’elfe devait fêter le passage à la nouvelle année à sa façon. Il l’avait prise sous son aile, ce petit bout de femme qui se faisait une place dans un milieu d’hommes. Elle semblait fragile, délicate, mais elle avait un fort caractère et savait rappeler à Keith qu’il n’était pas son frère et qu’il était parfois, un peu trop étouffant. Ce qui enchantait Lydia, naturellement. Dés qu’elle pouvait lui mettre des bâtons dans les roues, elle s’en donnait à cœur joie. Il se retrouva sur la place, attendant le feu d’artifice parmi les autres, levant le nez vers le ciel tandis que tout le monde décomptait les secondes avant minuit.
Mais quand le zéro arriva, ce ne fut pas le feu d’artifices tant attendu qui illumina le ciel. Non, au lieu de cela, une violente déflagration retentit, tandis qu’un vent soufflait l’assemblée. Keith s’accroupit, protégeant son visage de son bras, avant de se redresser, totalement halluciné par le spectacle qui s’offrait devant lui. La mairie avait explosé… Comme cela, sans signes avant coureurs, voilà que le symbole du Gouvernement était parti en poussières, sous les yeux des réversiens choqués. Mais ils n’étaient pas au bout de leurs surprises quand une autre déflagration eut lieu, vers Gallows Path. Mais qu’est-ce qu’il se passait, bon dieu ? La foule ne resta pas longtemps interdite et Keith entendit des agitateurs sonner le glas du Gouvernement en exhortant la foule à chasser les anges, à prendre l’avantage. Était-ce des résistants qui s’amusaient à exciter la haine ? Cela fonctionna pourtant, sous le regard désolé du lycan qui ne participa pas à cette chasse à l’homme. Ou aux anges. La Résistance ne valait pas mieux que ceux qu’elle chassait. La foule était si versatile, elle qui s’écrasait face aux puissants et suivait le mouvement, attendant de prendre l’avantage pour laisser exploser sa hargne.
Keith rentra chez lui, dégoûté, mais fébrile en même temps. Il était de nouveau libre.
2017
Assis à même le sol, le lycan était d'humeur maussade. Il oscillait entre la résignation et la colère. Avait-il été fou de penser qu'il pouvait mener une vie normale et décente ? Que le coup d'état de la rébellion allait signer la fin de ses ennuis et le début de son intégration définitive ? Il y avait presque cru. Il avait réussi à bâtir une vie presque rêvée. Il avait rencontré Alicia, cinq années plus tôt. Cela avait été un coup de foudre, ou peu s'en faut. Il avait été lié deux fois à des opposés angéliques. Tous les deux très différents d'ailleurs. Et il les avait perdu tous les deux... Il avait perdu sa liberté, des morceaux d'âme, mais il était pourtant toujours debout, même dans ce sale boyau humide et obscur. Il s'était battu contre la tutelle, il l'avait refusée. Encore une fois, alors qu'il avait été décidé qu'il n'avait pas le droit d'être ce qu'il était et de pouvoir vivre comme tout le monde, il avait décidé de s'échapper. Être rabattu et enfermé dans un grand enclos car dangereux ? Jamais. Devoir être subir le rituel de force ? Dans leurs rêves. Cela aurait presque pu être tentant pourtant. Humain, cela aurait réglé ses problèmes. Il aurait pu vivre de nouveau au grand jour avec sa compagne et sa fille... Il n'aurait plus été question de transformer Alicia... Mais voilà, rien que le fait que leur fille ai un père lycan la mettait en danger. Il aurait massacré quiconque aurait essayé de lui prendre son enfant, tout simplement et Alicia, si elle n'était pas louve, en avait tous les instincts protecteurs. C'était une sacrée nana, qui n'avait pas hésité à affronter un loup enragé et malade avec un fusil à fléchettes anesthésiantes pour le calmer et l'envoyer se faire soigner, lorsque la peste avait frappé... en été 2012. Ensemble, ils avaient tout affronté, malgré l'obstination du loup à la tenir éloignée et ne pas s'engager avec elle. A ne voir leur relation que comme quelque chose sans avenir. Une grossière erreur qui avait failli lui coûter sa compagne d'ailleurs. La tempête avait frappé Réversa bien des fois. Ils avaient vu débarquer les Spectres, garants de l'Ordre, qui pouvaient inverser les transformations et rendre aux Nocturnes leur mortalité. Ils avaient assisté aux meurtres, aux arrestations, aux changements de régime... Et enfin, à la Révélation, alors que Bristol apprenait que les vampires et les lycans arpentaient cette terre. Ensuite... tout s'était emballé. Ensuite, il avait été décidé d'éradiquer Réversa, d'embarquer les nuisances, de les enfermer... D'étouffer l'affaire, de s'illusionner sur un quelconque contrôle. Et le loup de Keith s'était rebellé. Si l'humain était anéanti par la perte de son opposé, le loup, lui, s'était battu pour éviter les rafles, pour fuir avec d'autres Nocturnes, ou plutôt Aberrations, désormais. Et s'il avait été tenté de laisser Alicia et Thea en dehors de sa vie clandestine, le fait qu'on puisse vouloir récupérer sa fille pour déterminer si elle était humaine ou louve l'avait vite dissuader. Sans compter la certitude que jamais Alicia ne l'aurait laissé seul... Même si la protection de leur fille passait avant toute chose.
Et voilà comment il se retrouvait à croupir dans ces tunnels, étouffant sous terre alors que son loup hurlait pour pouvoir parcourir de nouveau les grands espaces. Sa claustrophobie était toujours présente, s'atténuant pourtant devant la nécessité... Il se raccrochait à sa compagne et sa fille, qui étaient sa meilleure raison d'avancer... même alors que le désespoir lui serrait parfois le cœur, qu'il se demandait quel avenir pouvait bien s'ouvrir à lui. Il était né à Bristol, mais n'y avait plus aucun soutien. Il était une Aberration et personne ne le lui pardonnait.
Hors-jeuPseudo et âge: Nymphi, 32 ans
Comment as-tu connu le forum? Et bien, j'ai traîné quelques années sur son grand frère qui prend désormais une retraite bien méritée.
Qu'est-ce qui t'a convaincu de t'inscrire? Mon affection certaine pour Réversa, ses joueurs, l'univers.
Depuis combien de temps fais-tu du RP? 12-13 ans ?
Fréquence de connexion: Tous les jours
Un commentaire? Vous avez grave géré la refonte, hâte de me lancer sur cette V2 o/
Dernière édition par Keith Bethney le Jeu 15 Juin - 16:39, édité 3 fois |
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