Ariel Lacey • Strange Fairytale

Qui es-tu, Ariel ? Le sais-tu seulement ? Te fais une image de toi qui n'est que ce reflet déformé dans le miroir que tu espères atteindre un jour ? Ton idée de la perfection impressionnante et difficile à atteindre. Tu as trop d'attente, tu vise trop haut et pourtant, tu penses simplement à lui ressembler, a elle.
Tu as toujours était une gentille fille. Une personne qui pense aux autres, à leurs sentiments. Tu défendais les plus petits que toi à l'école, sauvé les animaux blessés, aidais tes parents avec les tâches ménagères. Tu as toujours été gentille, non pas parce que tu l'es, profondément, intrinsèquement. Mais parce que tu veux qu'on dise de toi que tu es gentille. Tu veux qu'on dise à ta mère que tu es gentille. L'impressionner, la rendre fière. Tu l'imites, tente de mettre à son niveau, mais tu as toujours eu un long train de retard. Au fil du temps, la gentillesse est devenue une seconde nature, une chose que tu fais sans y penser, même si parfois, tu aimerais juste tout envoyer chier. 
T'es une jalouse. Une grosse jalouse qui veut qu'on s'intéresse à elle et elle seule. Tu demandes de l'attention, tu attires l'attention et te sens blesser si on ne te l'accorde pas, si quelqu'un est jugé meilleur que toi, si tu es reléguée au second rang parce que tu veux briller. Tu veux être au centre de l'attention, tu veux qu'on t'aime, même un peu. Pourquoi t'en es là ?
T'es une enfant. Naïve, un peu immature. Ta mère ne t'a jamais donné l'affection que tu quémandais encore et toujours, trop occupé à sa vie, ses œuvres, son apparence. Alors qu'elle t'ignorait quasi perpétuellement à la maison, en dehors, elle jouait les mères modèles et toi, les filles modèles. Tu as toujours cru qu'ainsi elle t'aimerait plus, qu'un jour, le charme opérerait aussi à la maison, mais c'est jamais arrivé. Elle avait mieux à faire. Se faire belle. Sortir. Te rappelait à quel point elle était gentille avec toi alors que toi... Tu en demandais toujours plus. Elle t'a traité de sangsue une fois. Que pense-t-elle des vampires maintenant ?

Ton perfectionnisme est une entrave. Tout comme ton coté maniaque. Chaque chose à sa place, chaque place à sa chose. La propreté, la coquetterie, ce sont des choses primordiales pour toi. Peut-être simplement parce qu'on t'a éduquée ainsi. Qu'on te frapper lorsque tu ne rangeais pas les choses correctement, que tu te salissais, que tu n'étais pas parfaitement coiffée ou apprêtée. C'est en toi, comme une douleur, une blessure. Ton enfance n'a pas été si heureuse que ça ma pauvre.
Et pourtant, tu t'accroches à des bribes de celles-ci. Tu t'accroches à tes rêves de princes charmants et tes lectures d'adolescente. Tu veux te persuader que le grand amour existe, qu'un jour quelqu'un t'aimera réellement, sans condition, sans concession. T'es qu'une indécrottable romantique. Une idiote qui se fera bouffer toute crue en pensant avoir trouvé l'amour. Après tout, ce n'est pas comme si ça t'avais déjà joué des tours.
Pourtant, tu lâches rien. Tu vas au bout de tes rêves, de tes défis. Tu affrontes la vie de front, pleine de courage malgré ton cœur qui bat la chamade et le sang qui te monte à la tête. Tu sais garder ton sang-froid quand il le faut et pourtant toutes ces créatures qui hante les rues te foutent parfois bien les boules.
Au final, t'es qu'une femme parmi tant d'autres. Tu ris, tu pleures. T'es complexe et pourtant pas si compliquée à comprendre si on s'en donne la peine. Une Irlandaise parmi les autres.
 

La neige tombe doucement à l'extérieur. Le sol se couvre d'un épais nuage blanc, cotonneux et le monde semble disparaître sous cette douceur, cette perfection d'un blanc immaculé. C'est à ce moment-là, ce moment ou tout était parfait que je suis née, que mon premier cri fut expulsé de mes poumons dans cette jolie ville qu'est Dublin. Nous sommes le quinze novembre mille neuf cent quatre-vingt-huit. C'était une autre époque, un temps ou le mur de Berlin n'était pas encore tombé. Freddy Mercury enflammé encore les salles de concert et moi, je venais mettre mon nez dans tout cela.
Je ne suis pas, si vous voulez le savoir, une personne importante. Du moins, si vous venez à le demander à ma mère qui vous expliquera comment, il y a plusieurs siècles nous avions un titre du côté de son père et que nous en avons été simplement dépossédé. Oui, elle vit dans le passé, dans ce temps où nous étions des lords et se comporte donc si elle l'était toujours.
J'ai donc grandi dans cette famille. Des bourgeois qui se prenaient pour des aristocrates. Un père absent, bien trop occupé par ses affaires et ses maîtresses pour faire attention à sa famille. Une mère passant son temps à briller dans la haute société, les évènements mondains et autres œuvres de charité. Elle était connue dans tout Dublin pour sa beauté, sa richesse et bien sûr le nombre d'œuvres caritatives auxquelles elle participe et bien sûr son merveilleux mariage avec un riche homme d'affaires.

Oui, je suis née riche, une cuillère d'argent dans la bouche, des robes somptueuses, des écoles sublimes et une famille absente. Mais de quoi se plaint-on ? Pourquoi pleurer sur son sort de pauvre petite fille riche ? Pourtant, j'ai très vite été mise sous les feux des projecteurs. Je devais avoir des notes excellentes, jouer du piano pour des réceptions de mes parents, être polie, parfaite, sublime. Chaque fois que je l'étais ma mère me montrait de l'affection face à ces gens m'appelait son petit trésor, sa merveille. Se vanter d'avoir une fille aussi belle, aussi talentueuse. Puis ils partaient. Et j'étais... La gamine. Est-ce qu'elle a mangé ? Qu'est-ce qu'elle veut encore ? Éloignez la de moi, je n'ai pas que ça à faire...
Une épine dans le pied. Une nuisance. Je n'étais rien de plus pour elle hors des projecteurs. Alors, j'ai fait la seule chose qu'une petite fille pouvait faire à ce moment. Faire en sorte d'être toujours parfaite. D'être en tout point ce qu'elle attendait de moi, dans l'espoir vain d'attirer son attention, son affection, son regard. Le peu de fois ou mon père était à la maison, je le gênais. J'avais le droit à une tape sur la tête, puis je ne devais plus être dans son chemin. Ne pas me plaindre, ni pleurer, ni faire de bruit. Ses journées étaient assez fatigantes sans qu'une gamine ne vienne l'ennuyer quand il était chez lui.

Drôle d'enfance, n'est-ce pas ? Se battre pour l'affection de ses parents. Ne jamais l'obtenir, mais avoir la pitié des employés de maison. La nourrice qui veillait sur moi et avait bien plus d'une mère que ma génitrice. L'employée de maison, faisant ménage et cuisine qui m'appelait petite princesse et me faisait de la pâtisserie quand mes parents ne regardaient pas pour fêter mes anniversaires, mes bonnes notes ou tout simplement consoler mes peines.
Je suis l'enfant de riche. Tout le monde veut ma place, mon argent, ma position. Mais personne ne sait ce qu'est ma vie. Tout le monde s'arrête aux apparences sans jamais chercher à aller plus loin alors je souris. Je fais l'idiote lorsqu'on me parle de ma chance, de mes possessions, de ma mère si belle.
Je suis au fond cette enfant qui donne des bonbons dans la cour de récréation pour qu'on l'aime. Je souris à tout le monde pour qu'on me trouve gentille, qu'on m'apprécie. Je deviens populaire par mon argent et ma beauté héritée de ma mère. Non, je ne suis pas narcissique, tout le monde ne cesse de me dire que je lui ressemble. Et je défends les plus faibles. Ne frappaient pas celui-ci, ce n'est pas gentil. Arrêtez de vous moquer d'elle, vous êtes méchant. Sainte Ariel. C'est le surnom qu'on m'a donné, je ne sais toujours pas si je devais en être fière ou si on se moquait juste de ma trop grande gentillesse. Mais les professeurs m'aimaient et le faisaient savoir à mes parents. Mes notes étaient excellentes, j'étais la parfaite petite poupée que tous les parents rêvent d'avoir. Mais ce n'était jamais assez. Jamais assez pour obtenir leur affection, leurs étreintes.

J'ai grandi. L'enfant était devenue jeune fille. Douce, délicate. Je devais parader auprès de mes parents, être l'égérie de je ne sait quelles associations pour la défense de l'environnement ou les jeunes filles d'Asie. J'en avais rien à foutre des jeunes filles d'Asie. On me voyait déjà mannequin où je ne sais quel métier à la con de ce genre. On me présentait d'un coup les fils des amis. Celui-ci va allait à telle fac. Celui-ci à un père politicien. J'étais devenue une marchandise. Un steak à vendre pour faire grossir la fortune et la notoriété familiale. Ça me dégoûtée. Me donnais envie de crier à la mort, de casser tout ce qui m'entourais.
Alors, j'ai attendu. Pris mon mal en patience, préparé un plan pour finalement donner une idée à mes parents. Je voulais devenir infirmière. Pourquoi ? Pour aider les gens. Pour qu'ils m'apprécient parce que... Je les sauverais. Parce que c'était un métier merveilleux. Aucune bonne raison en soit, si ce n'est la recherche de reconnaissance. J'avançais pourtant de merveilleux argument. L'humanitaire, soigner les enfants d'Afrique, les démunis. Ça plu tout de suite à ma mère. Elle me voyait déjà en couverture de je ne sais quel magazine donnant à boire à un bambin africain avec la peau sur les os. Quelle grande figure de bonté je ferais.
Alors, on me paya l'école d'infirmière la plus réputée. La Sainte Angela a Galway. C'était rafraîchissant. L'internat, la distance avec mes parents, la tentative de vivre par moi-même, quoi que mon nom restait une ombre. On attendait beaucoup à cause de lui, on me regardait en coin. Certaines élèves laissaient entendre que c'était ce nom qui achetait mes notes. Cancres stupides jalouse des autres, persuadé que l'argent de papa achètera tout, même un diplôme. Pourtant, je souriais. Je faisais comme si de rien n'était comme si je n'entendais rien et j'ai avancé, nager droit devant soit, c'est la seule solution parfois.

Il m'a fallu quelques années pour obtenir mon diplôme avec mention. J'étais même première de ma promotion et voilà que ma mère me voyait déjà dans un pays du tiers-monde. J'ai accepté. Médecin du monde d'abord, le moyen orient, l'Asie. Si loin de ma famille, je me sentais pousser des ailes. J'y ai passé quatre ans, avant qu'on me fasse rentrer pour... Me présenter un bon parti. Ce fut assez drôle, je lui fis croire que j'avais attrapé une maladie tropicale et il s'enfuit à toute vitesse. Je devenais ainsi un parti intéressant d'Irlande. La fille d'un grand PDG, infirmière dans l'humanitaire, avec du fric à pouvoir s'en servir de papier toilette... Merveilleux non ? Comme si j'en avais quelque chose à faire. À la place, je rejoignais un hôpital de Londres assez prestigieux pour y travailler. C'était ainsi. Quelques années à droite, quelques années à gauche. Je gagnais assez d'argent pour vivre sans le soutien de mes parents, prendre mes distances. Bien sûr, ils n'ont pas compris ma prise de distance, continuaient de vouloir me marier, ma jeunesse allait s'envoler rapidement, j'allais me flétrir, il fallait que je me marie vite. À croire que le seul devoir d'une femme est de se marier pour assurer son avenir. Alors, j'ai fait ce qui m'a semblé être le plus violent pour eux. J'ai rejoint un hôpital inconnu, soignant des personnes lambda dans une ville d'Angleterre. Bristol. C'était quelques mois avant cette fameuse grande révélation. Et quelques mois seulement avant que je ne me retrouve coincé là-bas sans pouvoir en partir.
Du jour au lendemain, les vampires et les loups-garous étaient une réalité et non plus un simple mythe.

Avec la révélations des différentes races et espèces existences sur la planète Oh plutôt sur les alentours de la ville de Bristol, la ville fut mise en quarantaine. Qui aurai cru que cela puisse se faire si rapidement ? Des militaires partout autour de la ville contrôlant les accès, entrée et sortie. Je n'étais qu'une infirmière parmi d'autre. Gérer les crises de panique en ville, les accidents pour tenter de fuir, ce fut mon lot pendant un certains temps. Bien sur mes parents voulaient que j'évacue la ville, mais...le simple fait de vouloir quitter Bristol parce qu'il y a des vampires et loup-garou n'était pas une raison valable. Bien sur il étaient prêt à sortir leur carnet de chèque, m'envoyer un hélicoptère, mais sincèrement, en quoi cela serait utile ? J'étais au final, pas si malheureuse à Bristol. On ne pouvait pas m'atteindre et j'étais utile à tout le monde.
Bien sur j'annulais Noël chez les parents et la rencontre avec le fils de l'ambassadeur de je ne sais plus quel pays. Vraiment dommage. Quoique les personnes vivant ici avaient clairement un plus grand intérêt pour moi que ce type. Pourquoi ? Peut être parce que le gouvernement anglais est devenu complètement fou ? Parce qu'ils ont décidé que les créatures nouvellement découvertes étaient des ennemis. Pour quoi ? Parce qu'ils sont différent. Bientôt on en fera des esclaves, on dira qu'ils ne sont pas civilisés et on leur imposera le saint christ rédempteur. Je me suis rapidement identifiée à eux. Jugé sur mon apparence, sur mon milieu, tout le monde me disait qui j'étais, tout le monde savait mieux que moi ce dont était fait ma vie sans même aller voir et la création du Ribcage n'aida pas.
Bien sur, je ne suis qu'une infirmière parmi d'autres. Je fais mon possible pour aider les citoyens effrayés de Bristol tout en publiant parfois sur le net des commentaires pour montrer que j'étais contre le dénigrement de ceux qu'on a appelé aberrations. Rappelant à qu'a une époque les aberrations étaient des homosexuel ou des personnes aimant un homme ou une femme d'une autre couleur. Ce n'est pas du militantisme. Simplement une demande pour qu'on les écoute, pour qu'on ne les juges pas coupable sans même avoir chercher à les connaître.
Je suis surement une des seules de la ville. Et on m'a fait remarqué que j'étais folle. En une année a peine j'ai eu l'impression de finir dans un de ces pays du tiers monde contrôlé par une dictature, parce que oui, c'était une dictature. Il fallait penser comme eux, agir comme eux. Et durant tout ce temps des attaques de vampires et de lycans. Des transformations non désiré selon le gouvernement. Peuvent ils le prouver ? Ils nous montrent des vidéos mais j'ai tendance à croire qu'ils ne montrent que ce qu'ils veulent bien, que ce qui les arrangent, va dans leurs sens.
Pourtant j'ai été émue devant la vidéo de cette mère et de ses enfants tués par des lycans. Mais n'ont ils pas été mis là intentionnellement ? Les lycans n'ont ils pas été excité avec je ne sais quel produit dopant ? Apres tout ces créatures comme les altérations et tous ces gens des agences de Bristol sont génétiquement modifiés par des scientifique fous qui tentent aujourd'hui de rattraper une bêtise.
J'ai malgré tout vécu ma vie d’exilée tranquillement, refusant encore et toujours d'être rapatriée de force par mes parents, suis passé entre les mailles de ces attaques et de ces soit disantes transformations forcés. J'ai même été déboutée par les autorités pour accueillir une créature ou une personne à dons lorsqu'il y a eu ce souci à Ribcage. Je ne suis rien. Je ne suis personne. Une créature allant et venant dans l'ombre d'une grande ville pleine de problèmes.
Et aujourd'hui ?
On parle d'un médicament pour dire merde à l’âme sœur, alors qu'ils avaient enfin trouver un moyen de faire en sorte qu'on la remarque lorsqu'on la croise, a moins que ce ne soit qu'un effet secondaire de leurs délires de savant fous qu'ils cherchent à faire disparaître ? 
Une trêve est mise en place, mais je ne sais pas vraiment ce que ça cache, je sais juste qu'on m'a demandé de déménageais. J'aurai pu dire non, dire que j'étais bien dans cet appartement sur le port, mais le nombre de jeunes transformés étant accrue et la colère palpable...même si je les soutiens je ne veux pas devenir l'une des leurs. Alors j'ai accepté de quitter mon chez moi et d'être relogé ailleurs. Dans le quartier Nord, malheureusement, seul endroit ou j'ai pu trouver quelque chose dans mes moyens. J'ai l'impression d'être au pays des xénophobes et autres réactionnaires mais bon...ça ne durera qu'un temps et je pourrais bientôt retourner dans mon appartement et découvrir mes nouveaux voisins. Je l'espère.

Pseudo et âge:Lykath, 30 ans

Comment as-tu connu le forum?Une publicité facebook

 Qu'est-ce qui t'a convaincu de t'inscrire?la gentillesse et l'investissement des membres en partie invité

Depuis combien de temps fais-tu du RP?depuis 12 ans avec des périodes d'inactivités allant de quelques mois à un an

Fréquence de connexion:régulière, si ce n'est pas tous les jours plusieurs fois par semaine avec minimum un rp semaine

Un commentaire?Ce forum est sublime, j'espère parvenir à m'intégrer et vivre de belles aventures avec vous:)