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 | Sujet: Le petit verre de trop ft. Judd  Mar 22 Jan - 19:04 | |
| Après un service pourri, surtout pendant lequel je n’ai pas trouvé d’Aberration à arrêter, (la piste était trop vielle, l’Aberration a changé de cachette), j’ai plus qu’envie de boire un bon verre de whisky. Une vielle habitude que j’ai prise avec mon frère (un adepte du whisky et du bourbon). Mais ce soir, ce bon cher frérot est encore au travail, à mettre en place des stratégies pour éviter que les Aberrations ne se répandent. Et boire seul n’est pas vraiment mon truc, j’ai besoin d’exprimer ma frustration à quelqu’un. Et je connais quelqu’un avec qui y aller : Judd. Il est un spectre et ce n’est pas pour rien qu’il en est un : il déteste les Aberrations. Il ne m’a jamais dit pourquoi mais je suppose que la raison doit être très personnelle et nous ne le sommes pas assez. Tout comme il ne sais pas que j’ai fait la guerre avant d’être un Spectre.
J’entre dans le bar et je vois Judd assis à m’attendre, une bière à la main et mon verre de Wkisky avec glace en face de lui. Il m’avait semblait que je n’étais pas en retard pour notre petite soirée détente, mais peut-être que Judd déteste être en retard alors il préfère être en avance. Peu importe, l’importe est que je sois là et lui aussi et je vais pouvoir souffler un grand coup. Je l’aurais fait volontiers avec Perséphone mais j’avais cru comprendre qu’elle ne buvait pas d’alcool. Encore un truc qu’elle va devoir me confier un de ces quatre. On a tellement de choses à se dire elle et moi mais étant donné que nous sommes exactement pareil, ne pas aimer se mettre à nu devant quelqu’un, même si on le connait bien. Je sais qu’elle veut savoir mes secrets pour pouvoir me faire confiance, mais je dois savoir les siens aussi pour être à égalité. Et puis, je ne fréquente pas seulement Perséphone, bien que ça fasse longtemps que nous nous connaissons. J’ai aussi accroché avec Judd, surement parce qu’un jour il m’a raconté à quel point il aimait satisfaire ses clients dans son café. C’est un homme très passionné mine de rien et ça donne envie de boire un bon café servis par ses soins.
Avec le sourire, je m’approche de notre table. « Salut ! Merci d’avoir commandé. J’espère que tu n’attends pas depuis longtemps. » Lui dis-je me sentant déjà désolé de l’avoir fait attendre. Je trempe mes lèvres dans ce liquide ambré sans plus attendre en prenant une bonne gorgée. Bordel ce que ça fait du bien. « Comment a été ta journée ? » Finis-je par lui demander ensuite toujours avec le sourire. Je ne sais pas pourquoi je souris alors que j’ai passé une sale journée. Peut-être que c’est d’être avec Judd, il me fait sentir mieux, allez savoir. Ou parce que je ne veux pas le déprimer en faisant la gueule. Il aurait plutôt envie de se barrer sinon.
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| | Sujet: Re: Le petit verre de trop ft. Judd Mer 23 Jan - 11:23 | |
| « Je suis mort ! » C'est la sensation première alors que je ferme la porte du Blue. Bon dieu ouais, je suis totalement hors-service. Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, c'est certains. Hier, tout était normal -enfin normal au Blue, ça veut dire beaucoup de chose mais soit- les clients étaient nombreux, mais pas plus que d'habitude et avec Bax on s'en sortait plutôt bien. Mais aujourd'hui... Entre mes fournisseurs qui ne sont pas arrivés à l'heure mais en plein rush. Les clients qui ne désemplissait plus, mon four de cuisson qui a rendu l'âme et mon fournisseur de farine qui s'est gouré de jour... Je dois bien admettre que j'ai failli piquer une crise et envoyer tout le monde bouler. Heureusement pour moi, j'ai un Baxter qui a toujours le mot de trop et qui m'oblige à bien me tenir, mais sinon, très honnêtement, j'aurais bien explosé la tronche du premier qui passait sous ma main. Malheureusement, tout ça ne règle pas l'histoire du four qui doit arriver en urgence demain, et je crains fort que ce soir, soit l'un de ces soirs où l'alcool risque de me faire du bien. C'est bien pour ça que j'ai accepté l'invitation de Jericho et aussi parce qu'au fond... Il faut bien que je sorte un peu si je veux arrêter cette panique qui me prend chaque fois que je suis dans le monde.
Ce n'est pas que je n'aime pas sortir, mais c'est surtout que... Je n'en ressent pas le besoin. Les lieux fermés me rendent dingue, surtout quand il y a une foule pas possible et mon don de détecteur de mensonge sur patte a tendance à s'exciter dés que je vais dans des endroits bondés. Mais bon, avec le frangin on a décidé d'arrêter de rester dans notre coin et de faire un pas vers les autres, donc ça commence ce soir, mais avant, j'ai du ménage à faire ! Une fois que le Blue est en ordre pour le lendemain, je passe à l'appart pour prendre une bonne douche et croyez-le ou non, vu la journée de merde que je viens de passer, c'est pas du luxe. Je prends mon temps pour me décrasser, passant trop de temps d'ailleurs sous la douche, mais peu importe ça fait du bien de se délasser les muscles. Une fois sortie de la douche, mon regarde s'attarde bien évidemment sur les nombreuses cicatrices qui couvrent mon corps, rappel de mes punitions d'enfance que ma mère s'éclatait à me donner en me vendant aux aberrations. Je serre les dents, comme à chaque fois et me détourne du miroir pour aller m'habiller. Il est hors de question que je ressasse une fois encore ces putains de souvenirs. Une fois habillé, petit passage coiffage dans la salle de bain et me voilà fin prêt pour rejoindre le spectre.
Je me demande bien pourquoi il m'a demandé de venir ce soir. D'habitude, les gens préfèrent m'éviter, surtout ceux qui connaissent mon don. Personne n'aime qu'on sache quand on ment. Mais je sais aussi que ce n'est pas seulement mon don que les gens fuient, c'est aussi mon caractère. Ceux qui ne me voient qu'en dehors du Blue n'ont pas l'habitude de mon côté jovial et rieur. Enfin bref, j'imagine qu'il a dû apprécié quelque chose, peut-être le moment où je lui ai parlé du Blue. Il faut dire que pour moi qui était brisé, c'est ma plus belle réussite ce coffee shop et j'adore y passer tout le temps que j'y passe. C'est bien pour ça que je ne suis que rédempteur et interrogateur au CAA et non pas réellement chasseur, même s'il m'arrive de chasser. Perdu dans mes pensées, je remarque à peine que je suis déjà arrivé au lieu de rendez-vous avec une bonne heure d'avance... Okay, va falloir que je m'occupe. J'entre et commande un soda tout en écrivant mes prochaines idées de semaine de la folie pour le Blue jusqu'à ce que je me rende compte de l'heure et que l'arrivée de mon collègue se fasse éminente. Je commande donc ma bière et un whisky avec glace, le barman me regarde bizarrement et je finis par me demande si j'ai fait un truc bizarre. Probablement, j'imagine que commander deux verres quand on est seul, ça fait suspect.
Je hausse les épaules et voir finalement Jay arrivé. Me demandez pas pourquoi je le surnomme comme ça, vous ne voulez pas savoir ! « Salut ! » Je lance un sourire, léger, mais il est là. « Je t'en pris et non pas très longtemps. » Faut dire je suis arrivé sacrément en avance, donc bon. Mais je vais pas étaler les raisons de ma présence ici en avance et surtout pas le fait d'avoir commander un verre pour lui. Je secoue la tête alors qu'il me pose une autre question. « Pas mieux que la tienne visiblement. » Quand je le regarde j'ai l'impression qu'il est aussi épuisé que moi et que rien ne s'est passé comme il le souhaitait. Au fond, je préfère ma position à la sienne. Je peux faire redevenir humain ces foutus aberrations ou les interroger pour leur tirer les vers du nez. Y'a rien de plus jouissif que de voir le visage d'un autre se décomposer quand il devine qu'il ne peut pas me mentir. Je dois bien admettre que j'adore ça ! C'est moche, mais c'est comme ça. « J'ai enchaîné les merdes au Blue. Four en rade, fournisseur en retard ou carrément absent, client qui s'accumule. Bon dieu, je donnerais tout pour un petit massage et une bonne nuit de sommeil. » Mais bon, la nuit de sommeil, ça va encore être mes trois heures quotidienne, faut pas se leurrer, à moins d'être pas mal crever et de pouvoir dormir plus. Quand au massage... Vu que je ne laisse personne me toucher, ça risque d'être compliqué. J'opte pour une autre option, la discussion, c'est pas si mal non plus. « Et toi alors, il t'es arrivé quoi pour que tu sois aussi à plat ? » Parce que oui, je m'intéresse à lui ! |
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