Némésis ❃ Watch me make 'em bow one by one.

Ah.. ma fougeuse Némésis, fleur sauvage germant dans un monde de brutes. Tes racines implantées dans une terre qui est ta vie dans laquelle tu as semé dans ton esprit les graines d'un caractère qui t'est propre et te suivra probablement éternellement. Gamine on te qualifiait de petite fouine, tu fourrais ton nez partout dans toutes les choses qui pour toi n'avaient pas encore de sens. Vive d'esprit et une curiosité avisée, tu t'intéressais à différents domaines, cherchant toujours à en apprendre plus puisque dans ta famille la devise était que le savoir était la clé de la réussite. Cependant, petite Némésis serais tout aussi impatiente que connaisseuse, si tu t'intéresser vite, tu te désintéresser aussi vite. Tête de linotte, la tête constamment dans les étoiles tu vivais dans un monde qui n'appartenait qu'à toi. Bercé de contes et de légende dans laquelle tu te réfugiais. Plus particulièrement passionnée par la mythologie grecque dont tu tiens ton prénom aussi controversé qu'il est. Tout ce qui avait un brin de fantaisie et hors du commun te plaisait puisque tu te sentais moins seule, ayant alors l'impression d'exister dans un univers normalement. Sans avoir besoin de te cacher contrairement à la réalité. Le fameux "pourquoi" sortant alors constamment de ta bouche, certains disent que c'était le premier mot que tu as dit et d'autres ne balancent qu'en réalité c'était "non". Têtue et un brin autoritaire, tu te plaisais à n'en faire qu'à ta tête à rester fixé dans tes idées et quitte à les imposer. Une enfant terrible voilà ce que tu étais, rien ne te faisait froid aux yeux mis à part tes parents et pourtant tu arrivais toujours à te fourrer dans des ennuis pas possibles. C'était amusant d'enfreindre les règles et de flirter avec le danger malgré qu'en parallèle tu promettais que c'était la dernière fois. Justicière dans l'âme, tu ne supportais pas l'injustice, tu ne comprenais pas comment on pouvait traîtres d'autres personnes parce qu'ils étaient différents. Et toi, évidemment, tu as été une source de moquerie non pas pour ton don qui se dévoilera bien des années plus tard mais, pour ton métissage. Le racisme tu l'as vécu ou plutôt subi et c'est sûrement ça qui t'a forgé d'autant plus à te battre pour ce qu'il semble juste à tes yeux, tu t'es toujours promis de ne plus jamais pleurer et te laisser abattre par les autres. Quelque peu directe sur les bords, il est vrai que tu n'étais pas très douce, voir pas du tout et encore moins réticente. Si tu avais quelque chose à dire, tu le disais, si tu avais envie de faire quoi que ce soit, tu le faisais et si tu avais envie de témoigner ton affection tu le faisais tout autant. Aucun filtre c'est exact.

En grandissant tu a gardé la plupart de tes traits de caractère tout en possédant de nouveaux. Si tu restais une femme curieuse, tête en l'air, passionnée, têtue, autoritaire, insoumise, juste, intrépide, forte, un brin culotté et au tempérament de feu. Tu as développé également un sens de la loyauté terrible, t'offrant alors toute entière à ton entourage mais, n'hésitant pas à punir ceux qui planteront un couteau dans le dos. Tu t'es d'ailleurs notamment beaucoup plus intéressé aux croyances de tes ancêtres, forgeant alors un fort lien avec ta grand-mère maternelle qui n'a pas hésité à te transmettre tout son savoir, que ça soit les rituels, la cartomancie, le vaudou ou bien encore la lecture des astres. Tu t'es alors imprégné de toutes ses convictions t'en rendant alors dévoué. Malgré qu'au fond tu n'as pas de religion propre, préférant alors piocher un peu partout. Bavarde, tu as rarement ta langue dans ta poche les silences te rendant quelque peu trop angoissée. D'ailleurs des névroses tu en as des multitudes, sûrement un peu trop, contre lesquelles tu te bats constamment. Surtout contre ton anxiété chronique qui te rend parfois pessimiste ou bien te déclenche des crises. Mais, ce n'est pas pour autant que tu te laisses sombrer dans les abysses de tes ténèbres, non, tu continues de lutter encore et encore. Que ça soit contre toi-même ou contre les différents codes de cette société. Le féminisme, la cause lgbt et celle des gens comme toi sont les plus importantes pour toi. Tu es comme un charognard une fois que tu as ta proie, tu gardes alors les mâchoires bien serrées. Sauvage.

Every now and then, it hits me
That I'm the one that got away
But I guess being lonely fits me
And you were made for begging, "stay."

« - Némésis,

Je ne sais pas si cette lettre te parviendra ou bien si tu l'arracherais avant même de l'avoir lu, mais je garde l'espoir que ta vilaine curiosité si légendaire te poussera à la lire entièrement. Le silence que tu as laissé derrière toi depuis tant d'années continue de me ronger et pas qu'à moi mais, aussi à ton frère. Parfois, je me demande si tu te souviens que nous sommes toujours vivants, si tu ne nous as pas rangés dans la même catégorie que vos défunts parents. C'est douloureux. J'ai l'impression d'être forcé à faire ton deuil alors, que je sais que tu es encore en vie. Je n'arrive pas à te comprendre, à trouver une raison logique qui explique ta désertion après tout ce que j'ai fait pour toi c'est ainsi que tu me remercies ? Je suis encore gentil de prendre soin d'Eros en ton absence, comme quoi malgré tout je n'arrive pas à te haïr. Reviens-moi. Nous avons eu beaucoup de différents et pourtant je me souviens que nous avions partagé de bons moments ensembles, une nostalgie m'empare quand je repense à nous. Tu me manques.

Tu te souviens de votre enfance ? Ton petit frère m'en parle souvent et j'ai presque l'impression de vivre en travers de lui à cette époque. Fantaisie. Moi je me souviens notamment de l'avant, des années bien avant que tu viennes au monde et de la cause pour laquelle on se battait avec ton père. On s'est rencontrés à l'université tu sais, lorsqu'on faisait nos études scientifiques j'étais plus jeune mais, aussi plus talentueux et sûrement moins naïf. Mes objectifs étaient hauts, je voyais dans la science de grands moyens et un champ de possibilité infini. Nous aurions pu devenir de grands hommes, si seulement. Et ta mère a gâché ce tableau parfait tandis que nous travaillons déjà pour la Couronne, l'attirant dans les filets que les plus idiots appellent l'amour. Et avec le temps notre désir d'arriver à trouver un remède contre les dons de certains humains, ne comptait plus pour lui. Encore moins lorsque tu es venu au monde ou du moins lorsque des années plus tard ta particularité se dévoila, ta mère, la petite cachottière n'avait pas osé dire Malcolm qu'elle descendait d'une famille originaire de Réversa et que ses gênes étaient plus que particulier.

J'ai vu ça comme l'occasion parfaite servie sur un plateau doré, j'ai essayais vivement de convaincre ton père de reprendre nos recherches et nous avions le cobaye parfait. Hors, comme énoncé plus haut avec l'âge et les différents événements de sa vie il était moins vivace avec le sujet. Il avait changé d'avis, n'était plus aussi méprisant avec les aberrations et les altérations au contraire. Il les tolère et tout ça à cause de ta garce de mère qui avait réussi à lui faire ouvrir les yeux. Foutaises. C'est donc vers tes six ans que j'ai disparu des fréquentations de ta famille, notre désaccord en jeu en plus de la mutation de ton père vers Londres. Celui-ci s'étant alors retiré du projet, les rumeurs disent que ses supérieurs lui ont vivement conseillé d'aller vivre là-bas en sécurité. Ils lui promettaient une vie sans danger contre celle qu'il avait pratiquement sacrifié au nom de la nation enfin seulement s'il continuait une partie de ses recherches. Sommes-nous d'accord qu'en réalité c'était plutôt une balle tirée dans le pied n'est-ce pas ?

Qu'importe. Les années ont passé, environs une dizaine avant que je te revois. Cette fois-ci c'était différent, sur le seuil de ma porte à Réversa avec ton petit frère dans les bras et une assistante social pour accompagnateur. Comme quoi le passé nous suis toujours qu'importe là ou nous sommes. Je n'aurais jamais cru que ton père après toutes ses années soit assez idiot pour ne pas modifier son testament et alors, laisser mon nom comme tuteur officiel. Quelle erreur. Quelle horreur. C'est ce que tu te dis en lisant ses mots non ? Ingrate. J'ai étais très peiné et choqué, d'apprendre que ton père était porter disparût depuis trois ans et qu'il était considéré comme mort. Une mission qu'il n'a jamais pu finir, désolant. Un peu moins quand j'ai su que ta chère mère a été arrêtée pour crime envers l'état alors qu'elle se battait pour révéler une vérité qu'elle croyait être. Bien qu'au fond, nous savions tout que c'était sûrement un prétexte pour qu'on fasse d'elle un rat de laboratoire. Son don a toujours été exceptionnel, encore plus que le tien.

Si tu avais eu des souvenirs bien concret de ton enfance tu m'aurais alors reconnu et peut-être bien que tout ceci ne serait donc pas arrivé. C'est de ta faute, ça l'a toujours était. C'est là que les bons souvenirs commence entre nous n'est-ce pas ? Six années passées à vivre ensembles. Ça n'as pas toujours était facile, petite délinquante que tu étais préférée passer ses après-midi et ses nuits à traînée avec ses amis dehors que d'écouter ses professeurs particuliers. J'avais fait le choix de vous éduquer chez moi et tu crachais dessus sans vergogne. Je me disais que c'était probablement la colère en toi de tous ses événements accumulés. Mais, je réalise maintenant qu'au final tu es la même petite salope que ta mère. Trois ans après miraculeusement tu obtiens ton diplôme en candidat libre et c'est là que j'ai pris une nouvelle décision. Assez mûre pour endurer le projet que j'avais pour toi, tu ne saisis toujours pas l'importance que tu avais et à défaut tu assimilais ça à de la torture. Pourtant tu servais pour la cause, pour la science, pour l'avancée historique du monde. Nos désaccords sont arrivés pendant ses trois dernières années où j'ai dû finalement te garder prisonnière, tu étais instable. Tu voulais une liberté que je ne pouvais pas t'offrir. Grâce à toi j'ai fait de nombreuses avancées dans mes travaux, j'ai ramené des sponsors à ma cause et ses soirées où tu déployais tes talents servaient à ça mon petit. Borné tu t'en fichais, en cette année de 2012 tu as profité que je sois en appeler pour une mission à la mairie Reversa pour t'échapper. Pour fuir loin de moi. Toi qui disais m'aimer et qui m'avais charmé. Menteuse. Hors, dans ta fuite tu as laissé derrière toi, ton petit frère. Je le détiens toujours. Et si tu ne veux pas qu'il subisse la même chose que toi, reviens à la maison immédiatement.

Si j'ai pris la peine de te conter tout ça ce n'est pas pour rien, je veux que tu ouvres les yeux sur l'importance des choses et de tout les sacrifices que j'ai fait pour toi. La blessure béante que tu as créée dans mon cœur est toujours là, tu m'avais promis qu'on vivrait heureux et que tu ne me quitterais pas non ? Un homme brisé voilà ce que je suis et qui n'attends que toi pour être réparé.

Avec tout mon amour,

PS : J'espère que le collier joignant cette lettre te plaira.

T. Hamilton »



I gave her everything
She took my heart and left me lonely
I love when you're around
But I fuckin' hate when you leave

« - Chère grande soeur,

Je vais bien et je suis heureux. Papa me traître bien et j'entame ma dernière année avant de passer mon diplôme. Ca doit faire la vingtième lettre qu'on t'envoie sans que tu nous répondes. Peux-tu le faire ? Juste pour moi ? Je m'inquiète énormément pour toi et papa me raconte des choses affreuses sur toi. Il est vrai que tu as était enfermées au Ribcage ? Les rumeurs disent que c'est un endroit démoniaque où les enfants du démon sont enfermé là-bas pour les purifier. As-tu étais purifié ? Tu sais bien qu'il est toujours au courant de tout, comme tu le sais, ses relations lui servent toujours sinon il n'aurait probablement jamais été au courant de tous ce qui a pu passer ses dernières années. La révélation a eu lieu également et je te redemande alors comme dans l'une de mes précédentes lettres, comment est-ce pour toi ? Pour moi, je dois rester caché, père dit que c'est mieux ainsi. Il me donne quelques cachets à injecter pour me contrôler, il dit que c'est pour ma sécurité. Notamment à cause de ma morsure... Si tu as lu les anciennes lettres tu comprendras.

Il m'a demandé de te parler de notre passé, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais il m'a dit que tu devais sûrement te sentir très seule là ou tu es et que ça te ferais sûrement du bien de repenser à la famille qui nous étions. Je ne sais pas si ça va réellement marché, mais j'ai l'espoir qu'ainsi même si ça ne fonctionne pas tu ne m'oublieras pas. Parce que moi je pense toujours à toi.  

La disparition de nos parents nous a secoués il faut l'avouer mais, pourtant tu ne l'as jamais laissé paraître devant moi. Tu me réconfortais constamment en disant que ça irait bien mais, pourquoi la nuit je t'entendais pleurer aussi silencieusement que possible dans ta chambre. Et je n'ai jamais rien fait parce que j'avais l'impression de bafouer ton intimité. Patientant sagement jusqu'au jour où tu m'en parlerai toi-même, Monsieur Hamilton, Père pense que tu n'as toujours pas fait ton deuil et que tu suis les traces de notre mère idiotement. Je ne le crois pas. Enfin pas totalement. Je t'ai vu dépérir au fil des années je dois l'avouer, ça a commencé depuis ta confination au manoir. Constamment enfermé dans le sous-sol, je pouvais venir te voir de temps en temps et à chaque fois tes yeux avait cette même lueur de désespoir malgré que tu m'enlaçasses fortement en disant que tu allais bien. Tu souriais moins, tu perdais des couleurs à vue d'œil et parfois.. Tu étais trop shooté pour pouvoir communiquer parfaitement avec moi. Père m'as dit que c'est parce que tu étais une accroc à la drogue et qu'il faisait ça pour te désintoxiquer. Pourquoi ne m'as jamais tu dis tout ça ? Je te confiais tous mes secrets moi, mais, j'ai l'impression de ne rien savoir sur toi..

Tu te souviens quand on a appris pour les anges ? On les idéalisait, on trouvaient ça fabuleux de penser que des êtres aussi divin était descendu sur terre. Dans ma mémoire, tu voulais en devenir un parce que tu trouvais ça "trop stylé". Les rumeurs disaient qu'ils nous protégeaient des créatures de la nuit, comme celui que nous avions vu une fois et qui était devenu incontrôlable à notre vu. Un vampire non ? Heureusement que père nous avaient protégé. Nous n'avions jamais été d'accord sur ce sujet, tu parlais pour eux et moi je les craignais. Mais, paradoxalement quand monsieur Hamilton, père, t'entraînait à te servir de ton pouvoir, je trouvais ça fascinant. Tu n'avais rien à voir avec eux et pour moi c'était comme un cadeau divin. Puis le jour où papa à était appeler durant une crise au sein de la ville, tu es partie. Sans un retour en arrière ni de penser pour moi, la fenêtre du sous-sol brisé et tes liens détachés tu as disparu. Dis moi Némésis pourquoi es-tu partie ? Qu'as-tu fait pendant toutes ses années ? Pourquoi est-ce que tu m'as laissé seul derrière toi ? Parfois je te hais pour ça mais, père dis que c'est parce que tu es malade que tu agis ainsi.

Je t'embrasse,

PS: Réponds-moi, s'il te plaît. Ou dis-moi au moins si tu es en vie.

Éros. »


But I'm a creep, I'm a weirdo
What the hell am I doing here ?
I don't belong here

« - Éros,

Mon frère, j'espère du fin fond du cœur que tu vas réellement bien. Je connais la manipulation que cet homme est capable et ça ne m'étonnerait pas qu'il t'ait forcé à dire tout ceci. Arrête de l'appeler papa, ce n'est pas notre père et tu le sais très bien. Il n'est qu'un opportuniste complètement sociopathe. Et si je n'ai pas répondu pendant tout ce temps c'est parce que je craignais qu'il me retrouve mais, à présent je n'ai plus peur dernièrement j'ai dû faire face à pire que ça. S'il veut me trouver qu'il vienne, mais je ne lui réserve pas l'accueil le plus chaleureux. La morsure ? Quelle morsure ?! On t'a attaqué ? Est-ce que tu vas bien ? Qu'est-ce que tu es devenu Éros ?

Je suis encore une fois sincèrement désolée d'être partie sans toi, je ne voulais pas, mais je ne pouvais pas te condamner à la vie que j'allais vivre. Si notre enfance était heureuse et que le trépas de nos parents était douloureux, je peux te jurer que ce qui est venu après était bien pire. Je n'ai rien à redire sur toutes ses années partagées avec toi, des souvenirs de nos parents ni quoi que ce soit. On était heureux, on était bien. J'admets ne pas avoir toujours était une fille facile à vivre, il est vrai que j'en faisais baver aux parents et que je n'avais pas réellement conscience que tu te sentais effacé et envieux de ma relation avec grand-mère. Je suis tellement désolée.. D'une part c'est ce qui m'a poussé à partir sans toi, je n'avais peut-être pas saisi tes sentiments, mais je savais pertinemment qu'Hamilton ne te ferais rien qui a pu me faire et qu'au fond il n'espère qu'une chose que tu suives ses traces. Ce que j'espère sincèrement que tu ne feras pas.

Il est temps de rétablir la vérité mon frère et l'homme avec lequel tu vis n'as rien de bienveillant ou de sincère. Il n'est qu'un menteur, pendant ses trois années j'ai cru que j'allais mourir dans ce sous-sol. Tu n'imagines pas ce qu'il a pu me faire même si je sais qu'au fond tu n'es pas si bête, j'étais particulière comme je le suis toujours. Et dans ses murs sombres il tenter de trouver un remède contre les gens comme moi, tu n'imagines pas tous les applaudissements qu'il aurait reçus s'il aurait réussi ? La gloire. Je n'avais plus la notion du temps, je n'avais plus de goût à rien, seule l'envie de m'échapper me prenait aux tripes tant la douleur qu'il me procurait été de plus en plus prenante. Je n'ai jamais eu d'addiction à la drogue Eros, il se servait de ses substances pour me calmer quand j'étais trop violente ou instable pour lui. Tout ce qu'il a pu te dire sur moi ou sur lui est faux. Ne le crois jamais. Tu m'entends ? Jamais. J'ai fait l'erreur de le croire en acceptant de faire part à ses expériences, je pensais qu'il m'aiderait à déployer mes capacités, mais c'était un mensonge.

Lorsque je suis partie je me suis maudit de t'avoir laissé là-bas, je peux te le jurer devant les Dieux, j'ai agi sur le coup de précipitation et dans ma tête c'était sois fuir sois mourir. De plus tu étais tellement accroché à cet homme, gobant ses paroles naïvement que j'avais peur de ton refus, de ta trahison possible. Je ne l'aurais pas supporté. J'avais peur. Ce jour-là j'ai trouvé refuge dans les bas quartiers de la ville, là ou les sans-abris essayer de survivre, qu'ils soient humains ou non. Ils m'ont aider, ils ont partager avec moi les bases de la rue, ils étaient une famille pour moi. Et malgré ce que l'on peut croire, ses deux années passer à leurs côtés étaient les plus belles de ma vie. Même si n'avoir pas de toit était terrible les soirs d'hiver, la solidarité qui régnait entre nous était si belle. Je gagnais un peu d'argent en mendiant, en vendant des petites poupées que je faisais moi-même et en volant. Est-ce la vie que tu aurais voulue mon frère ? Par la suite j'ai réussi à décrocher un petit travail en tant que femme de ménage chez des personnes aisées, c'était un an avant la grande révélation, j'étais bien traité et grâce à eux j'ai pu avoir de nouveau une vie plus facile. Sans pour autant oublier mes amis d'infortune, nous avons vécu ensembles dans un petit appartement avant que tour à tour ils arrivent à reprendre leur vie en main. Un jour je te monterai les photos qu'on a pu prendre, tu aurais adoré les rencontrer.

Quelques mois avant la révélation voyant le succès que je pouvais avoir parallèlement avec mon sous-métier de diseuse de bonne aventure, je me suis lancé dans le pari risqué d'ouvrir une petite boutique consacré à mes arts à Bristol. Accompagné d'un ami herboriste qui me contait que la vie serait moins dangereuse là-bas, je l'ai suivie naïvement sans se douter du chaos qui arriverait plus tard, nous avons alors créé notre collaboration dans le centre de la ville et il faut dire que ça a fonctionner du tonnerre de dieu. Je n'aurais pas rêvé de mieux. Puis la vérité sur les aberrations et altérations a éclaté et comme beaucoup le CODECS s'est chargé de mon cas alors que la ville devenait de plus en plus étrange. Considéré comme non-dangereuse et voyant alors au fil du temps ce territoire changé et devenir sombre, sous la peur des humains contre les nocturnes et les humains tel que moi. C'était éprouvant et pourtant dans l'ombre j'ai trouvé de nouveaux alliées qui comme moi était prêt à se battre pour notre cause. On se réunissait souvent pour élaborer toute sorte de plans en espérant alors renverser la marmite brûlante, on cachait ceux qui était traquer tout en faisant semblant que nous étions d'accord avec le gouvernement. Juin 2017, j'ai étais arrêté suite à l'arrestation de l'un de nos protégés et j'ai étais idiote et imprudente. Mon visage apparaissait sur certaines photos prises à la volée et très vite j'ai étais accusé de cacher des informations concernant un nocturne. Effectivement j'ai étais enfermé au Ribcage pendant un an sortant alors le même mois de cette année. Je ne te raconterais pas ce que j'ai pu vivre là-bas mon frère, les cauchemars me hante encore quant aux mauvais traitements des militaires mais, le désespoir des gens se trouvant là-bas me pousse à continuer de me battre. Je ne peux pas les abandonner Éros.

Mais, ne t'inquiète pas à présent je vais bien. J'ai retrouvé ma "liberté" depuis trois mois mais, la couronne continue de me surveiller. Chaque mois je dois me rendre au CODECS pour qu'on m'injecte l'antisérum qui bride mes pouvoirs, je n'ai plus droit de m'en servir et ça me manque énormément j'ai l'impression qu'on m'as arraché une partie de moi. Les marginaux que je connais essayent de trouver un moyen pour trouver un moyen de détourner, mais, je ne pense pas que ça va marcher. Je continue d'exercer malgré tout mon métier sans pour autant abandonner mes convictions.

Comme tu peux le lire ça explique pourquoi durant toutes ses années nos rapports on était difficilement inexistant, plein de choses ont rentrés en jeu. Mais, je ne t'oublie pas mon frère, je pense à toi constamment et je te jure sur ce que j'ai de plus chère que je vais revenir te chercher. Je ne sais pas quand mais, dès que je le pourrais et que je jugerai que tu ne risques rien. On prendra nos affaires et on fuira très loin, on retournera sur la terre de nos ancêtres comme nous l'avions prévu.

Je t'aime tellement fort, il n'y a pas une minute sans que je pense à toi, sans que les regrets et la culpabilité me bouffent de l'intérieur.

À jamais tienne,

Ta soeur.


Quant à vous monsieur Hamilton, parce que je sais que vous lirez directement cette lettre avant même que mon frère le fasse. Je n'oublierai rien. Absolument rien. C'est marqué dans ma mémoire au fer rouge, je me souviens des expériences que vous faisiez, des substances que vous m'injectiez et ce que vous me forciez à faire. Repoussez constamment les limites de mon don sans pour autant se soucier du mal que ça pouvait me faire en contre partie.

Vous vous demandez encore pourquoi j'ai fui ?

Je n'étais qu'une bête de foire pour vous que vous exposiez fièrement à vos convives où je devais les divertir de ses arts divinatoires que vous méprisez au fond. Mais, qu'importe pour vous n'est-ce pas ? Votre popularité comptée bien plus que mes sentiments. Vous aviez envers moi une obsession malsaine et maladive puisque j'avais tout ce que vous désiriez au fond.  

Je vous ai charmé ? Ce n'est pas la vision totale que j'ai de notre "relation" comme vous pouvez la voir. Vous voulez savoir ce dont je me souviens ? De vous et de moi dans ce sous-sol, trois longues années à ne plus sentir l'air frais tapant contre mon visage. Ne voyant que le jour en travers de cette fenêtre. Et de vous, oh oui vous, qui roucouliez autour de moi constamment en me complimentant, de vos chantages affectifs pour que daigne poser mes lèvres sur les vôtres. De vos murmures aux creux de mon oreille, chuchotant des choses sur mon frère, pour que je reste allongé à côté de vous la nuit. Tandis que lorsque j'étais seule je vomissais de dégoût tellement vous me répugniez. Il était facile de mettre ça sur le dos des effets secondaires. Je rêvais toutes les nuits de vous ouvrir la gorge avec mes ongles, toutes les fois où j'ai étais agressive et violente n'était rien pour vous ? Restez donc dans votre monde illusoire parce que moi je sais quel est la vérité concernant l'homme malade que vous êtes. Tout ce que vous vouliez au fond ce n'était pas de trouver un remède contre les gens comme moi mais, d'avoir dû pouvoir. Mais, vous ne l'aurez jamais. Non.

Parce qu'au fond vous saviez que vous resterez le pathétique scientifique que vous êtes encore aujourd'hui à chercher une femme qui a fuit l'horreur que vous êtes.

Et un beau jour je vous tuerai. Vous et tous les autres .

Pas maintenant, ni demain, mais un jour je le ferais.

Le dernier baiser que je vous porterai sera celui de la mort et non celui que vous espérez.

Avec toute ma haine,

Némésis. »

Pseudo et âge: Karma, 22 ans.

Comment as-tu connu le forum? Grâce à la publicité bazzart.

Qu'est-ce qui t'a convaincu de t'inscrire? L'univers du forum que j'aime beaucoup, le fait qu'il soit créer de toute pièce et très bien maîtrisé dans la cohérence.

Depuis combien de temps fais-tu du RP? Depuis six ans il me semble.

Fréquence de connexion: Aussi souvent que possible sûrement 5/7j.

Un commentaire? J'ai hâte de jouer avec vous