Percy MacLeòd || A Heart Full of Love

Poète juvénile, âme sensible en perpétuelle quête du grand amour. C’est un romantique, un artiste à la recherche de sa muse. Réservé, un peu timide, mais avec un cœur d’or et une réelle envie de faire le bien autour de lui. C’est un doux rêveur, un optimiste, mais douloureusement naïf. Empathie débordante et attachement le menèrent bien des fois sur la mauvaise voie. Généreux et munis d’une loyauté infaillible à son sang et sa famille, il est prêt aux plus grands des sacrifices pour satisfaire les siens. Petit être souriant dont les éclats de rire animent la boutique, il croque la vie à pleines dents et rayonne de bonne humeur.

Espiègle et joueur, cela ne l’empêche pas d’être assidu et rigoureux dans son travail. Conscient que sa tante est la dernière personne qui le raccroche à ses racines, c’est avec gratitude qu’il écoute les conseils et enseignements avisés de son aînée. Altération curieuse à l’esprit vif, chaque jour est une nouvelle occasion d’apprendre quelque chose de nouveau, que ce soit par les livres et les expérimentations.

Âme fragile incapable de cacher le spleen qui l’assaille à chaque déception amoureuse, il reste cependant un personnage humble et modeste, dont le verbe joyeux tranche parfois avec ses pupilles humides. Versatile, il n'est pas rare pour Percy de changer de passer du rire aux larmes en quelques secondes. Indécis aux standards élevés, il n'est jamais satisfait, particulièrement en amour. S'il se laisse parfois prendre au jeu de la séduction et entrevoit un possible avenir, l'elfe sait au fond de lui que son coeur ne chavirera jamais entièrement. Perfectionniste soucieux de son entourage, c'est toujours avec délicatesse qu'il fera part de ses remarques et suggestions. Toutefois, sous cette couche de douceur se cache une certaine âme rebelle, aimant défier l'autorité et tester les limites. Jamais il n'ira trop loin, mais l'altération a besoin d'un peu de piment et d'aventure dans sa vie pour se sentir réellement complet.

Ils marchèrent pendant des heures, crapahutant entre les arbres et évitant les animaux sauvages. Sa grande sœur avait plus de facilité pour se déplacer. Elle semblait savoir exactement où poser le pied, sur quelles pierres marcher et quelles branches éviter. Pourtant, c’était son premier voyage aussi, Percy en étant certain. Le jeune elfe avait bien du mal à suivre les traces de son aînée. Plus jeune, plus maladroit, l’ascension était rude. Il savait que ses plaintes épuisaient Nora, mais il continuait tout de même d’avancer. Rien que la perspective de rester seul dans une forêt où pouvaient rôder vampires et lycans lui donnait la motivation nécessaire pour garder le rythme. Puis, le ciel se dégagea du feuillage épais et dense, s’éclaircissant d’un coup et projetant son rideau céruléen devant les mirettes émerveillées du garçon. Devant lui s’étalait la forêt de Réversa dont les nuances de vert tranchaient fermement avec le gris pollué de la ville lointaine.

“Eh Nora ! Comment t’as su pour cet endroit ?

- J’ai mes sources, s’enorgueillit-elle.

- Menteuse, je suis sûre que c’est Seán qui te l’a dit. La dernière fois, il m’a montré une petite cabane qu’il a construite près du ruisseau !

- Il ne me l’a pas dit à proprement parlé…

- Oh ! Papa t’avait dit d’arrêter de faire ça…

- Oui, mais papa n’est plus là.”

Un lourd silence s’installa entre les deux. Le décès de leur père encore bien présent dans leur mémoire. Un bête accident, quand personne n’était là ou trop occupé avec leurs propres affaires. Le Clan Nathair avait de la chance. Si profondément établi dans la forêt, il était rare que les Humains s’aventurent jusque sur leurs terres. Mais leurs chiens, oui. L’un d’eux se perdit et tomba dans la rivière. Emporté par le courant, il jappa sa détresse. Leur père l’entendit et vola à son secours. Sans prendre le temps d’y réfléchir, poussé par l’adrénaline, il sacrifia sa vie pour l’animal. Percy se prit d’affection pour le canidé qu’il baptisa Boann. Un moyen de se rappeler son paternel et de s’assurer que son sacrifice ne fut pas vain.

Nora fut la première à reprendre la parole, bien moins en paix avec ses émotions que son petit frère. Elle se relève vivement et détale comme un lapin en rebroussant chemin.

“Le dernier arrivé à la maison est un Humain puant !”




“Je t’assure, Nora, cette fois, c’est la bonne, je le sens !

- C’est ce que tu as dit pour tes trois derniers coups de cœur. Et les trois d’avants aussi.

- Peut-être, mais cette fois, c’est différent. Les dieux sont avec moi, cette fille s’appelle Dana donc ça ne peut vraiment pas être une coïncidence… Dis, c’est quoi cette fumée là-bas ? À tous les coups, c’est Oscar, c’est bien son genre d’enfumer toute le village pour éloigner les vampires et les humains.

- Reste ici, je reviens. Ne bouge surtout pas !

- N-Nora ? Qu’est-ce qui se passe ?!“

Les minutes passèrent, laissant Percy avec l’image de sa soeur enfonçant la porte d’entrée de la maison familial pour voir ressentir après une période de temps qui lui sembla durer une éternité, Rhona, sa tante, le visage couvert de poussière, des brûlures sur les bras, mais en vie.

“ TANTE RHONA ! Qu’est-ce qui se passe ?!”

Le village s’embrasait. Dans son champ de vision, aucune maison était épargnée. Le feu se propageait de tous les côtés, ravageant les terres de son enfance, détruisant la forêt de ses ancêtres. Tout autour de lui, des gens affolés s’égosillaient, hurlant en désespoir de cause après leurs êtres chers perdus dans le brasier. Des amis, de la famille, tous portaient sur eux les marques de l’incendie rugissant. Percy lui-même crachait ses poumons, trop inquiet pour sa sœur qui ne revenait pas, et s’il n’était pas retenu par les bras de sa tante autour de son torse, l’aurait déjà rejointe pour lui prêter main forte.

“LÂCHE MOI ! Nora est toujours à l’intérieur !

- C’est trop tard, Percy ! On doit partir, vite !

- Pars devant, je vais chercher Nora ! On ne peut pas la laisser ici !“

Tandis que des larmes roulaient sur les joues du jeune elfe, sa tante ne lâchait aucunement prise et le tirait vers l’extérieur du village. Percy se débattait, ne renonçant pas à sauver sa sœur aînée, mais lorsqu’il vit la maison familiale s’effondrer au loin dont les cendres embrasèrent de plus belle les demeures mitoyennes, il sentit son cœur se briser. Éclatant en sanglots et implorant la clémence des dieux, il vit du coin de l’œil une ombre se tenant stoïque face à l’incendie. Trop loin pour distinguer quoi que ce soit, les yeux embrumés de larmes, l’elfe pensa d’abord que ce fut un mirage. Ce n’est que bien plus tard, aux détours d’une conversation hasardeuse et d’une oreille sensible aux discours sur les Flammes Meurtrières, qu’il apprit le nom des assassins.

“Laisse-moi, Tante Rhona ! Nora est peut-être encore en vie, on peut aller l’aider ! Je t’en prie… C’est ma sœur, je dois y retourner… Pourquoi est-ce qu’on fuit ?!

- Percy, il n’y a rien à faire, c’est trop tard. On nous avait prévenus et le Clan n’en a fait qu’à sa tête. Ce n’était qu’une question de temps…

- Le gouvernement, je l’emmerde ! Ils se prennent pour qui ?!

- À partir de maintenant, le gouvernement est ton meilleur ami. Allez mon grand, viens, je connais quelqu’un à Réversa qui peut nous aider.“




Soupirant devant un réfrigérateur désespérément vide, l’elfe referma la porte dans un nouveau gargouillement d’estomac. Ayant fui et tenté de reconstruire leur vie à Réversa, les deux Elfes avaient bien du mal à s’adapter à la vie citadine. Endeuillé et devant faire face à l’inconnu, Percy tentait tant bien que mal de maintenir le cap tandis que Rhona coulait chaque jour un peu plus. Leur vie venait de s’effondrer et si le jeune homme était au début de sa vie, ce n’était pas le cas de Rhona qui accumulait un âge à trois chiffres.

Il leva la tête vers l’horloge accrochée dans la cuisine. C’était une horloge plutôt moderne par rapport au petit appartement délabré et presque insalubre qu’ils habitaient. Leur situation n’était que temporaire, mais Percy étant le seul à avoir un salaire, il ne pouvait guère espérer mieux. En arrivant dans cette ville, l’amie de sa tante lui trouva un travail en tant qu’agent d’entretien.

L’après-midi était encore jeune et l’Elfe appela sa tante pour l’accompagner à la supérette du coin. “Tante Rhona ! On doit faire des courses… Tante Rhona ?” Il entra dans le salon, les yeux rivés sur le corps endormi de son aînée. Autour d’elle gisaient les cadavres de bouteilles d’alcool divers, de photos et ses papiers concernant l’ouverture du commerce dont elle rêvait tant jadis. Dans un sursaut, elle se releva, essayant de cacher vainement le désordre aux yeux du jeune homme. Avant de refermer la porte, il marmonna : “Laisse tomber, je vais y aller seul. J’aurais juste aimé un peu de soutien et être prévenu plus tôt de mon nouveau rôle de patriarche.”




“Ne m’attends pas pour dîner, je rentre tard.”, dit-il en verrouillant la porte d’entrée derrière lui. Ce message, il était autant pour sa tante que pour lui. Si Rhona reprenait doucement le contrôle de sa vie et son rôle d’aînée protectrice, Percy avait sombré dans des abysses dont il n’imaginait jusqu’alors pas l’existence. Pourtant, il commençait également à refaire surface. Doucement, son deuil s’adoucissait. Chaque jour, il enfouissait un peu plus ses souvenirs traumatisants sous une bonne humeur de moins en moins forcée, mais salvatrice.

Toutefois, tous ses efforts volèrent en éclats lorsqu’il apprit par hasard les véritables coupables du Grand Incendie. En bon naïf, il avait totalement accepté l’explication donnée par le gouvernement. Des plantations de cannabis carbonisés, car les malfrats craignaient un contrôle de police. C’était plausible. Ou en tout cas, Percy ne fit aucune objection. Ce fut un choc pour l’Elfe d’apprendre que les Anges étaient derrière tout ça. Si profond qu’il perdit pied et s’engagea auprès d’un groupe extrémiste qui sévissait à quelques pâtés de maisons de son appartement. La rage au ventre, d’une puissance jamais ressentie, c’est aveugle qu’il se lança dans cette chasse aux emplumés. Son tableau de chasse était bien ridicule par rapport aux autres. Ce monde n’était pas le sien et il devait apprendre les ficelles sur le tas. Étonnamment, c’était facile. En se montrant malin et acharné, leurs cibles tombaient. C’est peut-être ce sentiment de toute-puissance qui l’effraya et le fit revenir sur Terre. Du jour au lendemain, il disparut et ne se montra plus jamais aux réunions du groupe.

Puis, avec les événements qui concernaient les Vampires, sa crainte d’enfance reprit le dessus, plus forte que tout. Et s’il s’était trompé de cible ? Son animosité envers les Anges et le gouvernement se faisait bien vite silencieuse lorsque le sujet des Aberrations venait sur le tapis. L’évacuation vers Bristol fut le déclencheur. Ce fut à cet instant qu’il mit définitivement de côté - sans l’oublier pour autant - sa querelle avec les Anges pour se concentrer sur le véritable fléau qui rongeait ce pays. De plus, de telles horreurs étaient mauvaises pour le moral fort fragile de sa tante. Une fois à Bristol, elle sembla reprendre des couleurs et ouvrir une herboristerie où Percy l’aide quand il peut. Le jeune Elfe, afin de préserver la tranquillité et la sécurité de sa tante, choisit de prendre part au conflit. Comme Tante Rhona le dit un jour “Le gouvernement est ton meilleur ami”. C’est pourquoi il s’engagea au CODECS. Loin de lui l’idée de prendre les armes, il restait un pacifiste dans l’âme, convaincu que la plume était plus forte que l’épée. Archiviste était un métier taillé pour lui. À l’abri dans un bureau, il gardait toutefois un œil sur les différentes affaires. Si les choses venaient à s’envenimer, il espérait ainsi avoir le temps de convier son aînée à rejoindre une ville moins animée.




“Percy, un client attend, tu peux t’en occuper ?

- J’arrive tout de suite !“

Au cœur de l’atmosphère gorgée de senteurs apaisantes, l'elfe finit d’arroser le plant de belladone, un léger sourire au coin des lèvres. Passant doucement à côté des fleurs mauves, il arrose une dernière fois les racines bien à l'abri sous le terreau fraîchement placé. Se penchant légèrement, il récupère les différentes herbes récoltées plus tôt. Précédé par les effluves de lavandes et de thym fraîchement cueillis, il retourne derrière le comptoir, un peu de terreau et de chlorophylle sur les mains. L'elfe chasse distraitement une mèche de son visage, déposant un peu de saleté au coin d’une de ses pommettes.

“Bienvenue aux Pousses Malines ! Est-ce que je peux vous aider ?”

Pseudo et âge: Koschtiel, 19 ans

Comment as-tu connu le forum? On m'a fait sa pub il y a trèèèès longtemps  

Qu'est-ce qui t'a convaincu de t'inscrire? Le rp, ça me manquait :c

Depuis combien de temps fais-tu du RP? Ouh là ! 8 ans ?  

Fréquence de connexion: Tous les jours

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