Le Deal du moment : -50%
-50% sur les sacs à dos pour ordinateur ...
Voir le deal
19.99 €

Partagez

C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph)

Aller en bas
Anonymous
Invité


C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) Empty
MessageSujet: C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) EmptyJeu 14 Fév - 16:33

Le soulagement...
Il me parcourt à la vitesse de l'éclair alors que le ciel est de nouveau sous ma tête. Il s'enroule autour de moi, fait raisonnablement battre mon cœur et calme mes ardeurs. Voilà longtemps que je n'avais pas éprouvé un tel soulagement. Voilà longtemps que je n'avais pas été enfermé sans aucune possibilité de sortir aussi. Je pensais que l'angoisse était passée, qu'elle se calmerait avec le temps, seulement voilà, ce n'est pas le cas. Quand je repense au passé, je dois bien admettre que je suis sortie léthargique. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Alors que je suis soulagé d'être enfin dehors, même blessé, je la sens qui prend possession de moi sans que je n'ai rien fait pour cela.

La colère...
Elle imprègne chacun de mes gestes, chacun de mes pas. Elle me suit, s'enroule autour de moi et ne cesse de vouloir m'emporter. Elle se gonfle de fierté alors que je la laisse faire, se glisse par les interstice de ma peau, creuse un sillon et se niche dans le creux de mon être. Je suis énervé, bouillant d'une colère que je contiens à peine, mon cœur qui battait lentement de soulagement, bat maintenant empli d'une fureur que je n'ai pas connu depuis très longtemps. C'est comme se plonger dans une baignoire bouillante sans penser aux conséquences. C'est comme si je venais de mettre ma main dans un feu et de la porter à mon cœur. Je me consume sous cette sensation qui m'englobe.

La haine...
Elle habite mon cœur et se déploie gaîment dans mon âme. Elle se lie à ma colère, lui promet monts et merveilles et s'emploie à la corrompre. "À deux, nous serons plus fort" voilà ce qu'elle semble dire et la colère acquiesce. Mon corps est le théâtre de mes émotions. Chacune d'elle joue son rôle à la perfection et envahisse le terrain, mais c'est la haine qui contrôle tout, c'est elle la cheffe. Elle ne se contente pas d'investir, elle colonise, prend la place de cheffe et s'impose. Elle se gausse de sa nouvelle place, elle s'enivre de son nouveau pouvoir. Et moi, je m'enlise un peu plus.

Je suis plein d'une rancœur non contenue, plein d'émotion que je ne gère pas. Mes pas se dirige avec violence vers un endroit que seul mon cœur sait attendre. Une seule et unique personne pourra me comprendre, je le sais. Et pour une fois, il ne s'agit pas de mon frère non. Lui, il ne peut pas comprendre ma haine des aberrations, il ne peut pas savoir ce que ça fait de se retrouver entre leurs mains. Et ce soir... Ce soir, il est certains que je me suis retrouvé en présence d'une de ces aberrations. J'ai senti le mensonge, j'ai pu le goûter sur ma langue et il m'a laissé un goût amer que je n'arrive pas à enlever. Mais pire que ça, on m'a drogué, on m'a carrément enfermer avec des inconnus, en m'obligeant à refuser cette putains de puce. Alors ouais, si me retrouver pucé comme ces animaux ne m'enchante guerre, -parce que soyons clair hein, j'ai choisi le gouvernement en devenant spectre, donc j'ai l'impression qu'on se fou de ma gueule et qu'on remet en cause ma loyauté- je n'ai pas non plus eu l'idée de la refuser. Je suis membre du gouvernement, je l'ai choisi et je ne compte en aucun cas changer les choses. Mais putain tout ça me fait chier. Si j'étais une cocotte minute, certainement que ma soupape tournerait à plein régime pour libérer la vapeur accumuler dans tout ce corps pourris.

Mais voilà je ne suis qu'humain, alors au lieu de laisser sortir la vapeur, ce sont mes poings qui sortent. Je frappe comme un sourd à la porte, gueulant comme pas possible parce que j'ai besoin d'évacuer tout ça. « Seph, ouvre-moi cette putain de porte, faut qu'on cause ! » Ma voix porte, elle possède des accents de violence inédit, et elle pourrait même tuer si jamais elle était une arme. Je me détourne de la porte, tente de me calmer, tape du pied dans un truc, je ne sais pas ce que c'est, mais même la douleur ne m'a pas fait flanché. L'adrénaline coule à flot dans mes veines et le sang sur mes vêtements ainsi que mes plaies ouvertes font de moi le voyou du quartier. Je tape de nouveau comme un dingue à cette foutue porte qui refuse obstinément de s'ouvrir. « Seph putain ! La porte !! » La patience ? Je l'ai perdu, elle est envolé et même les fenêtres des voisins qui s'allument et regardent ce qui se passe ne peuvent pas me faire changer d'avis. Je suis à un des points de non retour, tant qu'elle n'aura pas ouvert cette porte, je ne pourrais pas me calmer. Tant que je ne lui aurais pas parler de ce qui ne va pas et qu'elle n'aura pas accepter de m'aider, je n'arriverais pas à redescendre en pression. C'est rare que je perde mon sang froid mais il s'agit la d'une des conséquences de mon enfermement. Je suis resté trop longtemps sans possibilité de sortir, la digue de mes émotions s'est rompu, laissant place à la peur que j'avais ressentis et une fois sortie, la colère et la haine se sont emparé de tout le reste, ne laissant que des cendres sur le champ de bataille de mes émotions.
Anonymous
Invité


C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) Empty
MessageSujet: Re: C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) EmptySam 6 Avr - 23:58

Cauchemar abrutissant. Avilissant. La noirceur de leur âme l'imprégnait. Elle goûtait à leurs instincts prédateurs, rêvait de leurs désirs obscurs et savourait la mise en pratique de leurs fantasmes sanguinaires. Toujours, ils confirmaient son aversion pour la créature qui les habitait. Jamais ne démontraient pouvoir la contrer. Depuis chaque parcelle de leur être, celle-ci les corrompait, les dirigeait à sa guise. Perséphone avait vue sur leur cœur et ils croyaient pouvoir la duper. Persuader qu'ils avaient la main mise sur toutes leurs actions. Ou se persuader eux-mêmes, aveugles à l'inéluctable. Égoïstes. Arrogants. Chaque nuit de malédiction, la Spectre se réveillait en colère. Elle enrageait de leur comportement. Face à tous ceux qui refusaient d'ouvrir les yeux, la frustration l'emportait sur des chemins où l'empathie se perdait. Bientôt, le respect qu'elle conservait pour leur humanité s'évaporerait à mesure que leurs rêves ténébreux la feraient bouillir de rage.

Incapable de se rendormir, elle quitta son lit pour rejoindre la cuisine. Du temps de sommeil qui disparaissait encore. Elle en avait besoin pourtant, entre le travail et son don qui raccourcissait ses siestes. Cependant, elle n'arrêterait pas de l'employer. Enveloppée par les vapeurs fétides du lien avec sa victime, elle s'intimait à rester calme. Quand de l'eau fut mis à chauffer pour faire son café, l'agent chercha son mobile pour vérifier ses messages. Pas spécialement ceux de nature privés, elle mettait la priorité de son utilisation à sa profession. Bien que les événements l'avaient conduit à vivre en ville, et à s'adapter à leur quotidien, elle tenait à ne pas tomber dans leurs travers. Avec son éducation, difficile de devenir accro aux technologies même si, depuis son entrée dans la police de Réversa, elle en saisissait certains avantages. La distraction ne fut pas assez longue : quand des coups tonitruants traversèrent la porte, l'énervement circulait toujours à grande vitesse.

Rapidement, Perséphone alla chercha son arme avant d'approcher la porte d'entrée. Si c'était pour une urgence, on l'aurait appelée. On ne réveillerait pas tout le quartier. Non, aucun agent ne faisait ça. C'était contraire à la procédure. Un voisin qui avait un problème ? Elle ne pouvait pas ouvrir sans vérification. Puis elle entendit le bourrin gueuler... le surnom qu'une seule personne utilisait notamment. Derrière la porte, elle regarda par l'oculus. Oui, c'était bien Judd. Un Judd qui s'énervait méchamment, lui qui était plutôt d'un calme olympien. Elle l'avait rarement vu dans cet état. Sans doute jamais comme ça. Les différentes verrous défaits, elle ouvrit finalement à son ami spectre, l'arme baissée. La sécurité active, elle gardait néanmoins ses doigts prêts à l'enlever au cas où un illusionniste tentait de la manipuler.

« Qu'est-ce qui peut bien se passer pour que tu rameutes tout le quartier ? »


Agacée, elle ouvrait la porte en grand pour le laisser passer, tout en observant derrière lui à la recherche d'un indice qui expliquerait son comportement. Elle n'aperçut rien, par contre le sang sur lui, oui. Une fois qu'il fût entré, elle referma, s'assurant que rien ne le suivrait. Son attitude changea alors :

« Qu'est-ce qui t'es arrivé ? T'as besoin d'un médecin ? »

Elle s'approcha mais savait qu'elle devait garder ses distances. Tout de même plus proche, elle s'arrêta et contempla le sang.

« Mais c'est ton sang ou celui d'un autre ? »


Vu l'état dans lequel il se trouvait, Perséphone se doutait que mieux valait éviter les ordres même bienveillants. Et se limiter en parole. C'était lui qui devait parler. Elle avait toujours son arme contre sa jambe, juste au cas où. Elle se rendrait compte assez tôt si face à elle se tenait le vrai Judd ou une  pâle copie.
Anonymous
Invité


C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) Empty
MessageSujet: Re: C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) EmptyMer 17 Avr - 11:09

Énervé... Totalement, entièrement, même les regards courroucés des voisins n'ont pas réussi à me faire changer de cap, à faire redescendre la pression. Les années de sévices et d'enfermement me reviennent en tête, se balançant contre les barrières encore ferme de ma mémoire. Mon cœur est un champs de bataille, recouvert des cendres du passé. Un champs qu'il faut reconstruire, mais plus les années passent et moins le champs se remplit. C'est comme si la terre était devenu stérile. Je le sais, je suis un cas désespéré. Combien de personne me l'ont déjà fait remarqué ? Combien m'ont dit que je ne pourrais jamais aimé si je continuais ainsi ? Mais comment changer ? La peur reste encore profondément ancré dans mon âme, il n'y qu'à voir ce soir. Enfermé dans une pièce avec deux gus inconnus, dans un lieu totalement inconnu, dont l'un était probablement une putain d'aberration. Pas de possibilité de sortit, et les anciennes peurs ont ressurgit rapidement. Je me suis retrouvé comme un con, piégé dans mon passé et je déteste ça. Je ne le supporte pas. La douleur, il n'y a que cela pour calmer mon angoisse, alors j'ai tapé, contre les murs, contre cette putain de porte qui ne voulait pas s'ouvrir, jusqu'à ce que je trouve un moyen de sortir, je trouve toujours un moyen, il le faut. Pourtant, être dehors n'a pas changé grand chose, la peur s'est transformé en rage et dans ces moments-là, il n'y a qu'une seule personne qui arrive à peu près à me gérer. Voilà pourquoi je défonce à moitié sa porte.

À peine Perséphone a-t-elle ouvert la porte que je m'engouffre chez elle, comme un malpoli, mais je ne suis pas vraiment en état d'être gentil et poli comme d'habitude. « Un truc qui m'a mis sur les nerfs d'une manière dont personne n'avait jamais réussi. » Je me dirige vers la cuisine, la patronne des lieux sur mes talons. Il faut que je fasse quelque chose, un gâteaux, une pâtisserie, un truc qui se mange, j'ai besoin de m'occuper l'esprit. Pourquoi pas chez moi ? Parce que je dois lui parler. « Pas de médecin, tu peux ouvrir une fenêtre ? » Histoire d'éviter que la claustrophobie ne se réveille une fois encore. « Mon sang. » Mes phrases sont de plus en plus courte, ça craint, je retombe dans cette spirale infernale qui a été la mienne durant tant de moi après ma délivrance. Cette impression qu'on risque à tout moment de venir me chercher pour me remettre dans les pattes de ces aberrations. Je ne supporte pas l'idée. Je secoue la tête, me tait alors que je fais comme chez moi et que je sors un saladier, que je récupère de la farine, des œufs, du sucre. Ouais on pourrait crois que je suis chez moi, mais ce n'est pas le cas. « Tu as du chocolat, j'ai besoin de m'occuper les mains. Je vais faire un gâteaux. Tu aimes le gâteaux au chocolat hein ? » Ou comment partir à moitié à la dérive en une seule phrase. Bien jouer Judd t'es le meilleur ! Je secoue la tête tranquillement, me lave les mains et découvre à quel point je me suis entaillé les paumes en voulant retirer ces foutus rivets. Je continue ma tambouille, attend qu'elle me donne le chocolat avant de regarder son café. « Tu bois vraiment du jus de chaussette. » Bah oui, on est barista ou on ne l'est pas. Je soupire. Me sens moins enfermé, mais quand même encore un peu.

Mais je sais qu'ici, ça ira. « Tu peux baisser ton arme, y'a que moi ici. » Je lève le regard un instant et plonge mon regard dans le sien. Elle sait que je ne mens jamais, elle connaît mon don, celui pour lequel je suis devenu interrogateur. « J'ai été enfermé ce soir. » Je sers les dents, je lui dois bien une explication. Je baisse la tête, récupère un fouet et commence mon mélange tout en laissant le chocolat fondre au bain marie. « Un putain de taré m'a drogué et m'a enfermé avec deux putains de gus que je ne connaissais pas, dans un endroit totalement inconnu. » Et elle sait à quel l'enfermement est dur pour moi. Je ne lui ai pas raconté toute l'histoire, mais je lui ai parlé de cette panique qui me prend lorsque je suis totalement enfermé, lorsque je ne peux pas sortir quand je veux. « Il voulait qu'on dise non à la puce ce pauvre con. Sérieusement, quand est-ce que les gens vont se rendre compte du bordel dans lequel on est ? » Je soupire, continue à faire mon gâteaux, cherche un moule et une fois fait, le met au four, sans jamais rien dire d'autre. Je commence la vaisselle, l'eau savonné me brûle les chairs, mais ça m'importe peu, cette douleur est bienvenue pour oublier cette de mon cœur, pour enfermer de nouveau les souvenirs. « Je me suis retrouvé enfermé en plus avec une putain d'aberration ! T'y crois ça !! » J'ai rarement était aussi énervé, mais la pression commence lentement à diminuer, mes gestes sont plus léger, plus calme à mesure que mon récit avance. Je finis par finir la vaisselle et commence à l'essuyer en serrant les dents. Je finis cependant par me tourner vers la spectre. « Je veux sa tête Seph. Peu importe ce que ça doit me coûter, je veux mettre sa putain de tête sur un plateau d'argent ! » La vengeance, un sentiment puissant qui donne des ailes et même si je ne suis pas certains que ce soit une bonne idée, dans ma tête, en ce moment, c'est tout ce que je désire. Je veux me venger, point !
Anonymous
Invité


C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) Empty
MessageSujet: Re: C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) EmptyJeu 6 Juin - 20:19

Judd était à l'image des coups qui avaient réveillé tout le voisinage : pressés et furieux. Il ne perdit pas le rythme des percussions une fois entré. Ses mots frappaient un adversaire inconnu, ses mouvements étaient secs. Il adressait la parole à Perséphone, mais son esprit était encore ailleurs. Il était coincé, prisonnier d'une mauvaise expérience. Elle savait que celle-ci devait être particulièrement grave pour que les émotions s'expriment de cette façon. Judd n'avait rien d'un démonstratif. Il ne s'énervait pas, pas comme ça. C'était plutôt elle qu'il calmait en général. Pourtant, au fur et à mesure elle devait se rendre à l'évidence : en face se tenait en chair et en os son ami. Il n'y avait pas de dupe. Ses gestes, sa façon de parler et de raccourcir de plus en plus ses phrases... Et son besoin de pâtisser pour canaliser sa colère. Non, ça ne se devinait pas. Personne n'aurait imité un Judd dans cet état s'il voulait s'assurer de convaincre de son illusion.

A sa demande, elle avait ouvert une fenêtre, en grand, puis avait été vérifier que les bruits n'avaient pas réveillé Ethel. Déposant son arme à l'entrée de sa chambre pour ne pas l'alarmer, elle la rassura sur l'agitation et la prévint seulement qu'un ami avait besoin d'elle. A son retour à la cuisine, elle put admirer Judd sortant divers plats et ingrédients. Judd se fixait sur un gâteau, à lui demander du chocolat. C'était bien lui, devoir cuisiner même quand ses mains étaient en sang. Sans ces histoires de lycans et de vampires, sa voie était toute tracée. Il aurait probablement été un pâtissier reconnu. Et elle ? Sa famille avait été détruite dès sa tendre enfance, difficile d'imaginer ce qui aurait pu être. Là où il n'y avait pas de doute, c'était sur le fait qu'ils ne se seraient jamais connus.

Que pouvait-il s'être bien passé ? La question lui brûlait les lèvres. Elle ne voulait pas le brusquer, préférait le laisser baisser la pression. Judd avait l'habitude de poser les questions, pas qu'on les lui pose. Dans cet état, la Spectre ne souhaitait pas risquer de le fermer. Pour qu'il en arrive à réveiller un immeuble entier, c'était qu'il avait des choses à évacuer. Elle l'observait depuis l'entrée de la pièce, et ce n'est que quand il lui fit remarquer qu'elle sentit à nouveau le poids du pistolet dans sa main. Perséphone échangea son regard, et effectua un presque imperceptible hochement de tête.

« Tu penses que quelqu'un a pu te suivre ? »

La sécurité de l'arme vérifiée, celle-ci fut posée sur un meuble – bien loin de la fenêtre ouverte. Perséphone n'avait pas réagi à la pique sur son café. Elle savait qu'il n'aurait pas grâce à ses yeux. Et elle n'était pas d'humeur à une petite boutade comme elle l'aimait le faire habituellement. Elle n'avait qu'une envie : que Judd l'emmène chasser de l'Aberration. Qu'il lui raconte le problème pour qu'ils puissent le régler. Elle en avait besoin, besoin de se défouler, d'extérioriser elle aussi la tension qui s'accumulait au fil des nuits. Cuisiner ne suffisait pas - surtout qu'elle détestait ça. Il lui fallait de véritables affrontements.

La réponse ne tarda plus. Enfermé. Rien que ce mot faisait écho à ce que le Spectre lui avait raconté. Souvenirs traumatiques. Elle ne connaissait pas les détails, et ne voulait pas les connaître puisqu'il ne désirait pas en parler, mais ce mot suffisait à lui faire comprendre la déferlante d'agressivité. D'instinct, l'ancienne Elfe lança un regard vers la fenêtre, pour s'assurer qu'elle fût bien ouverte.

« Drogué ? Depuis combien de temps tu étais enlevé ? Pourquoi... »

Pris dans son élan, il répondit à sa dernière question avant qu'elle soit posée. Forcer des agents à refuser la puce ? Interdite, elle rétorqua suite à l'interrogation rhétorique de Judd :

« Quand est-ce que les gens vont réfléchir plus loin que le bout de leur nez, tu veux dire ? J'y crois pas... Faut pas être futé pour croire que ça va fonctionner. »

Elle avança et poussa Judd hors de l'évier. Elle serait du club « tu nettoies ton merdier », mais les mains de Spectre avaient attiré son attention et elle ne le laisserait quand même pas faire la vaisselle avec les mains charcutées. Autant pour lui que pour la vaisselle en fait.

« Sois pas bête. », dit-elle en l'expulsant. « On va devoir soigner tes mains. T'as d'autres blessures ? »

Au lieu de répondre, il ajouta une information, comme si les faits s'échappaient de sa bouche au fur et à mesure que le choc s'atténuait. Perplexe, elle ne comprenait pas pourquoi une Aberration s'était retrouvée là vu l'objectif de la manœuvre... A moins qu'elle était là comme moyen de pression. Perséphone assemblait les morceaux du puzzle, tentait des hypothèses pour le compléter quand Judd jura qu'il prendrait sa revanche. Elle le regarda alors gravement et, son expression aussi déterminée que la sienne, lui promit :

« Tu l'auras. Tu auras toutes celles qui étaient impliquées. On va les retrouver. Ils ne peuvent pas te faire ça impunément. »

Était-il nécessaire de préciser qu'elle lui apporterait son aide ? Cela lui paraissait trop évident pour qu'elle le notifie. L'important, c'était le but. C'était que ces enfoirés paient pour leurs actes. Qu'ils arrêtent de nuire. Que Judd trouve, un jour, la sérénité. Il y avait trop d'esprits, de corps, de vies, de famille brisées par ces individus adeptes de l'anarchie sanguinaire.

Elle s'éclipsa brièvement, et revint avec un bloc-note et un stylo bille qu'elle déposa sur la table.

« Pour réussir, il nous faut tous les détails. Écris tout ce qui te revient. Quand ils t'ont enlevé, comment, où tu étais, comment ils ont communiqué, qui était avec toi, comment t'as réussi à leur échapper... Le moindre détail, même celui qui peut paraître inutile. » Elle s'assit et l'invita à faire de même. « Je peux écrire si tes mains sont trop douloureuses. »

En l'instant, elle était en mode tank : les soins perdaient de leur priorité. Se soigner, on pouvait le faire après. Les souvenirs, par contre, se délitaient bien trop vite.


Spoiler:
Anonymous
Invité


C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) Empty
MessageSujet: Re: C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) EmptyDim 16 Juin - 12:43

Perdu, je me sens perdu, dans mes pensées, dans mes gestes. J'ai l'impression d'être un gouffre sans fond de souvenir de souffrance. Tout me percute comme si un camion de plusieurs tonnes venait de me rentrer dedans. C'est comme être endormi et se réveiller d'un coup. Mes gestes sont automatiques, c'est un mécanisme d'auto-défense, pour ne pas perdre pied avec la réalité, ou plutôt pour la regagner, parce que pour l'instant, c'est mon passé qui gagne et je le sens au fond de moi, ce tourbillon qui m'a rendu apathique des mois durant, ce tourbillon qui m'a aspiré pour ne pas me lâcher durant tant de temps. Mon dieu, je me sens faible, désespéré et désespérant et je déteste ça. Je ne suis plus une victime, je me suis promis de ne plus jamais l'être, pourtant, aujourd'hui, j'ai l'impression d'en être de nouveau une et ça me met tellement sur les nerfs que je finis par faire irruption chez mon ami, à quasiment exploser son quartier et à lui piquer ses ingrédients comme si j'étais chez moi. Je ressemble à un animal enragé et je déteste ça par dessus tout. Je ne veux pas ressemble à toutes ces saloperies d'aberration qu'on traque tous les jours. Il est hors de question que je sois comme ça. Alors quand elle prend la parole, je réponds par automatisme, me raccrochant à sa voix pour revenir sur terre. « Personne ne m'a suivi, je n'ai rien d'un débutant et j'ai eu la meilleure prof qui soit. » Ma voix est sèche abrupt et ce n'est pas comme si je lui faisais des compliment c'est seulement ce que je ressent. Je finis par lui raconter, au fur et à mesure de ma composition. « Au vu de l'heure je dirais plusieurs heures, voir une demi-journée. Il faisait encore jour de ce que je me souviens avant de sentir la morsure. » Le reste de la question elle le sait, je lui ai dit directement.

« Je sais pas. » Une simple phrase, trois petits mots qui en disent long sur ce que je pense du monde. Je ne sais pas, je ne sais plus. C'est difficile d'expliquer tout ce que j'ai en tête, difficile d'être honnête, de garantir quoi que ce soit, au fond, je suis content qu'elle ne me demande pas ce genre de chose. Rester occupé, c'est tout ce qui vient en tête la douleur de mes blessures n'est rien en comparaison de la douleur de mon cœur, de mon âme. Je me sens acculé, en danger, c'est comme avant et je n'arrive pas à le supporter alors quand elle m'éloigne de la vaisselle, j'explose littéralement et crache ce que je veux : la vengeance. Je veux les détruire, les exploser, pour une fois je ne veux plus être cet interrogateur qui dit si oui ou non les gens mentent, je veux du sang, celui des aberrations, celui de ceux qui m'ont enfermé ce soir. Je ne sais pas qui ils sont, mais je veux les traquer et les faire souffrir pour m'avoir rappeler toute ces choses. La voix de la spectre me tire de mes pensées et me ramène doucement au présent comme elle le fait à chaque fois. Pourquoi je suis venu la voir elle plutôt que Jacob ? Parce qu'elle me comprend, parce qu'elle sait en partie ce que j'ai enduré et qu'on est sur la même longueur d'onde. Si on m'avait dit il y a de cela quelques années que j'aurais confiance dans une femme, j'aurais ri à la figure de celui qui me l'aurait dit en lui signifiant clairement que peu importe la femme, je n'aurais jamais confiance, pas après ce que ma propre mère m'a fait subir. Et pourtant, force est de constaté qu'aujourd'hui, j'ai confiance en elle.

Je pose ma main sur son torse, une blessure qui s'ouvre doucement. En poussant la porte, je me suis coupé à plusieurs endroit sur le torse. Foutu porte en métal, mais ce n'est comparé à mes mains. Maintenant que je n'ai plus rien à faire, mon esprit commence vaguement à s'éloigner, les souvenirs, les mains sur mon corps que je ne veux pas, puis la voix de Seph me ramène de nouveau. Je m'assois à côté d'elle mais ne fait pas mine de prendre le stylo pas parce que mes mains n'en sont pas capable, j'ai vécu une vie assez douloureuse, ce que j'ai aux mains n'est rien par rapport à ce qu'on m'a fait subir. Je secoue la tête de droite à gauche et souris doucement. Le Judd non en colère revient doucement, celui qui tient ses émotions en laisse et ne laisse rien paraître. « Tu n'es pas au courant, mais je n'oublie rien, jamais. » Un soupir s'échappe de mes lèvres. « J'ai une mémoire eidétique, c'est pour ça que c'est si compliqué pour moi. » Parce que je n'oublie jamais rien et que tout reste dans ma mémoire. « Plus tard. » Je pousse le carnet et je me rapproche d'elle. Je pose mon front sur son épaule. Je ne supporte presque pas le contact des autres, seul mon frère d'origine le peut. Pourtant, ce soir, j'ai besoin d'elle. Besoin de sa chaleur, de sa présence, alors sans m'en rendre compte, je la prend dans mes bras, j'enfouis ma tête dans son cou, avec toute la douceur que j'ai en moi. « Seph. Seph, Seph, Seph. » Je répète son nom en boucle comme pour m'ancrer dans la réalité. Je n'ai rien d'autre pour l'instant, juste ça. Je ne peux faire rien d'autre que ça. Je me gorge de sa présence, je laisse sa chaleur m'infiltrer, je me sens chez moi, quand je suis près d'elle. Étrange... C'est comme avec Jacob, je sais que je peux lui faire confiance pour tout, alors ce soir, je me laisse aller et pour la première fois de ma vie, je serre une femme dans mes bras et ça ne me dégoûte pas, au contraire, j'en ai besoin, j'en ai réellement besoin.

Contenu sponsorisé


C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) Empty
MessageSujet: Re: C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph) Empty

C'est de ton aide dont j'ai besoin ! (Pv Seph)
Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Postes à pourvoir ♦ Aide à la création
» Je ne serais pas contre un morceau lune... Ou juste un peu d'aide (Pv Baxter)
» Besoin de journées de plus de 24h
» Hésitations, besoin de vous !
» Besoin d'avis : âge des personnages

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Whispers of dawn :: Rp's-
Sauter vers: