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Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... »

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MessageSujet: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyDim 20 Aoû - 16:35

lea michele lea michele
Phoebe Lea Parker
Avatar : Lea Michele

Humain à don - Freak Like Me

Statut: Je suis ce que vous appelez une altération. Je ne me suis cependant jamais dénoncée ( ou révélée, si vos pauvres petites consciences ne peuvent supporter la vérité ) et pour tout dire, je ne compte pas le faire. J'irais même plus loin : je préférerais mourir que de me faire attraper et répertorier par le CODECS. La question n'est même pas de savoir si je pourrais vivre une liberté approximative ou non. La question est qu'il n'est pas plus monstrueux que la race humaine. Et si vous voulez mon avis, à bien des égards, la partie de cette race qui n'est pas doté de dons est peut-être bien la plus cruelle des deux.

Âge: 25 ans.

Métier: Le chant a toujours fait partie de ma vie et m'a toujours été toute aussi voire davantage vitale que l'air que je respire. Toute mon existence, aussi misérable soit-elle, n'aurait aucun sens sans la musique. Cependant et comme beaucoup se plairont à le souligner, la musique n'est pas le genre de métier qui aide à payer les factures de façon régulière. Mes convictions sur la réelle alimentation physiologiquement adaptée au corps humain et mon mépris des dogmes ( ainsi que de la majorité des scientifiques ) m'ont poussés à me tourner vers les plantes et leurs propriétés médicinales. J'ai eus la chance de trouver une herboriste passionnée qui m'a formée puis embauchée. Disons qu'en un sens, mon rang d'altération n'est peut-être pas ce qu'il y a de plus dangereux chez moi en fin de compte...

Lieu de naissance: Je suis née en Amérique, à Seattle pour être plus précise. Illogique ? Incompréhensible ? Sujet à multiple questionnements ? Vous saurez tout très bientôt, n'ayez crainte !

Don: Je pense qu'on pourrait le qualifier de touché émotionnel. Vous avez déjà ressentis les choses avec une telle force que les mots seuls ne pourraient les décrire ? Subitement, vous aimeriez juste pouvoir transmettre votre émotion à la personne en face de vous, seule façon pour qu'elle comprenne véritablement ce que vous ressentez dans les moindres détails, explication mille fois plus parfaite que tous les mots de la Terre ? Et bien moi, je le peux. D'un simple contact physique, je peux transmettre mon émotion actuelle à qui je le désire. Situation cocasse quand on songe que j'ai passé le plus clair de mon temps à cacher et enfouir mes émotions au plus profond de moi, là où personne jamais n'y aurait accès. Je suis également capable, par contact physique toujours, de transmettre une émotion de mon choix à quelqu'un tant qu'il s'agit d'une émotion vécue et à laquelle je suis capable de me rapporter. Pour vous donner un exemple concret, je serais incapable de faire ressentir à quelqu'un un sentiment d'épouvante dans la mesure où je ne l'ai jamais expérimenté moi même et que je ne pourrais par conséquent pas me rattacher à un quelconque souvenir de ce que ce sentiment produit en soi. Le savoir est une chose, l'expérimenter en est une autre.
En revanche, je suis incapable de savoir ce que les autres ressentent. Aucun contact d'aucune sorte ne me donne accès à ces informations là. A ce niveau là, je suis la seule à être placée en position de vulnérabilité !

Particularité: Vous voulez dire, en dehors de toutes les facettes de ma personne que j'ai déjà pu vous montrer ? Voyons voir, que pourrais-je vous révéler qui ne soit pas capital pour mon histoire... j'ai une capacité impressionnante à faire chier mon monde pour dire les choses crûment, mais ça... vous avez déjà dû vous en rendre compte ! Pour ce qui est du reste, je pense à mille et une petites choses que je pourrais vous dire, mais toutes semblent plus futiles les unes que les autres, aussi... pourquoi ne pas vous laisser le déplaisir d'en apprendre plus par vous même ?
Opinions: Vous voulez savoir ce que j'en pense ? La race humaine est méprisable, sur tous les plans. Et bien que je pourrais discourir là dessus le temps d'un roman complet de 800 pages et me perdre dans les méandres de l'hypocrisie sournoise de cette race, je vais tâcher de m'en tenir au sujet qui nous préoccupe ici. Remettons les choses bien au clair : la race humaine a créé ce que vous appelez des Aberrations et des Altérations. Cela me semble important de le rappeler car le gouvernement ne semble pas se souvenir de ce léger détail. Gouvernement qui est lui-même responsable de cette création.
Vous savez, c'est un peu facile de venir se plaindre. Mais pour une race qui aime tant à se prétendre supérieure, ça n'est pas très glorieux. Depuis des années, des siècles mêmes, vous jouez aux dieux. Vous prenez un plaisir limite sadique à détruire Mère Nature dans son entièreté et vous mettez un point d'honneur à humilier un Dieu auquel vous ne croyez même pas. Mais lorsque les choses se compliquent, lorsque vous avez bien merdé et qu'à l'inverse d'un ordinateur, il n'y a pas de touche CTRL+Z pour revenir en arrière, vous commencez à paniquer. Et là où le bon sens voudrait que vous vous posiez deux minutes, que vous réfléchissiez à vos  conneries et à comment agir au mieux, la si supérieure race humaine trouve sa solution en un mot : détruire. Vous le voyez le serpent qui se mord la queue ? L'humain détruit tout sur son passage, mais sa connerie ( et Dieu sait à quel point l'humain en est doté ) lui permet de se voiler la face et de considérer que tout ce qui a été fait, et ce sur quelque plan que ce soit, a été  réalisé « for the greater good ». Et lorsque la situation lui échappe, il détruit encore plus, et justifie ses actes par des termes qui se veulent rassurant : protéger, libérer, sauver, toutes ces salades. Et puisque la race humaine n'est pas bien difficile à convaincre, il n'est pas bien difficile d'implanter une idée commune à laquelle chacun s'y accrochera avec surtout grande interdiction de penser autrement, sans quoi vous risqueriez d'être prit de haut, dénigré et l'objet des rumeurs et des médisances.
Vous ne voyez toujours pas où je veux en venir ? Vraiment pas ? Allons, un petit effort ! Pour une race ayant un cerveau soit disant si développé, vous devriez faire la relation. Je sais, on vous entraîne depuis l'enfance à ne pas penser par vous même, mais tout de même ! Non... ? Toujours rien ? C'est pourtant simple. La Révélation n'a eut pour but que d'obtenir l'accord quasi unanime de la populace d'un bain de sang à l'encontre de ces créatures qu'ils ne connaissent pas. Et c'est là que l'on se rend compte de toute la sournoiserie de cette race. Je ne sais pas pour vous, mais moi, au lycée, en cours de philosophie, on nous enseignait que  chaque être humain est unique et que sa vie est par conséquent précieuse, à l'inverse d'un animal. Je parie que rien ne vous choque dans cette phrase ! Enfin passons... Donc. Chaque vie humaine est précieuse ( ne me forcez pas à le répéter encore une fois, je suis à deux doigts de vomir ), mais ceux que vous nommez Altérations et Aberrations ne sont-ils pas des êtres humains ? Non pas que je veuille absolument sauver quelque humain que ce soit, loin de moi cette idée saugrenue, seulement je ne comprends pas, il va falloir qu'on m'explique... on garde en vie des violeurs, des psychopathes, des tueurs en série, on les laisse même sortir des livres et se faire publier ( encore une fois, je parie que rien ne vous choque là dedans ! ), mieux encore on leur donne des avocats, on leur trouve des excuses se basant sur leur passé, leur enfance, c'est limite si on ne les relâcherait pas pour bonne conduite. Mais pour les créatures surnaturelles, pourtant créées de toute pièce par vos chers scientifiques... Ain't no rest for the Wicked ! Subitement ce ne sont plus des êtres humains, ce sont des animaux, et Dieu sait à quel point vous aimez rabaisser, tuer et contrôler les animaux ! Subitement, il faut les recenser, les ficher, c'est limite si on ne les puce pas ! Et alors que vous n'iriez jamais faire un test sur chacun de vos semblables pour en mesurer le taux de cruauté, vous avez décidé de tester et évaluer les aptitudes paranormales de chacun en décidant de qui pourrait vivre une vie faussement normale ( bien que constamment traqué et surveillé, à l'affût de la moindre erreur qui vous permettrait de leur sauter dessus et de les envoyer au Ribcage ) et qui n'aurait pas la moindre chance, se retrouvant automatiquement parqué, isolé, utilisé comme cobaye et avec autorisation de tirer à qui mieux mieux au moindre signe de danger. Signes qui pourront être n'importe lesquels soit dit en passant. Rendu là, je ne serais pas surprise qu'un ongle plus long que l'autre soit un motif de mise à mort.
Vous savez ce qui est le plus drôle dans cette histoire ? Que ceux qui sont considérés comme moins dangereux pourraient en réalité être mille fois plus menaçant qu'un vampire ou un lycan, ou qu'un mutant capable d'envoyer des boules de feu avec ses mains. Et vous savez ce qui devient totalement hilarant ? De voir de telles mesures drastiques mises en place avec un règne de la terreur alors qu'en contrepartie, ce même gouvernement qui est responsable de la création de ces nouvelles races a décidé qu'il serait plus sage de combattre le mal par le mal ( toujours plus ironique quand on songe que l'on condamne la devise oeil pour oeil, dent pour dent ) en créant des Anges et des Spectres. De la haute voltige, vraiment ! Vous noterez évidemment un nouveau mépris pour la religion et encore et toujours ce bon vieux désir de se prendre pour Dieu tout en lui disant d'aller se faire foutre, mais bien au delà de cela, la conception même de ces êtres mille fois plus dangereux que n'importe quel vampire ou loup. Les premiers n'ont pas de sentiments, les seconds sont créés pour réduire à néant ces prétendues aberrations. Et là où l'ironie est à son comble c'est que, si l'on se place uniquement du point de vue de dangerosité de dons ou de capacités, les véritables aberrations ici seraient précisément les Anges et les Spectres ! Non mais sérieusement, vous avez la moindre idée de ce dont ils sont capable ? Des atrocités qu'ils peuvent commettre ? Ce ne sont pas les vampires les plus dangereux, bien au contraire ! Au mieux ils régulent le flux de population, ce qui n'est pas plus mal puisque dans cette même optique d'irrespect envers Mère Nature, l'humain s'est mit en tête de sauver tout le monde en oubliant ce léger détail qui est que la Terre n'est pas extensible et qu'à ce rythme, il n'est pas si loin le jour où il nous faudra payer pour l'oxygène que l'on respire.
Mais parce qu'ils ont été créés en accord avec le gouvernement, pour le gouvernement, dans le but de servir le gouvernement, ces aberrations là sont tolérées. Enfin, pour le moment. Car ne vous faites pas d'illusions, si votre gouvernement adoré parvient à éradiquer tout don et toute capacité paranormale, ils ne vous laisseront pas survivre pour bons et loyaux services. Vous vous retrouverez dans une chambre à gaz, exterminé en un claquement de doigts. A moins qu'on ne vous réserve un sort pire que la mort... Vous avez déjà vu Ghost in the shell ? Ne sous estimez pas la science fiction. Après tout, vous sous estimiez Shadowhunters et voyez où on en est maintenant...



Révèle-toi
Je suis un paradoxe. Forte mais fragile. Psychopathe mais compatissante. Froide mais aimante. Morte mais vivante.
Forte mais fragile. Je n'ai peur de rien car je n'ai rien à perdre. Pas même ma vie, dans la mesure où je ne lui accorde que peu d'importance. Ce qui fait de moi quelqu'un qui se mesurera à tout, qu'importe le danger. En particulier au danger. Je me suis conditionnée à enfouir mes émotions, à ne pas les laisser transparaître. Vous ne verrez presque jamais une émotion sur mon visage, en tout cas pas une dénotant de la faiblesse. J'ai appris à rester seule, à combattre ces sentiments de vide, de solitude, de besoin des autres. Cela fait douze ans que je n'ai ni pris quelqu'un dans mes bras. De la même manière, cela fait douze ans que je n'ai pas versé une seule larme, ni dit à qui que ce soit que je l'aimais. J'ai des émotions, mon don en est la preuve, mon chant en est la preuve. Je ne l'oublie pas. Je le nie juste au reste du monde de sorte que personne n'ai jamais la possibilité de me faire du mal, et par conséquent j'en enfouis beaucoup de sorte qu'elles ne me brident pas. Je me suis forcée à grandir pour oublier qu'au fond de moi restait une petite fille de treize ans abattue par la tristesse et la solitude, traumatisée à jamais.
Psychopathe mais compatissante. Ne me sortez pas la définition du vraie psychopathe, je n'en n'ai que faire. Ne me dites pas non plus que je n'ai rien d'une psychopathe car ce serait gravement me sous-estimer... mais je ne vous en voudrais pas. D'autres l'ont fait avant vous. Le fait est que j'abhorre la race humaine dans sa généralité et que faire souffrir un humain ne me dérange pas. Je ne supporte pas la torture animale mais je ferais souffrir mille morts à un humain sans le moindre remords. J'ai mes élans de cruautés. Ils sont bien là, et j'y laisse libre court. Il suffit qu'une situation me révolte. Et pourtant, je prends ces moments comme un jeu. J'aime faire souffrir, j'aime renvoyer à quelqu'un la monnaie de sa pièce. Entendons nous bien, je n'ai jamais tué quelqu'un. Ou, si je l'ai fais, ils sont morts à l'hospital et je n'en n'ai jamais rien su. Je ne sais pas si j'en arriverais là un jour, quoi qu'ici... tout peut arriver. J'ai tendance à préférer faire un retour à l'envoyeur, avec un allé simple pour l'hospital s'ils en ont le culot, ou un allé simple pour des semaines de souffrances pour piqûre de rappel de ce qui arrive lorsque l'on s'en prend à ceux qui n'ont rien demandé à personne. Les plus psychologues d'entre vous y verront une signification sous jacente, un besoin de vengeance peut-être, ou que sais-je encore. Et il est probable que vous n'ayez pas tort mais très honnêtement... ne vous prenez pas la tête à la recherche d'explication. Évitez simplement de croiser mon chemin et tout ira pour le mieux.
Froide mais aimante. Je vous l'ai déjà dis, vous vous heurterez plus d'une fois à un mur de froideur avec moi. Et c'est très bien comme ça. J'ai érigé ce mur, ce n'est pas sans raison. C'est une protection, une carapace. Une carapace qui me colle à la peau et dans laquelle je me sens mille fois mieux que lorsque je dois exposer mes émotions au reste du monde, mais juste une carapace. Et si elle existe, c'est bien parce que je ressens bien plus d'émotions que vous ne pourriez peut-être jamais en supporter. Je ferais n'importe quoi pour ceux que j'aime, et dans mon cas ce n'est pas une parole en l'air.
Morte mais vivante. Il y a ces paroles d'une chanson française que j'affectionne tout particulièrement. « Je me lève pour faire semblant de vivre comme un vivant. » Je crois que rien ne pourrais mieux me définir que ces mots précis. Je suis et reste bloquée dans le passé. Un passé que je ne veux pas oublier, un passé qui m'a ouvert les yeux à bien des égards, mais un passé qui m'a changé à jamais. Vous le saurez bien assez tôt, la vie est un fardeau pour moi, mais un fardeau qui s'impose et me force à rester de ce côté de la frontière. Je ne me pense pas invincible. Je sais qu'il viendra un jour où, à trop tirer sur la corde, elle finira par lâcher. J'attends ce moment, peut-être juste avec moins d'impatience qu'auparavant. J'accepte de mourir ; mais je refuse de mourir bêtement. Et si je pouvais ne pas mourir de la main de mes ennemis, histoire de ne pas leur donner cette satisfaction, ce serait encore mieux !
La vérité c'est que personne ne pourra jamais me connaître mieux que moi-même, mais que mon caractère ne peut être exposé ou expliqué en quelques lignes. Je n'aurai jamais les bons mots, les bonnes tournures, les bonnes formules. Je ne penserai jamais à tout, et vous vous rendrez bien assez vite compte qu'il existe de multiples facettes à ma personnalité. Vous pouvez essayer de me ranger dans une case, vous pouvez même penser y parvenir et me cerner. Je vous le promets, il n'en n'est rien. Vous verrez...


Confie-toi


Lifting up off the ground like a tornado, spin me 'round. Shine a light through the storm. If the rain comes down, let it pour...

Avant d'entrer dans les détails sordides de mon histoire, laissez moi vous raconter celle de ma famille. Elle commence en 1933 dans une ville bien particulière et inconnue du monde extérieur. On y trouve toute sorte de phénomènes inexplicables : certains se transforment à la pleine lune, d'autres ne peuvent vivre que de nuit, d'autres encore ont un contact plus que particulier avec la nature, ou sont capables de choses pour le moins surnaturelles. Notre protagoniste actuelle s'appelle Melinda Carstairs et elle est maman d'une petite fille d'un an à peine. Une particularité notable se lit sur le visage de cette jeune femme : on dirait qu'elle porte le poids du monde sur ses épaules, et ce n'est pas bien loin de la vérité puisqu'elle est née avec le don de télépathie. Imaginez être capable d'entendre, de façon continuelle et sans possibilité d'appuyer sur le bouton STOP, les pensées de toute personne autour de vous, sur une longueur de cinquante mètres. Imaginez le bruit incessant dans votre tête, de ces centaines de personnes à la ronde qui pensent ( si, si, je vous jure, c'était encore monnaie courante à l'époque ! ), ruminent, jugent et spéculent jour et vie. Bien souvent en repensant à cette histoire, je lui ai envié son pouvoir, cette capacité à savoir instantanément sur qui vous pouvez réellement compter, mais soyons réaliste... ce pouvoir est sans doute l'un des pires qui puissent exister.
On pourrait penser que cette faculté lui aurait au moins permis d'être avec quelqu'un qui l'aimerait telle qu'elle était mais ce ne fut pas le cas. Melinda était tombée amoureuse d'un homme qui, s'il l'aimait pourtant tendrement, n'aurait pas hésité une seconde à la dénoncer et à la mener à une mort certaine s'il avait su la vérité. Mais il est fait avéré que l'amour rend aveugle, et Melinda se berçait de douces illusions. Elle parvint à se convaincre qu'elle pourrait le changer avec le temps et que, le cas échéant, elle pourrait simplement lui cacher sa véritable nature toute sa vie durant. Cette belle détermination s'envola avec la naissance d'Aléa, la petite fille dont je vous parlais au début de cette histoire. Il lui était certes impossible de savoir avec certitude si sa fille hériterait du gène d'Altération, mais elle ne voulait pas attendre pour le savoir. Si sa fille développait un don, elle se ferait tuée par son propre père, et cette simple possibilité révulsait Melinda jusqu'au plus profond de son être. Et si sa fille s'avérait être simple humaine, elle vivrait dans un monde de violence et meurtres, avec un père prêt à tuer sa mère et qui lui apprendrait à haïr les êtres surnaturels. Ce n'était pas le genre d'avenir que Melinda désirait pour son enfant et Réversa n'était pas le genre de ville dans laquelle elle désirait l'élever. Un an. C'est le temps qu'il fallut à la jeune télépathe pour élaborer un plan de fuite. Elle brûla sa maison et simula leur mort à toutes deux avant de fuir pour les Etats-Unis. Elle s'installa à Chicago avec sa petite fille et fit de son mieux pour passer inaperçue. Elle changea son nom en Melody Carter et crut pendant sept ans qu'elle avait réellement réussi à fuir... jusqu'à ce qu'Aléa ne commence elle aussi à développer ses pouvoirs... en public. Et pour ne rien arranger, elle avait reçut le don d'ubiquité, ou de projection astrale si vous préférez. Plutôt difficile de ne pas remarquer une petite fille qui s'écroule sans raison apparente tandis qu'une projection de son corps se matérialise à quelques pas ! La première fois fut presque inoffensive car elle se produisit en présence d'enfants uniquement et qu'il est bien connu que les enfants ont beaucoup d'imagination. La seconde fois en revanche se déroula dans un parc, en présence d'adultes qui ne manquèrent pas le spectacle, au grand dam de Melinda. On emmena sa fille à l'hospital subir différents tests et Melinda su qu'elle n'aurait d'autre choix que de fuir la ville. La nuit même, elle kidnappa sa fille hors de l'hospital ( c'est du moins le terme qu'employèrent les médias ) et se réfugia le temps d'une nuit à Maywood, à size kilomètres de Chicago. Elle changea de coupe et de couleur de cheveux, en fit de même avec sa fille, leur procura ( le plus illégalement du monde ) de nouveaux vêtements ainsi qu'un moyen de transport, et les filles Carstairs passèrent les deux mois suivant à écumer les routes, cherchant un endroit où elles pourraient fuir leurs démons et tout recommencer à zéro.
A Réversa, le décès de Melinda et Aléa Carstairs sept ans plus tôt avait créé des polémiques. Les opinions se partageaient entre ceux qui croyaient en la mort tragique des filles Carstairs et ceux, plus soupçonneux, qui remettaient tout en question puisque personne jamais n'avait retrouvé les corps. Certains soupçonnaient le mari de les avoir tuées, d'autres se rapprochaient bien trop de la vérité. Mais rien n'avait pu être prouvé ou démenti... jusqu'à ce que les pouvoirs d'Aléa ne se réveillent évidemment. Bien trop d'erreurs avaient été commises, entre les phénomènes inexpliqués, les faux témoignages et le kidnapping d'une enfant par sa propre mère. Des avis de recherches avaient été lancés et les nouvelles avaient réussi à traverser outremer. Et si cet amas d'erreurs n'avait pas suffit à rendre soupçonneux le gouvernement de Réversa, la diffusion des photos de Melinda et Aléa avait suffit à les convaincre : les Carstairs étaient encore en vie et s'étaient échappées. Ce qui n'aurait pas été aussi grave si elles n'avaient pas eut le culot d'être des Altérations et si, pire encore, elles n'avaient pas risqué de non seulement divulguer leur existence au reste du monde mais en plus semer d'autres abominations de leur espèce en dehors de Réserva. Autre chose les alertait : si elles avaient pu s'enfuir, elles donnaient ouvraient une possibilité à d'autres de faire de même, et la situation pourrait rapidement échapper à leur contrôle, encore plus qu'elle ne leur échappait déjà. Et cela, c'était hors de question...

I know what I'm doing here, 20/20 crystal clear... Bring it on, bring it on, I'm ready. If you can steal my every tear, keep'em as a souvenir... Bring it on, bring it on, I'm ready...

Je ne vous raconterai pas toute l'histoire en un seul bloc, car aussi passionnante qu'ait été la vie de mes ancêtres, il me semble que c'est mon histoire que vous souhaitez découvrir. N'ayez crainte, je vous raconterai ce qu'il est advenu de Melinda et Aléa Carstairs, bien que d'une certaine manière vous connaissiez déjà la fin de l'histoire puisque vous savez que je ne suis pas née à Bristol.
Je suis donc née à Seattle, le soir du 18 décembre 1992, et c'est là que j'ai passé les deux premières années de ma vie. De mes trois à cinq ans, nous avons vécu à Spokane, et si cette ville de vous dit pas grand chose, c'est normal. C'était le but recherché lorsque mes parents ont choisi cette ville. Puis le lendemain de mes cinq ans, nous avons déménagé à Salem... oui. Ma mère aimait faire ce genre d'ironie. Comprenne qui pourra ! Mais j'étais trop jeune à l'époque pour comprendre les raisons qui nous poussaient à déménager aussi souvent, bien que sans le savoir, ma mère m'avait expliqué cela tous les soirs.
On a tous été bercé de contes le soir pour nous endormir. Mais tandis que votre mère vous racontaient l'histoire de Cendrillon, de la Belle au Bois Dormant ou de Blanche Neige, la mienne me racontait l'histoire de ce royaume dirigé par un roi avide de pouvoir et qui se voulait plus puissant que Mère Nature elle-même. L'histoire racontait comment le roi avait engagé des alchimistes afin qu'ils découvrent les secrets de Mère Nature qui, pour leur donner une leçon et garder le contrôle d'une puissance qu'elle seule était en droit de posséder, avait créé une race parallèle d'êtres humains, capable de choses extraordinaires. Leur création avait pour but de toujours rappeler à ce roi ainsi qu'à quelque mortel que ce soit qu'aucun être vivant, et surtout pas l'Homme, n'avait le droit de prétendre à jouer le rôle sacré qui lui avait été confié. Elle qui avait été depuis si longtemps malmenée sans jamais se plaindre, espérant toujours qu'ils apprendraient de leurs erreurs, Mère Nature avait reprit une fois encore ses droits. Mais comme toujours, l'Homme n'apprit rien et traita les créations de Mère Nature, qui étaient pourtant ses semblables, comme les pires démons qui soient. Il les catégorisa en deux clans : les Altérations et les Aberrations, et se donna le droit de vie et de mort sur chacun d'eux. L'histoire racontait ensuite l'histoire d'une mystérieuse jeune femme qui avait reçu le don de Mère Nature. Elle était dotée d'un pouvoir effrayant, celui de littéralement froisser tout objet ou corps qu'elle touchait. Aux yeux des mortels, elle était une menace, et devait se faire enfermer sous peine d'être mise à mort, car il était hors de question de laisser un tel danger se promener librement dans le royaume. Plus elle était effrayée, moins la jeune sorcière parvenait à maîtriser son pouvoir et l'idée de se faire enfermer par ceux qui lui enviaient secrètement ses pouvoirs la terrorisaient. Alors sans le vouloir, la bonne sorcière « froissa » ses futurs geôliers et prit la fuite, seule échappatoire au bûcher qui lui serait destiné s'ils la rattrapaient. Elle quitta le royaume et partit très loin, là où ils ne pourraient jamais la retrouver. Le Roi lança des hommes à sa recherche à travers toutes les contrées dans le plus grand secret. Ils avaient pour ordre d'éliminer la bonne sorcière afin de protéger le monde de l'ignominie qu'elle était. Evidemment, le conte se terminait bien. La bonne sorcière rencontrait un beau prince qui la protégea de ses chasseurs. Seule la fin restait floue. Ce n'était pas un happy ever after, cela ne se pouvait pas, disait ma mère ; car il n'existait aucun moyen de raisonner le Roi ou ses semblables, pas même les sujets du prince.
J'adorais cette histoire. Au fil du temps, certains détails changeaient, se précisaient. Le royaume prenait un nom, le roi parvenait à imiter la magie de Mère Nature. Cette histoire fit partie intégrante de moi et de mon enfance, ou du moins des cinq premières années de ma vie. Ce qui a changé à cinq ans ? Funny Girl est entré dans ma vie et avec ce film est venu une passion pour les comédies musicales, une passion pour le chant et un éblouissement grandissant pour Barbra Streisand. Il n'était plus question de sorcières et de royaumes, et tandis que les petites filles de mon âge rêvaient de devenir des princesses, je baignais dans le monde d'Oz, verte de la tête au pied et entonnant Defying Gravity à tue-tête. A bien y repenser, je reviens sur ce que j'ai dis : il était toujours question de sorcières, mais ces dernières avaient pour nom Glinda et Elphaba et bien que l'histoire eut quelques ressemblances avec celle de ma mère, elle n'en restait pas moins différente à bien des égards.
Je me suis découvert un talent naturel pour le chant, en adéquation avec mon amour des comédies musicales et mon aspiration à ressembler à Barbra. J'ai pris des cours, que j'ai très rapidement voulu laisser tomber parce que je voulais chanter et non « perdre mon temps » avec le solfège. Mais ma mère ne m'a pas laissé faire, si ce que je voulais vraiment c'était chanter, alors le solfège me permettrait de mieux maîtriser cet art et de mieux le comprendre. Elle n'avait pas tort, évidemment. Cette année là et toutes les années qui ont suivi, j'ai participé au spectacle de l'école. Sans vouloir me vanter je crois avoir tout de même relevé le niveau, pour une enfant de cinq ans ! Les années ont passé sans que nous changions de ville. Ça semblait bien parti en tout cas. Jusqu'à ce qu'un petit dérapage ne survienne...

Don't make no mistake, whatever comes my way, let'em know I live for the Tornado ! Putting up a fight, I'm tearing up the sky - let'em know I live for the Tornado...

Je n'ai jamais été très douée avec les émotions. Ce n'est pas que je ne les ressens pas, je n'ai juste jamais su comment les exprimer. La musique m'a permis de palier à cela, car les paroles de ces chansons que j'affectionne tout particulièrement savent exprimer mes sentiments mieux que je ne saurai jamais le faire dans un contexte normal. La musique est la seule vraie magie de ce monde. Elle guérit toutes les blessures et donne un sens à notre vie. En tout cas, elle en a donné un à la mienne. Cependant... je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais en ce qui me concerne, la vie s'est toujours montrée particulièrement ironique. L'année de mes dix ans, j'ai failli piquer une colère à l'école où j'étais, sans doute pour une raison stupide comme c'est le cas pour la majorité des enfants de cet âge. Ce dont je me souviens, c'est qu'à l'époque je contenais ce genre de chose, par peur des représailles ou de décevoir mes parents si je finissais dans le bureau du directeur. Toujours est-il que j'avais contenu cette colère et qu'au moment de rentrer en classe, mon bras avait frôlé celui d'un autre de mes camarades. Et sans qu'aucun de nous n'ait pu le prévoir, il a commencé à frapper le premier élève qui lui est passé sous la main en hurlant. Je sais ce que vous pensez, et vous avez raison : c'était ma colère qui bouillonnait en moi, mise entre les mains d'un garçon qui avait un peu de mal avec le self-control. A cause d'un simple frôlement de peau. Je ne l'avais pas compris ce jour là, et quand bien même l'aurais-je compris, je ne pense pas que j'en aurais parlé à mes parents. Ça ne s'est pas reproduit avant plusieurs mois, avant une autre émotion vraiment forte. On était en Décembre et il faisait vraiment très froid dehors. La neige était là pour le prouver d'ailleurs. Ma mère et moi faisions les boutiques et au détour d'une rue, j'avais vu un chien très maigre, agonisant sous le froid. Ma mère ne l'avait pas vu, mais sursauta au même moment que moi lorsque je le vis. Elle ressentit chacune de mes émotions : la peur, la détresse, le questionnement, l'envie de le sauver, le besoin de le ramener à la maison. Autant d'émotions qui s'évanouirent pour elle lorsqu'elle me lâcha la main. C'est ainsi qu'elle comprit que je développais ma propre altération et que la vie venait de se compliquer un peu plus. Le lendemain, nous déménagions à nouveau... mais cette fois avec une boule de poil en plus ! Une nouvelle vie commença alors à San Francisco. Je n'aimais pas déménager, mais au final j'avais de la chance. Certains enfants se voyaient crapahuté d'une ville à l'autre tous les ans ou tous les deux ans. Nous, on espaçait. Je n'avais pas subit tant de déménagements que cela, du moins pas dans mes souvenirs.
Ma mère n'a pas cessé de repousser le moment où elle me dirait tout. Elle pensait le faire suite au déménagement mais ne pouvait s'y résoudre. Chaque jour, sans que je m'en rende compte, elle testait. Elle me demandait comment ça allait et me touchait pour savoir si mes émotions se transmettait. Je fis si longtemps sans que rien ne se passe qu'elle en vint à se demander si elle n'avait pas rêver.
On n'échappe pas à ses démons. On peut les fuir, on peut les affronter, on peut les vaincre. Mais on n'y échappe pas. Et ceux de ma mère l'ont rattrapé sans qu'elle ne s'y attende, elle qui avait passé sa vie à les fuir. Ils ont attaqué chez nous, au moment où nous nous y attendions le moins. Ils étaient trois. Un pour chacun d'entre nous. Deux Anges et un chasseur de prime. L'un pour influencer ma mère de façon à ce qu'elle se laisser tuer sans résistance, l'autre pour me mettre en confiance malgré le fait qu'il soit un parfait inconnu ou malgré le poignard qu'il tenait à la main, le dernier enfin pour éliminer mon père qui, s'il n'était que simple mortel, avait tout de même commis l'erreur de fonder une famille avec une altération. La logique aurait voulu que nous mourrions tous les trois ce soir là. L'organisation avait été mise au point, de toute évidence. C'est mon père qui nous a sauvé, car il était le seul à ne pas être sous l'emprise d'un don. Le fracas nous a alerté, mais c'est surtout ma mère qui a réagit. A l'époque, j'étais mentalement faible à bien des niveaux. Il avait suffit d'un regard de mon agresseur pour me remettre en confiance, et d'une phrase pour me faire croire que ce n'était qu'une assiette qui était tombée à terre. Ma mère, elle, avait été réveillée de sa torpeur et avait derrière elle les connaissances de générations de filles Carstairs pour parvenir à bloquer le don de l'Ange. Le gouvernement de Réversa n'avait jamais cessé d'envoyer des Anges traquer notre famille et tenter de faire le ménage, et ce depuis la fuite de Melinda. Il avait fallu apprendre aux filles de la famille comment combattre le pouvoir de persuasion de ces êtres vicieux pour survivre. Le secret serait de bloquer son esprit sur une émotion précise, puisque les Anges en sont en grande partie privé. La seconde de fracas qui a sortis ma mère de sa torpeur lui a permis d'imaginer le pire pour mon père et pour moi. D'imaginer ce qui se passait sans doute dans les autres pièces l'a emplie de rage et c'est cette rage qui a prit la place de l'acceptation. « Débloque une émotion et tu débloqueras toutes les autres » disait ma mère. Car ce n'était pas tant la rage qui lui avait permis de gagner, mais l'amour inconditionnel qu'elle nous portait. Elle tua l'Ange, mon père parvint à fuir le chasseur de prime pour s'interposer juste à temps entre mon assassin et moi. Dans une tentative de faire d'une pierre deux coup, le chasseur lança un couteau à mon père, couteau qui se planta dans le second Ange, et tandis que mon père tentait de me détourner du film d'horreur qui venait de se dérouler sous nos yeux, ma mère poursuivit sans résultat de chasseur.

Try your best... Do your worst... Throw your sticks and stones, they don't hurt. If I fall drag me through the dirt ; dust it off - it's a lesson learned.

Ce soir là, elle nous raconta presque tout. Il n'était plus question de mentir ou de se cacher. Les choses étaient allées trop loin. Elle nous expliqua à mon père et à moi qu'il existait une ville inconnue des cartes du monde, une ville pas comme les autres. Une ville où l'impossible existe. Elle nous expliqua en très peu de détails qu'une ancêtre avait fuit cette ville car elle ne voulait pas vivre opprimée à cause de son don et que depuis des générations, cette altération génétique se transmettait de mère en fille. Si je ne savais trop quoi en penser, pas après ce que j'avais vécu ce soir là, mon père lui n'en crut rien. En réponse à ses doutes, ma mère fit s'allumer et s'éteindre toutes les lumières de la maison... sans même toucher à un interrupteur. Cela prit dix bonnes minutes de prestation pour finir par convaincre mon père qu'il n'avait pas épousé une folle mais une "sorcière". Sur ce point, elle avait au moins réussi à prouver qu'elle n'était pas bonne à enfermer. Elle nous partagea également ses soupçons quant au fait que je sois moi aussi une altération, que j'avais déjà usé de mon don au moins une fois mais qu'elle avait toujours attendu que je recommence pour m'en parler. A peine avait-elle fini de m'associer au terme d'altération que mon père avait franchi le seuil de la porte en disant qu'il avait besoin de réfléchir.* On ne l'a pas revu pendant des semaines. Je savais que ma mère l'avait de temps en temps au téléphone, mais ça ne se terminait jamais bien lorsqu'elle raccrochait.
Le lendemain de l'attaque, ma mère a dédicacé la journée aux explications. Quelque part, je crois que c'était en partie pour me faire oublier que mon père nous avait abandonné. Vous vouliez savoir ce qu'il était advenu des premières filles Carstairs ? Alors asseyez vous près du radiateur et prenez une couverture et un bon café, car vous êtes sur le point de le découvrir.

☣️ ☣️ ☣️

Le mari de Melinda fut soupçonné de complicité dans la fuite de sa femme. Pour prouver son innocence et sa révulsion envers tout ce qui n'était pas 100% humains, il se porta volontaire pour aller les traquer outremer et les ramener, mortes ou vives. Bien que soupçonneux, le Conseil accepta mais refusa de l'y envoyer seul.
De son côté, Melinda poursuivit sa fuite, cherchant toujours pour refuge de petites villes ou des villages. En une semaine, elle avait parcouru la moitié du chemin vers Saint-Louis. Quand le père d'Aléa arriva enfin sur le continent Américain, les filles avaient atteint Memphis et poursuivaient leur route vers Dallas. Melinda était alors méconnaissable tant elle avait maigrit, et les profondes cernes sur son visage la vieillissaient de quelques années. Aléa aussi avait changé. Melinda avait beau se sacrifier pour elle question nourriture, la petite avait bien maigrit également, et son inquiétude grandissante pour l'état de sa mère lui donnait un air plus mature que son âge. L'état de Melinda se déteriorait d'autant plus qu'à mesure que son corps s'affaiblissait, le bruit continuel des pensées alentours ne cessait de s'accroître sans qu'elle ne puisse l'arrêter. Peut-être était-ce une chance dans son malheur. Ainsi elle n'entendait pas les pensées de sa petite fille qui imaginait le pire sans savoir quoi faire pour empêcher cela.
Melinda voulait continuer. Elle voulait partir, aussi loin que possible, loin de Réversa, loin des rumeurs, loin des enquêtes de police, loin de tous ceux qui voudraient la brimer ou la disséquer pour comprendre comment elle pouvait posséder des pouvoirs. Elle voulait un bel avenir pour sa fille, loin d'un gouvernement fou furieux, un avenir où elle pourrait rêver et voir ses rêves se concrétiser. Si son corps ne l'avait pas lâché, elle aurait continué aussi longtemps que nécessaire. Mais la folie commençait à s'insinuer dans son esprit à mesure que toutes ces voix s'accumulaient et s’amplifiaient, et le manque de sommeil et de nourriture n'arrangeaient en rien son état physique. Lorsqu'elles s'arrêtèrent à Hot Springs, Aléa refusa de continuer le voyage. Il était temps qu'elles se posent, pour un temps au moins. Elle refusait de perdre sa mère, elle ne voulait pas endosser le rôle de la grande personne et surtout, elle ne voulait plus fuir sans cesse. Elles avaient parcourus assez de chemin pour ne pas être retrouvées et ne reconnaissaient suffisamment plus leur reflet dans le miroir pour que personne ne les reconnaissent pendant un bon moment.
Tandis que Ethan ( le mari de Melinda ) et ses acolytes faisaient fausse route en prenant vers le Nord, les filles Carstairs reprenaient tant bien que mal des forces. Melinda était bien trop faible pour chercher du travail et c'est Aléa qui écuma les rues à la recherche d'endroits où dormir, de nourriture à voler... et d'un job. En parallèle et par inquiétude pour sa mère qu'elle ne voulait pas laisser seule, Aléa voulu développer sa projection astrale. Son but était que son corps et sa projection soient actifs en même temps.. ce qui, vous vous en douterez, était bien loin du niveau d'une petite fille de son âge qui pouvait à peine tenir dix minutes en projection. Chaque soir, Aléa s'entraînait jusqu'à l'épuisement. Et chaque soir était un nouvel échec cuisant pour le niveau qu'elle s'était mise en tête d'atteindre.
Petit à petit, des habitudes se prirent, des routines se développèrent. Les filles Carstairs occupaient une ferme abandonnée, réputée hantée - en grosse partie à cause du toit qui s'effondrait un peu plus à chaque coup de vent, des murs délabrés et des escaliers grinçants - mais qui leur sauva la vie en dépit de l'état de la bâtisse. Aléa travailla là où on avait besoin d'elle, mais l'argent gagné suffisait à peine à subvenir à leurs besoins et Melinda n'allait que de mal en pis. La petite vola des antidouleurs pour soulager le mal de tête de sa mère, mais ce n'était pas en quantité suffisante pour que Melinda puisse réellement se reposer, reprendre le contrôle de son don et par là même, reprendre des forces. Aléa se fit amie avec les enfants les moins bien réputés de la ville et apprit quelques petits tours de leur part. Elle ne savait pas dans quoi elle s'embarquait, et elle ne savait surtout pas qu'il était plus facile d'entrer dans ce genre de groupe que d'en sortir. Si au début elle trouva en eux des alliés, elle en fut bien vite la prisonnière. Elle perdait plus qu'elle ne recevait à les aider, mais leur avait confié bien trop d'informations sur sa personne pour pouvoir s'éloigner d'eux sans en payer les pots cassés. Tout ce qu'elle volait, elle ne le volait plus pour sa mère mais pour ces enfants. Les gens, qui ne lui faisait déjà pas fort confiance, ne voulurent plus entendre parler d'elle dès lors qu'ils la virent traîner avec les enfants des vauriens qu'ils méprisaient. Et le peu qu'elle gagnait, elle ne pouvait le garder assez longtemps pour essayer d'en bénéficier. Alors la petite fille commença à voler dans les fermes. Elle aurait pu voler les passants, mais sa réputation était déjà bien trop entamée en ville pour qu'elle puisse ensuite acheter quoi que ce soit sans qu'on l'interroge sur la provenance de l'argent. Elle mentit à sa mère en prétendant avoir trouvé un bon travail qui payait bien, lui raconta de fausses journées plus ou moins répétitives où l'on était fière d'elle pour son travail, et expliqua les meilleurs morceaux de viandes qu'elle ramenait de temps à autre comme des récompenses pour son travail exemplaire. Aléa était devenue l'exact opposé de ce qu'elle avait voulu être ou rester : elle avait dû jouer les adultes en un sens, prendre des responsabilités, subvenir à leurs besoins à toutes deux ; mais comme elle restait une enfant, elle s'était perdue en essayant de faire au mieux. Mentir à sa mère avait été difficile au début, sa conscience reprenait le dessus et bien des fois, Aléa avait pleuré silencieusement les soirs où sa mère lui disait combien elle était fière d'elle et du travail qu'elle accomplissait. Elle savait qu'elle ne méritait pas la fierté de sa mère, elle avait honte d'elle-même et ne persévérait que parce qu'elle ne voyait d'autre issue. Mais au bout d'un mois, la culpabilité fit place à l'indifférence. Mentir était devenue une routine, une habitude, quelque chose de facile. Elle voyait sa mère reprendre des forces, se maîtriser à nouveau. Cela donnait du sens à sa délinquance. Elle cacha ses pensées à Melinda et lorsque cette dernière fut suffisamment remise pour demander à sa fille de l'emmener sur son lieu de travail afin de remercier les si gentilles personnes qui leur avait tant donné, Aléa se projeta astralement exprès pour les forcer à quitter la ville.
Évidemment, l'événement surnaturel se propagea suffisamment pour relancer Ethan sur la bonne piste. Cependant, le temps que l'ex-mari de Melinda et ses acolytes arrivent à Hot Springs, les filles Carstairs avaient rejoint la Nouvelle-Orléans, pour de bon cette fois. Chacune avait reprit sa place et l'épisode de Hot Springs ne fut plus qu'un mauvais souvenir dans l'esprit d'Aléa. Il fallut environ dix ans avant que les ennuis ne recommencent. Les filles Carstairs, alors connues sous les noms de Samantha et Amy Jones, avaient fait du chemin. Melinda ( Sam' ) était devenue secrétaire dans un magazine de mode, quant à Aléa ( Amy )... elle avait commit une erreur à seize ans qui lui avait valu une jolie petite fille du nom de Prue et qui avait fait d'elle la risée du quartier, puisque l'incident ne s'était pas soldé d'un mariage.
Melinda s'était retrouvé dans une position assez inconfortable, qui voulait qu'elle se taise et accuse les coups afin de garder son travail, seule source de revenu de la maisonnée, sans pour autant cautionner systématiquement les piques et critiques lancées à tout bout de champ à l'encontre de sa fille. Quant à Aléa, sa mauvaise réputation lui avait valu de se voir refuser tous les jobs pour lesquels elle avait postulé jusque là, même les plus dégradant. S'il avait fallut en croire les gens, le seul travail digne d'elle aurait été péripatéticienne. Lasse de ces rejets et de ces dénigrements, Aléa décida de se défendre et de répliquer. Elle osa un peu plus rabattre le caquet des vipères du quartier, s'imposa dans les bureaux des endroits où elle voulait travailler, força les entretiens et alla même jusqu'à faire le travail sans être embaucher afin de prouver sa valeur et ses capacités. Ainsi, même si elle essuyait des refus, Aléa savait avoir fait ce qui était en son pouvoir et, plus important encore, elle savait avoir prouvé sa valeur et ses compétences. Elle fut finalement acceptée comme apprentie dans une petite boutique où l'on pouvait trouver toute sorte de remèdes à base de plantes. Ce travail l'obligea à confier Prue aux mains d'une nounou, et si j'ai à l'esprit une bonne centaine de raisons pour lesquelles Aléa n'aurait jamais dû faire cela, ni elle ni moi n'aurions pu imaginer ce qu'il se passerait réellement. Car quelques semaines plus tard, un incident se produisit, causant à la nourrice une profonde coupure à la main. Il suffit d'un contact de Prue pour que, sous les yeux ébahis et quelques peu effrayés de la gouvernante, sa blessure se referme. Je crois que Prue a été la plus jeune de toute notre lignée à développer aussi rapidement ses pouvoirs.
La rumeur se répandit et se propagea. Les uns auraient été ravis de rouvrir une chasse aux sorcières, les autres n'auraient eut aucun scrupule à utiliser la petite comme guérisseuse automatique. Ceux qui n'appartenaient à aucune de ses catégories se départageaient entre ceux qui prenaient partie pour les Jones et ceux qui les poignardaient dans le dos. La situation prit de plus en plus d'ampleur, des petits malins en venaient même jusqu'à se blesser exprès, parfois gravement, pour forcer la petite à les guérir ou pour forcer Aléa à pousser sa fille à user de ses dons. Et si Melinda et Aléa ne cessaient de répéter que Prue n'avait aucun don et que toute cette histoire était pure folie, la principale intéressée, elle, n'aidait en rien : inconsciente de ce qu'elle faisait, il lui arrivait parfois de guérir certains vautours agglutinés devant la porte. Et comme de bien entendu, ces rumeurs se propagèrent suffisamment loin pour qu'Ethan les reçoivent et ne se relance à la poursuite de sa propre famille. Muni d'une détermination sans faille et de meilleurs dispositifs de transport que ceux mis à disposition dix ans auparavant, il ne lui fallut pas bien longtemps pour rejoindre la Nouvelle-Orléans. Dire que Melinda le sentait venir était un bien grand mot. Elle en avait discuté avec Aléa, lui avait proposé de partir. Très honnêtement, c'est ce que Melinda voulait. Partir. Ou peut-être fuir, même si ce n'était pas sa conception des choses. Mais Aléa ne voulait pas. Elle ne voulait pas faire subir à sa fille les changements constants, ne lui faire connaître que la vie de route. Elle ne voulait pas devoir traverser l'Amérique entière à la recherche d'un village suffisamment sous développé pour que ce genre d'information ne leur soit pas parvenu. Toutes deux ignoraient la menace que représentaient Ethan, car toutes deux ignoraient jusqu'à sa présence en Amérique. Mais quand bien même l'auraient-elles su qu'Aléa n'aurait sans doute pas davantage voulu partir.
Une fois à la Nouvelle-Orléans, il ne fut pas bien compliqué pour Ethan de retrouver la trace de ses proies. Les nouvelles rumeurs, couplées aux anciennes, étaient rendues le sujet de conversation le plus primé du quartier, et bon nombre de vieilles harpies étaient plus que ravie de pouvoir raconter ces histoires à qui voulait les entendre. Ethan prit son temps. Après plus de dix ans de chasse aux sorcières, il pouvait bien patienter quelques semaines de plus. Il suivit Melinda et Aléa, vit où elles allaient, où elles travaillaient, ce qu'elles faisaient. Il se laissa voir par sa fille, qui elle ne le connaissait pas, ou juste par les descriptions que lui en avait fait sa mère. S'il ne prit pas le temps de gagner sa confiance, il fit cependant en sorte de se rendre sympathique à ses yeux.
D'aucuns disent que dans le langage des fleurs, les hibiscus lancent une invitation qui ne saurait être refusée. Le moment venu, il sonna chez les Jones, expliqua à la gouvernante qu'il était le grand père de Prue, qu'il revenait d'un long voyage et voulait faire une surprise à sa femme et à sa fille, congédiant ainsi la nourrice. Le soir venu, Melinda découvrit un énorme bouquet d'hibiscus avec sur la carte inscrit uniquement son véritable nom. Elle entendit ses pensées avant même de le découvrir tranquillement assit dans le salon, Prue dans les bras et un couteau à la main. Le seul élément qui porta préjudice à Ethan et à tous ceux après lui qui tentèrent de nous traquer fut de ne jamais suffisamment connaître nos dons, leurs fonctionnements, ou leurs évolutions. Ce qui sauva Prue ce soir là, ce qui les sauva toute d'ailleurs, fut le don de projection astrale d'Aléa qui avait enfin réussi à se dédoubler en ayant ses deux corps actifs. Ethan ne put soupçonner que le corps astral d'Aléa se trouvait derrière lui alors que sa fille se tenait bien droite devant lui, à le supplier de laisser Prue en dehors de tout ça. Son corps astral, lui, enfonça un coupe papier dans la trachée d'Ethan. Melinda n'avait jamais dépeint un mauvais portrait d'Ethan à sa fille. Elle ne lui avait pas caché le mauvais, mais n'en n'avait pas moins réduit le bon. Il est probable qu'Aléa en ait toujours voulu à son père pour n'avoir jamais connu une enfance normale, simple et paisible. Mais à la vérité, pour Aléa, Ethan n'avait jamais été son père. Il n'avait été que l'homme qui avait tenu un couteau à la gorge de sa fille, l'homme qui avait clairement énoncé vouloir les éradiquer toutes les trois, l'homme qui hanterait dorénavant ses cauchemars. L'homme qui avait fait d'elle une meurtrière.
J'aimerais passer plus de temps à vous raconter la suite, mais je ne suis pas certaine qu'il vous plaise de lire l'épopée de chaque génération Carstairs. Aussi pour résumer, disons que quelques années plus tard, Aléa s'est mariée et a eut un second enfant, un petit garçon du nom de Logan, qui avait reçu le pouvoir de s'éclipser. Cependant et à ma connaissance, personne ne sait ce qui est advenu de Logan. On sait seulement qu'après sa disparition, une nouvelle traque a eut lieu, poussant Melinda, Aléa et Prue à quitter la ville. Ont été lancé à leur poursuite d'autres traqueur et des espèces de prototypes des Anges que vous connaissez maintenant. Je dis prototype car les Anges ont été lâchés dans la nature vers 1990, mais de ce que j'en sais, les pouvoirs de ces altérations ressemblaient fortement à ceux des Anges d'aujourd'hui. C'est grâce au don de télépathie de Melinda que notre famille sait comment contrer leurs pouvoirs. Sa capacité à entendre les pensées des autres avait évolué en immunité contre les pouvoirs mentalement intrusifs des Anges, et la technique d'Aléa pour lui cacher ses pensées lui avait fait comprendre que n'importe qui pouvait se créer un bouclier mental. Elles ont passé le reste de leur vie à s'entraîner à la création d'un bouclier mental. Plus tard, Prue donna naissance à ma mère, Faith qui, comme vous le savez déjà, hérita du don d'électrokinésie. Chaque génération prenait grand soin de raconter l'entièreté de l'histoire à la suivante, et qu'importe le nombre de fois où les membres de cette famille durent changer de nom, aucune ne s'autorisa à oublier qui elle était et d'où elle venait. Et puisque, mariée ou non, les filles Carstairs ont toujours voulu garder leur nom de jeune fille... techniquement, je m'appelle Phoebe Carstairs !

I know what I'm doing here, 20/20 crystal clear... Bring it on, bring it on, I'm ready. If you can steal my every tear, keep'em as a souvenir... Bring it on, bring it on, I'm ready...

Permettez moi un deuxième bond dans le temps, car la suite de ma dixième année, ainsi que ma onzième et ma douzième ne furent pas spectaculaires. Mon pouvoir ne se déclencha presque jamais ou en de rares occasions, j'en appris davantage sur le passif de ma famille, ma mère me laissa feuilleter quelques vieux carnets tenus par certaines filles Carstairs, mon père était revenu à la maison moins d'une semaine après les aveux de ma mère et mon seul réel objectif dans la vie était d'avoir tous les solos possibles dans notre glee club.
Décembre 2005 fut ma descente aux Enfers. Je venais tout juste d'avoir treize ans, un peu moins d'une semaine avant et nous étions à la veille de Noël. Nous étions partis faire du patin à glace à Union Square et nous devions rejoindre Prue et Aléa à Toronto pour les fêtes. Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé. Je ne sais pas si la faute venait d'un manque d'attention de mon père ou de l'autre conducteur. Ou même si cela venait de tout autre chose au final. Tout ce que je sais, c'est qu'on a fait un accident de voiture, et que j'en ai été éjecté tandis que la voiture prenait feu et devenait le bûcher personnel de mes parents. Et puis il y a eut les cris de ma mère tandis qu'elle agonisait. Les bruits autour de nous, l'affolement, un sifflement strident dans mes oreilles... et le trou noir.
Je me suis réveillée à l'hospital, perfusée, bandée de tout côté, et les douleurs en conséquences qui se ranimaient en même temps que moi. Douleur. Peur. Questionnement. Puis revinrent les souvenirs. Peur. Panique. Étouffement. En parfaite harmonie avec le rythme de mon coeur, le moniteur s'emballa à mesure où les dernières images de l'accident se déroulaient dans mon esprit. Douleur. Panique. Étouffement. Assez pour alarmer les infirmières. Aucune ne consentit à répondre à mes questions. L'une d'elles posa sa main sur mon bras ; elle la retira comme si elle s'y était brûlée. Elle m'injecta un somnifère, et ce fut à nouveau le trou noir. A mon second réveil, je n'attendis l'arrivée de personne pour débrancher les perfusions de mes bras et bien que chaque pas me rapprochait un peu plus d'un nouvel écroulement à cause de la douleur, je me traînais tant bien que mal dans les couloirs de l'hospital sans réellement savoir où j'allais. Je voulais voir mes parents, je voulais qu'on me dise qu'ils aillent bien. Je voulais être près d'eux, j'en avais besoin. Je ne passai évidemment pas inaperçue bien longtemps et un médecin voulu me ramener de force dans ma chambre. Les yeux larmoyants, aussi bien sous le coup de la douleur que de la panique, je l'implorai de me laisser voir mes parents, jurant qu'à moins qu'il ne m'abatte à coup de somnifères, je ne cesserais de me lever. Il accepta de mauvaise grâce, à condition que j'accepte qu'il me remette mes perfusions et que je sois assise dans un fauteuil roulant. Tout le long du trajet, il me demanda si j'étais sûre de moi, et bien qu'il n'osa jamais me dire franchement la situation, il me laissa clairement entendre que je pourrais bien regretter amèrement mon entêtement. Arrivés devant la porte de la chambre de ma mère, il me laissa une dernière chance. Ce que j'allais voir serait très difficile à supporter, traumatique même. Elle avait été brûlée au quatrième degré et tenait à peine en vie... et était méconnaissable. Je n'en suis pas fière, mais à la seconde où j'entrais dans la chambre j'eus un haut-le-coeur atroce. Le simple fait de la regarder faisait souffrir tant son corps entier semblait hurler, et l'odeur de chair calcinée aurait fait frôler le malaise à un n'importe qui. Mon premier réflexe fut de sortir. Fuir. Oublier. Cette femme ne ressemblait pas à ma mère, et je n'étais ni physiquement ni mentalement capable de supporter ce spectacle. Mais qu'aurais-je pu faire d'autre ? Je me sentais déjà désemparée au possible, mais qu'advenait-il d'elle ? Elle qui devait se sentir plus seule que jamais, elle qui souffrait visiblement le martyr, elle qui était si vulnérable que même un courant d'air aurait fait hurler de douleur ? Elle que rien, pas même la morphine, ne pouvait soulager ?
Lorsque ma mère comprit que j'étais là, elle murmura quelques paroles inaudibles. Un effort qui lui coûtait beaucoup. Et moi, pauvre larve, je n'avais été capable que de pleurer toutes les larmes de mon corps, car au fond de moi je savais déjà quelle inévitable fin prendrait cette visite. Elle tendit la main à la recherche de la mienne, un effort dont seule une mère est capable, envers et contre tout. Je ne vous décrirais pas la sensation que produisit sa main dans la mienne. J'en suis incapable et je ne le veux tout bonnement pas. Je ne veux même pas penser à la douleur que ce contact lui infligea. Elle serra ma main autant que son énergie le lui permettait, et elle chuchota à nouveau quelque chose d'incompréhensible.
Il y eut un dernier « je t'aime ».
Une dernière pression contre mes doigts.
Un dernier souffle.

NB : Suite à un incident technique, je vous prie de suivre ce lien pour la suite de l'histoire et vous prie de m'excuser pour le désagrément ! ♥️


Hors-jeu
Pseudo et âge: Phoeby, 20 ans

Comment as-tu connu le forum? Grâce à Swanou :3

Qu'est-ce qui t'a convaincu de t'inscrire? Ed Westwick sur le header /SBAFF /RUN

Depuis combien de temps fais-tu du RP? Assez longtemps pour ne plus me souvenir du nombre d'années xD

Fréquence de connexion: Aucune idée ! Cela va dépendre de beaucoup de facteurs, comment je me sens sur ce forum, comment ça se passe dans ma vie, si j'ai le temps, si j'ai la foi... ce genre de choses xD

Un commentaire? Don't be lasagna.




Dernière édition par Phoebe L. Parker le Mar 26 Sep - 22:12, édité 25 fois
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyDim 20 Aoû - 17:36

Bienvenue officiellement, toi ! heart

Hâte d'en savoir plus sur la miss o/
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyDim 20 Aoû - 17:39

Hiiii merci !
Honnêtement... hâte d'en voir plus sur elle aussi xDDD Je sais toujours pas sur quelle race je vais me tourner ni quel don lui insuffler o/
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyDim 20 Aoû - 17:42

Bienvenue
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyDim 20 Aoû - 17:43

Thanks o/
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyDim 20 Aoû - 18:27

Bienvenue officiellement lama

Du coup, bonne construction de perso et rédaction de fichette Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » 523132974 Curieuse de la découvrir nemu
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyDim 20 Aoû - 18:46

Merci tout plein Perséphone ! :3 J'espère qu'elle vous plaira !
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyDim 20 Aoû - 19:19

Lea Michele vfdiuov ♥️
Bienvenue à toi et bon courage pour ta fiche, j'ai hâte d'en apprendre plus sur elle et sur sa petite vie heart
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyDim 20 Aoû - 19:23

Et Eddie Redmayne... amour licorne

Merciiiiii Very Happy J'espère être à la hauteur de vos espérances o/
Edana J. May
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But still I Rise
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyDim 20 Aoû - 23:18

Bienvenue officiellement Phoebe :coeeur:

Mwahaha, j'avoue Ed, on peut pas lui résister **

Courage pour la fichette, si tu as besoin n'hésite pas, on se fera un plaisir de te répondre I love you

* sors les pompoms d'encouragement *
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyLun 21 Aoû - 1:10

Lea Micheleeeee ♥️♥️ je la vois tellement pas souvent sur des forums, je suis aux anges là :') je t'aime déjà hug

Bon, c'est bien vide cette fichette là Razz ça titille notre curiosité tout ça Wink

Alors bienvenue parmi nous & bonne chance pour l'écriture de ta fiche alors Very Happy
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyLun 21 Aoû - 7:15

Hiiii merci les filles ! :coeeur:

Je dois bien t'avouer Athelleen que ça m'arrange qu'elle soit si peu prise ! Comme ça, elle est toujours à moiiiiiii Twisted Evil

Et pour la fiche vide... ma foi, je dois avouer là encore que j'avais prévu de compléter la partie Opinions hier mais à chaque fois que j'écrivais, ça partait dans tous les sens ! Je voulais mettre le point sur beaucoup trop de trucs et au final, j'ai juste réussis à me donner un puissant mal de tête XD Mais restez dans le coin, ça arrive o/
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyLun 21 Aoû - 9:27

SISTAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !! sushis sushis sushis biglove biglove biglove biglove biglove biglove biglove biglove biglove biglove biglove biglove biglove Rolly pingouin love pingouin love pingouin love pingouin love

Bienvenue sur le forum, heureuse de t'avoir fait craquer. MUEHEHHEHE. boris
Bon courage pour ta fichette. pingouin love
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyLun 21 Aoû - 9:34

BROOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOoooooooooooooo... oh wait. xD

Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » 3160369740 Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » 3160369740 Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » 3160369740

Merciiiiii Very Happy Heureuse de venir vous embêter ici aussi o/ NIARK NIARK NIARK Evil or Very Mad

Cassandre E. Nealson
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyMar 22 Aoû - 21:34

Bienvenuuuue Phoebe ! :coeeur:

Un début de perso intéressante dis donc Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » 288251038

Bon courage pour la rédaction de la fichette dream
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyMar 22 Aoû - 21:57

Hiii merci Cassandre ! amour licorne
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyMar 22 Aoû - 22:16

Bienvenue parmi nous !

Bon courage pour la rédaction de ta fiche ... puis si tu hésites, fais comme moi, une humaine basique, sans pouvoir ni talent XD !! Au moins c'est pas prise de tête, pis c'est drôle à jouer Eheh

/sort/ dream
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyMar 22 Aoû - 22:47

Merci Joren !

Ahah, merci pour le tuyau mais dans le fond, j'adore me prendre la tête ! Et puis... j'adore Phoebe. Pour ne rien vous cacher, c'est la seule perso que je joue, ou presque. Disons qu'à ce niveau, je ne suis pas franchement une bonne roliste xD Mais j'ai beau adorer ce perso et ne jamais m'en lasser, en humaine lambda, y'a rien d'intéressant à faire dans mon cas, parce qu'elle sera toujours en position de faiblesse, ce qu'elle déteste, et qu'elle risquerait de se faire choper beauuuucoup trop facilement. Et puis, de façon générale, je trouverais ça trop plat. Si je voulais jouer une simple humaine, j'irais sur un city tout ce qu'il y a de plus basique xD Je m'éclate plus en me prenant la tête, c'est peut-être contradictoire mais jsuis comme ça !
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyLun 28 Aoû - 20:24

Attention les yeux !:
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyLun 28 Aoû - 21:15

Well whoever you are, just know I love you already biglove biglove biglove biglove biglove biglove biglove biglove
Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiii ♥️
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyVen 1 Sep - 21:48

Phoebe  Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » 1918854791

Je viens aux nouvelles, tout va bien ? :potte:
Ton délai de rédaction pour la fiche est dépassé... beuh
Souhaites tu un délai supplémentaire ? si oui n'hésites pas à nous le demander ! amour licorne
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyVen 1 Sep - 22:11

Coucou !
Voui je vais avoir besoin d'un délai ! Et même sûrement d'un délai sur le délai du délai xD J'crois que mon histoire est bien partie pour être longue ( de toi à moi, je prie pour qu'elle soit pas à refaire ensuite, sinon je vais douiller xD ) et comme ça fait quelques mois que j'ai pas Rp, j'ai du mal à trouver mes mots, j'arrête pas d'écrire, d'effacer, de retaper, d'y revenir plus tard et tout... Donc oui j'ai encore besoin de temps, je suis désolée Sad
Cassandre E. Nealson
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyVen 1 Sep - 22:21

D'accord, y'a pas de souci ! sushis

Pour le moment, disons jusqu'au 15 septembre et si nécessaire on prolongera :)  ça te va  ? Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » 288251038

Bon courage Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » 523132974
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyVen 1 Sep - 22:23

Ca me va nickel ! Merciiii ! Vous êtes les meilleurs biglove biglove biglove
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MessageSujet: Re: Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » Phoebe Lea Parker ▬ « Don't wish. Don't start. Wishing only wounds the heart... » EmptyVen 15 Sep - 17:32

Coucou !

Alors.. je sais, mon délai se termine aujourd'hui et j'abuse en redemandant un. Mais vous pourrez constaté que j'ai avancé, y'a une suite de postée et d'ailleurs, si vous voulez me dire tout de suite si jusqu'à présent ça passe ou ça casse, j'suis pas contre ! xD Pour vous expliquer, je me noie dans un verre d'eau, c'est pour ça que ça traîne en longueur. En plus de la prez j'suis en mode recherche de job, préparation de Noël ( ouais, déjà ), en plus de ça ma mère s'est foulé le pied dimanche et depuis j'avoue que j'ai pas retouché à la prez avant aujourd'hui, mais je compte vraiment la finir, j'suis toujours motivée, j'ai encore plein d'idées pour les filles Carstairs, je sais exactement pourquoi Pho' est venue à Bristol, je sais déjà ce qu'elle va y découvrir, j'ai vraiment les idées faut juste que j'arrive à me poser pour écrire sans culpabiliser de ne pas faire de lettre de motivation, sans être dérangée toutes les 5 min et sans dire " fuck off je mate une série " par flemme ou par raz le bol d'être constamment dérangée xD Vous m'aimez encore un p'tit peu ? Hu

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