Sujet: It's a small world after all | Tekla Lun 17 Juin - 13:55
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Sujet: Re: It's a small world after all | Tekla Sam 22 Juin - 9:43
Les questions se bousculent dans la tête de la clairvoyante. La trêve, elle n'aurait jamais imaginé que ce serait ce chemin là que choisirait les dirigeants de la ville. Force est de constaté que Tekla a eu tort de penser le contraire. Un léger sourire sur les lèvres, la blonde se lève tranquillement. Les choix ont été difficile à faire, mais au final, le plus important pour elle c'est de trouver un endroit ou vivre. Sa boutique à Clifton s'est retrouvé transféré dans le quartier des Altérations. Ce qui n'est pas plus mal au final, après tout, la jeune femme est elle aussi une de ces altérations qui semblent faire si peur au monde. Elle se demande bien pourquoi d'ailleurs. La paysagiste comprend bien que ce n'est pas évident de composer avec des gens différents, mais pourquoi est-ce qu'ils ne peuvent pas se rendre compte que la plupart de ceux qu'ils traitent avec mépris, sont aussi humains qu'eux ? C'est juste qu'ils ont quelque chose en plus. La russe ne comprend pas qu'on puisse être aussi borné et coincé d'esprit. La plupart des altérations n'ont jamais touché à qui que ce soit. Alors d'accord, il y a quelques pommes pourries dans le panier, mais cela ne veut pas dire que tout le panier est à jeter. La jeune femme sait bien que certains sont... bordeline. Elle en voit beaucoup, dans ses visions, surtout ces derniers temps. Des personnes qui ne savent plus comment faire pour se faire entendre. Des perdues, d'autres qui veulent faire réellement mal et d'autres encore qui ne veulent qu'aider grâce à leur don. Au fond, la clairvoyante envie ces derniers, pourvoir aider les gens avec son don est quelque chose qu'elle aussi aimerait faire, mais qu'elle ne peut pas faire. Les implications sont bien trop compliqués et cela ne mènerait qu'à des problèmes supplémentaires. La blonde sait parfaitement ce que cela donne de laisser libre accès aux visions et elle n'a jamais aimé.
C'est donc avec un soupir qu'elle a déménagé et qu'elle se retrouve dans le quartier des altérations. Est-ce que les gens savent ? Probablement, mais ils ne connaissent pas son don et personne n'a encore cherché à venir lui tirer les vers du bien. Grand bien leur en fasse. Tekla n'est pas du genre très bavarde et avec la disparition de Logan, elle l'est encore moins. Depuis que son seul ami à disparu, elle n'est plus la même. Enfermé sur elle-même, la jeune femme ne cherche plus le contact avec le monde et cherche seulement le meilleur moyen de passer inaperçu. Car si Logan l'avait accepté sans trop de problème, le reste du monde n'en fera pas autant et elle ne veut plus faire d'effort. Pourquoi en faire alors qu'au fond, tous ceux qui la rencontre finissent par disparaître un jour ou l'autre ? D'abord son fiancé qui ne la prenait que pour un engagement pratique à cause de ce qu'elle était. Et Logan qui a disparu de la circulation sans rien dire, la blonde ne veut plus se lier à personne, plus jamais. Peu importe sa façon d'être, de penser, elle sait très bien qu'elle était profondément attaché à Logan pour une raison qu'elle n'explique pas et maintenant... Elle est seule, comme avant. Ravalant le chagrin qui lui serre le cœur, la clairvoyante a récupéré ses affaires, comme d'habitude, embarquant crayon et connaissance et est allé se terrer dans le seul coin de la ville dans lequel elle peut se perdre : le parc de St Andrews. Pourquoi un parc ? Tout simplement parce qu'elle connaît les plantes et que depuis qu'elle a déménagé, son activité s'est diversifié, de paysagiste, elle est passé à paysagiste-herboriste. Les plantes et leurs vertus n'ont jamais eu de secret pour elle, alors pourquoi ne pas les utiliser ? Elle a étudié pendant des années auprès de sa grand-mère pour faire divers cataplasme et onguent. Autant utiliser cette connaissance.
Avec un nouveau soupir, elle s'installe tranquillement dans un coin. De la passiflore lui fait de l’œil, alors la paysagiste s'assoit et commence à dessiner. Depuis toute cette histoire de trêve, la clairvoyante se dit qu'il serait bon de mettre ses connaissances sur papier, aussi parcourt-elle souvent la ville à la recherche des plantes médicinales qu'elle connaît et s'escrime à les dessiner et ensuite retranscrire tout ce qu'elle sait d'elle. Leurs vertus, la meilleure façon de les utiliser, la cueillette, tout ce que sa grand-mère lui a appris. Perdue dans son dessin et dans la contemplation des différentes plantes médicinales si proche l'une de l'autre, la russe se sent de retour chez elle. Aussi quand quelqu'un lui adresse la parole, elle répond machinalement. « Ne bespokoytes' » (Aucun soucis). Sans même relever la tête, elle continue son dessin et un déclic se fait à ce moment-là. Elle n'est plus en Russie. Levant tranquillement les yeux, la blonde s'arrête sur le visage de la jeune femme qui lui a parlé. « Les plantes, je suis née dedans. » En quelque sorte. Elle ne dit pas non plus que si sa grand-mère lui a appris tout ça, c'est parce qu'elle s'est intéressée à elles depuis sa plus tendre enfance. « Passiflora incarnata. Parfaite pour la nervosité et l'anxiété. » Elle se concentre sur son dessin et on peut voir sur le côté se dessiner une autre plante qui paraît insignifiante, d'un mauve changeant. « Thymus serpyllum. Soigne les toux sèches. » La clairvoyante continue tranquillement à dessiner. Elle pourra ainsi couper la feuille en deux et créer le livre qu'elle a commencé. Oui, c'est une bonne idée. Elle oublie une fois de plus le monde autour d'elle et finit par relever la tête. « Pardon. Je me suis perdue dans mes pensées. » Paraître aussi normal qu'il y paraît. « Vous aimez les plantes aussi ainsi. Vous êtes dans le métier des plantes vous aussi ? » Heureusement que son père est anglais, son accent n'est pas trop violent, et aujourd'hui est l'un de ses jours où les phrases ne semblent pas lui poser problème. Faut en profiter !
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Sujet: Re: It's a small world after all | Tekla Mar 25 Juin - 22:13
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Sujet: Re: It's a small world after all | Tekla Mer 3 Juil - 8:57
Il est étrange ce petit bout de femme... C'est la seule chose qui passe par l'esprit de Tekla alors qu'elle jette un regard à la jeune femme proche d'elle. La clairvoyante ne comprend pas réellement les gens qui s'excusent à longueur de journée, voir même ceux qui se mettent plus bas que terre pour satisfaire les autres. Elle ne comprend pas plus ceux qui veulent écraser les autres, ni même ceux dont l'ambition défie le principe même de communauté. Au fond, elle ne comprend pas grand chose à la vie, ni même aux gens. Est-ce parce qu'on la retirer du monde trop souvent depuis qu'elle est jeune ? Ou parce que son monde est coupé en deux. La blonde n'en sait fichtrement rien, ce qu'elle sait, c'est que Logan avait promis de lui apprendre et qu'il est parti. Et maintenant ? Il lui reste quoi ? Des questions, des situations qu'elle ne comprend même pas, comme celle-ci. Pourquoi la jeune femme s'excuse alors qu'elle ne faisait que prendre des photos ? Est-ce que cela à voir avec le fait qu'elle lui soit passer devant ? Tekla se sent à part du monde, à part des gens, elle ne comprend rien et au lieu de s'énerver, ça l'a rend triste. Pourtant, aujourd'hui, ne pas comprendre la situation ne la rend pas si triste, peut-être s'est-elle faite à l'idée de ne pas être dans la norme comme tout le monde et d'être totalement à part comme seule une clairvoyante pourrait l'être, ou alors c'est plutôt cette jeune femme. Elle dégage quelque chose de familier, sans que la jeune femme ne sache réellement quoi. Elle se sent presque en sécurité à ses côtés et pourtant, elle ne la connaît pas depuis longtemps. Voilà bien une sensation que la jeune femme ne pensait jamais retrouver. Après tout le seul endroit où elle se sentait réellement à sa place c'était en Russie, auprès de sa famille, de ceux qui ne l'ont jamais jugé une seule fois pour ce qu'elle était. Un léger soupir s'échappe de ses lèvres alors que la jeune femme reporte son attention sur la brune qui se tient non loin d'elle.
La paysagiste fronce les sourcils quand elle lui dit bienvenu au club, ne comprenant pas pour le coup, jusqu'à ce que le déclic se fasse dans son esprit. Oh, les plantes. D'un seul coup, la blonde tourne sa tête vers elle. Aurait-elle trouver quelqu'un avec qui parler plante comme lorsqu'elle était avec sa grand-mère ? Probablement que non, personne ne veut autant parler plante qu'elle. C'est bien évidemment le souci dans toute cette histoire, la russe est seule au monde désormais, seule sans personne. Une vague de tristesse la prend d'un seul coup au cœur, nostalgie des moments passés avec sa grand-mère, avec ses parents et sa tante. Nostalgie des discussions autour des plantes, après tout, toute sa famille est tourné vers les plantes. Finalement après s'être excusé comme le veut la coutume général, la paysagiste finit par poser la question qui lui brûle les lèvres. La réponse cependant n'est pas ce que la jeune femme pensait. « Je suis paysagiste. » Enfin elle l'était avant la restructuration de Bristol. « Mais avec la restructuration c'est plus compliqué. » Surtout que la blonde est l'une de ces vilaines altérations dont les gens ont si peur qu'ils les abattent à vue ou au moins leur colle au cul. La blonde ne veut pas être pucé et ne veut certainement pas prendre leur foutu sérum. Elle veut juste vivre comme elle en a envie, juste être elle, avec son don, avec sa façon de parler énigmatique par moment, avec ses bons et ses mauvais jours et avec cette déconnexion du présent qui la caractérise tant. Pourquoi le monde ne peut-il pas accepter ? Mais ça, elle a déjà la réponse et cela lui fait froid dans le dos rien que d'y penser.
« C'est ma grand-mère qui m'a appris. Enfant j'étais trop dans mon monde, les plantes m'ont en quelque sorte sauvé. » Sauver de ne pas être perdu dans les limbes du brouillé de ses visions. Sauver de pouvoir la beauté du monde qui l'entoure. Sauver de pouvoir parler à peu près correctement aux gens. « Elle tient une herboristerie en Russie avec ma tante. Ma mère elle est une paysagiste de renom là-bas, il n'y a que mon père qui n'est pas dans les plantes. » Un léger sourire orne ses lèvres et les souvenirs de son enfance défilent dans sa tête, comme autant de couverture qui lui réchauffe le cœur et prennent soin d'elle. Pourquoi est-elle partit ? Pour vivre une vie avec un pauvre type qui de toute façon n'en valait pas la peine ? Non, elle voulait voir l'endroit d'où venait son père, l'endroit qui faisait d'elle cette foutue clairvoyante qu'elle était, l'endroit qui lui pourrissait la vie autant qu'elle le magnifiait. Ces sentiments sont complexes et la blonde ne sait pas trop comment gérer tout ça, alors elle reporte son attention sur autre chose. « J'ai envie de revenir aux bases de mes connaissances. Ma grand-mère m'a appris l'herboristerie, c'est comme ça que j'ai commencé, j'ai envie de recommencer une nouvelle vie, avec ce nouvel endroit qu'on nous a dessiné. » Elle sourit doucement à la brune. « Peut-être pourrions-nous ouvrir une herboristerie ensemble ? » Un léger rire désabusé s'échappe de ses lèvres. « Sans se connaître, ce n'est pas une bonne idée, ou alors une idée un peu folle. » Elle tourne la page de son carnet et commence à dessiner une devanture de magasin qu'elle a en tête depuis longtemps et le montre à la jeune femme. Il ne lui a pas fallut plus de dix minutes pour dessiner un croquis léger comme le vent. « Vous en pensez quoi ? Vous vous sentiriez chez vous dedans ? » Un léger sourire orne ses lèvres et finalement elle reprend. « Je me nomme Tekla. » Parce que se présenter, c'est aussi bien que de discuter.
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Sujet: Re: It's a small world after all | Tekla Dim 7 Juil - 20:15
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Sujet: Re: It's a small world after all | Tekla Mer 10 Juil - 9:54
Sortir était une bonne idée, la clairvoyante en est persuadé. Ce n'est pas comme si elle restait enfermé chez elle ou quoi au fond, la jeune femme est plus souvent dehors ces derniers que chez elle. Peut-être est-ce dû à son déménagement forcée ? Ou alors à autre chose ? Honnêtement elle n'en sait rien encore. Inquiète pour Logan qui a définitivement disparu, cela pourrait très bien être la cause de son chamboulement, mais au fond, elle n'est certaine de rien et c'est bien ça le problème. Elle se contente d'attendre et de voir, d'émettre des hyptohèses, de se demander ce qui ira et ce qui n'ira pas, de se poser des questions sur cet avenir qui les attends et sur ces visions qu'elle ne gère aucunement.ouais beaucoup de chose entre en compte dans sa vie ces derniers temps et peut-être est-ce pour cela qu'elle décide de ne plus être celle qu'elle est, d'être quelqu'un d'autre. Ou alors est-ce pas peur d'être découverte ? Vivre dans le quartier des potentiel était la meilleure idée pour elle, hors de question d'être chez les aberrations, pas qu'elle les exècre mais elle ne compte pas devenir l'une d'entre eux. Hors de question d'aller vivre chez les purificateurs, si elle peut passer pour une simple humaine avec un certains handicap, ils auraient tôt fait de l'envoyer se faire interner. Et ne parlons pas du quartier du gouvernement, si quelqu'un découvrait son don... non, la meilleure idée était bien évidement le quartier des altérations, pourtant... elle ne veut pas être catalogué et faire partie de ce quartier signifie l'être. Peut-on se sentir tellement peu en phase dans cette vie à cause d'un quartier ? Ou alors est-ce un malaise bien plus profond ? Sa Russie lui manque à la blonde, c'est certains. Elle sait cependant qu'elle ne peut pas partir, son rôle est ici. Lequel, elle n'en sait rien, elle sait juste qu'elle doit rester.
L'avenir est un monde flou dans laquelle elle a un rôle un jouer. Elle ne sait pas lequel et ne le sera que le moment venu, mais c'est ainsi. Sa vie doit se passer à Bristol. Un sourire lui échappe quand la jeune femme répond à sa tirade sur la trêve. La brune semble avoir un dent contre elle, bien plus que ce que Tekla peut éprouver. Pourtant ce n'est pas ça qui empêche la paysagiste de parler à cette inconnue, comme si elles se connaissaient depuis longtemps. « Da » Un léger sourire. « Et fier de l'être. Mais mon père est anglais donc je suis billingue depuis longtemps. Cependant... j'ai passé beaucoup de temps en Russie et le russe à souvent tendance à revenir quand je suis concentrée. » Une façon de s'excuser en quelque sorte. Elle écoute les paroles de la jeune femme. « Ma tante a perdu un enfant. Une petite fille, brune, enlevé peu après sa naissance. Elle ne s'en est jamais réellement remis, les plantes étaient sa façon de ne pas perdre pied. » Pourquoi la clairvoyante lui raconte ça ? Elle n'en sait fichtre rien, mais ne pas savoir, elle sait ce que cela fait. Elle a vu les effets sur sa tante. Après peut-être que cela ne touche pas la jeune femme ne pas connaître ses parents, contrairement à sa tante qui a sombrer un temps d'après les dires de sa mère. Tekla a toujours voulu retrouver sa cousine, pour lui dire qui elle est. Elle a toujours pensé se servir de ses visions pour ça... cependant, ça n'a jamais marché. Peut-être qu'elle ne peut pas avoir de vision de sa propre lignée, ce qui implique qu'elle ne pourra rien voir la concernant. Un léger soupir s'échappe de ses lèvres, inaudible. Cette conversation rouvre de vieille blessure d'enfant. Celle de la petite fille qui aurait aimé avoir quelqu'un pour discuter avec elle, pour la comprendre peut-être.
Mais la vie est ainsi. Et la discussion se poursuit alors que les phrases s'enchaînent doucement. « Quand on veut, on peut. Mon père me disait toujours cela. » Et c'est bien grâce à lui qu'elle s'est dépassé, qu'elle a changé et évoluer. Les plantes ont eu un effet bénéfique mais le reste. Se comporter dans la société est quelque chose qu'elle ne sait pas réellement faire. Pourtant prendre soin des gens est l'une des choses qu'elle fait le mieux. Cette vie paradoxal, entre contradiction et pouvoir est ce qui fait d'elle celle qu'elle est. Étrange et bizarre, ça la définit bien et c'est peut-être pour cela qu'elle se lance directement dans un dessin qu'elle tend à la jeune femme. La paysagiste hausse les épaules aux paroles de la jeune femme. « Enchantée. » Un léger sourire se dessine sur ses lèvres alors qu'elle entreprend de faire des dessins avancé de ce qu'elle imagine dans la boutique. Les divers comptoirs, les étagères à plantes et épices, tout pour soigner et vivre naturellement. « Parfois, être présent n'est pas réellement une question de temps. Quelques heures suffisent à être réellement présent pour quelqu'un. Mon boulot c'est d'aider les gens alors je comprends. Mais je crois que c'est décidé pour moi, j'ouvrirais cet endroit. » Elle s'arrête un instant, son regard perdu dans le vie. « Changer est nécessaire. Évoluer, dérouté, nouvelle voie. » Elle secoue la tête un instant et revient dans le présent. « Désolé, je me suis encore perdue dans mes pensées. Mais vous savez même si vous passez quelques heures dans cette boutique, à triturer quelques plantes et à satisfaire un besoin de proximité plantivore, c'est largement suffisant. »
Elle s'arrête encore et dessine. Le silence s'étend alors qu'elle ne dit plus rien et bientôt l'intérieur de la boutique apparaît sur la page. Une porte d'entrée. En entrant, on remarque un grand comptoir devant ou se tient la caisse. Un passage sur gauche de l'entrée et vous voilà en face d'étagère à herbe rempli de bocaux en verre plein d'herbe dont le nom vous échappe parfois parce que vous n'êtes pas un expert. Sur la gauche, un immense étal à plantes, parfois séchées, parfois encore fraîche s'étend sous les yeux. On pourrait presque sentir l'odeur des plantes se mélangeant. Les senteurs se mélangent, rappelant la forêt et les journées dans la serre de ses parents. La blonde se perd dans la contemplation de ce dessin qui la transporte des années en arrière alors qu'elle est encore avec ses parents. Son père qui sourit de la voir les mains pleines de terre mais toujours avec ce visage si sérieux. Sa grand-mère qui lui explique les bienfaits des différentes plantes qu'elles viennent de planter. L'herbier qu'elle commence à faire pour se souvenir, ne jamais oublier. Perdue dans ses pensées, sa voix se fait murmure. « N'est-ce pas un endroit dans lequel on a envie de se perdre ? Même quelques heures quand on a envie de s'évader de son boulot d'origine. » Un sourire fleurit sur ses lèvres. « Qu'en penses-tu Anastasia ? » Un doux murmure, une sensation de chaleur, une impression de déjà-vu, un sentiment de plénitude, comme si elle connaissait la jeune femme, comme si elle était de retour à la maison.